YBAPOB
HSAATEJIbCTBO «HAYKA»
MOCKBA
A. NIKIFOROV ET V. OUVAROV
ÉLÉMENTS
DE LA THÉORIE
DES FONCTIONS
SPÉCIALES
Sous la direction
de A. SAMARSKI,
membre correspondant de l ’Académie
des Sciences de l ’U.R.S.S.
Ha 0paHmj3CKOM &3HKC
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
Dans notre exposé de la théorie des fonctions spéciales nous utiliserons une série
de théorèmes tirés de la théorie des fonctions d'une variable complexe. Ces
théorèmes sont formulés au début du chapitre. On trouve leurs démonstrations,
par exemple, dans les livres de A. Svechnikov et A. Tikhonov « Théorie des
fonctions d'une variable complexe » ou de M. Lavrentiev et B. Chabat « Métho
des de la théorie des fonctions d'une variable complexe ». Le chapitre I contient
en outre quelques rappels de la théorie des équations différentielles ordinaires
et la description des propriétés essentielles de la fonction gamma d'Euler T (s)
et de sa dérivée logarithmique (s).
S ak { y ,z ) u ^ \z ) = 0
h=0
dans un sous-domaine v f D j cz Dlf z f D 2c D 2. Si les coefficients
de l'équation sont analytiques par rapport à v et à z pour v £ Du
z Ç D2, la fonction uv(z) vérifiera l'équation considérée dans tout le do
maine v Ç Dj, z Ç D2.
D é m o n s t r a t i o n . Mettons la fonction uv(z), avec ses
dérivées, sous la forme de l’intégrale de Cauchy
^ ' ' 2 j iî J ■
_________ c
*) Les énoncés du théorème 2 et du critère de convergence uniforme des
intégrales sont tirés du livre de M. E v g r a f o v « Fonctions analytiques »,
t Naouka », 1968.
§ l] QUELQUES THÉORÈMES DE LA THÉORIE DES PONCTIONS 13
2) /<h»(z)=S /?*<*);
n=0
00
Alors
k (z )W \u u u2\ = C, (2)
où C est une constante non nulle et
W [uu u2] = “ 1 (s) «2 (*) I
«ÎM «S (*) |
est le wronskien.
Il est facile de vérifier la relation (2) par dérivation. Si k (z)ul(z )^
0, on récrit (2) comme suit :
_Ë_ / “a \ (3)
dx \ «i / A:(2) uj (*) ”
Ne connaissant qu’une des solutions u = ux (z) de l’équation diffé
rentielle (1), on arrive à trouver, à l’aide de la formule (3), la seconde
14 NOTIONS PRÉLIM INAIRES (CH. I
20
U = l (2—a)1"m"’*«>2(2) (2to+h^£=1),
2' ' \ (z —a)mln (z—a)v2(z) (2ro + p = l),
où vt (a) # 0.
D é m o n s t r a t i o n . Supposons d’abord que 2m + p > 1.
Puisque pour z a l’intégrale
f <*1 f
J *(S)«Î(É) J {l—a)2m+v-r(l) i>*(|)
20 20
tend vers l'infini, on tire de (4), d'après la règle de l'Hospital,
r _______ û _______
lim ----- Y !n u = Cvi (a) lim —----------- ! 2m „------
: oo.
x - a ( 1 — 2 m — p) (»— a ) - 2 "*” *1 ( 1 — 2 m — p ) r (a) (a) ^
2 <-*>"-&•
16 NOTIONS PRÉLIMINAIRES [CH. I
p < * )- i [ i ( - 1 )" s i * = s ^ i
ü 71=0 n=0 0
_ y (-l)n 1
~ Zi ni n+ z *
71=0
La possibilité de l’intégration terme à terme résulte de la convergence
uniforme de la série sous le signe d’intégration.
Les termes de la série 5 j ” T " r r " , sont des fonctions analyti-
têo nl n+ 2
ques dans tout le plan complexe sauf en des points z = 0, —1, —2 ,. . .,
de sorte que la série converge uniformément en toute portion finie
du plan ne contenant pas ces points ^aucun terme de la série dans le
domaine | z + n | ^ ô > 0 pour n = 0, 1 ,2 , . . . ne dépasse les
1 1\
termes de la série numérique convergente S “ô’ïT!/ • Par conséquent,
71=0
la somme de la série est analytique dans tout le plan complexe sauf
en 2 = 0, —1, —2, . . . (voir § 1, théorème 3).
C’est la formule
r w = i ^ r p ; + î <2>
71=0 1
qui fournit le prolongement analytique cherché de la fonction T (z)
sur tout le plan complexe, à l’exception des points z = 0, —1, —2,...
en lesquels la fonction gamma possède des pôles du premier ordre.
2. Intégrales définies liées à la fonction gamma. Fonction bêta.
La classe des intégrales susceptibles d’être exprimées au moyen de la
fonction gamma est bien vaste. On se bornera à deux exemples,
indispensables pour l’exposé ultérieur.
Une des formules les plus usuelles est la formule suivante:
j e-*tts-'d t = £ g L , (3)
0
R ez>0, R ep> 0.
Si p > 0, il suffit, pour démontrer cette formule, de faire le change
ment de variable s = pt et de se servir ensuite de la représentation
intégrale (1). Ce résultat peut être étendu à toutes valeurs complexes
de p à partie réelle positive en appliquant le principe du prolonge
ment analytique.
§2] FONCTION GAMMA 17
B(z, 1 - = ) =
o
Cette intégrale peut être calculée à l'aide de la théorie des résidus.
A cet effet, passons de l’intégration le long de l’axe réel à l’intégra-
§ 2) FONCTION GAMMA 19
fonctionnelles suivantes:
l|j(3 + l ) = - j + l|)(2), (1)
if (z) = if (1 —s) —jicotgnz, (2)
2 1 n 2 + if(z) + if (= + y ) = 2H>( 2 z) - (3 )
Notons aussi une relation qu’on obtient sans peine de (1) :
n
\f (z + tt) = if(z) + 21 : + l _ 1 • (4)
fc=l
Les relations (1) à (4) permettent de calculer les valeurs de (z)
pour certains z. Adoptons la notation
ao
—Y= (1) = F (1) = ^ e~l ln t dt.
o
La quantité y est dite la constante d'Euler, y = 0,5772... Posant
dans (3) 2 = V2, on a
t ( l ) = - ï - 21n2'
Pour z = 1 et z = 1/2, la formule (4) donne respectivement
n
\f (n-f 1) = - 7 + 2 T » (5)
I
1
^ ( n + y ) = —V—2 1 n 2 ;-2 S 2k —1 * ( 6)
car
lim AzT (Az) = lim T (1 + Az) = 1.
i —t
*r 1 m __j r -l\
------±— t---- -dt. Puisque pour
o
t —t:
R e c > 0 et l ’inégalité j 1__—| < C est vérifiée (C étant
une constante qui dépend de z)y on a
î
| j tN+{ (1—z*-1) dt
< “Â
A*r-[-1 ’
d ’où
1
1 -t ? * - “ï - « - > ( 2 «" ) * - S ( t t t - t x t ) •
0 n=U n= 0
§3] DÉRIVÉE LOGARITHMIQUE DE LA FONCTION GAMMA 23
où
Si l’intégrale
Ç(*)= («>
h=0 Z
f ( t) = ï = T f
On peut donc se servir des formules (11) et (12) pour établir d’abord
la formule asymptotique de ip' (z). Remarquons que la condition
(10) est remplie si n ^ 1. Cela résulte de la représentation
t
/( 0 - H 1
(13)
§ 3] DÉRIVÉ K LOGARITHMIQUE DE LA FONCTION GAMMA 25
Les constantes /<*> (0) dans (14) peuvent être exprimées en fonc
tion des quantités dites nombres de Bernoulli Bk, qui figurent en
qualité de coefficients dans le développement taylorien de la fonction
ti(ei — 1) :
oo
2 b >TT’ M K 2*-
fc=0
* - S
<n 2 (n — k) lk\ '
n= 1 k=0
En comparant les coefficients de différentes puissances de t dans le premier
et le second membre de cette égalité, on obtient la relation de récurrence sui
vante :
n- 1
= 0 pour « > 1, B0 = i, C* = ■ rt!
(n — k) ! k !
k=0
Remplaçant dans (14) n par 2n et utilisant l’expression de /<*> (0)
au moyen des nombres de Bernoulli, on arrive à la représentation
suivante :
n- 1
l n r ( z ) - B + M - l ) = + ( S- | ) l n ï + 2 » ? (= ).
k=i
Ici .4 et B sont des constantes,
oo oc
*(z) = ln s — i — 2 ^ j r + 0 ( ^ r ) , (16)
k=i
ln r (2 ) = ( = —y ) 1ns —s + 4 - ln2ji +
+ 2 i ^ f e r + 0 (^r)- <17>
h= i v '
§3) DÉRIVÉE LOGARITHMIQUE DE LA PONCTION GAMMA 27
y=
1
R e m a r q u e 2. Vu le comportement asymptotique de T (z),
il est aisé d’obtenir une relation fréquemment employée en pratique:
Formules fondamentales
Fonction gamma r (z)
Définition :
00
0
Prolongement analytique :
00 00
n=0 1
s^-n (n = 0 ,1 ,2 ,...)-
Intégrales liées à la fonction gamma :
Re x > 0, Re y > 0
0
Relations fonctionnelles :
T ( z + i ) = z r( z) ;
Valeurs particulières :
r(n+i)=«i; r (y )= V ^;
r /„ , (2»)l
r l + 2J 22" n! *
yi
5
T -
-----------------<,
—
— a /-—
4 - j
-----------------2 -
: l 2 /- -
- -J
------------------ / . i -
_ Jc _/. V \ / _ Jf _ £O -7
~ r%
0 1 2 •î 4 5
7 —
A
4= /V
-
:EE i _l-----
Fig. 2
♦W -T W '
30 NOTIONS PRÉLIMINAIRES [CH. 1
Relations fonctionnelles :
’H s + i ) = 4 + ,f(*);
tp (s) = \|j (1—z ) ~ j i cotg nz ;
21n2+i|> (i) + ÿ (*+1/2) = 2tf (2s).
