Polycopié pédagogique
Dr BEROUAL Katiba
Maitre de conférences
Dr BEROUAL Katiba
“La théorie, c’est quand on sait tout mais que rien ne fonctionne.
La pratique c’est quand tout fonctionne mais que personne ne sait pourquoi.
En science on allie la théorie à la pratique : rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi.”
Albert Enstein
PREAMBULE
Le texte qui suit se veut le plus simple possible, de telle sorte que le lecteur,
quelle que soit sa formation initiale, puisse, avec un minimum d’efforts
se familiariser avec les bases de la toxicologie. Bien entendu, beaucoup de choses y
sont spécif iques à la formation des étudiants de la cinquième année
véterinaire conformément au programme du CPN (comité Pédagogique National).
Dans cette optique, la premiére partie concerne les notions et les
aspects de bases, dans la seconde, seront abordés les aspects clinique et
spécial de la toxicologie.
BONNE LECTURE
I
SOMMAIRE
PREAMBULE I
LISTE DES TABLEAUX VI
LISTE DES FIGURES VI
INTRODUCTION GENERALE 01
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES 02
PREMIERE PARTIE
1.2.TOXICITE 04
1.2.1.FORMES 04
1.2.2.BUT 04
1.3.TOXIQUE 05
1.3.1.TOXINE 05
1.3.2.TOXICOSE 05
1.3.3.INTOXICATION 05
1.4.PRINCIPAUX TERMES 06
1.5.ASPECTS DE LA TOXICOLOGIE 07
1.5.1.TOXICOLOGIE EXPERIMENTALE 07
1.5.2.TOXICOLOGIE ANALYTIQUE 07
1.5.3.TOXICOLOGIE CLINIQUE 08
II
2.1.3.METABOLISME 11
2.1.4.ELIMINATION 12
2.1.4.1.Voie rénale 12
2.1.4.2.Voie gastro-intestinale 12
2.1.4.3.Voie pulmonaire 12
2.1.4.4.Voie lactée 12
2.1.4.5.Phanères 12
2.2.TOXICODYNAMIE 14
2.2.1.GENERALITES 14
2.2.2.DÉFINITION 14
2.2.3.EFFET TOXIQUE 15
2.2.4.CLASSIFICATION DES EFFETS TOXIQUES 15
2.2.5.DOSE- EFFET; DOSE-RÉPONSE 16
2.2.6.FACTEURS MODIFIANTS LA TOXICITE 17
2.2.7.MECANISME D’ACTION TOXIQUE 17
DEUXIEME PARTIE
3.2.ANTIDOTES 24
3.2.1.DÉFINITION 24
3.2.2.CLASSIFICATION 24
3.2.3.ANTIDOTES TOXICOCINETIQUES 25
3.2.4.ANTIDOTES TOXICODYNAMIQUES 25
III
3.2.5.ANTIDOTES DITS ‘FONCTIONNELS 25
4.2.DIAGNOSTIC 28
4.2.1.HISTORIQUE 28
4.2.1.1.Commémoratifs 28
4.2.1.2.Anamnèse 29
4.2.2.CLINIQUE 30
4.2.3.ANALYSES 30
4.2.4.AUTOPSIE 31
4.3.TRAITEMENT 33
4.3.1.FAIRE VOMIR 33
4.3.2.PURGATIFS UTILISES 34
4.3.3.LAVAGE GASTRIQUE 34
4.3.4.UTILISATION DE DIURETIQUES 34
4.3.5.ADMINISTRATION D’UN ANTIDOTE 34
IV
5.1.5.4.Traitement 41
5.1.5.5.Circonstances d’intoxication 42
5.2.RODENTICIDES 43
5.2.1.DEFINITION 43
5.2.2.PROPRIETES 43
5.2.2.1.Physique 43
5.2.2.2.Chimique 43
5.2.3.EVALUATION DU RISQUE TOXIQUE 44
5.2.4.CIRCONSTANCES DES INTOXICATIONS 44
5.2.5.PHYSIOPATHOLOGIE 45
5.2.6.SYMPTOMES 45
5.2.7.CONSEQUENCES DES HEMORRAGIES 45
5.2.8.DIAGNOSTIC INDIRECT A RAPIDE 46
5.2.9.DIAGNOSTIC DIRECT 46
5.2.10.TRAITEMENT 46
5.3.CHLORALOSE 48
5.3.1.DEFINITION 48
5.3.2.SIGNES CLINIQUES 48
5.3.3.TRAITEMENT 49
5.4.TOXIQUES CONVULSIVANTS 49
5.4.1.EPIDEMIOLOGIE 49
5.4.2.SYMPTOMES 49
5.4.5.DIAGNOSTIC 49
CONCLUSION GENERALE 51
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE 52
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
INTRODUCTION GENERALE
0
Il n’est pas facile de définir en quoi un médicament diffère d'un toxique, car de
nombreuses substances ont une action thérapeutique à petites doses, une action toxique
et même mortelle à des doses plus élevées. Toute substance devient toxique quand elle
est absorbée en trop grande quantité comme le disait PARACELSE :
C’est la dose qui fait le poison « Dosa sola fecit venenum »
A partir d'une certaine concentration, certains éléments contenus dans l'eau deviennent
toxiques vis-à-vis des êtres vivants dans le milieu.
Cette notion de dose est fondamentale, car la plupart des éléments sont toxiques à partir
de certaines doses ou vis-à-vis de certains organismes (y compris le sel, l'oxygène). A
contrario, l'ensemble des éléments dits toxiques ne le sont pas en deçà d'une certaine
quantité et peuvent même être utiles à faible dose.
1
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Toxicologie générale
Savoir
Exposer les principaux mécanismes de l’action, les particularités de la cinétique et du
métabolisme des toxiques
Présenter les objectifs et les principes généraux de l’évaluation de la toxicité
Toxicologie clinique
Savoir
Lister les circonstances générales des intoxications chez les animaux
Décrire la démarche diagnostique en toxicologie
2
PREMIÈRE PARTIE
1.NOTIONS FONDAMENTALES
1.1.TOXICOLOGIE
1.1.1.DEFINITION « Science des poisons »
La science des toxiques. Elle s’occupe du mode de leur pénétration dans l’organisme, du
mode d’action, des méthodes pour les rechercher ainsi de tous les procédés qui
permettent de combattre leur action nocive.
La pharmacologie et la toxicologie partagent de nombreux principes y compris de
biodynamique, d'absorption et d'élimination, des mécanismes d'action, des principes de
traitement, et des relations dose-réponse. Ainsi, les médicaments thérapeutiques peuvent
devenir des poisons sous certaines conditions.
1.1.2.ORIGINE
On s'accorde généralement à donner au mot toxicologie une origine grecque, «toxicon»,
désignant un arc et surtout les flèches empoisonnées dont certaines peuplades (les celtes,
les gaulois et leurs envahisseurs barbares) faisaient usage pour tuer efficacement leurs
ennemis. D'autres croient que le nom proviendrait de «taxus», l'arbre qui servait à la fois à la
confection des flèches et dont on extrayait des baies toxiques, un poison servant à enduire
le bout de ces flèches. D'une certaine façon, on peut dire qu'il s'agissait donc, à
l'origine, de l'art de confectionner des poisons.
Progressivement, certains développèrent également l'art de se prémunir contre les
effets toxiques de ces poisons. On raconte ainsi que le roi du Pont « Mithridate VI », serait
parvenu à supporter des poisons en absorbant des doses journalières infimes afin de se
protéger d'un attentat de ses ennemis.
Le mot «mithridatisation» désigne l'accoutumance ou «l'immunité» acquise à l'égard des
poisons par exposition à des doses croissantes de ces derniers.
C'est le Grec HIPPOCRATE qui a observé le premier que selon la dose et le mode
d'administration, une substance passe du remède au poison et inversement. Le principe
de la dose ensuite été repris par PARALCESE ; le père de la toxicologie (un médecin du
XVe siècle) et sa phrase célèbre: «C'est la Dose qui détermine si une chose est un poison».
Il lança les fondements de la toxicologie actuelle. Un autre aspect mérite le détour. Le célèbre
physiologiste CLAUDE BERNARD avait en effet observé que, en plus de leur utilisation
pour détruire la vie ou pour guérir, les poisons constitaient un outil précieux permettant
l'étude des mécanismes physiologiques de la vie.
L’étude scientifique proprement dite ne débute qu’au XIXéme siécle avec ORFILA, à Paris en 1814 et
d’autres à travers le monde qui se sont signalés par leurs originaux travaux de recherche.
