Séance 1
Explication du titre
3) Cette vision tragique est atténuée par l’adverbe “juste”. Titre elliptique = ce
n’est pas grave. C’est une litote qui semble atténuer l’horreur de la situation. Il
y aura d’autres mondes après, donc... Lesquels ? Titre ironique = antiphrase
évoquée par l’adverbe “juste”. La fin du monde est, par définition, grave. Or,
l’ironie de ce titre signifie tout le contraire. Pourquoi ?
Le personnage principal veut montrer la vanité, le caractère dérisoire des liens
familiaux où règne l’incompréhension. Face à sa propre mort inéluctable, il ne
peut être compris par sa famille car l’incompréhension est si ancienne qu’il ne
peut avouer à ses proches qu’il va mourir d’une maladie taboue dans les
années quatre-vingt-dix. “C’est juste la fin du monde” = Louis disparaîtra dans
la nuit, comme il était venu.
Jouée par l’acteur récemment décédé sur une piste de ski, Gaspard Ulliel, qui
joue le personnage principal : Louis.
Séance 2
Le genre de la pièce
PROLOGUE
Présentation de l’œuvre :
Troisième mouvement : l 14 à 26
1) “Malgré tout” : connecteur logique qui marque l’opposition. Louis est bel et
bien un héros tragique qui décide d’agir malgré la fatalité. “Je décidai” : temps
du passé-simple ; Louis prend son destin en mains, même s’il sait qu’il ne peut
le modifier. Décision unique, marquée par ce passé-simple.
Conclusion :
Ce prologue inscrit la pièce dans une unité d’action tragique : Louis annonce
en tant que chœur tragique sa mort au spectateur. Sa voix singulière, si
intime dans ce monologue, se fait universelle car elle nous annonce
également notre temps limité sur cette terre. Louis se fait le messager de sa
disparition en se rendant une dernière fois dans sa famille. Son ultime
présence se fait le signe de son absence définitive, ce qui donne à la pièce un
caractère poignant, pathétique.
Partie 1 ; scène 8
Quand Louis arrive dans la maison occupée par sa mère et sa sœur, il tente de renouer le lien rompu avec
chaque membre de la famille, fait la connaissance de Catherine, sa belle-soeur. Antoine et de Catherine
se querellent, tandis que la Mère et Suzanne reviennent sur le passé et sur les années d’absence de Louis.
Pas de didascalie, à l’exception de la didascalie initiale : « Cela se passe dans la maison de la Mère et de
Suzanne, un dimanche, évidemment, ou bien encore durant près d’une année entière. »