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En réalité on les appelle les principes généraux de droit reconnus par les nations
civilisées. Alors quel est la signification de cette source et quelle est sa portée ?
L’expression principes généraux de droits « reconnus par les nations civilisées » a été
reprise –malheureusement, selon Y. KERBRAT- dans l’art. 38 du statut de la CJI,
rédigé à la va-vite. A une époque où les européens se considéraient les seules nations
civilisées, puisque le tiers monde était colonisé. Aujourd'hui on considère, par défaut,
que tous les Etats sont civilisés.
Certains auteurs avaient tendance à ne pas reconnaître aux principes généraux du droit
à une existence autonome par rapport aux TI et la coutume. C'est le cas par exemple de
Georges Scelles qui les intégrait purement et simplement au droit coutumier. Mais une
autre catégorie d'auteurs, qui représente l'opinion dominante, considère ces principes
comme une source autonome du droit international sur le cas de Alain Pellet qui
explique que les auteurs qui n'acceptent pas l'autonomie des principes généraux de
droit commettent une confusion entre les principes généraux de droit et les principes
généraux du droit. Si ces derniers sont effectivement des règles déduites des coutumes
et convention en vigueur et que d'une manière générale ils ne se différencient de la
coutume que par un haut niveau d'abstraction du fait qu'il ne renferment pas d'exemple
pratique, ce n’est pas le cas des PGD ne serait-ce que parce que l'article 38 du statut en
parle à côté et en plus des deux premières sources c'est-à-dire les traiter et la coutume
internationale.