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Encadré par :
Mr. ALOUI BOUCHTA
Préparé par :
Fadwa Bourfoun
Youssef Bekkali
Fonan Besna Fafé
Ayoub Lahmil
Siham El Amrani
INTRODUCTION
Chapitre 1: Chapitre 1 : les éléments matériel et morale des délits de fraude en droit de
consommation :
Section 1 : les éléments matériel et morale de tromperie
Chapitre 2 : solutions
Section1 : La mise en œuvre des dispositions législatives pour faire face aux nouvelles
contraintes
Section2 : la mise à niveau des procédures simplifiées, efficaces et accessibles pour tous
les justiciables
CONCLUSION
INTRODUCTION
Alors ce travail se donne pour objectif d’analyser le droit pénal de consommation qui se base
la protection du consommateur, ce qui fait la question à laquelle nous souhaitons répondre
est la suivante: Quelles sont les fraudes en droit pénal de consommation ?
Pour répondre à cette problématique, notre travail est organisé en deux parties : nous allons
voir les éléments constitutifs de fraude en droit de consommation dans la (première partie)
et obstacles et solutions pour une efficacité répressive dans la (deuxième partie).
Partie 1 : les éléments constitutifs de fraude en droit de consommation :
Le dahir du 5 octobre 1984, portant promulgation de la loi n 13- 83 relative, à la répression
des fraudes sur les marchandises, est inspiré de la loi française du 1 août 1905 qui a été votée
afin que soient prises des sanctions contre les fraudeurs …
La loi 13-83 s’est contentée d’établir une liste des infractions caractérisées en cas de fraudes
portant sur les marchandises notamment la falsification et la tromperie envisagé dans les
articles 4 et 5 de cette loi5.
Mais ce qu’il faut savoir que parfois il est difficile de bien distinguer les falsifications des
tromperies, que si tromper c’est induire l’acheteur en erreur, falsifier suppose une
modification, une altération du produit qui touche généralement à la sécurité alimentaire,
ainsi le domaine de falsification est plus étroit par rapport au tromperie, il ne concerne que
les denrées alimentaires, les médicaments, le boissons, et les produits agricoles6..
C’est ce qui nous amène à démontrer que pour réprimer ces deux délits (chapitre 2) de
fraudes en droit de consommation, il est nécessaire de réunir les éléments constitutifs
principaux (chapitre 1)
Chapitre 1 : les éléments matériel et morale des délits de fraude en droit de consommation :
Dans ce chapitre nous allons traiter dans la première section les éléments matériel et morale
de délit de tromperie et dans la deuxième section celles de falsification …
Alors La tromperie, qui est en étroite relation avec l’information donnée ou tentée par le
vendeur au consommateur, est punissable quel que soit le procédé utilisé, lorsqu’elle
concerne l’un ou plusieurs des éléments cités par les dispositions de l’article 4 7.
En général l’objectif le plus important du droit de consommation est de permettre aux
consommateur de faire un choix raisonné, en tout transparence et de le protéger contre
toutes informations trompeuses..
Il est communément admis que l’étiquetage et l’emballage d’un produit de consommation
est indispensable pour aider le consommateur à prendre une décision réfléchie lors d’un
achat. Ils sont t, en quelque sorte, la fiche d’identité (ou une carte de visite) d’un produit. Le
consommateur ne pourra réellement bénéficier des avantages des biens matériels se trouvant
sur le marché que s’il est correctement et suffisamment informé, avant et après l’achat. D’où
l’importance des mesures adoptées pour promouvoir un étiquetage clair, bien lisible, complet,
compréhensible et correct8..
Dans ce contexte l’article 3 de l’arrêt de 2 janvier 1915 l’emploi de toute indication ou signe
susceptible de créer dans l’esprit de l’acheteur une confusion sur la nature ou le lieu de
fabrication du produit ou de la marchandise, lorsque, d’après la convention ou les usages, la
désignation De ce lieu de fabrication devra être considérée comme la cause principale de la
vente, est interdit en toute circonstance et sous quelque forme que ce soit, n’empêche pas
ces professionnels ou commerçants d’y contrevenir 9 ..
