Cours d’optique géométrique

présenté par : Pr. F.CHIBANE (2010/2011)

Introduction
L'optique est la branche de la
physique qui étudie tout ce qui
concerne la lumière et les
phénomènes analogues, même
lorsque ceux-ci ne sont pas
directement détectables par l'être
humain.
 On s’intéresse uniquement à l’étude de
l’optique géométrique
 Optique géométrique
D >> 
S ’intéresse à des effets
macroscopiques tels que la
propagation, la réflexion et la
réfraction de la lumière. On peut
rendre compte de ces phénomènes
grâce à deux groupes de lois :
La loi de propagation
rectiligne de la lumière
Les lois de Snell-Descartes
 Optique physique
D~ 
Permet d’expliquer les
phénomènes
d’interférences , de
diffraction, de
polarisation; etc, en
faisant appel à la nature
ondulatoire de la lumière.

D la dimension caractéristique des obstacles (miroirs, trous,

lentilles...) et λ la longueur d’onde.
 Plan du cours

 Chapitre 1 : Généralités.

 Chapitre 2 : Systèmes optiques simples.

 Chapitre 3 : Systèmes optiques centrés.

 Chapitre 4 : Les lentilles.

 Chapitre 5 : Œil et instruments optiques.

 Chapitre 1

 Généralités
 Propriété du rayon lumineux
 Indice optique
 Les lois de Snell-Descartes
 Les limites de réfraction
 Espace objet/image - réel/virtuel
 Nature de la lumière

 Aspect corpusculaire

La lumière un flux de  grains d’énergie  ,

appelés photons. Chacun de ces photon est de
Newton
masse nulle, se déplace à une vitesse c = 3 108 au XVII
m/s dans le vide, et son énergie est E = h, où
h est la constante de Planck (h = 6, 63 10-34
J.S) et  est la fréquence du photon .

Permet d’interpréter l’effet photoélectrique

Albert Einstein
1906
 Nature de la lumière
 Aspect ondulatoire :

La lumière est une onde électromagnétique

(champs électrique + champs magnétique) , qui
James Clerk
oscille sinusoïdalement en fonction du temps et Maxwell
de l’espace et se propage à une vitesse c = 3 108 1873
m/s dans le vide.

Permet d’interpréter les phénomènes

d’interférence , de diffraction,…..

La lumière présente les deux aspects

Dualité onde corpuscule Louis de Broglie
1924
 Quelques caractéristiques de la lumière

 Vitesse de propagation dans le vide: c = 3 108 m/s.

 La lumière peut se propager même en l’absence de milieu

matériel, c’est-à-dire même dans le vide (contrairement aux
sons ).

 La lumière étant une onde, on définit :

* Sa période temporelle T (en s),
* Sa fréquence f = 1 / T (en s-1 ou Hz)
* Sa longueur d’onde spatiale  (en m)
 La lumière dans le spectre Chap. 1

électromagnétiques
La lumière « visible » correspond à des ondes
électromagnétiques dont la longueur d’onde comprise
entre 400 nm (Violet) et 800 nm (Rouge).
 Chap. 1
Notion de source lumineuse

Tout objet matériel émettant la lumière. On peut citer

comme exemple le Soleil, la Lune ou la flamme d’une
bougie. On distingue :

 Les sources primaires : émettant réellement des photons (par

exemple le soleil, une lampe, une flamme …).
 Les sources secondaires : qui réfléchissent la lumière (par
exemple la lune, une ouverture dans un écran, …).

En optique géométrique, il n’y a pas de distinction entre les

deux types de sources de lumière.
 Milieux de propagation de la lumière Chap. 1

 La lumière traverse plus ou moins bien le milieux de

propagation, on distingue :

 Les milieux transparents : où la propagation dépend peu de

l’épaisseur de la substance (verre, vide, air, etc .)
 Les milieux opaques : qui empêchent totalement la propagation .
 Les milieux translucides : laissent passer la lumière mais ne
permettent pas de distinguer la forme des corps placés derrière
eux.
 Excepté les lasers, toutes ces sources sont Chap. 1
polychromatiques. Les lasers sont monochromatiques.

On appelle lumière monochromatique

une lumière n’ayant qu’une seule
couleur c’est-à-dire composée d’une
seule onde de longueur d’onde définie. Spectre d’un laser

Une lumière polychromatique est la somme d’onde de

différentes longueur d’onde.

La lumière blanche est une lumière

polychromatique contenant toutes les
longueurs d’onde du visible.
Spectre continu
(soleil)
 L'objet de l'optique géométrique ? Chap. 1

→ Etudier la marche des rayons lumineux dans des

milieux transparents, homogènes, isotropes et
linéaires séparés par des dioptres ou limités par des
miroirs. Dans ces milieux, la lumière se propage en ligne
droite.

Un milieu homogène a les mêmes propriétés en tout point.

Un milieu isotrope a les mêmes propriétés quelle que soit la
direction considérée du rayon lumineux.
 Chap. 1
Propriétés du rayon lumineux

Trois propriétés principales :

 Propagation rectiligne :
Dans un milieu homogène
et isotrope la lumière
se propage en ligne droite

 Indépendance des rayons

lumineux (ce principe intervient
dans la construction de l’image).

