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Licence 2 : Photovoltaïque
Année académique 2021-2022
Dr Alexis Mouangué Nanimina
(Maitre de Conférences)
Mission Globale de la maintenance
Diminution du rapport suivant :
𝐃é𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐞𝐭 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐮
Objectifs du cours
Donner aux étudiants une connaissance globale de
la maintenance industrielle et des équipements
Acquérir les connaissances relatives aux différents
types d’organisation de maintenance, aux stratégies
de maintenance, aux techniques de gestion des
stocks des pièces de rechange.
Acquérir les connaissances essentielles pour
appliquer les techniques de gestion de la
maintenance.
Prérequis associés
Connaissance des équipements et de l’industrie
Connaissance des lois statistiques (Normale,
exponentielle,..)
Plan du cours
Introduction
2. Niveau de maintenance
3. Maintenance préventive
4. Maintenance correction
7. Contrat de maintenance
Séries d’exercices
Introduction
Les équipements, les appareils et les machines ne doivent jamais (ou presque) connaître de
défaillances ou de dysfonctionnement tout en en fonctionnant à un régime permettant le
rendement maximal.
Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au
coût le plus bas. Minimiser le coût = fabriquer plus vite et sans interruption.
1. Définition
Définition de la maintenance selon l’AFNOR par la norme NF X 60-010 : ensemble des actions
permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer
un service déterminé. Bien maintenir, c’est assurer l’ensemble de ces opérations au coût
optimal.
Le mot Maintenance est apparu dans le vocabulaire industriel dans les années 1950, par contre
les concepts de maintenance, tels que nous les connaissons aujourd’hui, remontent en fait à la
plus haute antiquité, depuis le développement de l’homme des premières machines.
Pour souligner l’importance de la maintenance dans le fonctionnement de l’entreprise, elle est
nommée « Fonction maintenance ». Il s’agit même d’une fonction vitale puisque, sans
maintenance, tout processus industriel cesse, généralement à court terme, de produire les biens
ou les services pour lesquels il a été conçu.
La fonction maintenance a été considérée pendant longtemps comme une activité secondaire à
l’intérieur de l’entreprise, qui génère des dépenses non productives. Assimilée souvent à
l’entretien qui consistait aux réparations subites et aux dépannages des outils de production.
L’Association Française de la Normalisation AFNor, définit la maintenance comme étant «
L’ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état spécifié ou
en mesure d’assurer un service déterminé » AFNOR X-60-010. Dans cette définition, l’aspect
économique de la fonction maintenance n’apparaît pas, chose qui a été traitée dans le document
d’introduction X 60-000 : « bien maintenir, c’est assurer ces opérations au coût global optimal».
Dans le nouveau contexte industriel, les entreprises sont sujettes de grandes pressions de la part
de leurs clients. Ces derniers sont de plus en plus exigeants, demandant des produits et des
services de qualité, à moindre coût et dans les délais impartis. Pour cela, les entreprises doivent
assurer au coût minimal, la disponibilité et la fiabilité de leurs outils de production, par une
bonne gestion de maintenance bien choisie et adaptée. Ce n’est pas une tâche facile. Certes, les
concepts de maintenance proposent des façons pour optimiser la performance globale de
l’entreprise, mais cela nécessite des ressources humaines compétentes, des moyens matériels
adaptés aux équipements à maintenir, des systèmes de gestion de pièces de rechange et
d’informations adéquats.
La maintenance est l’une des pierres sur laquelle s’est bâtie l’histoire de la production
industrielle. Elle révèle beaucoup des capacités d’adaptation de la production de masse.
La maintenance a existée avant d’être désignée puis formalisée, pour ensuite ne plus cesser
d’évoluer.
Le fil conducteur, est le passage progressif d’une situation dans laquelle il s’agissait de répondre
aux dysfonctionnements du processus de production à une situation dans laquelle, il convient
d’abord de prévenir ces dysfonctionnements (maintenance préventive). Cette évolution s’est
logiquement accompagnée d’un déplacement de la responsabilité de la maintenance d’un seul
opérateur à un nombre d’individus beaucoup plus large au sein de l’entreprise.
3. La maintenance aujourd’hui.
La maintenance commence bien avant le jour de la première panne d’une machine. Elle
commence en fait dès la conception. C’est à la conception que sa maintenabilité (aptitude à être
entretenue) que sa fiabilité et sa disponibilité (aptitude à être opérationnelle) et que sa durabilité
(durée de vie prévisionnelle) vont être déterminées.
Le rôle de la maintenance, au sein de la structure utilisatrice, commence par un conseil à l’achat.
Il est ensuite souhaitable que la maintenance participe à l’installation et à la mise en route de la
machine : ainsi, au premier jour de production, donc de panne potentielle, le service connaît
déjà la machine, en possède le dossier et le programme de maintenance.
Les premières approches scientifiques de la gestion de maintenance datent des années cinquante
et soixante. A cette époque, la maintenance a été préconisée comme un moyen permettant de
réduire les défaillances et les accidents imprévus. Dans plusieurs entreprises, de très gros
programmes de maintenance basés sur le temps (préventive) ont été développés. Les premiers
modèles de recherche opérationnelle pour la maintenance sont apparus dans les années soixante
pour essayer d’optimiser ces programmes. Dans les années soixante-dix, grâce aux contrôles
des ateliers et à la surveillance, l’utilisation de l’information sur l’état actuel de l’équipement a
permis de se concentrer sur des techniques pouvant prédire des défaillances. Cela semblait être
plus efficace que les gros programmes de maintenance préventive. Des études détaillées de la
part des fabricants, des défaillances de leurs produits ont abouti à de meilleures conceptions,
avec moins de défaillances. Dans les années quatre-vingt, l’ordinateur apporte de l’aide à la
fonction maintenance. Initialement, il a été utilisé pour faciliter les tâches administratives,
ensuite pour la gestion de l’information disponible et, de nos jours, pour l’aide à la décision.
Phase 1 : Dans la première phase dite d’entretien, la priorité est accordée à la réalisation
(dimension technique de l’activité). La fonction maintenance était purement technique. Elle
était réduite aux dépannages et aux réparations, elle correspondait donc à ce qu’on appelle
actuellement la maintenance corrective.
Phase 2 : Dans la deuxième phase de maintenance proprement dite, l’importance est donnée à
la dimension économique. La gestion du travail de maintenance et la gestion des coûts de
maintenance sont le résultat de l’articulation des dimensions technique et économique, par
l’analyse de la valeur (AV).
I.1. Introduction
Le maintien des équipements de production est un enjeu clé pour la productivité des
équipements, des appareils et usines aussi bien pour la qualité des produits.
