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La construction d’un État démocratique moderne est un processus dans lequel notre pays
est engagé depuis de nombreuses années, et qui connaît une accélération forte avec
l’adoption du nouveau texte constitutionnel de 2011. Parmi les éléments fondateurs d’une
démocratie, l’instauration d’une politique fiscale juste et équitable constitue un pilier
majeur. Cette question est de fait abordé dans la nouvelle constitution à travers les
articles 39 et 75, marquant de façon claire le principe de l’égalité devant l’impôt, et
attribuant aux représentants de la nation au sein du parlement la compétence générale en
matière fiscale, par le biais du vote de la loi de finances.
Fruit de plusieurs réformes tout au long du XXème siècle et qui se sont accélérées
pendant les années 80 et 90, le système fiscal marocain peut aujourd’hui, dans son
architecture générale, être considéré comme un système moderne, semblable à ce qui se
pratique dans les pays à économie ouverte. Il n’en demeure pas moins qu’il souffre de
certaines carences importantes, aussi bien dans sa pratique que dans la gestion de la
relation entre l’Administration fiscale et les citoyens, ainsi que dans l’incivisme fiscal qui
fait que de grands pans de l’activité et de nombreux contribuables continuent d’échapper
à l’impôt.
Dans une économie ouverte, la compétitivité des entreprises est un élément fondamental
pour la création de richesses et d’emplois. Le système fiscal marocain a été construit à
une époque où les entreprises bénéficiaient de protections douanières assez élevées. Il est
utile aujourd’hui, alors que ces barrières ont été levées, de s’interroger sur la capacité de
notre système fiscal à être un facteur favorisant la production nationale. Il est également
primordial de veiller à ce que l’impôt ne soit pas considéré comme une contrainte, mais
soit également perçu comme un facteur de création de lien social et de solidarité.
Toute réforme structurelle, et celle du système fiscal en est une fondamentale, doit être
inscrite dans la durée, mais doit également tenir compte du contexte dans lequel elle
intervient. Les fortes mutations que connaît le monde ces dernières années interpellent et
invitent à jeter un regard critique sur les modèles de développement économique et social
en vigueur, et dans le même temps déterminent la nature des réformes prioritaires.
L'histoire de l'imposition au Maroc est dans une large mesure celle du développement de
l'administration avant le protectorat, pendant la période coloniale et puis après
l’indépendance. Ces transitions ont donné naissance, au final, à une fiscalité moderne qui
est l’émanation de la volonté d’intégrer l’économie marocaine dans l’échiquier
international.
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1) Le régime fiscal avant le protectorat :
1.2. L’Achour : Les terres productives soumises à l’autorité de l’Etat étaient frappées
d’un prélèvement égal à 10% des récoltes et des fruits. Ce prélèvement effectué sous
le nom de l’Achour était une forme de Zakat sur les revenus agricoles.
1.3. La Jezya : La Jezya ou « capitation » est un impôt versé par les non musulmans pour
bénéficier de la protection du sultan musulman. C’est aussi une contribution imposée
aux citoyens pour financer la défense et la protection de la Patrie. En effet, outre que
la Jezya est considérée comme un symbole de soumission au régime musulman, elle
est en réalité une substitution financière au service militaire obligatoire pour les
musulmans.
1.4. Le Kharaj : Littéralement, le produit de la terre. C’est un impôt foncier sur les terres
que les non musulmans continuent à exploiter même si elles sont devenues des
propriétés musulmanes. Mais les héritiers de ces possesseurs se sont ensuite souvent
convertis à l'Islam. Comme cela aurait ruiné le Trésor de les dispenser pour autant du
kharaj, on a fini par établir que le statut de la terre ne changerait pas avec celui du
possesseur.
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Cette période s’était caractérisée par la réforme du système fiscal suite à la détérioration
progressive des finances du Maroc et à l’aggravation de son endettement. Ainsi, le
Protectorat fera de l'impôt le principal instrument d'intervention économique qui s’est
traduite par la mise en place d’un système fiscal inspiré du système français.
Le système d’impôts directs comportait essentiellement le Tertib qui fut réaménagé en
1915 par un dahir régissant et réglementant cet impôt.
