Vous êtes sur la page 1sur 4

COURS DROIT INTERNATIONAL PUBLIC

Section 2 - Groupe 1
Nour Mohammed Rida
Introduction
Alors qu’auparavant la détermination des sources du DIP posait un véritable problème,
de nos jours la CIJ a contribué à la résolution de cette problématique à travers une
énumération de ces sources, sans pour autant en établir une hiérarchie.
Selon 1 article 38 du statut de la Cour internationale de Justice, qui propose une
typologie des normes du droit international public, « la Cour, dont la mission est de
régler conformément au droit international les différends qui lui sont soumis, applique :
a) les conventions internationales, soit générales, soit spéciales, établissant des règles
expressément reconnues par les États en litige ;
b) la coutume internationale comme preuve d'une pratique générale, acceptée comme
étant le droit ;
c) les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées ;
d) sous réserve de la disposition de I article 59, les décisions judiciaires et la doctrine
des publicistes les plus qualifies des différentes nations, comme moyen auxiliaire de
détermination de la règle de droit (...) ».
Cette énonciation montre que l'ordre juridique international comporte à la fois des
sources écrites et des sources non écrites. Mais il convient de signaler que cette
énumération est incomplète puisqu’elle ne fait pas référence à d’autres sources comme
les actes unilatéraux ou encore la notion de jus cogens.

Chapitre I : Les Traités internationaux


Les traités internationaux représentent l'instrument privilégié des relations
internationales. Pendant très longtemps, Ie traite internationale a été exclusivement régi
par des règles de nature coutumière. Puis, il a fait 1'objet d'une codification entreprise
par la Commission du droit international (CDI) de 1'ONU. Ainsi, une convention sur le
droit des traités a été adoptée le 22 mai 1969 à Vienne (capitale et la plus grande ville
de l'Autriche) qui n’est entrée en vigueur qu’en 1980.
Section I : Les caractéristiques du Traité

Dans son article 2, la convention de Vienne défini ee traité international comme « un


accord international conclu par écrit entre États et régi par le droit international qu’il
soit consigne dans un instrument unique ou dans deux ou plusieurs instruments connexes
(analogues), et quelle que soit sa dénomination particulière ».
Serge SUR le défini comme étant « un acte juridique international, imputable à deux ou
plusieurs sujets de DI, par lequel les parties sont liées et qui doit être exécuté de bonne
foi ».

PI- Les conditions d’application


Il faudrait préciser que la terminologie employée pour désigner traité international est
très diversifiée. Ainsi, on peut parler de traite, pacte, charte, Accord, convention,
déclaration, statut, protocole, acte, modus vivendi1, mémorandum accords, ou
concordats c’est-à-dire l’Accord passé entre le Pape et un Etat au sujet d'affaires
religieuses.
Donc, ce sont des appellations utilisées pour qualifier les traités internationaux. Et selon
la CIJ « la terminologie n’est pas un élément déterminant quant au caractère d’un accord
ou d'un engagement international »2.
D’autre part, même si la définition du traité internationale proposée par la convention
de Vienne de 1969 fait référence, exclusivement, aux traités « écrits », elle reconnait
néanmoins, dans son article 3 la valeur juridique des accords internationaux oraux.
Toujours selon la convention de Vienne, le traité international doit « produire des
« effets de droit ». C’est d’ailleurs un élément fondamental du traité qui permet de le
distinguer de tout accord qui n’a pas de portée juridique, mais seulement une portée
politique. C’est le cas de ce qu’on appelle les « gentlmen’s agreements »3 .

1 Un terme latin qui signifie littéralement "manière de vivre" et désigne un compromis entre deux parties.
2 (CIJ, Sud-Ouest Africain, 21 décembre 1962)
3 Littéralement, « accord entre gentilshommes » : est un Accord informel entre deux ou plusieurs
parties. Il peut être écrit, oral, ou implicite en faisant part d'un accord non verbal, via une
convention ou par avantage réciproque.
L'essence d'un gentlemen's agreement réside dans le fait qu'il repose sur l'honneur des parties en
regard de sa réalisation, plutôt que dans le fait qu'il soit imposable. Il est, par conséquent,
différent d'un contrat, qui lui peut être imposé si nécessaire.
Enfin, il convient de préciser que seuls les « sujets de droit international » sont habilites
à conclure un traité international. Seuls les États et les organisations internationales ont
le pouvoir de conclure des traités internationaux 4.

PII- Typologie / classement


Il existe plusieurs manières pour classer les traités internationaux :
1- Selon le nombre d'États partis au traité, on distingue les traités liant seulement
deux États des traités multilatéraux qui eux engagent plus de deux États.
Les traités bilatéraux, qui sont plus nombreux que les traités multilatéraux, sont
les traités les plus anciens (EX : traité entre le Maroc et les EU).
On peut comme exemples de traite multilatérale la convention de Vienne sur
relations diplomatiques ou encore la Charte des Nations unies.
2- On a également l’habitude de distinguer les « traités-lois » et les « traités-contrats
». Les premiers formulent des règles de droit et sont généralement multilatéraux
(EX. Protection internationale des réfugiés, protection des victimes de guerre, le
génocide).
Les seconds, les « traités-contrats » tendent à réaliser, entre Etats, des opérations
juridiques (ex. traités d’alliance, traités de commerce, etc.) et qui ont vocation à
créer des prestations réciproques à la charge des Etats contractants.
3- Enfin, il existe une autre distinction très classique entre d'une part, les accords en
formes simplifiée, et d'autre part, les traités conclus en forme solennelle. Ces
derniers font intervenir une ratification. D’ailleurs, sans ratification, on ne peut
engager juridiquement l'État.
Par contre, les accords en forme simplifiée excluent la ratification et sont
obligatoires pour les États du seul fait de leur signature. Cette pratique dite des «
executive agreements » s'est développée aux États-Unis compte tenu du caractère
contraignant de la procédure de ratification prévue par la Constitution de 1787.

4 Les accords passés entre des entreprises multinationales ne sont pas des traités internationaux.
On peut citer comme exemple d'accords en forme simplifiée le GATT, de 1947 ou
l’accord du 2 mars 1956 entre la France et le Maroc consacrant l’indépendance du
Maroc, etc.

Vous aimerez peut-être aussi