L’emballage est également déterminant dans la décision du consommateur à acheter un
produit pour cette raison il doit être soigné afin de protéger le produit emballé contre les
contaminations extérieures ou de l’emballage lui-même 10…
Ce principe a été consacré par Le tribunal de commerce de Casablanca qui a rendu, le 20 mars
2006, son jugement dans l’affaire de l’étiquetage de l’huile Afia estimant qu’il s’agissait bien
d’une publicité mensongère pratique de concurrence déloyale de la part de Savola Maroc.
Cette juridiction a sommé la filiale du groupe saoudien d’arrêter immédiatement l’utilisation
de l’étiquette portant un épi de maïs et l’a condamnée à verser 20 000 DH de dommages et
intérêts à Lesieur Cristal en considérant que l’étiquetage de l’huile «Afia», affichant un épi de
maïs, induisait en erreur le consommateur puisqu’il ne s’agit pas d’une huile à 100% à base
de maïs, mais d’un mélange maïs et de l’huile de soj 11a ..
7L’article4 de la loi 13-83 relative au répression des fraudes sur les marchandises, promulguée par dahir n°1-
83-108 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984)
8Abdellah boudahrain »le droit de la consommation au maroc »édition almadariss ;1999
9Libère ces fringues de l’éthique sur l’étiquette. Le Monde du travail libre (publication périodique de la
L’article 1 de la loi 13-83 9 « Est coupable de fraude par tromperie ou falsification quiconque,
par quelque procédé que ce soit, induit en erreur le contractant sur la substance ou la quantité
de la chose annoncée ou effectue, en violation des dispositions de la présente loi ou des textes
pris pour son application ou contrairement aux usages professionnels et commerciaux, toute
opération tendant à les modifier frauduleusement…»
Dès lors, il faut admettre que la connaissance de l'état de fait infractionnel qui consiste à avoir
conscience des éléments matériels de l'infraction tels qu'ils sont incriminés par la loi pénale,
est essentielle. Savoir, par exemple, que l'on distribue «des viandes provenant d'animaux
atteints de maladies reconnus contagieuses» 13, c'est avoir conscience de la matérialité du fait
prohibé.
Cette faute dont il appartient au procureur du Roi de démontrer l'existence n'est évidemment
pas facile à mettre en lumière puisque, par définition, elle est subjective. En dehors de l'aveu
du prévenu qui peut évidemment fonder l'intime conviction du Juge répressif, il sera toujours
difficile à ce dernier de se forger une opinion définitive.
En pratique, Lorsque le prévenu est un professionnel, les juges peuvent déduire la mauvaise
foi de celui-ci du faitqu'il s'est soustrait aux obligations qui lui incombait personnellement
d'exercer les contrôles nécessaires.
La jurisprudence est donc sévère envers ces Personnes car en vue de leur qualité, ces
personnes sont considérées comme de facto N’ayant pas accompli les contrôles qui auraient
permis de détecter le défaut de la chose Vendue ou l’objet de la prestation de service..
12https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Tromperie
13Art 3. al 1 par 2) du dahir du 5 octobre 1984
Section 2 : les éléments matériel et morale de la falsification :
1 : l’élément matériel
Selon l’article de loi 13-83, Est Puni :
• Ceux qui falsifient des aliments servant à la consommation de l'homme ou des animaux, des
substances médicamenteuses, des boissons et des produits agricoles ou naturels destinés à
être vendus ou distribués ;
• Ceux qui importent ou tentent d'importer, fabriquent, exposent, mettent en vente, vendent
ou distribuent des aliments servant à la consommation de l'homme ou des animaux, des
boissons et des produits agricoles ou naturels qu'ils savent être falsifiés, avariés ou toxiques ;
• Ceux qui importent, fabriquent, détiennent en vue de la vente ou de la distribution tous
aliments et boissons destinés à la consommation humaine ou animale qui ont
été additionnés pour quelque motif que ce soit, notamment pour leur conservation,
coloration, aromatisation ou édulcoration, de substances chimiques, biologiques ou de toute
autre nature ou soumis à des radiations susceptibles d'apporter une modification de leur
nature ou de leurs propriétés, autres que celles dont l'emploi est autorisé ;
• Ceux qui importent ou tentent d'importer, fabriquent, exposent, mettent en vente, vendent
ou distribuent des substances médicamenteuses falsifiées, avariées ou périmées ;
• Ceux qui importent ou tentent d'importer, ,exposent, mettent en vente, vendent ou
distribuent des produits qu'ils savent être destinés à la falsification des aliments servant à la
consommation de l'homme ou des animaux, des boissons, des produits agricoles ou naturels
et des substances médicamenteuses ;
• Ceux qui placent tous aliments et boissons au contact de matériaux composés de matières
autres que celles dont l'emploi est autorisé.