Les différents équipements et machines d’une ligne de production peuvent présenter des arrêts.
Pour déterminer les équipements ou machines critiques qui agissent directement sur la
productivité. Nous utilisons la méthode «Pareto», cette méthode nous permet d’identifier les
équipements ou machines qui représentent 20 % du total des équipements ou machines mais
qui causent 80 % de problèmes.
La méthode « AMDEC» sera alors mise en œuvre pour identifier les causes des problèmes et
proposer des actions pour les éliminer.
En industrie ou dans une installation, la Maintenance est l’une des fonctions essentielles du
système de production et dans les systèmes fortement automatisés, elle est une fonction capitale.
Une Maintenance mal organisée, mal gérée ou male exécutée, peut avoir des impacts néfastes
sur le fonctionnement du système de production :
De même, une mauvaise Maintenance ou une Maintenance insuffisante, peut être parfois à
l’origine d’importantes catastrophes (électrique, mécaniques aéronautique, transport, nucléaire,
..) et peut mettre en danger l’existence même de l’entreprise.
I.2. Les objectifs de la maintenance
D’une manière générale, la maintenance a pour but d’assurer la disponibilité maximale des
équipements de production à un coût optimal.
Entretien ou maintenance :
Entretenir, c’est dépanner et réparer un parc matériel, afin d’assurer la continuité de la
production: Entretenir, c’est subir le matériel
Maintenir, c’est choisir les moyens de prévenir, de corriger ou de rénover suivant
l’usage du matériel, suivant sa criticité économique, afin d’optimiser le coût global de
possession maintenir, c’est maîtriser.
En fait, la plupart des services « entretien traditionnel » sont en mutation vers la maintenance
moderne.
Le service maintenance :
Situation dans l’entreprise :
Il s’agit d’une représentation schématique de la structure d’une entreprise (d’un service) mettant
en évidence les domaines de responsabilité de chaque élément composant.
Figure : Exemple de structure d'une entreprise
Acronymes utilisés :
DT : demande de travail
OT : ordre de travail
BT : bon de travail
DA : demande d’approvisionnement
BSM : bon de sortie de magasin
En effet, lorsqu’une machine tombe en panne, le service production émet une demande de
travail à l’ordonnancement du service maintenance.
L’ordonnancement transmit cette demande au bureau des méthodes.
Après avoir localisé et déterminé l’ (ou les) organe(s) défaillant(s), le bureau des méthodes
lance un bon de travail pour l’ordonnancement et transmit le dossier de préparation au
technicien de maintenance qui va exécuter la réparation.
Avant de partir sur site, l’ordonnancement doit préparer une demande d’approvisionnement
pour le technicien. Cette demande lui permettra de recevoir les pièces de rechange du
magasin. Lors de la réception, le technicien recevra un bon de sortie de magasin.
Après la réception des pièces de rechange, le technicien entamera la procédure de
réparation.
A la fin de l’intervention, le technicien doit mettre en marche la machine pour s’assurer de
l’efficacité de réparations exécutées.
Après avoir terminé l’exécution des réparations, le technicien doit transmettre le rapport de
l’intervention au bureau des méthodes pour le classer dans l’historique.
Finalement la production doit informer l’ordonnancement de la reprise de l’exploitation de
la machine.
Remarque : La DT peut être déclenchée par la production (cas de l’action corrective du graphe)
ou par l’ordonnancement lui-même (cas d’actions préventives).
Etude
Sa mission principale est l'analyse du travail à réaliser en fonction de la politique de
maintenance choisie. Elle implique la mise en œuvre d'un plan de maintenance avec des
objectifs chiffrés et des indicateurs mesurables.
Préparation
La préparation des interventions de maintenance doit être considérée comme une fonction à
part entière du processus maintenance. Toutes les conditions nécessaires à la bonne réalisation
d’une intervention de maintenance seront ainsi prévues, définies et caractérisées. Une telle
préparation devra bien sûr s’inscrire dans le respect des objectifs généraux tels qu’ils sont
définis par la politique de maintenance : coût, délai, qualité, sécurité,…
Quel que soit le type d’intervention à réaliser, la préparation sera toujours présente. Elle sera :
Implicite (non formalisée) : dans le cas de tâches simples, l’intervenant assurera lui-même,
par expérience et de façon souvent automatique la préparation de ses actions ;
Explicite (formalisée) : réalisée par un préparateur, elle donne lieu à l’établissement d’un
dossier de préparation structuré qui, faisant partie intégrante de la documentation technique,
sera utilisé chaque fois que l’intervention sera réalisée. Il sera donc répertorié et conservé
sous réserve de mises à jour ultérieures.
Ordonnancement
L'ordonnancement représente la fonction "chef d'orchestre". Dans un service maintenance
caractérisé par l'extrême variété des tâches en nature, en durée, en urgence et en criticité,
l'absence de chef d'orchestre débouche vite sur la cacophonie quel que soit le brio des solistes.
Réalisation
La réalisation consiste à mettre en œuvre les moyens définis dans le dossier de préparation dans
les règles de l'art, pour atteindre les résultats attendus dans les délais préconisés par
l'ordonnancement.
Gestion
La fonction gestion du service maintenance devra être capable d'assurer la gestion des
équipements, la gestion des interventions, la gestion des stocks, la gestion des ressources
humaines, et la gestion du budget.
Le technicien de maintenance :
a- Sa formation :
b- Son métier :
Par rapport à l’entretien traditionnel, le métier d’un technicien de maintenance a été nettement
valorisé des outils théoriques (fiabilité, maintenabilité...) et scientifiques (analyses de
vibrations...) Ont enrichi les tâches relatives à un matériel lui aussi plus sophistiqué qu’avant.
En conclusion, nous pouvons dégager le profil du technicien de maintenance, comme celui d’un
homme de terrain, de contact et d’équipe, qui s’appuie sur sa formation technique initiale, puis
sur son expérience pour toujours faire évoluer la prise en charge du matériel dont il a la
responsabilité.
Il s’agit d’optimiser les tâches en fonction des critères retenus dans le cadre de la politique de
maintenance définie par l’entreprise.
* Etudes techniques :
* Préparation et ordonnancement :
Pour remplir cette fonction, les techniciens des études et des méthodes disposent : des dossiers
techniques fournissant toutes les caractéristiques des matériels, des fiches d’historiques
résumant les opérations déjà effectuées, de la documentation constructeurs et fournisseurs, des
banques de données informatiques.
