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Nicolas Nguyen Mathieu Fontes Walter Damin eee COLLECTION D PAR BERTRAND HAUCHECORNE J _. 5¢ édition 4 Objectifs 4 Cours résumé +4 Méthodes 4 Vrai/faux, erreurs classiques + Exercices de base et d’approfondissement 4 Sujets de concours (écrits, oraux) 4 Corrigés détaillés et commentés PREPAS SCIENCES collection dirigée par Bertrand Hauchecorne Mathématiques PCSI 5e édition PROGRAMMES NOUVEAUX ouvrage coordonné par Nicolas NGUYEN Professeur au lycée Francois Rabelais (Saint-Briewc) Mathieu FONTES Walter DAMIN. Professeur au lycée Arnaut Daniel (Ribérac Christophe JAN r au lycée du Parc (Lyon) Avant-propos Reussir en classes préparatoires nécessite d’assimiler rapidement un grand nombre de connaissances, mais surtout de savoir les utiliser, a bon escient, et les rendre opérationnelles au moment opportun. Bien sir, lapprentissage du cours de votre professeur jour aprés jour est indispensable. Cependant, on constate que pour beaucoup, cst loin d’étre suffisant. Combien d’entre vous ont bien appris leur cours et pourtant se trouvent démunis lors d’un DS, et plus grave, le jour du concours. Cette collection a été congue pour répondre & cette difficulté. Suivant scrupu- leusement le programme, chaque ouvrage est scindé en chapitres, dont chacun. correspond, en gros, a une semaine de cours. Leur structure est identique pour chaque niveau, en mathématiques comme en physique ou chimie. Le résumé de cours est la pour vous remettre en mémoire tous les résultats a connaitre. Sa relecture est indispensable avant un DS, le passage d'une colle relative au théme traité et lors des révisions précédant les concours. Ils sont énoneés sans démonstration La partie « méthodes » vous initie aux techniques utiles pour résoudre les exercices classiques. Complément indispensable du cours, elle léclaire et I'illustre. La partie « vrai/faux » vous permet de tester votre recul par rapport au programme et de remédier a quelques mauvais réflexes. Son corrigé est 'occasion de mettre en garde contre des erreurs classiques. Les exercices sont incontournables pour assimiler le programme et pour répondre aux exigences du concours. Des indications, que les meilleurs pourront ignorer, permettront de répondre aux besoins de chacun, selon son niveau. Les corrigés sont rédigés avec soin et de maniére exhaustive. Ainsi Youvrage de maths comme ceux de physique et de chimie vous accom- pagneront tout au long de Yannée et vous guideront dans votre cheminement vers la réussite aux concours. Bertrand Hauchecorne Sommaire = Premier semestre Logique et raisonnements ... Ensembles et applications Calcul algébrique et trigonometrique... Nombres complexes. Systémes linéaires Techniques fondamentales pour étude des fonctions Fonctions usuelles Primitives et équations différentielles. Suites numériques . Limite et continuité des fonctions. Dérivabilité .... Calcul matriciel Polynémes et fractions rationnelles m Deuxiéme semestre 14, 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21 Analyse asymptotique ...... Espaces vectoriels et applications linéaires.. Espaces vectoriels de dimension finie. Matrices... Determinants Integration ... Dénombrement.... Probabilités sur un univers fini 31 61 101 133 157 187 221 255 285 315 345 377 413 447 475 503 535 563 591 617 22. Variables aléatoires, esperance, variance. 649 23. Espaces préhilbertiens réels............... _ Pee GeS 24. Séries numériques ... ™m 25. Fonctions de deux variables . 745 = Annexes 26. Formulaire ......... wsensesesensasansnee scene . v 777 27. Index des notations .... 783 28. Index . 785 =u Premier semestre Chapitre Logique et raisonnements Né dans une famille de commergants, George Boole est un parfait autodidacte. Il apprend seul le latin et le grec et lit avec passion les textes de grands mathématiciens tels Joseph Lagrange et Pierre-Simon Laplace. Dans sa principale publication, An investigation into the Laws of Thought, publié en 1854, il innove en fondant sur des bases mathématiques le raisonnement logique, jusque-la considéré comme une branche de la philosophie. Fa = 44 & Fj = g = Pa 5) = Un peu dhistoire (On considre les Grecs anciens comme les fondateurs des mathématiques car les premiers, ils ont eu le souci de justifier leurs résultats par des démonstrations. Des philo- sophes comme Aristote ou les Stoiciens ont méme réfléchi a la notion de raisonnement. ‘Au milieu du XIX¢, les mathématiciens anglais George Boole et Augustus De Morgan s'intéressent au raisonnement logique en tant que tel. Le premier définit des opérations logiques telles la négation d’une proposition, la conjonction ou la disjonction de deux déentre elles. Le second, s‘inspirant d’Aristote, introduit la notion de quantificateur. Au tournant du XX° siécle, des mathématiciens comme Giuseppe Peano ou Bertrand Russell utilisent le langage de la théorie des ensembles pour fonder le raisonnement mathématique sur des bases solides. uu Objectifs l§ les incontournables ‘= Manipuler les quantificateurs. = Raisonner par implication ou par équivalence. = Utiliser un raisonnement par 'absurde ou par contraposition. = Effectuer un raisonnement par récurrence simple ou double. @ et plus si affinités = Appliquer une récurrence forte. = Raisonner par analyse-synthése. mm Résumé de cours Hi Rudiments de logique Connecteurs logiques Définition : Une proposition (ou assertion) est un énoncé mathématique qui peut prendre deux valeurs : vrai (V) ou faux (F). Définition : Soit P et Q deur propositions. La négation de P est la proposition, notée non P, définie par : © non P est vraie lorsque P est fausse ; non P est fausse lorsque P est vraie. La conjonction de P et de Q est la proposition, notée P et Q, définie de la maniére suivante : © P et Q est vraic lorsque P et Q sont vraies ; © P et Q est fausse lorsque Vune au moins des deur propositions est fausse. La disjonction de P et de Q est la proposition, notée P ou Q, définic de la maniére suivante : © P ou Q est wraie lorsque Vune au moins des deux propositions est vraie ; © Pou Q est fausse lorsque P et Q sont fausses. Définition : Soit P et Q deux propositions. L’implication P entruine Q est la proposition, notée P => Q définie par non P ou Q. Léquivalence de P et de Q est la proposition, notée P => Q, définie par la conjonction PQ etQ=P. Vocabulaire : La proposition P = Q se lit < P implique Q > ou encore < si P alors Q >. La proposition P <= Q se lit également < P si et seulement si Q >. Remarques : © Lorsque P = Q est vraie, on dit que P est une condition suffisante pour avoir Q, ou que Q est une condition nécessaire pour avoir P. * Lorsque P <=> Q est vraie, P est une condition nécessaire et suffisante pour avoir Q. Ainsi, les 6quivalences sont les conditions nécessaires ct sulfisantes. Table de vérité des connecteurs logiques P| Q]|nonP|PctQ|P uQ|P+Q P#Q Viv PF Vv Vv Vv v VIF F F v F F Flv jv F Vv v F F\F Vv F F v v Remarque : d’aprés cette table de vérité, si P et P = Q sont vraies alors Q est vraie. C'est le principe de déduction. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS oi Regles de calcul [Proposition 1.1.— Régles de calcul pour la conjonetion, la disjonction —. Soit P,Q et P trois lassertions. Alors © PouQ <> QouP © PetQ = QaP © (PouQ)ouR <> Pou(QouR) © (PetQ)etR <> Pet(QetR) © Pou(QetR) <> (PouR)ect(PouR) © Pet(QouR) <> (PetQ)ou(Pet R) Proposition 1.2.— Régles de calcul pour la négation —. Soit P et Q deux assertions. Alors © non (non P) => P ‘¢ non (P ou Q) => (non P) et (non Q) ‘¢ non (P et Q) => (non P) ou (non Q) ¢ non (P > Q) => P et (non Q) Théoréme 1.3.— Soit P et Q deux propositions. (P+ Q) = (non Q > non P) Vocabulaire : L ‘implication non Q = non P est appelée la contraposée de Vimplication P > Q. @ Quantificateurs Définition : Soit P(x) une propriété dépendant d’un paramétre x, ott a est un élément d’un en- semble E. © Quantificateur universel : Pour signifier que la propriété P(2) est uraie pour tous les éléments x de E, on écrit : Vee E, Plz) Le symbole est appelé quantificateur universel et se lit < quel que soit >. © Quantificateur existentiel —. Pour signifier que la propriété P(x) est vraie pour au moins un élément x de B, on écrit : ar € E, P(2) Le symbole A est appelé quantificateur existentiel ct se lit < il existe ». [Proposition 1.4.— Négation des propositions avec quantificateurs —. La négation de la proposition Vz € B, P(x) est : dr € B, non P(2). ¢ La négation de la proposition 3x € B, P(x) est : Vx € B, non P(z). Remarque : attention, Vordre des quantificateurs est tres important. Lorsque plusieurs quantifi- cateurs apparaissent dans une proposition, on ne peut pas intervertir leur ordre sans changer (en général) le sens de la proposition. Pour s’en convainere, on pourra consulter le Vrai/Faux. 6 CHAPITRE 1 1 Modes de raisonnement [Théoréme 1.5.— Soit P et Q des propositions. ‘* Preuve par déduction © Si Qest vraie , rs P est vraie . = Pest vraie Alors P est vrai ‘* Pruve par disjonction de cas © SiQ= Past viaie o Sincn(GQh= Piste Skee Peat wale ‘¢ Preuve par l'absurde on(P) = Q est vraie Si non(P) = non(Q) est vraie Alors P est vraie I Raisonnement par récurrence ‘Théoréme 1.6.— Propriété fondamentale de N —. Toute partie non vide de N admet un plus petit. élément. [Théoréme 1.7.— Principe de récurrence —. Soit P(n) une proposition dépendant de n € N, et Ino € N. Si « Initialisation : la proposition P(ng) est vraie, ‘* Hérédité : pour tout entier n > no, P(n) implique P(n +1); lalors la proposition P(n) est vraie pour tout entier n > no. [Théoréme 1.8.— Récurrence double —. Soit P(n) une proposition dépendant de n € N, et Ino EN. Si «* Initialisatio: les propriétés P(n9) et P(ng + 1) sont vraies, ‘* Hérédité : pour tout entier n> no, (P(n) et P(n + 1)) implique P(n +2); lalors la proposition P(n) est vraie pour tout entier n > no. IThéoréme 1.9.— Principe de récurrence forte (ou récurrence avec prédécesseurs) —. Soit [P(m) une proposition dépendant de n € N, et no €N. Si « Initialisation : la proposition P(no) est vraie, ‘« Hérédité : pour tout entier n > no, (P(r) et P(no +1) et --- et P(n)) implique P(n +1) j lalors la proposition P(n) est vraie pour tout entier n > no. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 77 um Méthodes @ Démontrer une proposition 1 Méthode 1.1.— Comment démontrer une proposition par déduction Si P et P = Q sont vraies, alors Q est vraie. C'est le prineipe de déduction. C’est un principe trés ise en permanence : si ’on sait qu’une proposition P est vraie (propriété du cours, résultat dune question antéricure...) et. que on sait: démontrer P = Q, alors on a démontré que la proposition Q est vraie. 2 pour tout « € R, 2’ 42 +5 >0. )? +1. Or, (a — )? > 0 (le carré d’un réel est positif) et 1 > 0. Par conséquent, (x — 2)? +1 > 0, c'est-a-dire x? — 4 +5 > 0. Mise en ceuvre : tous les exercices ! 1 Méthode 1.2.— Comment démontrer une proposition par disjonction de cas On est parfois amené & distinguer plusieurs eas pour démontrer qu'une proposition est vraie. C’est le principe d’une démonstration par disjonction de cas. En particulier, ‘ouhaite démontrer qu'une proposition P(x) est vraie pour tous les éléments 2 d’un ensemble E, on peut prouver la proposition pour tous les éléments d’une partie A de E, puis pour les éléments de £ n’appartenant pas A A, Exemple : montrer que, pour tout n €N, “*» est un entier naturel. Soit n € N. On va démontrer que 2+ € Ne en distinguant les eas n pair ou impair. 2k, ot k EN, Alors #440 — ORY — 409 +1) EN. mint) = GPEC — (oy 4 1)(p 41) EN. » Sin est pair, on peut écrire n > Sin est impair, on 2p+1, oi p EN. Alors (oct) see) EN. Mise en ceuvre : exercice 1.5, exercice 1.6. Finalement, pour tout entier naturel n, (Méthode 1.3.— Comment démontrer une proposition par l'absurde Pour démontrer qu'une proposition P est vraie, on peut utiliser un raisonnement par Vabsurde. Pour cela, on suppose que P est fausse et on démontre que Yon aboutit alors A une contradiction. Exemple : montrer qu’il n’existe pas d’entier naturel supéri & tous les autres. Nous allons démontrer cette proposition en raisonnant par l'absurde. Pour cela, on suppose qu'il existe un entier naturel No supérieur A tous les autres. On a alors, pour tout n € N,n < No. La raie pour l’entier n = No + 1, done No +1 < ; doi 1 <0, ceq x! Par conséquent, il n’existe pas d’entier naturel supérienr A tous les autres. i est Mise en ceuvre : exercice 1.9, exercice 1.12. a8 CHAPITRE 1 1 Démontrer une implication O1 Méthode 1.4.— Comment démontrer une implication par raisonnement direct Pour montrer directement Vimplication P = Q, on suppose que P est vraie et on démontre que Q est vraie. La démonstration commence par < supposons que P est vraie > et se termine par < Q est vraie >. Exemple : démontrer que, pour e ot y récs, 2? ul. Soit 2 et y deux réels tels que x? = y?. On a done 2? — y? = 0, soit (x — y)(x+y) = Par conséquent, «—y=00ou x+y =0. Ainsi, «= y ou co qui white do et = = [yl (wet 1 sont 6ganx ou opposés). On a done démontré Vimplication attendue. (1 Méthode 1.5.— Comment démontrer une implication par contraposition Le raisonnement par contraposition est basé sur le théoreme 1.3 : Vimplication P = Q est équivalente & sa contraposée non Q = non P. Ainsi, pour montrer que implication P + Q est vraie, on peut prouver que l'implication non Q = non P est: vraie. En pratique, on suppose done que non Q est vraie et on montre que non P est vraie. Exemple : soit n un entier naturel. Montrer que, sin? est pair La proposition A démontrer s’écrit : n? n'est pas pair >, c'est-A-dire . Considérons un entier impair n : il existe done k € N tel que n = 2k +1. On a alors n? = (2k +1)? = 4k? + 4k + 1, co qui s’6crit aussi p+, ott p = 2k? +2k, Par conséquent, n? est un entier impair, ce qui démontre implication si n est impair, alors n? est impair. Par contraposition, nous avons done montré implication : si n? est pair, alors n est: pair alors n est pair montrer implication <2 ¢ Q>1+2¢Q> Nous allons de nouveau utiliser la contraposée en démontrant implication < 1+2 €Q= 2 €Q>. Soit « un récl tel que 1+. € Q. On peut écrire « = (1+2) —1. Or 1+. est un nombre rationnel (hypothése), et 1 aussi, Par conséquent, (1 +2) — 1 est un nombre rationnel, ce qui montre que . Par contraposition, on a démontré Vimplication 1+2¢Q>. e en uvre : exercice 1.8 Q) Méthode 1.6.— Comment démontrer une implication par I'absurde plication P > Q est la proposition non P ou Q, sa négation est done P et non Q. Pour démontrer par Pahsurde Vimplication P => Q : © on suppose que P est vraie et que Q est © on montre que cela aboutit A une contradic LOGIQUE ET RAISONNEMENTS g Exemple : soit x,y € R*. En rai montrer que, si po, = pe, alors x = y. On raisonne par Pabsurde en supposant que 72; = 74 et « #y (P est vraie, Q est fausse). en résulte que (1 +2) = y(1+ y), d’ot Yon tire 2? — y? = y — 2, soit (x—y)(e+y) =y—=, dod (~- (e+ +1) =0. Comme « # y, on en déduit que x +y-+1=0, done x +y = —1. Absurde ‘vu que 2 et y sont positifs! leur somme ne saurait étre négative. Doi le résultat. mnant par absurd BH Démontrer une équivalence 1 Méthode 1.7.— Comment démontrer une équivalence par double implication Par définition, l’équivalence < P <> Q » est la proposition < P > Q et Q > P ». Démontrer par double implication Péquivalence P P. En pratique, pour démontrer P + Q par double implication : # on démontre P + Q; © puis on démontre Q = P. Dans ce eas, il y a done deux démonstrations & faire pour obtenir ’équivalence. Exemple : on pose f(x) = mx +1. Montrer que f garde un sigue constant sur R si et seulement sim Nous allons prouver cette équivalence en raisonnant par double Sim =0, f est constante et égale A 1, elle garde done un signe constant (positif) sur R. Réciproquement, montrons que, si f garde un signe constant sur R, alors m = 0. Pour cela, isonne par contraposée en supposant que m #0. On a alors : f(a) =m(2+4), ct f change de signe en — (du signe de m pour x > — sim 40, f change de signe sur B. Nous avons montré les deux implications. Ainsi, f garde un signe constant sur B. si et seulement sim=0. du signe de —m pour « < —). Ainsi, Exemple : résoudre dans R Péquation 2x = V2? +1 On va raisonner par double implication. Si x est solution de ’équation, alors (2)? Ce ? +1, soit dx? = x? +1, d’oi 32? = 1. On obtient ‘ions équation ? Si x est égal A a S solutions de Véquation est égal A 45 ou —J5, alors A = Vip he Par conséquent, wa est solution mais Finalement, Punique solution de léquation est I; ne Vest. pas a Méthode 1.8.— Comment démontrer une équivalence par raisonnement direct Pour démontrer Péquivalence P <= Q, on peut également enchainer les équivalences, On passe de PA Q par une succession d’équivalences en sassurant, A chaque étape du isonnement, que l’équivalence est bien conscrvée. CHAPITRE 1 ions Remarque : Cette méthode est particuligrement adaptée 3 la résolution d’équations ou d’inéqua Notons qu’il n'est pas toujours possible dappliquer cette méthode directe pour démontrer une équivalence. Il est parfois nécessaire de procéder par double implication (méthode 1.7). Exemple : résoudre dans R Péquation 22 = V2? +1 Pour « <0, ’équation n'a pas de solution (un nombre strictement négatif ne peut pas étre égal & une racine carrée). Pour « > 0, on a: Qe = Vx? +1 = (22)? = (V2? +1)? — de? = Ainsi, unique solution de 'équation est J; Mise en couvre : exercice 1.7. I Utiliser un contre-exemple (Méthode 1.9.— Comment utiliser un contre-exemple La négation de la proposition est <3x € E,non P(a)>. Si Pon souhaite démontrer qu’une proposition du type <¥x € E,P(x)> est fausso, il suffit de trouver une valeur de x de E pour laquelle la proposition P(«) est fausse. On parle alors de contre-exemple. Exemple : la fonction sinus n’est pas paire. Par exemple, sin() # si Exemple On peut facilement vérifier que cette proposition est. vraie po exemple, 0 = 0? +0? +0? et 5 = 27+17+0?. En revanche, la proposition est fausse pour n = 7. Sinon, on pourrait éerire 7 = a? + b? +c", avee nécessairement a,b,c € {0,--- ,2} (puisque 3? = 9). Mais avec trois des carrés 0, 1? et 22, il est impossible de former 7. Ainsi, 7 constitue un contre-exemple ct la proposition énoneée est donc fausse. la proposition < tout entier naturel est somme de trois carrés > est-elle vraie? tout entier n € {0,--- ,6}. Par Mise en ceuvre : voir le Vrai/Faux. I Raisonner par analyse-synthése 1 Méthode 1.10.— Comment raisonner par analyse-synthése Le raisonnement par analyse-synthese est une méthode qui permet de déterminer les solutions d'un probléme. Ce raisonnement. se déroule en deux étapes. © Phase d’analyse : on suppose le probleme résolu et on en déduit des conditions nécessaires. © Phase de synthése : on montre que ces conditions obtenues sont suffisantes et on résout le probléme. En pratique, on démontre que, si « est solution du probléme, il ne peut prendre que certaines valeurs (phase d’analyse) ; on vérifie ensuite si ces valeurs sont effectivement solutions (phase de synthése). LOGIQUE ET RAISONNEMENTS Exemple : montrer que toute fonetis fonction impaire. Nous allons raisonner par analyse-synthése. Soit f une fonction de R dans R. Analyse. On suppose le probleme résolu, c’est--dire qu'il existe deux fonctions g ct h de R dans R, avec g paire et h impaire telles que f = 9 +h: n de R dans R est la somme d’une fonction paire et d’une Vr ER, f(x) = g(x) + h(x) Comme g est paire ct h impaire, on a : Ye ER, f(—2) = g(x) — A(z) En sommant les deux égalités préeédentes, on en déduit que 9(; fale St-a) J S(=2) De méme, en retranchant ces deux égalités, il vient h(x) = 5 Ainsi, s'il existe deux fonctions solutions du probleme, alors ce sont née et h ci-dessus. Synthése. Nous allons vérifier que g et h sont bien solutions du probléme. La fonction g est paire puisque ‘irement les fonctions g S(-2) + fx) Ver ER, g(-2) g(x), # La fonetion h est paire puisque : Ve ER, h( —h(a). Enfin, ona f= 9 +h. En effet : Ve ER, g(x) +h(e) S(@) +fC2) 412) =fcs) 2h = fle). Par conséquent, nous avons démontré par analyse-synthése qu’il existe un unique couple (g,h), avec g paire eth impaire tel que f = g +h. Mise en ceuvre : exercice 1.10 et exercice 1.11 I Raisonner par récurrence (1 Méthode 1.11.