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Objectif Général :
A l’issue de ce cours, l’étudiant devra être capable de s’intégrer aisément dans le
suivi d’équipements industriels nécessitant une détection d’avaries et/ou la
conduite de diagnostics.
Objectifs Spécifiques :
Se familiariser avec les avaries usuelles rencontrées en Industrie;
Contenu:
I- INTRODUCTION GENERALE
II- AVARIES ET USURES;
III- LE DIAGNOSTIC;
IV- LA DETECTION : CONTROLE NON DESTRUCTIF;
V- ETUDE DE CAS ;
VI- CONCLUSION GENERALE.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:
1) http://mbaudin.free.fr/maintenance/methode_diagnostic_de_panne.pdf; le 15/1/23 à 15h
2) http://ftech.univ-skikda.dz/doc2/2018/taleb%20mounia.pdf; le 15/1/23 à 16h
3) https://d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net/document/pdf/53858cfdcf3e8.pdf
4) https://www.topcours.com/detials.php?doc=378249; le 15/1/23 à 17h
5) https://biblio.univ-annaba.dz/ingeniorat/wp-content/uploads/2018/02/DJEBAILI-ABDELAZIZ.pdf
INTRODUCTION GENERALE
Objectifs:
Définir et Mettre en place une politique de Maintenance;
Savoir exploiter les données technico - économiques d’une activité de production de façon à calculer
les coûts de maintenance;
Plan:
INTRODUCTION
Section 1: TYPOLOGIE DES DEFAILLANCES, PATHOLOGIE DU MATERIEL :
1.1 Définitions
CONCLUSION
INTRODUCTION
La défaillance se définit comme l’altération ou la cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir une
fonction requise ». Après une défaillance, le bien est en panne.
Termes proches ou synonymes, mais non normalisés : failure en anglais, dysfonctionnement, défaut, faute,
panne, avarie, dégradation, anormalité, dommage, erreur, incident, anomalie, arrêt fortuit, détérioration, etc.
La cause de défaillance représente les circonstances liées à la conception, à la fabrication, à l’installation, à
l’utilisation et à la maintenance qui ont conduit à la défaillance.
Le Mécanisme de défaillance est l’ensemble des processus physiques, chimiques ou autres qui conduisent
ou ont conduit à une défaillance.
Le Mode de défaillance est le signe par lequel une défaillance se manifeste.
La panne est l’état d’un bien inapte à accomplir une fonction requise, excluant l’inaptitude due à la
maintenance préventive ou à d’autres actions programmées ou à un manque de ressources extérieures.
La Dégradation est l’évolution irréversible des caractéristiques d’un bien lié au temps ou à la durée
d’utilisation. Une dégradation peut conduire à la défaillance.
L’état dégradé est l’état d’un bien par lequel ce bien continue à accomplir une fonction avec des performances
inférieures aux valeurs nominales ou continue à accomplir une partie seulement de ses fonctions requises.
1.2 Classification des Défaillances
Les défaillances peuvent être classées suivant :
- La vitesse d'apparition (progressive ou soudaine),
- L’'instant d'apparition (en fonctionnement, à l'arrêt, à la sollicitation)
- Le degré d'importance (partielle ou complète),
- Le degré d'importance (par dégradation, catalectique),
- Les causes (par faiblesse inhérente, par emploi inapproprié, par fausse manœuvre, par vieillissement, primaire, secondaire),
- L’origine (interne ou externe à l'entité), - de ses conséquences (critique, non critique, majeure, mineure),
- Le caractère (reproductible ou non, systématique, de cause commune).
Suivant la norme NFX06-501, X60-010, le tableau ci-dessous renseigne sur la terminologie des défaillances
Rupture fragile : elle survient après une très faible déformation plastique. Elle est souvent l’effet
d’un choc et est favorisée par la fragilité intrinsèque du matériau.
Rupture par fatigue : c’est quand une pièce à atteint sa limite d’endurance.
Ces modes de défaillances présentent un caractère catalectique qui les rend difficile à prévenir. Par contre,
il est possible d’agir sur les phénomènes extérieurs qui les génèrent, tels que les actions thermiques et
vibratoires. Dans le domaine électronique, le « déverminage » a pour but d’éliminer les composants ayant
un point faible qui risquerait d’apparaître en fonctionnement.