L’aspect pluri technique de cette fonction nécessite une grande expérience sur le matériel et une
connaissance approfondie des différentes technologies. Le technicien devra agir avec beaucoup
de rigueur pour rendre son action efficace. Il sera aidé par les documents et les procédures
établis par la fonction « études et préparation ».
Indispensable à tout le service, cette fonction est la mémoire de l’activité sur laquelle
s’appuieront les études ultérieures en vue de définir une politique de maintenance. Elle est aussi
une source inestimable de renseignement pour la fonction « études et méthodes ».
Les principales tâches sont : élaboration et tenue des inventaires, constitution des dossiers
techniques, des historiques, des dossiers économiques, constitution d’une documentation
générale, technique et réglementaire, constitution d’une documentation fournisseur.
1. Le diagramme PARETO
Principe : Ce diagramme représente une série de colonnes triées par ordre décroissant. Elles
sont généralement accompagnées d'une courbe des valeurs cumulées de toutes les colonnes.
Ce diagramme est construit en plusieurs étapes :
Définition : Que l'on soit créateur ou exploitant d'une machine, l'on s'interroge sur sa fiabilité.
Quelles sont les problèmes auxquels on doit s'attendre de la part de cette machine ? La réponse
à cette question passe par la mise en œuvre de méthodes de maintenance.
D'identifier les causes et les effets de l'échec potentiel d'un procédé ou d'un
Moyen de production.
D'identifier les actions pouvant éliminer (ou du moins réduire) l'échec potentiel.
L’étude AMDEC permet de prévoir les causes des pannes. Dans le cadre de ce projet le type
d’AMDEC choisi est l’AMDEC moyen
AMDEC moyen : on identifie les défaillances du moyen de production dont les effets
agissent directement sur la productivité de l'entreprise. Il s'agit donc de l'analyse des
pannes et de l'optimisation de la maintenance.
L'AMDEC étant une méthode prédictive, elle repose fortement sur l'expérience. Il est donc
nécessaire de faire appel à des expériences d'horizon divers afin de neutraliser l'aspect subjectif
des analyses.
Externes : relations avec le milieu extérieur (qu'est ce qui rentre, qu'est ce qui sort, etc.)
Internes : analyse des flux et des activités au sein du procédé ou de la machine
Le mode de défaillance
Il concerne la fonction et exprime de quelle manière cette fonction ne fait plus ce qu'elle est
sensée faire. L'analyse fonctionnelle recense les fonctions, l'AMDEC envisage pour chacune
d'entre-elles sa façon (ou ses façons car il peut y en avoir plusieurs) de ne plus se comporter
correctement. On distingue 5 modes génériques de défaillance :
Perte de la fonction.
Fonctionnement intempestif (inopportun).
Démarrage impossible.
Refus de s’arrêter.
Fonctionnement dégradé.
Effet de la défaillance
Cet effet concrétise la conséquence d’une défaillance. Il est relatif à un mode de défaillance et
dépend du type d'AMDEC réalisé.
L’évaluation de la criticité de chaque combinaison cause, mode, effet se fait par des critères de
cotation :
La valeur de la criticité est calculée par le produit des niveaux atteint par les critères de cotation.
Gravité G :
Détection :
La grille AMDEC
Nom de l'élément.
Fonction.
Mode de défaillance.
Effets.
Causes.
Cotation de la criticité.
Action corrective.
Cette grille peut aussi contenir d’autres colonnes pour le suivi des actions et la réévaluation de
la criticité.
Les actions
La finalité de l'analyse AMDEC, après la mise en évidence des défaillances critiques, est de
définir des actions de nature à traiter le problème identifié.
Les actions, pour être efficaces, doivent faire l'objet d'un suivi :
Plan d'action
Désignation d'un responsable de l'action
Détermination d'un délai
Détermination d'un budget
Chapitre II : Niveau de maintenance
Bien que les deux concepts de niveau et d’échelon de maintenance soient bien distincts, il
existe souvent une corrélation entre le niveau et l’échelon. Les opérations de niveaux 1 à 3,
par exemple, s’effectuant sur site, celles de niveau 4 en atelier, et celles de niveau 5 chez un
spécialiste hors site (constructeur ou société spécialisée). Si cela se vérifie fréquemment (dans
le domaine militaire par exemple), il convient cependant de ne pas en faire une généralité. On
peut rencontrer en milieu industriel des tâches de niveau 5 effectuées directement sur site.
Remarque :
Nous distinguons les TA temps d’arrêt imputables à la maintenance notés TAM et non
imputables à la maintenance TAF (F comme fabrication). Les temps d’attentes seront imputés
à la fabrication (TAF). Nous noterons TO par abus de langage les temps d’ouverture
couramment utilisés sur les lignes de production.
TO=ΣTBF+ΣTAM+ΣTAF
II.3. Les notions de fiabilité, de maintenabilité et de disponibilité
Ces trois concepts notés respectivement : R(t), M(t) et D(t) sont des fonctions du temps. Ils sont
envisagés soit de façon prévisionnelle (avant usage) soit de façon opérationnelle (pendant ou
après usage).
« vie » d’une machine
Elle comprend une alternance d’arrêts et de « bon fonctionnement », pendant sa durée
potentielle d’utilisation (t0 = temps requis, t1 = TO)
Indicateur de disponibilité
MTBF et MTTR
La moyenne des temps de bon fonctionnement, la MTBF, est la valeur moyenne entre
défaillances consécutives, pour une période donnée de la vie d’un dispositif :
De manière similaire, nous avons la MTTR (moyenne des temps techniques de réparation) :
La maintenance corrective correspond à une attitude de défense (subir) dans l’attente d’une
défaillance fortuite, attitude caractéristique de l’entretien traditionnel.
Après apparition d’une défaillance, le maintenancier doit mettre en œuvre un certain nombre
d’opérations dont les définitions sont données ci-dessous. Ces opérations s'effectuent par étapes
(dans l'ordre) :
Les actions de maintenance corrective étant très diverses, il est toujours difficile de prévoir la
durée d’intervention :
Elle peut être faible (de quelques secondes pour réarmer un disjoncteur ou changer un
fusible à quelques minutes pour changer un joint qui fuit).
Elle peut être très importante (de 0,5 à plusieurs heures) dans le cas du changement de
plusieurs organes simultanément (moteur noyé par une inondation).
Elle peut être majeure en cas de mort d’homme (plusieurs jours si enquête de police).
Le responsable maintenance doit donc tenir compte de ces distorsions et avoir à sa disposition
une équipe « réactive » aux événements aléatoires. Pour réduire la durée des interventions, donc
les coûts directs et indirects (coûts d’indisponibilité de l’équipement), on peut :
Mettre en place des méthodes d’interventions rationnelles et standardisées (outillages
spécifiques, échanges standards, logistique adaptée, etc..).