3
1.2.TOXICITE
1.2.1.FORMES
La toxicité peut être définie comme la capacité d'une substance à provoquer des effets
néfastes sur la santé (blessure, danger) d’un organisme vivant. Exprimée en milligrammes
(mg) de substance toxique par kilogramme (kg) de corps poids qui produira un effet
toxicologique défini.
On distingue classiquement trois formes de toxicité : la toxicité aiguë, la toxicité à court
terme (subaiguë et subchronique) et la toxicité à long terme (chronique).
• La toxicité aiguë d’une substance correspond aux effets indésirables qui se manifestent
après administration par voie orale ou cutanée d’une dose unique, ou de plusieurs doses
réparties sur un intervalle de temps de 24 heures, ou suite à une exposition par inhalation
de 4 heures.
• On utilise le terme de toxicité subaiguë pour désigner des manifestations moins violentes
que celles des intoxications aiguës
1.2.2.BUT
L’objectif des études de toxicité est de déterminer les effets sur la santé d'individus ou de
populations d'une exposition à un toxique, de préciser la nature de la toxicité et de limiter
une dose journalière ou un risque acceptable.
Il est indispensable de déterminer des valeurs toxicologiques de référence (VTR) pour
chaque toxique.
Dans une analyse de risque pour les toxiques à effet non probabiliste, on cherche à
s'assurer que l'exposition est inférieure à un niveau de dose ou dose de référence ce qui
consiste à réaliser des études expérimentales visant à définir les seuils suivants :
4
• LOAEL (lowest observed adverse effet level) dose minimale entraînant un effet
nocif observé.
• NOEL (no observed effet level) dose reconnue comme la plus faible sans effet.
• DJA (dose journalière admissible) ou TDI (tolerable daily intake) pour laquelle il n'y
aura pas d'effet sanitaire de façon certaine.
C'est une estimation de la quantité d'agent chimique qui peut être quotidiennement
assimilée, au cours d'une vie, sans que le risque pour la santé ne dépasse un seuil
tolérable.
1.3.TOXIQUE
Poison vient du mot latin potio = breuvage et est synonyme de toxique. Agent (solide, liquide
ou gaz) interférant avec les processus vitaux des cellules.
FABRE et TRUHAUT considèrent qu’une « substance est un poison quand après
pénétration dans l'organisme à une dose relativement élevée en une ou plusieurs fois très
rapprochées ou par petites doses longtemps répétées, elle provoque de façon passagère ou
durable des troubles d'une ou de plusieurs fonctions, troubles pouvant aller jusqu’ à
l’annihilation complète et amener la mort »
1.3.1.TOXINE
Réservée pour les poisons d’origine naturelle (animal ou zootoxine, plante ou phytotoxine)
1.3.2.TOXICOSE
État pathologique chez un animal, induit par une exposition à une substance toxique.
1.3.3.INTOXICATION
Intensité de la souffrance cellulaire par l’action du toxique sur elle. On distingue, plusieurs
types d’intoxication :
• Empoisonnement suicide
• Empoisonnement criminel
• Empoisonnement accidentel
– par erreur ou confusion
– Intoxication alimentaire
– Intoxication professionnelle
5
1.4.PRINCIPAUX TERMES
Xénobiotique : Substance chimique étrangère à l'organisme; cette brève définition pourrait
donner lieu à un long débat. En effet, doit-on par exemple considérer une
substance comme le méthanol, produit «naturellement» par certaines voies
métaboliques, comme un xénobiotique? Si l'on répond affirmativement, cela voudrait
dire qu'on devrait aussi considérer le chlorure de sodium et l'eau, substances qui,
en doses suffisantes, peuvent causer respectivement des hypernatrémies et des
hyponatrémies fatales, comme des xénobiotiques!
Dose : s'appliquant aux toxiques, désigne la quantité absolue de ces derniers à laquelle un
organisme est exposé (3,4mg ou 7,5mmol, par exemple). Selon le contexte, ce mot
désigne aussi en français la quantité absolue d'un toxique auquel un organisme est
exposé par unité de masse corporelle et par unité de temps (0,49pmol/kg/.jour, par exemple).
Exposition: exprime le contact entre une substance susceptible de produire des effets
néfastes dans l’organisme vivant, peut, avec l'expression «dose d'exposition», désigner
la dose d'un toxique dans le sens anglo-saxon de «intake». Les mots
«consommation» et «prise» peuvent aussi être utilisés, surtout dans le contexte des
toxiques dans l'organisme par voie digestive (la prise de 30pmol de biphényles
polychlorés par consommation alimentaire de poisson, par exemple).
6
Paramètre d'évaluation de la toxicité: cette expression que l'on pourra abréger en
«paramètre de toxicité» ou «mesure de toxicité» correspond au «endpoint» des
anglosaxons
Dose minimal mortelle (DMM) : c’est la dose minimale de substance capable de tuer un
animal par administration intraveineuse lente, la mort est appréciée par arrêt cardiaque.
Cette dose permet à l’expérimentateur de choisir les doses à utiliser pour la DL50
Dose létale 50(DL50) : c’est une estimation statistique d’une dose unique de produit
supposée tuer 50% des animaux mis en expérience dans une même espèce animale.
Elle est exprimée en mg de substance /kg de poids corporel
1.5.1.TOXICOLOGIE EXPERIMENTALE
C’est la partie de la toxicologie ayant pour objet :
L'évaluation de la toxicité aiguë d'une substance que l'on exprime par la dose qui,
après administration unique entraîne la mort de 50% des animaux: c'est la dose létale
50 ou DL50
L’évaluation de la toxicité à court terme à la suite d’administrations répétées pendant un
laps de temps.
L’évaluation de la toxicité à moyen et long terme, notamment du pouvoir carcinogène.
L’évaluation de la toxicité pour la descendance avec étude des effets sur la
fécondité, sur le produit de la conception à tous les stades de la gestation (action
embryoléthale, tératogène) et après sa naissance.
1.5.2.TOXICOLOGIE ANALYTIQUE
Elle a pour objet l'étude des différentes méthodes analytiques(chromatographie en phase
gazeuse, chromatographie en phase liquide Haute performance, spectrophotométrie
d'absorption atomique) mises en œuvre pour rechercher les toxiques dans les
prélèvements biologiques afin de confirmer une suspicion d'intoxication.
7
1.5.3.TOXICOLOGIE CLINIQUE
C'est la partie de la toxicologie qui concerne l'étude clinique des
intoxications. Elle s'intéresse aux causes et circonstances, aux doses toxiques,
au mécanisme d'action toxique, aux symptômes et aux lésions observées, au
diagnostic clinique et différentiel et au traitement des intoxications.
Ainsi, le domaine d'application de la toxicologie, autrefois limité à l’étude des
empoisonnements volontaires ou accidentels et des intoxications de nature
professionnelle, s'est étendu peu à peu, au fur et à mesure que la nature du toxique
se précisait, pour une meilleure appréciation de leurs effets.
CONCLUSION
La toxicologie est l’étude des substances toxiques et, plus précisément, l’identification et
l’évaluation quantitative des conséquences néfastes liées à l’exposition à des agents
physiques, chimiques ou de toute autre nature.
Comme telle, elle fait appel, tant pour ses connaissances que pour sa démarche de
recherche ou ses méthodes, à la plupart des sciences biologiques fondamentales, aux
disciplines médicales, à l’épidémiologie et à divers domaines de la chimie et de la
physique. Elle s’étend de la recherche fondamentale sur le mécanisme d’action des
agents toxiques à la mise au point et à l’interprétation de tests normalisés permettant de
caractériser les propriétés toxiques de ces agents.
Elle fournit à la médecine et à l’épidémiologie des informations indispensables pour
comprendre l’étiologie et établir le lien entre les expositions, y compris professionnelles, et
les pathologies observées.
8
2.TOXICOLOGIE GÉNÉRALE
9
2.1.TOXICOCINETIQUE
L’intensité des effets toxiques excercés par des xénobiotiques est liée à la concentration de
la substance dans le tissu ou l’organe cible.
Cette concentration est déterminée par le résultat de nombreux processus (métabolisme)
et la durée pendant laquelle la substance toxique est en contact avec le tissu ou l’organe
cible.
9
Passage transmembranaire
Ces processus d'absorption, de distribution, de biotransformation et d'excrétion
impliquent le passage de substances à travers des membranes biologiques. Ce passage
fait appel à divers mécanismes que nous décrirons sommairement.
La diffusion passive est le mécanisme par lequel les molécules lipophiles et neutres
(non chargées) traversent la membrane cellulaire. Le transfert se fait en fonction du
gradient de concentration, c'est-à-dire du milieu le plus concentré vers le moins
concentré et n'implique pas de dépense d'énergie. Les principaux facteurs pouvant
influencer la diffusion passive des molécules sont: 1) leur caractère liposoluble, 2)
leur degré d'ionisation et 3) leur taille moléculaire.
