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Comment réussir mon mémoire ?


Aspects psychologiques et méthodologiques
Les compétences les plus sollicitées

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Préface :

Rédiger un mémoire de fin d’étude est une ébauche de longue haleine,


c’est sans doute le premier travail de recherche que l’étudiant est
interpellé à faire.
Nous sommes persuadée de la nécessité d’un accompagnement
méthodologique et d’une formation aussi bien intellectuelle que
psychologique pour conduire nos étudiants vers la réussite de leur
travail.
Ce guide de mémoire a été élaboré pour répondre aux besoins de nos
étudiants en phases de rédaction de leur mémoire et également à les
éclairer sur les aspects psychologiques leur permettant une
préparation mentale pour atteindre des résultats positifs sans trop
d’erreurs.
Bien qu’il restitue les différentes étapes de la rédaction d’un mémoire
ce guide ne peut éluder la présence d’un « encadreur » pour soutenir
l’étudiant et un contexte de travail qui l’oriente.

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Introduction
L’objectif de ce guide est de venir en aide aux étudiants en phase de rédaction
de leur mémoire de fin d’étude. Il s’agit de leur donner les principaux conseils
pratiques en leur rappelant les règles formelles à respecter. En revanche, il n’a
pas pour ambition d’offrir une méthode « toute faite » et transposable à tous les
sujets de la recherche scientifique : celle-ci dépend de la thématique choisie et
de l’articulation originale qu’il doit faire entre construction de l’objet,
élaboration des hypothèses, élaboration et validation de la problématique, mise
en place d’un protocole méthodologique et écriture.
Ce guide est dédié aux étudiants pour une consultation tout au long de l’année.
Toutefois, il ne peut se substituer au rôle de l’encadrant avec lequel le travail de
recherche se construit progressivement.
La rédaction d’un mémoire est un exercice long et ardu parce qu’il requiert la
mise en œuvre de plusieurs compétences entre autres : lecture de documents
volumineux ; traitement de données ; synthèses des travaux de recherche.
Ainsi, il est important que tout étudiant en phase de préparation de son projet
de recherche parvienne à réponde à plusieurs questions préliminaires :
comment choisir mon sujet ? Comment conduire ma recherche ? Quel plan
proposer ? Comment rédiger mon mémoire ?
C’est en apportant des réponses à ces questionnements que nous avons choisi
de mettre l’accent parallèlement sur d’autres aspects inhérents à toute
entreprise de recherche, mais souvent épargnés des écrits académiques portant
sur la méthodologie de la recherche scientifique. Nous sous-entendons la
gestion du temps de rédaction, la délimitation des objectifs de recherche, les
aléas de la procrastination, la stimulation de l’inspiration, le souci du
perfectionnisme et enfin savoir discuter et échanger sur son sujet de mémoire
afin d’élargir ses horizons.
Nous souhaiterions mettre au service des étudiants, un document qui répondra
à leurs attentes et besoins de manière concrète. Il s’agit aussi de leur dévoiler
d’autres compétences qui interviennent lors de la production d’un travail de
recherche et qui garantiront leur réussite.

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Table des matières

Partie 1
I. Je me prépare mentalement à m’investir dans un travail de recherche
1. Je découvre les qualités d’un bon chercheur
2. La motivation
3. Être positif et créatif
4. L’adaptabilité
5. La persévérance
6. L’objectivité
7. L’esprit d’équipe
II. J’apprends à gérer mon calendrier annuel.
III. Je définis le temps pour les périodes de rédaction
IV. Je développe des objectifs spécifiques, réalistes, mesurables et observables
V. Je démystifie l’inspiration
VI. Je diminue la procrastination
VII. Je détruis le spectre du perfectionnisme et le mythe académique
VIII. J’apprends à discuter et à savoir-vivre
Partie II
I. Qu’est-ce qu’une recherche ?
1. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?
2. Qu’est-ce qu’une recherche en sciences de l’éducation ?
II. Le but et les objectifs de la recherche
III. L’approche de la recherche
1. L’approche Quantitative
2. l’approche qualitative
3. L’approche mixte
4. l’approche expérimentale
5. L’approche systémique
IV. Les différents types de recherche
1. La recherche exploratoire
2. La recherche descriptive
3. La recherche action
4. La recherche évaluative
V. Les principales méthodes d’acquisition des connaissances
1. La méthode inductive
2. La méthode déductive
VI. Les étapes d’un travail de recherche
1. L’élaboration de la problématique
1.1. Le choix d’un thème de recherche
1.1.1. Considérations générales du choix du thème
1.1.2. Comment choisir les bons outils et formuler sa requête ?
1.1.3. Comment consulter les références ?
1.2. Détermination d’un problème général de la recherche
1.2.1. Qu’est-ce qu’un problème de recherche ?

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1.2.2. La pertinence d’un problème de recherche


1.3. Le choix d’une question générale de recherche
1.4. L’élaboration ou le choix d’un cadre conceptuel ou théorique
1.5. Détermination d’un problème spécifique et formulation d’une question
spécifique
1.5.1. Formulation d’hypothèse
1.5.2. Détermination de variables
2- La stratégie de la recherche
VII. Qu’est-ce qu’un mémoire ?
VIII. La structure du mémoire
IX. Quelques consignes d’ordre typographiques pour la rédaction du mémoire.
X. La soutenance du mémoire
Conclusion
Bibliographie

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I-Je me prépare mentalement à m’investir dans un travail de recherche

La plupart des étudiants qui abordent un travail de recherche s’aperçoivent qu’ils se


trouvent devant diverses émotions. Un désordre d’idées, d’images et de raisonnements qui se
bousculent dans leur cerveau laissant place tantôt à une sensation de vide tantôt à un
désordre qui, dans certaines mesures, pourrait être créateur.
Comment se préparer alors mentalement pour entreprendre un travail de recherche tout en
surmontant la contrainte du stress permanent ? Pour répondre à cette question nous
préconisons les quatre techniques suivantes :
 Relativiser :
C’est accepter la possibilité de ne pas réussir à parcourir le bon itinéraire de
recherche dès le départ. Il arrive souvent que l’étudiant soit aiguillé vers des pistes
erronées qui brouilleront son travail d’investigation et risqueront fort de prendre
beaucoup de son énergie et son temps.
Ce mauvais départ génère souvent des sensations de stress aigu qui vont influencer
négativement ses fonctions cognitives. Toutefois, apprendre à relativiser c’est
accepter le passage par des situations similaires et apprendre à y remédier. Il faut
éviter d’être complétement paralysé par la peur de ne pas être à la hauteur des
objectifs fixés et de ses motivations.
L’idéal est de pouvoir se libérer définitivement du stress par le recours aux
techniques de la relaxation, de revenir sur ce qui pose problème, de se réinvestir afin
d’exploiter les possibilités et les moyens qui garantiront un départ réussi de son
travail de recherche.
 Planifier la préparation de son mémoire :
Ce genre d’organisation consiste à préparer un agenda, une carte mentale (mind
mapping) où les différentes phases de la recherche seront ventilées en timing que
l’étudiant sera en mesure de modifier selon les besoins et les contraintes rencontrés.
La mise en place d’un agenda donnera un aperçu général sur les étapes du travail et
lui attribuera un sens de l'organisation. Ainsi l’esprit de l’étudiant ne sera pas obligé
de se réorganiser tout le temps évitant ainsi à ce dernier les risques de perdre un
temps précieux, de souffrir d’un manque d’efficacité et de concentration.
 Apprendre à se concentrer

Face à la dispersion, l’agitation, la surabondance de l’information et la tension nerveuse


qu’engendrent le stress, un étudiant éprouve de plus en plus de difficultés à se
concentrer. Il peut se mettre à lire un livre et s’aperçoit tout à coup que les yeux ont
poursuivi le parcours des lignes, mais que l’esprit est ailleurs.
 Il peut facilement perdre le fil de la pensée de l’auteur et risque de revenir en arrière
pour retrouver le passage ou il s’est dispersé. Cela semble désagréable car il risque
de se répercuter sur la qualité du travail à faire, sur le temps imparti à cette tâche de
lecture. Enfin il finira par retirer moins de la ressource devant lui parce qu’il est
moins attentif.
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Pour cultiver une concentration prolongée et enrichir votre mémoire d’un maximum
de faits, de données, d’informations utiles nous recommandons les 6 étapes
suivantes1 :
 Un bon cadre : nécessite de placer son corps dans des conditions matérielles
calmes et confortables pour favoriser un climat de concentration et arriver
par la suite à créer un réflexe conditionné de concentration en se situant à
chaque fois dans les mêmes conditions précitées.
 Eviter la distraction : c’est éliminer tout objet qui pourrait susciter chez
vous une évasion (Smart phone, baladeur, roman, revue etc.) de même il faut
éviter la proximité de la TV, la radio et le va et vient des personnes autour de
vous). Il faut éviter de s’installer devant une fenêtre ou dans un espace ouvert
(terrasse, café ou autres) pour ne pas dévier votre concentration par des
détails peu intéressants.
 Etre en forme : nous ne pouvons obtenir de la concentration avec un corps
épuisé et une fatigue excessive. Avec des sensations pareilles il faut se reposer
quitte à reporter le travail à plus tard en se levant une heure plus tôt le
lendemain. Et, avant de se coucher, il est recommandé d’aller respirer un peu
d’air frais en faisant une demi-heure de marche.
 Trouver un but : il existe bien des facteurs émotionnels et subjectifs qui
interviennent pour susciter une concentration ou non concentration sur un
objet. Nous sommes souvent concentrés sur les sujets qui nous plaisent et
pour lesquels nous trouvons un intérêt immense.
En revanche, les sujets qui ne vous interpellent pas votre inconscient les
repoussent et vous avez du mal à vous concentrer. Ce constat vous amène à
déduire que, pour obtenir de la concentration sur les sujets qui vous
déplaisent, il faut vous rappeler leur intérêt et leur contribution à améliorer la
qualité de votre travail de recherche.
Pour être à même d’obtenir l’admiration de votre encadrant et gagner plus
de confiance en soi. Il faut avant de commencer son travail s’imprégner de
l’objectif à atteindre une fois la concentration est maintenue.
 Posséder les connaissances de base : le manque de concentration est dû
également à la lecture des livres ardus dont le niveau est supérieur aux
compétences cognitives de l’étudiant. L’incompréhension engendre souvent
des évasions ; votre esprit cherchera à se connecter sur des éléments qui lui
semblent familiers au lieu de rester fixé sur ce qui est inassimilable. Ainsi,
avant d’entamer la lecture d’un document, il faut se poser la question sur la
possibilité de le comprendre, si la réponse est négative il faut y remédier par
des lectures préparatoires.
 S’intéresser encore plus : c’est avoir la conscience sur l’importance du
travail que vous entreprenez. Dans ce sens, il faut arriver à éprouver un
intérêt suffisant à ce que vous lisez ou étudiez. Il faut s’imprégner des
avantages à pouvoir en tirer immédiatement et qui peuvent avoir une utilité
directe sur votre étude. Par exemple, en lisant tel ouvrage d’initiation à la
biologie, vous saurez que cela vous permettra de mieux comprendre

1 https://jeretiens.net/author/jcm/J.C.Michel

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ultérieurement certains composants de la discipline.


Ensuite, en vous posant un certain nombre de questions : « Pourquoi ce livre
a-t-il été écrit ? Quel est le but de l’auteur ? Qui était-il ? », etc. Ainsi, plus
en cherche à appréhender le sens d’une œuvre plus notre intérêt augmente et
nous lui apportant plus de concentration.
 Visualiser la réussite : la visualisation est par définition la capacité à
pouvoir se représenter une situation, une émotion ou un objet associé à une
sensation particulière.
En effet, visualiser sa réussite c’est ramener le corps et l’esprit à vivre
l’émotion que provoquera l’effet de la réussite comme si cela se passe en
réalité. Vous pouvez vous exercer à visualiser le grand jour de votre
soutenance et faire en sorte que cette image soit riche et remplie de détails
colorés et émouvants. Vous devriez vous impliquer pleinement dedans et en
être entièrement. Cet exercice laissera apparaitre une forte motivation pour
l'action et anéantira tous les blocages laissant place au lâcher-prise mental, la
concentration et la vision positive, qui vous assureront un succès grandement
réussi.