Prendre en compte la maintenabilité des équipements dès la conception (trappe de
visites accessibles, témoins d’usure visible, etc..).
a- S’informer
b- Diagnostiquer
c- Dépanner
d- Essayer
La maintenance corrective devra s’appliquer automatiquement aux défaillances complètes et
soudaines, comme par exemple la rupture brusque d’une pièce mécanique où électrique.
Hormis ce cas, ce type de maintenance sera réservée à du matériel peu coûteux, non stratégique
pour la production, et dont la panne aurait peu d’influence sur la sécurité.
Chapitre V : Méthode des maintenances
Il est clair que ces quatre responsabilités ne pourront être assumées que s’il s’entoure de
compétences affirmées. Ces compétences devront se retrouver dans les grandes fonctions du
service maintenance.
V.1. Le patrimoine de l’Entreprise :
Tous les matériels et biens durables de l’entreprise doivent être inventoriés, classés et codifiés
afin de constituer une nomenclature. L’apport de l’informatique peut faciliter cette tâche (voir
GMAO). Une telle nomenclature va faciliter l’établissement des budgets de maintenance, la
mise en place de plans de maintenance préventive et plus généralement des méthodes de
maintenance. En outre, si la maintenance devait être sous-traitée, elle constituerait une bonne
base pour constituer un inventaire de départ.
On appelle :
Les biens liés à la production, dans lesquels tout arrêt ou dysfonctionnement provoque une
perturbation, un ralentissement ou un arrêt et en règle générale une mauvaise qualité de la
production ; ils concernent la maintenance industrielle proprement dite ;
Les biens indépendants de la production, dans lesquels une défaillance n’a pas
d’incidence sur la production ; ils concernent la maintenance dite « immobilière ».
a- Equipements de production :
C’est le matériel directement en rapport avec la production ou fabrication et qui donne la valeur
ajoutée au produit ou au service produit ou fabriqué. C’est la cible naturelle de la maintenance.
Ils se divisent en :
Equipements techniques :
Les générateurs d’énergie (postes HT, générateurs de vapeur, compresseurs d’air, etc..),
Les stations d’épuration, de traitement des effluents industriels,
Les équipements de levage et manutention (ponts roulants, chariots élévateurs, etc..),
Les équipements de stockage (cuves, silos, etc..).
Aménagements techniques :
d- Responsabilités :
Il appartiendra donc à chaque responsable de mettre en place son propre inventaire, fonction de
la topographie de l’entreprise et de son organigramme.
5. fonction « sous-traitance », c’est à dire le fait de confier des travaux de maintenance à une
entreprise tiers.
Ces cinq fonctions ne sont pas exécutées n’importe où, ce qui va conditionner la présence
physique du personnel maintenance. La maintenance peut s’effectuer :
1. Fonction réalisation :
Des équipes polyvalentes (EP) sont attachées à un équipement dont elles ont une parfaite
connaissance ; elles sont sous la responsabilité du responsable maintenance pour les raisons
suivantes :
Le choix de l’une et de l’autre est lié bien sûr à la taille de l’entreprise, à sa nature et à sa
technicité.
2. Fonction Méthodes :
a- Rôle :
C’est la fonction qui permet la préparation des travaux de maintenance. Elle comprend :
L’analyse et/ou les études des travaux à effectuer y compris les améliorations possibles
(plans de graissage, de maintenance préventive, etc..),
La synthèse de cette analyse, c’est à dire la préparation des interventions,
Le contrôle de la réalisation sachant que la réalisation est confiée à une équipe «terrain»,
La mise à jour des dossiers techniques et des normes,
La gestion économique de l’activité maintenance,
L’assistance technique.
C’est de diminuer le plus possible les coûts de maintenance tout en maintenant le maximum
de qualité de service :
3. Fonction Ordonnancement
Une bonne connaissance du matériel passe par une documentation suffisamment exhaustive
pour prendre en compte tous les équipements nécessitant un suivi, une politique de maintenance
et/ou un stockage de pièces de rechange. On dira même que la documentation est un des piliers
de la fonction maintenance et est indispensable à celle-ci afin qu’elle puisse accomplir sa
mission le mieux possible. On ne conçoit pas en effet un technicien dépannant un téléviseur
sans schéma, sauf à retrouver celui-ci progressivement en observant le circuit imprimé ! Mais
si c’était le cas, quelle serait la durée d’immobilisation du téléviseur ? Le client aurait le temps
d’être mécontent !..
La fonction maintenance exige la circulation appropriée des informations entre les différents
nœuds de son organisation interne. La documentation intervient donc à tous les niveaux du
service maintenance :
La structure générale de la documentation d’un service maintenance est donnée à la figure ci-
après.
Documentation générale
Le service se doit de se doter d’un service de documentation générale, mis à jour régulièrement.
Celle-ci comprend tous les documents techniques qui ne sont pas affectés à des matériels
particuliers, mais qui sont nécessaires aux maintenanciers pour répondre à des questions
techniques plus générales. Elle contient en particulier :
tous les ouvrages de technique fondamentale (mécanique, électricité, hydraulique,
pneumatique, thermique) où l’on trouvera les formulaires et abaques nécessaires au
dimensionnement rapide d’éléments techniques ou de composants,
des ouvrages plus spécialisés, destinés à des lecteurs plus avertis, et très utiles lorsqu’on
veut conduire une étude d’amélioration et de fiabilisation d’un équipement.
toutes les revues techniques et articles de conférences permettant d’effectuer une « veille
technologique » (par exemple « Maintenance et entreprise », « Production Maintenance, «
Usine Nouvelle », « Mesures », « Contrôle », etc..),
toutes les normes (internationales si possible, nationales) et conventions ou « habitudes »
d’entreprise (par exemple « normes ISO », « normes AFNOR »).
les catalogues de fournisseurs.
Documentation stratégique
Rappelons en effet que mettre en place un système qualité, et en ayant en tête la roue de
Tous les matériels et biens durables de l’entreprise doivent être inventoriés, classés et codifiés
afin de constituer une nomenclature. Une telle nomenclature va faciliter l’établissement des
budgets de maintenance, la mise en place de plans de maintenance préventive et plus
généralement des méthodes de maintenance.
a- Généralités :
Pour éviter de ne pas oublier des documents essentiels, une partie de cette documentation
stratégique fait l’objet d’une norme européenne (norme NF EN 13460 :2002).