— Comment appliquer une récurrence simple Pour montrer, & Paide d'une récurrenee simple, qu'une proposition P(n) est vérifiée pour tout entier n > no fic que la proposition est vraie au rang initial no; © Hérédité : on suppose que la proposition est vraie A un certain rang n > no fixé («on suppose que la proposition est vraie au rang n >) et on en déduit qu’elle est vraie au rang suivant n +1; * Conclusion : < par récurrence, la proposition est vraie pour tout entier n > no >. un 12 CHAPITRE 1 Exemple : montrer par récurrence que, pour tout entier n €N*,1+2+---+n= StU. nett) oD) . Pour n € N*, on note P(n) la proposition : <1+24----n x(u41) z Ici no # Initialisation : P(1) est vraie puisque 1 = © Hérédité : On suppose que P(n) est vraie Aun rang n > 1 fix6, c'est-A-dire que 1+24---+n= x@*) On déduit de cette hypothése de récurrence que : 1424--4ntn41= (142+ ctmtnti= MOF) png _ (n+ tin +2) =(n41)($ +1) ce qui démontre P(n +1) © Conclusion : Par récurrenee, la proposition P(n) est vérifiée pour tout entier n > 1. Exemple : montrer que, pour tout entier n €N*,1 x 42x Q4---+nxnl=(n4+1)!—1. Ici no = 1, Pour n > 1, on introduit la proposition Pln):<1xU+2xM+--¢n xn! (n+1)l-1>. ‘¢ Initialisation : P(1) est vraie puisque 1 x 1!=1, (1+1)!-1=2-1=1et1=1 * Hérédité : On suppose que P(n) est vraie A un rang n > 1 fixé, c’est-A-dire que : 1x 42x M4--¢nxnl=(ntIl-1 D’aprés cotte hypothise de récurrence, on a alors 1x M4---+ (a4) x (mt Ila 1x 42x M4---tnxnl+(n4l)x (n+ I)! =(ntDl-14(n+1(n4i=(n4 Il tn4i]-1 =(nt2)(nt1!-1=(n+2) Cela démontre P(n + 1). * Conclusion : Par récurrence, la proposition P(n) est. vérifiée pour tout entier n > 1 Mise en ceuvre : exercice 1.13, exercice 1.14, exercice 1.19, exercice 1.20. O1 Méthode 1.12— Comment appliquer une récurrence double Pour montrer, & aide d’une récurrence double, qu'une proposition P(n) est vérifiée pour tout entier n > no : «# Initialisation : on vérifie que la proposition est vraie aux deux rangs initiaux no et no +1; # Hérédité : on suppose que In proposition est vraie aux rangs n et n+ 1, oll n est un entier fixé supéricur ou égal A no (< on suppose que la proposition est vraie aux rangs n et n+ 1») et on en déduit qu’elle est vraie au rang suivant n +2; © Conclusion : < Par récurrence, la proposition est vraie pour tout entier n > no >. Exemple : soit (u,) la suite définie par up = 1, u1 = —5 et, pour tout n € N, tayo Montrer que pour tout entier n € N, uy = 4x 2"! —7 x3" On effectue une récurrence double en introduisant, pour n € N, la proposition Pln) : . LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 13 wi ot 4 x 2417 x 3 =7=1,, P(1) est vraie ‘ Initialisation : P(0) est vraie puisque uo puisque uy = —5 et 4x 2'*1 7 x 31 = 16-21 Hérédité : On suppose maintenant que P(n) et P(n + 1) sont vraies, oit n € N est fixé, Cest-A-dire = x oMt2 7 xc grt tin = 42173" ch ng En utilisant Pégalité donnant un42 en fonction de tn41 et un, on en déduit que : Un 42 = Sting 1 — Gtty = 5(4 x 2"? —7 x 3°41) — 6(4 x "41 7 x 3”) = 20 x 2n+? — 35 x gett — 24 x 2ntt 4 42 x 3" = 2"41(2 x 20 — 24) +.3"(42 — 35 x 3) = 16 x 241 63x 3" = 4x2 x OP 7x 8? x 8 = dx PHS 7 x 942, ce qui démontre que P(n +2) est vraie, * Conclusion : Par récurrence double, P(n) est vraie pour tout n € N. Mise en ceuvre : exercice 1.15, exercice 1.16. 1 Méthode 1.13.— Comment appliquer une récurrence forte Pour montrer, A aide d’une récurrence forte, qu'une propriété P(n) est vérifiée pour tout entier n > no: © Initialisation : on vérifie que la propriété est vraie au rang initial no ; « Hérédité :on suppose que la propriété est vraie du rang no jusqu’A un certain rang n> no fixé (< on suppose que la propriété est vraie aux rangs no,n9 + 1,--- .n >) et on en déduit qu’elle est vraie au rang suivant n +1; © Conslusion : < Par récurrence, la propriété est vraie pour tout entier n > ng >. Exemple : montrer que tout entier n > 2 se décompose en produit de nombres premiers. Pour n > 2, on note P(n) la proposition : . Ici le rang initial mo est. 6gal A 2 # Initialisation : P(2) est vraie puisque 2 = 2 et 2 est un nombre premier! Hérédité : Soit n un entier supérieur ou égal A 2 fixé. On suppose que P(2),P(3), -- ,P(n) sont vraies, c’est-A-dire que tout entier k € [2,n]] peut se décomposer en produit de nombres premiers. On veut montrer que P(n + 1) est vraie (n +1 se décompose en un produit de nombres premiers). Ty a deux cas : » sin+1 est prem ier !) » sin +1 n'est pas un nombre premier, on peut écrire n+ 1 = pg, oit p et q sont des entiers compris entre 2 et n. D’aprés "hypothése de récurrenee appliquée A p et q (pet q apparticnnent. A [2, n]] done P(p) et P(q) sont vraies) : p et q se décomposent en produit de nombres premiers. Ten est alors de méme pour leur produit. pq = n + 1. Ainsi, la propriété ‘* Conclusion : On vient de démontrer, par récurrence forte, que tout entier n > 2 se décompose en produit de nombres premiers. jer, il n'y a rien a faire (n+1=n+ Let n+ 1 est un nombre pre est vraie au rang n+ 1 Mise en ceuvre : exercice 1.17. m4 CHAPITRE 1 um Vrai/Faux 1. Ve <2,22<4 2.Vr ER, a? =4e2=2 3. Pour tout n €N, n(n +1) est pair. 4, La négation de «la fonetion f est croissante sur R > est « la fonction f est décroissante sur R >. 5, La négation de < la nuit, tous les chats sont gris > est «le jour, aucun chat n’est gris > 6. La réciproque de < la nuit, tous les chats sont gris > est < quand tous les chats sont gris, il fait nuit » 7. La contraposée de est << quand tous les chats sont gris, il fait jour > 8. Vee R,IneZ,xn41 s 8. - 2 & oonoo0o0.o060OUdlUcUOUUmcOMoo o oo00060dUCODUcOOUdUDd LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 15m mm Enoncé des exercices 1 Logique et propositions Exercice 1.1 : Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses’? 1. La négation de « f est une fonction paire > est < f est une fonction impaire >. 2. Lorsque la proposition (P et Q) est la proposition (P ou Q) Vest. aussi. 3. Lorsque la proposition (P ou Q) est vraie, la proposition (P et Q) Vest. aussi. 4, La négation de la proposition P + Q est la proposition P = non Q. 5. Lorsque P est fausse et P = Q vraic, alors Q est également: fausse. 6. Ja ER, Ve >0, fal 0, 30€ER, lal 2=y. Exercice 1.3 : Soit (un)nen une suite de nombres réels et f une fonction de R dans R. Berire avec des quantificateurs chacune des propositions suivantes. 1. La suite (u,) est majorée par 4. 6. La suite (u,) est constante, 2, La suite (un) est majorée. 7. La fonction f est la fonetion null, 3. La suite (u,) nest pas majorée. 8. La fonction f s’annule. 4, La (un) est bornée. 9. La fonction f est croissante. 5. La suite (un) est croissante 10. La fonction f admet un maximum, Exercice 1.4 : Soit J un intervalle de R et f une fonction de I dans R. Traduire par une phrase chacune des propositions suivantes. Vr el, f(x) #0 Brel, 3y ET, f(x) # fly) Weel, f(c)=052 WER, Ire, f(x) Ve el, Wel, f(x) = fly) > Pye 1 Modes de raisonnement Exercice 1. : Montrer que, pour tout a € R, |x —1| <2? 241. Exercice 1.6 : Résoudre dans R Péquation |x + 1] = 4 — [32 — 2 Exercice 1.7 : Résoudre dans R les équations ou inéquations suivantes 1, [2x —5| = |x? -4] 3. Je—3J<2-1 2. Ve=3=le-11 CHAPITRE 1 Exercice 1.8 : Raisonnements par contrap. 1. Soit a un réel. Démontrer implication : (¥e > 0, Jal n. En déduire la limite de la suite (un) 1)". 3. Etablir que, pour tout n € N*, ui tug +-+* + wan 4, Démontrer que, pour tout n €N, uo + ur +--+ + ttn 2. Montrer que, pour tout n € N*, uj, — tn—1ting1 = Un nga — 1. Exercice 1.19** : Démontrer par récurrence les inégalités suivantes. 1 1 3n L Vee? 145 4--45 5 — 1 Wnd2 lt tet > ag 2. WHEN, Ux 3Ix +x (Qn+ 1)! [(n +1)" Exercice 1.20** : Montrer que, pour tout n € N* et 21, 22,+-> ,a, ER}, ow. um Indications (er ta2+- Ex. 1.9 Raisonnement par Vabsurde ! Ex. 1.10 Raisonner par analyse-synthése. Ex. 1.11 On raisonnera par analyse-synthise. Dans la partic analyse, on commencera par montrer que fO)=1 Ex. 1.12 Raisonner par Vabsurde en supposant que cet ensemble P est fini et, si Von note P = {p1,--» .Pk}s considérer Ventier N = py x--- x p+. Ex. 114 Pour la deuciéme question, comment traduit-on le fait qu’un enticr est divisible par un autre ? Ex. 1.17 On pourra appliquer une récurrence forte. Ex. 1.20 On pourra commencer par montrer que, pour a,b R*, *$5 > Vab. a 18 CHAPITRE 1 mum Corrigé des vrai/faux T]2]3[4]5| 6|7| 8] 9%] 10 FIF(VIF[FIVIF[VIF[F 1. C’est évidemment faux! Par exemple, ~3 < 2 mais (~3)? > 4 (méthode 1.9). 2. Les solutions de l’équation 2? = 4 sont 2 et —2. L’équivalence correete est : e(r= 2). 3. On peut raisonner par disjonction des cas (méthode 1.2). # Si n est pair, alors le produit. n(n +1) est pair. ‘© Si nest impair, alors n +1 est pair, et le produit n(n +1) est pair, Dans le deux cas, n(n + 1) est un entier pair 4, Il existe des fonetions qui ne sont ni croissantes, ni décroissantes sur R. Par exemple, la fonetion fsx 2? nest pas monotone sur R (décroissante sur R_ et croissante sur R*). La négation de « f est croissante sur R > est < f n’est pas croissante sur R >. 5. Cette proposition est de la forme (P = Q), ott P est la proposition < il fait nuit » et Q la proposition < tous les chats sont gris >. D’une m e générale, la négation de (P => Q) est (P et non Q), soit ici < la nuit, au moins un chat n’est pas gris >. 6. C’est encore Ia proposition (P = @) de la question précédente. Sa réciproque est (Q => P), Cest-A-dire «< si tous les chats sont gris, il fait nuit >. 7. C'est encore la proposition (P > @) de la question préeédente. Sa contraposée est (non Q => non P), cest-A-dire < si un chat au moins n'est pas gris, alors il fait jour >. 8. La proposition signifie qu’on peut toujours trouver un entier supérieur un récl fixé, e’est vrai! Si x est un réel fixé, et N’ sa partie entidre (c'est-\-dire le plus grand entier relatif inférieur ou 6gal Az),onaN <2 3. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 19 wi PP sQestla proposition (non P ou Q). POPs Qetia proposition (non P ou Q) non(P + Q) est (P et non Q). um Corrigé des exercices —— Exereice 1.1 1. C’est faux : une fonction qui nest pas paire n’est pas néeessairement impaire! Par exemple, la fonction exponenticlle n’est ni paire, ni impaire. 2. C'est. vrai : si la proposition (P et Q) est vraie, P et Q sont toutes les deux vraies done (P ou Q) aussi. 