La corrosion électrique : sous l’effet de « courants vagabonds », 2 surfaces métalliques voisines peuvent
être soumises à une DDP suffisante pour créer un arc électrique, entraînant une abrasion. Les origines
peuvent être une mauvaise mise à la terre, des courants induits sur les machines électriques, des charges
électrostatiques provenant de frottements (courroies, textiles, etc.).
La corrosion bactérienne : les huiles de coupe et les eaux industrielles contiennent souvent des « ferro-
bactéries » se divisant toutes les 20 minutes (1 bactérie donne naissance à 1 milliard de bactéries en 12
heures).
La corrosion de contact : elle survient lorsque 2 pièces sont en contact et soumises à des vibrations. Ex :
bague extérieure d’un roulement dans son logement. Dans ce processus complexe, il se forme du Fe2O3 en
poussière rougeâtre très abrasive.
La cavitation : elle se manifeste sur des pièces en contact avec une zone de turbulence liquide. Des bulles
se forment dans la masse du liquide en écoulement turbulent. Sous l’effet de la pression externe, ces bulles
implosent, générant une onde de choc accompagnée d’une température ponctuelle élevée. Ainsi s’explique
la dégradation des turbines, d’hélices, de chemises de moteurs, etc.
N.B : à chacune de ces familles de corrosion correspondent des symptômes et des remèdes particuliers. Le
technicien de maintenance, après avoir observé au mieux les symptômes et analysé les conditions
d’apparition de la dégradation, doit se référer à des spécialistes pour la préconisation d’actions correctives
ou préventives efficaces.
Les lois de dégradation dues à des corrosions sont moins bien connues que les lois d’usure. De nombreux
paramètres sont en cause, et la méthode expérimentale semble la mieux adaptée pour connaître les vitesses
de corrosion.
CONCLUSION
Une analyse qualitative post défaillance doit comporter les six éléments de connaissance permettant de
comprendre aussi bien l’environnement du système lors de sa perte de normalité que les mécanismes ayant
engendré la défaillance. Cela afin d’apporter des remèdes durables et des mesures d’organisation pour
éviter la réapparition de la défaillance, ou pour atténuer ses effets.
chaleur, etc.), indications mesurées ou captées, caractérisation des contraintes, perturbations en sortie,
défauts de qualité associés ;
– observés après dépose ou démontage : mesures statiques, mesures électriques en tension ou hors tension,
examen morphologique en cas de rupture mécanique, examen de surface, photographie ou dessin
– observés par examens complémentaires : microscopie, analyses chimiques, contrôles non destructifs ou
destructifs, essais, etc.
5. Les conséquences :
– sur le plan de la sécurité, de l’indisponibilité, de la non-qualité-produit, des coûts directs, etc. ;
– mineures, majeures ou critiques.
Remarque
Le recueil de ces informations après défaillance doit se faire sur une fiche d’analyse de défaillance.
Elle sera structurée à partir des six pôles étudiés, et adaptée à la logique documentaire de
l’entreprise. L’organisation du recueil est de la responsabilité de l’agent des méthodes du secteur
concerné. La compilation de ces fiches engendre une base de données qualitative complémentaire
des données quantitatives.
Il est facile de vérifier la similitude de tous les outils d’analyses liés à la compréhension ou à la prévision
des anormalités des domaines listés à la figure 7. Il en est de même pour la méthodologie du diagnostic.
Notons que cette convergence est un élément heureux pour faciliter le « décloisonnement » de ces différents
secteurs, dans une logique de qualité totale.
Niveau 1 : « je vois, j’agis ». L’écrou est desserré, je le resserre. Le roulement est dégradé, je le remplace à
l’identique. L’action A1 est réflexe, souvent de routine, et n’exige pas de réflexion. Caractéristique du
dépannage, elle restitue provisoirement une fonction perdue en s’exerçant souvent sur « l’effet » d’une
pathologie qu’est un composant dégradé et localisé de façon plus ou moins évidente.