En guise de conclusion La falsification nécessite que la marchandise soit destinée à être
Vendue, il faut qu’il y ait une altération du produit, par exemple : le fait d’ajouter du sucre Au
vin pour augmenter le degré alcoolique. Si un producteur dépasse le maximum Autorisé, le
délit de falsification est constitué. Et elle s’effectue également en soustrayant Un élément ou
une partie d’un élément du produit …
2. L’élément moral :
L’élément intentionnel des délits de fraudes et falsifications est constitué par la mauvaise foi
du prévenu. Elle se déduit souvent des circonstances de l’espèce qui révèlent un
comportement frauduleux du professionnel. Mais elle peut également se déduire de
l’insuffisance des diligences effectuées par le prévenu pour éviter la réunion des éléments
matériels des délits. L’élément moral se rapproche de la faute pénale non intentionnelle.
En guise de conclusion, L’élément moral de la falsification est l’intention d’utiliser un
comportement ou un produit qui présente des risques, dangers pour autrui auprès de à son
intégrité physique..
En revanche, on peut difficilement assurer qu'il existe des normes professionnelles tendant à
assurer la protection des intérêts économiques et la santé des consommateurs, qui
constitueraient une plateforme pour l'exercice, par les fournisseurs, producteurs,
distributeurs et commerçants, d'un certain auto contrôle. Les chambres métiers et autres
corporations professionnelles ne sont obnubilées que par la défense de leurs intérêts ou
plutôt de leurs profits souvent illégitimes15.
14Voir sur la responsabilité du fait de certains services infra nºs 136 et ss.
15Abdellah boudahrain"le droit de la consommation au maroc"éditionalmadariss ;1999
16(1) Cf. interview du secrétaire général du ministère du commerce et de l'industrie. Conjoncture, n° 753 du
1er-1-1996, op. cit., p.8
La répression des fraudes commerciales a été d'abord assurée par le dahir du 14 octobre 1914
qui s'est inspiré de la législation française, en l’occurrence de la loi du 1er août 1905, dont les
dispositions du titre IV ont été remplacées par celles des arrêtés viziriels des 6 décembre 1928)
et 25 mars 1929) qui habilitent un certain nombre de fonctionnaires à rechercher et constater
les infractions17. Ce n'est qu'en 1930 qu'un dahir du 9 décembre a restauré formellement
l’autorité traditionnelle du mohtassib) car c'étaient les juridictions françaises, puis modernes
qui connaissaient de la répression des infractions18.
Pendant des siècles, le mohtassib joua un rôle très important dans le contrôle du commerce
que ce soit avant la vente ou au moment de la vente. Au début du vingtième siècle, les
structures traditionnelles et notamment la charge du mohtassib s'avèrent n'être plus
suffisantes. Ainsi apparut le dahir du 14 octobre 1914 qui demeura en vigueur jusqu'en 1984
et plus précisément le 5 octobre 1984 ou fut promulguée la loi qui constitue aujourd'hui le
texte de référence en matière de répression des fraudes 19.