II. Je découvre les qualités d’un bon chercheur

1 ; La motivation
« La motivation vous fait débuter, mais c’est l’habitude qui vous fait continuer. » Jim
Ryun,
La motivation est reconnue comme le facteur clé de toute réussite, elle est l’élément que tout
étudiant en phase de recherche devrait posséder pour atteindre ses objectifs. Avoir la
motivation est la condition sine qua non pour passer à l’action et réaliser ses rêves. En
revanche, un manque de motivation peut vous conduire dans un premier temps à la
procrastination ensuite à renoncer à votre projet de recherche. Pour stimuler votre
motivation, il faut dans un premier temps se rappeler en permanence l’objectif pour lequel
vous vous mobilisez afin de favoriser la motivation intrinsèque.
Il arrive souvent qu’à une étape ou à une autre du travail de recherche l’étudiant se sent
découragé et peu proactif. Ces sensations, toutes légitimes qu’elles sont, ne doivent pas
laisser place au désespoir. Par ailleurs il est recommandé de passer à l’action en allant
doucement mais sûrement. Cultiver la motivation passe par l’adoption d’une attitude positive
et de bien réagir face aux conditions adverses ; la bonne humeur et le courage finiront
certainement par donner une bonne mesure pour le résultat final. Maintenir une forte
motivation tout au long de votre travail de recherche passe par donner en permanence du
sens à chaque action à entreprendre et à garder en vue des objectifs réalisables à vouloir
atteindre.

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2. Etre Positif et créatif « Le changement positif, c'est la vision qui nourrit la créativité
et devient innovation ». Eric Mateu Huon
Etre positif est un choix pour lequel devrait opter chaque étudiant en phase de recherche.
Etant donnée qu’il s’agit d’un travail de longue haleine, il est fortement conseillé de garder
une attitude positive face aux événements qui se succéderont une fois la recherche est
entamée. Devenir positif (ve) est un choix à assumer, une posture qui permet d’établir des
relations constructives dans lesquelles un étudiant s’apprête à intégrer (ses amis, ses
professeurs, la famille, professionnels etc.)
La positivité est une philosophie de la vie, c’est l’art d’agir avec sagesse et délicatesse face
aux aléas du quotidien, c’est un état d’esprit à maintenir pour obtenir des résultats probants
et peut conduire inéluctablement à la créativité. Devenir créatif est une seconde étape à
partir de laquelle vous décidez de mettre en action des idées ingénieuses. La créativité est
une stratégie pour stimuler l’innovation de sorte que plus vous cherchez à concrétiser vos
idées plus votre créativité s’active et s’exprime. L’étudiant créatif devient2 :
 Performant, productif et efficace ;
 Motivé et persévérant ;
 Capable de se remettre en question et de remettre en question ses activités en cours ;
 Peut faire des connexions et des liens entre ses activités, ses expériences et les
nouvelles tendances du marché ;

 Capable de s’adapter aux nombreux changements ;

 Peut résoudre des problèmes plus facilement et plus rapidement ;

 Arrive à développer ses capacités, son intuition et sa confiance en soi ;

 Peu créer une atmosphère positive et efficace.

3. La persévérance « La persévérance est la noblesse de l'obstination » Adrien


Decourcelle
Selon le dictionnaire LAROUSSE3, être persévérant « c’est demeurer ferme et constant dans un
sentiment, une résolution : Persévérer dans une recherche, dans une erreur ».
Or pour devenir persévérant, il faut considérer d’autres qualités qui semblent plus
déterminantes et à leur tête nous citons la ténacité, le calme, la patience l’activité et
l’assurance et l’attention.
Ainsi le calme contribue à concevoir et développer les bonnes idées qui mènent à des
résultats satisfaisants et bénéfiques, La patience inhibe l’impulsivité et la nervosité et impose

2
https://cynthialavoie.com/pourquoi-est-ce-indispensable-detre-creatif
3
https//www.larousse.fr

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la régularité de l’effort. « Mais nous devons garder à l’esprit que la persévérance n’est rien d’autre
que la volonté de faire cet effort dont la répétition crée la continuité ».4
La patience permet également d’évaluer les choses à leur juste valeur, elle élude les
considérations émotionnelles et les préjugés y afférents. En étant patient, nous choisirons
d’accomplir des actions très réfléchies.
L’activité est une qualité indispensable à l’étudiant en quête de persévérance, elle doit être
efficace et ne doit pas se disperser dans telle ou telle direction. Elle doit être canalisée pour
atteindre des objectifs bien formulés car elle « Elle ne tente que ce qui, grâce à son pouvoir, est
susceptible de se développer avec succès »5. L’assurance permet de mettre en exergue les décisions
prises sereinement et que la patience à fait mûrir pour être prête à passer à l’action. « Elle
permet à l’imagination et à la raison d’agir de concert dans l’application des décisions qui ont été
prises avec sagesse ; et, en modérant l’influence des impulsions dans nos actes, elle laisse à la raison une
marge suffisante pour lui permettre d’assurer le contrôle absolu lorsque cela s’avère nécessaire ».6
L’assurance est la qualité de ceux qui ont confiance en eux et sont déterminés à atteindre
les buts que la raison leur a désignée. Enfin l’attention est la dernière qualité sans laquelle
aucune entreprise de réussite ne peut être réalisée. Elle permet de dégager les avantages et
les inconvénients de toute action,
« Car, elle est la mère de l’expérience qui n’existerait pas si on ne prenait pas le soin de fixer notre
esprit sur les détails des choses, sur la fiabilité desquels on commencera à bâtir ultérieurement. C’est
grâce à l’attention qu’un inventeur est capable de faire des modifications dans ses créations en
observant les défauts existant dans les mécanismes similaires ». 7
L’attention est réputée pour ses diverses vertus, elle réconforte, rend patient, courageux et
modéré tout en préservant des déceptions.
4. L’objectivité
L’objectivité est un état d’esprit à garder en permanence pour un étudiant qui entame son
travail de recherche. C’est « la disposition d’esprit de celui qui voit les choses comme elles le sont »,
elle consiste à savoir « séparer les jugements de valeurs des faits » (Odoul-Boulat, Qasmi, 1988,
p.13)
A vrai dire l’objectivité parfaite est pratiquement impossible sans le vouloir, il y a toujours
une implication dite subjective de l’auteur par rapport aux faits racontés. Un étudiant devrait
veiller à décrire les faits rapportés avec objectivité et laisser une marge d’implication
personnelle pour l’interprétation quoique cela puisse des fois nuire à l’objectivité.
L’étudiant est assujetti à des préjugés, des orientations intellectuelles qui semblent difficiles
à écarter « le moi du chercheur contient ce que l’on appelle du « social intériorisé » or »plus le social
est intense et fort, moins il paraît oppressif et extérieur » (Gurvitch ,1960). Il est donc
communément admis que tout chercheur est affecté d’une marge de déformation notamment
lorsqu’il est appelé à prendre du recul par rapport à l’information rapportée. Des facteurs

4https://www.mental-o-top.com/blog/developpement-personnel/la-perseverance-les-qualites Extrait de « La
persévérance, secret du succès » de H. Besser
5 Ibid.
6 Ibid.
7 Ibid.

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comme l’éducation, la personnalité, l’histoire et son hérédité interfèrent inconsciemment


dans ce qu’il écrit.
5. L’esprit d’équipe
Avoir un esprit d’équipe pour un étudiant en phase de recherche et de préparation de son
travail de mémoire est une compétence extrêmement importante. Cela renvoie à sa capacité
d’interagir avec les autres, à travailler en harmonie avec un groupe d’étudiants avec
empathie, efficacité et responsabilité.
En collaborant avec d’autres personnes de profils différents (étudiants, enseignants,
personnes ressources) Vous apprenez à développer votre capacité d’écoute, votre sens de
communication. C’est aussi la meilleure façon d’élargir vos connaissances à travers de
nouvelles rencontres et enfin à pouvoir saisir les meilleures opportunités.
Pour cultiver un esprit d’équipe les experts dans le domaine recommandent 4 démarches à
suivre8 :
 Avoir une personne ressource (mentor, encadrant ou autres) vers laquelle vous vous
retournez pour demander des avis constructifs et objectifs pour vous améliorer.
 Fixez des objectifs sur la base de vos propres observations et sur les conseils
d'autrui, fixez des objectifs réalistes, pertinents et limités dans le temps pour
développer progressivement votre esprit d'équipe.
 S’entraîner pour améliorer ce type de compétences il faut passer à la pratique
assidue. Portez une attention particulière à vos interactions avec les autres tout au
long de la journée et adaptez votre comportement progressivement en fonction des
compétences que vous essayez de développer.
 Apprenez des autres. Il est toujours important d’avoir des personnes modèles .des
cas brillants par leur esprit d'équipe, identifiez leurs points forts et essayez de
reproduire leurs comportements lors de vos interactions avec les autres.

III. J’apprends à gérer mon calendrier annuel.


Bien qu’il soit programmé en second semestre dans le calendrier pédagogique. Un mémoire de
recherche doit susciter l’intérêt de l’étudiant dès le début de l’année. Vous êtes censé libérer des
plages horaires sur votre agenda personnel pour penser d’avance au sujet de votre mémoire. Il faut
se poser des questions sur l’intérêt du sujet, sa pertinence scientifique, ses objectifs et les approches
théoriques qui permettront de mieux le contourner et l’intérêt personnel que vous lui accorder.
Vous devriez également prendre rendez-vous avec l’enseignant dont le(s) sujet(s) vous intéresse le
plus. L’idée de cette première prise de contact est de pouvoir se mettre d’accord sur le sujet de votre
choix, de pouvoir travailler sur la démarche méthodologique : le choix du terrain d’étude, la réflexion
sur les phases de votre enquête et les possibilités matérielles à pouvoir y déployer.

8 https://emplois.be.indeed.com/conseils-carriere

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Février-Mars : Les rencontres avec l’encadrant devraient être régulières pour garantir le suivi de
votre travail de recherche. Des mises au point sur l’état d’avancement de votre mémoire (les fiches de
lecture, la préparation pour le travail empirique, types d’entretiens à réaliser, outils et supports
d’explorations des données recueillies sur terrain….) devraient en principe être proposées sur un
support écrit (il ne faut pas se contenter des échanges verbaux).
Mars-Avril, vous devriez réfléchir sérieusement sur la problématique et le plan de votre mémoire,
les proposer à votre encadrant pour validation.
Mai-Juin : rédaction du mémoire. Il faut prévoir au moins 2 ou 3 semaines, préparer vos fiches et vos
révisions, finir les dépouillements des données et les analyses. Il est important aussi de donner le
travail à une personne tierce pour les amendements linguistiques.
Juin : remise du mémoire (en version papier et électronique, format PDF ou Word). Il faut compter 2
ou 3 jours avant la date butoir pour imprimer et dupliquer votre travail. Vous devez rendre le
mémoire en nombre d’exemplaires demandés par la direction pédagogique de votre établissement et
selon la date fixée. Les soutenances se dérouleront également en fonction des dates préfixées dans le
planning pédagogique de l’école.

