un contrat aléatoire
Cette qualification semble assez évidente puisque l’objet même du contrat d’assurance est de transférer un
risque à son assureur. L’aléa va être supporté par l’assureur.
Dans la loi
La réforme de 2016 a abrogé l’article 1104 et l’a remplacé par l’article 1108→ “Il est aléatoire lorsque les
parties acceptent de faire dépendre les effets du contrat, quant aux avantages et aux pertes qui en
résulteront, d'un événement incertain.” → La réforme a déplacé la définition de l’article 1964. On a, en
même temps, abrogé la liste…
Le code est très discret sur cette question car il n’apparait pas dans le code des assurances mais la chose
est bien là, notamment à l’article L121-15 al1 qui dispose que l’assurance est nulle si au moment du contrat
la chose assurée a déjà périt ou ne peux plus être exposer aux risques.
Plusieurs arrêts mentionnent l’aléa dans le contrat, selon eux l’aléa est de l’essence du contrat
d’assurance. La jp retient systématiquement la nullité du contrat à défaut d’aléa. Parfois la
jurisprudence estimait qu’en cas de disparition de l’aléa il n’y avait plus de causes aux obligations des
parties, c’est un défaut de contrepartie.
contrat à titre onéreux
La prime se définit comme la somme d’argent qui est dû à l’assureur en contrepartie de sa garantie.
L’assurance n’est jamais bénévole, c’est également le cas pour les mutuelles.
Cette prime se justifie d’un point de vu économique, l’activité d’assurance est similaire à l’activité
bancaire. L’idée est d’apporter un service rémunéré
Il faut une prime d’un point de vu mathématique car l’assurance n’est pas un pari mais répond à une
logique de maitrise du risque par l’assureur.
Il faut une prime de manière à ce que la somme des primes soient suffisante pour verser des
indemnisations en cas de sinistre.
La prime est versée dans une logique de prorata temporis
La mutualité
D’une certaine façon l’aléa est scientifiquement organisé car les effets du hasard sont gérés par
les lois de la probabilité et de la statistique. L’idée est que certains risques en compensent d’autres.
La mutualisation est une technique financière de gestion de risques, donc c’est très dur à
appréhender d’un point de vue juridique.
Techniques de mutualisation
Répartition : au cours d’un même exercice comptable les primes collectés vont permettre l’indemnisation
des sinistres. Les assureurs vont devoir effectuer des provisions.
Capitalisation : l’assuré va former un capital et le montant de ce capital lui sera versé en cas de
survenance du sinistre
- Dilution : il faut que la collectivité soit suffisamment grande pour éliminer le hasard :
- Dispersion : il faut que le risque s’il survient ne concerne qu’une partie des assurés
dilution, dispersion et l’homogénéité peuvent se heurter à des difficultés. Certains sont impossible à
diluer(risques exceptionnelles). Certains ne peuvent pas être disperser en raison de leur caractère
global. Certain l’homogénéité va être délicate.
Ce sont des risques qui ne peuvent pas être diluer car la mutualité est trop faible. Le
risque pétrolier : très peu de souscripteur mais des indemnités versées énormes.
Le risque spatial : c’est un risque rare mais qui est extrêmement grave. Concernant les conquêtes
spatiales les états sont les seuls assureurs mais les contrats d’assurance se démocratisent
Les nouvelles technologies : risque pas facile à appréhender (intelligence artificiel, voiture qui
conduise toute seule…)
On ne peut pas couvrir car on a une petite mutualité.
Certains risques vont être d’une intensité énorme et peuvent toucher tout le monde en même
temps.
Le risque de guerre ou encore le risque terroriste. Ils sont difficiles à assurer et classiquement seul le
risque de guerre était pris en classification, il fait l’objet d’une exclusion d’assurance.
En 1986 on a la création d’une garantie légale obligatoire (art L126-2 du code des assurances : dans tous
les contrats d’assurance pour les biens, on a une surprime qui est spécifiquement attribuer au risque
terroriste.).
On a eu une modification de ce régime demandé par les assureurs, on a désormais la mutualité pour les
grands risques et le reste. Pour ce qui est des risques d’atteinte aux personnes, on a une garantie
spécifique qui est mis en place, on parle d’un système de fond de garantie.
Pour tous les contrats d’assurance de bien on a créer une garantie complémentaire obligatoire. Ce
complément de garantie est perçue par les assureurs qui pour certains dommages vont permettre
l’indemnisation et le surplus passe par la solidarité nationale. Ce régime a été récemment modifier par la
loi du 28 décembre 2021 qui avait pour ambition de modifier le système au regard du réchauffement
climatique mais ça n’a pas changer grand-chose.
Les risques technologiques : c’est un régime d’indemnisation qui a été pensé en 2003 à la suite de
l’explosion de l’usine Azedef. C’est une couverture des risques pour les installations classées pour la
protection de l’environnement. Ils font l’objet d’une couverture obligatoire pour les risques
technologiques. C’est exactement le même système que pour les catastrophes naturelles.
1- Le statut d’assureur
On a 2 grandes formes que peuvent prendre les assureurs : la forme d’une société ou celle d’une mutuelle
Les sociétés d’assurances : société commerciale généralement anonyme. Ce sont des sociétés très
encadrées
Les sociétés sous forme de mutuelle : ce sont des groupements civils régit pour partie par le code de la
mutualité et pour partie par le code des assurances.
La profession d’assureur est règlementée. L’autorité de contrôle prudentiel et de résolution contrôle les
activités d’assureur. Enormément de règles encadre l’activité :
Des règles d’accès à la profession d’assureur : il faut être agréer par la CPR, sachant que l’agrément est
donné par branche
Au sein de l’UE, si on est agréer dans notre état d’origine on peut exercer dans les autres pays de l’UE si
on a l’accord de notre autorité.
- On a un contrôle administratif de l’activité elle-même fait par la CPR : il contrôle la vie de l’entreprise en
effectuant un contrôle administratif et financier. La CPR peut faire des enquêtes et prononcer des
sanctions, pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de millions d’euro, soit plus qu’un juge. La CPR peut
ordonner la suppression de l’agrément.