La diffusion facilitée ressemble à la diffusion passive à l'exception qu'elle implique
la participation de transporteurs de nature protéique incrustés dans la membrane cellulaire
et qui font en sorte que le taux de transfert est plus rapide que dans la diffusion simple. Vu
le nombre limité de transporteurs, ce mécanisme est sujet à saturation et au
phénomène de compétition entre les substances.
La filtration est le mécanisme utilisé par des molécules petites, hydrosolubles et
chargées électriquement (ionisées). Le transfert se fait à travers des pores ou des
canaux aqueux situés dans la membrane cellulaire; il est sous l'influence du gradient de
pression osmotique et hydrostatique.
Le transport actif est un mécanisme requérant la participation de transporteurs
spécialisés (protéines) et une dépense d'énergie; il permet un transfert contre un
gradient de concentration. Il est donc saturable et assujetti au phénomène de
compétition.
L'endocytose (phagocytose pour les solides, pinocytose pour les liquides) est une
forme spécialisée de transport limitée aux grosses molécules ou particules insolubles. Ce
mécanisme implique un processus d'invagination de la membrane cellulaire et la
formation de vésicules. Plusieurs cellules participant aux défenses de l'organisme
(macrophages, leucocytes) l'utilisent.
2.1.1. ABSORPTION
Processus par lequel une substance pénètre dans l’organisme. Il est régi par la quantité
absorbée et la vitesse d’entrée.
10
Bien qu’il y ait des différences liées à la barrière à franchir, l’absorption des petites
molécules revient à un mécanisme de franchissement passif, pour les autres, elle dépend
des propriétés physicochimiques de la substance d’une part (Nature, Masse Moléculaire,
Dégrée d’Ionisation, Solubilité) et d’autre part de la perméabilité, le point de contact, la
durée et la fréquence d’exposition.
Par ailleurs, la relation entre la dose externe et interne dépend du niveau d’absorption, qui
peut être affecté par le caractère lipophile de la substance ou encore de l’efficacité des
systèmes de transport.
2.1.2.DISTRIBUTION
Processus selon lequel une substance absorbée (ou ses métabolites) se répartissent
(transport) dans les différents organes et tissus, après avoir atteint la circulation sanguine.
Bien que certaines barrières membranaires soient moins perméables que d’autres, les
mécanismes de diffusion obéissent aux mêmes règles que celles qui régissent
l’absorption.
Affinité
2.1.3.METABOLISME
Transformation chimique du xénobiotique qui a pénétré dans l’organisme et ses réactions
sont essentiellement catalysées par des enzymes qui fonctionnent avec des co-facteurs
endogènes.
Foie: organe filtre , émonctoire, Laboratoire chimique
La biotransformation d’un xénobiotique donne des métabolites.
D’autres organes peuvent transformer des toxiques
Le xénobiotique est oxydé, réduit ou hydrolysé (phase I) et/ou conjugué à l’acide
glucuronique, à un groupement sulfate ou acétate, au glutathion ou encore à un acide
aminé (phase II)
11
2.1.4.ELIMINATION
Processus qui consiste à rejeter définitivement le produit absorbé ou ses métabolites à
l’extérieur de l’organisme.
Voie: rénale, gastro-intestinale, pulmonaire, cutanée ou lactée, parfois par les phanères.
Les mécanismes de transfert transmembranaires sont :
diffusion passive, filtration, transport actif
Les rongeurs excrètent davantage de métabolites par voie biliaire que le chien, le singe ou
l’homme. Cela est dû à des différences entre espèces dans le seuil d’excrétion biliaire des
métabolites. Ce seuil, qui dépend de la masse moléculaire du métabolite est inférieur chez
le rat (250 Da) par rapport au chien et à l’homme (400-600 Da).
2.1.4.1.Voie rénale
Formation de l’urine et l’excrétion urinaire:
Filtration glomérulaire et mouvements tubulaires:
*Pression hydrostatique, pH, ionisation des molécules
Transporteurs spécifiques
2.1.4.2.Voie gastro-intestinale
Cycle entéro-hépatique: phénomène, un xénobiotique déjà conjugué, hydrolysé dans
l’intestin puis réabsorbé dans la circulation hépato-portale pour finalement effectuer un
nouveau passage au foie et éventuellement dans la grande circulation.
2.1.4.3.Voie pulmonaire
Les substances volatiles dont la concentration sanguine est en équilibre avec les
concentrations tissulaires, excrétés /l’air exhalé.
2.1.4.4.Voie lactée
Le lait maternel peut contenir des quantités appréciables de produits liposolubles, et
autres. Le lait de vache peut contenir des pesticides, des antibiotiques et des bases
organiques à plus forte concentration.
2.1.4.5.Phanères
Mesurer l’exposition du métal (affinité à la kératine) en fonction du temps « date
d’absorption ».
12
CONCLUSION
« Toxicocinétique » répartition du xénobiotique dans les différents compartiments de
l’organisme au cours du temps.
Le passage de la circulation générale vers les organes se fait généralement par diffusion
passive et de ce fait, la concentration du composé dans la circulation générale reflète la
concentration dans le tissu cible.
La relation entre dose externe et dose interne ne peut être obtenue à partir d’études
traditionnelles. Elle repose sur la connaissance de l’évolution au cours du temps de
concentrations plasmatiques et urinaires des substances que l’on souhaite étudier
Bien que l’étude de la toxicité des différents substances par expérimentation sur l’animal
soit la méthode la plus employée dans des investigations, elle est critiquée sur le plan
éthique vu la souffrance des animaux qu’elle entraîne ainsi que la difficulté d’extrapolation
des données obtenues avec l’animal à l’homme.
De nouvelles méthodes telles que la culture cellulaire et la modélisation informatique
semblent pouvoir devenir de grande pratique ces dernières années vu leur simplicité et
leur faible coût.
13
2.2.TOXICODYNAMIE
2.2.1.GENERALITES
On dit qu’une substance est toxique lorsque, après pénétration dans l’organisme,
quelle que soit la voie, à une certaine dose unique ou répétée, elle provoque,
immédiatement ou à terme, de façon passagère ou durable, le déséquilibre de
l’homéostasie et des troubles (fonctionnels, lésionnels, biochimiques),
d’un ou plusieurs organes de l’organisme pouvant aller jusqu’à l’arrêt complet de ces
fonctions et amener la mort.
Lorsque des produits chimiques sont absorbés par un organisme vivant, divers effets
biologiques peuvent produire et se révéler bénéfiques ou néfastes
2.2.2.DÉFINITION
Tous les effets toxiques découlent de l'interaction entre un xénobiotique (produit d'origine
ou métabolite) et un constituant de l'organisme
(membrane biologique, enzyme, ADN).
L’action des toxiques est liée à leurs propriétés physico chimiques, à partir de la
circulation, le xénobiotique va passer à l’organe de prédilection et va se fixer sur le site
actif pour qu’il y ait effet.
L’expression de l’effet dépend de l’intensité de fixation de la quantité des sites saturés par
le toxique et l’affinité du toxique.
• L'analyse toxicodynamique s'intéresse spécifiquement à décrire et à comprendre la
relation qui existe entre la dose d'un xénobiotique et la réponse toxique.
Elle vise également à expliquer les mécanismes d'action impliqués dans la production
des effets toxiques qui se manifestent dans diverses cibles biologiques (récepteur, cellule,
organisme, population).
• En termes simples, l'analyse toxicodynamique concerne les phénomènes à l'origine
de la production des effets toxiques exercés par les xénobiotiques sur l'organisme.
• La relation toxicocinétique–toxicodynamique implique les différents paramètres de
temps, de concentration et d’effet clinique et peut se définir comme la relation
quantitative qui existe pour un même individu entre l’effet ou le symptôme induit et
l’évolution temporelle des concentrations plasmatiques de la substance ou de son
métabolite actif.
14
2.2.3.EFFET TOXIQUE
Exposition: quantité suffisante pour perturber le fonctionnement
Atteinte: limite de compensation de l’homéostasie
Caractère: stable/évolutif et/ou local/général
Gravité: toxicité, dose, voie, sensibilité,
Effet : fonctionnel/lésionnel/biochimique et/ou
modifiable, définitif, sans symptôme
Cibles: intensité particulière, organes distinctifs
Réversibilité /irréversibilité:
changement adaptatif avec ou sans régénération tissulaire
Spécificité: environnement, profession, mode de vie
15
• Clinique: symptomatique, sub clinique
• Type d’action: locale, générale
• Mécanisme: stimulant, inhibant
• Cible affectée: hépatique, rénale
La classification des toxiques est donc abordée de plusieurs points de vue. Elle dépend
souvent du domaine d’application, de l’objectif poursuivi par un organisme ou même du
champ d’activité d’un individu.