Je défini les périodes de temps pour la rédaction


Définir les périodes de temps pour la rédaction : malgré différents efforts pour inculquer aux
étudiants les méthodes de gestion du temps, il s’avère lors de leur engagement dans le cadre du
travail de recherche en cycle supérieur qu’ils ont davantage besoin d’affiner leur compétence dans ce
domaine pour pouvoir s’attaquer à la rédaction de leur mémoire.
Considéré comme un travail de « longue haleine, la rédaction d’un mémoire suscite des
connaissances pour mieux gérer le travail de la recherche dans ses différentes phases. De nombreux
étudiants ont été amenés à abandonner la rédaction de leur mémoire ou thèse pour plusieurs raisons,
mais force est de reconnaître que la contrainte du temps en est la cause principale. Du coup, il s’avère
qu’une bonne répartition du temps se révèle bénéfique tant pour la vie personnelle que pour les
études. Les spécialistes du domaine recommandent la réservation du temps pour l’écriture sur des
agendas et déterminer des plages horaires correspondantes pour réévaluer en permanence le travail
de rédaction. Cette prise de rendez-vous pour l’écriture devrait être accompagnée par un certain
nombre de mesures qu’i faut imposer tel l’élimination des différents types de distractions, le respect
des plages horaires de rédaction etc.
Il faut être intransigeant et exigent avec soi-même de sorte qu’une fois la période prédéterminée est
achevée il faut arrêter la rédaction. L’organisation du temps est aussi conseillée pour les autres
activités annexes à la rédaction : La recherche sur Internet, la lecture des documents, la prise de
notes et la rédaction des fiches de lecture.
Réserver du temps prendre des vacances et se reposer est fortement recommandé à condition de ne
pas s’arrêter pendant de longues périodes ce qui risque de rendre la reprise très difficile.

Attendre l’inspiration ou attendre de savoir plus seraient des prétextes qu’il faut détruire en
définissant des objectifs bien précis et savoir les atteindre en les inscrivant dans des périodes de
temps bien déterminées. Les sentiments de confusion et d’insécurité s’accentuent au moment du
commencement de la rédaction.

Comment peut-on réduire ce sentiment ? Commencer tôt la rédaction est une obligation, En effet, il
faut que l’étudiant bloque un temps raisonnable (début et fin) pour la rédaction et le respecter tout en
s’assignant des objectifs spécifiques. Le travail de lecture devrait aller en pair avec l’écriture afin de
ne pas gaspiller son énergie à passer d’un document à l’autre. Cette matière première sera révisée,
corrigée, revue et remodelée à la base d’une production en cours de construction. Le spectre de la
rédaction se dissipe au fur et à mesure que nous lisons et rédigeons notre travail.

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Je développe des objectifs spécifiques, réalistes, mesurables et observables


Généralement, quand la contrainte du temps est bien maîtrisée, l’étudiant se trouve capable de
développer aisément sa réflexion, de canaliser son projet d’écriture et trouve très facile d’émettre des
objectifs bien précis pour rendre son travail plus opérationnel. Or avant de développer les types
d’objectifs à prescrire dans le cadre d’un travail de recherche, il est important de s’attarder sur les
caractéristiques d’un bon objectif avant d’apprendre comment le formuler.
En effet, plusieurs sociologues et spécialistes dans le développement personnel définissent le bon
objectif à partir des critères ci-dessous :
Spécifique : reformuler ses objectifs en termes clairs augmentera la possibilité de les voir se
réaliser ; la clarté et la précision sont les mots clés et permettront de bien visualiser pour savoir
atteindre son but. Cependant, si nous commençons à formuler nos objectifs en écrivant sur un post-it
l’expression « rédiger un mémoire » nous serions loin de la précision car il s’agit bien d’une idée
vague et floue et donc loin de la clarté préconisée.
Réaliste : définir un objectif réaliste veut dire s’assurer d’être pragmatique en s’appropriant son
objectif pleinement ; l’objectif doit prendre de la personne et devrait être compatible avec ses attentes
et besoins et aussi avec les moyens réels dont elle dispose pour pouvoir l’atteindre. Un objectif
formulé en dehors de cette équation serait une illusion.
Mesurable et observable : lorsque nous pouvons identifier facilement que nous sommes en train de
le travailler, lorsqu’aussi nous arrivons à savoir le moment où il sera terminé. Un étudiant qui
prétend vouloir terminer par exemple la revue de littérature pour pouvoir passer à la rédaction serait
dans l’illusion car c’est une tâche énorme que nous ne pouvons achever. L’objectif est loin d’être dans
ce cas mesurable alors il serait intéressant de s’exprimer de manière plus raisonnable en se fixant un
objectif tel : l’évaluation des articles lus à partir des mots clés déjà préétablis.
L’énumération de ces critères nous ramène vers la mise en exergue des quatre types d’objectifs à
entreprendre lors de la rédaction d’un travail de recherche : il s’agit des :
- Objectifs à long terme ;
- Objectifs précis ou hebdomadaires
- Objectifs de temps ;
- Objectifs de projet.
Les objectifs à long terme s’inscrivent sur une durée de quelques semaines, d’un semestre
prédéterminé, ils varient en fonction des priorités qu’imposent l’avancement du travail, la
disponibilité des informations collectées, etc. À titre d’exemple, nous pourrions avoir des
reformulations du genre :
- Rédiger le contexte théorique ;
- Terminer les analyses et la section des résultats ;
- Soumettre une première version du mémoire à mon directeur ;
- Soumettre mon article pour publication ;

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- Défendre mon projet devant le comité de mémoire.


Objectifs précis ou hebdomadaires : Chaque objectif à long terme doit être décortiqué en une série
de petits objectifs précis. L’étudiant devrait rédiger des objectifs qu’il reconnaît suite à une période de
rédaction donnée et bien respectée. Souvent l’étudiant succombe au plaisir de décrocher la case, ce qui
stimule sa motivation et lui donne plus d’élan pour attaquer le reste de son travail.
Objectifs de temps : c’est arriver à inscrire ses objectifs dans des périodes de rédaction précises : Ici
la quantité de mots produits durant cette plage horaire réservée n’est pas aussi importante que le
temps que l’étudiant a respecté en se livrant à l’exercice de rédaction. Il est aussi question de planifier
les contretemps et apprendre à mieux les gérer pour pouvoir respecter son objectif de temps qui est
souvent sous contrôle de l’étudiant.
Objectifs de projet : difficiles à produire en début d’un travail de recherche, mais il est recommandé
d’émettre quelques premières versions à revérifier pendant l’exercice de rédaction. Tout projet de
recherche doit commencer par la formulation d’objectifs qui vont colorer le reste des sections ;
l’introduction devrait être construite de manière à mener un objectif, la section méthodologie de
recherche doit répondre à la question comment vous avez atteint vos objectifs et les moyens déployés
à ce titre, les résultats devront aussi être construits de manière à démontrer vos objectifs et la
discussion construite en fonction de la réponse à vos objectifs.
Ainsi le développement des objectifs devrait conduire l’étudiant à voir plus clair et passer à une étape
plus avancée dans son travail à savoir la rédaction. Trois phases à distinguer lors de la réalisation de
cette tâche : La planification, la rédaction et la révision.

Je démystifie l’inspiration
Il est certain qu’une écriture à l’issue d’une inspiration est plus fluide et plus commode ; les idées
semblent se défiler les unes après les autres dans notre esprit. Elle nous fait ainsi sentir compétents.
Cependant nous ne pouvons contrôler l’inspiration souvent très ponctuelle, mais nous pouvons créer
les conditions qui peuvent la favoriser.
Ainsi, la première habitude à adopter est d’écrire quotidiennement ; cela stimule nos compétences
cognitives. Ensuite garder un carnet d’idées car il arrive que nous soyons en dehors d’un contexte
d’écriture et des idées intéressantes nous passent à l’esprit : il va falloir les noter en vue de ne pas les
perdre.
En outre, il est important de savoir surmonter le deuil du chapitre terminé ; il arrive qu’après avoir
terminé la rédaction d’une section ou chapitre nous soyons incapable de rédiger le suivant, mais il
faut souligner qu’il s’agit bien d’une impression, un état d’esprit que nous arrivons à surmonter une
fois nous commençons à écrire ne serait-ce qu’une première phrase du chapitre suivant.
Par ailleurs, il est conseillé vivement de varier les tâches pendant la rédaction ; l’étudiant se sentira
moins épuisé s’il passe pendant une plage horaire de trois heures, de la rédaction à la lecture de
documents ou dépouillement de données.
Enfin, parfois vous êtes obligés de vous arrêter sur une pente descendante : vous avez encore des
idées à développer, mais vous vous sentez fatigués alors il va falloir arrêter la rédaction à ce moment-
là et relâcher les freins une fois de retour pour continuer votre travail.
Toutefois, si nous avons conclu qu’attendre l’inspiration en phase de rédaction est une façon de
procrastiner, nous devrons aussi apprendre comment surmonter ce spectre qui, bien souvent, est à
l’origine de l’abandon de plusieurs projets de recherche.

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15

Je diminue la procrastination
La procrastination est définie comme le fait de remettre à plus tard ; les tâches de rédaction
scientifique figurent parmi les activités qui sont plus procrastinées dans le cheminement académique.
Cela revient à plusieurs facteurs tels :
L’anxiété ; la peur de ne pas réussir, de ne pas être bon ou à la hauteur de ses aspirations ; la
confusion autour des instructions données pour réussir ; la perception de difficultés associée à la
rédaction d’un document augmente en fonction de l’intervalle de temps qui s’est écoulé depuis que
vous y avez travaillé la dernière fois ; le trop de responsabilité et de tâches à accomplir en même
temps, etc.
Il faut aussi savoir que quelles que soient les raisons derrière la procrastination, tout le monde
procrastiné. Toutefois il faut juste connaitre ses habitudes de procrastination et les situations dans
lesquelles vous êtes le plus à risque de procrastination. Enfin, il faut créer un contexte impropre à la
procrastination pour pouvoir la combattre : à cet effet, il est conseillé de s’aligner sur les
recommandations suivantes :

 Défini un endroit particulier où vous allez écrire ;


 Rendez-le fonctionnel ;
 Rendez-le agréable et invitant ;
 Apprenez à dire non ;
 Planifiez des périodes de rédaction relativement courtes, mais régulières ;
 Déterminez tous les types d’objectifs de façon spécifique et réaliste une fois déterminés,
réduisez-les à 50%.

Comme nous l’avons déjà avancé, tout le monde procrastine, il ne faut donc pas dramatiser. Il
faut juste reconnaître que l’antidote par excellence de la procrastination est le passage à l’action.
Définir les objectifs, planifier et écrire puis évaluer est la meilleure façon de sortir de ce cercle
vicieux.

Je détruis le perfectionnisme et le mythe académique


Les études universitaires invitent les individus à faire de leur mieux et à se dépasser. La personne qui
désire obtenir du succès dans ses études se doit, rendue à ce niveau, d’être peu méticuleuse et apte à
fournir des efforts intellectuels soutenus. Cependant, nous remarquons que plusieurs étudiantes et
étudiants entretiennent des niveaux d’attentes irréalistes et s’imposent des standards personnels
extrêmes. Le perfectionnisme ne correspond pas à la recherche de l’excellence, il correspond à la
recherche de l’inatteignable, de l’inaccessible. Alors, il faut bien se débarrasser dans un premier temps
de ces idéaux séduisants, mais irréalistes et que le temple universitaire a largement inculqué aux
étudiants.
Ainsi faut-il commencer par détruire ces mythes académiques tels :

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 Plus un auteur est expérimenté, plus il écrit un bon texte du premier coup ;
 Le sentiment pendant la rédaction est un bon indice de la qualité du texte produit ;
 Il faut attendre de se sentir compétent dans un domaine avant de commencer à écrire ;
 La personne perfectionniste est disciplinée et rigoureuse. Au profit d’une doctrine qui
valorise la personne en lui permettant :
 de se fixer des objectifs réalistes et demeurer flexible ;
 d’adopter une routine de rédaction basée sur la rigueur et l’organisation ;
 d’être indulgent et bienveillant ;
 d’abandonner l’idéal et la philosophie du parfait ;
 de valoriser le sens de l’effort ;
 d’apprendre de ses erreurs.

En résumé, Nous croyons qu’il serait préférable de valoriser et d’encourager davantage la


compétence. Les étudiants capables de raisonner et de s’exprimer correctement ont toutes les
chances de réussir leurs productions scientifiques et à accomplir leur travail adéquatement
tout en s’épanouissant et en maintenant un bon équilibre physique et mental.