Les règles de placement et de provision : les assureurs doivent toujours soit grâce à des provisions
ou des sommes mise de côté soit grâce à des placements financiers être capable d’indemniser tous
les sinistres.
Le souscripteur c’est le cocontractant de l’assureur, c’est celui qui souscrit l’assurance, qui signe la police
et qui est débiteur des primes
L’assuré est la personne sur la tête de laquelle pèse le risque, la personne qui a l’intérêt au contrat
d’assurance.
Le bénéficiaire est la personne qui a vocation à recevoir l’indemnité d’assurance
Ces 3 qualités peuvent être entièrement cumulées. C’est le schéma que l’on a pour les assurances de
chose (un appartement).
On peut également avoir une dissociation des 3 qualités sur deux personnes : l’assurance vie en cas de
décès. Le bénéficiaire n’est pas cocontractant)
La distribution d’assurance
Elle n’est pas obligatoire, certaines assurances ont des salariés chargés des contrats d’assurance, ils ne
passent pas par des réseaux de distribution.
: l’activité consistant à proposer, présenter ou aider à conclure des contrats d’assurances. Pour faire de la
distribution il faut s’inscrire sur un registre particulier (l’oriace). Il faut réponde à des conditions
d’honorabilité, une expérience pro dans le monde de l’assurance, avoir souscrit à une assurance de
responsabilité et fournir des garanties financières. Ces conditions valent pour toute l’UE. Il y a également
un devoir d’information et de conseil.
L’agent général d’assurance : c’est le mandataire d’une ou plusieurs sociétés d’assurances, il est rémunéré
à la commission
- Le mandataire mais qui n’est pas un agent général d’assurance : c’est un intermédiaire
qui représente un assureur unique sous la responsabilité de l’assureur.
Le courtier : son rôle n’est pas mandataire, il ne représente pas quelqu’un mais il met en relation les
personnes, il ne conclut jamais de contrat
Le contrat d’assurance conformément au droit commun des contrats est un contrat consensuel, donc se
forme par le seul échange des volontés
Il y a des règles particulières pour lutter contre le vices du consentement. Dans le droit des assurances on
à la fois un contrôle préventif et un contrôle curatif
l’assureur doit fournir une fiche d’information sur les garanties et le prix avant la formation du contrat. L’al 2
ajoute que l’assureur doit fournir individuellement une notice d’information sur le contenu de la garantie,
contre signature du souscripteur
En jp outre l’obligation d’information qui pèse sur l’assureur il y a également un devoir de conseil qui pèse
sur les intermédiaires d’assurance, notamment les courtiers.
L’obligation préalable dû par le souscripteur
Celui qui voudrait souscrire un contrat d’assurance doit préciser à l’assureur les risques qu’il aimerait faire
courir et cette déclaration initiale de risque
Désormais la déclaration de risque passe par un questionnaire sachant que si ce dernier comporte des
questions vagues, l’assureur ne peut pas se prévaloir d’une réponse vague. Le questionnaire doit être
précis. L’assureur ne peut pas se prévaloir d’un manque d’information s’il n’a pas posé la question.
Le contrôle curatif
1- Le dol
La prohibition du dol repose sur le principe de bonne foi
a) Le dol du souscripteur
En droit des assurances on est sanctionné pour fausse déclaration même si cela n'a pas eu d'incidence
sur le sinistre. L’assurance doit démontrer que la fausse déclaration ou l’omission était intentionnel donc
montrer la mauvaise foi. Le contrat est nul que s’il est de mauvaise foi.
⇨ + sévère car le vice ne doit pas être déterminant mais + stricte car on doit prouver la mauvaise
foi.
Pour toutes les questions que l’assureur ne pose pas il va être impossible de prouver la mauvaise
foi. Mais il faut faire attention à l’évolution des risques au cour du contrat car en cas d’évolution
ultérieure il faut déclarer ces évolutions.
La sanction est extrêmement sévère lorsque le sinistre survient alors même que le sinistre est en
lien avec la fausse déclaration : nullité du contrat. Même si l’élément n’est pas la cause du sinistre, il
doit juste être en lien.
Les primes payées demeurent acquises à l'assureur, alors que le souscripteur n’est plus couvert. On est
dans une logique dissuasive pour le souscripteur.
a) Le dol de l’assureur
Pas de texte spécial dans le code des assurances. Pas besoin de mettre un texte car l’hypothèse
d’un dol mettrait fin au contrat.
Très rare
L’erreur
L’erreur commise par le souscripteur en réalité relève d’un manque d’attention de lecture du contrat, la JP
est assez stricte car il suffisait de lire les documents contractuels.
Le souscripteur ne pourra jamais caractériser une erreur.
L’erreur de l’assureur est possible car il couvre sur la base d’informations qui lui sont donnés par le
souscripteur.
L’omission ou la déclaration inexacte de l’assuré dont la mauvaise foi n’est pas établit n’entraine pas la
nullité de l’assurance.
L’assureur peut maintenir le contrat avec augmentation de prime, il faut faire coller la prime au
risque. L’augmentation doit être acceptée par l’assuré puisque c’est une modification de contrat. S’il
refuse le contrat est résilié.
L’assureur peut choisir de résilier : il faut maintenir le contrat pendant 10 jours, le temps de trouver
un autre assureur. Il doit reverser la plus-value pour la période non couverte.
L’assureur dispose de 2 ans pour agir en connaissance d’une fausse déclaration. On ne peut pas
se prévaloir de L113-8 si l’assuré fait une modification de la déclaration même tardivement, le dol et la
nullité n’est pas invocable.
Ne peut plus agir : L’assurance qui refuse de se prévaloir d’une sanction. L’assurance qui a
connaissance de l’inexactitude.
Le contenu du contrat
Le risque
C’est un élément essentiel car il détermine la couverture fournie par l’assureur. Le risque doit exister et
être déterminable
L’existence du risque
Le risque ne doit pas être réalisé. Il ne doit également pas être certain, l’idée étant que le contrat
d‘assurance est un contrat aléatoire dès lors que le contenu final des prestations dépend d’un élément
incertain.