16
Population Dose-Response
Many
Number of Individuals
Resistant Sensitive
Individuals Majority of Individuals
Individuals
Average Effect
Minimal Maximal
Effect Effect
Few
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Figure 4 : Etude toxicocinétique et toxicodynamique
CONCLUSION
De nombreux xénobiotiques peuvent être stockés dans différents tissus ou subir des
modifications chimiques dans plusieurs organes: la réalité de (02) processus; la
toxicocinétique et la toxicodynamie.
• La toxicocinétique a pour principal objectif de déterminer la quantité de substance
toxique susceptible d’atteindre sa cible et de préciser sous quelle forme (Corps
Initial/ Métabolite) elle y parvient.
• La toxicodynamie se préoccupe de l’interaction du xénobiotique avec sa cible et de
l’effet toxique que cela produit.
Les interactions entre ces deux domaines déterminent la toxicité d’une substance ; de
façon générale, plus la forme toxique d’un xénobiotique est capable d’atteindre la cible et
plus cette dernière est sensible à l’agent exogène et plus l’effet toxique sera important.
19
DEUXIÈME PARTIE
3.TOXICOLOGIE SPÉCIALE
3.1.EPIDEMIOLOGIE
Les données du Centre National d’Information Toxicologique Vétérinaire (CNITV)
permettent de se faire une certaine idée de l’état actuel des choses. En 2005, en France,
selon ces données l’espèce la plus concernée par des intoxications est le chien (65-
67 % des appels du CNITV), viennent ensuite le chat (19 % des appels), les bovins (4 %
des appels), les chevaux (2,8 % des appels) et enfin les moutons (1 % des appels).
Attention, ceci est une tendance et il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de données
concernant des appels pour des intoxications : lorsqu’il s’agit d’animaux de compagnies,
les propriétaires et/ou vétérinaires ont plus tendance à appeler/déclarer les cas que
lorsqu’il s’agit d’animaux de rente.
Chez les animaux de rente, les intoxications impliquent généralement des
pesticides : 33 % des cas confirmés d’intoxication impliquent des pesticides. Les
principaux pesticides incriminés sont les carbamates (molécules appartenant aux
insecticides) et le métaldéhyde (molluscicide). Il est arrivé que certains ruminants aient été
intoxiqués avec des rodenticides de type anticoagulants mais ceci reste assez rare.
Chez les animaux de compagnie, la majorité des intoxications sont dues à des
insecticides (Chez le chat et le chien, 33 et 39 % des suspicions d’intoxications et 46,9%
des intoxications confirmées concernaient des insecticides en 2003 et presque le tiers
sont des carbamates (27%).
Les rodenticides sont presque tout aussi fréquemment impliqués (24,3 % des cas
confirmés d’intoxication), suivis de près par les molluscicides et les répulsifs pour
insectes (20,9 % des cas confirmés d’intoxication).
Les animaux de compagnie, à l’inverse des animaux de production, sont très concernés
par les intoxications médicamenteuses : ils ont plus souvent accès aux médicaments
humains et l’automédication est effectuée de manière moins « éclairée » qu’en élevage
(où l’agriculteur a plus de notions sur les médicaments utilisés). Les intoxications
médicamenteuses mettent généralement en jeu des antidépresseurs (barbituriques et
benzodiazépines le plus souvent), des anti-inflammatoires ou encore du paracétamol.
Les plantes toxiques font aussi partie des toxiques souvent rencontrés (même si
elles sont moins fréquemment à l’origine d’intoxication que les pesticides en France)
notamment chez les bovins et les ovins.
20
3.1.1.INTOXICATIONS ANIMALES LES PLUS FREQUENTES
•Elles sont dues aux pesticides, aux médicaments
•Les espèces atteintes : chien, chat, bovin
•Celles aux raticides surviennent toute l’année
•La consommation isolée d’une seule souris morte intoxiquée (raticides) par un chat
n’induit pas de trouble
•L’ingestion de végétaux toxiques rendus appétants par un herbicide: le cas chez les
ruminants lors de traitement des prairies aux herbicides
•Les bovins ne reconnaissent pas les plantes toxiques. Le risque d’intoxication est élevé
lors de changement de pâtures avec de nouvelles plantes inconnues
•Les bovins ingèrent facilement n’importe quoi: Le mode d’alimentation de la vache
l’expose d’ailleurs beaucoup à avaler n’importe quoi (batterie broyée dans l’ensilage)
•Le cheval n’est pas l’espèce qui représente le plus d’appel pour intoxication, mais il n’en
reste pas moins exposé à des risques d’intoxication, (Herbicides par exemple)
•Les intoxications malveillantes sont malheureusement courantes. (Problème de
voisinage, produits phytosanitaires)
•Pas simple à diagnostiquer, on ne retrouve pas la trace de l’appât empoisonné. La mort
ou les symptômes peuvent être éloignés du jour de l’empoisonnement :anticoagulants
21
3.1.3.INTOXICATIONS CHEZ LE CHIEN
• Comportement de joueur ou d’imitation, il ingère facilement n’importe quoi. C’est le
défaut responsable de la majeure partie des intoxications
• Par exemple « le retriever » qui a tendance à rapporter les objets dans la gueule et
parfois il les avale
• Elles sont dues aux Pesticides, médicaments humains ou aux tranquillisants
3.1.5.INTOXICATIONS INDIRECTES
Elles sont décrites chez les herbivores, lors de traitement herbicide (Végétaux traités par
des herbicides qui deviennent plus appétants)
3.1.6.INTOXICATION SECONDAIRE
Concerne en priorité les prédateurs qui se nourrissent d’espèces primairement intoxiqués;
lors des campagnes de dératisation, un grand risque pour la faune sauvage et observé par
les anticoagulants qui se traite à l’aide de vitamine K.
22
3.1.8.AUTRES INTOXICATIONS
Chez les rongeurs et les lapins
Les intoxications de rats et celles de lapins sont moins fréquentes que celles de furets.
Alors que les premiers toxiques incriminés sont les médicaments, il s’agit plus
souvent d’automédication mal avisée que d’ingestion accidentelle. Les autres toxiques les
plus fréquemment impliqués sont les plantes et les produits ménagers.
Conclusion :
On peut classer les intoxications vétérinaires les plus courantes selon leur contexte
(actes de malveillance, intoxications par les produits ménagers et par les médicaments,
intoxications par les produits agricoles) ou encore selon certains symptômes
caractéristiques (intoxications aux convulsivants) : la connaissance de ces types
d’intoxications courantes permettra au clinicien d’appréhender plus efficacement la
majorité des intoxications auxquelles il sera confronté.
Chaque espèce, par sa physiologie mais aussi par son comportement alimentaire ou
exploratoire, est plus à même d’être concernée par certains types d’intoxications : ceux-ci
sont alors courants chez l’espèce concernée et, lors d’une suspicion d’intoxication chez
cette espèce, le clinicien se doit de penser à ces types d’intoxication en premier.
23
3.2.ANTIDOTES
En matière de toxicologie, le vétérinaire praticien est, pour un très grand nombre de
molécules, souvent démuni devant l’absence d’antidote. Dans ce cas, les traitements
éliminatoires et symptomatiques sont les seuls présentant un intérêt.
Cependant, le pouvoir magique des antidotes pour traiter une intoxication n’est plus
d’actualité. Leur effet bénéfique ne peut être optimisé sans une connaissance approfondie
des principes de base qui sous entendent leur usage rationnel.
3.2.1.DÉFINITION
C’est le remède qui neutralise les effets du toxique”, autrement “l’antidote est une
substance thérapeutique utilisée pour contrecarrer l’action toxique d’un xénobiotique
spécifique”.
• La définition la plus probante est celle proposée par F. Baud 1992, qui définit l’antidote
comme étant• “un médicament dont l’action spécifique est capable soit de
modifier la cinétique du toxique, soit d’en diminuer les effets au niveau des récepteurs ou
des cibles spécifiques, et dont l’utilisation améliore le pronostic vital ou fonctionnel de
l’intoxication ou en facilite la prise en charge”.
3.2.2.CLASSIFICATION
• Les mécanismes mis en jeu lors d’un traitement antidotique dépendent du type d’antidote
et sont parfois peu connus.
