Le soleil est une source énergétique quasiment illimitée, elle pourrait couvrir plusieurs milliers de fois notre
consommation globale d’énergie. C’est pourquoi, l’homme cherche depuis longtemps à mettre à profit cette
énergie importante et diffusée sur l’ensemble de la planète, il est arrivé à réaliser ce but en utilisant plusieurs
types de procédés parmi eux le moyen dit cellule photovoltaïque.
L'énergie solaire thermique : qui consiste tout simplement à produire de la chaleur grâce à des
panneaux sombres. On peut aussi produire avec la vapeur à partir de la chaleur du soleil puis
convertir la vapeur en électricité.
1.1.2 Ensoleillement
L'ensoleillement est une mesure de l'énergie du rayonnement solaire reçue par une surface bien définie
durant un temps donné.
La situation géographique de l’Algérie dispose des gisements solaires les plus importants dans le monde. La
durée d’ensoleillement sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et
atteint les 3500 heures aux hauts plateaux et Sahara. L’énergie reçue quotidiennement sur une surface
horizontale de 1 m2 est de l’ordre de 5 KWh sur la majeure partie du territoire national.
D’après la carte des irradiations solaire de l'Algérie, on observe que la zone de Tamanrasset a un
ensoleillement très important.
Tous les jours, le soleil fournit de l’énergie à la terre. Le monde peut utiliser cette énergie gratuite grâce à
une technologie appelée photovoltaïque, qui transforme l’énergie solaire en électricité.
L'énergie solaire photovoltaïque désigne l'électricité produite par transformation d'une partie du
rayonnement solaire avec une cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre elles et forment un
panneau solaire (ou module) photovoltaïque. Plusieurs modules qui sont regroupés dans une centrale solaire
photovoltaïque sont appelés champ photovoltaïque. Le terme photovoltaïque peut désigner soit le
phénomène physique - l'effet photovoltaïque - ou la technologie associée.
Cellule au silicium mono- cristallin : les plus chères du marché mais elles ont un taux de
rendement de 12% à 20 %.
Cellule au silicium poly-cristallin : elles sont plus chères que les cellules amorphes mais elles ont
un taux de rendement supérieur, de 11% à 15 %.
Cellule au silicium amorphe (Couche mince) : ce sont les moins chères mais le rendement ne peut
dépasser les 10 %.
Malgré la distance considérable qui sépare le soleil de la terre 150. 106 Km, la couche terrestre reçoit une
quantité d’énergie importante 180. 106 GW.
Cette quantité d’énergie quittera sa surface sous forme de rayonnement électromagnétique compris dans une
longueur variant de 0.22 à 10 μm, l’énergie associe à ce rayonnement solaire se décompose
approximativement comme suit :
L'énergie que transmet le soleil à la surface de l'atmosphère par rayonnement est égale à 1350 W/m² (c'est la
constante solaire). Cependant, en traversant l'atmosphère, des parties de ce rayonnement sont réfléchies
(albédo), absorbées (direct) ou diffusées (diffus), ce qui diminue significativement cette valeur. Cette
diminution est d'autant plus forte que la couche d'atmosphère est importante. Ainsi, l'énergie que nous
transmet le soleil dépend de plusieurs facteurs comme l'épaisseur de l'atmosphère où l'on se trouve ou encore
la position du soleil et sa valeur atteint dans les meilleures conditions 900 à 1000 W/m².
Les modules photovoltaïques constitués par une association de certain nombre de cellules. Ces dernières
sont connectées entre eux soit en séries ou en parallèle. La connexion en série des cellules permet
d’augmenter facilement la tension de l’ensemble, tandis que la mise en parallèle permet d’accroître le
courant. La plupart des modules commercialisés sont composés de 36 cellules en silicium cristallin.
Les panneaux solaires photovoltaïques qui sont composé d’un groupement de modules élémentaires associés
en série et en parallèle suivant la puissance souhaitée.
Une centrale solaire photovoltaïque est un ensemble destiné à augmenter la quantité de production solaire
d'électricité. Elle est constituée de panneaux solaires photovoltaïques reliés entre eux (série et parallèle) et
utilise des onduleurs pour être raccordée au réseau.
Lorsqu'un photon de la lumière arrive, son énergie crée une rupture entre un atome de silicium et un
électron, modifiant les charges électriques, c'est ce qu'on appelle l'effet photovoltaïque. Les atomes chargés
positivement vont alors dans la zone P et les électrons chargés négativement dans la zone N.
