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Lycée professionnel Régional Guimbi Ouattara

Bobo -Dioulasso
Tel : 20 95 64 06
Année scolaire : 2022-2023 Filière : Bac pro1 FC

Résumé de texte
La dépigmentation
Avoir la peau plus claire est de devenu aujourd’hui le rêve de nombreuses femmes.
Quelles sont les pistes d’explication d’une telle attitude ?
Il faut d’abord souligner qu’il y a ici un phénomène « d’identification à l’autre » qui
est un processus plus ou moins conscient par lequel l’individu se met à la place de l’autre. Il y
a une influence de ce qui vient d’ailleurs, de l’occident. La référence ; c’est désormais
l’ancien colonisateur. On veut parler comme lui, manger comme lui, vivre comme lui, en un
mot lui ressembler. Le pas est vite franchi, pourquoi ne pas prendre sa couleur ? On ne
pourrait que mieux lui ressembler.
Il s’est produit ici un phénomène d’aliénation qui est lié à un trouble du sentiment
d’identité. Les contraintes d’une certaine culture pèsent sur l’individu et l’amènent à adopter
des valeurs qui lui sont étrangères. Il faut le dire, les femmes qui se dépigmentent la peau sont
encouragées dans leur attitude par des hommes qui sont eux aussi influencés par des
références culturelles occidentales. Ces hommes ont une certaine représentation de la beauté,
et les femmes elles, veulent leurs plaire. C’est l’exemple de ce modeste fonctionnaire qui a
l’habitude de dire à qui veut l’entendre : «  je ne peux pas aimer une femme noire-sale. Pour
qu’une femme me plaise, il faut d’abord qu’elle soit claire, ciré. » Et pourtant cet homme est
lui-même d’un noir d’ébène. Manifestement, il y a là un déni de la réalité. Le refus de
s’accepter tel qu’on est laisse la porte ouverte à tous les excès. Les femmes qui se
dépigmentent la peau ont une image négative de leur propre corps et son prêtes à tout pour
corriger ce qu’elles considèrent comme une erreur de la nature. Elles existent à travers le
regard des autres, elles veulent paraître ce qu’elles ne sont pas, elles sont convaincues que
plus elles sont claires, plus elles sont belles. Ce mécanisme se trouve, à un certain degré, chez
les blanches qui pour des raisons esthétiques ce «  bronzent la peau » et veulent faire croire
qu’elles ont passé des vacances au soleil. Mais on ne trouve pas chez elles ce sentiment
d’aliénation existant chez certaines femmes noires qui n’hésitent pas, parfois à essayer
d’éclaircir la peau de leur bébé. Le comble pour elles seraient qu’on les voie portant sur le dos
ou tenant dans les bras un bébé à la peau un peu foncée et qui serait le témoin de leur véritable
nature, elles qui se sont données tant de mal à avoir un teint si claire, si « beau »!
Comme on le voit, le problème de dépigmentation n’est pas aussi superficiel qu’on
pourrait le croire. Il concerne le moi le profond de l’individu et traduit un mal d’être. Ces
femmes ont besoin du soutien de leur entourage, qui doit essayer de leur redonner confiance
en elles- mêmes. Elles sont renfermées dans un cycle infernal qui les amène à continuer le
traitement qu’elles se sont imposées, la couleur foncée reprend le dessus. S’aimer qu’elles
soient au naturel est l’effort qu’elles doivent faire. L’aide de l’entourage est plus que
nécessaire ici pour rehausser le niveau d’estime de soi. Il s’agit pour l’entourage de
comprendre que noir n’est pas égale à sale, à vilain à moins que rien, à maudit, et que blanc
ou «teint claire » n’est pas synonyme de « référence » ou de supériorité.
Mathilde Acka EBLOUMI, extrait de Divas n°10

Résumer ce texte de 566mots au ¼ de sa longueur. Une marge de plus au moins 10% sera
tolérée.
Lycée Professionnel Régional
Guimbi Ouattara
BP : 2770 Tél : 20976270 Bobo-Dioulasso
Année scolaire : 2022-2023