Parfois on a des contradictions au sein de la jp selon la qualité de l’assuré. Par exemple en assurance
de responsabilité civile des fois on considère que le manquement volontaire à certaines obligations va
suffire pour écarter l’assurance. Dans l’assurance des particuliers c’est quasiment impossible de
caractériser la faute personnelle et même si tel est le cas on vient limiter l’exclusion :
Une personne était assurée contre le risque incendie de son appartement. Il a incendié l’appartement mais
tout l’immeuble à bruler. Le juge estime qu’il avait l’intention de détruire son appartement mais pas
l’immeuble.
La faute intentionnelle et dolosive est couverte lorsque l’on a une assurance qui garantit la
responsabilité du fait d’autrui. Elle vaut même pour les fautes intentionnelles du fait d’autrui . La
faute est écartée que pour les assurés eux-mêmes, pas pour les personnes dont ils doivent
répondre.
Le suicide
On considère qu’a partir de la deuxième année le suicide n’est pas un motif frauduleux
Le suicide n’est jamais un motif de refus de mise en œuvre de l’assurance, c’est une exclusion légale
totale. On protège les emprunteurs.
Le meurtre
Le bénéficiaire de l’assurance vie qui tue l’assuré : on a une rupture du caractère aléatoire du contrat
puisque le risque qui était crain se matérialise par un sinistre qui a été volontairement provoqué donc le
contrat n’est plus aléatoire.
Si le bénéficiaire tue l’assuré en état de légitime défense, on ne prive pas le bénéficiaire de ce contrat.
La détermination du risque
Les conditions de garantie
Parfois, dans le même article du contrat il y a une énumération des risques couverts mais aussi des
modalités d’application du contrat.
dans le contrat il est stipulé que la garantie est subordonnée à l’installation d’un dispositif d’alarme. Un
sinistre survient et l’assuré n’avait pas installer le système d’alarme. L’assurance ne joue pas car le
système était une condition
Les exclusions doivent être en caractère très apparent. Il y a une différence de preuve quant aux
condition et exclusion (art 1253 du code civil). Celui qui s’en prévaut doit la démontrer, c'est à l'assuré
de prouver que les conditions de la garantie sont réunis et à l’assuré de prouver l’inverse
Lorsque l’on énumère les risques et les conditions de garanties, on détermine l’air contractuelle. Tout ce
qui répond aux conditions prévues est couvert, en dehors ce n’est pas couvert.
Le fait de poser des conditions ne revient-il pas à poser des exclusions ?
On avait une garantie contre le vol d’un camion, dans cette dernière il était précisé que la garantie ne
serait acquise que sous réserve d’avoir activer l’anti-vol et que le camion soit en stationnement. Cass
civ, 29 novembre 1996 :: la clause privant l’assuré du bénéfice de la garantie des risques de vol
en considération de circonstances particulières de réalisation du risque est une exclusion de
garantie.
Il faut distinguer les circonstances particulières du sinistre de la situation permanente afférente au
risque.
Une police contre le vol subordonne la garantie à l’installation d’un système d’alarme (donc condition
générale de la garantie) et à l’enclenchement de cette alarme. En revanche l’enclenchement de ce
système est quelque chose de ponctuelle donc caractérise des circonstances particulières
L’exclusion est lorsqu’une circonstance particulière
Les exclusions de garantie
Les exclusions doivent être formelle : la clause d’exclusion doit être claire, précise et non équivoque
(doit pas contenir l’adverbe notamment).
● Les exclusions doivent être limitées : il faut que les clauses d’exclusion aient un champ
d’application limitée
On a un contrat garantie professionnel avocat dans lequel on stipule une exclusion de garantie lorsque
l’avocat ne respecte pas les règles relatives aux agents immobiliers : suffisamment précis donc limiter. On
peut viser un texte législatif précis
exclusion en cas de troubles psychologiques. La cour a estimé qu’il fallait dresser une liste des troubles
sinon l’exclusion n’était pas limitée.
- La prime
On parle parfois de cotisations d’assurance. C’est un élément nécessaire car le contrat d’assurance
est à titre onéreux.
1) La prime pure
On parle aussi parfois de prime technique, c’est le coup statistique du risque garanti. c'est le
montant du sinistre moyen auquel devra faire face l'assureur pour le risque. Pour déterminer
ce coup on va utiliser 2 paramètres : le taux de prime et l’assiette de prime.
Il arrive néanmoins qu’il y est des primes forfaitaires (si on paye tant on est couvert). Le taux de
prime est multiplier à l’assiette de la prime. On prend en considération la durée de la garantie et
les revenus financiers.
a) Le taux de prime
On fixe la fréquence (le nombre d’événement qui se réalise sur le nombre d’évènements garanties) et le
cout moyen du sinistre.
b) L’assiette de la prime
● Dans les assurances de chose : on va appliquer le taux de prime à l’unité de valeur qui est
assurée
🡺 Je fais assuré une voiture d’une valeur de 20 000 la prime est de 8/1000 X 20 000
Si on a sous-évalué la valeur assurable, on est dans une hypothèse de sous assurance : L121-5 : on
réduit proportionnellement l’indemnité.
2) Les chargements
On a d’une part les chargements commerciaux : on ajoute à la prime un montant qui correspond aux
frais commerciaux de l’assureur.
Il y a également le chargement fiscale : on ajoute une fiscalité sur le taux de prime. 0% de taxe sur les
assurances maritimes et les assurances vies. 30% pour l’assurance habitation
On prend la pur, on ajoute les chargements, les chargements fiscaux et on arrive à la prime nette soit
ce que paye le souscripteur.
La rencontre des consentements
Lorsque la proposition est acceptée par l’assureur, elle emporte l’entrée en vigueur immédiat du
contrat (principe du consensualisme).
Des clauses vont parfois repousser la prise d’effets du contrat d’assurance :
● Repousse la date de prise d’effet d’assurance à la signature par le souscripteur : c’est une
clause valable qui permet d’éviter une contestation sur la date du contrat.