3. C'est faux : si P est vraie et Q fausse, alors (P ou Q) est vraie mais (P et Q) est fausse. 4, Crest faux. En effet, P + Q est la proposition (non P ou Q), est (P et non Q) alors que P = non Q est la proposition (non P ow non Q). Lorsque P est fausse, (P et non Q) est fausse, mais (non P ow non Q) est vraie, 5. C'est faux puisque, si P est fausse, P > Q est automatiquement vraie (que Q soit vraie ou pas) 6. C'est vrai en prenant a = 0 (la proposition signifie qu'il existe un réel dont, Ja valeur absolue est inférieure A tout réel positif), 7. C'est. vrai en prenant, par exemple a = §. La proposition signifie que Pon peut toujours tronver un réel dont la valeur absolue est strictement inférienre Aun récl strictement. positif fixé. 8, La proposition est vraie. Soit y un récl fixé. En posant 2 = (ly|+1)? € Rt, ona yx = |y| +1, done va > y a —— Exercice 1.2 1. Cotte phrase est de la forme P = Q, sa négation est (P et non Q), soit «il pleut et je ne prends pas mon parapluie >. 2. L’affirmation comporte successivement un quantificateur universel V (chaque 6.6) et un quantificateur existentiel (jl existe un jour durant lequel il a plu). La négation est done < il y a eu un été en Bretagne sans aucun jour de pluie > Cotte dernitre affirmation est évidemment fausse du point de vue météo- rologique. 3. La négation est : < il y a eu au moins un jour sans pluie I’été dernier en Bretagne >. 4. Cotte double inégalité s’écrit aussi (2 < x et y > 2). Sa ni (<2 oux> y) 5. 3reR, WER, f(e)=fy)ctesy. ‘ ation est —— Exercice 1.3 1. Wn EN, tn <4. @ Dans 2, M estun 2. AMER, Yn EN, un M CHAPITRE 1 4. Ime R, IM ER, Yn EN, m< un < M. On peut également écrire : 3CER, WEN, Iu tm 6. 3CER, WEN, un 7. Wee R, f(z) =0 & Br eR, f(a) 9. Ve ER, Ve’ ER, ex >2! = f(z) > f(a’). 10. 3aER, Ve ER, f(x) < fia) a 2. La fonetion f prend an moins deux valeurs différentes sur Z. Autrement dit, f n’est pas constante sur I. 3. Si la fonction f s’annule, alor foreément en 0. Autrement dit, f ne peut s’annuler qu’en 0 (mais elle ne s'y annule pas nécessairement).. 4, La fonction f prend toutes les valeurs réelles. PC = max{|m|,|M)) @ F admet son om dit que J ext surjective pour 4, Sxjetion pou 5 (eoie 5. La fonction f ne prend pas deux fois la méme valeur, a eee — Exercice 1.5 penne) Nous allons montrer que, pour tout x €R, 2? —2+1—|r—1|>0. Pour cela, raisonnons par disjonetion de cas. Soit x € R. 2 Méthode 1.2 Premier cas : x > 1. Dans ce cas, |r —1|=2— Let: a? —2+1—|e—l| = 2?—2+1—(x—-1) = 27-2242 = 2?—-2rt141 = (e-1)?+1, quantité positive. Ainsi, pour tout x > 1, 2? —2+1— 1 >0. »Deuxidme cas : x <1. On a alors |x — 1] = —(x—1), doi: -l=2?-2+14+(e-1)=27 30, ce qui montre que, pour x > 1, x? —#+1—|x—-1)>0. En conclusion, pour tout x €R, |r — 1] <2?—e+1. a __ Exercice 1.6 Ona |e+1|=2+1 ssi o+1 > Oct |[3r—2|=3r—2 ssi 3r—2 > 0. Partant de ces remarques, on raisonne par disjonetion de cas, en considérant trois eas. »Premier cas : x > 3. On a alors |x + 1] +1et [3x —2| = 3e—2, L’équation équivaut A x + 1 = 4 — (3x — 2), soit x = 3. Comme § > 3, 3 est solution, »Deuxibme cas : < —1. Dans ce cas, |r +1] =—a— Let |3x—2| = 2-32. L%équation équivaut & — — 1 = 4 +32 —2, soit « = —$ qui ne convient pas puisque —3 > —1. »Troisiéme cas : x <] — 1, 3[. Dans ce dernier cas, |x + 1] = +1, [3x —2| = 2 — 3x et Féquation équivaut & x +1 = 4+ 3x —2, soit « = —4. Comme €]—1,3[, -} est effectivement solution. Finalement, Péquation a deux solutions : —4 et $ a LOGIGUE ET RAISONNEMENTS 21m __ Exercicee LP On résout ces Gquations ou inéquations par équivalences, en siassurant, & chaque étape du raisonnement, que lon conserve bien une équivalence. 1, La valeur absolue d’un nombre est égale AC (C € R*) si et seulement si ® lorsque C>0, ce nombre est égal AC ou A —C. Par conséquent, IX] =e x =. [2a —5| = |x? — 4] @ 22-5 —4ou 2x —5 =—(2” —4) 2? —Iw+1=0ou2?+22-9=0 L’unique solution de la premitre équation est 1, les solutions de la deuxitme équation sont —1 + 10 et —1 — V0. Les solutions de l’équation sont done 1, -1+ vi0 et -1- y10. torsque Act B 2. Les nombres \/fe=3| et | sont de méme signe, A=BeA=B Vve—3i ~ 1] étant tous les deux positifs, on a : ~ 1) |e—3|=(e-1)? =1) our—3 @a-3=2?-2+lous— e2r-3 (e — 1)? -a? 422-1 x? —3e+4=0o0ue*-2-2=0 <0 pourle Le premier trinome n’a pas de racine réelle et les racines du second sont —1 premier trindme. et 2. Par conséquent, les solutions de ’équation sont. —1 et 2. Py . 3. Siw <1, l’équation n'a clairement pas de solution (car alors y/Je — 3] > 0 Coen a ee, ete —1 <0). Lorsque 2 > 1, /fe—3] et 2 —1 sont posits. Ans, précaution x > 1 Vie—3] <2-1e2> Let je—3| <(e-1)? @ Lorsque A et B @22z1et —(2-1)?<2-3< (2-1) achat opt @a>let —22 42-1 <2—-3< 22-241 @a>leta?—2-2>0et2?-32+430 Le premier trinéme a pour racines —1 et 2 done 2? — x—2 > 0 si et seulement si @ €] — 00,-1]U 2, too]. Par ailleurs, le discriminant du second trindme Ne pas oublier que étant strictement négatif, on a, pour tout x € R, «? —3x-+4 > 0. Finalement, a3 Pensemble des solutions de ’inéquation est [2, +o]. 4, Linéquation est définie pour x > 1. Par ailleurs, tout réel « € [1,7] est solution de Vinéquation (si x € [1,7], le membre de gauche de Vinégalité est positif, celui de droite est négatif). Enfin, pour x > 7, les deux membres de Vinégalité sont positifs et, on obtient une inéquation équivalente en élevant au ® Pour A,B > 0, carré : A>Be At Bh fa existe sia >0 2 Me +49 ete >7 #2? —15e +50 < Oct e>7. vr-1>e-Tetr>Tex-1>(e-TP eter 7 @a-1> Les solutions de 2? — 15a + 50 = 0 étant 5 et 10, on a x? - 15a +50 < 0 i et seulement si x € [5,10]. Par conséquent, ensemble des solutions de Vinéquation est [1, 10] a _— Exercice 1.8 1. Raisonnons par contraposition en prouvant Vimplicati a#0> 3 >0, fale. Soit a # 0. En cherche un réel > 0 tel que |a| > ©. Le réel e = 14! convient. effet, Jal > !¢! ot '¢! > 0 puisque a # 0. On a done établi (par contraposition) @ |z|=0. 2=0 implication attendue, 2. Quitte A réordonner m,n2,+ , on peut supposer que ny < +++ m1 +---+n9 £90. formée & partir des 9 Supposons que nz + ng +n < 30. Comme ny <--+< ng, ona: my + ng tng Sng ts +N < Nz +ng + Ng < 30. Par conséquent, my +---+-n9 < 3x30, d’oitm; +----+n9 £90. D’oit le résultat, par contraposition. A —— Exercice 1.9 On raisonne par l'absurde en supposant que V2 est un nombre rationnel : @ méthode 1.3 il existe des entiers naturels non nuls p et q tels que ¥2 = £. On suppose (quitte a la simplifier) que la fraction # est irréductible. Comme qv2 = p, on & Voir Veremple de a 2g? = p?, co qui montre que p? eat pair, done p Pest aussi. On peut done a eee éerire p = 2y/, ot p/ & N°. Ainsi, 2g? = (2p')* = 4p, dot g? = 2p. Cela rmontre que g? est palr, done q aussi: q= 27, vee 4’ ¢ N*. Par conséquent, la fraction ® n'est pas irréductible puisque 2 = 32 = 2. Contradiction! a cd __ Exercice 1.10 Nous allons raisonner par analyse-synthése. Analyse. Soit f une fonetion de N dans R vérifiant : Ym,n EN, f(m+n) = f(m) + f(n). On a alors f(2) = f(1) + F(1) = 2f(1), F(3) = (2) + fA) = 3f (2), puis, par une récurrence immédiate Wn EN, f(n) = nf (1), ce qui montre que f est une fonction de la forme n+ An, ott EB. Synthése. Supposons maintenant qu'il existe.» € R tel que, pour tout n € N, Yin.n€N, f(m+n) Am+n) dn An = f(m) + ln), done f Conclusion. Les fonctions f solutions du probléme sont les fonctions de la forme n ++ An, ott ) est un réel. a tific In condition indiquée. LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 23 wi @ Relation (+) oppliquée dy =0 etx quelconque, 2 Prewe pr contropositon. —— Exercice 1.11 On raisonne de nouveau par analyse-synthese Analyse. Soit f une fonetion de R dans R vérifiant : Va,y ER, f(z)fy)=fley)+a+y. (+) En prenant « = y = 0 dans cette relation, on obtient f(0)? = f(0), soit £(0)(f() — 1) =0. On a done f(0) = 0 ou f(0) = 1. Mais si f(0) = 0, alors, en prenant « = 0 et y = 1, la relation (+) donne 0 = 1, ce qui est absurde. Par conséquent, f(0) = 1. On en déduit que : We eR, f(e)=ae+1. Synthase, On suppose maintenant que, pour tout x € R, f(z) = 2-41. Alors: Ve,y ER, f(e)f(y) = (e+ 1)(yt1)=ayt1t2ty=flytety, ce qui montre que f vérifie la relation (+). Conclusion. L’uniqne fonction vérifiant la relation (#) est fiz 2+. & —— Exercice 1.12 On raisonne par labsurde en supposant qu’il n’existe qu’un nombre fini k de nombres premiers. En notant P Vensemble des nombres premiers, on peut done écrire P = {p1,--+ ,pk}, ott pi,--- ,pk sont des nombres premiers. On introduit alors Fentier naturel N = py ---py +1. Montrons que N n’est divi- sible par aucun des p; (i € [1, J). S'il existe i € [1] tel que pi divise V, alors on peut écrire N = q x pi, avec q € N. Ona alors q x pi = pi---pk +1, soit : pix (q~P Pip” Ainsi, p; et s sont deux entiers dont le produit vaut un : chacun des dewx est done égal A 1 ou A —1. En particulier, p; vaut 1 ou —1, il n'est done pas premier. Finalement, on a montré (par contraposition) que N n'est divisible par aucun des p;. On en déduit que N est un nombre premier. Or, pour tout i € [1,4], N > pi. Ona donc trouvé un nombre premier qui west égal A aucun des p;. Par conséquent, Vensemble P a au moins k + 1 éléments, ce qui est contradictoire! En définitive, ensemble P des nombres premiers est infin. & —— Exercice 1.13 1, Pour n € N*, on note P(n) : <1? +2? + FOnt1 ¢ Initialisation : P(1) est vraie puisque 1 * Hérédité : On suppose P(n) vraie pour n € NV (v1) @n41) Alors : 2, ot 2 > _ n(n + 1)(2n +1) 2 PEP dnt (opty = MEE 5 tt) [aan =(n+1) tnt] S 2th on? +7n +6) CHAPITRE 1 Les racines du trinome 2n? + 7n + 6 étant —2 et —$, on en déduit que : yey Sentra PEt x ont aying (ot Niet 2) 49) ce qui démontre P(n +1) Conclusion : Par récurrence, P(n) est vraie pour tout n> 1 2. Pour n €N*, on note cette fois P(n) : <13 4.2% 4.--4n*= SOs", | © Initialisation : P(1) est vraie puisque 1 = 2x4. « Hérédité : Supposons P(n) vraie A un rang n > 1 fixé : 1° +2%+---4n8 = n3(nt1)? ton? Alors ® On retrouvera les Loa 5 n(n bay? ofnt deus sommes deel B44 dint t= AT 4 ng ty = (n+ 1) (F+n+t) oe o(mt4n+4) _ (n+1)?(n+2)? algebrique (ng yp (Tees*)_ eee 4 4 Ainsi, P(n + 1) est vraie. * Conclusion : Par récurrence, P(n) est vraie pour tout n € N*. a ___ Exercice 1.14 Dans les deux eas, on applique une récurrence simple. 