• On peut cependant classer les antidotes en trois catégories distinctes : les antidotes
agissant sur la toxicocinétique, sur la toxicodynamiques et ceux dits ‘antidotes
fonctionnels
• Il faut garder à l’esprit que chacun de ces antidotes est un médicament : beaucoup
d’entre eux peuvent avoir des effets secondaires majeurs à prendre en compte
24
3.2.3.ANTIDOTES TOXICOCINETIQUES
• Ils neutralisent le toxique ou tout au moins le rendent moins néfaste par des
mécanismes directs.
• Parmi ces antidotes, on trouve les chélateurs qui, en se liant au toxique, empêchent
son action et facilitent son élimination. Ces antidotes sont souvent utilisés lors
d’intoxications aux métaux lourds (exemple de l’EDTA calcique, utilisé pour les
intoxications au plomb ou au zinc)
• avant utilisation il est conseillé d’effectuer un test en observant la présence ou
absence de réaction d’une muqueuse, oculaire ou autre, au contact d’une goutte
d’anti-venin
• Ces antidotes peuvent aussi avoir une action sur les complexes enzymes
toxiques, que ce soit des complexes enzymes altérée/toxique ou enzyme
bloquée/toxique.
• C’est le cas du thiosulfate de sodium ou du pralidoxime utilisés dans le traitement
des intoxications aux cyanures ou aux organophosphorés.
• Certains de ces antidotes permettent de réagir avec les métabolites du
toxique comme le N-acétylcystéine qui, en étant un précurseur du glutathion,
permet de conjuguer et neutraliser les métabolites du paracétamol.
3.2.4.ANTIDOTES TOXICODYNAMIQUES
• Ils ont un effet antagoniste, que ce soit sur :
le site où se fixe le toxique pour agir (exemple de la naloxone pour le traitement des
intoxications aux opioïdes).
ou sur une macromolécule sur laquelle agit habituellement le toxique (exemple du
dioxygène amené en grande quantité à l’animal pour déloger le monoxyde de carbone de
l’hémoglobine).
25
: cet agent est donc utilisé la plupart du temps dans un seul type d’intoxication.
Exemple :
C’est un alcaloïde tropanique présent dans diverses plantes de la famille des solanaceae,
comme la belladone, le datura, la jusquiame et la mandragore, (des solanacées dites
vireuses). Elle est souvent utilisée en tant qu'antidote de certains gaz de combat
neurotoxiques comme le gaz VX.
L'atropine est un antagoniste cholinergique qui agit en se fixant sur les récepteurs
muscariniques de l'acétylcholine dans le système nerveux central et périphérique
La pralidoxime est découverte en 1958, l’oxime reste la plus utilisée dans le monde. Le
méthylsulfate de pralidoxime (Contrathion®) est le seul utilisé en France. Le rôle
thérapeutique des oximes est de réactiver l’acétylcholinestérase inhibée par les
organophosphorés.
Depuis le début de l’utilisation de la pralidoxime dans les années cinquante, son
évaluation en thérapeutique a fait l’objet de multiples études dans le but d’optimiser les
conditions d’administration. Malgré de nombreuses études, l’efficacité clinique de la
pralidoxime est restée très controversée comme le prouve l’abondante littérature retrouvée
sur le sujet
CONCLUSION :
Le but du traitement antidotique est de contrer l’action du toxique incriminé. Quand il
existe (car à chaque toxique ne correspond pas forcément de traitement antidotique), ce
traitement peut s’avérer déterminant dans l’évolution de l’intoxication et le praticien peut
avoir à l’administrer en urgence pour sauver l’animal.
Leur coût et accessibilité (disponibilité en temps réel par rapport à l’urgence) limitent leur
utilisation dans les pays en voie de développement.
26
4.CONDUITE A TENIR
26
4.1.GESTION D’UNE INTOXICATION
En médecine vétérinaire, les cas d’intoxication représentent une part non
négligeable des cas et seule une très petite partie des toxiques ont un antidote spécifique.
De plus, il n’est pas toujours facile d’identifier avec certitude le toxique incriminé : les
commémoratifs sont trop frustres ou les symptômes pas assez caractéristiques….
Bien que savoir gérer une intoxication permette d’augmenter ses chances
d’identifier la nature du toxique en cause, apprendre à gérer une intoxication sert avant
tout à ne pas commettre d’erreurs et ce même quand le toxique n’est pas clairement
identifié. Aussi, pour apprendre à faire face à un cas d’intoxication, il est nécessaire d’avoir
des connaissances de bases sur les différents contextes d’intoxications les plus souvent
rencontrés.
Une intoxication se gère en deux temps plus ou moins distincts selon la gravité du
tableau clinique de l’animal intoxiqué. Ces deux temps sont la prise de commémoratifs et
de l’anamnèse (associée ou non à l’identification du toxique en cause), puis la prise en
charge médicale.
La prise en charge médicale se divise elle-même en trois temps : on parle de traitement
symptomatique, de traitement éliminatoire et parfois de traitement antidotique.
On effectue ces traitements dans un ordre dicté par l’état général de l’animal : si celui-ci
est instable ou pour le moins très dégradé (convulsion, hyperthermie, …)
la priorité est donnée au traitement symptomatique (détresse vitale) afin de stabiliser
l’animal, le traitement éliminatoire est alors effectué dans un second temps (ou en
parallèle lorsque c’est possible) car la priorité reste l’animal et non le toxique !
27
4.2.DIAGNOSTIC
Lorsque le pronostic vital de l'animal est en jeu, il faut d'abord gérer l'urgence
médicale, ensuite s’attacher à établir un diagnostic de certitude. Il est cependant un des
facteurs les plus importants dans la gestion des intoxications animales car il permet de
mettre en place une thérapie spécifique et de prévenir l'éventuelle réapparition du
problème.
Procéder principalement par :
• Recueil d'historique
• Observation Clinique
• Analyse d’échantillon
• Autopsie
4.2.1.HISTORIQUE
4.2.1.1.Commémoratifs
Espèce
D’une importance capitale car chaque espèce est plus exposée à certains types
d’intoxications. De plus, certaines espèces ont un métabolisme différent qui peut les
rendre plus sensibles à certains toxiques ex: le chat.
Race
Essentielle pour déterminer la gravité de l’intoxication : certaines races sont bien plus
sensibles que d’autre à certains agents ex: les colleys.
Age
Un critère ‘pronostic’ car les jeunes organismes, par l’immaturité de leurs voies
d’élimination et de leur métabolisme, sont plus sensibles. Il en est de même pour les
patients âgés chez qui les voies d’éliminations et le métabolisme ne sont plus toujours
aussi efficaces. Il faudra penser aux possibles anomalies congénitales et/ou phénomènes
néoplasiques : ils peuvent parfois générer des symptômes similaires à une intoxication ou
peuvent aggraver une intoxication.
Poids
Permet de rapporter la quantité de toxique ingéré par l’animal à son poids. Cette posologie
comparée à la DL50 donne une idée sur le risque d’intoxication. En outre, il faut se
renseigner sur le poids de l’animal pour pouvoir calculer les doses de médicaments à lui
administrer lors de la prise en charge médicale.
28
Sexe
Joue un rôle essentiel si l’animal en question est une femelle. En effet, certains agents
impliqués dans des intoxications peuvent perturber la gestation ou peuvent mettre en
danger la santé des nourrissons.
Autres
Le praticien doit connaître le milieu de vie de l'animal (appartement, chenil, parc) en
sachant si l’animal a un accès à l’extérieur en continu ou non, surveillé ou pas, en contact
avec d’autres animaux ou non. Le type d’alimentation est aussi important, chez les
nouveaux animaux de compagnie (NAC), les supplémentations excessives en vitamines
sont à l’origine de bon nombre d’intoxications.
Pour finir, le passé médical du patient permet de savoir si l’animal a déjà été sujet à des
intoxications et les traitements éventuels détaillés, les heures de prises des médicaments,
les modes d’administration et les posologies pour ne pas provoquer d’interactions
médicamenteuses néfastes mais aussi afin de savoir si l’intoxication ne peut pas être un
effet secondaire du traitement, voire un surdosage.
4.2.1.2.Anamnèse
L’anamnèse est tout aussi cruciale dans l’élaboration d’un diagnostic toxicologique (ou au
moins dans la prise en charge de l’intoxication lorsque le diagnostic précis n’est pas
réalisable). Les différents symptômes récoltés orientent sur des familles de toxiques (si ce
n’est pas sur le toxique) ou permettent de mettre en évidence une autre pathologie qui se
déclare ‘brusquement’ (ou dont le propriétaire n’avait pas perçu l’évolution à bas bruit
jusque-là). Celle-ci doit comprendre le nombre d’animaux intoxiqués, le nombre d’animaux
exprimant des symptômes : l’apparition plus ou moins brutale de symptômes similaires
chez un groupe d’individus en bonne santé (et/ou ayant accès sans surveillance à
l’extérieur) est évocateur d’intoxication.