À côté de ces impôts directs, on recense les droits de douane, les taxes intérieures sur les
biens de consommation, la taxe sur les transactions avec exonération du commerce de
détail. Les droits d'enregistrement et de timbre, quant à eux, furent créés par le Dahir du
15 juillet 1914. La fiscalité indirecte comprenait également d’autres taxes dont les droits
de marchés ruraux, les droits de régie, les droits des pauvres, les vérifications des poids et
mesures
La prédominance de ces impôts indirects (les 4/5 des recettes provenaient de ces impôts
indirects) avait pour but essentiel d’alimenter le trésor public et de promouvoir le
développement des infrastructures de base. En effet, l'objectif de l'impôt au cours de cette
période, au-delà de la mobilisation des ressources financières nécessaires à la marche de
l'État, visait à construire des routes, des voies ferrées, ports, liaisons aériennes,
électrification qui servaient le développement des entreprises surtout étrangères.
L'avènement de l'indépendance du Maroc fera de l'impôt un moyen de solidarité nationale
et un instrument de politique économique.
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Le système fiscal marocain a connu une profonde réforme depuis le milieu de la décennie
80. L’objectif essentiel attendu de cette réforme était l’élaboration d’un système fiscal
moderne, cohérent, efficient et plus universaliste. La fiscalité marocaine s’est donc
rapprochée dans son architecture globale des grands systèmes d’imposition connus dans
le monde occidental.
En effet, depuis cette date, le Maroc a entrepris un vaste chantier de modernisation de son
économie, d’ouverture vers l’extérieur, et de démantèlement douanier par la signature
d’accords de libre-échange avec de nombreux pays ou de zones économiques
importantes.
Aujourd’hui, les droits de douane ayant été fortement réduits, l’impôt constitue l’essentiel
des recettes sur lesquelles s’adosse le budget de l’Etat. En plus, cette refonte a permis de
donner de meilleures garanties au contribuable. Toujours dans ce cadre, l'administration
fiscale a opté, depuis quelques années, pour une modernisation, une simplification et une
harmonisation des dispositions fiscales. Cette réforme, dont les principes ont été énoncés
par la loi-cadre 12 n° 3-83 relative à la réforme fiscale adoptée par la chambre des
représentants le 20 décembre 1982 et promulguée par le dahir n° 1-83-38 du 23 Avril
1984, s’est fixée pour principaux objectifs :
• La mise en place d’un système qui assure d’une part une meilleure répartition de la
charge fiscale et un élargissement de l’assiette et la réduction des taxes, et d’autre part un
renforcement des garanties que la loi accorde aux contribuables ;
• Le remplacement de la taxe sur les produits et les services par la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) en 1986 ;
• La suppression des impôts catégoriels appliqués par nature de revenu13 et leur
remplacement par l’impôt sur les sociétés (IS) en 1988 et de l’Impôt Général sur le
Revenu (IGR) en 1990.
On assistera, au début des années quatre-vingt-dix, à une tentative de rationalisation des
avantages fiscaux par la mise en place d’une charte des investissements en 1996. Cette
charte remplace les différents codes sectoriels qui couvraient précédemment l’essentiel
des activités économiques du pays.
Les avantages fiscaux maintenus sont orientés vers des activités prioritaires (L’Export)
ainsi que vers des régions défavorisées et sont introduits dans le droit commun (sans
nécessité de l’obtention d’une autorisation préalable).
De nombreuses réformes ont été introduites par les lois de finances successives de 2000 à
2011 qui se sont traduites par la mise en place d’un ensemble de mesures de
simplification, de rationalisation et d’harmonisation du système fiscal et dont le résultat a
été :
• Réforme des droits d’enregistrement en 2004
• Amorce de la réforme de la TVA en 2005
• Élaboration du livre des procédures fiscales en 2005
• Élaboration du livre d’assiette et de recouvrement en 2006
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• Regroupement des textes fiscaux dans un même volume : le Code Général des Impôts
édité en 2007
• Intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits d’enregistrement en
2008;
• Élaboration de la note circulaire globale publiée finalement en 2011.