Une différence de potentiel électrique, c'est-à-dire une tension électrique est ainsi crée. Le sens
conventionnel du courant est dirigé de N vers P et correspond également au sens du champ électrique.
Si une particule de lumière (photon) rencontre alors un électron dans la zone de charge d’espace, celui-ci se
sépare de l’atome et rejoint la zone chargée positivement. Inversement, l’atome chargé positivement rejoint
la couche chargée négativement : cela crée un flux de courant continu.
Le rendement des centrales solaires dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels l’angle d’incidence des
rayons du soleil (noté α).
D’abord, l’angle incident varie au fil de la journée : s’il augmente progressivement depuis le lever du soleil
jusqu’à midi, il diminue à nouveau jusqu’au couchant.
Pour une production maximale de l’énergie solaire photovoltaïque il faut que les rayons du soleil atteignent
perpendiculaires à la surface du panneau. Qui est assurée soit manuellement, soit commandé par un circuit
électronique.
L’angle d'incidence joue un rôle majeur pour les rendements du panneau. Il est défini selon l’équation
suivante : 𝑅 = 100 × sin 𝛼
L’angle d’inclinaison correspond à l’angle formé par le plan du module solaire par rapport à l’horizontale.
L’évolution de la trajectoire du soleil variant selon les saisons, l’angle d’inclinaison (pour un module
photovoltaïque n’étant pas muni d’un système rotatif) est plus réduit en été et plus importante en hiver.
Pour développer un circuit équivalent précis pour une cellule PV, il est nécessaire de comprendre la
configuration physique des éléments de la cellule aussi bien que les caractéristiques électriques de chaque
élément. Selon cette philosophie plusieurs modèles électriques ont été proposés pour représenter la cellule
photovoltaïque. On considère deux cas :
La cellule photovoltaïque idéale composée d’un générateur à courant et d’une diode en parallèle, ce dernier
associé en série avec une résistance Rs.
Le modèle à 4 paramètres c’est le cas d’une cellule idéale. Le courant électrique I produit par la cellule est
alors donné par l’expression suivante :
𝐪 × (𝐕 + 𝐑 𝐬 × 𝐈)
𝐈 = 𝐈𝐩𝐡 − 𝐈𝐬 × [𝐞𝐱𝐩 ( ) − 𝟏]
𝐀 × 𝐊 × 𝐓𝐜
𝐼𝑝ℎ : Le courant photonique, est directement dépendant de l’ensoleillement et de la température des modules.
𝑅𝑠 : La résistance série.
𝐾 : Constant de Boltzmann.
modules.
3. 𝑅𝑠 : La résistance série.
Une cellule PV fait intervenir un générateur de courant pour la modélisation du flux lumineux incident, une
diode pour les phénomènes de polarisation de la cellule et deux résistances (série et shunt) pour les pertes.
Les résistances Rs et Rp permettent de tenir compte des pertes liées aux défauts de fabrication.
Rp : caractérise les courants de fuite dus à la diode et aux effets de bord de la jonction.
L’équation caractéristique est déduite d’une manière directe à partir de la loi de Kirchhoff :
Iph = ID + Ip + I
I = Iph − ID − Ip
G
Iph = Icc ×
1000
VD V + R s × I
IP = =
RP RP
VD = R p × Ip = V + R S × I
VD
ID = Is × [exp ( ) − 1]
VT
A × K × Tc
VT =
q
q × (V + R s × I)
ID = Is × [exp ( ) − 1]
A × K × Tc
Le courant électrique I produit par la cellule est alors donné par l’expression suivante :
𝐪 × (𝐕 + 𝐑 𝐬 × 𝐈) 𝐕 + 𝐑𝐬 × 𝐈
𝐈 = 𝐈𝐩𝐡 − 𝐈𝐬 × [𝐞𝐱𝐩 ( ) − 𝟏] − ( )
𝐀 × 𝐊 × 𝐓𝐜 𝐑𝐏
𝐼𝑝ℎ : Le courant photonique, est directement dépendant de l’ensoleillement et de la température des modules.
G : L’éclairement.
𝑉𝑇 : Potentielle thermodynamique.