Valeurs particulières :
i|>(l) = r ' ( l ) = —7, 7 = 0,57721566. . . ;
tf (4-) = —y—- ln 2 ;
n
(n + l ) = — 7 + 2 T :
A=l
n
* (" + s)~ ,-2 1 n 2 + 2 S
k=i
Représentations intégrales et développement en série :
1 00
r 1 — «-1 f e - t—e-zt
t (g) = —7 + ] ■ 1 — t d t = — 7 + j \ —e-t dt< Re a> 0 ;
^ ( S) = _ 7 + (2_1) ^ 1
(n+1) (s+n)
n=0
(/i = 0f l t 2f ...).
Représentation asymptotique :
n -i
^ (ï)= in2- 4 ~ 2 ^ r + o ( 1è r ) ,
A=1
| a r g z | < j i —6; Bh sont les nombres de Bernoulli.
CHAPITKE II
est non nul, car il représente le déterminant de Gram pour les fonc
tions linéairement indépendantes *) ip0 (x), % (x), . . ., (x).
*) On trouve la démonstration de ce fait, par exemple, dans le livre de
I. G u e l f a n d «Conférences sur l'algèbre linéaire», « Naouka », 1971.
DÉFINITION DES POLYNOMES ORTHOGONAUX 33
(^ 0 , * t ) ••• 0l>0. * n )
O
«Pn ( * ) = A n
O P n -i. $ 0) ( Ÿ n -l, t l ) • • • (♦ * -!, tn )
'M * ) ... tp„ ( x )
a
dont l’importance est capitale en théorie générale des polynômes
orthogonaux. Pour la démonstration, il suffit de multiplier l’équation
(1 ) pour pn (s) par de l’intégrer sur s dans les limites entre
3*
36 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
s = a et s — b et d’appliquer l'identité
* * <*>- ï S r <*>■
+ £ r ) * (I>+ t t - Pi- (I)'
J -g — P (s ) d s = \ p n (s) P» (f p (S) ds + p n ( x ) j ^ S ± 9 ( s ) d s .
§ 5) PROPRIÉTÉS DES POLYNOMES ORTHOGONAUX 37
a a a
= j t„ (x) tm (x) \T x p ( V x ) dx = Q ( m ^ n ) .
0
xma ( x ) p ( x ) |x 7 = j t xma ( x ) p ( x ) ] dx =
Xi
x*
= j [ m x m~ ia (x ) + x m T (x )J p ( x ) d x , a < x t < x2< 6.
(a et 6 fin is);
pW = (x—a)a a = x (a) — 1 (a fini, b = oo) ; (5)
(b—x)a «-«'<*>, a = —x (6 ) — 1 (a = —oo, 6 fin i);
Les conditions (2) sont remplies quand a > —1. Les polynômes
orthogonaux correspondants s'appellent polynômes de Laguerre LJ (/).
Dans le cas où a = — o o , b = o o , il est commode de faire le
changement linéaire de variable x = yt + ô de telle façon que le
poids p (x) = eST(x)dx passe, à un facteur près, à p (/) = e”*2. Pour
t (t) de .(1) on a x (/) = —21. Les polynômes correspondants sont
les polynômes d'H ermite H n (0-
3. Polynômes de Jacobi, de Laguerre et d’Hermite. On donne, à
titre de référence, le tableau réunissant les principales caracté
ristiques de polynômes de Jacobi, de Laguerre et d’Hermite (ta
bleau 1 ).
T a b le a u 1
( - i , i) ( l - i ) a (l+ x )P 1 — *2 — ( a + P + 2) x + P — ce
=râé(T=br^i<>=w^Wi}= •••
_ ( — l)m dm
*’ * m -1 dxm IPm (*) PÎ,m>(*)]•
II K h
k= 0
§ 7] P R O P R IÉ T É S FONDAM ENTALES DES POLYNOMES ORTHOGONAUX 47
T ni?)
U„ (x) =
On a utilisé la notalion
(a)„ = a (a |- 1 ) . . . (a + n — 1 ) = r ( " + n)
La forme intégrale (18) de la formule de Rodrigues ainsi que le
changement de la variable d’intégration z et le choix approprié du
contour C permettent d’obtenir les différentes représentations pour
les polynômes orthogonaux classiques sous la forme d’intégrales
définies dans lesquelles la variable x figure en tant que paramètre.
Par exemple, si l’on veut avoir la représentation intégrale des poly
nômes de Legendre, il y a intérêt à choisir en qualité de contour C
une circonférence de centre au point z = x et de rayon
Alors, en posant z = x + V 1 eiipt on obtient
(-D n ü -2 )n d z __
Pn(*) = 2n (J *)n+l —
2jl
= -ï£- j (x + i V i — x3sin (p)"d<p. (30)
0
De la représentation (30) découle une estimation fréquemment
employée dans les applications, à savoir:
| P n ( x ) | < l pour — 1 < x < 1 ,
car ____
| x + i Y 1 —^ s i n <p| = [:r2-}-(l —2?) sin2 <p]1/2< 1 .
Citons quelques exemples élémentaires d’utilisation de la formule
de Rodrigues.
4 -0 1 1 7 4
50 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. n
4 gL—C£®xg±î(*>;
= CnHn-j (x).
Ici C<®>, Cn sont des constantes que l’on trouve sans peine par
application des formules de Rodrigues pour les polynômes et leurs
dérivées. Il vient alors
dx
1 (n + a + p + 1 ) Æ 1, e+1) (x) ;
dLl
dx
= - L “î} (x) ;
dHn
dx
: (x).
Appliquant les formules de dérivation obtenues pour le calcul de
PÎt* (x), on trouve sans difficulté l’expression pour le c o e f f i c i e n t
On d e l a p u i s s a n c e l a p l u s é l e v é e . C’est ainsi
qu’on a pour les polynômes d’Hermite
nia,, = 2n2 (n — 1) . . . 2H0 (x),
d’où an = 2n. De même,' pour les polynômes de Jacobi an =
= » et pour les P01^ 011168 de Laguerre =
= (—l)n/ral.
La formule de Rodrigues permet d'obtenir une expression commo
de pour les c a r r é s d e s n o r m e s des polynômes ortho
gonaux classiques. On a
b b
< £= \ Pn(x) p(x) d x = an j x npn (x)p(x)dx =
a a
b
= OnAn j x" — [o" (x) p (x)] dx.
a
§ 8 . Fonctions génératrices
1. Etablissement des formules pour les fonctions génératrices.
Montrons qu’il est possible de considérer les polynômes orthogonaux
classiques comme les coefficients du développement taylorien d’une
certaine fonction analytique.
D é f i n i t i o n . Nous appelons fonction génératrice du système
de polynômes {pn (x) } une fonction O (x, t) dont le développement en
série suivant les puissances de t pour des t suffisamment petits a la forme
oo _
o = 3 - t t -*"’ (O
71=0
ou
Pn (x) = -S~Pn (X)-
Conformément à l ’égalité (18) du § 7,
1 ___ L_J*L f on (s)p(»)<fe /2ï
Pn 'x ' ~ p (*) 2nl J (s—x)n+‘ ’ W
c
où C est un contour fermé contenant à son intérieur le point z = x.-
4*
52 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. n
t) _!__ L_ f _£W.
2Jiip(x) J z—x
C
= 2 P n ( x ) ( - 2 t) n. -
Y l+ 4 fx + 4 * z
n=0
Si l’on remplace t par —//2, on aboutit à l’expression usuelle de la
fonction génératrice:
oo
, 1 —= 2 (*)*"- - (5)
1^
¥
1— 2 tx + f i n=0
„ '
r« 1 + ( ~ ) 2—2 ^ c o s 0 (r2< r ,) .
d ’où
K *. 0 = 1— 7
(T ! . J EL
e- 2 ,< -n = 2
ru=0
Remplaçant t par — t, on obtient en définitive
n=0
§ 9. Relations de récurrence
1. Divers types des relations de récurrence. Les polynômes ortho
gonaux classiques vérifient toute une série de relations de récurrence,
dont l’une a déjà été obtenue dans le § 5 pour les polynômes ortho
gonaux par rapport à un poids quelconque ; elle se présente comme
suit:
XPn (x) = a-nPn+l (x) + P„/>„ (x) + Y n P n -l (x), (1 )
.. 1 f on(ï)p(s) j.
p (x) J (2—X)n+1 (7)
C
Pour déduire les relations de récurrence, écrivons au moyen de
transformations identiques l’expression de yn+x (x) sous des formes
différentes. Conformément à (7), on a
p (*)».«<*)= (8)
c
Portons dans (8 ) le développement du polynôme or (z) suivant les
puissances de z — x :
0(z) = 0 (x) + a' (x) (z—x) + -J a”(x) (z —x)2.
Cela nous donne
P (*) ÿn+i (x ) = — -j a (X) [P (x) ÿ„ (x)|' +
(14)
OÙ
Æv = t' ( x) + ^ — o '( x )
60 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. I I
W P U) ■=0
(* -* )v+i Zl
(zx et z2 sont les extrémités du contour C).
Multipliant les deux membres de l’égalité (7) par a (x) p (x)
et procédant à la dérivation on retrouve l’équation différentielle
(1), car X — —vA\. On vient de montrer donc que la solution parti
culière de l’équation du type hypergéométrique (1 ) peut être mise
sous la forme (5).
Bien évidemment, les fonctions yv (x) vérifient des relations
analogues à (1), (4) et (5) du § 9. On obtient ces relations par le même
procédé qu’on a utilisé dans le § 9 pour les polynômes pn (x).
Nous avons employé, pour les solutions particulières (5) des
équations du type hypergéométrique, une certaine normalisation des
fonctions (x). Si l’expression de yv (x) contient un facteur supplé
mentaire qui dépend de v, une telle fonction reste toujours solution
de Téquation différentielle (1 ) et vérifie les relations de récurrence
de la forme (1), (4) et (5) du § 9. Notons qu’en vertu de la linéarité
des relations de récurrence, deux fonctions du type hypergéométrique
y„ (x) qui ne diffèrent que par le facteur indépendant de v et le
choix du contour C, vérifient les mêmes relations de récurrence.
On voit de (3) que la fonction p (x) n’admet des singularités
que pour des x tels que a (x) = 0. Il sera supposé que le contour C
ne traverse aucun de ces points singuliers (ces points ne peuvent
coïncider qu’avec les extrémités du contour).
Dans la suite, nous nous bornerons à des formes élémentaires
de contours C, telles que lignes droites ou segments de celles-ci. Aussi
suffira-t-il d’indiquer les valeurs possibles z = zl et z = z2 des extré
mités du contour C.