● Le début de la garantie d’assurance est subordonner au versement de la première prime :
très fréquent lorsque l’on a un souscripteur en difficulté financière.
La note de couverture pose une question sur sa validité : on est au stade de la préparation du contrat
d’assurance donc on a une volonté du souscripteur et de l’assureur. En attendant que la police soit
signer, soit que le contrat soit définitivement conclu, il est possible de demander à l’assureur une note
de couverture
La note sert de preuve
La note est un contrat à part entière : c’est un moyen de couvrir de façon provisoire avant la prise de
décision de l’assureur. Cette note ne conduit pas nécessairement à la conclusion du contrat définitif. Si
l’assureur décide de ne pas couvrir, la couverture prend fin à la date prévue par la note de couverture
La note de couverture soit intervient après la rencontre des consentements et permet de prouver
l’existence de consentement des parties, soit elle intervient avant la conclusion est a donc vocation
temporaire en attendant le contrat définitif.
Le démarchage
Aujourd’hui dans l’article L112-9 on a une faculté de rétractation de 14 jours pour pas mal d’assurance,
mais doit être fait par lettre AR.
Depuis cette année les assureurs sont obligés de poser un principe de parallélisme des formes qui
vaut pour la résolution et la rétractation. Si on conclu un contrat par internet on doit pouvoir le résilier
par internet.
Articles 1125 et suivant du code civil : il faut que le souscripteur puisse vérifier le détail du contrat et
éventuellement corriger le détail du contrat. Pour qu’un processus soit considéré comme valant à
l’écrit il faut une possibilité de conserver l’écrit
Le formalisme
- L’assurance automobile
- L’assurance construction
- L’assurance médicale
- Les catastrophes naturelles
- Les assurances de remonter mécanique
Lorsque l’on a une obligation d’assuré, l’assureur va être tenu de couvrir.
Un avocat perd tous ses procès, l’assureur peut accepter de ne pas couvrir. Pour les 5
obligations d'assuré il ne peut pas refuser.
En cas de refus de l’assureur pour les 5 obligations, on peut saisir le bureau central de
tarification qui va forcer la conclusion du contrat et va prévoir son contenu
En application du droit commun des contrats, le principe est celui de l’effet relatif
La transmission universelle
C’est le cas dans les assurances de dommages, il n’y a pas de rupture d’assurance. Les héritiers doivent
payer les primes, s’il y a plusieurs héritiers ils sont tous solidaires.
En revanche ce n’est pas prévu pour les assurances de personnes.
La fusion absorption :
26 novembre 2020 : une société absorbée avait souscrit une assurance de responsabilité civile qui a
été absorbé. Une faute non indemnisée a eu lieu avant l’absorption.
Du pdv de l’assureur, son assuré a disparu donc il n’a pas de raison de maintenir le contrat
d’assurance, le contrat peut toujours être négocier. Le contrat s’arrête pour l’avenir mais les sinistres
passés doivent être couverts.
Dans l’assurance automobile il n’y a pas de transfert par accessoire de l’assurance avec le
véhicule car elle est intuitu personae.
La durée du contrat
Le contrat dure jusqu’à son extinction : jusqu’à la date qui a été convenu par les parties, en pratique
il n’y a que des contrats à durée déterminée.
En principe, il n’y a pas de reconduction du contrat sans clause le prévoyant. Il faut une clause qui le
stipule expressément :
Une reconduction tacite ne peut pas excéder 1 an. Cette clause de reconduction tacite est encadrée,
l’assureur doit notamment rappeler au souscripteur la faculté de s’opposer à la reconduction. Si
l’assureur ne le rappelle pas, le souscripteur peut résilier à tous moments.
La résiliation doit être demandée au + tard 2 mois avant l’échéance de la prime, la résiliation prend
effet à la date d’anniversaire du contrat.
- En pratique jusqu’à janvier 2023 (loi d’août 2022) la résiliation se faisait par LRAR,
- Mais à partir janvier 2023 la résiliation sera possible par internet.
5 hypothèses de changement dans la situation de l’assuré qui ouvre doit à une résiliation par l’assureur
ou le souscripteur :
L’hypothèse de l’aliénation du bien : lorsque l’on vend un bien assuré ou en cas de décès de l’assuré,
il y a une possibilité de résilier.
- Le souscripteur a une faculté de riposte qui, en cas de résiliation après sinistre, peut riposter
en résiliant tous ces contrats
L’hypothèse dans laquelle il y a une diminution du risque pour laquelle le souscripteur demande une
diminution de la prime mais se la voit refuser,
La modification du contrat
Si l’assureur souhaite réduire la garantie, il devra recevoir le consentement du souscripteur. S’il refuse,
l’assureur ne peut résilier le contrat, il doit attendre la fin de l’année.
Il faut aussi le consentement de l’assureur : L’ART. L.112-2 AL. 5 prévoit que le silence de l’assureur vaut
acceptation à 2 conditions :
Si le contrat est en cours et que la demande de modification a été faite par lettre recommandée, le silence
de l’assureur pendant 10 jours vaut acceptation
- Le souscripteur peut demander une modification du contrat en cas d’aggravation des risques
- En cas de diminution des risques, le souscripteur souhaite une diminution de la prime : ART.
L.113-4 : si l’assureur refuse, l’assuré peut résilier le contrat
Les obligations des parties vont être très différentes selon qu’on se situe avant OU après le sinistre.
Avant le sinistre.
C’est l’hypothèse dans laquelle une personne est débitrice de plusieurs dettes à l’égard d’un
créancier et qui ne paye qu’une partie. Sur quelle dette est-ce qu’on impute le paiement ?
Le paiement s’impute sur la dette que le débiteur avait le plus intérêt à payer.
L’assurance automobile est obligatoire parce que si on conduit sans l’avoir, on risque des infractions
pénales.
Il y a une procédure et une sanction particulière en cas de non-paiement de la prime d’assurance.