Au Maroc, la loi 13-83 relative à la répression des fraudes ,dans son article 10 sur les
marchandises précise « est interdit toute publicité comportant allégation ,indication ou
présentation fausse ou propre à induire en erreur ,sous quelque forme que ce soit, sur l’un
ou l’autre des éléments ci –après :nature ,composition ,qualité, teneur en principes utiles
espèce, origine , qualité, mode et date de fabrication ,propriété, prix, condition , de vente des
biens ou services, conditions ou résultats de leur utilisation, motifs, et procédés de la vente,
livraison ou prestation, portée des engagements, identité, qualité, ou aptitude de fabriquant,
revendeurs, promoteurs, annonceurs, et prestataires »20.
Cette infraction est punie d'une amende de 200 à 7 200 dirhams. Mais cet article est abrogé,
désormais la répression de la publicité trompeuse est faite par la loi 31-08 édictant des
mesures de protection du consommateur qui dans l’article 174 annonce que l’auteur de la
publicité trompeuse est punie d’une amende de 50.000 à 250.000 dirhams. Et s’il est une
personne morale, il sera puni d’une amende de 50.000 à 1.000.000 dirhams. En cas de
condamnation, le tribunal peut ordonner des publications rectificatives dans les mêmes
formes et lieux dans lesquels a été effectuée la publicité mensongère, aux frais du condamné.
A titre d’exemple :
20 Article 174 du Dahir n° 1-11-03 du 14 rabii I 1432 (18 février 2011) portant promulgation de la loi
cet opérateur laitier à verser 10.000 DH d’amende. Il y a aussi «le beurre qui contient
une quantité d’eau qui dépasse les 16%».
Contrairement aux autres décisions, ce n’est pas la loi 17-88 qui a prévalu mais plutôt la loi n°
13-83 relative à la répression des fraudes. D’après son article premier, «est coupable de fraude
par tromperie ou falsification quiconque, par quelque procédé que ce soit, induit en erreur le
contractant sur la substance ou la qualité de la chose annoncée...».
• Dans un autre jugement (08/2410 n°5176), c’est de la fraude dans le poids du sucre
dont il s’agit. Et qui, rappelons-le, fait partie, à l’instar de la farine nationale et du
carburant..., des produits subventionnés. La Caisse de compensation réserve au sucre
2 milliards de DH par an. La contrevenante n’est autre que la société Cosumar, une des
filiales de l’ONA. L’amende à laquelle elle a été condamnée est de 10.000 DH21.
En France, les sanctions pour les délits de tromperie et falsification sont identiques (2 ans
d’emprisonnement et 300 000 euros d’amendes selon l’article L451-1-1 17 ,la peine
d'emprisonnement pour le délit de falsification selon l’article 451-2 et de sept ans et d'une
amende de 750 000 euros dans le cas ou la substance falsifiée ou corrompue est nuisible à la
santé humaine ou animale ainsi que Si les faits ont été commis en bande organisée. Le tribunal
peut prononcer des peines complémentaires telles que la confiscation des marchandises,
ordonner la publication de la décision voire sa diffusion7.
Ces textes franco-marocains relatifs aux fraudes commerciales s'articulent autour des 03
grands axes sont :
B- En cas de circonstances aggravantes :
Si l'auteur du délit de tromperie (ou falsification) commet une nouvelle infraction similaire
dans le délai de cinq ans à compter de la date de la précédente condamnation à ce sujet, le
tribunal doit prononcer une condamnation à l'emprisonnement les peines de la récidive sont
alors applicables dans les conditions fixées par le code pénal (article 157 CP), l'affichage de la
décision de condamnation est obligatoirement ordonné.
Ces peines sont même portées au double si la tromperie ou la falsification ou la fraude sont
commises au moyen de produits ou de traitements dangereux pour la santé de l'homme ou
des animaux, ou si l'auteur vend ou met en vente de la viande ou des abats provenant
d'animaux qu'il sait être morts de maladies reconnues contagieuses ou de maladies
parasitaires transmissibles à l'homme ou aux animaux, ou avoir été abattus, car atteints de
ces maladies.