Soit a (x) un polynôme de deuxième degré ayant les racines
x = Xj et x = x2. Substituant l’expression explicite de la fonction
p (z), récrivons la condition (8 ) sous la forme
(z-zt)a^ +i (;r2- S)P+v+l **
(*-*)V+l Zl
Cette condition sera satisfaite si l’on choisit n’importe quelle
éventualité pour z — z1ou z = z2 :
1) z — xx si Re (a + v + 1) > 0 ;
2) z = x 2 si Re (P + v + 1) > 0 ;
3) z = oo si Re (a + p + v + 1) < 0.
En partant des considérations analogues on peut choisir les extré
mités du contour aussi dans le cas où o (x) est un polynôme de degré
non supérieur à l’unité.
§ 10) ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES DU TYPE HYPER GÉOMÉTRIQUE 61
OÙ
t (x ) = t (x ) + 2 j i 1 (x ) ,
o (x) = Jïf (x) + [T (x) — a ' (x)] Jit (X) + Ji; (x) a (x) + Xa (x).
En déduisant l'équation (12) on n'avait pas besoin de la forme con
crète du polynôme nx (x). L'équation (12) reste donc vraie aussi
dans le cas où Ji! (x) n'est pas de la forme (1 1 ) mais représente un
polynôme quelconque de degré non supérieur à l’unité. Dans ce
cas la fonction <p (x) est déterminée directement à partir de l'équation
différentielle (10) et non à l'aide de l'égalité (9).
Les équations de la forme (12), où x (x) est un polynôme quel
conque de degré non supérieur à l’unité et a (x) et a (x) sont des
polynômes quelconques de degré non supérieur à deux, se rencontrent
dans une classe de problèmes très étendue. Elles interviennent, par
exemple, à la résolution des équations de Laplace et de Helmholtz
en divers systèmes de coordonnées curvilignes par la méthode de
séparation des variables, à l ’étude des problèmes fondamentaux de
la mécanique quantique: mouvement d'une particule dans un
champ symétrique sphérique, oscillateur harmonique, résolution des
équations de Schrôdinger, de Dirac et de Klein-Gordon pour le
potentiel coulombien. D’autre part, nombre de problèmes modèles
de la physique atomique, moléculaire et nucléaire amènent à l'équa
tion (12). Nous conviendrons d'appeler les équations de la forme
(1 2 ) équations généralisées du type hypergéométrique, car elles se trans
forment en équations du type hypergéométrique lorsque a (x) est
proportionnel à a (x).
Nous venons de tirer l'équation de la forme (12) de (1) à l'aide
de (10) et de la transformation y = <p (x) u. Montrons maintenant
que toute équation généralisée du type hypergéométrique peut être
ramenée, en général, à une équation du type hypergéométrique (1 )
en opérant la substitution y = <p (x) u et en cherchant une fonction
<p (x) telle qu’elle vérifie l’équation de la forme (10). Faisant la
substitution indiquée dans (1 2 ), nous retrouverons l'équation géné
ralisée du type hypergéométrique
tfi/'+Ty'-f— y = 0. (13)
Ici
x (x) = t (z) —2 (x), (14)
(x) = 0 (x) + n\ (x) + [a' (x) —t (x)] n t (x) —n't (x) 0 (x). (15)
L’équation (13) sera bien une équation du type hypergéométrique
si, les fonctions x (x), 0 (x) et 0 (x) étant données, on réussit à trou
ver un polynôme jij (x) tel que la fonction ox (x) soit de la forme
0 ! (x) = Xcj (x) (X est une constante). Dans ce cas, faisant usage
§ 10] ÉQUATIONS D IF FÉ R E N T IE L L E S DU T Y PE H Y P E R GÉOMÉTRIQUE 63
ni(x)=^— - ± y r ( I = £ - ) 2- 0 + *0 , (16)
A:= X+Jij (x). (17)
Puisque jij (x) est un polynôme de premier degré, l'expression sous
le radical doit se présenter sous forme du carré d'un polynôme de
degré non supérieur à l'unité. Cela n'est possible que dans le cas où
le discriminant du polynôme de deuxième degré, figurant sous le
radical, est nul. De cette condition il découle l’équation pour la
constante k qui est, en général, du second degré. On voit sans peine
que le coefficient de k 2 dans cette équation sera le discriminant du
polynôme a (x). Ainsi donc, l'équation pour la constante k ne sera
pas du second degré seulement dans le cas où la fonction o (x) est
de la forme
o (x) = (ax + 6 )2.
Après avoir déterminé &, on cherche ( x ) suivant la formule
(16), ensuite x (x) et X à l’aide de (14) et (17). Ceci fait, cherchons la
fonction q> (x) à partir de l’équation (1 0 ).
Il est évident que l'équation (12) peut être ramenée à une équa
tion du type hypergéométrique par différents procédés, selon qu’on
donne telle ou telle valeur à la constante k et qu'on choisisse tel ou
autre signe dans la formule (16) pour Jix (x).
Supposons que la fonction <p (x) ait été recherchée et l’équation
(12) ramenée à l'équation (1). Connaissant la fonction x (x), on pourra
alors chercher le poids p (x) à partir de l'équation (3) et d'après
la constante X déterminer à l’aide de (4) le paramètre v de l’équation
v [x '(x ) + - ^ - o '( x ) ] + X= 0 .
Une fois le contour C choisi, cela permet d’avoir la solution de l’é
quation généralisée du type hypergéométrique sous la forme
a — ( T 2° ) 2= (ax+ 6) (ao*+&o)i
64 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
a {b — b ^ a — aob — b ça 0.
L’équation (13) devient alors
, OiX+ bi
(a x -f- />)3
y=o. (19)
dont les solutions s’expriment par des fonctions cylindriques. A cet effet, il
faut poser t = a,x + b x pour a = 0 ou * = a x + b pour a # 0.
« • = il —
y —’a,+ * • pv = {[ Y^ —P,r 1, v = {l 2Y. _ ï '
r xv-»,
( i _ x ) a+e-T\
Soit ux = / (a, P, y* x) la solution particulière de l’équation (21).
La fonction y (x) = <p (x) u vérifie l’équation hypergéométrique
aux paramètres a , P', y'. Ainsi donc Inéquation hypergéométrique
a également pour solutions particulières les fonctions
1 1 1 _ 1 l M* l
l-s — Z 1—Hz — Z I Z l \ Z I 1" 1- 1/2 J —
feaO
fc=0
Intégrant (3) par rapport au poids pn(£)p(Ê) dans les limites de a
à bj on obtient
P à
p (2 )< ? n (2 )= ~ S l è r î ^ n ( I ) p ( i ) d H - ^ r , (4)
fee=n a
OÙ
a
Nous avons employé, au cours de l’intégration, la propriété d’ortho
gonalité (8 ) du § 4.
Si la plus courte distance du point z à l’intervalle (a, b) tend vers
l’infini, on tire de | rp (z) | -+-0 et de l ’égalité (4) le développement
asymptotique de la fonction de seconde espèce Qn (z). En particulier,
pour p = ra + 1 , on tire de (4)
Q n (2) = — o n p (2)2"+l
a a
+ (6 >
D’où
ct
6
C = fc0^40 j p (x) dx. (8 )
a
En qualité de z0, il y a intérêt à choisir une valeur de z telle que
Qo (2 o) = 0. Puisque Q0 (z0) 0 pour toute valeur finie de z0 $
£ [a, b] (voir § 5, 3), il est logique de considérer le comportement de
Q0 (z) pour z - ^ 0 0 . On voit de la représentation asymptotique (5)
que pour les fonctions de Laguerre de seconde espèce Ç® (z) on peut
poser z0 = —0 0 , tandis que pour les fonctions d’Hermite de seconde
espèce z0 = ± ioo. En ce qui concerne les fonctions de Jacobi de
seconde espèce Ç{®*P)(z), on prendra z0 = 0 0 pour a + P > —1 .
Il découle de (7) que pour z avec x Ç (a, b) il existe des limi
tes de Ç 0 (* ± i0 ) ; donc, en vertu de (6 ), il y a aussi des valeurs
limites de Qn (x ± *0). Puisque, conformément à (2),
p (*)Ç »W «p(s)Ç »(i)
(la barre symbolisant la conjuguée complexe), il est préférable de
choisir pour z = x en qualité de seconde solution de Qn (x) de l’équa
tion différentielle pour les polynômes orthogonaux classiques non
pas Çn (x ± iO) mais la combinaison réelle de ces fonctions
P (2 ) Qn (x) = 4 ( p (x + i0) Q„ (x + iO) + p (x — iO) Qn (x—i0)]
(rappelons que p (x + /0 ) = p (x)).
On peut montrer que la fonction Qn (x) ainsi définie vérifiera les
mêmes relations que le polynôme pn (x) pour x Ç (a, b). La repré
sentation intégrale (1 ) reste aussi vraie, à condition cependant qu’on
comprenne l’intégrale au sens de la valeur principale *).
*) Pour une étude plus approfondie des propriétés des fonctions de seconde
espèce, voir l 1article d e V. O u v a r o v « Théorie de la seconde solution de
Tequation différentielle pour les polynômes orthogonaux classiques », Rapports
de l'Académie des Sciences de rU .R .S .S ., 125, 2, 1959.
§ il] FONCTIONS DE SECONDE ESPECE 71
B*(p, q) = j
0
2
r( a , x) = j e -'f-'d t, <D(x) e-» d t.
X
Yn l
2. Quelques fonctions spéciales s’apparentant aux fonctions de
seconde espèce d ’ordre zéro.
1) Pour la fonction de Laguerre de seconde espèce on a, en posant
dans (7) z0 = —oo:
E m (z):
« « (* )-•Ç [ i + 0 ( - l - ) ] . (12)
Afin d ’obtenir les relations de récurrence pour les fonctions E m (z),
procédons dans (1 0 ) à l’intégration par parties:
= J L [ e - - - z E m(z)]. (13)
*■<«>- j - f
-2 2
« .(* )-J - Ç * - ( - ? ■ * +
2 1 2 2
= C — ln z — j g — * ds,
o
OÙ
<-!-?-*+1-^ * -
1 0
+ j e~* ln s ds = j e“a ln s ds = T* (1 ) = — y
o o
(Y est la constante d’Euler).