J’apprends à discuter et à savoir vivre


Écrire un mémoire ou un doctorat n’est pas une excuse pour s’enfermer et s’isoler de son
environnement. Vous devriez saisir toutes les occasions qui se présentent à vous (colloques,
séminaires, forums ou autres) pour pouvoir échanger avec d’autres personnes qui souvent vont
enrichir vos connaissances, parfois même vous réorienter.
N’hésitez pas à poser des questions sur ce qui vous préoccupe le plus, demandez aussi conseils et
recommandations aux personnes sources, cela ne pourrait être que bénéfique pour vous et pour
l’avancement de votre travail.
Enfin s’investir dans un travail de recherche ne devrait pas vous arracher de votre quotidien bien
qu’il en fasse partie.
Un étudiant a le droit de vivre sa vie, d’arrêter quand il le faut et de se faire plaisir, car quand on
n’aime son travail il faut bien créer l’envie d’y retourner.
Au terme de cette première partie de ce guide nous espérons avoir mis l’accent sur les aspects les
plus saillants d’un travail de recherche. Le principe est d’éveiller les étudiants sur l’importance des
conditions surtout psychologiques dans lesquelles ils inscrivent leur travail académique.
Ainsi quelle que soit l’ampleur du sujet à rédiger, l’étudiant doit être attentif à la manière dont il
gère son temps, comment il doit se fixer des objectifs, diminuer sa procrastination, échanger et
communiquer avec autrui pour améliorer ses ressources. Enfin, apprendre à devenir persévérant et à
chasser de son esprit toute idée préconçue où préjugés néfastes qui peuvent constituer une entrave à
la recherche en faisant obstacle au jugement et en le privant de son autonomie et sa créativité.
L’étudiant chercheur doit développer une attitude positive envers son projet de recherche avant de
s’attarder sur les techniques de rédaction. Il faut savoir « sentir » : ce contact affectif qui mobilise en
effet les goûts et les dégoûts, les préférences et les rejets. Un travail de recherche devrait être bâti sur
l’objectivité absolue, cependant ; sentir est une étape dynamique et porteuse d’activités, de curiosités,
d’intérêts et de motivation, c’est un point de départ qu’il faut être capable de maîtriser et d’exploiter
en faveur d’autres démarches plus rationnelles qui permettront successivement de connaître, de juger
et d’agir et enfin de réussir son projet de recherche.

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I. Qu’est-ce qu’une recherche ?

Rechercher au sens général signifie « connaître ; chercher avec soin, méthode, réflexion». Ce
qui laisse entendre remonter à la source pour obtenir de l’information avec soin, méthode et
persévérance ». C’est également « une activité de quête objective de connaissances sur des
questions factuelles » (Benoît-Gauthier, 1984, cité par Lacasse, 1991 ). Un chercheur
déploie diverses méthodes scientifiques pour obtenir les résultats escomptés.
L’observation, l’expérimentation, l’enquête et les statistiques sont les moyens à partir
desquelles un terrain est exploré afin de tirer le maximum de résultats possibles.
Dans les sciences humaines et sociales la recherche appliquée demeure plus active et plus
proche de la réalité, elle est dirigée vers des cas d’étude plus concret, son objectif est de
susciter, réorienter et clarifier la théorie.

Tout travail de recherche est basé sur une méthodologie, c’est une étape fondamentale
pour aborder un sujet scientifique. Aristote définit la méthode comme la recherche elle-
même. Elle permet la mise en exergue des exigences théoriques et opératoires de
l’observation.

La méthode détient les courants de pensées, les raisonnements, les connaissances et les
approches. Elle est scindée en catégorie empirique et théorique et elle peut être hybride
en fonction des exigences du processus de recherche.

1. Qu’est-ce qu’une recherche scientifique ?

La recherche scientifique est considérée comme un processus dynamique ou une


démarche rationnelle sans fin qui permet au chercheur d’examiner des phénomènes, de
résoudre des problèmes afin d’obtenir des réponses précises à partir d’enquêtes ou
d’investigations.
Ce processus est caractérise par la systématique, la rigueur conduisant ainsi à
l’acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche sont la
description, l’explication, la compréhension, le contrôle, la prédiction des faits, des
phénomènes et des conduites.
La rigueur scientifique est guidée par l’objectivité, étant donné que le chercheur ne traite
que des faits, à l’intérieur d’un canevas défini par la communauté scientifique.

2. Qu’est-ce qu’une recherche en Sciences d’Education ?

La recherche en éducation est « un effort systématique de compréhension provoqué par un


besoin ou une difficulté dont on a pris conscience, s’attachant à l’étude d’un phénomène complexe,
dont l’intérêt dépasse les préoccupations personnelles et immédiates, le problème étant posé sous
forme d’hypothèse » (Barr AS., 1960 cité par Delandscheere, 1982)9.

Caractéristiques de cette définition

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18

Systématisation ‫التنظيم‬ Toute recherche doit porter sur des faits


accessibles à tous et dont les étapes sont
définies.
Explication ‫التفسير‬ Tout effort de recherche doit être dirigé
par des hypothèses et ne consiste pas
seulement en une accumulation de faits.
Pertinence ‫أهميت موضوع البحث‬ L’effort porte sur des problèmes ou des
difficultés significatives pour
l’accroissement du savoir.

Vérification ‫التحقق‬ Les faits et les conclusions doivent être


vérifiables par quiconque au moyen de
l’expérience. (Découle de la
systématisation).
Prédiction ‫التنبؤ‬ Lorsqu’un phénomène est expliqué de
façon valide, par une théorie, alors on
peut vérifier celle-ci en confrontant ses
prédictions avec les résultats de
l’expérience. (Découle de l’explication).

II. But et objectifs de la recherche


1. But de la recherche
- Pour les professionnels de la recherche, il s’agira de produire une connaissance
scientifique (éléments nouveaux faisant progresser la discipline).
- Pour des étudiants en formation, il suffira de :
 Faire le point d'une situation, l’analyser (démonter l’objet, trier, classer ...)
 Eclairer et comprendre le sens d’un événement, d'une conduite sociale ;
 Elucider, comment des personnes ou des groupes perçoivent un problème (mise à
jour des systèmes de représentations) etc.

2. Objectifs de la recherche en éducation


1/ Connaître l’élève, comme enfant (adolescent ou adulte) et comme « apprenant ».
2/ Connaître les éducateurs et l’enseignement.
3/ Connaître les matières à enseigner (objectifs, contenus : matières de
l’enseignement, construction et évaluation des curricula, la répartition des matières :
programmes).
4/ Connaître le système éducatif (Fonctionnement, administration, planification de
l’éducation)
5/ Connaître les solutions apportées par d’autres chercheurs dans la spécialité.

III. L’approche de la recherche


Il n'existe pas une méthode unique pour étudier un thème. Selon la complexité du thème,
les objectifs du chercheur et ses compétences. Les méthodologies dépendent pour une
large part des domaines des sciences. En sciences humaines, il y a deux grandes
approches ou courants qui ne s'opposent pas systématiquement.

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19

1. L’approche Quantitative

Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. Ce type de


recherche consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire. Cette approche s’appuie
sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de collecte de données qui
aboutit à des données numériques qui permettent de faire des analyses descriptives, des
tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche de liens entre les variables
ou facteurs, des analyses de corrélation ou d’association, etc. Les instruments de mesures
doivent être validés.
2. L’approche Qualitative

Dans l’approche qualitative, le chercheur part d’une situation réelle concrète comportant
un phénomène particulier à comprendre et non à démontrer, de prouver ou de contrôler.
Le chercheur essaie de donner du sens au phénomène à travers l’observation, de la
description de l’interprétation. Cette approche recourt à des techniques de recherche
qualitatives pour étudier des faits particuliers (études de cas, observation, entretiens
semi-structurés ou non-structurés, etc.).

Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées. Les
données se présentent le plus souvent sous formes de discours, de textes, de récits,
d’images, de notes d’observations, etc.)

Les partisans de l’approche quantitative soutiennent que la recherche dans le domaine


des sciences de l’éducation doit être objective et généralisable dans tout contexte.
Quant aux adeptes de l’approche qualitative, ils ont rejeté ce souhait d’objectiver, de
façon catégorique et exclusive, dans la recherche en sciences sociales. Pour les adeptes de
cette approche, l’objectivation et la généralisation dans les sciences sociales sont à la fois
impossibles et non souhaitables.

Récapitulation
Approche Quantitative Qualitative
Échantillon Aléatoire Déterminé
Recueil de données Objective Subjective
Analyse Statistique Descriptive

3. L’approche mixte

On pourra utiliser une approche mixte qui consiste en une combinaison des deux
précédentes. En effet, les deux approches ne s’opposent pas, elles se complètent.

L’enquête qualitative pourra être choisie dans une phase exploratoire d’un nouveau sujet
de recherche pour permettre la récolte d’un nombre important d’informations dont
certaines d’entre elles n’étaient même pas attendues. L’enquête pourra être réalisée par
observation, par entretien, etc. D’ailleurs, la durée d’une enquête qualitative limite son
recours à des sujets de recherche pour lesquelles on dispose de peu d’informations.
Cependant ce qui fait la force de l’approche quantitative (profondeur des entretiens) est

19
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source de faiblesses aussi dû à la durée de l’entretien), on ne peut interroger qu’une faible


partie des individus.

L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des
hypothèses. La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant
une enquête par questionnaires. Le questionnaire permet d’interroger un grand nombre
d’individus. Mais l’enquête ne permet de recueillir que les informations relatives aux
questions.

IV. Les différents types de recherche


1. La recherche exploratoire

La recherche exploratoire fournit essentiellement des données d'ordre qualitatif. Elle


ne se fonde pas sur des hypothèses ou des idées préconçues ; le chercheur y recourt
quand il ne possède très peu ou aucune information préalable sur un sujet. C’est une
méthode généralement flexible, non structurée et qualitative.
La recherche exploratoire est utilisée soit pour :
 Mieux définir un problème ;
 Suggérer des hypothèses à vérifier ultérieurement ;
 Générer des idées, de nouveaux produits ;
 Recueillir des réactions premières sur un nouveau concept ;
 Pré-tester un questionnaire ou déterminer les critères qui interviennent
dans le choix d’une méthode ou une autre.

La recherche exploratoire-explicative consiste à décrire, nommer ou caractériser un


phénomène, une situation ou un événement. Le chercheur collecte les données en
s’appuyant surtout sur des observations, sur des entretiens ou des questionnaires. Les
informations collectées sur les caractéristiques d’une population particulière, sur
l’expérience d’une personne, sur un groupe ou toute autre entité sociale. Les données
sont présentées sous forme de mots, de nombres, de graphiques, d’énoncés descriptifs de
relations entre les variables.

2. La recherche descriptive

La recherche descriptive vise à obtenir une information précise sur un sujet donné. Elle
part généralement d'une hypothèse qu'elle vérifie afin de la confirmer ou de l'infirmer.
Elle est utilisée lorsque :
 la situation à étudier est assez claire ;
 les besoins d'information sont suffisamment précis ;
 la problématique et les variables sont bien cernées ;
 Elle est souvent précédée d'une recherche exploratoire qui aide à formuler
l'hypothèse de départ et à mieux connaître les paramètres à étudier ;

Tandis que la recherche exploratoire donne des résultats d'ordre qualitatif et indicatif à
partir d'un petit nombre de répondants, la recherche descriptive permet de procéder à des
analyses quantitatives sur des échantillons représentatifs de la population étudiée.

20
21

Exemple : La recherche descriptive peut, par exemple, servir à déterminer les


facteurs qui interviennent dans la décision d’orientation des élèves vers des
filières.

3. La recherche-action

Elle propose un ensemble de techniques de recherche qui permettent de réaliser des


expériences réelles dans des groupes sociaux naturels. Ces techniques sont fondées sur
l'idée que dans le cadre de l'expérimentation sociologique, la recherche et l'action peuvent
être unifiées au sein d'une même activité. Elle pourrait être participative.