𝐾 : Constant de Boltzmann
La constante de Boltzmann k a été introduite par Ludwig Boltzmann dans sa définition de l'entropie de
1877. Le système étant à l'équilibre macroscopique, mais libre d'évoluer à l'échelle microscopique entre Ω
micro-états différents, son entropie S est donnée par :
Le modèle à cinq paramètres c’est le cas d’une cellule réelle. D’après l’équation. Les cinq paramètres sont :
modules.
3. Rs : La résistance série.
4. Rp : La résistance parallèle.
Ce modèle à une deuxième diode attachée en parallèle à la source de courant. Cette diode est utilisée pour
améliorer la précision des caractéristiques de la cellule PV.
𝐪 × (𝐕 + 𝐑 𝐬 × 𝐈) 𝐪 × (𝐕 + 𝐑 𝐬 × 𝐈) 𝐕 + 𝐑𝐬 × 𝐈
𝐈 = 𝐈𝐩𝐡 − 𝐈𝐬𝟏 × [𝐞𝐱𝐩 ( ) − 𝟏] − 𝐈𝐬𝟐 × [𝐞𝐱𝐩 ( ) − 𝟏] − ( )
𝐀 𝟏 × 𝐊 × 𝐓𝐜 𝐀 𝟐 × 𝐊 × 𝐓𝐜 𝐑𝐏
Le modèle à sept paramètres c’est le cas de deux diodes. D’après l’équation, les sept paramètres sont :
6. R s : La résistance série.
7. R p : La résistance parallèle.
D’après la littérature, on peut dire que le modèle de la cellule avec deux diodes (sept paramètre) est le
modèle le plus proche possible de la réalité, car il reproduit le comportement presque réel de la cellule.
Un générateur PV est constitué de modules interconnectés pour former une unité produisant une puissance
continue élevée compatible avec le matériel électrique usuel. Les modules PV sont habituellement branchés
en série-parallèle pour augmenter la tension et l’intensité à la sortie du générateur.
Modèle réel d’une cellule PV avec les paramètres qui donnés par le constructeur sous un éclairement et une
température optimale (G=1000 W/m² ; T=25 °C).
Paramètres Valeurs
Nombre des cellules N 36 cellules
La température de cellule T 58.75 °C
La tension de circuit ouverte Vco 22.1 V
Le courant de court-circuit Icc 3.99 A
La tension de la puissance maximal Vpm 17.6 V
Le courant de la puissance maximal Ipm 3.69 A
La résistance shunt Rp 1 mΩ
Les caractéristiques principales qui représentent le comportement d’un GPV sont I(V) et P(V) :
Zone (1) : où le courant reste constant quelle que soit la tension, pour cette région, le générateur
photovoltaïque fonctionne comme un générateur de courant.
Zone (2) : correspondant au coude de la caractéristique, la région intermédiaire entre les deux zones,
représente la région préférée pour le fonctionnement du générateur, où le point optimal (caractérisé
par une puissance maximale) peut être déterminé (Maximum Power Point Tracking MPPT).
Zone (3) : qui se distingue par une variation de courant correspondant à une tension presque
constante, dans ce cas le générateur est assimilable à un générateur de tension.
Une association de Ns cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur photovoltaïque (GPV).
Les cellules sont alors traversées par le même courant et la caractéristique résultant du groupement série est
obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque cellule.
V = Ns × Vco
{ cos
Iccs = Icc
D’autre part, une association parallèle de Np cellules est possible et permet d’accroître le courant de sortie du
générateur. Dans un groupement de cellules identiques connectées en parallèle, les cellules sont soumises à
la même tension et la caractéristique résultante du groupement est obtenue par addition des courants.
Vcop = Vco
{
Iccp = Np × Icc
Si pour une application donnée il est nécessaire de faire augmenter le courant et la tension délivrée par les
cellules solaires, on réalise un groupement mixte ou groupement série-parallèle. On parlera dans ce cas de
module et de panneaux solaires. Un panneau solaire est par définition un ensemble de modules regroupés
selon un montage mixte, le module étant à son tour composé d’un ensemble de cellules montés
généralement en série.
VCOM = Ns × Vco
{I =N ×I
CCM p cc
On a varié l’éclairement entre 200 W/m² et 1000 W/m² avec un pas de 200 W/m² et on fixe la température
(T=25 ºC). La figure suivante représente les résultats qui traduisent la variation des caractéristiques I(V) et
P(V) d’une cellule photovoltaïque pour différents ensoleillements à une température fixe.