Actuellement les principaux impôts et taxes sont régis par deux textes :
1. Le Code Général des Impôts qui régit l’IS, la TVA, l’IR, les droits
d’enregistrement, les droits de timbre et la taxe spéciale annuelle sur les véhicules
automobiles ;
Phénomène social à multiples facettes dont la complexité n’est plus à démontrer, l’impôt
fait partie intégrante de la vie publique. Sans doute l’impôt a-t-il varié dans son poids,
dans sa répartition, dans ses justifications, mais de tout temps le prélèvement fiscal a été
utilisé comme mode de financement des dépenses publiques. L'impôt en tant que moyen
de répartition équitable des charges publiques entre les individus, introduit un élément
personnel capital, il touche l'individu dans ses biens et il est à la source du pouvoir
politique.
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C’est donc à partir du XVIe siècle et surtout du XVIIe siècle que va se développer, la
théorie du consentement à l’impôt, qui trouvera sa consécration avec l’article 14 de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Ce texte précise que « tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par
leurs représentants la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement... »
1) Définition de l’impôt :
Composante essentielle mais non exclusive des ressources publiques, qui comprennent
également les emprunts et les produits domaniaux, l’impôt occupe aujourd’hui une place
prépondérante au sein des « prélèvements obligatoires ».
L’impôt s’acquitte en argent et non en nature. Il n’en a pas toujours été ainsi. Dans les
économies non monétarisées, le paiement en nature était la règle, les citoyens remettaient
une partie de leur récolte ou de leur production aux pouvoirs publics.
L'impôt est perçu en argent contrairement à un recouvrement en nature, il est payable en
argent, par chèque ou par obligation cautionnée. En ce qui concerne les droits de douane,
les obligations cautionnées prennent la forme de traites ou effets en faveur de
l'administration de douane par lesquels les redevables (importateurs) s'engagent à payer le
montant de l’impôt après un certain délai (deux, trois ou quatre mois). Ces obligations
porteuses d'intérêt doivent être cautionnées obligatoirement par une banque. Dans le
système fiscal marocain, on a écarté le prélèvement en nature.
a) Caractéristique de l’impôt :
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Traits communs : La taxe est un prélèvement pécuniaire, autoritaire, obligatoire
selon des règles légales à titre définitif, effectuée pour un service rendu, par
exemple : la taxe des services communaux est perçue contre les services rendus
par la collectivité publique à savoir le ramassage des ordures ménagères. Le
service rendu ne nécessite pas obligatoirement une équivalence avec le montant
de la taxe. Les taxes sont prélevées au profit de l'Etat ou les collectivités ou de
toute institution à vocation étatique, par contre la redevance est la rémunération
pour les services rendus. La taxe et la redevance sont prélevées à l'occasion d'un
service (contrepartie déterminée à la différence de l'impôt).
Les différences : l’impôt oblige tous les citoyens à participer à l'ensemble des
charges publiques, la taxe aussi n’est pas due que par les bénéficiaires des
services rendus.
La taxe est un prélèvement obligatoire auquel l'usager ne peut échapper qu'il
utilise ou non le service. La redevance est perçue par les seuls usagers du service
ou de l'ouvrage public.
La taxe va faire partie des impositions de toute nature, contrairement à la
redevance. Le législateur doit déterminer l'assiette, le taux et les modalités de
recouvrement de la taxe. La redevance a un régime réglementaire, sa création se
fait par décret.
b) Le rôle de l’impôt :
Rôle financier : Pour un équilibre général, l'Etat par le biais de l'instrument fiscal
doit être financé suffisamment en réalisant une rentabilité financière importante.
Pour cela et pour que l'impôt puisse être productif financièrement, on peut dire
que le rôle financier de l'impôt ne peut être négligé surtout si l'on prend en
considération l'accroissement continu des dépenses publiques et l'intervention de
l'Etat dans le secteur économique et social, et cela afin de remédier aux inégalités
socio-économiques que crée le libéralisme sauvage.
Rôle social : En matière sociale, l’impôt peut être également utilisé soit pour
exercer une action globale sur les structures, soit pour exercer une action
sélective. L’utilisation de l’impôt pour exercer une action globale sur les
structures sociales est préconisée par certains auteurs socialistes.
Après avoir définis l’impôt, il reste à déterminer certains éléments de sa théorie générale.
Il s’agit plus exactement de voir de prés les fondements de l’impôt (paragraphe1) et ses
fonctions (paragraphe 2).
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Paragraphe 1) les fondements de l’impôt :
L’impôt est fondé sur deux notions essentiels et pertinents qui sont : la solidarité et la
souveraineté de l’État.