Remarquons qu’à côté de Ex (z) on emploie souvent, en pratique,
la fonction Ei (z) dite fonction exponentielle intégrale, apparentée
à Ex (z) et liée à cette dernière par la relation
(z) = _ Ei (—z).
ainsi que les fonctions
S i(s )= J - S î f M , Ci(z) =
0 oo
appelées sinus intégral et cosinus intégral. Pour z > 0, on a
« ,( ! .) - f - Ç . * - J ^ < U -
iz z
car
00
Ci (j) = |£ , ( iî ) + £ , ( —ij)|,
- 4 - 1
„ . } (15)
Si (z) = -2 - + ^ - l ^ 1 (iz) —^ ( —iz)]. J
k=0
( _ l ) f c + l z2 k
Ci (z) = T + l n z — 2 2k (2k) ! *
k=1
La fonction Si (z) est analytique dans tout le plan complexe, alors
que Ci (z) ne Test que dans le plan présentant une coupure le long
du demi-axe (—oo, 0 ).
2) Pour la fonction d'Hermite de seconde espece, quand on pose
dans (7) z0 = ± ioo (le signe coïncide avec celui de Im s), il vient
± ia o
<?0(z) = C j
OÙ
(z) = y = - j e - * 2dS
0 (16)
* 0
dont l'emploi est très large dans bon nombre de problèmes (propa
gation de la chaleur, théorie des probabilités, etc.). En effet, pour
z > 0 on a
ioo oo
C ( z ) - iS ( z ) = j e ^ dt = Y W Q>( V i T z ) '
xo
<7>
<P(*) = A [a (x) p2 (x)] "l/\ (8 )
où x0 et A sont des constantes. Par la suite on admettra que a prend
une valeur finie, car les polynômes correspondant au cas a = —oo
peuvent être exprimés en fonction des polynômes de Laguerre (voir
§ 6 , 3 et § 7, 4). On choisit donc dans (7) x 0 = a.
La fonction a (x) ne s’annulant que pour x = a ou x = ô, la
fonction s (x) sera continue et monotonement croissante si a ^ x <
< 6 , et on peut en conclure qu’il existe la fonction inverse x = x (s)
continue et monotonement croissante. Pour a < x < 6 la fonction
q (s) sera une fonction continue de la variable x et, par conséquent,
de la variable s aussi. La fonction q (s) ne peut donc avoir des sin
gularités que pour s = 0 ou s = s0, où s0 = s (b). Pour n’avoir à
considérer qu’un seul point singulier de la fonction q (s), nous étudions
l ’équation (4) pour 0 ^ s<Z s0.
Essayons de comprendre la nature de la singularité de la fonction
q (s) et le comportement de la fonction <p (x) pour x c.-à-d.
pour 5 ->• 0. Si x æ a, alors a (x) « a ' (a) {x — a) ; donc.
d’où
<p' (*) i r i t (a) H
9 (X) ~ 2 (x-a) L 2 & (a) J-
Il est commode d’introduire la notation
v T(g) 1.
o' (a)
On vérifie sans peine que pour les polynômes de Jacobi v = p et pour
ceux de Laguerre v = a. Aussi peut-on considérer que v > —1.
Utilisant l’équation (9) pour (p (x), on a pour x « a :
<p(x) » C (x—a ) - 1/î(v+1/i) « Z )s-(v + i/s),
d ’où
u (s)« -^ $ v + V s.
g (s)« ? o + -fr, ? i= v 2 —x
(q0 étant une constante). Il en découle que pour 0 ^ s < s0 la fonc
tion q (s) peut être représentée! sous la forme
q(s )= v" x Vt + / ( * ) ■
où / (s) est une fonction continue.
Nous avons donc ramené l’étude du comportement asymptotique
des polynômes orthogonaux classiques à l’étude du comportement
asymptotique, pour X -*• oo, de la solution de l’équation différen
tielle
w' (s) + (x — v' ~ 1/4 ) u ( s ) = f (s) u (s) (0 < s < s0) (11)
avec la condition initiale (10). Rappelons que la fonction y (x) est
liée à u (s) par la relation
JL
3) Pour t > 1
I Pi (0 l < C . I vt (t) | < C.
4) W (ylt u.) = v2 (t) vs (t) — v[ (t) v2 (t) = 1.
Ici B et C sont des constantes. La fonction vx (t) est liée à la fonc
tion de Bessel J v (t) par la relation
u1(t) = 2vr ( v + l ) / t / v(t). (17)
Dans tous nos raisonnements ultérieurs, il sera supposé que v =?=0.
Les modifications pour le cas de v = 0 sont évidentes.
Pour la fonction K (s, £) on obtient l’expression
K (s, %) = Kll(s, !) = — [u, (HÉ) v2(iis) — vi (ps) v2 (p£)], p = VT. (18)
Déterminons les constantes Cx et C2 dans l’égalité (14). Puisque
la fonction / (5) est continue et qu’on a pour 5 -►O u (s) « sv+Vs
il vient pour les faibles valeurs de 5
I 8
j K» (s, t) f (\) u (S) « / (0) j K* (s, l) Ç*+V, d|.
0 0
80 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES (ch. n
J K» (s, l ) f ( l ) u a ) d l = 0(s'>+i/*).
0
Comparant le comportement du premier et du second membre de
l’égalité (14) pour s -*-0, on trouve, en vertu de (10), que Cx =
= ji-v-Vs, C2 = 0, c.-à-d. que
u (S) = - 5 P 5 - [*i (I«) + ^ (s)], (19)
OÙ
s
d’où
M ^ C + MO ( ^ ) .
Résolvant cette inégalité par rapport à AT, il est aisé de s’assurer que
la quantité M est uniformément bornée pour toutes les valeurs de p.
L’estimation (20) pour ps ^ 1 nous donne
Ry, (s) = pv+1/20(sv+V2).
<r-(p)= ju * ( i) d i.
0
Ainsi donc, quelle que soit la valeur de s ^ s0, on a toujours pour
(s) l’estimation suivante:
Aussi (voir § 7, 4)
r 22^+>r2 (P+ l) n 1T ( n + a + l )
( 2 n + a + P + l) T (rt + p + 1) T ( n + a + P + l)
(pour les polynô
mes de Jacobi) ;
*((*) = "' 22a+1r ( a + i) n !
r (» + « + !) (pour les polynô
V mes de Laguerre).
Pour donner des estimations concrètes de la quantité R ^ (s), il est
commode de se servir de la relation suivante déduite au § 3, 3 :
lim r (*+«) 1.
r-*oo *«r(*)
où
V z j v (z) = j / - |- c o s ( z — Vt>1/2 n ) + Q ( - ~ ) •
/( * ) = 2 c nPn(x). (i)
n=0
L’orthogonalité réciproque des polynômes orthogonaux classiques
nous permet d’obtenir formellement les coefficients Cn. Intégrant
terme à terme la série (1) après Pavoir multipliée par pn(z)p(:r),
on obtient
O
Cn = - j T j /(*) Pn (x) P (x) dx. ( 2)
j [ / ( * ) — 2 C np „(*)]2p (x )d * > 0 .
n=0
D’où
6 N b N
j P (x) P ( X ) d x - 2 2 Cn { / (X ) pn ( X ) p (x )d x + 2 ddi >0
a n=0 a n=0
ou
b N
J y2 ( p (x) ^ 2 *
j lf(x)p(x)]2dx = ~ j 1^ (z)|2d z = 0 ,
—OO —oo
d’où / (z) = 0, car / (x) est continue et le poids p (x) est positif
quand x 6 [a, 6] ; or cela contredit notre hypothèse de départ.
Donc, tout système de polynômes orthogonaux classiques est fermé sur
V intervalle (a, b) dans la classe des fonctions continues f (x) vérifiant
la condition d'intégrabilité (5).
2. Théorèmes de développement. S’appuyant sur le caractère
fermé du système de polynômes orthogonaux classiques et sur les
estimations obtenues au § 12, on arrive facilement à établir les con
ditions les plus simples qui permettent le développement (1) pour
n’importe quelle fonction / (x). Appliquons-nous à démontrer le
théorème suivant.
T h é o r è m e 1. Supposons que la fonction f (x) est continue pour
a < x < b, qu'elle admet une dérivée continue par morceaux dans ce
§ 13] DÉVELOPPEMENT DBS PONCTIONS EN SÉRIES 87
b b
domaine et que les intégrales j /* (x) p (x) dx, j If (x)]2 a (x) p (x) dx
a a
sont convergentes. Le développement (1) est alors valable, la série dans
(1) étant uniformément convergente en x pour a < x1 ^ x ^ x 2 < b.
D é m o n s t r a t i o n . Cherchons d’abord à évaluer les coefficients
b
de Fourier Cn. Vu que l’intégrale j [f'(x)]2o (x)p (x)d x converge,
a
oo •
la série S 1 dn 1 doit aussi être convergente selon l ’inégalité
n -0
de Bessel, et on a dans cette série
b
Cn, l ■jr— \ f (x) Pn (x) O (x) p (x) dx,
n, 1 i
b
— \f{ x ) p 'n ( x ) a (x) p (x) dx— J / (x )> „ (x) p (x) dx. (8)
SI Si
Montrons que
/ (x) Pn (x) a (x) p (x) —*-0
pour x a et pour x -*■ b. Pour cela, donnons à x. dans (8) une valeur
fixée et considérons le passage à la limite Xj -*-a. Les intégrales du
second membre de (8) ont les limites finies conformément aux con
ditions du théorème. Aussi
/ (xO Pn (xi) a (xx) p (xx) ----- ►Dn
*i-»o
f(x) Dn
p'n ( x ) o ( x ) p ( x ) *
88 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES (CH. H
-2
/ 2 «**. 2
n=Ni n=Nt n
/ i< w .V
71=0
2
7l= N l
4 ^- (9)
p S(*)
La série converge uniformément dans le domaine consi
7l= N
déré; il est facile de le montrer à l ’aide des estimations grossières
obtenues pour pn (x) au § 12. En effet, pour les polynômes de Laguerre
Pn (*) = L* (*), par exemple, quand a + V2 > 0 on a en vertu de
l ’estimation (24) du § 12
h t = j P n ( X) P (X) [ 2 C*Ph (* )] d l-
a h=N
<iu développement
Ae.,Y + KY = 0. (2)
Appliquons à l’équation (2) la même méthode de séparation
des variables en posant
Y (0, <p) = © (0) <D (q>).
ce qui nous donne
sin0
f Xsin*0 = ® lM _u
<D(«P) _ | A ’
® _ m ((p ) =
<s >
pour laquelle a (x) = 1 — x2, x (x) = — 2x, or (x) = X (1 — x2) —
— m2 (voir § 10, 2). Lors de réduction de l’équation (5) à l ’équation
du type hypergéométrique, deux valeurs de k sont possibles, à savoir :
k = X et k = X — m2. Dans le premier cas (x) = ± m, dans le
deuxième % (x) = ± mx. Nous choisirons, de toutes les formes pos
sibles de la fonction x (x) = x (x) — 2 j Tj ( x ) , celle qui vérifie les con
ditions imposées à la fonction x (x) pour les polynômes orthogonaux
classiques, c.-à-d. x (—1 ) > 0 , x ( + 1 ) < 0 (voir § 6, 1). D’où l’on
tire, pour m 0,
nt (x) = mx, x(x) = —2x(m + l),
<p(x) = ( l - x 2)-m/2, p(x) = ( l - x 2)m,
Y i0(Q,<t>) = } f ^ c o sG ,
Cette formule garde sa forme quand m < 0 ; on s’en assure sans peine
à l’aide de (14).