Elle doit aussi comprendre les symptômes exprimés par les différents patients ainsi que
leur chronologie d’apparition et leur évolution. Il faut toujours essayer de faire quantifier les
symptômes par le propriétaire : il repense ainsi plus en détail à certains éléments qu’il
avait décrit de manière trop exagérée.
29
4.2.2.CLINIQUE
Tout signes clinique doit être apprécié, non pas isolement, mais dans un contexte clinique
global. L'ordre chronologique d'apparition des signes cliniques peut apporter des
informations utiles.
Un nombre d'intoxications peut être surpris par l'ensemble des manifestations cliniques
observées. Il est donc essentiel de classer ces signes cliniques par ordre d'importance,
c'est-à-dire de déceler pour une intoxication les manifestations cliniques dominantes et le
temps de latence qui est la durée qui s’écoule entre l’exposition à l’agent toxique et
l’apparition des premiers signes cliniques, afin de distinguer les toxiques en fonction des
signes cliniques dominants qu'ils provoquent chez l'animal.
4.2.3.ANALYSES
La détermination des paramètres sanguins de base doit être réalisée systématiquement
lors de suspicion d'intoxication, c'est-à-dire:
• Dosages des électrolytes.
30
• Numération formule sanguine.
• Dosage de l'urée.
• Dosage de la créatinine.
Il est très intéressant d'ajouter un dosage des enzymes hépatiques, de nombreux toxiques
ayant une action au niveau hépatique, de plus il permet d'évaluer les risques d'encéphale
hépatique. En plus des analyses citées précédemment, la collecte d'échantillons
particuliers est préconisée lors de suspicion d'intoxication.
Il s'agit de:
Tous les prélèvements peuvent être congelés, excepté le sang total, il doit être réfrigéré.
Les commémoratifs, la description des signes observés sur l'animal vivant et toute autre
information doivent être joints aux prélèvements. Ces données permettront au spécialiste
de s'orienter vers les analyses les plus appropriées ainsi que sur leur interprétation.
4.2.4.AUTOPSIE
Tous les animaux morts pour une cause inconnue ou pour une suspicion d'intoxication
doivent être autopsiés. L'autopsie peut apporter de nombreux renseignements, voire
31
permettre d'établir un diagnostic. Cette dernière permettra de répondre à des
interrogations et apporter une orientation diagnostique,
voire un véritable diagnostic étiologique. Face à une suspicion d'intoxication, l'étape du
diagnostic nécropsique est donc nécessaire et fondamentale. Le vétérinaire doit décrire et
analyser chaque lésion. Cela consiste à répertorier toutes les lésions et à leur attribuer
une valeur.
• Contenu du tube digestif : peut présenter un intérêt lors d'intoxications aiguës,
son observation peut révéler la présence de fragments des toxiques.
Ce contenu ne doit pas être congelé. L'inspection visuelle peut orienter le praticien ou le
toxicologue vers d’éventuelles analyses particulières.
• Foie : est le deuxième prélèvement intéressant sur le cadavre. Il est richement
vascularisé et est le passage obligé des toxiques résorbés par voie digestive.
• Reins : présentent le même intérêt que le foie par l'importance de la quantité de
sang qui y afflue.
• Sang et les urines : présentent les mêmes intérêts et les mêmes limites que sur
l'animal vivant. Le prélèvement des urines n'est pas toujours possible, la vessie
pouvant être vide. Pour le sang, c'est le caillot cardiaque qu'il convient de prélever
le plus rapidement possible après la mort de l'animal et de stocker dans un flacon
sans anticoagulants. Ce prélèvement est malheureusement beaucoup moins
utilisable que le sang frais.
• Tissu adipeux : peut parfois être utile dans le cas de toxiques très liposolubles. Il
convient de prélever de préférence la graisse mésentérique ou périnéale, en raison
d'une vascularisation supérieure. Néanmoins, des difficultés d'interprétation
peuvent se présenter car la présence de faibles concentrations peut signifier une
contamination ancienne sans relation avec le toxique réellement en cause.
• Encéphale : utile dans la mesure où le toxique est suffisamment liposoluble pour
traverser la barrière hémato-méningée. En revanche, son prélèvement est
complexe du fait de la nécessite d'ouvrir la boîte crânienne.
• Os : de préférence long, peut permettre d’apprécier un niveau d'exposition
chronique à certains toxiques.
Réflexion :
certains toxiques ne provoquent aucune lésion surtout lorsque la mort est rapide.
32
4.3.TRAITEMENT
Les actions primordiales en traitement d’un animal intoxique sont :
Limiter l’exposition, décontaminer l’animal, maintenir les fonctions vitales, mettre en place
un traitement symptomatique et/ou spécifique éventuellement administrer un antidote.
4.3.1.FAIRE VOMIR
Il est facile chez un chat avec :
• De la xylazine (La dose pour le chat comme le chien est de 0.2mg/kg IV ou
0.45mg/Kg IM). Attention la xylazine est un dépresseur cardio‐respiratoire
• De l’eau oxygénée (H2O2 à 10%, 10‐15mL PO renouvelable
une fois après 15 min)
• Le chat supporte mal l’apomorphine, cela provoque des hallucinations et de
l’agressivité
• L’apomorphine est par contre très efficace chez le chien
• Il est fortement déconseillé de faire vomir un animal qui a ingéré des
hydrocarbures ou absorbé des caustiques, de plus on estime que seuls 60% du contenu
gastrique sont rejetés.
33
4.4.2. PURGATIFS UTILISES
Ce qui permet d’assurer une bonne décontamination digestive
• Le sulfate de sodium ou de magnésium : 5 à 25g chez le chien, jamais le
sulfate de cuivre; caustique de l’oesophage
• La paraffine: (5 à 15 mL chez le chien, 2 à 6 mL chez le chat) accélère le transit,
ce qui diminue le temps de contact du toxique avec l’organisme
• Le sorbitol: effet purgatif doux par phénomène d’osmose, qui doit être employé
seul
• Charbon végétal activé : Augmente les capacités d’adsorptions, Efficace en
théorie chez les bovins mais peu réaliste dans un rumen plein, il n’est pas déconseillé
• Kaolin : Augmente les capacités d’adsorption
4.4.3.LAVAGE GASTRIQUE
il est employé :
• Pour une ingestion récente (<2 h)
• Sous tranquillisation ou anesthésie avec intubation (Avec mise en place d’une sonde
gastrique)
4.4.4.UTILISATION DE DIURETIQUES
• Il faut absolument vérifier la fonction rénale avant de perfuser et d’administrer des
diurétiques
• Intéressante, en complément d’une hydratation correcte
• On se contente d’une diurèse neutre, les modifications de pH sont délicates à
employer sur un animal en mauvais état
• Le choix en toxicologie
• Furosémide: (Attention lors d’intoxication aux digitaliques à la fuite de K+ lors de
traitement sur quelques jours)
• Mannitol : (Diurétique osmotique)
34
Antidotes en toxicologie clinique vétérinaire
• Atropine: (Antidote des Organo‐phosphorés et Carbamates et
plus généralement des anticholinestérasiques)
• EDTA : (Antidote efficace lors d’intoxication au Plomb)
• Diazépam (Efficace lors d’intoxication à la strychnine)
• Diazépam employé pour contrôler les convulsions en toxicologie
• La posologie du diazépam chez le cheval est de 0.1 mg/kg.
Elle est de 0.5 à 2 mg/kg chez le chien et le chat. Chez les bovins, on ne l'utilise pas
car la présentation humaine n'est pas adaptée à l’ajustement de la posologie
Conclusion :
En cas d’intoxication, l’élaboration d’un diagnostic est très difficile voire impossible
lorsque l’on a que les symptômes de l’animal : même si un toxique provoque des
symptômes qui lui sont propres, chaque individu, en fonction de son métabolisme, de la
quantité de toxique, de la voie d’exposition peut les exprimer différemment. Une
interrogation minutieuse du propriétaire est alors nécessaire pour pouvoir mieux cerner
l’intoxication et éventuellement poser un diagnostic précis.
Lors d’une intoxication, il ne faut pas traiter le toxique mais le patient, cependant une
meilleur connaissance du toxique, ou pour le moins du contexte d’intoxication, permet
d’effectuer un traitement médical plus adapté et, dans certains cas, permet d’éviter
toute ré-intoxication par la même source. C’est pourquoi un certain nombre de questions
doit, même dans l’urgence, être posé au propriétaire. Ces questions doivent se faire en
parallèle de l’examen clinique et parfois même lors de la prise en charge en urgence de
l’animal. Attention, tout animal venu pour « intoxication » est bien souvent «suspect »
d’intoxication : il ne faut jamais oublier qu’une pathologie toute autre peut être en jeu et il
ne faut pas se laisser influencer par le propriétaire.