Les éléments techniques normatifs concernent la première partie du cycle de vie d’un bien à
maintenir. C’est ce qu’on appelle encore phase préparatoire. Contrairement aux documents
techniques de fabrication ou commerciaux et publicitaires d’un bien, lorsqu’on acquiert celui-
ci, on exige du fournisseur un minimum de documents pour faire fonctionner et maintenir ce
bien de façon correcte. C’est cette partie qui doit faire partie, implicitement ou explicitement,
de la commande.
Cette période du cycle de vie se poursuit jusqu’à sa mise au rebut de l’équipement. Le cycle de vie du
DTE et de la documentation opérationnelle suit le cycle de vie du bien lui-même.
Définition et rappel :
Le terme «photovoltaïque» est composé du mot de grec ancien « photos » (lumière, clarté) et
du nom de famille du physicien italien (Allessandro Volta) qui inventa la pile électrique en
1800 et donna son nom à l'unité de mesure de la tension électrique, le volt.
Un système photovoltaïque est une installation composée de plusieurs éléments pour convertir
un rayonnement solaire (énergie lumineuse) en électricité : c'est l'effet photovoltaïque.
Découvert en 1839 par le français Antoine-César Becquerel, il désigne la capacité que
possèdent certains matériaux, notamment les semi-conducteurs, à convertir directement les,
différentes composantes de la lumière du soleil (et non sa chaleur) en électricité.
Une installation photovoltaïque est un investissement pour une durée opérationnelle d’au moins
20 ans. Par définition ces installations sont en permanence soumises aux intempéries et aux
phénomènes naturels. Il est donc indispensable de veiller au bon état de l’installation PV.
Une sérieuse revue de maintenance tous les 6 mois est recommandée par les fabricants et
fournisseurs de matériels pour maintenir l’installation PV en bon état de fonctionnement. Par
ailleurs, l’entretien d’un panneau PV ou d’un champ photovoltaïque nécessite la plupart du
temps la signature d’un contrat d’entretien généralement requis par les contrats d’assurance
pour la couverture des dommages.
Pour obtenir du silicium dopé N, on ajoute du phosphore. Ce type de dopage permet au matériau
de libérer facilement des électrons (charge -).
Pour obtenir du silicium dopé P, on ajoute du bore. Dans ce cas, le matériau crée facilement des
lacunes électroniques appelées trous (charge +).
La jonction PN est obtenue en dopant les deux faces d’une tranche de silicium. Sous l’action
d’un rayonnement solaire, les atomes de la jonction libèrent des charges électriques de signes
opposés qui s’accumulent de part et d‘autre de la jonction pour former un générateur électrique.
Les éléments de système photovoltaïque
La cellule individuelle, unité de base d'un système photovoltaïque, ne produit qu'une faible
puissance électrique, typiquement de 1 à 3 W avec une tension de moins d'un volt (0,6 V). Pour
produire plus de puissance, les cellules sont assemblées pour former un module ou panneau PV.
Les connections en série de plusieurs cellules augmentent la tension pour un même courant. La
mise en parallèle des cellules accroît le courant en conservant la tension. Les cellules sont
connectées entre elles par des fins rubans métalliques, des contacts en face avant (-) au contact
en face arrière (+).
1- Silicium monocristallin
Avantage :
Cellule carrée (à coins arrondis dans le cas du Si monocristallin) permettant un meilleur
foisonnement dans un module.
Moins cher qu’une cellule monocristalline.
Inconvénient :
moins bon rendement qu’une cellule monocristalline : 11 à 15%
ratio Wc/m² moins bon que pour le monocristallin (environ 100 Wc/m2)
rendement faible sous un faible éclairement.
Ce sont les cellules les plus utilisées pour la production électrique (meilleur rapport qualité-
prix). Durée de vie : 20 à 30 ans
3- Silicium amorphe
Le silicium lors de sa transformation, produit un gaz, qui est projeté sur une feuille de verre.
La cellule est gris très foncé. C'est la cellule des calculatrices et des montres dites "solaires".
Avantage :
fonctionne avec un éclairement faible ou diffus (même par temps couvert)
un peu moins chère que les autres technologies
intégration sur supports souples ou rigides.
Inconvénients :
rendement faible en plein soleil, de 6% à 8% nécessité de couvrir des surfaces plus
importantes que lors de l’utilisation de
silicium cristallin (ratio Wc/m² plus faible, environ 60 Wc/m2)
performances qui diminuent avec le temps (environ 7%).
2. Onduleur
La protection de découplage.
3. Organes de protection
a. Boite de jonction
Ce sont des boîtiers susceptibles de contenir des fusibles sur chacune des chaînes
photovoltaïques, situés au plus près du champ photovoltaïque, permettant la mise en parallèle
des chaînes photovoltaïques et disposant d'un pouvoir de coupure et de sectionnement. Elles
existent que lorsque le nombre de chaines de modules est supérieur à 2.
Leur existence est pour protéger l'installation contre les surtensions éventuellement
b. Boite de raccordement
C'est une enveloppe dans laquelle des groupes photovoltaïques sont interconnectés
électriquement en série. Si le système est constitué de plusieurs groupes de chaines de modules
photovoltaïques, la boîte de raccordement permet leur mise en parallèle. Celle-ci peut contenir
aussi d'autres composants tels que sectionneurs, fusibles, interrupteur sectionneur, parafoudres
et points de tests
c. Coffret de protection DC
d. Coffret de protection AC
4. Câblages électriques
Les ombres portées par le voisinage proche et lointain peuvent influencer de manière non
négligeable la productivité de l’ensemble du système photovoltaïque. Lors de la conception du
système, il est indispensable que votre installateur identifie précisément les zones d’ombrages
pour déterminer la dimension et la configuration optimale.
Après installation, une production moindre que celle attendue peut être en partie due aux
ombrages. A cet égard, on veillera surtout à éviter l’apparition de nouveaux masques (arbres
non taillés, construction de nouveaux bâtiments,…).
Selon la technologie, l’impact d’une même ombre sera plus ou moins pénalisant. Certaines
d’entre elles sont mieux adaptées aux configurations avec ombrage.
L’ombrage peut également être dû aux conditions météo. Par exemple, l’accumulation de neige
dans le bas d’un module peut réduire sa production assez fortement. Heureusement, ces cas-là
n’arrivent qu’en hiver lorsque la production potentielle est la plus faible.
Si les modules sont superposés à la toiture, une ventilation naturelle viendra refroidir les
modules photovoltaïques. Dans le cas d’un système intégré, cette ventilation sera plus difficile
et les pertes occasionnées par l’augmentation de la température seront plus importantes. Ces
augmentations de température influencent la tension d’entrée de l’onduleur et par conséquent
la productivité et le rendement de l’onduleur.