Il s’agit d’une recherche menée de telle sorte que les acteurs sociaux, sujets de la
recherche, s’y trouvent eux-mêmes engagés en contribuant à identifier et à élaborer une
solution au problème étudié. Le chercheur exerce une action de modification de conduite
sur les sujets impliqués (qui est participative).

4. La recherche évaluative

La recherche évaluative, comme son nom l’indique, vise donc un jugement, souvent les
différentes0 composantes d’un programme et ce, à partir de critères objectifs, dans le but
d’améliorer le programme, d’apporter des changements nécessaires. Elle vise par
conséquent à garder la prise de décisions à l’égard d’un programme.

La recherche évaluative consiste à observer et à analyser pour juger dont les résultats
sont orientés principalement vers la prise de décisions plutôt que pour l’inférence causale.
Elle comporte au moins deux phases : la prise d’informations et ensuite le jugement ou la
décision.

V. Les principales méthodes d’acquisition des connaissances

La réalisation de la recherche permet de vérifier les théories et les hypothèses soit pour
les accepter soit pour les rejeter. C'est par l'utilisation de l'observation et par les
méthodes de raisonnement inductif et déductif qu'on peut énoncer et vérifier les théories
et les hypothèses énoncées dans le processus de la recherche. On fait appel à la logique
qui se base sur le raisonnement. Les méthodes qui sont utilisées dans l’approche
scientifique sont :

1. La méthode inductive

Cette méthode revient à Bacon qu’il définit comme étant une méthode d'acquisition des
connaissances à partir d'observations de cas particuliers que l'on généralise à un
ensemble plus grand de cas (appelé aussi Démonstration).

C’est une « Opération mentale qui consiste à prendre comme point de départ des faits particuliers
associés entre eux et à tirer de ces associations une proposition générale énonçant la probabilité que
de telles associations se manifestent en d'autres occasions. » (Fortin, 1996)10.

10
Fortin, M.F. (1996). Le processus de la recherche. Éditions Décarie, Ville Mont Royal, Qc

21
22

2. La méthode déductive

Cette méthode revient à Aristote. Cette méthode analyse le particulier à partir du général
en utilisant le plus souvent une grille théorique préétablie.

Elle est définie par Fortin (1996) comme une « Opération mentale qui consiste à prendre
comme point de départ une proposition de portée générale et à tirer une hypothèse portant sur des
cas particuliers. »

Cette méthode consiste à générer des conclusions à la lumière d’un raisonnement axé sur
des prémisses ‫االفتراضات‬.

Le raisonnement déductif est celui qui permet de conclure que ce qui est vrai pour une
population est vrai pour un échantillon de sujets provenant de cette population.
Exemple :
Prémisses 1. Tous les hommes sont mortels

2. Or les Marocains sont des hommes


_____________________________
Conclusion : Donc tous les Marocains sont mortels

3. La méthode expérimentale

C’est à Dewey que revient le mérite de procéder à une synthèse entre la raison et
l’observation scientifique en intégrant au discours de la méthode la notion d’hypothèse
dont la pertinence revient à Claude Bernard.
De cette synthèse découle que dans l’approche scientifique les composantes sont
l’induction, l’hypothèse et la déduction.

5L’approche systémique

L’approche systémique dérive de la théorie générale des systèmes (Bertalanffy, 1968 ; De


Rosnay, 1975 ; Morin, 1980 ; Lemoigne, 1990).
Cette approche s’appuie sur la notion de système dont les éléments sont en interaction et
constituent une totalité ne se réduisant pas à la somme de parties, elle permet d’établir un
équilibre entre le perceptif, le rationnel et le fonctionnel.

VI. Les étapes d’un travail de recherche

Pour mener à bien une recherche, il faut bien passer par les étapes suivantes :

1. L’élaboration de la problématique
La problématique l’une des parties importantes d’un mémoire, d’une thèse ou de tout autre
texte scientifique en éducation. La problématique y est présentée comme un genre textuel aux
exigences spécifiques.

22
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1.1. Le choix d’un thème de recherche (délimitation du champ de


recherche).
Le thème de recherche peut résulter d’une préoccupation en fonction d’un problème
quelconque ou de l’intérêt pour ce thème.

Face à la grande variété des sources possibles de thèmes de recherche, comment le


chercheur en arrive-t-il à choisir un sujet d’étude ?
C’est à partir de ses expériences personnelles (vie courante et vie professionnelle) et de la
lecture des écrits à l’intérieur de son domaine d’étude, que le chercheur trouve un thème
susceptible de l’intéresser pour entretenir sa motivation tout au long de son travail de
recherche.

Une recherche part le plus souvent de quelque chose : un constat, une observation
empirique, une intuition, un intérêt personnel, parfois un présupposé,... Nous avons donc
tous une réponse avant même de rechercher et souvent elle n'est pas consciente. La
première chose est de la rendre consciente et de formuler le questionnement implicite.

1.1.1. Considérations générales du choix du thème :

Le choix du sujet doit se faire par rapport à des critères subjectifs et objectifs.
- Les critères subjectifs sont relatifs à l’intérêt personnel du chercheur, ils
peuvent être source d’inspiration pour trouver un sujet de recherche : les
expériences vécues, l’observation de l’entourage, le désir d’être utile et de
mener une recherche au profit d’un organisme professionnel, l’échange d’idées
avec les autres, les recherches antérieures. etc.

- Les critères objectifs se rapportent à la faisabilité du sujet par rapport au


temps disponible, aux ressources matérielles, à l’accessibilité aux lieux et aux
documents, à son degré de complexité, au consensus entre les auteurs du
mémoire, etc.

1.1.2. Comment choisir un thème de recherche et formuler un problème de


recherche ? Comment délimiter le sujet de recherche ?

En s’appuyant sur la revue de littérature (consultation d’ouvrages et travaux), et les


observations préliminaires de terrain, le chercheur formule un problème de recherche
pertinent d’une préoccupation majeure qui mérite d’être étudié, élucidé.

Avant toute recherche complexe, il convient de comprendre et préciser le sujet : Faire de


la recherche documentaire : pour délimiter le sujet, il faut faire des lectures.

Quelle est la méthodologie de la recherche


documentaire ?

- Sélectionner les textes en fonction du thème, en fonction de


l’objectif de la recherche
- Lire avec méthode, se doter d’une logique progressive et
dégager les idées essentielles

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24

- Faire des fiches de lecture pour mettre des résumés des travaux
de recherche
- Comparer les textes entre eux, établir des synthèses,
schématiser …

1.1.3. Comment choisir les bons outils et formuler sa requête ?

Il est utile de se demander :


 Quels sont les types de documents qui risquent le mieux de fournir de
l'information pertinente (thèses et mémoires, articles scientifiques, publications
officielles, livres ...) ?
 Où se trouvent ces types de documents et comment les avoir plus facilement en
bibliothèque ou sur Internet ?
 Quels outils faut-il utiliser qui seront les mieux adaptés à cette recherche
en utilisant les bons mots clés dans des requêtes bien formulées ?

1.1.4. Comment consulter les références ?

Recenser les écrits et autres travaux pertinents. Il s’agit de passer en revue l’ensemble de
la littérature des écrits pertinents, ceux qui correspondent aux préoccupations majeures
de cette recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment.

Pour chaque ressource pertinente trouvée, il est très utile de consulter la bibliographie
citée par l'auteur. Celle-ci permet en effet d'avoir rapidement une liste de références sur
le sujet. Il ne reste plus ensuite qu'à les trouver et consulter leurs références.
Il existe deux types de sources bibliographiques :
Sources secondaires, aussi appelées sources de « seconde- main». Elles citent les
travaux réalisés par d’autres auteurs.
Sources primaires, aussi appelées sources de « première- main ». Ce sont les
articles originaux.

Les lectures préparatoires servent d'abord à s'informer des recherches déjà menées sur le
thème du travail et à situer la nouvelle contribution envisagée par rapport à elles.

La lecture doit être effectuée à l'aide d'une grille de lecture appropriée aux objectifs
poursuivis.
Exemple de grille d’analyse :
1. Quel est le problème étudié ?
2. Le choix de sujet est-il justifié ?
3. Quelles sont les questions de recherche ?
4. Quelle est la méthodologie adoptée ?
5. Quelles sont les variables ?
6. Quel est le type d’analyse ?
7. Quels sont les résultats ?
8. Quelles sont les perspectives ?

24
25

C’est ainsi que des résumés correctement structurés, sous forme de fiches de lecture,
permettront de dégager les idées essentielles des textes étudiés et de les comparer entre
elles.

1.2. Détermination d’un problème général de la recherche

Cette phase consiste à passer progressivement d'un thème de caractère assez général qui
vous intéresse à un véritable sujet donnant naissance à une problématique.

Lorsque le thème de recherche est choisi, il faut relever un problème général et en


dégager une question générale qui pourra orienter la démarche de recherche, la lecture
d’ouvrages généraux (recensions des écrits, articles ...) sur le thème de recherche.
Ce qui permet alors d’inventorier les problèmes généraux contemporains dans un
domaine donné et identifier les questions générales qui s’y rattachent.
Le problème général de recherche provient soit :
- de difficultés de compréhension d’un phénomène,
- de difficultés d’action sur le réel ou de prise de décision concernant une action.
C’est en définissant le problème auquel on s’attaque et en montrant pourquoi il faut le
faire, que la problématique fournit au lecteur les éléments nécessaires pour justifier la
recherche.

De la thématique à la question de recherche, un schéma est possible, celui d’un sablier, un


entonnoir. Une recherche est donc une démarche en entonnoir

Zoom

La problématique est donc la manière d’argumenter le choix du sujet de recherche et de


poser la question, elle est le projet de traitement de la question.

Dans la problématique le chercheur doit justifier le choix du sujet, doit le justifier par sa
motivation et intérêt pour le sujet. Il faut introduire le sujet et expliquer comment on est
arrivé à le choisir parmi tant d’autres du domaine de recherche. Le chercheur évoque
ensuite les motivations qui ont suscité son intérêt pour le sujet. Toutefois, “son intérêt”
doit conduire à l’intérêt “objectif du sujet”.

Toute problématique se termine par une ou des question(s), et l’hypothèse constitue la


réponse (provisoire), à cette question.

1.2.1. Qu’est-ce qu’un problème de recherche ?

25
26

Selon Legendre (2005), le problème se définit ainsi : « Question, difficulté, énigme,


impasse, interrogation inédites et pertinentes dans un domaine de savoirs et
d'activités, pour lesquelles on ne dispose d'aucune réponse satisfaisante et qui poussent à
entreprendre une recherche. » (p. 1078).
Un problème de recherche est l’écart qui existe entre ce que nous savons et ce que nous
voudrions savoir à propos d’un phénomène donné. Résoudre un problème, c’est trouver
les moyens pour annuler cet écart.

1.2.2. La pertinence d’un problème de recherche

La pertinence scientifique d’une recherche s’établit en montrant comment : elle s’inscrit


dans les préoccupations des chercheurs, cela peut être en soulignant l’intérêt des
chercheurs pour le sujet (nombre de recherches, livres, conférences...) ; ou simplement
parce qu’elle a fait l’objet de travaux de devanciers. L’étude de ce sujet va contribuer à
l’avancement des connaissances Le chercheur doit montrer originalité et l’actualité de
son sujet, surtout sous l’angle abordé.
La pertinence sociale du sujet : il s’agit de montrer en quoi la recherche apporte des
réponses aux préoccupations des décideurs sociaux (directeurs), des hommes politiques,
des praticiens, etc.

En éducation, un thème de recherche est d’autant plus pertinent qu’il s’inscrit dans les
préoccupations des praticiens (parents, enseignants, etc.), des décideurs (directeurs
d’établissements, politiciens, etc.) et de toute personne concernée par l’éducation.