Le lien solidarité-impôt est un prisme plus pertinent pour appréhender les rapports
entre l’impôt et la communauté pour laquelle il est dû. Ce lien complète les fondements
des consentements et de l’impôt.
Si l’on considère, à l’instar de la doctrine solidariste, que l’impôt est le mode de
paiement de la dette sociale, alors il résulte de cette alliance une représentation de l’impôt
érigé en devoir.
L’obligation fiscale est le moyen de l’État fiscal qui incarne et mobilise la solidarité
en vue de réaliser la justice fiscale. La consolidation du lien solidarité-impôt par l’État
fiscal pour le contribuable est une exigence fondée sur l’intérêt général.
Suite à ce rapport solidarité-impôt-État les théoriciens ont émet deux principales
théories :
a) Le devoir social :
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Le trait fondamental de l'impôt est son caractère obligatoire. De tout temps, le
pouvoir fiscal a été la manifestation essentielle de la souveraineté de l’État ou des
collectivités publiques. C'est un droit régalien, signe et attribut de la souveraineté.
L'impôt est un prélèvement opéré par une puissance publique, mais il n'est pas le
seul. Ce qui le distingue des autres prélèvements, c'est que tous les prélèvements fiscaux
constituent, ou peuvent constituer, la contrepartie de certains services rendus aux
administrés, alors qu'au contraire, l'impôt se caractérise par son absence de contrepartie.
Paragraphe 2 : les fonctions de l’impôt :
Classiquement l’impôt existe car il remplit trois fonctions : une fonction financière, une
fonction sociale et une fonction économique.
L’impôt est utilisé non seulement comme un moyen de financement des charges de l’État,
mais aussi comme un moyen d’intervention dans le domaine économique et social.
Selon les États, le rôle de l’impôt varie en fonction de leur politique
fiscale et financière. L’impôt est un instrument de régulation de l’économie.
Lorsque l’on aborde la fonction économique de l’impôt, il nous faut également
traiter l’interventionnisme de l’État et le rôle de la fiscalité incitative. En effet, l’impôt
peut être utilisé à des fins diverses :
➢ pour le développement des investissements étrangers ou nationaux,
➢ pour la protection ou le développement d’un secteur industriel,
commercial, ou agricole…
➢ pour lutter contre la crise économique
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c) La fonction sociale :
L’impôt est souvent utilisé afin d’assurer une redistribution du revenu national. A travers
cette fonction, l’impôt est au service de la justice et de l’équité. La fonction sociale de
l’impôt peut s’illustrer par des allégements et des exonérations accordées aux catégories
sociales les plus fragiles (chômeurs, familles à faibles revenus, etc). A travers ce moyen,
l’Etat vise à réduire les inégalités sociales entre les personnes.
La fonction sociale de l’impôt se traduit par un effort de la part de l’État. Ce dernier
renonce à percevoir des recettes. Cette technique fiscale est connue par le vocabulaire de
“dépenses fiscales”.
Le droit fiscal ne saurait être restreint à son seul objet, c'est-à- dire l'impôt. Il doit être
compris plus largement comme l'ensemble des principes et des règles relatifs au droit de
lever l'impôt.
Les principes à la base du droit fiscal prennent racine, directement ou indirectement, dans
la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. En cela ce droit se trouve
porteur d'une tradition politique ainsi que d'une conception particulière de la fiscalité qui
sont liées au projet de société qui fut celui des penseurs de la Révolution française.
Le principe de légalité trouve son fondement dans la déclaration des droits de l'homme et
du citoyen de 1789 (Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par
leurs représentants, la nécessité de la contribution publique.).
Ainsi la loi dans tous les systèmes fiscaux pose les règles concernant, l'assiette, les taux et
les modalités de recouvrement de tout impôt. Ce qui signifie que les dispositions fiscales
doivent résulter de la loi.
Ce principe supporte cependant plusieurs limites, atténuant par là même le rôle du
législateur. Limites résultant du droit communautaire, et de la doctrine administrative...
Ce qui peut conduire ainsi à écarter le parlement du processus de décision à caractère
fiscal.
Une autre limite au principe de légalité résulte de l'existence de prélèvements qui ne
nécessitent pas l'intervention du parlement. C'est le cas des redevances.