‐ Ensoleillement :
Si l’irradiation des modules n’est pas suffisante (début ou fin de journée, neige, ciel gris,
L’onduleur doit être installé dans un endroit sec et ventilé. Son efficacité, telle que décrite dans
la fiche technique, n’est assurée que dans le cas d’une installation conforme au manuel
d’installation. Un dégagement d’une vingtaine de cm est généralement nécessaire pour assurer
le dégagement de chaleur, en particulier du côté des grilles de ventilation (entrée et sorties).
Dans des conditions de températures élevées (grenier non isolé), son rendement diminuera et
sa durée de vie risque également de diminuer.
En pratique, un système de qualité est dimensionné pour limiter les pertes ohmiques dans le
câblage Courant Continu (CC) à une chute de tension de maximum 2% entre les modules et
l’onduleur. Si la chute de tension est supérieure à 2% (par exemple due à une longueur de câble
trop importante) il faudra augmenter la section du câblage CC pour éviter l’échauffement des
câbles.
Le propriétaire de l’installation peut naturellement demander à son installateur une note de
calcul pour s’assurer du bon dimensionnement du câble.
Statistiquement, le réseau électrique est assez souvent la cause d’une baisse de production d’un
système photovoltaïque. Il y a plusieurs causes possibles :
Ces différentes causes vont provoquer des arrêts temporaires de l’onduleur et donc une perte de
production.
MAINTENANCE DE L’INSTALLATION PV
En théorie, un système photovoltaïque domestique ne nécessite pas d’entretien. Ayant une durée
de vie minimum de 25 ans, il ne présente en effet aucune pièce mobile et, l’inclinaison des
modules de la plupart des installations couplée à un verre extra-lisse, assurent le nettoyage
naturel de leur surface.
Paramètres de Maintenance
Surveillance à distance
Inspection visuelle
Panneau photovoltaïque
Supports - Trackers
Câbles électriques
Câbles d'alimentation souterrains
Pipes et regards
Onduleurs
Tableaux de bord
Systèmes de foudre / mise a la terre
Transformer - Relais
Capteurs
Alarme, charges secondaires et autres
Installations d'infrastructure
Végétation
Nettoyage
1. MAINTENANCE PRÉVENTIVE
Une bonne maintenance préventive se base sur un contrôle et une analyse réguliers des
rendements. Si une sous-production est constatée, consultez les tableaux repris en annexe et
décrits dans le point suivant (maintenance corrective) afin de déterminer son origine.
Câble qui pend, qui est arraché ou qui présente Visuel, annuellement
éraflées. Les conditions climatiques ou les
animaux (oiseaux, rongeurs) peuvent en être la
cause. C’est pour cette raison qu’il est utile que
les câbles ne soient pas soumis à la pluie et au
soleil (bien fixés sous les panneaux).
Danger d’électrocution :
Si vous constatez la présence de câbles
endommagés, ne touchez surtout pas ces zones.
Le simple fait de rester à proximité peut être
dangereux (à cause des surtensions). Contactez
votre installateur afin de réparer ce câble au plus
vite.
La neige peut avoir un impact très négatif sur la production lorsqu’elle recouvre tout ou une
partie du module. Néanmoins, l’impact global sur l’année est négligeable pour des installations
domestiques. A Bruxelles, il y a entre 15 et 20 jours de neige par an ce qui représente au
maximum 3 % de la production totale.
Les opérations de maintenance sont à réaliser par un professionnel. Elles peuvent comprendre
les opérations d’entretien spécifiées ci-dessus ainsi que les points suivants :
A l’issue de ces opérations, il convient d’établir un rapport de visite, incluant les éventuelles
anomalies détectées, les travaux réalisés ou à réaliser, les réponses aux éventuelles remarques
du client ainsi que toutes les recommandations nécessaires au bon fonctionnement de l’
installation.
2. MAINTENANCE CORRECTIVE
Analyse Détaillée
Surveillance quotidienne
Les visites fréquentes sur un champ PV sont obligatoires, particulièrement celles avec des
trackers. Ceci nous aide à détecter les problèmes, non-identifiables par la surveillance à
distance. Par exemple, si le piston hydraulique d'un tracker présente une fuite d'huile mineure
et que nous la détectons à temps, le cout de réglage est de beaucoup inférieur au cout d'un piston
détruit. De plus, à l'aide d'un appareil-photo thermique, nous pouvons détecter les dommages
de panneaux très tôt, avant même que le problème n’ait commence à apparaitre dans notre
production.
Inspection de Tracker
9. Application de graisse
Câbles d'alimentation
Onduleurs
Transformateur
-Vérification du déshumidificateur
-Inspection du ventilateur
-Vérification de l'éclairage
Capteurs de mesures
Figure : Anémomètre
Végétation
Nettoyage
La maintenance est réalisée aux termes d’un contrat précis : transparence des prestations,
capacités techniques de l’entreprise, compétences pour maîtriser les consommations d’énergie.
Comme pour la réalisation, le meilleur choix ne consiste pas à chercher le moins coûteux.
Un contrat doit servir de support de communication entre le client et le prestataire. Pour ce faire,
il doit :
s’adapter au client,
être propre à une entreprise car il contribue à sa force commerciale,
favoriser la transparence lors des échanges d’informations qui permettent de rendre la
prestation performante,
être le plus précis possible et éliminer toute ambiguïté technique pour éviter les litiges.
Note : certaines entreprises font parfois le choix d’un contrat « incomplet » du point de vue des
clauses juridiques, et malgré l’existence de contrat, certains litiges peuvent donc apparaitre. *
C’est une clause juridique : elle permet de délimiter les responsabilités de chacune des parties
et d’organiser l’administration de la preuve en cas de manquement.
Chacune des parties a des responsabilités différentes, par conséquent il faut les définir
clairement.
La dénonciation du contrat
Cette clause « dénonciation du contrat » représente une clause en elle-même ou est incluse dans
la clause durée. Cette partie a pour but d’organiser la fin anticipée d’un contrat pour le
manquement de la partie défaillante et/ou pour convenance. Cette clause permet donc de mettre
un terme au contrat sans contentieux.
Il est conseillé de lister clairement les opérations élémentaires à caractère préventif car elles
vont permettre de définir les limites et exclusions du contrat. Il est aussi recommandé de fournir
en annexe un planning d’intervention qui permettra de savoir quand doit être réalisée chaque
intervention : mensuelle, trimestrielle, semestrielle et annuelle. La consistance des interventions
va varier selon le type : une intervention annuelle est beaucoup plus conséquente qu’une
intervention mensuelle de contrôle et de fonctionnement. Par conséquent, il est important que
le client sache à chaque visite de quel type de visite il s’agit.