C’est un régime qui est en 3 temps :
- 1er temps : l’assureur doit mettre en demeure le souscripteur de payer (par LRAR) qui ne peut
Interrompt la prescription
Fait courir un délai de 30 jours à l’issue duquel on pourra suspendre la garantie. ATTENTION :
Entre le non-paiement et l’expiration du délai de 30 jours après la mise en demeure, la garantie reste
due.
- 3ème temps : La résiliation du contrat : À l’expiration d’un nouveau délai de 10 jours, l’assureur
Après le sinistre.
L’obligation de l’assuré
La déclaration de sinistre : L’assuré doit informer l’assureur de tout sinistre de nature à faire jouer la
garantie
Cette obligation existe en principe dans toutes assurances, à part l’assurance-vie.
pour des raisons de preuves, il vaut mieux que ce soit fait par LRAR, même si ajd’h la plupart se fait en
ligne.
Parfois l’assureur subordonne la déclaration de sinistre à d’autres obligations : le constat, la plainte
Le principe de célérité : l’assuré doit déclarer le sinistre dès qu’il en a connaissance, ce qui permettra
à l’assureur de prendre des mesures conservatoires. La loi prévoit que normalement la police ne peut
pas prévoir moins de 5 jours de délai de déclaration.
L’obligation de l’assureur
avant l’obligation de l’assureur il y a une expertise d’assurance. Elle n’est pas obligatoire, notamment
pour les petits sinistres.
Pour les sinistres d’une certaine gravité :
- Il y a des expertises privées, qui sont à l’initiative de l’une des parties pour essayer de
démontrer le droit de l’une ou l’autre des parties :
- On peut avoir une expertise judiciaire que l’on demande généralement au juge des référés.
On peut avoir une expertise d’assurance, c’est la plus fréquente et la plus discutée.
Le principe est la liberté contractuelle, même si on a quelques différences selon les types
d’assurance,
Quand le montant est déterminé, le principe est que l’assureur doit régler le sinistre
La prescription biennale
L’article L114-1 prévoit une prescription biennale de 2 ans, consacré par la loi Godard de 1930.
L’article L114-1 prévoit par lui-même d’autres délai par exception, notamment en assurance vie ou la
prescription est de 10 ans lorsque le bénéficiaire n’est pas le souscripteur. Lorsque l’on a une
assurance contre les accidents causés aux personnes, le délai est de 10 ans à
l’égard des bénéficiaires qui ne sont pas l’assuré mais ses ayants droits (héritiers).
La prescription biennale court à compter de l’évènement qui donne naissance au droit. On a un point de
départ fixe.
Par exception l’article L114-1 qui prévoit certains point de départ flottant :
2 arguments :
- L’atteinte à la garantie des droits
- droits à un recours effectif donc la prescription serait une atteinte à ce droit de façon excessive.
L’idée de la prescription est de pacifié les relations sociales pour ne pas avoir des actions qui
s’éternisent, donc motif d’intérêt général.
- L’atteinte au principe d’égalité : on critiquait la différence entre l’article L114-1 et l’article L218-2 du
code de la consommation. Le code de la consommation prévoit une prescription de 2 ans mais
uniquement pour l’action du professionnel contre le consommateur. Le délai est asymétrique car le délai
du professionnel est plus courte que pour le consommateur (5ans).
Le conseil a retenu que l’article L114-1 était conforme à la constitution, il retient que le service
d’assurance n’est pas la même chose qu’un autre service professionnel.
Le texte est toujours de droit positif car le conseil a refusé de l’abrogé donc on maintenant la
situation actuelle, soit une résistance extrêmement forte de la cour de cassation à
l’application de ce texte.
Le domaine
La cour de cass est contre donc la jp lutte pour interpréter de façon extrêmement stricte ce texte.
En 2009 la cour de cassa a appliqué la prescription de droit commun pour une action en nullité du
contrat d’assurance pour violence et en 2014 elle a décidé la même chose pour le dol.
L’idée est de dire que pour que ça dérive du contrat d’assurance, l’action doit dérivé du contrat donc il
doit exister. La nullité du dol implique que le contrat d’assurance n’a jamais existé.
La suspension du délai
L’interruption du délai
C’est une réinitialisation du délai, on le fait revenir à 0 mais elle est immédiate. On applique
les causes d’interruption du droit commun (1240 et suivant du code civil). Ces causes
s’appliquent en matière d’assurance
🡺 L’action en justice
🡺 Les actes d’exécution forcé
🡺 La reconnaissance par le débiteur de sa dette…
Mais on a également des causes spéciales prévue par l’art L114-2 qui prévoit l’interruption de la
prescription en cas de désignation d’expert après un sinistre
La prescription s’interrompt par lettre recommandé avec avis de réception. En droit commun on doit
passer par un huissier alors que là non.
L’interruption fait repartir le délai à 0.
Le règlement des litiges
le médiateur constate le litige, entend les deux parties et propose une solution que les parties acceptent
ou non la solution.
Si la médiation n’aboutit pas on va au contentieux. Si elle aboutie on fait un contrat spéciale qui permet
de régler le litige. La transaction (art 224) est un contrat par lequel les parties renoncent à une action en
justice moyennant des conditions réciproques
Les recours entre assureurs coutent chère et souvent pour rien. En dessous d’un certain montant on a
des conventions entre assureur. Il en existe notamment une en matière de construction, on a la
convention crack
Il existe également des conventions assureur pour les dégâts des eaux. En pratique c’est l’assureur de la
victime qui couvre
l’assureur de la victime peut il après avoir indemniser son assuré agir au pénal ? La cour pénal est
pour les personnes qui sont lésés directement, donc en l’espèce l’assureur ne souffre qu’indirectement
donc il ne peut pas agir en pénal. Néanmoins on a progressivement admis que l’assureur puisse
intervenir devant les juridictions pénales
Dans l’article R114-1 on a une exception à la règle de droit commun sur la compétence
territoriale. Dès 1930 c’est le domicile de l’assuré.
En présence d’un tiers victime, ou peut-il agir ?
Le principe indemnitaire
les assurances de choses et de responsabilité sont des contrats d’indemnité. Par l’assurance il ne
faut pas d’enrichissement. Ce principe indemnitaire est d'ordre public donc on ne peut pas dans la
police stipulé autre chose. L’assureur doit couvrir tout le préjudice mais rien que le préjudice.