1.3. Le choix d’une question générale de recherche

Du problème général découlent des questions, encore très générales, qui traduisent notre
besoin d’information en rapport avec ce problème.
Exemple
Thème : l’abandon scolaire
Questions concernant la compréhension du phénomène.
* Qui abandonnent l’école ? Et Quand ?
* Pourquoi ces élèves ont abandonné ?
Questions concernant l’intervention (celui que l’intervention motive d’avantage)
* Quel est le meilleur moyen de diminuer le nombre de
décrocheurs ?
* Y a-t-il des moyens pour repérer ceux qui sont susceptibles
d’abandonner ?

En tenant compte de ces deux raisons essentielles, la question de recherche doit avoir les
qualités suivantes :

Une question de départ Claire ‫واضحة‬


présente 3 critères : Faisable ‫ممكنة‬
Pertinente ‫مالئمة و دقيقة‬
Une question de départ 1. Précise ‫محددة‬
présente 6 qualités : 2. Concise ‫موجزة‬
3. Univoque ‫ذات معنى واحد‬
4. Réaliste ‫واقعية‬

26
27

5. Explicative ‫مفسرة‬
6. Travaillable ‫عملية‬

Comment reconnaître qu’une question de recherche est précise, claire, non


confuse et opérationnelle ?
1. Il faut la tester en la posant à plusieurs personnes ou groupes de personnes
sans l’interpréter soi-même devant ces personnes.
2. On recueille les différents avis et on les confronte à la question de recherche.
3. Si les réponses données convergent vers le sens que le chercheur donne à sa
question de recherche celle-ci peut être retenue.

Une question de recherche doit être pertinente : une question de recherche doit
éviter les confusions de domaine de compétences ; elle doit permettre d’éviter par
exemple les questions morales ou les prises de positions religieuses-idéologiques-
philosophiques. Une question de recherche ne devra aborder que l’étude de ce qui
existe, de ce qui est constaté en vue d’une explication.

1.4. L’élaboration ou le choix d’un cadre conceptuel ou théorique

La détermination d’un problème général ainsi que le choix d’une question


générale ne peuvent se faire sans l’analyse des connaissances générales sur le
sujet choisi.

L’élaboration du cadre théorique est une étape nécessaire du processus de recherche.


Le cadre théorique oriente les décisions concernant la nature des données à recueillir
ainsi que l’analyse et l’interprétation que l’on peut en faire.

Dans ce chapitre, il faut préciser les concepts généraux les définir et définir les
relations qui existent entre ces concepts, préciser les modèles ainsi que les
grandes approches théoriques et parfois même les méthodologiques privilégiées
pour aborder les problèmes relatifs au thème choisi.

1.5. Détermination d’un problème spécifique et formulation d’une question


spécifique

La recherche naît toujours de l’existence d’un problème à résoudre, à clarifier. il


n’y a pas de recherche si on ne pose pas de question. La formulation du problème
permet de spécifier la ou les question(s) pertinente(s) par rapport à l’objet d’étude
et de construire cet objet en lui donnant un sens ou en intégrant des faits qui, pris
isolément, n’ont pas grande signification.

Identification et formulation du problème de recherche

- Identifier le problème : il s’agit d’identifier ce qui crée le malaise,


l’insatisfaction… “Ce qui fait problème”.
- Formuler le problème : il s’agit d’exprimer en termes sans équivoque, en énoncé
affirmatif, la situation qui exige qu’une recherche soit menée. C’est montrer, à
l’aide d’une argumentation la pertinence du sujet choisi, et qu’il peut contribuer à
l’avancement des connaissances. Faire la revue de la littérature reliée à ce
problème ce qui pourra nous aider à formuler un problème spécifique et à
formuler une question spécifique s’y rapportant.
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28

- L’établissement d’un problème particulier engendre des besoins particuliers de


connaissances qui se traduisent par des questions précises, plus spécifiques qui
servent de point de départ à la mise en œuvre d’une stratégie pour y répondre.

1.5.1. Formulation d’hypothèse

L’hypothèse doit être considérée à la fois comme une manière de répondre à la question
de départ et une mise en relation anticipée entre deux phénomènes. L’hypothèse s’appuie
entièrement sur les éléments de la problématique. C’est une thèse de départ, fixée a
priori, une supposition.
C’est l’affirmation provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs variables.
Le but de la recherche sera de confirmer, d’infirmer ou de nuancer cette affirmation. C’est
la réponse à l’avance à la question de recherche que l’on soumet à une vérification
empirique grâce à une méthode.

Une hypothèse doit avoir 4 qualités qui sont à la


base de la sérieuse recherche et de sa crédibilité
- elle doit être plausible (‫)مقبولت‬
- elle doit être vérifiable (‫)قابلت للتحقق‬
- elle doit être précise (‫)محددة خاليت من الغموض‬
- elle doit être communicable (‫)قابلت للتواصل‬

1.5.2. Détermination de variables

Les variables consistent en la référence empirique permettant de préciser les


concepts qui figurent dans une hypothèse.

Déterminer la variable indépendante (X) (cause) et la variable dépendante (Y)


(effet).
X : c’est la cause dans une relation de cause à effet
Y : c’est la variable passive, appeler parfois variable réponse, variable critère parce
qu’elle indique le phénomène que le chercheur tente d’expliquer.

Il se peut qu’il existe d’autres variables à contrôler. Le chercheur doit s’assurer


que ces variables sont contrôlées afin d’établir une relation de causalité entre
variable dépendante et variable(s) indépendante(s).

Exemple : Des classes mixtes en milieu urbain ont un effet positif sur l’apprentissage des
élèves.

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Variable Indépendante : Classes mixtes celle qui amène les changements. Elle est liée aux
causes qui influencent les changements survenant dans les variables dépendantes.
Variables Dépendante : Celle qui subit les influences des autres et qui varie en fonction
de leurs évolutions, l’apprentissage des élèves (variable réponse).
La variable contrôle : est un élément sur lequel on exerce dès le départ un contrôle. Il
s’agit du milieu urbain. Les variables contrôles sont les variables que l’on cherche à
neutraliser. Celles que le chercheur empêche si possible de varier (sont le plus souvent, le
sexe, l’âge, le quotient intellectuel, le statut socioéconomique ...).

VII. La stratégie de recherche

1. Choix de la stratégie de vérification

La stratégie de vérification peut être définie comme la manière que l’on choisit pour
réaliser son cadre opérationnel, c’est appréhender la réalité pour confronter les
hypothèses aux faits par l’enquête. Selon la nature du problème étudié, on optera pour
l’une ou l’autre stratégie. Le chercheur doit donc choisir une ou des méthodes de
collectes des données.

2. Choix des méthodes et des instruments de collectes des données

À cette étape, le chercheur présente ou expose les méthodes ou les paradigmes auxquels
il recourt, puis décrit les instruments ou techniques qui seront utilisés. Divers
instruments servent à mesurer les variables d’étude. Ces instruments peuvent fournir des
informations de type qualitatif (entretiens, observation, focus groupe etc.) ou des
informations de type quantitatif (questionnaire, échelles de mesure, etc.).

2.1. La population étudiée

Le chercheur doit définir les caractéristiques de la population et de l’échantillon d’étude


en établissant les critères de sélection pour l’étude, en précisant l’échantillon et en en
déterminant la taille. La population cible réfère à la population que le chercheur désire
étudier. La population accessible est une partie de la population mère cible qui est
accessible par le chercheur. Elle peut être limitée à une région, une ville, un
établissement, etc. Un échantillon est un sous-ensemble d’éléments ou de sujets tirés de
la population, qui sont sélectionnés pour participer à l’étude.

Il faut le plus souvent, à partir d’une population maîtresse, extraire un certain nombre de
personnes qui répondent à des caractéristiques particulières pour constituer un groupe
représentatif : échantillon (stratégie véridictoire).

Lorsqu’il s’agit d’une stratégie expérimentale, il faut choisir une population qui
constituera le groupe expérimentale et autre qui servira de « groupe témoin ».

2.2. Décrire le déroulement de la collecte des données.

Le chercheur doit décrire autant que possible les étapes de déroulement de la collecte des
données et les problèmes que pourrait soulever le processus de collecte de données. Dans
tous les cas, un plan de recherche doit avoir prévu la façon d’organiser le déroulement :

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quelle population sera interrogée ? Qui précisément sera soumis à l’enquête ? Quelle sera
la taille de l’échantillon ? De quelle façon on interrogera nos enquêtés (passation) ?
Quelles dispositions administratives, éthiques ont été prises en considération ? De
combien d’enquêteurs disposera-t-on ? Quelles logistiques seront mises à disposition ?
Quels sont les obstacles prévisibles à contourner ? Etc.

3. Présentation du plan d’analyse des données recueillies.

Le chercheur doit préciser les types d’analyse qu’il prévoit de réaliser. Pour les données
chiffrées, quantitatives, il expliquera comment il établira les classements et les liaisons
statistiques entre deux variables (distributions, tableaux de contingence, liaison par
hasard, X2, etc.). Il expliquera également comment il traitera les données qualitatives
(analyse thématique, analyse de contenu de données textuelles tirées de documents,
d’entretiens, de documents officiels, etc.).

3.1. Collecte des données : ce travail s’effectue selon un plan établi. Cette
collecte systématique d’informations est faite à l’aide des instruments choisis.

3.2. Phase de traitement : analyse/ présentation et interprétation/ discussion


des résultats. Une masse de données recueillies ne constitue pas en soi une
recherche. Il faut traiter toutes ces données. C’est-à-dire qu’il faut mener un
travail d’analyse pour isoler des unités signifiantes (thèmes, figures, variables…),
abstraites de leur contexte pour en opérer la comparaison terme à terme. Ensuite,
le chercheur en fait une synthèse. Cette phase comprend deux étapes :

- Présentation et analyse des données : L’analyse des données est


fonction du type d’étude et de son but, selon qu’il s’agit d’explorer ou
de décrire des phénomènes et de comprendre ou de vérifier des
relations entre des variables. Les statistiques permettent de faire des
analyses quantitatives. L’analyse qualitative réunit et résume, sous
forme narrative, les données non numériques. Elle peut par exemple
faire des catégorisations. L’analyse des données permet de produire
des résultats qui sont interprétés et discutés par le chercheur.

- Interprétation /discussion des résultats : Les données étant


analysées et présentées à l’aide de textes narratifs, de tableaux, de
graphiques, de figures et autres, le chercheur les explique dans le
contexte de l’étude et à la lumière des travaux antérieurs (revue de
littérature). En partant des résultats qu’il discute en vérifiant leur
authenticité, en revenant sur les hypothèses, en évoquant les théories
et les auteurs qui ont abordé la question étudiée, il pourra faire des
inférences, tirer des conclusions ou élaborer une théorie et faires des
recommandations.