A noter qu'outre les peines prévues par l'article 1er de la loi n°13-83, une peine
d'emprisonnement peut aussi être obligatoirement prononcée si le délit ou la tentative de
délit de tromperie (ou defalsification) a été commis à l'aide d'indications frauduleuses tendant
à faire croire à une opération antérieure et exacte ou à un contrôle officiel qui n'a pas existé,
21 https://mizania.forumdediscussions.com/t823-quelques-exemples-de-fraudes-releves-au-maroc
7 Article 451-1-1 du code de consommation Français
ou à l'aide de poids et mesures faux ou inexacts ou de manœuvres ou procédés tendant à
fausser les opérations du pesage, du mesurage, de l'analyse ou du dosage 22.
Des peines plus sévères peuvent être prononcées en application du dahir n° 1-59-380 du 29
octobre 1959 sur la répression des crimes contre la santé de la nation20. En effet, peuvent
être punis de mort ceux qui, sciemment, ont fabriqué ou détenu en vue d’en faire commerce,
distribué, mis en vente ou vendu des produits ou denrées destinés à l’alimentation humaine,
dangereux pour la santé publique. Ce texte a eu un effet rétroactif (l’affaire des huiles nocives
de Meknès). Depuis lors ce dahir n’a plus été appliqué, d’autant plus que la loi 13-83 penche
sur d’autres peines moins irrémédiables dans les trois éventualités suivantes :
D- délit de détention :
Des aliments servant à la consommation de l'homme ou des animaux, des boissons, des
produits agricoles ou naturels qu'ils savent être falsifiés, avariés ou toxiques:
22 Article 2 de loi n°13-83 relative à la répression des fraudes sur les marchandises, promulguée par dahir
n°183-108 du 9 moharrem 1405 (5 octobre 1984)
23 Article 1 du Dahir n° 1-59-380 du 26 rebia II 1379 (29 octobre 1959) relatif à la répression des crimes contre
la santé de la Nation
24 Cf. not. Le Matin du 2-3-1996 qui rapporte un communiqué de la commission préfectorale de Casa-Anfa pour
Chapitre 1 : les insuffisances de la loi 13-83 relative a la répression des fraude sur les
marchandises
La loi 13-83 revient à l’époque du protectorat français au Maroc, il reste imparfait du fait des
lacunes juridique (section 1) et des obstacles liées à la mise en mouvement de l’action en
justice (section 2)
Section 1: le maintien des textes d'une époque révolue non compatible aux nouveaux défis
Quelques auteurs prévoient que l’inadaptation de certaines lois, y compris celle de 13-
83 qui trouve sa source dans le droit français, donne à la jurisprudence l’opportunité de
combler les lacunes législatives ou bien éclairer les dispositions susceptibles de différentes
interprétations. Pourtant, l’engorgement de l’appareil judiciaire estiment que les actions
relatives à la fraude ne sont pas assez compliquées et nécessitent juste de prononcer des
jugements en édictant des peines pécuniaires au lien de des peines privatives de liberté. En
outre, la même loi constitue un élément privilégié chez le transgresseur qui bénéficie d’une
inflation des droits édictées dans les dispositions. Donc, l’inefficacité des lois nous oblige à
prévaloir les lacunes législatives relatives aux nouvelles contraintes, notamment celles liées à
la santé du consommateur, à savoir les produits modifiés génétiquement (1), ainsi que celles
liées à sa satisfaction et sa confiance (2)
Article 1 de la loi 13-83 dispose : « Est coupable de fraude par tromperie ou falsification
quiconque, par quelque procédé que ce soit, induit en erreur le contractant sur la substance
ou la quantité de la chose annoncée… ». Cet article évidemment fait référence à la substance
ou à la quantité du produit, ce qui rend la mission scientifique et technologique qui se focalise
sur la détection de la structure cellulaire des produits concernées assez compliquée.
Article 2 de la loi 13-83 dispose : « Les peines prévues à l'article précédent peuvent être
portées au double si la tromperie, la falsification ou la fraude est commise au moyen de
produits ou de traitements dangereux pour la santé de l'homme…. » Pourtant, la question de
la dangerosité des produits génétiques présente toujours un défi chez les scientifiques. Ainsi,
il s’agit apparemment d’un débat perpétuel entre les experts de la matière et donc l’approche
poursuivi demeure un moyen préventif.