2) Dérivant la relation (7), on obtient la formule de dérivation
d & im _ m x Ck » t / 1 (1 + 1 ) — + ^
- d T = - T = # * * lm + V --------
Remplaçant m par —m et utilisant (9), on peut écrire une autre
formule de dérivation :
dBim mx a t f l (1 + 1) — m (m — 1)
l — a:20zm V 1 — *2 © /, m-1»
dx
IA
En éliminant entre les formules de dérivation la fonction dx
,
on aboutit à la relation de récurrence pour la fonction 0 j m (x) par
rapport à l’indice m:
e Im= [ / * ( / + l) - m ( m + l ) e t. m+i-
+ m_,].
$ 15] FONCTIONS SPHÉRIQUES 99
A T,-2 +
z,=o
§ 15J FONCTIONS SPHÉRIQUES 101
considérer cette relation pour une valeur fixe de 0', les variables 0
et cp étant considérées comme fonctions des variables P et cp'. On a
donc
dYlm(Q, <p) dYim æ t dYim dy
ap ae a p T a<p ap ’
dYim (8, y) oYim ' ae . dYlm a<p
a<pf ae a<p' a<p aq>' ’
D’où
dYlnÿ^ ' <P>= — sin cp dY,m£ ' ^ — im cotg 0 cos (pY(m(0, <p),
t i o n Plmm' (P) :
^Ir- ± p L .— i K '( i + i ) - » ( » ± i ) .. .
(26)
» *
On doit poser ici +±<<+1). m'(P) = 0. A l ’aide des relations (26) et
de la condition Plmm>(0) = ômm» résultant de (24) pour P = 0, on
arrive à définir de manière univoque toutes les fonctions Pim* (P).
Ecrivons la relation (26) sous une forme plus compacte.
A cette effet, multiplions-la par
. > a . m'-m
e x p ( ± j m sipp°— d p ) = ( l - c o s P ) - (l+C 0Sp) 2 .
Il en résulte
m*-m m'+m
^ -[(i-c o s p f 2 (1+COSP) 2 P^mm’ (P) 1=
_________________ m'-m
= — i ^ / ( / + 1) — m(m± 1 )(1 —cos P) 2 X
«V±m
X (l + COSp)T 2 Pm±i, m’ (P)* (27)
Prenant les signes supérieurs et admettant que m=l, on obtient
m'-l m'+l
(1 — COSP) 2 (1+COS p)~ 2 P\m‘(P) = const.
D’où
l-m' l+m'
Pfm'(P) = Ctm.(l-C O S P ) 2 (1+COS p) 2
(C/m' est une constante). Pour m < /, les fonctions P„m< (P) peuvent
être exprimées de façon récurrente au moyen de P\m- (P) en prenant
dans (27) les signes inférieurs. Effectuant le changement de variables
m-m' m+m'
P = COS P, LW (p) = (l — H) 2 (1 + H) 2 Plnm-m,
on obtient
_______________ i ___________ avmm’
t m- l . m ' — y t + </u
d ’où
,, _ / ___ : \ l - m TJ 1___________ d l ~ m
mm’ * ' V / (/ + !) —î (5—1) d ll l ~ M
§ 15] FONCTIONS SPHÉRIQUES 107
c.-à-d. que
m '-m m'-fm
pi / o \ _p —M) “ “ w
“mm9(P) = L'im*--------- \-------------------------- ^
(O'-*» n v < (/+ i)—*(s—i)
a=m+l
d l-m
l ( l - M) '- m'( l + H),+w'l. (28)
Pour déterminer la constante CW. recourons à l’égalité P lm-m' (0) = 1.
Dérivant dans (28) d'après la formule de Leibniz, on aura
ni /nv ^
* m 9m9 (U) = C im’ ------------------- \----------------------------------------- = 1 ,
(*•)'■m' Il V » ( i+ i) - s ( s - l)
r=m'-f 1
ce qui donne
(— H V I V + l ) - s ( s - i )
r> 5=m'+1
C,m' “ 2* (l —mf) !
Puisque
/ /
I l U(l + l ) s ( s - i ) ] = I l ( l - S + i ) = &){^ - ^ -\
s—m+ 1 a=m+1
on a en définitive:
ni /q\ ( - l ) <- m'(0TO- m' (i + m )!(i-m )! ,t w
*mm' (P) 2« (J—m) ! K (J+ m') ! (J —m') ! ^ ^ X
m '+ m
dl-m
x ( l + p )“ 2 (29)
En particulier, la comparaison entre les formules (29) pour m' = 0
et (8) donne
Les fonctions Plmm• (P) peuvent s’écrire sous une forme différente
si l ’on fait intervenir les relations de symétrie qui découlent de (29)r
(21), (22) et (23):
P imm' ■ P* m'm?
1 / rn*mm' __ p l
— * - m, -m '* (31)
A l’aide des relations (31), on peut toujours faire en sorte que les
inégalités m — m! ^ 0, m + m' ^ 0 soient vérifiées, auquel cas
il est aisé d’exprimer la fonction Plmm' (P) à l’aide des polynômes de
Jacobi :
ni / ûx ( - t ) m - m' , / (Z + m ) ! ( Z - m ) l w
mm' IP; — 2m V (/-MO ! (Z—m') ! *
m -m ' m +m '
X (l-H ) 2 (1 + H) 2
OÙ [l = COS p .
5. Théorème d’addition. Déduisons une relation utile pour les
fonctions sphériques, connue sous l’appellation de théorème d’addi
tion. Pour cela, posons dans (20) m' = 0, y = 0 et utilisons les for
mules (11) et (30):
P, (cos e ') = 2 $ t S ( î)mYim (P, *-< *) Y lm (0, 9 ). (32)
u (r, 0, <f>) = j dQ’f (0 ', <p') [ 2 (t) 1 Y "* (0* <P) Y îm (0'. 9 ')] =
l
Ici p est le cosinus de l ’angle entre les directions (6 , <p) et (9', cp') :
• p = cos 0 co s 0 ' + s i n 0 s in 0 ' cos (cp—cp').
Pour effectuer la sommation sur Z, utilisons la fonction génératrice pour les
polynômes de Legendre :
2 Y 1—2<n+ <2‘
1=0
Puisque
2 (2Z+1)<«P,(h)=2^F 2 (* + 4 -) =
i i
,V7 d / yV tÏ 1—<2
x _ ___________
* v V^t—2¥ + < 2 ' (1—2/u+t2)3/s ’
on a
1 c i - ( - ) 2
“ <-• 0’ ») = -5T J dÛ7(0'’ *'> T ----------r / M W '
Comme on a 107
î i n n ( e , <r)|2d Q = l ,
la condition de normalisation pour la fonction i?(r) devient
oo
j R2(r) dr= 1. (5)
0
2. Atome hydrogénoïde. Il n'existe qu'un seul atome pour lequel
l'équation de Schrôdinger admette une solution exacte : c’est l'atome
le plus élémentaire, c.-à-d. l’atome d’hydrogène. Or, cela ne diminue
point mais augmente l’importance de la solution exacte du problème
en question pour l’atome d’hydrogène, car les solutions analy
tiques obtenues sous forme explicite sont utiles bien souvent comme
un point de départ pour les calculs approchés qui se rapportent à des
systèmes de mécanique quantique plus compliqués.
Pour la description de l ’atome d’hydrogène en termes de mécani
que quantique, il convient de considérer le mouvement relatif de
l ’électron (masse m, charge —é) et du noyau (masse jV/, charge e).
Nous résolvons un problème un peu plus général en supposant que la
charge du noyau soit Ze. Ce problème est d’un intérêt physique évi
dent, car les valeurs propres de l’énergie que l ’on y trouve corres
pondent, à des effets relativistes près, aux niveaux d’énergie obser
vés de Patome d’hydrogène (Z = 1), de l’atome d’hélium sim
plement ionisé (Z = 2), etc. En outre, fu tilité du modèle d’atome
hydrogénoïde est évidente pour l’étude des spectres des éléments alca
lins et des spectres des rayons X des atomes à Z élevé.
Le problème proposé du mouvement de l’électron et du noyau
se trouvant en interaction réciproque peut être facilement ramené
au problème du mouvement d’un corps unique: d’une particule de
masse réduite *)
mM
P 771+ M
« m
Rn , n- (r ) — e ~x/~xn.
sphériques :
| r - r ' ~ = 2 ^T^(cosa>) =
«=0 >
00 * 8
= S p ÿ ï [ 2 $ ï 2 y ï-'(e'.« p ')y m . ( e . T ) ] f
#=0 > m0—- s
où a) est l'angle formé par les vecteurs r et r Comme
L'intégration par rapport à <p' donne que la somme en m' ne comporte qu'un
seul terme correspondant à m* = 0. On a en définitive
OO OO g
« w - j - 2 2 7 ? T y *o(0*,p) î 7 ÿ r * n / ( r' ) * / j Y lm (0-, <p')x
r=0 0 >
X r*™ (0', 9 ') y ?0 (0', 9') dQ'.
°° r*
L'intégrale I — (r') dr' peut être mise sous la forme
J rÎT1
0 >
00 * r 00 „
î0 '> ZV)
7*T*i *' = -7=r- î (»•')*^ M * ' + r* j
j if2(x)dx = 1.