1. Pour n€N, on note P(n) : <0! +1!+---+nl< (n+)! * Initialisation : P(0) est vraie puisque 0! = 1 et (0 + 1)! 1 ‘¢ Hérédité : On suppose que P(n) est vraie Aun rang n € N: OL+14---4nl < (n +1)! Alors : O41 +---+n! +(n4+1)! < (nt Il+(n4+ I). Cele tn <(n+1)! dapros Pin) Or (n+)! < (n +2)! puisque (n +2)! = (n+2)(n+)!. Ainsi, P(n +1) est ®2 20 est divisible por = 0 ct O est divisible tout entier non nul! to" 10 x 10" — 10(9k + 1) — 9 x 10k +9 = 9(10k + 1), ou encore 10"! — 1 = OK’, avec K’ = 10k + 1. Cela signific que 9 divise 10"+! — 1: c'est P(n +1). © Conclusion : Ainsi, pour tout n €N, 9 divise 10" — 1 a —— Exercice 1.15 On effectue une récurrence double en notant, pour n € N : P(n) : . LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 25 wi O ttypotnise de reareates ee cin tI, formates addition et formales de depiction 2 Tout ke [1,n] peut s'écrire sous la Forme 2"(24 +1). # Initialisation : P(0) et P(1) sont vraies puisque up = uy +0 x r et uy = ug + uy — uo = uo +r. Hérédité : On suppose que, pour n € N fixé, P(n) ot P(n + 1) sont: vraies, Yest-Adire : U,=uptnr et tay, =p t+ (nF Lr. Un + tng 2 ing? = Qtingt — Un = Qluo + (m+ 1)r] = (uo + nr) = ug + [2(n +1) — nr = up + (n+ 2)r, Comme tin 1 = on a alors ce qui montre que P(n + 2) est vraie. * Conclusion : Par récurrence double, la proposition P(n) est ainsi vraie pour tout n EN. On déduit de Pégalité démontrée que (u,,) est une suite arithmétique de pre- mier terme ug et de raison r= ui — wo. a Exercice 1.16 On effectue une récurrence double en notant, pour n € N : P(n): . slnitialisation ; P(0) et P(1) sont vraies puisque up = 2 = 2cos0 et ur = 2eosx. # Hérédité : On suppose que, pour n €N fixé, P(n) et P(n +1) sont vraies : Un =2eos(nz) et tung = 2eos|(n + 1): On en déduit que : 1in42 = 2(CO82)ting1 — Un = 2(c082)2c08{(n + 1)x] — 2eosmx = 4cosx(cosnx cosa — sin nz sin) — 2cosna cos nx(2.cos® x — 1) — deosx sinz sinnx = 2cos 2x cosnar — 2sin 2x sin nar = 2(cos 2x cos na — sin 2x sinner) cos|(n + 2)ar, ce qui montre que P(n +2) est vraie. # Conclusion : Par récurrence double, la proposition P(n) est vraie pour tout nen. “ Exercice 47 On applique une récurrence forte. Pour n € N*, on note P(n) la proposition «il existe deux entiers p,q € N tels que n = 2°(2q +1) >. * Initialisation : P(1) est vraie puisque 1 = 2°(0+1) (p 0 conviennent). « Hérédité : Soit n € N*, on suppose que P(1),P(2),--- ,P(n) sont vraies. ‘On veut montrer que n +1 peut s’éerire sous la forme 2°(2q-+ 1), ott p,q EN. On distingue deux cas : ~sin+1 est impair, n est pair ct le résultat est évident. En effet, il suffit de prendre p= 0 et q €N tel que n = 2g. On aalorsn+1=2q+1. ~sin+Lest pair, il existe k € [1,n] tel que n-+1 = 2k. On peut alors appliquer CHAPITRE 1 Phypothese de récurrence a k : il existe p,q € N tels que k = 2”(2q+1). Ainsi, n+1= 2k =2 x 2(2q +1) =2"*1(2¢ + 1), Finalement, P(n + 1) est vraie. Conclusion : Le résuiltat attendu est. établi par récurrence forte a _— Exercice 1.18 1. Montrons par récurrence double que, pour tout n € N, tn > 7. «# Initialisation : L’inégalité est vraie aux rangs 0 et 1 puisque up = 1 > 0 et © récurence ty =1>1. double + on suppone te eHérédité : On suppose que Pinégalité est vraie aux rangs m et m-+1 1, > n Tella erat aus rangs et tgs1 > n+1. D'apris la relation (+), on a alors tig2 = Unsi-ttly > M-+L-+N. Yémonite oe rong Sin =0, alors uy =2 > 2et sin > 1, alorsn+n+1>n+2. Cela montre n+2. que Vinégalité est vraie au rang n+ 2. # Conclusion : Par récurrence double, elle est done vraie pour tout n € N. Par ailleurs, comme | lim m= +00, on en déduit que Tim un = +00. ‘P Théorime de 2, On démontre cette fe ide dune récurrence simple. fomaresen slnitialisation : L’égalité est vraie au rang 1 puisque wf — uous = 1?—1x -1=(-1). * Hérédité : On suppose que uZ — un-un¢1 = (-1)", pour n € N* fixé. D’aprés la relation (*), on a tia (Qin + tings) = 12412 tenting ts Yaprés I’hypothése de récurrence, Uh gy = tntings = yy [Um—ruingt + (-1)"] = unt = Un gt (tn + Un—1) + (—1)"* = ota +(e =v Suny —1)"*" et Pégalité CAE tin 1-H = tnt Papres (#). Ainsi, u2.44—tnting2 est vraie au rang n +1. Conclusion : Par récurrence, la propriété est vraie pour tout n € N* 3. On effectue de nouveau une réenrrence simple. elnitialisation : L’égalité est vraie au rang 1 ear uy = 1=2—1= 1 © Hérédité : On suppose que légalité est vraie au rang n > 1. On a alors : ty beet tana + tang = (ty bo + a1) + tanga = an — 1+ tanga Or, tian + tan 41 = Uan42 apres la relation («); doi uy tg too + Wang = tang — ce qui démontre Pégalité au rang n +1. © Conclusion : Par récurrence, la propriété est établie pour tout entier n > 1 4, Encore une récurrence simple! + Initialisation : L’Ggalité est vraie au rang 0 puisque uo = 1 =2— « Hérédité : On suppose que ’égalité est vérifiée au rang n, alors ug +++ + tin + Ungt = (uo +++ + Un) + Ungt = Un¢2 — 1+ ung1 = mss 1, LOGIQUE ET RAISONNEMENTS 27 wi Pc, tudier te vigne de a tfcrnce were pas foc. la demnitre égalité résultant de (x). Ainsi, Pégalité est vraie au rang n +1. # Conclusion : Par récurrence simple, l’égalité est vraie pour tout nN. a —— Exercice 1.19 Dams les deux eas, on applique tne récurrence simple. 1, Pour n > 2, on note P(n) la propriété : < Ltd + * Initialisation : P(2) est vraie puisque 1+ 4 He On suppose que P(n) est vraie A un rang que 1+ a +---+ oy > 2h. On a alors 1+ 1 + 1 + 1 5 3n + 1 Pe nr? * (n+1P ~ Intl” (n+l)? reste & montrer que 245 + gps > hy Or, en notant A = 32%; + Gane — att om a: 3n(n + 1)2(2n +3) + 2n+1)(2n +3) ~32n+1)(n+1)* (Qn +i)(n+12Q2n +3) _ n2+2n ~ n+ 1)(n + 1)2(2n +3) A 20. Cela démontre P(n + 1). © Conclusion : Par récurrence, la propriété P(n) est vérifige pour tout entier n22 2. Pour n EN, notons P(n) : < Ix 31x --- x Qn+1)! > [(n+1)!] ‘# initialisation : P(0) est vérifiée puisque 1! = 1, (1!) = Let 1>1. # Hérédité : On suppose que P(n) est vraie A un rang n €N fixé : et Ux BEx ++ x Qn 1)! > [m4 Alors : Ax BE x +++ x (Qn +1)! x (2(n 41) + 1)! = Ux --- x (Qn + 1)! x (2n +3)! ct, apres P(n), Ix BE x ++ x (n+ IE x (2n+3)! > [(n + 1)1]"""(an +3)! mH Ureste A montrer que [(n+1)!]"*"(2n+8)! > [(n+2)!]"*?. Pour comparer ces deux nombres (positifs), il est plus simple, cette fois, d°étudier leur quotient. Ona (m4 oJ" @n+3) [+o] @n+3)! en +3)! [@+ay"? (n+ 2r2[(n tay? +2" Pt DE _ (2n$3)(Qn+2)---(n+2(n+1)! ~ (n+2)"2(n +1)! _ (Qn +3)(2n +2) --+(n +2) FHF (FD ” im 28 CHAPITRE 1 Cotte quantité est supérieure & 1 (c’est un produit de n-+2 facteurs supérieurs 4 1), ce qui démontre P(n + 1). * Conclusion : Par récurrence, P(n) est vraie pour tout n € N. a —— Exercice 1.20 Tout d’abord, Vinégalité arithmétieo-géométrique donnée en indication résulte du fait que : Va,be Rt, a+b—2Vab = (Va — Vb)? >0. ‘On montre ensuite l’inégalité attendue en appliquant une récurrence simple. «# Initialisation : Sin = 1, 21 x 2 =1et I'inégalité est vraie an rang 1. * Hérédité : On suppose que, pour n € N* fixé ot tous réols ary,22,-+- .2n € Ry: 1 1 forme oan (t ean x in Considérons maintenant des réels 21,r2,-++ ,2,,2q-1 Strietement positifs. En notant A = 2,-+2)4-- 2, et B= 2444.42 on souhaite montrer que 1 2. (Atenn) (B+) > near. (1a) Or, 1 (A+ eas) (B+ z ~) AB + A+ Bowes +h, et, @aprés Phypothese de récurrence et Vin ona AB > n? et ico-géométrique, Patb> 2wWab, avec an A b= Bewat Bany1 22 Ent * a Ainsi, (A+2q41) (B+ £2) > n?+2n+1, ce qui démontre V'inégalité (1.1). Conclusion : Finalement, on a établi l'inégalité souhaitée par récurrence simple. a LOGIGUE ET RAISONNEMENTS 2g ml Chapitre Ensembles et applications « Lessence méme des mathématiques, c'est leur liberté » disait Georg Cantor, mathématicien allemand né a Saint Pétersbourg, connu pour avoir été le pére de la théorie des ensembles. Cest dans les années 1870 qu’il fonde cette théorie en lien avec son compatriote Richard Dedekind et qui définit la notion de cardinal pour les ensembles infinis. Ses théories révolutionnaires furent mal accueillies par certains mais sont désormais acceptées par tous. Fa = 44 & Fj = g = Pa 5) m Un peu dihistoire La théorie des ensembles est un cadre dans lequel s‘inscrivent toutes les branches des mathématiques. Au tout début des années 1870, Georg Cantor s‘intéresse aux points it certaines fonctions ont des comportements atypiques. Cela lamene a étendre la notion de cardinal (nombre d’éléments) & des ensembles infinis. Il montre que des ensembles infinis peuvent avoir le méme cardinal, comme une droite et un plan, mais quaussi, il existe différents cardinaux infinis. Le mathématicien Giuseppe Peano rédige en 1895 un formulaire mathématique qui popularise cette théorie dans lequel il introduit plusieurs symboles que nous utili- sons encore. Le logicien anglais Bertrand Russell énonce un paradoxe qui montre que lon ne peut nommer ensemble n’importe quoi. Pour pallier ce probléme, Ernst Zermelo définit des axiomes sur lesquels doit s'appuyer la théorie des ensembles mm Objectifs § les incontournables = Savoir démontrer égalité de deux ensembles. = Savoir montrer qwune application est: (ou n’est pas) injective, surjective, bijective. = Déterminer application réciproque d’une application bijective. = Déterminer image directe on réciproque d’une partie. & et plus si affinités ‘= Manipuler ces différentes notions dans des exercices théoriques. = Déterminer application réciproque d’une bijection. mm Résumé de cours @ Ensembles Appartenance, inclusion Définition : Soit Eun ensemble. On dit que x est un élément de B lorsque x appartient 4 B. On note alors x € E. Lorsque x n’appartient pas & E, on note x ¢ E. Définition : On appelle ensemble vide Vensemble qui ne contient aucun élément. On le note 0. Défini Soit A et B deur ensembles. On dit que e A est inclus dans B lorsque tout élément de A est un élément de B. On note alors AC B. © A et B sont égaue lorsque AC B et BCA. On note A= B Définition : Lorsque AC B, on dit que A est un sous-ensemble (ou une partic) de E. Notation : Si E est un ensemble, on note P(E) Vensemble des parties de E. Opérations sur les parties d'un ensemble Définition : Soit E un ensemble, A et B deus parties de E. On appelle * réunion de A et B Vensemble AU B= {x € FE, x € A oux € BY; © intersection de A ct B Vensemble ANB = {x € EB, x€ A et x € BY; © complémentaire de A dans E Vensemble A = {x € E, x ¢ A}; © différence de A ct B Vensemble A\ B= {x € E, x€ A etx ¢ B} = ANB. Notation : Le complémentaire A de A dans E se note aussi Cf, A® ow E\ A. [Proposition 2.1.