Elles découlent de la logique mutualiste de l’assurance puisque si un assuré s’enrichie, les autres
d’appauvrissent
L’idée est que si l’assuré peut s’enrichir il est incité à provoqué le dommage
Ce principe va conduire à des dispositives de lutte contre les situations de sur-assurance ou
la sous assurance.
L’exclusion de la sur assurance
Hypothèse dans laquelle on s’assure plusieurs fois pour un même risque mais le cumul de ces
assurances entrainent un risque d’enrichissement pour l’assuré.
La sur assurance faite auprès d’un assureur unique : l’hypothèse dans laquelle le souscripteur a
déclaré une valeur supérieure à la chose assuré.
On distingue selon que la sur assurance est de bonne foi. Lorsqu’elle découle d’une erreur le contrat est
valable mais en cas de sinistre l’assureur ne doit indemniser qu’a hauteur de la valeur réelle.
Lorsque la sur assurance est frauduleuse, le souscripteur a recherché le profit et donc le contrat
d’assurance est nul sans restitution des primes. L’assureur peut même demander le versement des
primes à échoir
Les assurances multiples cumulatives : lorsqu’une personne s’assure sur plusieurs assureurs pour un
même bien
Plusieurs conditions doivent être satisfaites
- Il faut qu’il est plusieurs polices auprès d’assureur distinct (donc plusieurs assureurs)
- Il faut plusieurs police d’assurance
- Il faut que le risque soit identique
- Il faut qu’il s’agisse du même intérêt d’assurance
Le propriétaire d’un bien s’assure contre le vol d’un bien. Un transporteur est assuré contre
le vol des marchandises transporté. Le bien est volé pendant le transport, on a un même intérêt
d’assurance, l’assureur est victime d’un vol, le propriétaire est victime d’un vol
Dès la souscription il faut informer le second assureur mais aussi le premier assureur. Il faut déclarer le
nom de l’assureur et la somme déclaré.
Pour les assurances cumulatives de mauvaise foi : l’article L121-3 prévoit la nullité des
contrats d’assurance et l’allocation de dommages et intérêts. Cela suppose de prouver la fraude de
mauvaise foi au moment de la souscription.
Lorsque le souscripteur est de bonne foi : le principe indemnitaire interdit que l’assuré puisse demander
indemnisation à tous les assureurs car cela aboutirai à un enrichissement. On a un régime d’ordre public
prévu
on prévoit que l’assuré puisse demander indemnisation auprès de l’assureur de son choix. Au stade
de la contribution à la dette, l’article L121-4 al 5 prévoit des recours contributifs entre des assureurs,
l’idée étant que chaque assureur doit contribuer en partie à l’indemnisation du dommage, sachant que
cette contribution
Les assurances au premier risque : assurance dans lesquels le capital assuré est inférieur à
la valeur des biens exposés et déclarés à l’assureur. Dans ce type d’assureur on paralyse la
règle de réduction proportionnelle mais en parfaite connaissance de cause. les parties sont
d’accord pour écarter la réduction :
Ex : une entreprise qui a plusieurs ateliers, es parties vont prévoir que l’indemnité maximale due sera
toujours le prix de l’atelier le plus élevé
Ce sont les assurances qui sont souscrites directement par la personne qui est exposé au risque de
perte (assurance de la victime potentiel). Correspond aux assurances de bien, qui sont souscrites par
les propriétaires de biens.
Le bénéficiaire direct
C’est la personne qui est exposé au risque de perte. En général le bénéficiaire est le propriétaire.
Généralement le propriétaire est souscripteur et bénéficiaire. L’exemple type est l’assurance multi
risque habitation. Il peut néanmoins arrivé que le propriétaire soit bénéficiaire mais ne soit pas le
souscripteur. C’est l’hypothèse de l’assurance pour compte.
L’évaluation du dommage
l’indemnité d’assurance ne peut pas dépasser la valeur de la chose assuré au moment du
sinistre (non enrichissement). la date d’évaluation est la date du sinistre peu importe ce qui se
passe avant ou après. A cet égard il faut distinguer :
- Selon si le sinistre est total : on indemnise à hauteur de la valeur. Il faut que le contrat
indique la valeur à prendre en considération. En général on a des clauses valeur vénale
pour les biens destinés à être vendu. Pour les biens qui ne sont pas destiné à la vente on
va prévoir que l’indemnité est à hauteur de la valeur d’usage.
- Selon si le sinistre est partiel : on prévoit une indemnisation à hauteur de la perte subit.
Si le bien est inutilisable on indemnise à hauteur de la perte totale.
L’assureur peut être subroger sur le fondement du droit commun, il paye à la place d’autrui (du
responsable).
Cette subrogation concerne toutes les assurances directes, l’idée étant que dès lors que l’on s’assure en
tant que victime potentiel et que l’on aurait pu bénéficié de l’indemnité versé par un tiers, l’assureur va
être subroger dans les droits.
La subrogation est un mécanisme translatif : L’assureur reçoit la totalité des droits de l’assuré. Le
tiers pourra opposer les exceptions (remise de dette…)
Cet effet conduit à priver l’assuré de ses droits, il perd ses droits à hauteur de ce qui a été payé.
Même si l’assureur a reçu une prime, il faut pouvoir le protéger de la mutualité et il faut que la prime
puisse être plus basse.
L’alinéa 2 de l’article L121-12 : l’assureur peut opposer à l’assuré son comportement si il conduit à
une perte du subroger
L’alinéa 3 vient apporter des limites à l’action subrogatoire qui en réalité transcrive les limites
habituelles en droit de la responsabilité : pas de subrogation contre les acendants, descendants,
préposé de l’assuré…
La subrogation est elle exclusive d’autres mécanismes translatifs ?