Clause très importante lorsqu’on n'a pas toute l’installation à maintenir. Il faut alors définir les
limites des prestations c’est à dire quel matériel est ou non sous contrat. Par exemple si une
entreprise qui a en maintenance une chaufferie, doit intervenir dans un autre secteur que la
chaufferie, la prestation sera facturée.
La liste définie, toute intervention sur un bien autre que ceux à maintenir est facturable hors
contrat.
C’est une étape indispensable et pourtant que trop peu souvent réalisée.
Il permet tout d’abord de voir si l’installation est conforme. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise
doit proposer un devis indiquant le montant des travaux pour rendre le local ou l’installation
conforme. L’entreprise a un devoir d’information et de conseil, devoir qui peut conduire
l’entreprise à ne pas proposer de contrat. L’état des lieux permet aussi au prestataire de
s’informer de l’état initial des biens à maintenir.
Particularité du site
Cette clause est particulièrement importante lorsque l’appareil à maintenir se trouve dans un
site spécifique comme une industrie, un établissement recevant du public ou un immeuble de
grande hauteur…Ces bâtiments sont soumis à des réglementations spécifiques qu’il faut
respecter.
Fluides à disposition
Il est essentiel de préciser tous les fluides à disposition : gaz, eau, électricité… dont le prestataire
a besoin pour effectuer correctement son contrat.
Cette clause permet de délimiter très clairement les limites de prestation. En général, le
prestataire va fournir les chiffons, huiles, lubrifiants… nécessaires à l’entretien des
installations. La fourniture de tout autre élément sera à la charge du client. Les pièces de
rechange ne sont pas prises en compte ou peuvent l’être mais seulement jusqu’à un certain
montant à définir avec le client.
Les points suivants listent le contenu que doit contenir à minima un contrat de maintenance sur
une installation solaire de production d’eau chaude sanitaire.
1. Définitions contractuelles
3.2. Exclusion
3.3. Empêchement
4. Clauses commerciales
4.5. Garanties
5. Clauses d’organisation
6. Clauses « juridiques »
6.1. Force majeure
6.2. Responsabilité
6.4. Confidentialité
1. Les parties
3. Prix/rémunération
4. Assurances
Il n’y aura pas d’état des lieux lorsque le présent contrat porte sur une installation réalisée par
le prestataire et prend effet dès la fin des travaux d’installation.
Note : Les non-conformités relevées, autres que celles pouvant présenter des risques pour la
sécurité des biens et des personnes ou sur l’environnement, sont également mentionnées en
indiquant qu’elles restent en tout état de cause à la charge du client et n’entrent en aucun cas
dans le cadre du contrat.
C’est pourquoi, avant la prise en charge de l’installation, les parties effectuent un état des lieux
contradictoire. Cet état des lieux permet au prestataire :
En cas de non-conformité relevée pouvant présenter des risques pour la sécurité des biens et
des personnes ou sur l’environnement ou de matériel présentant un état d’usure avancé, le
prestataire pourra conditionner la mise en route des prestations décrites dans le présent contrat
à la réalisation préalable par le client des travaux nécessaires à la mise en conformité ou au
remplacement du matériel en mauvais état.
Pour des matériels dans un état d’usure avancé, l’entreprise risque de ne pas pouvoir en assurer
la maintenance dans des conditions normales. Il est donc conseillé dans ce cas-là :
soit d’intégrer le remplacement des matériels en mauvais état dans les travaux à la charge
du client et conditionnant la mise en route des prestations contractuelles.
Note: Le prestataire ne peut être tenu responsable des défauts, non décelables ou non signalés
par le client lors de l’état des lieux, et de leurs conséquences. Il peut s’agir notamment :
de vices cachés,
Le contrat signé ne prend effet qu’à compter du constat portant sur la réalisation des travaux de
mise en conformité ou de remplacement des matériels en mauvais état signé par les deux parties.
L’original de ce constat est annexé au présent contrat (voir annexe B : Constat de réalisation
des travaux préalables à la prise d’effet du contrat, à la charge du client).
Ce constat est établi à l’issue de la visite vérifiant la réalisation des travaux de mise en
conformité et/ou de remplacement de matériel, conditionnant la mise en route des prestations
décrites dans le contrat d’entretien et de maintenance.
La Garantie de Résultats Solaires (GRS) est la garantie d’une quantité d'énergie thermique
d’origine solaire annuelle produite, en fonction de la consommation d’eau chaude, à partir des
résultats de l’étude de dimensionnement et des consommations. Elle est portée par l’ensemble
des opérateurs qui participent à la mise en place d’une installation solaire : le bureau d’étude,
l’installateur, le fabricant de capteur solaire et l’entreprise en charge de la maintenance. Ce
groupement momentané d’entreprises constitue le garant vis-à-vis du maître d’ouvrage et assure
la garantie collectivement. Les responsabilités sont réparties entre ses membres suivant un
contrat.
Chapitre VIII : Analyse de couts de maintenance
Le chiffre d’affaire est la somme totale de toutes les rentrées d’argent d’une entreprise.
Le bénéfice est ce qui reste (en plus ou en moins) à l’entreprise une fois qu’elle a payé ses
charges (salaires, fournisseurs, etc.) et ses impôts. Le bénéfice (s’il est positif) peut être réinvesti
et / ou distribué aux actionnaires.
Les coûts, comme toutes les charges de l'entreprise, sont à prendre en compte dans le calcul du
prix de revient ou coût de revient du produit fabriqué et vendu. Ils doivent être les plus faibles
possibles.
Coût d'achat : montant des achats, des matières premières + frais d'approvisionnement
(gestion magasin, transport, etc)
Coût de production : coût d'achat des matières utilisées + les coûts de fabrication
(salaires, coût de l'usinage, etc) + coûts liés à la maintenance (coûts de maintenance et
d’indisponibilité)
Coût hors production : coût de la distribution essentiellement (stage, transport,
publicités, etc)
Coût de revient : coût d’achat + coût de production + coût hors production
Le chef d’entreprise, confronté à ses échéances financières, sait que les coûts de maintenance
représentent un poste de dépenses important et bien visible. Le fait que la maintenance, bien
que génératrice de dépenses, soit en même temps un gisement de productivité devient de plus
en plus un fait établi, mais moins visible.