—oo
j ’fn (X)dx=l,
d’où
aC*d* = l, (19)
§ 16} QUELQUES PROBLÈMES DE MÉCANIQUE QUANTIQUE 119
OÙ _
d?n = 2nn \ Y n
est le carré de la norme des polynômes d’Hermite (voir § 7, 4). Aussi
C 1
V * V 2nn \ Y n
Considérons un exemple d'utilisation des fonctions d'onde de l'oscillateur:
calculons quelques caractéristiques de mécanique quantique de celui-ci, qui
sont employées en théorie quantique du rayonnement, à savoir, les éléments
matriciels de 'la coordonnée xmn et l'énergie potentielle moyenne un. On a
oo oo
= imoAx3Q
= y Jiw ( n + y ) = -J £n-
Ce résultat coïncide avec le résultat correspondant de la théorie classique.
120 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. I I
i
il est possible d'introduire un système de polynômes (pn (x)} tel qu’il vérifie
les relations d'orthogonalité
(Pn* P m ) = 0» m n. (3)
Nous allons appeler de tels polynômes les p o ly n ô m e s o rth o g o n a u x d 'u n e v a r ia b le
d isc rè te . Les mêmes propriété que l ’on a établies dans le § 5 pour les polynômes
orthogonaux sur l'intervalle (a, b) par rapport à un poids p (x) sont valables
pour ces polynômes. En particulier, la condition (3) sera équivalente à la con
dition
(pn, x"») = 0, m < n . (4)
Il est possible d'étendre aux polynômes orthogonaux d'une variable discrète
la définition des polynômes orthogonaux classiques, toutes les propriétés fon
damentales de ceux-ci étant conservées.
Introduisons les notations
/ (*i) = /|, A/, = / <+1 - /,.
D é f i n i t i o n . S o ie n t d a n s (2) ^ i ** — 1» x i i = fl» = ô, p* =
= p (X|) A X|, les p o i n t s xf é ta n t lié s p a r la r e la tio n x t+1 = ax| P (a et P
s o n t des c o n sta n te s). L es p o ly n ô m e s p n (x) v é r if ia n t les r e la tio n s d 'o r th o g o n a lité (3)
p o r t e n t le n o m d e p o ly n ô m e s o rth o g o n a u x c la ssiq u e s d 'u n e v a r ia b le d isc rè te si le
p o id s p (x) s a t i s f a i t à l'é q u a tio n a u x d iffé r e n c e s d e la fo rm e
X lo (x) p (x)] = T (x) p (x) (5)
e t a u x c o n d itio n s a u x l im i te s *)
Z i M = - ^ E T -' A/(x) = / ( a x + p ) - / ( x ) , Ax = (a x + P ) — x,
et O (x) et x (x) so n t les p o ly n ô m e s de d e g ré n on s u p é r ie u r re sp e c tiv e m e n t à 2 e t à 1 ,
M f(x )= Z f(t)
X
a
Remarquons que
fut-fi Ml fi /i— 1
X f (*,)
*Xi ’ rJlf (Xi ) = xl —*i - 1 Z f ( x i- i) .
Les expressions Z p n (x) et M p n (x) jouent en théorie des polynômes ortho
gonaux classiques d’une variable discrète le même rôle que la dérivée p'n (x)
en théorie des polynômes orthogonaux classiques ordinaires.
De la relation de la forme x i+1 = axt + $ il découle que pour tout polynôme
Ttjn (x) les expressions Jffjt^x) et cAlz^ (x) seront des polynômes de degré m — 1 .
En particulier Zzif (x) = Mzix (x) = nJ (x). Quand a = 1, on se trouve en
présence d'une suite de points équidistants xj. Les polynômes orthogonaux
correspondants d'une variable discrète sont très couramment utilisés en pra
tique, par exemple dans certaines applications de la théorie des probabilités.
2. Ouelques formules de différences. Avant de passer à l'étude des pro
priétés des polynômes orthogonaux classiques d'une variable discrète, établis
sons certaines règles afin de pouvoir opérer avec les expressions de la forme
Z f (x) et M j (x). On a
x [C if 1 (x) + cnf2 (x)] = cxZ h (x) + c«Zh (*). (7)
X [/ (x) g (x)] = / (x) Z g (x) + g ltt (x)) Z f ( x ), (8)
M [ / (x) g (x )] = / (x) M g (x) + g [ t . i (x )] M i (x ). (9)
Ici
t0 (x) = x, f* + 1 (x) = < * ( a x + P ) = a < * ( x ) + P ( * = 0 , =b 1, . . . ) ,
c.-à-d.
^ , x +, afc
(a ) =
—1 . , afe—1 0
a _ 1 A a = a fcaj + a _ i P-
A l'aide de l'égalité
At =
on établit sans peine qu'entre les expressions Z j(x) et M f (x) il existe la relation
suivante :
1 Ax?_V
Puisque xi _1= — (x,- — P), l’expression 0 | —— — représente un polynôme de degré
m en x; ; donc, en vertu de la propriété d ’orthogonalité (4), la deuxième somme
de (14) est égale à zéro. Faisons la transformation de la première somme au
moyen de la formule de sommation par parties (13):
2 P n (x ü A < *T -1, °IPI> = I’» ( * i) * r - V « l P l l x . - - a 2 * ? " 1 a i + i P i * t ^ P n (x i) -
i 1 i
Conformément aux conditions aux limites (6 ) la substitution est égale à zéro.
L’égalité (14) devient donc
2 * î ,- l« p ll(*)ii ■x.l Pl (xi) Ax| = 0, m < n ,
§ 17] POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES D’U N E V A R IA B L E DISCRÈTE 123
OÙ
Pl (x i) = °i+ iP i+ i-
Les polynômes X p n (x) sont donc des polynômes d’une variable discrète
orthogonaux par rapport au poids
Pi (*) = U i (*)] P Ui ( * ) ] = l<* (*) + * (x) Ax] p (x).
Montrons que X p n (x) sont des polynômes orthogonaux classiques. Pour cela,
il suffit de s’assurer que le poids (x) vérifie l ’équation aux différences et les
conditions aux limites de la forme (5) et (6 ). Conformément à (8 ),
X lo (x) P l ( x )l = P l (x) X o (x ) + a U, (x )] X 9l ( x ).
Puisque
X 9i (x) = X { o l t l (x)]p ltx ( x ) l } =
= a X 1er (!) p (<)] \t = tl(x) = aT K P (x)l*
on a
X l a ( x ) pi (x)J = {X o (x ) + ax [tj (x)] } 9l (x).
Nous avons obtenu une équation aux différences de la forme (5) pour le poids
P! (x), car l’expression
Ti (x) = X o (x ) + aT [<! (x )]
est un polynôme de premier degré au plus.
Voyons si les conditions aux limites sont remplies. On a
*r°iPt (*i) l*i=a. 6 = * r (°/ + TiAxf) Ojpj |tj= a, 6 = 0
en vertu des conditions aux limites (6 ).
On vient de montrer que les polynômes X p n (x) sont des polynômes clas
siques d’une variable discrète orthogonaux par rapport au poids
Pi (*) = ® l*i (*)1 P l*i (*)!•
Par la méthode de récurrence, on est amené au théorème suivant.
T h é o r è m e 1. L es p o ly n ô m e s X mp n (x) s o n t d es p o ly n ô m e s cla ssiq u es
d 'u n e v a r ia b le d isc rè te o rth o g o n a u x p a r r a p p o r t au p o id s
m
Pm (x) = P (*m) J J G (0 i) (15)
k—1
s a t i s f a i s a n t à l'é q u a tio n a u x d iffé r e n c e s
X [o (x) pm (x) J= Tm (x) pm (x)f
oà
m- 1
Tm (*)=S * « ! * » ( * ) ] + « " * l< m ( * ) l. (« J
A=0
4. Equation aux différences. Utilisant la propriété d’orthogonalité des
polynômes Xpn (x), nous obtenons l’équation aux différences pour pn (x) analogue
a l’équation différentielle pour les polynômes orthogonaux classiques ordinaires.
Quand m < n, on a
2 X Pn (*i) ^ ”*Pt (*i) Ax,- = 2 X p n (xj) ai+1pi+1Ax^ = 0, (17)
X X
car l ’expression X xm est un polynôme de degré m — 1.
124 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES (CH. I I
.- i- e ^ lp , (x)iJpn (x)J.
Comme les polynômes Æ^Pn (*) sont des polynômes classiques orthogonaux
par rapport au poids pm (x), ils vérifient évidemment l'équation aux différences
qu'on déduit de (22) en remplaçant n par n — m, p (x) par p^, (x), px (x) par
pm+i (*) et t (x) par Tm (x). Aussi
Pour rechercher la constante £ nm, il suffit de porter dans (23) l'expression (27)
de &*pn (x) :
Bnm = AnmAn. (28)
6 . Relations de récurrence. Les polynômes orthogonaux classiques d'une
variable discrète vérifient les relations de récurrence qu’on tire des relations
de la forme (4) et (5) du § 9 en mettant M p n (x) au lieu de pi (x). On peut déduire
126 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
oUn [T„ (x) Pn (X)J = T„ (x) <*"*>„ (x) + t ; l<Mn- xpn «)] ll=f_l(sc)•
= — a \ nAn a M p ^ aM'Pn
C'est pourquoi
Pn+i (*) = <* A2 * ' - [ ‘tn (x) pn (x) ~ ° (*) °^Pn (x) ] >
d'où
Cette relation est analogue à la formule (5) du § 9, car la fonction n„ lf_x (x)]
est un polynôme de degré 1 au plus par rapport à x.
Portant dans (32) l’expression de r'Hpn (x) tirée de (29), on obtient une
relation analogue a la formule (1) du § 9.
7. Quelques types de polynômes orthogonaux classiques d’une variable
discrète. Mettons sous forme explicite le poids p (x) quand
a = 1, fi = 1, X| = I.
L’équation aux différences (5) devient dans ce cas
P (x + 1) g ( x ) - ( - t (x ) m
P(x) “ o ( x + 1 ) * (iW)
Notons une propriété évidente des solutions de l ’équation aux différences
P (x+ 1)
P(x) = /(*>,
où la fonction /(x ) est définie.