Article 16 de la loi 83.13 dispose : « Sont fixés conformément à la réglementation en vigueur :
la définition et la dénomination des aliments, boissons, denrées, produits et toutes
marchandises… », ce qui exclue automatiquement les produits modifiés génétiquement. En
effet, cela réside un vide juridique qui nécessite une intervention législative ou
jurisprudentielle afin de protéger le consommateur.
Ces contraintes et d’autres nous ramène à se demander de la même façon sur l’efficacité de
la présente loi en ce qui concerne la commercialisation électronique ce qui remet en cause la
confiance et la satisfaction du consommateur.
Il a été précisé dans la décision de la cour suprême du 09/03/1996 : Sur la base de l'article 36
du Dahir du 10 octobre ; si les conclusions du ou des rapports d'analyse sont diffusées au
cours de l'audience et que le prévenu demande qu'une contre-expérience soit menée à cet
égard, le tribunal ordonne la réalisation de cette expertise.
Et puisqu'il a été constaté que la requérante, par l'intermédiaire de son avocat, avait
demandé une procédure de contre-expérience, et que le tribunal l'avait refusée alors, elle a
dû l'ordonner. et puisque, si elle ne l'avait pas ordonné, elle aurait violé l’article
susmentionné, et aurait donc rendu sa décision déficiente en une justification parallèle de son
absence 29
on voit que s'il est juste de garantir les droits du professionnel , il faudrait mieux garantir aussi
les droits du consommateur en la considérant comme un réclamant du droit civil, soit à son
personne ou représentée dans des associations protection de consommateur , et que les
professionnels sont passibles des peines les plus sévères pouvant les dissuader de récidiver à
commettre les mêmes fraudes
L’intéressé peut apporter par tous les moyens la preuve des fait qu’il avance, qu’elle soit écrite
ou électronique ( le l’écrit sur support électronique a la même force probante que le papier
A cet égard, il est révélateur que les juges ne peuvent accorder au débiteur un délai de grâce
pour le paiement de sa dette qu’avec « une grande réserve »30 avec une demande le juge
possède un pouvoir d’appréciation quant a la position du débiteur.
Sous section3 : prescriptions ignorés et limitatives de l’action en justice
Les actions en justice qui peuvent être intentés par le consommateur sont soumises au délai
de prescription de droit commun qui est 15ans.
Pour les actions en indemnité délictuelle ou quasi délictuelle se prescrit par 5ans a partir du
moment ou la partie lésée a eu connaissance du dommage et de celui qui est tenu d’en
répondre31
Il arrive qu’un simple particulier n’a pas de connaissance juridique et même n’a pas de moyens
pour consulter un professionnel en la matière. L’exemple typique est la garantie des vices
cachés ou garantie de conformité ; les délais deprescription sont assez courts
Dans une décision de la cours suprême le 4/11/1999 et selon l’article 35 de la loi 13-83 « Le
procureur du Roi ou le procureur général du Roi s'il estime, à la suite du procès-verbal de
l'agent verbalisateur ou du rapport du laboratoire et, au besoin, après enquête préalable,
qu'une poursuite doit être engagée, saisit le tribunal après avoir fait connaître aux intéressés
qu'ils peuvent prendre connaissance, au parquet, dans le délai de 10 jours, des résultats de
l'analyse ».
Conclusion du chapitre 1 :
Malgré la rigueur des sanctions prévues par la loi n13-83, ces dispositions sont restés
quasiment lettre morte non compatible aves les nouveau contraintes tel que le commerce
électronique et les aliments modifiés génétiquement
La partie lésée qui est le consommateur se trouve dans une position défavorisée ; un
consommateur démuni des ressources juridiques et judicaires est acculé de s’adresser au
tribunal devant lequel la preuve est pour lui difficile a apporter.