VIII. Qu’est-ce qu’un mémoire ?

D’après le dictionnaire de la langue française, il existe plusieurs acceptions de l’entrée


« mémoire » ; C’est un « Exposé qui attire l'attention de quelqu'un sur une question précise
un « Écrit sommaire qui vise à informer », une « dissertation sur quelques objets de science,

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31

d'érudition, de littérature rédigée à l'intention d'une société savante ou en vue d'un concours,
d'un examen ». Parallèlement, le dictionnaire pédagogique de Foulquie le définit comme un
« écrit d’une certaine importance, plus étendu qu’une simple dissertation mais moins qu’une
thèse, présenté comme exercice ou comme preuve d’examen ».
Ces différentes définitions nous semble intéressantes et nous incite à avancer qu’il s’agit bien
d’un document que l’étudiant est amené à constituer d’abord sur la base d’une documentation
qu’il serait appelé à trier ,à structurer et à agencer en fonction du sujet à développer.
En effet, le sujet serait la question à laquelle il faut apporter des éléments de réponses. Le
problème qu’il faut tenter de contourner par des procédés et approches rationnelles. C’est
dans ce contexte que le choix du sujet de mémoire doit concilier d’une part entre vos goûts
personnels, vos objectifs professionnels et d’une autre la faisabilité, l’encadrement réel et
effectif du directeur du mémoire.
L’étudiant ne doit pas prendre ce choix à la légère car il risque de se trouver submerger par
une documentation qui surpasse ses compétences et qui pourrait l’entraîner à des réflexions
qu’il ne peut contenir faute d’expériences.
Un sujet de mémoire est avant tout une question d’intérêt personnel, c’est aussi une affaire
émotionnelle dans la mesure où elle interroge l’envie et le désir d’accomplir un travail qui
interpelle l’étudiant et pour lequel il se sent concerné.
Paul Pascon(1981) dans un opuscule traitant des mémoires déclare :« Je crois qu’il est
important de se demander au préalable pourquoi , en définitive, on choisit tel sujet (……) tenter de se
rappeler les conditions et les arguments qui ont emportés l’adhésion, c’est faire la clarté sur ses plus
profondes motivations, dégager en quoi le sujet est vraiment important ou seulement « un sujet parmi
d’autres », c’est aussi découvrir que l’interrogation de l’étude se place dans des interrogations plus
vastes. L’introspection sur le choix du sujet aide à mieux comprendre les attitudes qui se manifestent
ultérieurement à l’égard de la recherche ; cette compréhension permet de franchir psychologiquement
des moments difficiles dans la suite des opérations ».
Faire du sujet de mémoire « son choix personnel », c’est se déclarer prédisposé à l’assumer
tout au long de l’année et à s’y intéresser pour pouvoir garder l’envie de s’y plonger à tout
moment.
Par ailleurs, il faut prendre en considération qu’un travail de mémoire est important
dans votre cursus d’étude et peut avoir des conséquences sur votre parcours professionnel.
Il constitue dans votre CV l’image de votre compétence dans un domaine d’étude particulier
et c’est dans ce contexte que le sujet est à choisir en fonction de ce que vous envisager faire
plus tard dans votre carrière professionnelle. Parallèlement, le mémoire constitue le moyen
de vous initier à la réflexion scientifique et intellectuelle, à vous inciter à cogiter autour
d’une problématique qui traverse votre esprit.

Son utilité est de vous apprendre à réfléchir, à maîtriser l’abstraction et à prendre du recul
par rapport à ce que vous cherchez. C’est aussi un excellent exercice pour développer un
esprit logique, un esprit critique, un esprit d’analyse et de synthèse. Enfin autant de
compétences dont vous auriez besoin dans votre parcours professionnel.

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32

Pour atteindre ces objectifs, un mémoire doit être réalisable ! Un sujet faisable devrait
répondre à vos intentions du départ, aux objectifs escomptés et surtout à votre curiosité qui
est censée l’animer tout au long de l’année.
La réalisation de votre mémoire, dépend en grande partie des conseils de votre directeur de
recherche et à votre capacité d’accès aux sources d’information -documentations, archives,
Statistiques, témoignages et aussi la possibilité de se mettre en contact avec des personnes
ressources, etc.
Enfin, c’est un sujet réalisable quand il prend en considération les limites de vos compétences
ou de celles que vous pouvez acquérir.

X. La Structure du mémoire
Un mémoire doit être articulé de la manière suivante pour favoriser une lecture fluide et
cohérente de ses différentes parties.
 La page de garde : doit contenir les informations suivantes : Le logos de l’université
et de l’établissement ; le nom du laboratoire qui héberge la formation doctorale ; le
nom du département dans lequel il est inscrit ; l’intitulé de la filière ; le titre du
travail de recherche (mémoire ou thèse) ; le nom et prénom du professeur encadrant
et du professeur co-encadrant (s’il existe) ; le nom et prénom de l’étudiant et l’année
universitaire en cours. Enfin une page de garde doit respecter le prototype de
l’établissement dans lequel il poursuit ses études.
 Le résumé : texte bref (entre 150 et 250 mots) qui résume le mémoire permettant au
lecteur d’avoir une idée claire sur le contenu. Il est conseillé de l’écrire en tout
dernier lieu quand vous avez une idée très claire des grandes lignes de votre travail
et que vous pourriez le restituer en un paragraphe. Le résumé doit être structuré en 4
parties : contexte (Background), matériels et méthodes, résultats et conclusion. A
noter que le résumé ne doit pas contenir des références bibliographiques.
L’Abstract (1 page) : Traduction en anglais du résumé avec la traduction en Arabe..
NB : Le résumé est suivi d’une liste de mots clés de l’étude afin de faciliter
l’indexation du manuscrit dans les fichiers documentaires, 3 à 5 mots clés sont
suffisants.
Le résumé doit figurer au début du manuscrit et à la page de dos.
 La dédicace est facultative, elle dépend en grande partie de la volonté du chercheur
à dédier son travail de recherche à des personnes (proches ou amies) qu’il estime
dignes de l’effort consenti.
 La page des remerciements est présentée sous forme d’un texte ; l’étudiant, en
guise de reconnaissance, adresse ses remerciements à l’ensemble des personnes
(professeurs, professionnels ; contacts) ou institutions qui ont contribué à la
réalisation du travail de recherche pour leurs efforts et leur soutien.
 La table de matière avec pagination comprend uniquement les titres des parties et
des chapitres. Elle permet grâce à la pagination de retrouver l’endroit où se trouve
un élément recherché par le lecteur ; la table de matière peut changer au fur et à
mesure que l’on avance dans les travaux. Il est pratique de la placer immédiatement
avant l’introduction et après le résumé pour permettre au lecteur de s’informer dès le
départ du contenu du mémoire.
 Liste des acronymes : Les acronymes sont des sigles mais qui se prononcent
comme un mot ordinaire (par exemple C.A.P..E.S. [kapp∊s], Certificat d'Aptitude au
Professorat de l'Enseignement du Second degré ». L’étudiant doit lister l’ensemble

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des acronymes utilisés dans son travail de recherche pour faciliter leur
compréhension par le lecteur plus tard.
 Liste des figures comportant le numéro, le titre et la page de chaque figure (images,
graphiques, schémas, etc.)
 Liste des tableaux comportant le numéro, le titre et la page de chaque tableau.
 Liste des abréviations : il faut dégager toutes les abréviations que vous avez
utilisées lors de l’élaboration de votre projet de fin d’études ensuite les classer selon
l’ordre alphabétique de A à Z.
NB : Le Sommaire automatique est vivement apprécié.
 L’introduction générale du mémoire constitue 10% de la taille du mémoire, elle est
fondamentale. En général, l’introduction est rédigée après le développement, elle
représente le premier contact avec le lecteur. Elle doit être rédigée de la façon la plus
simple et précise possible pour accrocher et susciter l’intérêt du lecteur. Elle justifie
l’intérêt du sujet et le situe dans son contexte, (c’est le miroir du document).
Dans l’introduction, le candidat est amené à présenter son sujet, justifier son choix et son
contexte, cerner et bien présenter sa problématique et doit terminer par énoncer les
objectifs de sa recherche.
Trois étapes sont à respecter :

 Le sujet de la recherche : consiste à situer le thème traité dans un contexte global


pour donner au lecteur quelques pistes pour se retrouver, pour se familiariser avec le
sujet ;
 Le sujet posé : énonce le problème, les objectifs du mémoire, les limites et la
démarche ;
 Le sujet structuré : indique les grandes parties (structure du mémoire) présentation
des différents chapitres ou sections du mémoire.

NB : l’introduction ne contient pas de titres de paragraphes, mais plutôt un seul texte. Faites-
en un plan précis avant de la rédiger puis remaniez-la une fois que vous aurez écrit le mémoire et que
vous saurez précisément ce qu’il contient.
Vous devez également justifier votre démarche (choix des méthodes, du terrain). Faire part
des contraintes de la production de ce mémoire (temps court, faible moyen d’investigation).
Vous aurez à expliquer le choix de votre thématique et les aspects que vous avez privilégié
en l’abordant.
L’introduction doit comprendre parfaitement de quoi vous allez parler (l’annonce de
votre plan de rédaction), quelles sont vos hypothèses et quelle démarche
méthodologique vous allez suivre.
 Le Plan du mémoire : le mémoire doit être élaboré de manière logique et
continue, il est articulé sous formes de parties et chapitres cohérents et bien
équilibrés. Il faut veiller à ce que les titres des parties et des chapitres soient
courts et reflètent leur contenu et les enjeux.
 La discussion
La discussion des résultats suppose le parcours des phases suivantes : Dire ce qu'ils signifient ?
 Les comparer aux résultats des autres travaux ?

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34

 Montrer quelle contribution apportent-ils à la connaissance ?


Son principal objectif est de convaincre le lecteur de l’intérêt de la recherche, de la pertinence et de
l’originalité du travail. A la fin de la discussion, il est souhaitable de mettre les limites de la recherche
au niveau théorique, empirique et méthodologique.

 La Conclusion générale du mémoire : la fonction de la conclusion comme son nom


l’indique est de conclure. Il s’agit de restituer l’essentiel du travail de recherche et de
l’agencer comme suit :
- Faire la synthèse de votre réflexion en rappelant votre problématique ; résumer en quelques
lignes les idées maitresses correspondantes à chaque partie et veiller à répondre aux
hypothèses avancées au début de votre travail de recherche.
- Une conclusion doit toujours se terminer par une question qui interpelle d’autres
investigations soit théoriques soit empiriques pour approfondir le sujet abordé ou le
contourner sous d’autres angles de recherche.

 Les références bibliographiques : Pour éluder toute forme de plagiat considérée comme
une faute grave, vous devez citer toutes les sources utilisées dans votre travail : livres,
articles, sites internet, les documents, les rapports de commission d’enquête, les œuvres
d’art, les cartes géographiques, les documents d’archives, les affiches, etc.
La bibliographie est rédigée en respectant l’ordre alphabétique et en distinguant les livres,
des articles scientifiques et les références bibliographiques des références webographies. Les
références journalistiques peuvent aussi être utilisées mais ne doivent pas constituer
l’essentiel de vos sources, même pour un sujet d’actualité.

- Références bibliographiques en notes de bas de page11 :

 Pour citer dans le texte : compte tenu de la diversité des styles de citation (APA,
Vancouver, Chicago A etc.) nous préconisons dans le cadre de ce guide le style APA12
 Ainsi selon les normes APA , vous devez citer vos sources dans le texte en les indiquant
comme suit.
 le nom de l’auteur,
 l’année de publication
 et, si nécessaire la page.

Exp1 : Entre parenthèse l’auteur affirme que « le plagiat est un problème » (Smith, 2014,
p. 170).

Exp2 : Narrative : Smith indique que le plagiat est un problème (2014, p. 170).

NB : Si la citation ou la paraphrase ne couvre qu’une seule page, utilisez « p. 16 ». S’il


couvre deux pages ou plus, utilisez une double « pp. » suivi d’une plage de pages (par
exemple pp. 16-18).
11
https://www.sciencespo-lille.eu (consulté le 25 décembre 2021) et
https://www.scribbr.fr/normes-apa consulté le 25 décembre2021)

12Le style APA est un format éditorial défini par l'American Psychological Association pour les publications et
écrits scientifiques, dans les domaines des sciences humaines et des sciences du comportement

34
35

Lorsqu’il s’agit de citer dans le texte avec plusieurs auteurs :

Les noms des auteurs sont séparés par une virgule. Le dernier nom de la liste est
précédé d’une esperluette (« & ») pour une source entre parenthèses ou de « et » pour
une source narrative.

Source entre parenthèses :(Taylor & Parker, 2017).

Source narrative : Taylor et Parker (2017).