La maintenance est donc un champ d’action privilégié de recherche d’amélioration des coûts
de production, et c’est la seule source significative de compétitivité indépendante des
conditions extérieures : elle ne repose que sur le professionnalisme de l’entreprise relativement
à la maîtrise de l’ensemble de son système de production.
1. Notations :
Ci : coûts d’indisponibilité : c’est le cumul de toutes les conséquences indirectes induites par
l’indisponibilité propre d’un équipement.
Ils peuvent se rapporter à une intervention corrective (Cmc), préventive (Cmp) ou externalisée
(Cme). Dans ce dernier cas, la facture du sous-traitant permet la valorisation directe de
l’intervention.
Comme c’est le cas pour les temps, les coûts directs ont le double aspect « prévision » et «
réalisation » :
Les coûts prévus sont des estimations d’engagement de dépenses liées à une activité. Les «
devis » établis sont de la responsabilité des méthodes maintenance. Ils n’ont pas de précision
comptable, mais ils doivent cerner la réalité au plus juste.
Les coûts réalisés sont obtenus par valorisation des BT (bons de travaux comportant les
paramètres d’une intervention) papier ou obtenus par GMAO. Le cumul de ces coûts après
imputation et ventilation permet de réaliser des analyses et des diagnostics dans des buts
d’améliorations.
Les coûts directs de maintenance (Cmc ou Cmp) sont constitués des éléments suivants :
Coûts de main d’œuvre : c’est le produit « temps relevé x taux horaire de maintenance
» ou « TTR xτ1 ». Les temps relevés doivent coïncider avec les temps passés TTR. Ils sont
saisis sur le BT après vérification du chef d’équipe. Le taux horaire, exprimé en € / heure
est fourni par la comptabilité. Ce taux est évidemment fonction de la qualification de
l’intervenant, mais également de la politique sociale de l’entreprise ; ce qui explique sa
dispersion importante, allant de 15€ à 45€ par heure pour un même technicien employé dans
des structures différentes. Attention, ne pas confondre taux horaire et salaire horaire.
Frais généraux du service maintenance : ce sont les frais fixes du service, estimés à
l’année et ramenés à l’heure d’activité. Ils sont parfois estimés en pourcentage du budget
du service ou intégrés au taux horaire. Ils comprennent les appointements des cadres, des
employés de bureau, les loyers, les assurances, les frais de chauffage, d’éclairage, de
reprographie, de communication, etc.
Coûts de possession des stocks, des outillages et des machines : ils donnent une
évaluation des pertes et dépréciations dues au stockage. Ils intègrent également les frais de
magasinage.
Consommation de matières, de fournitures, de produits utilisés : l’exécution des tâches
de maintenance exige de nombreuses fournitures dont le coût est connu par les factures
rédigées par les fournisseurs.
Consommation des pièces de rechange : c’est un poste important en maintenance, évalué
à partir des factures d’achat qu’il faut actualiser (pièce dormante pendant plusieurs années
mais stratégique) et corriger par la prise en compte des frais de transport, du coût de
passation de commande, des frais de magasinage et de l’éventuelle dépréciation.
Ces coûts peuvent aussi être nommés coûts indirects d’arrêt de production. Ils intègrent toutes
les conséquences économiques induites par un arrêt propre d’un équipement requis. Ces
conséquences peuvent porter sur les éléments suivants :
La perte de production Cp. Il est évident que, pendant un arrêt en fin de ligne de
production (montage ou emballage), les produits non fabriqués ne sont donc pas vendus,
mais vendus par la concurrence. C’est le poste principale qu’il est possible d’estimer par «
temps d’indisponibilité x taux horaire de non production » ou par la formule « 𝑇𝑖 x𝜏2 ».
Ti est le temps de l’indisponibilité propre relevé pendant une période où l’équipement
défaillant est requis. A défaut, le temps d’arrêt de production Ta peut être utilisé. Mais dans
ce cas existent des coûts de perte de production pendant Ta non imputables à l’équipement
(temps d’attente et temps d’indisponibilité pour causes externes). Le taux horaire, exprimé
en € / heure, est déterminé pour l’équipement considéré. Il dépend majoritairement de la
criticité de l’équipement à l’intérieur de l’ensemble du système de production.
Les coûts de la main d’œuvre de production. En effet, celle-ci est inoccupée pendant Ti.
Les coûts d’amortissement (non réalisé) du matériel arrêté. Pendant l’arrêt, le matériel
ne travaille pas. Donc la durée d’amortissement augmente.
Les coûts des arrêts induits. Particulièrement en flux tendus, faute de stocks tampon,
l’arrêt d’une unité d’une ligne de production perturbe rapidement les unités amont
(saturation) et aval (pénurie). Les systèmes actuels et leur organisation sont à la fois très
performants et très sensibles à la panne.
Les coûts des rebuts, de la non qualité et des délais non tenus. Ils sont souvent
difficilement chiffrables car on ne peut définir le coût d’une perte d’image de marque.
Cependant, il est possible d’estimer les pénalités de retard et les coûts des pièces fabriquées
mais rebutées.
Les frais de redémarrage de production. Souvent, le redémarrage d’un process (hors Ti)
induit une période de perte de matière ou de qualité qui oblige à éliminer des produits
fabriqués.
Les coûts induits en cas d’accident corporel. Une panne fortuite traitée dans l’urgence est
malheureusement parfois génératrice d’accidents du travail en interne ou de dommages
corporels au niveau des usagers.
Les coûts Cmp de maintenance préventive varient logiquement à l’inverse des coûts directs de
maintenance corrective Cmc. En fait, la stratégie de maintenance permet de choisir librement
le niveau de préventif à organiser sur un équipement. Dans le cas d’un niveau élevé de préventif,
les coûts correctifs deviennent résiduels.
Le coût de la maintenance préventive d’un équipement (sur une période donnée) peut
s’exprimer ainsi :
En règle générale, il appartient aux méthodes maintenance de programmer des Ips sans
perturber la production. Les interventions seront donc réalisées en dehors du temps requis ou
en profitant d’un arrêt programmé (voire fortuit) de production ou d’une révision, soit en
utilisant des plages d’intervention en dehors de l’horaire de production.
Le temps de réaction après alarme ne permet pas forcément de prendre des dispositions pour
ne pas subir de temps d’indisponibilité en temps requis, donc les Ci correspondants. Dans
ce cas existera un « coût résiduel de défaillance prévenue » bien inférieur cependant au coût
de la défaillance non prévenue.
La mise en œuvre initiale passe par un investissement sous forme de chaînes d’acquisition
de données ou d’appareils de mesure ou de monitoring parfois coûteux.
Bibliographie