Chapitre2 : Les solutions ainsi que les recommandations pour faire face auxdits insuffisances
Section1 : La mise en œuvre des dispositions législatives pour faire face aux nouvelles
contraintes
L’évolution de la société ainsi que le développement économique nécessite l’évolution
continue du droit. A défaut, cela risque de mener vers l’arbitraire et vers l’opportunisme des
agents qui profitent des lacunes juridiques pour mener leurs opérations frauduleuses. De
surcroit, le législateur doit impliquer les experts concernés dans les domaines technologiques,
économiques, juridiques et sociales afin de s’inspirer de leurs avis. Comme on vient de
démontrer auparavant, la nuance de pouvoir démontrer la dangerosité des produits modifiés
génétiquement semble impossible sans faire appel à des scientifiques et des experts pour
extraire leurs perceptions et avis. En plus, ils peuvent même entretenir des solutions et des
suggestions par la suite. Certes, les juristes détiennent de la compétence ainsi que l’expertise
pour bien rédiger des dispositions législatives afin de couvrir toutes les lacunes potentielles et
qui sont compatibles avec l’évolution technologique et économique. Quand la difficulté de
régir le domaine E-commerce, encore une fois, seuls les experts dans la matière économique
ainsi que d’informatique peuvent présenter des explications et des recommandations
relatives aux contraintes et difficultés liées à ce nouveau fléau.
En droit comparé, on pourrait facilement constater une évolution juridique à chaque fois un
phénomène ou nouvelle pratique s’installe. Cependant, au Maroc, il s’apparente qu’on reste
fidèles à certaines dispositions législatives qui datent des décennies, ou bien on attend à ce
que des juristes français puissent voter les lois pour qu’on s’inspire par la suite. La question
s’impose, donc, est ce qu’on a affaire à une manque de volonté de la part du législateur
Marocain, ou bien d’un manque de recherches qui pourraient déclencher des alarmes en ce
qui concernent les enjeux qui nécessitent des intervention urgentes.
Section2 : la mise à niveau des procédures simplifiées, efficaces et accessibles pour tous les
justiciables
La médiation peut être obligatoire ; prévue par un texte légale ( article 111de la loi 31-08)
comme elle peut être conventionnelle c'est-à-dire désignés par les parties contractantes pour
un objectif principale qui est la protection des consommateurs
L’arbitrage électronique est fondé sur un accord d’arbitrage et se déroule par voie
électronique telle que les sessions en lignes via l’échange des moyens électroniques et des
supports audiovisuels et l’attribution d’une décision arbitrale par voie électronique.
Conclusion du chapitre 2 :
Parmi les divers solutions que l’on a traité a travers notre travail relative a la fraude en droit
de consommation est la mise a niveau des procédures simplifies ; au lieu d’aller a la justice ;
une justice a l’amiable entre le professionnel et le consommateur qui sont la médiation et
l’arbitrage.
Au cours de ce travail, nous constatons que la loi no 31-08 prévoit l’application par les
tribunaux de la législation en matière de protection du consommateur. Afin de compléter
l’action judiciaire, elle pourrait être révisée de façon à permettre également une procédure
administrative. Cela permettrait à la Division de la protection du consommateur de surveiller
plus étroitement le marché et de ne plus se limiter à des avertissements, mais de prononcer
des mises en demeure et d’imposer des sanctions administratives en cas d’infraction à la
législation. Des pouvoirs administratifs pourraient être octroyés à des organismes chargés
d’assurer la bonne application de la loi, en particulier la Division de la protection du
consommateur, qui n’aurait par conséquent plus besoin d’agir devant les tribunaux.
Ouvrages généraux
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Abdallah BOUDAHRAIN, « droit de consommation au Maroc », édition almadariss ; 1999, p386
AMBROISE-CASTEROT (C.). Droit pénal spécial et des affaires. 5e éd. Gualino, Lextenso éd., 2016.
BUFFELAN-LANORE (Y.) et LARRIBAU-TERNEYRE (V.). Droit civil. Les obligations. 15e éd. Sirey, 2017.
Ouvrages spéciaux
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