— Distributivité —. Soit A, B et C des parties d’un ensemble E. ‘© L'intersection est distributive par rapport & la réunion : An (BUC) = (AN B)U(ANC). La réunion est distributive par rapport 4 Vinterseetion : A U (BOC) = (AU B)N(AUC). Proposition 2.2.— Lois de Morgan —. Soit A et B deux parties d’un ensemble B. Alors : « AUB=AnNB « ANB=AuUB Définition : Produit cartésien de deux ensembles —. Soit Ect F deur ensembles. On appelle produit cartésien de E ct F ct on note Ex F Vensemble des couples (x,y), avec x € E ety € F ExF=((x,y);2€E, y€F} Définition : Produit cartésien d'un nombre fini d’ensembles —. Soit Fy,..., E, des ensembles On appelle p-uplet (21,+++ xz») la donnée de x1 € F1,+++ ,27» € By dans cet ordre. L’ensemble des p-uplets (x1,...,a%p) avec a € Eh,...,2p € By est appelé produit cartésien de Ey,..., Ey. On le note Ey x +++ x Ep Notation : Lorsque Ey =--- = E, E on note EP le produit cartésien de E par lui-méme p fois. ENSEMBLES ET APPLICATIONS: 33 @ Ensemble des entiers naturels Définition : Soit a et b deur entiers naturels. On dit que a est un multiple de b ou que b est un diviseur dea s'il existe q €N tel que a= bq. On note alors b | a. ‘Théoréme 2.3.— Division euclidienne dans N —. Soit (a,b) €N x N*. a=bq+r Tlexiste un couple (g,r) € N?, unique tel que Denes [Proposition 2.4.— Soit (a,b) € Nx N b divise a si et seulement si de la di PGCD, PPCM de deux entiers Définition : Soit a,b €N deux entiers. © Sia owb est non nul, le plus grand entier, diviseur de a et de b est appelé plus grand diviseur commun 4 a et b. Cet entier naturel est noté PGC D(a, b). © Sia etb sont non nuls, le plus petit entier strictement positif, multiple de a et de b est appelé plus petit multiple commun iia et b. Cet entier naturel est noté PGCD(a,>). En pratique: PGCD(a,b) peut étre Jculé aur moyen de Valgorithme d’Euclide (méthode 2.3). Nombres premiers Définition : On appelle nombre premier tout entier naturel p > 2 dont les seuls diviseurs dans N sont 1 et p lui-méme. Proposition 2.5.— ‘¢ Tout entier n > 2 posséde au moins un diviseur premier. ‘¢ L’ensemble des nombres premiers est infin ‘Théoréme 2.6.— Décomposition d’un entier en produit de nombres premiers —. ‘Tout entie: In > 2 se décompose de maniére unique sous la forme = poe Py wi pi,--sPN Sont premiers (py <--- F z 4 f(x) Notation : L’enscmble des applications de E dans F est noté F(E,F) ou FE Vocabulaire : Soit f une application de E dans F et y € F. Lorsqu'il existe un Alément x € E tel on dit que x est un antécédent de y par f. Définition : Soit E un ensemble et I un ensemble fini. On appelle famille d’éléments de B indexée par I toute application de I dans B. On note (2;);e1 une telle famille. Définition : Soit E un ensemble et A une partie de E. On appelle fonction indicatrice de A et on note 14 la fonction de E dans {0,1} définie par : ued={5 5264 Définition : Soit E, F, G trois ensembles, f une application de E dans F et g une application de F dans G. On appelle composée de f par g et on note go f Vapplication de E dans G définie par gof: E> G az r+ g(f(x)) Définiti Soit E un ensemble. On appelle application identité de E (ou application iden- tique sur E) et on note idg: Vapplication de E dans E définic par ide : E + E a [Proposition 2.7.— Pour toutes applications f: BF et g: F > Bona foidp=fet idpog=g Définition : Soit E et F deur ensembles, f une application de E dans F et A une partie de E. On appelle restriction de f a A et on note fi, Vapplication de A dans F définie par fas Ao z 4 fle) Définition : Soit E ct F deur ensembles, f une application de E dans F et G un ensemble conte- nant E. On appelle prolongement de f iG toute application g de G dans F telle que, pour tout 2€ E, g(x) = f(e). Images directe et réciproque d'une partie Définition : Soit B,F des ensembles, f: E+ F et ACE et BCF. © Limage directe de A par f est le sous-ensemble de F défini par : F(A) = {f(@), rE ASH {YEP IEA y © Limage réciproque de B par f est le sous-ensemble de E f-(B) = {wv E, f(x) € BY. Retenez que : Vy € F, y € f(A) <=> 3r€ A, y= f(x) et V2 eB, xe f-(B) => f(x) € B. ENSEMBLES ET APPLICATIONS 35 mi HAD es, surjectives, bijectives Définition : Application injective —. Soit f une application de E dans F. On dit que fest injective (ou que f est une injection) lorsque tout élément de F posséde au plus un antécédent par f ; e’esteindire lorsque M(2,2") €Ex B, f(z) = fe’) 2=2. Remarque : de maniére équivalente, une application f : E+ F EXE, «#2! = f(x) # f(a’) ations injec injective lorsque V(x,2') € [Théoréme 2.8.— La composée de deux applications injectives est injective. Définition : Application surjective —. Soit f une application de E dans F. On dit que f est sur- jective (ou que f est une sunjection) lorsque tout élément de F posséde au moins un antécédent par f ; c’est-a-dire lorsque : Wye F, 22 CE, y=f(z). [Théoréme 2.9.— La composée de deux applications surjectives est surjective. Définition : Application bijective —. Soit f une application de E dans P. On dit que f est bijective (ou que f est une bijection) lorsque f est a la fois injective et surjective. Autrement dit, f est bijective lorsque tout élément de F posséde un unique antécédent par f. pplication f de E dans F est bijective équivaut & dire que, pour tout b admet une unique solution dans E. : Application réciproque d'une bijection —. Soit f une bijection de E dans F. On appelle application réciproque (ou bijection réciproque) de f et on note f-! Vapplication de F dans E qui, & tout Aément y de F, associe son unique antécédent par f. Par définition, on a W(2.y) € Ex F, y= fle) —> = f(y) [Proposition 2.10.— Soit f une bijection de E dans F et f-! : F + E son application réciproque] \Alors : Remarque = dire qu’u be F, Péquation f(x) fofl=idp et flof=ide. ‘Théoréme 2.11.— Caractérisation de la bijection réciproque —. Une application f : B > F es lhijective si et sculement si il existe une application g : F + B vérifiant fog = idp et go f = ide [Dans ce cas, g est application réeiproque de f : g = f~! [Théoréme 2.12.— Composée de deux bijections —. Soit f une application de B dans F et lune application de F dans G. Si f et g sont bijectives, alors g o f est une bijection de E dans tona (go fl =f tog CHAPITRE 2 um Méthodes @ Ensembles 1 Méthode 2.1.— Comment montrer I'égalité de deux ensembles Pour établir l’égalité de deux ensembles A et B, on peut : © Procéder par double inclusion en prouvant que Ac B et BC A, Pour montrer que ACB, on prend un élément quelconque de A et on montre qu'il appartient aussi AB; © Montrer directement Pégalité en utilisant des opérations usuelles sur les ensembles (réunion, intersection, distributivité, lois de Morgan. ..) Exemple : soit A, B ct C trois parties d’un ensemble E.On suppose que AUB = AUC et ANB = ANC. Montrer que B = C. On va appliquer chacune des deux méthodes présentées ci-dessus. ‘+ Premitre méthode : double inclusion Montrons que BC C. Soit # un élément de B. On veut montrer que x € C. Comme © € AUB (car AC AUB), « appartient A AUC d’aprés la premidre hypothise ; c’est-A-dire x € Aouz €C. Sia €C, ona le résultat attendu. Si « € A, alors x appartient A AN B, done A ANC d’aprés la deuxidme hypothese, et cela montre que x € C. Dans les deux cas, © appartient & C. Etant donné la symétrie des hypothéses sur B et C, le méme raisonnement montre que CcB. Comme BCC et CCB. * Deuxisme méthode : ut ‘Tout d’abord, B = BU(ANB). D’apris la deuxitme hypothes Par distributivité, cette relation s'éerit aussi : les ensembles B et C sont égaux. ion d'opérations sur les ensembles on a alors B = BU(ANC). B= Bu(ANnC) = (BUA)N(BUC) = (AUB) (BUC), on encore B = (AUC) M (BUC) daprés la premiére hypothése. En utilisant de nouv distributivité, cette derniére égalité s’écrit : B= 7U(ANB), cest-Adire B = C puisque C = Cu (ANC) Mise en ceuvre : exercice 2.1, exercice 2.3. ENSEMBLES ET APPLICATIONS 37 mi ité dans N 1 Méthode 2.2.— Comment montrer qu'un entier est divisible par un autre Pour montrer que a divise b, on peut : > Revenir A la dé On démontre qu’il existe un entier c tel que b = ac. » Utiliser la division cuclidienne de 6 par a. Il suffit de démontrer que le reste de la division cuclidienne de b par a est nul. > Utiliser la décomposition de a et b en produit de facteurs premiers. Il s’agit de montrer que tous les facteurs premiers de a apparaissent aussi dans la décomposition de b, avec une puissance supérieure. Calcul du PGCD par I'algorithme d’Euclide Lalgorithme d’Euclide se fonde sur le fait suivant : [Lemme 2.13.— Soit (a,b) € Nx N*. Notons r le reste de la division euclidienne de a par b. Alors PGCD(a,b) = PGCD\(b,r) Remarque : sir est nul, on obtient alors PGCD(a,b) = PGCD(b,r) = PGCD(b,0) = b. Principe de l'algorithme d’Euclide On souhaite caleuler d = PGCD(a,b). Notons ay = max{a,b} et a, = min{a,b}, de sorte que d= PGCD(ag, a1) = Etape 1. Deux cas se présentent : > Sia, = 0, alors d = PGCD(ap, a1) = ao. > Sia; £0, effcctuons la division euclidienne de ay par ay : ay = qrai+az, 011 0 < ay < ar. D’aprés le lemme précédent, d= PGCD(a1,a2). am Etape 2. Deux cas se présentent : Si az = 0, alors d = PGCD(ao,a1) = PGCD(ay,a2) = a1 > Sia» #0, effectuons la division enclidienne de a, par az : a, = qua2+as, 0010 < ay < ay, D’aprés le lemme, d = PGCD(ao,a1) = PGCD(a1,a2) = PGCD(a2, a3). = Etape 3. Ainsi de Comme ap,a1,a2,a3... sont des entiers naturels et ag > a1 > a2 > a3 > ---, il existe un entier m EN tel que an+1 soit mul, Si tel est le eas, d= PGCD(ao,a;) = PGCD(ay,a2) = -- = PCCD (am, m1) = PGCD(am,0 Résumons QO) Méthode 2.3.— Algorithme d’Euclide Soit (a,b) € N?, (a,b) # (0,0), on caleule d = PGCD(a,b). Pour cela = On pose ap = max{a,b} et ay = min{a,b}. ‘= Oneffectue des divisions euclidiennes successives jusqu’A Vobtention dun reste nul Vk € [ym], ant = ange +an¢1 avec ag > ay > a2 > +++ > dm > ang1 = 0 = d=a,y, est le dernier reste non nul dans Valgorithme d’Euclide. ang CHAPITRE 2 Exemple : calculons le PGCD de 162 et 207. 