Le boom minier en Afrique


Souvent considérée comme étant en marge de la mondialisation, l’Afrique tient en
revanche son rang dans le boom que connait le secteur minier depuis le début des années
2000, marqué par une hausse ininterrompue des investissements dans cette industrie. Devant
la demande de plus en plus forte des ressources minérales, due à la montée en puissance des
pays émergents, l’Afrique, sous explorée et sous exploitée, prend des allures d’eldorado pour
les petites et grandes compagnies minières originaires d’Europe, d’Amérique du nord, et bien
sûr de chine.
Mais en profite-t-elle ? Les gouvernements africains sont-ils en mesure de capter une partie
des venus miniers et de les mettre au service d’un développement économique, social et
environnemental du continent ? Ou, au contraire, cet appétit pour le sous-sol africain vas-t-il
tourner au pillage du continent ?
L’Afrique tient d’ores et déjà une place privilégiée dans cette industrie : le Botswana
est le premier producteur mondial de diamant, l’Afrique du sud et le Zimbabwe concentrent
l’essentiel des réserves mondiales de platine. La République démocratique du Congo, quant à
elle demeure un «scandale géologique », tant les richesses du sous-sol sont importantes. Ce
n’est pas par hasard que des puissances émergentes comme la chine s’intéressent aujourd’hui
au continent africain : elles y voient une source privilégiée des matériaux dont elles ont besoin
pour leurs industries.
Cet intérêt est, du point de vue des pays africains qui dispose de ressources minières,
une opportunité à ne pas laisser passer. Mais comment, tout en valorisant le potentiel
géologique africain, l’aider à contribuer pleinement au développement durable du continent ?
Car la contribution de l’industrie minière au développement est sévèrement contestée. La
domination du secteur dans certaines économies nationales peut en effet parfois étouffer
d’autres activités ; du fait d’une fiscalité trop avantageuse, elle peut aussi affaiblir le budget
des Etats. L’industrie minière n’ayant pas de ce point de vue un impact aussi puissant que
l’exploitation pétrolière, le problème doit être pris en compte, et traité avec le soutien de la
communauté internationale. D’autant plus que l’exploitation des ressources naturelles est
accusées d’avoir des effets pernicieux sur la gouvernance : la rente minière n’est pas toujours
gérée démocratiquement et son détournement a parfois permis d’alimenter certains conflits.
Il n’en reste pas moins que le secteur minier est et restera important pour l’Afrique.
L’exploitation des ressources minières est la première source de revenus pour des Etats
comme le Mali ou le Ghana, qui en ont un besoin vital. L’exploitation du diamant au
Botswana est à l’origine d’une des belles « histoires de développement » du continent
africain. L’artisanat minier, dans de nombreux pas, permet la survie de millions de personnes.
Du point de vue d’une institution financière de développement comme proparco, la question
n’est donc pas de savoir si l’industrie minière se développera ou pas, mais de déterminer
comment l’encourager à se mettre, autant que possible, au service du développement et de
réduction de la pauvreté.
Le développement en Afrique d’une industrie de valorisation des matières
premières minières, dans des conditions économiques pérennes, constitue un des principaux
défis du contient. Relever ce défi suppose de prendre en compte l’importance de l’artisanat
minier en Afrique-réalité souvent méconnue. Selon le MAEE(1) (2008), cinq à six millions
d’africains sont impliqués dans l’extraction de matériaux de construction, de pierres
précieuses, de diamants, de métaux de base, d’or. À l’échelle mondiale, l’artisanat minier
aurait concerné quinze millions de personne en 2005(BRGM, 2005) (2). Cette activité
participe directement aux économies locales mais, mal conduite, induit des impacts négatifs
(contrebande, insécurité, risques sanitaires et environnementaux). Son intégration dans
l’économie formelle essentielle.
Le développement durable économique, social et environnemental du secteur
minier africain dépend essentiellement de la mise en place de pratiques de bonne gouvernance
au niveau national, régional, voire international. Par ailleurs, il faut développer les
infrastructures et renforcer les investissements, ainsi que les capacités locales.

REVUE : secteur privé& développement n°8 janvier 2011

1. Ministère des affaires étrangères et Européennes


2. Bureau de recherches Géographies et Minières
Questions
1. Résumé (16points)
Résumez ce texte au ½ du nombre de mots. Une marge de 10% en plus ou en moins est toléré

2. Vocabulaire (4points)
Expliquez les expressions suivantes à partir du texte :

1- L’Afrique prend des allures d’eldorado pour les petites et grandes compagnies
minières originaires d’Europe, d’Amérique du Nord et bien sûr de chine (2 points),
2- La contribution de l’industrie minière au développement est sévèrement contestée
(2 points).

Questions
1) RESUME (16 points)
Vous résumerez ce texte en 155 mots. Une marge de plus ou moins 10% est admise.
Précisez à la fin de votre résumé le nombre exact de mots utilisés.
2) VOCABULAIRE (4points)

Expliquer les expressions suivantes du texte :


- « Un déni de la réalité » (2points)
- « cycle infernal » (2points)

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