35
5. INTOXICATIONS ANIMALES
35
5.1.INSECTICIDES
5.1.1.DEFINITION
Étymologiquement, les insecticides sont des substances actives ou des
préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs œufs. Ils font
partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides, tous
deux réglementés par des directives spécifiques.
Le terme générique « insecticide » inclut aussi les pesticides destinés à lutter
contre des arthropodes qui ne sont pas des insectes (ex : acariens tels qu'araignées ou
tiques) ainsi parfois que des répulsifs.
On distingue des produits agissant par contact, des produits « systémiques », et
des produits à mode intermédiaire, dits « translaminaires ».
5.1.2.EPIDEMIOLOGIE
• Un chien ou un chat peut s’intoxiquer avec un antiparasitaire externe OP ou Carbamate
• Le méthomyl est un carbamate employé contre les mouches qui est toxique pour le
chien
• Les chats sont plus sensibles que les chiens
• Les oiseaux sont plus sensibles que les mammifères
• Les jeunes sont plus sensibles que les adultes
• Après une intoxication en élevage, il faut prendre des précautions en matière de
résidus dans les denrées
• Un chat est présenté pour tremblements, prostration, hypersalivation:
Il a pu s’intoxiquer avec des pyréthrinoïdes ou du métaldéhyde ou un inhibiteur des
cholinestérases
36
Un vétérinaire décrit le cas d’un chien en très bonne forme à 17h et mort sans signes
cliniques à 17 :30 : C’est compatible avec une intoxication aux IDC Cela peut provenir d’un
bronchospasme
5.1.3.STRUCTURE CHIMIQUE
En dessous la figure correspondante
5.1.4.INSECTICIDES ANTICHOLINESTERASIQUES
• Composés organiques artificiels
• Esters ou amides des acides phosphoriques ou de l’acide carbamique
• Doués de propriétés anticholinestérasiques
• Puissantes propriétés antiparasitaires surtout insecticides et acaricides
• Toxicité aiguë non négligeable pour un certain nombre de composés
5.1.4.2.Carbamates
Ce sont des produits phytopharmaceutiques (pesticides) comme :
Aldicarbe, Carbofuran , Furadan, Fenoxycarbe, Carbaryl, Éthienocarb, Fénobucarb
37
5.1.4.3.Mécanisme d’action
Ce sont des inhibiteurs de la cholinestérase, qui est bloquée sous une forme inactive:
l'acétylcholine s'accumule au niveau de la synapse, empêchant la transmission de l'influx
nerveux et entraînant la mort de l'insecte. Ce mode d'action explique leur haute toxicité
vis-à-vis de l'homme et des animaux à sang chaud
selon leur mode d'action :
• Produits de contact : bromophos, diazinon, fénitrothion, malathion, dichlorvos,
fonofos, parathion, phosmet, profénofos, téméphos, hepténophos, mevinphos,
trichlorfon, phosalone
• Produits systémiques : diméthoate, formothion, isofenphos, triazophos,
monocrotophos, ométhoate, phosphamidon, thiométon, vamidothion
5.1.4.4.Symptômes
• Délai de latence de 5 minutes à 24 heures
• Evolution sur un mode aigu en moins de 24 h
• La mort survient par insuffisance respiratoire
• Les signes cliniques dominants sont dans l’ordre chronologique :
• Des signes muscariniques
• Des signes nicotiniques
• Des signes centraux
• Des signes muscariniques
• Myosis prononcé
38
Des signes centraux
• Convulsions tono-cloniques permanentes chez les Carnivores
• Dépression avec prostration et coma chez les Herbivores
5.1.4.5.Traitement
Symptomatique
• Anticonvulsivants (diazépam, médétomidine, xylazine,…)
• Réhydratation
• Assistance cardiaque et/ou respiratoire
Eliminatoire
• Lavage cutané { l’eau et au savon (exposition cutanée)
• Charbon actif (exposition cutanée ou orale)
Spécifique
• Atropine, Glycopyrrolate : administration à répéter toutes les 4 { 6 h jusqu’{
apparition des signes d’atropinisation (mydriase, sécheresse des muqueuses,
tachycardie)
• Atropine (Sulfate)
• 0,2 – 0,5 mg/kg PV ¼ par voie IV et ¾ par voie IM ou SC
• Glycopyrrolate
• 0,1 mg/kg PV, Voie IV, IM ou SC
5.1.5.PYRETHRINOÏDES
Ils sont copiés sur les pyrèthres naturels, en cherchant à augmenter leur toxicité et
leur photostabilité. Dotés d'une toxicité considérable et agissant par contact, ils tuent
presque instantanément les insectes par effet choc neurotoxique, permettant de les utiliser
à des doses très réduites (10 à 40 g de matière active par ha).
39
Comme les organochlorés, ils tuent l'insecte en bloquant le fonctionnement des canaux
sodium indispensables à la transmission de l'influx nerveux
5.1.5.1.Structure
Esters dérivés du noyau cyclopropane
• Composés organiques artificiels
• Dérivés de l’acide chrysanthémique,
• Esters comprenant un noyau cyclopropane
• Propriétés insecticides
• Toxicité aiguë normalement réduite
• Absence de rémanence dans le milieu extérieur
5.1.5.2.Mécanisme d’action
• Action nerveuse centrale et périphérique conduisant à un état d’hyperexcitabilité
• Blocage de la fermeture des canaux à sodium voltage-dépendants
• Entraînant une hyperactivité
• Activation des récepteurs à l’acétylcholine
• Freinage de la transmission GABAergique (pyréthrinoïdes de type II)
40
Doses toxiques
• Dose létale moyenne par voie orale: 10-500 mg/kg PV
• Les chats sont plus sensibles que les chiens
La dose minimale toxique de la perméthrine en solution à 1 % correspond à une
pulvérisation du spray pendant 30 s chez le chat adulte et pendant 5 à 6 s chez le chaton
d’un mois !
5.1.5.3.Signes cliniques
• Délai de latence de moins d’ 1 h
• L’intoxication évolue le plus souvent sur un mode aigu en 12 à 48 h
• dominantes
– Signes nerveux en hyper
– Signes digestifs et respiratoires
5.1.5.4.Traitement
Spécifique : aucun
Eliminatoire
• Lavage cutané systématique à l’eau et au savon (exposition cutanée) et pose d’une
collerette
• Charbon actif (exposition orale ou même cutanée)
Symptomatique
• Réhydratation
• Anticonvulsivants (médétomidine ou pentobarbital) ; fréquemment les convulsions
ne rétrocèdent pas à l’administration de diazépam ou de la xylazine
• Atropine (ATROPINE SULFATE)
• 0,02-0,04 mg/kg PV
• Voie IM ou SC
• Glycopyrrolate
• 0,01-0,02 mg/kg PV
• Voie IM ou SC
41
5.1.5.5.Circonstances d’intoxication
• Intoxication accidentelle ou malveillante, surtout le Chat
• Surdosage volontaire ou non de médicament, léchage ou ingestion du collier
antiparasitaire
• Utilisation d’un produit phytosanitaire à la place d’un médicament
• Ingestion d’un médicament, d’un produit phytosanitaire ou biocide mal rangé
• Contamination des aliments ou de l’eau d’abreuvement
Exemple clinique
Malade depuis plusieurs heures, le chien est présenté en consultation avec des
tremblements intenses. Il a des traces de salivation et de diarrhée, sa pupille est en
mydriase et le rythme cardiaque élevé. Les muqueuses sont sèches.
• Diazépam + furosémide + perfusion Ringer :
(Le traitement le plus adapté dans le cas d’une phase 2 d’intoxication aux
Organophosphorés et Carbamates est symptomatique et éliminatoire.
On limite les convulsions et tremblements grâce au Diazepam, et on favorise
l’élimination grâce au furosémide et à la perfusion)
42
5.2.RODENTICIDES
Ce type d’intoxication est assez fréquent chez les animaux de compagnie, qu’il s’agisse
d’intoxication par acte de malveillance ou d’intoxication accidentelle (lorsque les animaux
ont accès aux appâts ou aux stocks de rodenticides).
5.2.1.DEFINITION
Rodenticides = substances utilisées contre certaines espèces de rongeurs (rat noir,
surmulot, souris…), qui permet de
• Limiter le caractère nuisible de ces espèces
• Transmission de maladie à l’homme et à l’animal
• Pertes économiques
• Détérioration dans les habitations, charpentes et installations électriques.