207 1 x 162445 27 1x 18+[9] 162 = 3x 45427 18 = 2x9+0 45 = 1x27+18 Dott PGCD(207, 162) = 9. 1H Applica ns injectives, surjectives, bijectives Applications injectives 1 Méthode 2.4.— Comment montrer qu'une application est injective Pour prouver qu'une application f : E + F est injective, on peut « considérer deux éléments de E qui ont la méme image par f et montrer qu'ls sont égaux. On écrit : < soit x et 2” deux éléments de E tels que f(x) = f(2’) > et on montre que « = 2’. C’est la méthode la plus fréquemment utilisée * montrer que, pour tout b € F, équation f(x) = b a au plus une solution dans E. On écrit : < soit b € F > ct on mene la résolution de l’équation jusqu’A vérifier que celle-ci n'a pas plus dune solution ; # dans cert considérer deux éléments distinets de E et montrer qu'ls n’ont pas la méme image par f. Exemple : ’application f { N 2 ae En effet, soit n et n’ deux entiers naturels tels que f(n) = f(n"). On a alors 2n = 2n’, d’oit n = n! Cela montre que f est injective. est injective. Exemple : soit J un intervalle de R et f une application de J dans R, strictement monotone. Alors {f est injective. Pour le démontrer, nous utilisons cette fois le troisiéme point de la méthode 2.4. Soit x et x deux éléments distincts de J. On a, par exemple, x < 2’. Comme f est strictement monotone, on a nécessairement f(x) # f(x’) (f(x) < f(a’) si f est strictement croissante et F(z) > f(a’) si f est strictement décroissante). La fonction f est done injective. O21 Méthode 2.5.— Comment montrer qu'une application n'est pas injective Pour montrer qu'une application f : E + F n’est pas injective, il suffit de trouver deux Gléments distinets de E qui ont la méme image par f. Exemple : application g : N+ N définie par g(n 3. sin est pair 231 sin est impair En effet, on a (par exemple) 9(2) = 1 ct 9(3) = 1. La fonction g n'est pas injective puisque 2 et 3 ont la méme image par g. Plus généralement, tout entier pair a la méme image par g que Ventier impair qui le suit ENSEMBLES ET APPLICATIONS: U1 Méthode 2.6.— Comment montrer qu'une application est surjective Pour prouver qu’une application f : E> F est surjective, on considére un élément quelconque y de F et Von détermine un antécédent de y par f. Il s'agit ainsi de montrer que l’équation f(z) = y, d’inconnue € E, admet au moins une solution. Bien souvent, Ie probleme revient A résoudre explicitement cette 6quation. si n est pair sin est impair Exemple': Vapplication g : N—» N définie par g(n) = { est surjective. Soit m un entier naturel quelconque. Montrons que m a n EN tel que g(n) =m. Comme 2m est pair, on a g(2m) de m par g. Comme tout entier naturel admet au moins un a surjective, ntécédent par g, c"est-A-dire qu'il existe m; 2m est done un antécédent ntéeédent par g, application g est 2 1 Méthode 2.7.— Comment montrer qu'une application n'est pas surjective Pour montrer qu'une application f : E + F n'est pas surjective, il suffit de trouver un Alément de F qui n’a pas d’antéeédent par f dans B. Exemple : V'application f : N + N définie par f(n) = 2n n'est. pas surjective. Par exemple, 3-n’a pas antéeédent par f (f(n) est pair pour tout n < N), f n'est done pas surjective. Plus g6néralement, aucun entier impair n’a d’antéeédent par f. Applications bijectives 1 Méthode 2.8.— Comment montrer qu'une application est bijective, premire méthode Pour prouver qu’une application f : E + F est bijective, on peut © montrer que f est in jective et surjective @ fixer un élément quelconque y de F et montrer que Péquation f(«) = y admet une unique solution x dans E'; © montrer qu’il existe une application g : F + B telle que fog = idp et go f = ide (voir la proposition 2.11) Exemple : montrer que lapplication f de N dans Z définie par § simest pair Je= { —251 sin est impair est bijective. ¢ Notons, tout d’abord, que application f est bien A valeurs dans Z. En effet, si n est pair, % un enticr (naturel) et, sin est impair, n+1 est pair done —"$ est. un entier (strictement négatif). ‘* Montrons maintenant que f est bijective en revenant A la définition (f injective et surjective). Soit n etn’ deux entiers naturels tels que f(n) = f(n’). D’aprés la remarque ci-dessus, n et im 40 CHAPITRE 2 n ont. alors Ia méme parité (sinon {(n) et f(n’) n'ont pas le méme signe!). Sin et nf sont pairs, 3 = % done n =n’. Sin et n’ sont impairs, on a alors —"4+ = —2}+, d’oi n =n’. Dans les deux cas, on obtient n = n’. Ainsi, l'application f est injective. Montrons maintenant que f est surjective. Soit m un entier relatif quelconque. Si m > 0, alors 2m EN ot f(2m) = 22 = m, done 2m est: un antéeédent de m par f. Sim <0, alors —2m—1N et f(—2m — 1) = —=2™=141 = m : —2m — 1 est un antécédent de m par f. Tout entier relatif diet done un antéeédent par f dans N: f est surjective. Finalement, Papplication f est bijective. ona Exemple : Vapplication f de R dans R définie par f(x) = 3x +7 est bijective. Pour le démontrer, utilisons le deuxitme point de la méthode 2.8. Soit y un réel fixé. On résout ier les antéeédents de y. On a y-7 Péquation f(x) = y pour déten Bet Taye e+ Tay ee Oe ce qui montre que 4? est unique antécédent de y par f. On en déduit que f est bijective. Mise en couvre : exercice 2.16 et exercice 2.17. 1 Méthode 2.9.— Comment montrer qu'une applic: est bijective, deuxieme méthode Pour prouver qu'une application f est bijective, on peut également utiliser un résultat analyse : le théoréme de la bijection bicontinue. Si f est continue ct strictement monotone sur Vintervalle I, f réalise une bijection de I vers Vintervalle J = f(Z). 1, +0 + [0,+0 Exemple : l'application f { Ut, tool Bi teel) ss tijoctive, 2 wad Eneffet, f est dérivable sur [1, +o0[ et, pour tout x > 1, {"(x) = 1+ > 0. Par conséquent, f est continue et strictement croissante sur [1, +00]. D’aprés le théoréme de la bijection bicontinue, {f réalise une bijection de I vers f(I). Comme Jim f(x) = f(L 0 ect lim f(x) = +00, on a f(I) = [0, +c0[. On en déduit que Papplication f est bijective. Mise en ceuvre : exercice 2.18. Q Méthode 2.10.— Comment déterminer l'application réciproque d'une On souhaite déterminer application réciproque d'une bijection f de E dans F. © Si on a montré que, pour tout y € F, l’équation f(«) = y admet une unique solution, la bijection réciproque f-! de f est Vapplication qui associe, A y, son unique antéeédent. i Yon a trouvé une application g : F + E telle que f og = idp et go f = idp, application réciproque de f est g (on a f-! = 9) Exemple : on reprend le deuxiéme exemple illustrant la méthode 2.8. Comme #7 est Punique antécédent de y par f, f-1 est application de R dans R définie par : f(x) = 5! ENSEMBLES ET APPLICATIONS ami Exemple : montrer que l'application f: R\{3} + R\ {3} 3r41 z-3 est bijective ct déterminer son application réciproque. ‘Tout d’abord, f est bien A valeurs dans BR \ {3}. En effet, si f(x) = 3, alors 32+ est impossible. On considére maintenant un réel y distinct de 3 et on résout Péq 3 1 a =yS oly-3)=3y41 3y+1 43 GAD (aru 43). L’unique antécédent de y est S44, qui est bien un récl distinct de 3 (méme raison que ci-dessus). On en déduit que f est bijective ct que f-! est application de R \ {3} dans R\ {3} définie par : _3et1 = On constate que f- = f. Dans ce cas particulier, on dit que f est: une involution. Exemple : soit f une application de R dans R telle que, pour tout x €R, fo f(x) —2f(x) = x. Montrer que f est bijective et déterminer son application réciproque. On applique cette fois la méthode 2.10. La relation vérifiée par f s’éerit f o f — 2f =Idg, d’od : Jo (f -2Idg) = (f - 21d) 0 f = Ide. On applique la proposition 2.11, avec ici g = f — 21dg. L’application f est bijective et f~! est la fonction définie sur R par I Ma) = f(@) — 2. Mise en ceuvre : exercice 2.16, exercice 2.17 et exercice 2.18. CHAPITRE 2 um Vrai/Faux s 8. - 2 & o 1. Une fonction strictement, décroissante sur Rest injective. 2. Une application qui n’est pas injective est surjective. 3. Si fog ct go f existent, alors fog=gof. 4. go f es irjective s ulement si f et g sont surjectives 5, La restriction d’une injection est une injection. ion f : B > Eve fof =ldp) est bijective. 7. Si f et g sont des applications de E dans B telles que go f = Id, alors f ou g est bijective. 8. Si deux applications f ot y de B dans B ne sont pas bijectives, go f west pas bijective. fest une application de R dans R non bijective, f-1((0,1]) te, @ oOo 0OddUcOUcOoaooo oOo OO OoOa00 10. Si f est une bijection de E dans F et B une partie de F, Vimage réciproque de B par f est égale & Pimage directe de B par ro ENSEMBLES ET APPLICATIONS mm Enoncé des exercices @ Ensembles Exercice 2.1 : Soit A, B et C trois parties d’un ensemble E. Démontrer Pégalité suivante : A\ (BNC) =(A\B)U(A\C). Exercice 2.2 : Soit E un ensemble, A, B et C des parties de E. On suppose que AUB Anc Buc BOA CuA = CNB Montrer que A= B=C. Exercice 2.3* : Différence symétrique. Soit A ct B deux parties d’un ensemble E. On appelle différence symétrique de A et B et on note AAB la partie de E définie par : AMB = (AU B)\ (ANB). 1. Montrer que AAB = (A\ B)U(B\ A). 2. On suppose que AAB = AN B. Montrer que A= B= 0. 3. Soit C une partie de Montrer que AAB = AAC si et seulement si B = 4, Résoudre Péquation dinconnue X € P(E) : AAX = 0. Exercice 2.4* : Soit A et B deux parties d’un ensemble B. Résoudre les équations @inconnue X € (E) 1, XUA=B. 2. XNA=B. @ Entiers naturels Exercice 2.5 : Montrer que, pour tout n € N, n® divise (n+ 1)" — 1. Exercice 2.6 : Soit a,b € N*. On note q le quotient de la division euclidienne de a —1 par b. Pour nN, déterminer, en fonction de q, le quotient de la division euclidienne de ab" — 1 par b+ Exercice 2.7* : Nombres de Mersenne et nombres parfaits. Pour a > 2, on note M, = 2*— 1. 1. On suppose que M, est un nombre premier. Montrer que a est égalememt un nombre premier. 