On remarque quand l’intensité du rayonnement varie avec une température fixe, le courant de court-circuit
Icc est augmenté proportionnellement à l’irradiation d’éclairement, contrairement à la tension de circuit
ouvert Vco qui varie très peu au même temps et reste quasiment identique.
L’accroissement de l’éclairement est aussi influe sur la puissance maximale délivrée par le module PV pour
que engendre une augmentation considérable à ce dernière.
Nous constatons que l'augmentation de la température provoque une diminution de la tension en circuit
ouvert Vco, par contre le courant de court-circuit Icc reste quasiment identique.
Finalement on a déduire que l’influence de la température est plus réduit par rapport à l’influence de
l’éclairement sur la puissance maximale disponible par le module PV.
On a varié la valeur de la résistance série entre RS et 4×RS pour un éclairement et une température fixe
(G=1000 W/m² ; T=25 ºC). La figure suivante montre l’influence de la résistance série sur les
caractéristiques I(V) et P(V) d’une cellule photovoltaïque.
Nous remarquons que l’accroissement de la résistance série engendre une diminution de la ponte de la
courbe dans la zone 2. Par contre le courant de court-circuit Icc et la tension de circuit ouvert Vco restent
stables.
Lorsque la résistance shunt diminue, la tension de circuit ouvert et le courant de court-circuit sont diminués.
Lorsque la résistance shunt est très petite son influence est très remarquable, comme le montre la figure
suivante
«A» est le facteur de qualité de la diode, généralement compris entre 1 et 2. L’augmentation du facteur
d’idéalité de la diode influe inversement sur le point de puissance maximale et cela se traduit par une baisse
de puissance au niveau de la zone de fonctionnement.
Pour garantir une durée de vie acceptable d’une installation photovoltaïque destinée à produire de l’énergie
électrique sur des années, des protections électriques doivent être ajoutées aux modules commercialisés afin
d’éviter des défaillances destructrices liées à l’association de cellules en série et de panneaux en parallèle.
Pour cela, deux types de protections classiques sont utilisés dans les installations actuelles :
- Diode anti retour : empêchant un courant négatif dans les GPV, ce phénomène peut apparaître lorsque
plusieurs modules sont connectés en parallèle, ou bien quand une charge en connexion directe peut basculer
du mode récepteur au mode générateur, par exemple une batterie.
- Diodes by-pass : Les cellules dans un module sont associées en plusieurs groupes, chaque groupe est
ensuite connecté en antiparallèle avec une diode, appelée diode de by-pass ou diode de dérivation. Cette
diode sert à protéger les cellules contre leur fonctionnement dans le régime inverse.
Dans de nombreux cas réels, malheureusement, le générateur PV ne reçoit pas une irradiation uniforme. La
non-uniformité de l'irradiation peut se produire en raison de l'ombre des nuages, les arbres, les rampes, les
cheminées, les maisons voisines, ou l'ombre d'un générateur PV sur l'autre...cela diminue de manière
significative la puissance photovoltaïque produite surtout dans le moyen et la grande puissance.
Additionner les tensions dans le cas d’un assemblage série de cellules PV est aisé si toutes les cellules sont
identiques et qu’elles travaillent sous les mêmes conditions d’ensoleillement et de température. Mais, dans
les conditions réelles de fonctionnement, si les cellules sont légèrement différentes ou ne sont pas
uniformément éclairées, le comportement électrique n’est pas facilement prévisible et dépend des
caractéristiques de chaque cellule et des conditions d’éclairement.
Pour résoudre ce problème, on utilise une diode by-pass connectée en parallèle sur chaque connexion série
des multiples cellules PV. Si une telle diode by-pass était connectée dans chaque cellule alors le problème
induit par l’ombrage serait fortement réduit.
1.8 Conclusion
La conversion photovoltaïque rencontre depuis quelques années une évolution profonde associée à l’intérêt
croissant pour l’énergie photovoltaïque. Nous avons présenté dans ce chapitre les différentes notions qui
entrent dans l'énergie solaire et la constitution d’un système photovoltaïque, nous avons aussi exploré le
principe de la conversion photovoltaïque et les technologies utilisées, les différents modèles du module PV,
l’influence des paramètres externes et internes sur une cellule PV et l’association des cellules
photovoltaïques. D’après les caractéristiques I(V) et P(V) on a vu que l’influence de l’éclairement est très
importante sur la puissance maximale disponible par le GPV, donc il faut utiliser une technique de
commande afin de profiter à cette puissance.