Si /(x ) = / t (x )/ 2 (x) ou /(x ) = [*] , on a respectivement p(x) =
/z(*)
= Cpi (x)pj(x) ou p(x) = C Pi (x) Ici C est une constante arbitraire et les
P2 (*)
fonctions pi (x) et Pz (x) sont solutions des équations aux différences
P i(x + 1 ) P2 (x + 1)
Pi (*)
= /l(x),
P2 (*)
/*<*)•
Puisque le deuxième membre de l ’équation (33) est une fonction ration
nelle, on peut, en s’appuyant sur la remarque ci-dessus, exprimer sa solution
en fonction de celles des équations aux différences
P (x+ 1)
= Y +x, (34)
P(*)
P (x+1)
= V—x, (35)
P(X)
P (x + 1)
(36)
p(x)
r ( Y+ x + i )
Comme y + x la solution particulière de l’équation (34) est de
r(y + x )
la forme p (x) = r (y + x). De même, utilisant la représentation
r (y—x + 1 ) 1 . 1
y ~ X~ r (y—X) r |( y + l ) — ( x + 1 )] : r ( Y + l - x ) ’
on recherche la solution particulière de l 1équation (35) :
P(x)=r ( y + l-x ) •
On obtient sans difficulté que l'équation (36) a pour solution particulière
la fonction p (x) = yx. Compte tenu de ces considérations, nous allons chercher
les solutions de l'équation (33) pour différents cas particuliers.
1) Soit a = 0, b = N, o (x) = x {N — x). Alors
a ( x ) + t (x) = (* + y ) (ô—*),
128 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. II
Formul es fondamentales
Quelques propriétés générales des polynômes orthogonaux
Expression explicite pour le polynôme pn (x) orthogonal par rapport au poids
p (x) sur Vintervalle (a, 6 ):
C0 Ci .. . C n
ct Cn • • • ^n+1
Cn- 1 Cn • • • ^2n-l
1 X ...
b
Cn = ^ xnp (x) dx- est le moment de la fonction de poids, An la constante de
a
normalisation.
Relation de récurrence :
_ _ / _ \ __ an _ /_ v , / b n &n + l \ , an- 1
xPn (x) —“ Pn+i W T l ~Z ” IPn (-r)i H ” Pn-1 (x)f
fln + l V an <*n+l! an « n - l
b
dfi = j Pn (x) P (x) àx9 an et bn sont les coefficients des puissances supérieures
a
du polynôme p n (x) :
Pn (*) = »n*n + 6n*n"‘ + • • •
Formule de Darboux-Christoffel :
n
SPh (*) Ph (y) _ 1 fln Pn+1 (x) Pn (y)—Pn (x) Pn +i (y)
dn an+i x—y
k—0
Polynômes orthogonaux classiques
Caractéristiques principales des polynômes de Jacobi P ® (x), de Laguerre
L* (x) et d’Hermite f f n (x) (tableau 2).
Equation différentielle pour le poids:
T a b le a u 2
Tableau 3
(-D » 1
An (-l)H
2"n ! n !
T ( 2 n - f - - j - P - f - 1) (-l)n
an On
2"n ! T ( n + a + P + 1 ) n !
h ( « — P) T ( 2 r e + a + P) ( U n -i B+ « n
°n u
2n ( n — 1) ! T (n + a + p + 1 ) ( 0 (« -D i
2“ + P + l r (n + a + 1 ) T ( n + P + 1) T (n + a + l )
2»n ! Y n
n i r ( 2» + a + p + l ) r ( n + a + p + l ) n !
2 (n + l) ( n + a + P + i ) _1_
an -(« + i) 2
(2/i + a + P H - l ) ( 2 n - f - a + P-H 2)
p 2 - a2
Pn 2n-f- 1 0VJ
(2n + a + P) ( 2 n + a - j - P + 2)
2(n + a ) ( n + p ) JJ
Yn ( 2 n + a + P) ( 2 n + a + P + 1) — (» + « )
a .» 2 (n + 1) (n + a + P + l )
n+ i —1
2n + a + p + 2
(a -P )(n + a + P + D 0
— (/i + a + 1)
2n+a+P + 2
v (l) n + a + P + 1 1 2
2 1
rt<2) —1
°n 2n + a - b P + 2 2 ( » + l)
a—P
1 0
Pi?’ ( n - ! - o - b P + i ) ( 2 n - ! - a - ( - P + 2)
I
0 0
» n
H + CL+ P + 1
Polynômes de Legendre
Les polynômes de Legendre Pn (2 ) sont orthogonaux par rapport au poids
p (x) = 1 sur Tintervalle (—1, 1). Iis représentent un cas particulier des poly
nômes de Jacobi p>(x) pour a = P = 0 et des polynômes de Gegenbauer
(x) pour v = V2.
E q u a tio n d iffé r e n tie lle :
Formule de Rodrigues
p
P ( - D n *■ „ .....
p »(*) 2 nn ! (1
Représentation intégrale :
2n
Pn 2 iT 1 V 1— s i n <p)n rf«p-
0
Fonction génératrice :
00
1 y. pn (*) /«.
1^ 1 —2 f*+ t3
r n=0
Valeurs particulières :
P n (D = l. p n ( — !) = ( —1)".
Relations de récurrence :
( l - * 2 ) P k (x )= - ( n + 1) [P „ +1 (x)—xPn (*)],
Pn(x) = -
n+ i ■ lP k + i(z)-x P ‘n(z)]-- 2n + l' [P/i+i (x)— C*)li
(» + 1 ) ^ n +i ( * ) - ( 2 n + 1) x P n ( X) + n P n. i (X) = 0.
R e p r é s e n ta tio n a s y m p to tiq u e :
F o n ctio n b ê ta in c o m p lè te :
x
b x (p, 9 ) = j
0
E x p o n e n tie lle in té g r a le :
00
® W" Ï 7 T
Intégrales de Fresnel :
z z
S (z) = j sin i y - ds, C (z) = j cos ds.
0 0
Les propriétés principales de ces fonctions et leur liaison avec la fonction
Ç0 (z) ont été examinées au § 11.
Fig. 3
Fonctions sphériques
Y l m (9» <p): eimç0 /m (cos 0)
y 2 ji
dxl+m
/ - 21+i (i + m) 1 (1_ x2)-m/2 H _ X2W.
2 tu y 2 (Z—m) ! ” x ) dxl-m ( >’
6 /. - m (*) = (-1)"* e tm (x) ; Y*m (0, 9 ) = ( - l)m Y ,. _m (0, 9 ).
Propriété d'orthogonalité :
134 POLYNOMES ORTHOGONAUX CLASSIQUES [CH. Il
Relation de récurrence :
a W y 9 + T (s) y' + Xy = 0,
é q u a tio n h y p e rg éo m é tr iq u e d ég én ér ée :
g v (5 )P (S )
c ( i - * ) v+l
FORMULES FONDAMENTALES 135
Ici la fonction p (s) satisfait à l'équation [a (s) p (z)|' = = t (z) p (s), la constante v
est racine de l'équation X + v £ x ' ( s ) (v — 1) a" (z) J = 0, le contour C est
choisi de la condition
0 V+1 (I) P (?) = 0 (zt et zo sont les extrémités du contour).
(?-=>v+1
E q u a tio n g é n é ra lis é e d u t y p e h y p e r g é o m é triq u e :
où o (z) et a (z) sont des polynômes arbitraires de degré 2 au plus, 'r (z) est un
polynôme arbitraire de degré 1 au plus.
La méthode décrite au $ 10, 2 permet de réduire l'équation généralisée
du type hypergéométrique à l'équation du type hypergéométrique a (z) \j” +
+ T (z) y' + Xy = 0 .
CHAPITRE III
FONCTIONS CYLINDRIQUES
Il ne serait pas exagéré de dire que les fonctions cylindriques sont les plus fré
quemment employées de toutes les fonctions spéciales. La théorie de ces fonc
tions utilise la liaison existant entre les solutions de l'équation différentielle
de Bessel et celles de l'équation du type hypergéométnque. Cela permet de
déduire facilement la représentation intégrale de Poisson pour les fonctions
cylindriques, qui est une généralisation de la formule de Rodrigues pour les
polynômes orthogonaux classiques. En plus de la représentation de Poisson,
nous étudierons la représentation intégrale de Sommerfeld, commode pour les
applications, qui découle naturellement de la solution de l'équation de Helm-
holtz par la méthode de séparation des variables. De ces représentations on
déduit sans peine les développements en séries, les représentations asymptoti
ques, les relations de récurrence et les théorèmes d'addition.
A la fin du chapitre, on examine quelques applications des fonctions cylin
driques aux problèmes de physique mathématique et de mécanique quantique.
Ô(2) = S2 _ V2 .
138 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. III
Cz ct
C0
Z
Fig. 4
^ ’(s) et ^ ( z ) seront conjuguées complexes. Il est commode d’in
troduire une fonction prenant des valeurs réelles pour des z réels:
“v (3 ) = Y l«v ’ (s) + II? (s) 1• (i 2 )
Il est facile de montrer que cette fonction coïncidera avec i^0) (z) si
l ’on pose
—a™= a!?' = 2av. (13)
Pour la démonstration, il suffit d’appliquer le théorème de Cauchy
au contour qui est composé des contours C0, Cx et C2. Fermant ce
contour à l’infini, on a en vertu du théorème de Cauchy
— j [s (z —s)]v- I/2 £2 iad s+ j [s(z—s)\x- l/*e2iads +
Cj c0
+ j [s (s—s))v”l/-e2iads = 0 (14)
Ci
140 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. I I I
__ «>
H ™ (5 ) = Y f e -^ - n v /2 - .- t/i) j e - t t v - 1/2 ( i d t t (1 7 )
“ 0
avec
J v (z) = -j [Hi t)(z) + H^(z)]. (18)
Lorsque Rev ^ 0, la fonction J y (z) sera bornée si z-* 0. En appli
quant à l’équation de Bessel mise sous la forme
( z u ' ) ' +( z — l - ) u = 0
le corollaire du théorème 4 du § 1 pour m = v, A: (2) = 2, (2) =
= J y (2), il est facile de se convaincre que la deuxième solution linéai
rement indépendante se comporte pour 2 - ^ 0 comme 2 "v si v =?*=0»
ou bien comme ln 2 si v = 0 .