Niveau 2 : nous parlons de diagnostic dès lors qu’un raisonnement a permis d’identifier une ou plusieurs
causes intrinsèques ou extrinsèques. L’action A2 contient A1 + des actions sur les causes identifiées.
Niveau 3 : il peut s’agir d’un diagnostic avec actions A1 + A2 + A3 sur plusieurs niveaux de causes ou
d’une expertise élucidant un mécanisme de défaillance. Les actions A3 sont alors actives à long terme,
visant à éviter la réapparition de la défaillance. Et elles seront reportées sur les systèmes identiques ou
intégrées aux systèmes futurs.
Les symptômes peuvent être observés in situ, sans démontage, par les utilisateurs de l’équipement ou par le
maintenancier : VTOAG, mesures, défauts de qualité. Le VTOAG est
l’utilisation naturelle des cinq sens de l’individu. Il ne faut jamais les négliger, car ils sont
capables de contribuer à l’établissement d’un diagnostic.
* La vue (V) :
- Détection de fissures (carrosserie), fuites, déconnections, - Détection de dégradations mécaniques.
* Le toucher (T) :
- Sensation de chaleur, de vibration, - Estimation d’un état de surface.
* L’odorat (O) :
- Détection de la présence de produits particuliers, - «Odeur de brûlé», embrayage chaud,...
* L’auditif (A) :
- Détection de bruits caractéristiques (frottements, sifflements).
* Le goût (G) :
- Identification d’un produit (fuite).
Les symptômes peuvent aussi s’observer après démontage : mesures, observations de rupture,
d’état de surface, contrôles non destructifs, etc.
c- Expérience :
Lorsqu’il aborde un problème de défaillance sur un matériel, le maintenancier ne peut pas se permettre de
naviguer à vue. Il connaît déjà les probabilités d’apparition de défaillance
sur un matériel. Par exemple, sur un SAP (Système Automatisé de Production), on sait que
c’est la partie opérative qui occasionnera le plus de pannes (figure 11). Il est donc inutile de
commencer son investigation par l’API !
d- Savoir-faire :
Le diagnostic est construit comme une enquête policière : le maintenancier part des informations et
symptômes, et à partir de son expérience, il formule des hypothèses affectées d’un niveau de probabilité
plus ou moins important, teste ces hypothèses afin de se construire une certitude. Il dispose pour cela
d’outils de diagnostic. Les plus utilisés sont :
- Le diagramme Causes – Effets, - L’arbre des causes, - L’organigramme de diagnostic et/ou la fiche de
diagnostic.
a) Le Diagramme Ishikawa
Ces familles de causes au nombre de 5 engendrent la non qualité dans un processus de fabrication. Leur
nom commence par la lettre M d’où l’appellation 5M. Ishikawa a proposé une représentation graphique en
« arête de poisson »
Méthode escalier
Soit Pi le mode de panne caractérisé par son effet Ei, Ci la cause correspondante, Ic l’action corrective
correspondante.
La figure 9 illustre la méthode : à partir de la détection d’une défaillance par ses symptômes « bruit,
vibrations, couple résistant irrégulier, etc. », la localisation (facile) incrimine un roulement à billes d’un
palier (graissage centralisé).
Au dépannage Ico, indispensable, mais efficace à très court terme, il faut ajouter les actions Ic1 + Ic2 +
Ic3 + Ic5. Nous aurons ainsi la maîtrise de cet événement pour le futur dès lors que l’on a trouvé un joint
compatible avec la nature de l’huile. Aller plus loin nous fait entrer dans le domaine de l’expertise,
l’explication du mécanisme se trouvant dans une réaction de chimie organique que le technicien de
maintenance n’a pas à maîtriser.
Remarquons la relation de causalité, l’événement P2 « carter vide » étant à la fois cause de P1 et effet E2.
Le principe est le même, enrichi par des portes ET/OU qui visualisent les hypothèses de la démarche
diagnostic. Reprenons le même exemple et traçons l’arbre des causes correspondant (figure 10).
Cet arbre des causes montre la recherche simultanée de causes intrinsèques et extrinsèques (exemple des niveaux 3 et
4). Comme pour la méthode en cascade, à chaque niveau sont associées des actions correctives possibles.