La subrogation suppose un paiement. On peut imaginer un assureur qui ne paye pas son assuré mais
qui lui propose d’acheter son action contre le tiers. La différence avec le paiement est que d’une part le
prix de la créance peut être différé (payer plus tard par l’assureur). D’une seconde part, dans la
cession de créance on achète la créance. Après la loi de 1930, on a considéré que la subrogation
légale était exclusive de la cession de créance. La JP a reviré récemment :
21 octobre 2020 : aujourd’hui l’assureur et l’assuré ont le choix entre la subrogation
ou la cession de créance.
Le mot est mal choisi car on les opposent historiquement aux assurances maritimes. C’est tout ce qui
n’est pas assurance de transport. C’est quasiment toutes les assurances.
Certaines assurances terrestres protègent contre certains dommages :
🡺 L’assurance incendie
🡺 Les assurances de phénomènes climatiques
🡺 Les assurances d’exploitation : la perte du chiffre d’affaire D’autres
assurances vises à protéger certains biens :
🡺 Terroriste..
🡺 Risque du procès : donne lieu à des assurances de protection juridique
🡺 Le risque de vol : donne lieu à des garanties particulières comme l’obligation de portée
plainte
Les assurances transports
Donc contrat conclu entre l’assureur et le responsable potentiel : mais avec une place essentielle
pour la victime qui est le tiers intéressé au contrat.
C’est le fait de prendre en considération cette victime (tiers intéressé) qui va conduire à toutes les
spécificités de ce régime.
A) La réclamation
Il n’y pas de difficultés pour les assurances de choses puisque la seule condition temporaire est que le
sinistre ait lieu pendant la période de couverture (pendant le contrat d’assurance).
Les choses sont plus délicates en présence d’une assurance de responsabilité puisque l’on peut avoir
un délai assez long entre le fait générateur de responsabilité et la réclamation de la victime.
Ex : La prise d’un médicament qui rendra stérile mon enfant : il y a un délai très long entre le fait
générateur (la prise par moi-même du médicament) et la conséquence (la stérilité de mon enfant).
Difficulté : les conséquences d’un fait dommageable peuvent se révéler très tardivement, donc d’un
point de vue de droit des assurances, l’assurance de responsabilité est compliquée parce que c’est
difficile pour l’assureur de savoir jusqu’à quand il est tenu de l’obligation de règlement.
Comment est-ce qu’on limite dans le temps la garantie d’assurance ? Ccass, dans les années
1970 : elle a considéré qu’à défaut de clauses spécifiques, le sinistre était constitué par le fait
dommageable et non pas par la réclamation de la victime.
L’idée était de favoriser les victimes dans le sens où dès lors que la victime rattachait leur préjudice
au fait générateur qui est née pendant la période de couverture, elle était indemnisée.
Ces clauses ont été validées dans les années 70, la JP s’est fondée sur le principe de liberté
contractuelle, donc ces clauses étaient opposables aux tiers.
Le souscripteur a pour obligation de verser les primes : mais la cause de l’obligation de verser les
primes c’est la couverture qui dure autant de temps que dure le versement des primes
Dès lors, la clause de réclamation est contraire à la cause parce que la clause de réclamation vient
restreindre le droit de l’assuré à sa couverture (car même si le sinistre est pendant la couverture et que
la réclamation n’est pas faite, il n’obtient pas alors qu’il a payé pour être couvert). C’est d’autant plus
injuste car l’assuré n’a pas de pouvoirs sur la réclamation (car c’est la victime qui demande et non lui).
Pour régler cette question, la JP s’est fondée sur le droit des contrats en disant que le paiement des
primes n’a pas de cause si on subordonne le règlement à une réclamation dans la période de
couverture
La Ccass à systématiquement réputée non-écrite ces clauses et est allée jusqu’à dire que la durée
de garantie de l’assurance doit être fixée par référence à la durée de la responsabilité civile. Comme
les assureurs n’arrivaient plus à convaincre les juges :
Les assureurs sont allés voir le gouvernement pour faire passer des décrets pour
certaines assurances spécifiques dans lesquels il était prévu des clauses de réclamation.
Mais en contrepartie, il était prévu une garantie subséquente de 5 ans : l’assureur ne couvrait qu’en
cas de réclamation pendant la période de couverture + 5 ans après la couverture.
Le but était de trouver un équilibre entre les intérêts d’assureurs (pour pouvoir modérer le risque) et les
intérêts d’assurés (pour pouvoir être couverts pour l’essentiel des faits générateurs pendant la période de
garantie).
Les assureurs sont allés voir le législateur : LOI DU 4 MARS 2002 sur la responsabilité médicale, elle
rend obligatoire l’assurance des professionnelles de santé
LA LOI DE SECURITE FINANCIERE DU 1ER AOUT 2003 : on a prévu la possibilité pour les contrats
de stipuler des clauses de réclamation.
ART. L.124-5 CODE DES ASSURANCES : prévoit que les parties au contrat d’assurance de
responsabilité
civile peuvent choisir l’événement qui déclenche la garantie : option à 2 branches :
Cela concerne toutes les assurances de responsabilité professionnelle (ne concerne pas les
dommages causés en dehors de l’activité professionnelle).
Dans ce cas le principe est qu’on ne prend en considération que la date de réclamation. Peu importe
la date du fait générateur. Si jamais on opte pour cela, la loi prévoit automatiquement reprise du passé
inconnu (tous les faits générateurs antérieurs à la période de couverture qui sont inconnus)
Si plusieurs assurances en base réclamation qui se succèdent dans le temps, celui qui couvre est
l’assureur au jour de la réclamation.
Cela peut devenir dangereux pour un assuré qui n’a plus d’assureur :
- L’assuré ne trouve plus d’assurance
- L’assuré part à la retraite
: On se demande ce qu’il se passe s’il y a réclamation : pour éviter cette situation le régime prévoit
une garantie subséquente légale de 5 ans : le dernier assureur doit garantie toutes les réclamations
pendant toute la période de garantie + 5 ans après.
B) L’évaluation du dommage
La victime est un tiers au contrat, mais c’est un tiers très intéressé par le contrat : 2 difficultés :
La police d’assurance prévoit toujours l’obligation de transmettre à l’assureur toutes les pièces
du dossier. On a très souvent des clauses de direction de procès qui prévoit que c’est l’assureur
qui s’occupe du procès.