5.2.2.PROPRIETES
5.2.2.1.Physique
• Poudres cristallines, blanches à jaunes,
• inodores, saveur amère
• Insolubles; eau
• Solubles; solvants organiques
• Liposolubles
5.2.2.2.Chimique
Rodenticides anticoagulants = Acides faibles
43
1ÈRE GÉNÉRATION 2ÈME GÉNÉRATION 3ÈME GÉNÉRATION
Coumafène Bromadiolone Brodifacoum
Chlorophacinone Difénacoum Flocoumafène
Diféthialone
44
Intoxications par malveillance
• But criminel
• Conflit de voisinage
• Appâts empoisonnés (viande, céréales)
Intoxications secondaires ou de relais
• Ingestion répétée rongeurs intoxiqués
• Rare chez carnivores domestiques
5.2.5.PHYSIOPATHOLOGIE
• Concentration hépatocytes
• Troubles coagulation +++
• Hémostase secondaire
• Inhibition enzymatique
• Epoxydes réductases +++
• Arrêt d’activation 4 facteurs coagulation, Vit K dépendants
• Disparition circulation générale
• Troubles hémostase secondaire
5.2.6.SYMPTOMES
• Apparition 48 -72 h post ingestion
• Syndrome hémorragique
• Localisation variable
• Sang fluide et incoagulable
• Hématomes, Epistaxis, Hématémèse ,Méléna, Hématurie
45
5.2.8.DIAGNOSTIC INDIRECT A RAPIDE
Hémogramme (FSC)/ (NFS)
37 à 55 % chez le chien, de 24 à 45 % chez le chat,
32 à 53 % chez le cheval et de 24 à 46 % chez la vache.
Hématocrite (< 40%)
Anémie normochome, normocytaire
Temps de coagulation sur tube sec en verre > 20%;
Trouble hémostase I ou II
5.2.9.DIAGNOSTIC DIRECT
Diagnostic différentiel
• Syndromes hémorragiques aigus
• Hémorragies internes d’origine traumatique
• Anémies hémolytiques
• Leptospirose
• Troubles de l’hémostase
• Coagulopathie acquise ou héréditaire (Hémophilie)
• Thrombocytopénie sévère
• Déficit plaquettaire
• Coagulation intravasulaire disséminé (C.I.V.D)
• Syndrome hémorragique chronique
• Parasitaire : Dirofilariose, Trichures, Leishmaniose, Piroplasmose
5.2.10.TRAITEMENT
Ingestion récente
• Vomitifs
• Apomorphine (Chien) 0,05 – 0,1 mg/kg SC
• Xylazine (Chat) 0,25 ml SC
• Eau oxygénée (10 Volumes) 1 à 2 ml/kg Per os
• Charbon végétal activé 1-2g/kg à renouveler
46
Phase clinique
Vitamine K1
Proscrire vitamine K2 et K3
1er Jour : 5 mg/kg (2 fois à intervalle de 12 h)
IV ou IR (Chiots et chatons) Eviter IM et SC Hématomes
Puis relais Per os après deux administration IV
2,5mg/kg à répéter à 12h d’Intervalle
Durée traitement variable selon la génération du toxique (3 à 6 semaines)
Restauration volémie
Transfusion sanguine si hématocrite < 20%
Correction volémie et apport PPSB Prothrombine Proconvertine (facteur) Stuart
(facteur antihémophilique) B.
Sang entier : 10ml/kg/h
symptomatique
Analeptiques cardiorespiratoires
Oxygénothérapie
CONCLUSION
Les intoxications aux rodenticides anticoagulants sont importants en toxicologie canine.
Elles révèlent un tableau clinique hémorragique caractéristique, leurs diagnostic nécessite
la confrontation d’éléments : Epidémio,clinique, nécropsique et surtout analytique Le
traitement spécifique de ces intoxications est basé sur la Vitamine K1
Le risque d’intoxication peut être réduit avec la mise en place d’appâts empoisonnés dans
des zones protégés.
47
5.3.CHLORALOSE
5.3.1.DEFINITION
Le chloralose (ou alpha chloralose ou glucochloral) est un composé organique artificiel qui
est une condensation d’une molécule de glucose et de choral.
Souricide : appâts prêts à l’emploi ou concentrés pour préparation d’appâts:
75 à 80 de matière active
Corvicide : concentrés pour préparation d’appâts contenant:
96,5 % de matière active
Le trichloroéthanol : Exerce ses propriétés dépressives sur la formation réticulée au
niveau du SNC :
Etat de sommeil
Abaissement de la température corporelle
Pas de dépression des centres bulbaires respiratoires
5.3.2.SIGNES CLINIQUES
• Au tout début, il y a une très légère ataxie, l’animal devient indifférent à son
environnement et perd la sensibilité à la douleur. Dans certains cas, le chat peut
manifester une certaine agressivité, « soufflant », « crachant » et même griffant.
Assez souvent ces signes cliniques régressent spontanément, si non l’évolution se
fait ensuite vers une prostration.
• La respiration peut devenir très superficielle
• Une hypersalivation est souvent observée chez le chien et rarement chez le chat.
L’animal tombe alors dans un coma hypothermique. C’est souvent à ce stade qu’il
est conduit vétérinaire
• Coma généralement interrompu par brèves d’agitation
• Hyperréflectivité aux stimuli sonores, tactiles à sursauts
48
• Ces « convulsions intermittentes » tono-cloniques chez le chien, plutôt toniques
chez le chat avec des contractures des muscles extenseurs des membres.Ces
convulsions n’ont rien de spécifique et peuvent, dans certains cas, être absentes.
L’animal est alors agité de tremblements continus
• Une bradycardie est fréquemment observée
• En l’absence de soins, surtout le chat peut mourir de refroidissement en quelques
heures.
• Lésions souvent absentes : contenu digestif parfois coloré ou contenant des grains
5.3.3.TRAITEMENT
Spécifique : aucun
Symptomatique : calme, réchauffement
Anticonvulsivant
Diazépam en cas de crises convulsives violentes et/ou prolongées 1 à 2 mg/kg par
IV ou intra-rectale
Eliminatoire : diurèse neutre forcée
Perfusion intraveineuse d’une solution isotonique de NaCl ou de Ringer Lactate
Furosémide : molécule de choix 2 à 8 mg/kg/j, IV.
5.4.TOXIQUES CONVULSIVANTS
5.4.1.EPIDEMIOLOGIE
Les intoxications par les convulsivants sont souvent associées à des actes de
malveillance. Les molécules incriminées sont variées : strychnine, crimidine,
organochlorés, métaldéhyde, inhibiteurs de cholinestérase, chloralose, éthylène glycol,
etc.
Ces intoxications peuvent aussi être accidentelles : les intoxications au plomb (intoxication
de bovins avec des batteries laissées à l’abandon et/ou incorporées dans l’ensilage ou
l’enrubannage), les intoxications aux pyréthrinoïdes (utilisés de manière non malveillante
chez le chat, le propriétaire ne sachant pas qu’il y a une réelle toxicité pour son chat) ou à
l’éthylène glycol (liquide de refroidissement, le produit étant assez appétant pour les
chiens il suffit qu’ils y aient accès).
De même, le chloralose est un souricide (et corvicide même si aujourd’hui cet usage est
interdit) auquel peuvent avoir accès les animaux de compagnie (appâts laissés à terre,…).
Trois toxiques majeurs
49
Métaldéhyde (Molluscicide )
Strychnine (pesticide)
Crimidine (Souricide)
5.4.2.SYMPTOMES
Le tableau clinique dominé par un syndrome convulsif
Convulsions
Contractions musculaires involontaires
Continues avec raidissement = toniques
Saccadées et brèves = cloniques
Tonico-cloniques
Source d’intoxication relativement fréquente
5.4.5.DIAGNOSTIC
Diagnostic différentiel délicat
Nombreux toxiques peuvent provoquer des convulsions
Insecticides inhibiteurs des cholinestérases
Insecticides organochlorés
Chloralose, Pb++
Le pronostic est toujours réservé.
50
CONCLUSION GENERALE
50
L'introduction dans un organisme vivant d'une substance étrangère peut entraîner
des conséquences graves, réversibles ou non, pouvant même mettre en danger la vie de
l'organisme. On peut affirmer qu'un médicament peut devenir dans certaines conditions un
poison.
D'une façon très générale, la dose c'est à dire la quantité de substance qui pénètre dans
l'organisme conditionne les phénomènes observés dans le chapitre IV.
51
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53
Vifs remerciements à Monsieur le Professeur Samir Ben Youssef de l’école
vétérinaire de SIDI THABET en Tunisie qui a eu la gentillesse de nous octroyer ses cours
et à qui on doit quelques parties de ce polycopié.
54