Principe du retour inverse :

le trajet suivi par la lumière est
indépendant du sens de propagation.
 L’indice d’un milieu Chap. 1

L’indice absolu : d’un milieu : n = c/v , v vitesse de la lumière

dans le milieu considéré.
Dans un milieu matériel : v < c
Vide 1
Remarque : L’indice d’un Air 1,000293
milieu est un nombre sans Eau 1,33
dimension plus grand que 1.
Verre 1,5
Diamant 2,42

 L’indice relatif : d’un milieu (2) par rapport à un milieu (1)

est :

Avec v1 et v2 les vitesses de propagation de la lumière dans les

milieux (1) et (2) .
L'indice est fonction de la longueur d'onde de la
lumière (loi de Cauchy) et de la température :

B
n  A avec A et B deux
 2 constantes positives

Plus  augmente plus n diminue :

Phénomène de dispersion
Plus n est grand (n>1) plus le milieu est
réfringent (dévie plus le rayon lumineux)

Exemples :
Violet < Rouge nViolet > nRouge (VRouge >VViolet )
donc Le violet est plus dévié que le rouge

Couleur Violet Bleu Vert Jaune Orange Rouge

Longueur d’onde 400 470 520 580 600 650
moy (nm)
 Chap. 1
Arc-en-ciel.
Dispersion de la lumière du Soleil par des gouttes d’eau :

Bleu < Rouge n Bleu > nRouge (VRouge > V Bleu)

La lumière rouge se propage plus rapidement qu’une lumière bleue.

Les lois de Snell – Descartes
réflexion et réfraction Chap. 1

Willbrord van Roijen Snell

1580 – 1626
Hollandais

René Descartes
1596 – 1650
Français
Les lois de Snell - Descartes Chap. 1

Le rayon incident et la normale au point d’incidence

définissent le plan d’incidence.
 Chap. 1

Les lois de Snell - Descartes

• 1ère loi :
Les rayons réfléchi et réfracté
sont dans le plan d’incidence.
• 2ème loi :
Les angles d’incidence et de
réflexion sont égaux et de sens
contraire : i1 = - r
• 3ème loi :
Pour un rayon lumineux
monochromatique, on a :
n 1 sin i1 = n2 sin i2
 Chap. 1
Une des trois lois de Snell-
Descartes

Réfraction à l'interface Explication : la réfraction dévie les

air-eau. rayons lumineux comme s'ils venaient
d'un crayon plus élevé que le vrai.
 Les limites de réfraction Chap. 1

 La réfraction est le changement de direction que

subit un rayon lumineux lorsqu’il traverse la surface
de séparation de deux milieux d’indices différents,
l’étude du phénomène est basée sur la loi de
réfraction donnée par :
n1.sini1 = n2.sini2

Réfringence
Un milieu est d’autant plus réfringent que son indice de
réfraction est important.
 Chap. 1
Les limites de réfraction
Le premier milieu est moins réfringent que le deuxième : n1 < n2

A-
A- La
La réfraction
réfraction limite
limite
n1 < n2 i2 < i1
 le rayon réfracté s’approche de
la normale donc il existe toujours un
rayon réfracté.
Pour l’incidence rasante :
i1 = /2, i2 = l.  Exemple :
l est l'angle de réfraction limite,  Air – eau :
donnée par :
 Air – verre :
 Chap. 1

Les limites de réfraction

Le premier milieu est plus réfringent que le deuxième : n1 > n2

B- La réflexion totale

n1 > n2 i2 > i1
le rayon réfracté s’éloigne de la
normale
- Si i1 < l '  il existe un rayon réfracté
- Si i1 > l '  il y a réflexion totale
Pour l’emergence rasante :
i2 = /2 , i1= l ' telle que :
l ' est l’angle de réfraction limite.
 Application de la réflexion totale aux
fibres optiques

i1 > l ' n1
n2

• deux conditions pour avoir réflexion totale en I :

 indice du coeur (n1) > indice de la gaine (n2)
 angle d’incidence (i1) > angle limite (l ')
 Objets et images Chap. 1

On appelle point objet A un point jouant le rôle de source de lumière

pour un système optique.

L’image est l’intersection des rayons sortant du système

Image réelle Image virtuelle

D’après le principe de retour inverse de la lumière, A (objet) et A’

(image) peuvent échanger leurs rôles : c’est pourquoi on dit que A
et A’ sont conjugués par le système S.
 Chap. 1

[Espace objet – espace image] pour les dioptres

Un dioptre est une surface de séparation entre deux

milieux d'indices différents.
 Chap. 1

[Espace objet – espace image] pour les miroirs

 Chap. 1

Nature des objets et des images

 Exemples :

A réel
A réel
Aʹ réelle
Aʹ virtuelle

A virtuel A virtuel
Aʹ réelle Aʹ virtuelle
 Chap. 1

Stigmatisme rigoureux / approché

Définition : Un système optique est rigoureusement
stigmatique pour un couple de point A (objet) et A’ (image) si
tout rayon passant par A, passe par A’ après avoir traversé
le système optique.
 Chap. 1
Stigmatisme approché

Définition : Un système présente un stigmatisme approché

pour un couple de point A (objet) et A’ (image) si tout rayon
passant par A passe au voisinage de Aʹ après avoir traversé le système
optique
 Chap. 1

Conditions de Gauss

La condition de stigmatisme rigoureux

n’étant pas atteinte pour beaucoup
de systèmes optiques, on se contente le plus
souvent de la condition de stigmatisme
approché. Cette dernière condition est
vérifiée dans l’approximation de Gauss.
 Chap. 1

Conditions de Gauss

Conditions de Gauss (ou approximation de Gauss)

 Les rayons lumineux font des angles petits avec

l’axe optique
 Les rayons lumineux parallèles à l’axe optique
sont peu éloignés de celui-ci.