Ajd’h, L’ART. L.134-3 AL. 1ER prévoit que le tiers victime a une action directe contre
l’assureur : Si jamais il y a un contentieux, la victime agit en responsabilité contre le
responsable et son assureur. En pratique, généralement le juge condamne in solidum le
responsable et
l’assureur : ils sont tous deux tenus de 100% de la dette.
L’assurance automobile.
Elle fait partie des rares assurances obligatoires dans laquelle il y a à la fois l’obligation d’assurer et de
s’assurer. Il est rare qu’un assureur soit tenu d’assurer donc elle pèse sur le souscripteur plus que sur
l’assureur quand même.
A) L’obligation d’assurance
Obligation de s’assurer en assurance automobile : tous les propriétaires de véhicules mais aussi tous
les gardiens de véhicules sont tenus de s’assurer. L’assurance obligatoire doit couvrir tous les
dommages causés pour le propriétaire ou le gardien du véhicule. Si l’on fait conduire sa voiture par
qql’n de sa famille, il faut qu’elle soit couverte.
La garantie de l’assurance de responsabilité civile doit couvrir cette responsabilité sur tous les
territoires de l’UE.
- Les personnes qui n’ont pas l’âge pour conduire ou pas le permis
- Possibilité pour le contrat d’assurance d’exclure la garantie pour les personnes transportées en
cas d’irrespect des conditions de la police : exclusion admise par la loi
- Exclusion de garantie lorsqu’on transporte des matières explosives et nucléaires.
Comment est-ce qu’on procède à la tarification : on a une prime de référence qui est objective et est
fixée en fonction de plusieurs éléments objectifs :
B) L’indemnisation
Que se passe-t-il en cas de sinistre ? On a une procédure particulière prévue par la loi Badinter de
1985 : le principe est que l’assureur doit formuler une offre d’indemnisation de la victime dans les 8
mois de l’accident. La victime a 15 jours pour contester par LRAR.
Les assurances de personnes ont pour objet la protection des personnes, on ne protège pas le
patrimoine mais la personne elle-même soit contre les atteintes personnels soit contre les accidents de
la vie.
L’assurance de groupe, 2 hypothèses :
L’assurance emprunteur dans laquelle le risque contre lequel on s’assure est le risque de décès prématuré
des co emprunteur ou de l’emprunteur seul.
Cette figure de l’assurance groupe existe depuis longtemps mais elle a une nature juridique
mystérieuse : on se demande si c’est un contrat unique multi partite ou est ce que c’est un ensemble
de contrats individuels. En pratique on considère plutôt les contrats comme une somme de contrats
individuels.
Quelle est la nature juridique de l’assurance groupe ?
En pratique c’est l’employeur qui négocie un contrat type avec un assurance au bénéfice de
l’ensemble de ses salariés. A priori ca ressemble à une stipulation pour autrui. On serait plus sur une
stipulation de contrat pour autrui, soit je négocie un contrat pour autrui mais je ne suis pas partie au
contrat. L’employeur et l’assureur conclu une sorte d’avant contrat au bénéfice d’autrui
Le principe forfaitaire
Le principe forfaitaire se définit par opposition au principe indemnitaire, l’idée est que le
principe forfaitaire implique que le calcul des prestations du par l’assurance est indépendant du
préjudice subi. Ce principe forfaitaire est consacré dans les assurances de personnes L131-1 : le
montant de l’indemnité versé en assurance de personne est fixé par le contrat. Donc en pratique il n’y
a pas besoin de démontrer un préjudice.
Il ne peut pas exister de sous et sur assurance. Il n’y a pas non plus d’action subrogatoire de
l’assureur normalement car cela supposerait que l’assureur indemnise la victime à la place d’autrui
D’un pdv technique on justifie ce principe par l’idée que l’on ne peut pas chiffrer la vie humaine.
D’un pdv moral on considère que le risque de vouloir volontairement causé le sinistre est assez
faible.
On s’interroge sur comment est ce qu’on mutualise en assurance forfaitaire, quelles sont les techniques
de
répartition du risque en assurance forfaitaire.
- Capitalisation : elle est assez significative de la dualité de l’assurance vie qui est à la fois
une opération d’assurance et une opération d’épargne.
Le souscripteur va versé des primes qui vont être capitalisé, on va leur affecté un intérêt.
Dans la logique de capitalisation il n’y a pas de mutualisation car c’est le souscripteur qui met
de l’argent de côté pour lui-même.
- Répartition : (méthode des assurances non vies) c’est pour les risques d’accident ou
maladie. On est dans une logique de mutualisation assez classique comme dans les
assurances de dommage.
L’idée est de dire aujourd’hui que l’on aurait comme assurance indemnitaire les assurances de
responsabilité et à l’opposer les assurances directes (quant aux biens souscrivent pas la victime
potentielle, et quand aux personnes indemnitaires).
le législateur a fini par admettre que par exception au principe forfaitaire, l’assurance de personne
pourrait fonctionner sur le principe indemnitaire. On a permis les recours des tiers payeurs et
notamment consacré le recours subrogatoire de l’assureur.
La loi Badinter a prévu que les accidents sur les personnes de la route sont des assurances
indemnitaires :
La sécu verse une indemnité et est subrogé dans nos droits contre le responsable et
l’assureur si il indemnise il est aussi subrogé aux droits contre le responsable
Le principe forfaitaire est critiqué par une partie de la doctrine au regard de sa double
justification puisque aujourd’hui en droit du dommage corporel on a recours à des barèmes.
Cette logique de dire que l’on ne veut pas évalué les dommages des personnes ne marche
pas.
Quant à la justification morale : une partie de la doctrine insiste sur le fait que l’on devrait supprimer
le principe forfaitaire. Les assurances vies seraient ainsi de dire qu’elles ne sont pas des
assurances.
Les assurances-vie
Dans l’assurance vie le risque est fixé par référence à la vie de l’assuré : on a 2 risques :
- Le risque de décès
- Le risque se survie