2. On dit qu’un entier n > 2 est parfait lorsque la somme de ses diviseurs positifs est égale A 2n. On suppose que M, est un nombre premier. Démontrer que 2*~"M, est un nombre parfait. Exercice 2.8* : Résoudre dans Z? les équation: 1, zy = 2 +3y CHAPITRE 2 Bi Injectivité, surjecti Exercice 2.9 : Soit f et g les applications de N dans N définies, pour tout n € N, par : 0 sin=0 n-1 sind] S(n)=n41; g(n)= { 1. Etudier l’injectivité et la surjectivité de ces applications. 2. Déterminer go f et fog. Exercice 2.10 : Les applications suivantes sont-clles injectives surjectives? bijectives? up{h 2 oa as:{2B 2B L[Rt 3 R? ZxN‘\ {1 a Hoy 4 (@+y2-y) 4 FL eat Mi > Os tion de E dans F et g une application injective. g est-elle nécessairement injective? urjective. f est-elle nécessairement surjective ? bijective. Montrer que f et g sont bijecti 3. On suppose que E =G et que fogof es Exercice 2.12* : Soit E un ensemble ct f ume application de E dans E vérifiant fo fo f = f Montrer que f est injective si et seulement si f est surjective. Exercice 2.13* : Soit f une application de N dans N. 1. On suppose que f est injective et vérifie f(n) n pour tout n € N. Montrer que f = Idx. Exercice 2.14** : Soit A ct B deux parties d’un ensemble E et f application f: AB) + PA)x AB) Xo (XN A,XnB)" re et suffisante sur A et B pour que f soit injective. re ot suffisante sur A et B pour que f soit Exercice 2.15** : Soit £ un ensemble. Montrer qu'il n’existe pas dapplication f surjective de dans A(B). ll Fonction réciproque d’une bijection Exercice 2.16 : Soit f: R + R la fonction définie pour tout nombre réel « par : Qe fle) =7 ENSEMBLES ET APPLICATIONS 1. En discutant suivant la valeur de y, résoudre dans R l’équation : F(a) y (21) 2. L’application f est-elle injective, surjective, bijective? Que vant f(R)? 3. Montrer que f réalise une application -notée fi- de [1,1] dans lui-méme. fj est-elle hijective? Exercice 2.17* : Soit f :] — 1, 1[+ B définie pour tout nombre réel 2 par : Qe i- f( Montrer que f est bijective et déterminer son application réciproque. Exercice 2.18 : Soit f : [-1/2,-+00[-+ R la fonction définie par f(«) = 1. Montrer que f réalise une bijection sur un intervalle J a préciser. 2. Expliciter Papplication réciproque de f. Vettartl Ml Image directe, image réciproque Exercice 2.19 : On considére l’application f de B® dans R? définie par : f(w,y) = (w — dy, 2 + 3y). 1. Montrer que f est bijective. 2. Déterminer f(A) et f-1(A), ott A = {(x,y) € R2, 2+ 2y = 1}. Exercice 2.20* : Soit £ et F deux ensembles, f une application de E dans F. 1. Montrer que, pour toute partie A de E, Ac f-1(f(A)). 2. Montrer que, pour toute partie B de F, f(f-"(B)) ¢ B. 3, Montrer que f est injective si et seulement si: VA € AE), A= f-"(f(A)). 4, Montrer que f est surjective si et seulement si: VB € A(F), f(f-\(B)) = B. Exercice 2.21** : Soit E et F deux ensembles et f une application de E dans F. Montrer que f est bijective si et seulement si, pour toute partie A de E, 1(CA) = of. CHAPITRE 2 as Indications Ex. 2.5 Formule du binéme! Ex. 2.8 Pour la premiere équation, on pourra remarquer que xy —2x—3y = (x —3)(y—2)—6 et se ramener ainsi dun probleme de divisibilité. Procéder de méme pour la deuciéme équation. Ex. 2.13 On pourra appliquer une récurrence forte. Ex. 2.14 Montrer que f est injective (respectivement surjective) si et seulement si AUB = E (respectivement ANB=0). Ex. 2.15 On pourra supposer qu'une telle fonction existe et utiliser la partie A= {x € E, x ¢ f(x)}. ENSEMBLES ET APPLICATIONS mum Corrigé des vrai/faux T]2]3]4]5]°|7|8]9]10 VIFTFIFIV[V FTF IV [Vv 1. Une fonetion strietement monotone sur R est injective (voir le deuxitme exemple qui suit la méthode 2.4). 2. C'est évidemment faux. La fonction «++ 2?, de R dans R n'est ni injective, ni surjective. 3. C’est tout aussi faux... Méme lorsque les deux composées existent, f et g ne commutent pas en général. Par exemple, considérons les fonctions f et g, de R dans R, définies par f(r) = 2? et g(x) =2+1. Pour tout x €R, ona fog(x) = (x +1)? =224+2r41et go f(x) =27 41 4, Lorsque f et g sont surjectives, leur composée Pest aussi mais la réciproque est fausse comme le montre Fexemple suivant. Si f : {1} + {1:2} et g: {1;2} + {1}, alors f n'est pas surjective, bien que go f le soit. 5. Soit g la restriction A A d’une application injective f : E + F (A.C E). Comme f est injective, tout y € F admet au plus un antéeddent par f dans E, done dans A puisque Ac E. Cela montre que g est injective. 6. C'est un cas particulier de la proposition 2.11 (g = f). On a alors f~! = f. 7. Reprenons les applications f et g de N dans NV utilisées en exemples plus-haut (méthode 2.4 et méthode 2.5), définies par : _ - sin est pair F(n)=2n et gn) = { 251 si nest impair Pour tout n €N, on ago f(n) = g(2n) = n, done go f = Idy. Pourtant ni f nig n'est (f n'est pas surjective et g n’est pas injective, comme nous I’avons vu plus haut) 8. L’exemple de la question précédente montre que c'est faux. En effet, go f est bijective (gof alors que f et g ne le sont pas. 9, Meme lorsque f-! n’existe pas (c’est-h-dire lorsque f n'est pas bijective), Fimage réciproque de (0,1] (ensemble f~1((0, 1})) est parfaitement définie. 10. C’est vrai : les ensembles f-\(B) = {2 B; f(x) €B} image réciproque de B par f f£(B) = (Fu) s ve BY image directe de B par f~! sont égaux puisque les images des éléments de B par f~" sont leurs antécédents par f. Il n'y a done pas dambiguité dans les notations. Il faut néanmoins se souvenir que le deuxitme ensemble n’existe que si f est bijective, alors que le premier existe toujours. O21 Erreurs classiques ‘ions non b La composée de deux applic tives peut étre bijective, Ne pas confondre ensemble d’arrivée d’une fonction et son image. © Si f est une application de E dans F, ne pas confondre l'image réciproque dune partie B de F (qui existe toujours) ct son image directe par f—" (qui n’existe que si f est bijective). un 48 CHAPITRE 2 um Corrigé des exercices —— Exercice 2.1 On démontre cette égalité en utilisant des opérations sur les ensembles (méthode 2.1, deuxidme possibilité). Comme A\ (BMC) = ANCE, on a: A\ (BOC) = NEBr = An CRuCR) = (AnCB)U (ancy) =(A\B)U(A\C). a Exercice 2.2 On peut observer que les hypothéses étant parfaitement symétriques en A, B,C il nous suffira d’établir que A = B. Pour cela, nous allons procéder par double inclusion. * Ona Ac CUA. Or CUA = CNB, done AC CNB. Comme CNB € B, on en déduit que AC B. © Réciproquement BC BUC = BN ACA. Done BC A, Par double-inclusion, nous avons établi 'égalité ensembliste A= B. a ___ Exercice 2.3 1. Crest. une conséquence directe de la deuxiéme loi de Morgan, que Yon @A et B sont deur applique A ensemble AU B : parties de AU B. AAB = (AUB)\ (ANB) = C408 = Clip UChup = ((AUB) \ B)U((AUB)\ A) = (A\ B)U(B\ A). 2. Si AAB = ANB, on aalors (AUB) \ (ANB) = ANB, doi ANB =0. On a alors AU B = 0). Par conséquent, on obtient A= B= 0. 3. [5] Supposons que AAB = AAC et montrons que BC C. Soit x € B. Sia € A, alors « € ANB done x ¢ AAB. Comme AAB = AAC, « n'ap- partient done pas A AAC. Mais « € A, done « € ANC, ce qui montre que appartient A A Si x ¢ A, alors « € AAB, done x € AAC. Par conséquent, x € C’ puisque x Wappartient pas A A. Dans les deux eas, 2 appartient 4 C. Ainsi B est inclus dans C, Le méme rai- sonnement (symétrie de lhypothése) montre que C est inclus dans B. D’oit Pégalité des deux ensembles : B = C. [=] Réciproquement, si B = C, alors AAB = AAC! On a done établi Péquivalence. 4, Si AAX = 0, alors (AUX)\(ANX) 0, ce qui montre que AUX = ANX. Or XC AUX =ANX CACAC AUX =ANX CX. Dot X =A. O voir Perercice 2.1! Réciproquement, A est solution de Véquation AAX = @) puisque AAA = 0. L’équation a done une unique solution X = A. a _— Exercice 2.4 1. Comme Ac XUA, illest clair que, si A n’est pas inclus dans B, ’équation n’a pas de solution. On se place désort is le cas ot AC B. ENSEMBLES ET APPLICATIONS 2 Théoreme 2.3 © Si XUA = B, X est inclus dans B et contient B\ A (si x appartient & B\ A, x est un élément de (X UA) \ A= X). ‘* Réciproquement, si X est une partie de E telle que B\ A c XC B, alors XUA=B. Encffet, XUA C Bet, six € B, alors x € A oux €(B\A)C X, done « € X UA. Finalement, si A est inclus dans B, Vensemble des solutions de Péquation est : S={X € AB), B\ACX CB} 2. Tout d’abord, si B nest pas inclus dans A, I’équation n’a pas de solution (XO Ac A). Btudions maintenant le cas oi BC A. *SiXNA=B,ona X =X B= Xn(AvA) =(XNA)U(XNA) = BU(XNA) On peut écrire X = BUC, ott C est une partie de A. ‘¢ Réciproquement, si X s’éerit X = BUC, avee C CA, alors : Xn A=(BUC)NA=(BN AUC A)=BNA=B % ° car B est inclus dans A. Par conséquent, lorsque B C A, les solutions sont les parties de E de la forme BUC, avee C'c A; d’oit ensemble des solutions : S={X¢ AE), BCX CBU}. Exercice 2.5 La formule du bino1 a=netb=1 dor Ee rEl Or, pour tout k > 2, n? divise n', Par ailleurs, (})n = n? done n? divise (‘})n. Finalement, n? divise tous les termes de la somme préeédente, done n divise (n+1)"=1 a —— Exercice 2.6 On écrit la division euclidic Pour n €N, on a alors (n4iyr— ine de a—1 par b: a—1 = bg+r, avec 0 2. Or, somme d'une progression (he -4 géomeétrique. 142+. ¢ (bE a a done M, = 2% — 1 = (2°) — 1 = (26 — 1)(24e-) 4 gue-2) 4 ...96 4.1), ® Les nombres Mp Comme b et ¢ sont des entiers supéricurs A 2, eette décomposition contredit. ee p premier sont les Ie fait que M, est un nombre premier. Ainsi, si Mz est premier, a Pest aussi, "7s d@ Mersenne. 2. On note d(n) la somme des diviseurs positifs d'un entier n > 2. Nows By est parfait ssi allons montrer que 2*-'M, est parfait, e’est-A-dire que d(2*'M,) = 2*Ma. d(n) = 2n. Comme M, est premier, 2°-!M, est la décomposition en facteurs premiers de 2°-'M, et Vensemble de ses diviseurs positifs est done = {2 0 zy—2e—3y=0 = (x-3)(y-2)=6 Ainsi, (x,y) est solution si et seulement dont le produit est égal A 6. Les diviseurs dans 6 étant —6, —: i x—3 et y—2 sont des diviseurs de 6, =1,-2,1,2,3 @ Diviseurs de 6 ct 6, le tableau ci-dessous nous donnent les couples (2,y) solutions dans Z. w—3]|-6| -3/-2)]-1/1/2]3]6 y—2{[-1| -2]/-3 6] 3]2]1 xc -3| 0 I 4[5[6]9 y 1 o[-1 s]5]4]3 L’ensemble des couples solutions est done + S = {(-3, 1); (0,0); (1, -1)5 (2; 4); (4,8); (5, 5); (6,4); (9,3) }. x #0,y40 = es wF£0,y 40 = te 6) 5 ENSEMBLES ET APPLICATIONS 51 =

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