Lorsque vous citez pour la première fois un texte, vous en donnez toutes les mentions sans
oublier la page que vous citez.
Pour la seconde citation issue de la même référence vous mentionner uniquement :
Pour les ouvrages : op. cit. et la page ;
Pour les articles : art. cité et la page.
Pour les autres citations vous gardez le numéro de la page précédé de « Ibid »

Pour citer un ouvrage ? AUTEUR, Année de publication, Titre de l’ouvrage,


Lieu d’édition : nom de l’éditeur, (éventuellement année de 1ère publication), numéro de la
page citée. Exemple : Daniel GAXIE, La démocratie représentative, Paris : Montchrestien
(coll.Clefs politique), 4ème édition, 2003 (1993), p. 114.
Si vous avez déjà cité le livre : Prénom AUTEUR, Titre de l’ouvrage, op. cit.,
numéro de la page citée.
Si vous l’avez cité dans la note qui précède directement :

Prénom AUTEUR, Ibi d., numéro de la page citée. Comment citer un article ? Prénom
AUTEUR, « Titre de l’article », in NOM Prénom du directeur de l’ouvrage (dir.), Titre de
l’ouvrage, Lieu d’édition : nom de l’éditeur, année de publication de l’ouvrage référencé,
numéro de la page citée.
Exemples : Pierre BOURDIEU, « La représentation politique », in Langage et pouvoir
symbolique, Paris : Seuil, 2001, p. 218. Jean-Michel EYMERI, « Frontière ou marches ? De
la contribution de la haute administration à la production du politique », in LAGROYE
Jacques (dir.), La politisation, Paris : Belin, coll. Socio-histoires, 2003, p. 52.
Prénom AUTEUR, « Titre de l’article », Nom de la revue, Année, tome, n° du fascicule,
numéro de la page citée. Exemple : Daniel GAXIE, « Économie des partis et rétributions du
militantisme », Revue française de science politique, 1977, vol. 27, n°1, p. 142.
Comment citer des sources internet ? Pour les sources internet, le non complet de la page
et la date de consultation doivent figurer.
Références bibliographiques citées à la fin du mémoire
Si vos sources bibliographiques sont nombreuses, vous pouvez séparer les (livres et mémoire
ou thèses) des articles. Classez par ordre alphabétique par le nom d’auteur puis, pour un
même auteur, par ordre chronologique de publication.

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Pour un livre : AUTEUR P. (année de publication). Titre de l’ouvrage. Lieu d’édition : nom
de l’éditeur, (éventuellement année de 1ère publication si vous citez un livre réédité), nombre
de pages.
Pour un article : AUTEUR P. (année de publication). « Titre de l’article », Nom de la
revue, tome (ou volume), n° du fascicule, pagination de l’article. L’éditeur.
Exp : AUTEUR P. (année de publication). « Titre de l’article », in NOM Prénom du
directeur de l’ouvrage (dir.), Titre de l’ouvrage, Lieu d’édition : nom de l’éditeur, année de
publication de l’ouvrage référencé, pagination de l’article.
Article publié dans une revue scientifique :
Nom Auteur (s) Initiales du prénom. (Année de publication). Titre de l’article en minuscules.
Nom de la revue en italique, vol. X, (n°Y), pages extrêmes.
- Clément P. (1998). La Biologie et sa Didactique. Dix ans de recherches. Aster n0 27, pp. 57-93.
- Article accepté et non encore publié : Même style que précédemment suivi de la mention
(sous presse) ou (à paraître).
- Document non publié : Exemple : Rami A. (1991). Présentation d’un rapport de recherche.
Rabat, Ecole Normale Supérieure Takaddoum (document inédit).

 Les annexes
Pour ne pas alourdir le texte, certains documents susceptibles d’éclairer les lecteurs doivent
figurer en annexes. Ce sont des suppléments joints à la fin du document. Chaque annexe est
référencée par une lettre majuscule (annexe A, annexe B, C…) et doit faire objet d’un rappel
dans le texte. Les pages portant les annexes sont paginées en chiffres romains en majuscule
(I, II, III, IV,…). Il peut s’agir de questionnaire ; guide d’entretiens ; autorisation de collecte
de données ; des résultats supplémentaires ; des tableaux ; des figures ou cartes
supplémentaires. Enfin Tout document pertinent, utilisé lors du travail et qui complètent
l’information contenue dans le texte.

XI- Quelques consignes d’ordre typographiques pour la rédaction du


mémoire.
Le texte doit être en Times new roman, taille 12, interligne 1,5. Eventuellement utiliser la
police Arial (taille 11) ou Garamond (taille 13).
 Le texte doit être bien justifié, aligné à gauche et à droite.
 Un paragraphe commence par un alinéa (entre 0,5 et 1cm).
 Les notes de bas de page sont d’une taille inférieure au corps du texte. Par exemple,
pour un texte en Times 12, les notes seront en Times 10.
 Les pages doivent être numérotées. Et le n° de page doit être reporté dans le
sommaire.
 Les formats de la page : Dans WORD, vous réglez les marges dans Fichier/Mise en
page. Marge de gauche : 3 Marge de droite : 2,5 Marge du haut : 2,5 Marge du bas :

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37

2,5 Utilisez la feuille de style (fonction Word et open office) qui permettent de
constituer un réglage automatique pour créer une table des matières.
 Pour un exemple de feuille de style consultez la référence : http://www.univ-
lyon2.fr/bibliotheques/theses-en-ligne-feuille-de-style-lyon-2-
453442.kjsp?RH=WWW88 (consulté le 19 juin 2013)
 Les Illustrations : tableaux, graphiques, figures, photos, cartes. Elles comportent le
numéro et le titre, et éventuellement des données sur la source, la référence, la date
…. en bas). Les figures sont numérotées en bas (chiffres arabes) et les tableaux sont
numérotées en haut (chiffres romains)
 La pagination : toutes les pages sont comptées dans la pagination, mais elles ne
doivent pas être toutes paginées.
- Les pages à partir de l’introduction jusqu’aux références bibliographiques sont
paginées en chiffres arabes (1, 2, 3…)
- Les pages liminaires sont comptées, mais non paginées : page du titre, page de
dédicaces, page des remerciements, sommaire, pages des listes des tableaux, figures
et abréviations, néanmoins, elles sont paginées en chiffres romains minuscules (i-ii-
iii-iv)
- Les intercalaires dans le texte ne sont pas paginées

XI. Comment préparer sa Soutenance ?

La soutenance est à considérer comme le jour « j » où l’étudiant est invité à défendre son travail. Un
comité de jury composé de deux membres ou plus (le directeur du mémoire et un ou deux invités,
universitaires ou professionnels) seront présents pour l’écoute de votre exposé. La soutenance dure
environ 30 minutes ou plus. Pendant 15 minutes, vous commencez par présenter votre travail.
Cette présentation ne doit en aucun cas s’attarder sur les détails de votre mémoire car il est déjà lu et
examiné par les membres du jury. Ce qui est vivement recommandé peut se résumer dans les
consignes suivantes :
 Expliquez et justifiez le choix de votre sujet ;
 Présentez votre problématique, vos hypothèses le cadre théorique de votre recherche
(approches et méthodologie de recherche adoptées) ;
 Schématisez votre méthode d’enquête. Exposez les principaux résultats auxquels vous
aboutissez ;
 Enumérez les résultats significatifs de votre recherche
 Citez quelles sont les difficultés rencontrées ?
 Présentez les éventuelles perspectives de votre travail.

La soutenance est poursuivie d’un débat de 20 minutes de discussion avec les membres du jury. Vous
répondez à leurs questions et critiques à la fin de l’intervention de chaque examinateur.
NB : L’organisation, la date de la soutenance et la composition du jury sont établies en accord avec le
directeur de la filière et le directeur de recherche, en fonction du calendrier général des examens.

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Conclusion

Au terme de ce guide nous tenons à souligner que la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse
est un travail strictement personnel demandé à un étudiant. Il interpelle la nécessité d’une
formation méthodologique, intellectuelle, technique et surtout psychologique. Il s’agit bel et
bien d’un acte de formation en soi et celle ou celui qui parvient à l’achever s’en trouve enrichi
non seulement en savoir mais surtout en esprit d’analyse de critique, de logique et de
synthèse.
Dans ce guide nous avons tenu à contourner de manière très concise d’autres aspects qui
accompagnent la méthodologie de la recherche et que nous jugeons préliminaires et
primordiales mais souvent absents des manuels et guides dédiés à la recherche scientifique.
L’apport de la préparation mentale, la gestion du temps de la recherche ; le développement
des objectifs ; la diminution de la procrastination ; la destruction du mythe du
perfectionnisme académique et bien d’autres aspects susceptibles de développer une attitude
positive chez l’étudiant chercheur ont été bien notés dans ce guide pour aider l’étudiant à
mener sa recherche dans des conditions favorables .
Nous avons également tenu à restituer dans ce guide l’essentiel des conseils les plus
sollicités lors de la rédaction d’un mémoire en défilant en cascade les phases à sillonner par
l’étudiant depuis le choix du sujet de mémoire jusqu’à la préparation de sa soutenance.
Cependant nous ne prétendons guerre qu’il s’agit d’un document complet ; les conseils de
l’encadrant et la consultation des autres documents (conférences, formation en ligne, cours
etc.) capables d’enrichir la réflexion de l’étudiant constituent des étapes importantes dans la
construction du protocole méthodologique.

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Références bibliographiques

- Bachelard G. (1992). Le nouvel esprit scientifique, PUF "Quadrige" n° 47, (première


Edition), 1934.
- Bachelard G. (1965). La formation de l’esprit scientifique, librairie scientifique Jean
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- Beaud M. (1988). L'art de la thèse - Comment préparer et rédiger une thèse de
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Découverte, (Première édition 1985)
- Becker H. (2002). Les ficelles du métier : comment conduire sa recherche en sciences
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- Boudon R. et Lazarsfeld (1966). Le vocabulaire des sciences sociales, concepts et
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- Delandscheere G. (1982). Introduction à la recherche en éducation. 5ème éd. Edition
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- Fortin, M.F. (1996). Le processus de la recherche. Éditions Décarie, Ville Mont Royal,
Quebec.
- Lacasse, J. (1991). Introduction à la méthodologie utilisée en sciences humaines,
Québec, Éditions Études vivantes, 297 p.
- Durkheim E. (1983). Les règles de la méthode sociologique, quadrige, PUF.
- Educi A., Paille P., Mucchielli A. (2003). L’analyse qualitative en sciences humaines
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- Fragniere J. P., 1986. Comment réussir un mémoire, Paris.
- Foulquie P., 1971, Dictionnaire de la langue française, PUF.
- Goffman E. (1968). Asiles, étude sur la condition sociale des malades mentaux,
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- Gurvitch G., Traité de sociologie, PUF.,1960.
- N’da P. (2006). Méthodologie de la recherche, 3e édition.
- Odoul-Boulat A., Qasmi D. (1988). Comment préparer un mémoire, Rabat, édition
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- Weber F., (1997). Guide de l’enquête de terrain. Produire et analyser des données
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- Webographie du guide.

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- https://www.mental-o-top.com/blog/developpement-personnel/la-perseverance-
les-qualites Extrait de « La persévérance, secret du succès » de H. Besser
- https://www.sciencespo-lille.eu
- https://www.scribbr.fr (publié le 13 décembre 2019 par Raimo Streefkerk. Mis à jour
le 13 janvier 2021

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- https://jeretiens.net/author/jcm/J.C.Michel
- https://cynthialavoie.com/pourquoi-est-ce-indispensable-detre-creatif
- Moubchir W., Benkhalouk F-EZ. (2020). « Les clés de la réussite académique» in
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-

Webographie à consulter

Les références ci-dessous permettent de compléter les informations présentées dans ce guide.
- Dionne, B. (2013). Pour réussir : guide méthodologique pour les études et la recherche (6e
éd.). Montréal, Québec : Chenelière Éducation.
- Massachusetts Institute of Technology. (2012). Academic Integrity at the Massachusetts
Institute of Technology : A Handbook for Students. Repéré à
- http://web.mit.edu/academicintegrity/handbook/handbook.pdf
- Northeast State Community College. (2012). APA Style Sample Reference List Entries.
Repéré à http://apps.northeaststate.edu/library/documents/apastyle.pdf
- Université Catholique de Louvain. Bibliothèque de psychologie et des sciences de l’éducation.
Repéré
àhttps://www.uclouvain.be/cps/ucl/doc/bpsp/documents/Bibliographie_APA_F.pdf
- Université d’Ottawa. Faculté des sciences sociales. (2010). Attention au plagiat! c’est facile

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