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Le principe d'égalité devant l'impôt comporte deux branches : d'une part le principe
d'égalité devant la loi fiscale, il découle des articles 1 et 6 de la DDHC qui proclament
respectivement l’égalité des hommes et l’égalité devant la loi. Il s’agit d’une égalité
applicable à tous les contribuables se trouvant dans une même catégorie. Ces derniers
doivent recevoir le même traitement par rapport aux normes qui s’appliquent à leur cas.
Et d'autre part le principe d'égalité devant les charges publiques (article 13 de la même
déclaration) . Cela signifie que l'impôt doit frapper d'une manière égale sur tous les
revenus.
Les citoyens doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun le plus possible en
proportion de ses facultés, c'est-à-dire en proportion du revenu dont il jouit aux
financement des dépenses publics.
Il est important qu’un système fiscal soit flexible et dynamique de manière à couvrir les
besoins de recettes des États tout en s’adaptant en permanence aux nouveaux besoins
identifiés.
Un impôt élastique est celui qui est capable d’augmenter, sans difficulté apparente,
l’importance des ressources en cas de besoins extraordinaires. Ainsi, un bon système
fiscal doit permettre de dégager en cas de crise (particulièrement en cas de guerre) plus
de recettes pour le budget de l’État. Pour le faire, il suffit d’un simple changement de tarif
à la condition que ce changement n’entraînera aucun trouble économique ou social. C’est
le cas par exemple des impôts sur les consommations non nécessaires comme les tabacs
et les boissons.
Selon lequel l’impôt n’est légitime que pour autant qu’il est indispensable pour couvrir
les besoins publics, ce que, en vertu de l’article 14 de la Déclaration des droits de
l’homme et du citoyen de 1789 (DDHC), les citoyens constatent par l’intermédiaire de
leurs représentants
Ce principe ne concerne pas que la loi fiscale, mais représente une règle générale en
matière de droit. La loi ne dispose que pour l’avenir, et elle n’a pas d’effet rétroactif.
En matière fiscale ce principe signifie que les lois fiscales ne s’appliquent qu’aux
matières imposables postérieures à leur parution. La non-rétroactivité présente toutefois
un intérêt particulier en droit fiscal en raison des enjeux financiers et elle garantit la
sécurité juridique des contribuables.
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Section 6) Le principe de territorialité de l’impôt
Le principe de l’annualité de l’impôt est un principe de droit fiscal qui trouve son origine
dans les principes fondamentaux applicables aux finances publiques.
C’est un principe de compétence temporelle qui concerne le délai de l’autorisation du
prélèvement. Cela signifie que l’autorisation n’est donnée que pour un an. Mais cela ne
signifie pas que le régime fiscal ne puisse être modifié au cours de l’année.
C’est un principe qui signifie simplement que le parlement autorise, à cause du principe
du consentement à l’impôt, chaque année, le gouvernement à percevoir les impôts.
La question est de savoir si le droit fiscal est d’un particularisme au point de le qualifier
comme un droit autonome...ou bien dépendant du droit commun.
La doctrine s’est partagée en deux positions :
le droit fiscal est intégralement autonome, c.-à-d. pour la mise en œuvre de la
fiscalité, l’administration se fonde sur des règles étrangères aux autres branches
de droit comme le droit civil ou le droit commercial.
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Une zone franche est zone géographique d’un pays représentant des avantages fiscaux afin d’attirer
l’investissement et de développer l’activité économique, les entreprises qui s’y installent bénéficient d’un
environnement fiscal et réglementaire plus favorable que celui en vigueur sur le reste du pays.
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Les mesures d’allègement fiscal sont les indications qui réduisent le montant dû au fisc par les unités
institutionnelles concernées
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L’autre doctrine s’est élevée contre ces interprétations, en disant que si l’on
raisonne comme cela, ça va en être fait des autres branches de droit, ces auteurs
ont parlé du particularisme du droit fiscal.
Aujourd’hui, le droit fiscal est un droit dit de superposition, c.-à-d. qu’il vient frapper
des actes ou des faits qui sont déjà soumis à une réglementation / mais dans certains cas,
et généralement pour déjouer la fraude fiscale, le droit fiscal considère qu’il faut adopter
des qualifications propres distinctes du droit civil ou commercial, l’autonomie du droit
fiscal est donc relative
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