La fonction de Bessel J y (2) est introduite pour Re v > 0 comme
solution particulière de l’éguation (3) bornée pour z-+ 0. Les fonc
tions de Hankel Hv1,2* (2) sont commodes pour les applications en
raison de leur comportement asymptotique simple pour 2 oc.
fc= 0 -1
j ( i — r )v~l/- r hdt = 2 j — =
-1 0
_ f / a __ r (V + V2) r (fe-rVa) _
' r(v-ffc-i-i)
0
_ r (v -M /s )v * m \
Z * k \ T { \ ' + k + i)
(1 )
Il en résulte
- \v+ 2fc
“ ( - i) k (-J)'
(z) = S k ! r (v-t-fc+i) (2 )
/- J (i+ jL p V ,
0
On a ensuite
“l/2
|/ | = | + - s - ) V" V a * | < j e ' ^ R e v - 1/* | ( l + dt.
Les intégrales
S J (v+ ^ ).
0 0
Montrons que pour des \z\ grands on a l’égalité
[-•'«-'‘[ ( i + i r - t -
0
On a —- -
0
De l ’inégalité (11) nous tirons l ’estimation suivante:
* is \ V - 3 / 2 |
C 1 » ...
2 | *|
m ai •+ i) <
0 <r£t
t vR ev-3/j
si Re(v —3/ 2) > 0 ,
v —É f f (‘ + ± )
< * 2|«| «” IIm v|^ |z |> r > 0 ;
. (sinÔ)Rev"ï/î si Re(v—3 /j) < 0 .
H ? {Z )= ] / A e- i( . - * v / 2 - « / 4 ) [ l + 0 ( l ) ] ,
( 14)
—i t < a r g z < n — ô, R e v > — y .
J y (*) = } / — [cos (* — ? — t ) +
+ 0 ( y ) sinz + 0 ( y ^ ’coszj , R e v > —y . (15)
On montrera dans la suite que les représentations asymptotiques
(13) à (15) restent vraies quelle que soit la valeur de v.
4. Relations entre différentes fonctions cylindriques. Le rem
placement de v par —v ne modifie pas réquation de Bessel. C’est
pourquoi elle admet comme solutions, outre / v (z)» H™ (z), H? >(z),
aussi les fonctions / _ v (z), H -v (z) et (z). Comme l’équation de
Bessel n’a que deux solutions linéairement indépendantes, les fonc
tions indiquées doivent être liées entre elles par les relations linéai
res. Comme on peut le voir du comportement asymptotique pour
z -+■ 0 0 , les fonctions de Hankel H™ (z) et H$9 (z) sont linéaire
ment indépendantes quel que soit v. Donc,
7/<i>v (z) = (z) + B VH™ (z), 1
H%(z) = CJf'"(z) + DvH?(z) J 1 *
C4V, 2?v, Cv, Dy, sont des constantes).
Soit | Re v | < 1/2. Alors les fonctions de Hankel H±^2) (z)
admettent les représentations asymptotiques (13) et (14). Egalant les
représentations asymptotiques des premiers et des seconds membres
des égalités (16), on obtient B v = Cv = 0, A s = ei3™, Dv =
$ 19] P R O P R IÉ T É S FONDAM ENTALES DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 147
= c.-à-d. que
H% (z) — ei5tv/fv ’ (z), 1
(17)
Hl?'y (z) = e~i™H'f'(z). J
Les relations (17) permettent de prolonger analytiquement les fonc
tions H™ (z) et H'*' (z) aux valeurs de v satisfaisant à la condition
Re v ^ — 1/2. Les fonctions H v’2) (z) ainsi définies seront des fonc
tions analytiques de v et de z pour | arg z | < ji et pour toute valeur
de v, les représentations asymptotiques (13) à (15) restant vraies pour
tout v en vertu de (17) et de la relation (18) du § 18.
Il est évident que pour tout v les fonctions H!}' (z) et H!?' (z)
sont solutions de Téquation de Bessel. Cherchons la relation existant
entre les fonctions H™ (z), Hv2> (z) et les fonctions J v (z), / _ v (z).
Puisque l’égalité (18) du § 18 reste en vigueur selon le principe de
prolongement analytique pour tout v, on a
J y (z) = ±[H'"(z)+H<?'(z)],
(18)
J . v (z) = 1 [11% (z) + H% (z) ].
U tilisant les égalités (17), on aboutit aux relations suivantes:
/ _ v ( z ) - e- invJv (z) '
W W i sin j i v *
(19)
ei ™ j v ( 2 ) - / - v (*)
H'? (z) i sin j i v
Les relations (19) deviennent indéterminées pour v = n (n est un
entier). Comme les fonctions Z/V*2) (z) sont des fonctions analytiques
de v, la relation
y . n (z) = ( - l ) V n (z) (2 0 )
doit être vérifiée pour que la limite dans (19) soit finie quand v -> n.
On a montré donc que les fonctions / v (z) et / _ v (z) sont linéai
rement dépendantes quand v = n. Au contraire, lorsque v =?*= n,
ces fonctions seront linéairement indépendantes, car leur comporte
ment pour z —* 0 est différent:
J y (z) (*/2)v («/2)"v
F (v + 1) , J _v (z) r (—v + i) *
Il s’ensuit que la solution générale de l’équation de Bessel pour
v =t^= n s’écrit comme suit :
u (z) = CXJ V (z) + C2/ _ v (z).
5. Développement des fonctions de Hankel en séries. A l’aide de
(2) et de (19), on peut obtenir les développements en séries suivant
10 *
148 FONCTIONS CYLINDRIQUES [GH. m
M «) = / v ( « ) l n L - j ; (~ r \ V f f + ^ (fe+v + l ) ’
(—l)fc(*/2 )“n+2k n + 1)
+ 2
h=n
A!r(fc—n+1)
n -1
(n — k — 1 ) !
= /„ ( z ) ln i— 2 k\ (t )
fc= 0
^ (-l)fe(z/2 )^ 2fc
Zj kl (n + 1 ) ! (&+ 1 ).
*=o
Aussi
n -1
(n— k — 1 ) 1 / z \ 2fc-n
H{n '2) (Z) = Jn (Z) ± ^ { 2 /n (2) lu | - 2 kl (t ) -
Jt= 0
~ 2 * — (iH « + * + i ) + 'i ’ ( * + i) ] } • (2 2 )
§ 19] P R O P R IÉ T É S FONDAM ENTALES DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 149
Yn(z) = 4 - { 2 / n ( z ) l n - | ~ 2 (w - * - <>1
n
c
Fig. 6
= — ji . De cette façon,
B il) (z) = — ■!■§ (7)
c*
D’une façon analogue on obtient pour le contour C.
Hl2) (z) = j efe «in dq>.(8 )
D’où C'
J v (Z) = (S) + # l2) (2)1 = è Î e&8,n d<P’ <9>
Ci
où le contour Ci est représenté sur la figure 7. Lorsque v = n, en ver
tu de la périodicité de la fonction à intégrer, l ’intégration le long du
-et-jr - a+ x
Fig. 7
D’où
^ 2>(*)“ / ! •
d ’où
D’OÙ
= Y è cosz' Y = V T zs in z -
Posons dans les formules (11) du § 20 v = —1/2. Il vient
H (nll î U z ) = j / r ± z ’>( - 4 é r - . (1)
1 d \n
J n - V z {*) = Y é S" ( - - d z ) C0SZ’ (2)
/ 1 d \n .
Y n. l h { z ) = y r £ z ' (3)
( “ T d l) s i n z ■
Le cas de l'indice demi-entier est l'unique cas où les fonction-
cylindriques puissent être exprimées au moyen de fonctions élémens
taires; c’est Liouville qui réussit à en donner la démonstration.
A= 0
- ( ± \ 2k+n
+ 4 -(_ fc!2(*+n)! [♦(» + * + l ) + * ( k + l ) l
fc= 0
(quand n = 0 , on admet que la première somme s’annule).
On voit du développement de 7V(z) que, pour z > 0 et v > 0,
la fonction 7V(z) est positive et croît monotonement avec T accrois
sement de z.
2) Relation entre les fonctions K y (z) et 7T_V(z), /„ (z) et /_„ (z)
(voir les formules (17) et (20) du § 19) :
I . n (*) = In (Z), 1
* - v (Z) = K v (Z). J W
Utilisant les formules (4), (3) pour Re v > —1/2 et (5), on arrive
à définir les fonctions 7V(z) et K v(z) pour toute valeur complexe de v
et pour toute valeur complexe de z, étant donné que | arg z | < n.
Elles seront alors des fonctions entières de v ; d’autre part, confor
mément au principe du prolongement analytique, les fonctions
7V(z) et K v (z) satisferont à (1). De plus, la relation (2) reste vraie
pour Rev > — 1/2.
3) Comportement asymptotique pour z + oo (voir les formules
(13) et (15) du § 19) :
§ 22] FONCTIONS DE BESSEL A ARGUMENT IMAGINAIRE 157
Puisque la fonction u (r, <p, t) doit être uniforme en raison des con
sidérations physiques, la fonction O (9 ) doit satisfaire à la condition
de périodicité
O (cp + 2 ji) = O (<p),
d’où p, = n2, où n — 0, 1, . . . C’est pourquoi la fonction R (r)
doit satisfaire à l’équation
i r + - i i î ' + ( x — g -) æ = o , (2 >
qui représente un cas particulier de l ’équation de Lommel (4) du
§ 18. Puisque, toujours en raison des considérations physiques, la
fonction u (r, <p, t) doit être bornée pour r ^ r 0 et, en particulier,
pour r-* - 0 , on a
B(r) = J n( V ï r )
à un facteur près. Conformément à (1), la fonction R (r) doit satisfai
re à la condition aux limites
[aR(r) + $R' ( 0 1 1 ^ = 0,
d’où l ’on tire l’équation définissant les valeurs possibles de la cons
tante X:
a J n (z) + yzJ'n (z) = 0. (3)
Ici
z = \ rkr0, V =~-
Puisque le premier membre de l ’équation (3) est une fonction
analytique de z, elle admet un ensemble dénombrable de racines
^nm = V ^ n m (/7l = 0 , 1 , • • ■)»
Supposons que k (x), q (x), p (x) sont des fonctions continues réel
les, avec k (x) > 0 et p (x) > 0 pour a ^ x ^ b, et que a 0, p0» a , P
sont des constantes réelles. Le problème lié à la recherche de toutes
les valeurs propres de X et des fonctions propres y (x) porte le nom de
problème de Sturm-Liouuille.
Puisque l ’équation et les conditions aux limites pour les fonc
tions propres sont homogènes, les fonctions propres se définissent à un
facteur près. Il est commode de choisir la constante de normalisation
de telle façon que la fonction y (x) et sa dérivée à l ’une des extré
mités (disons pour x = a) prennent des valeurs données satisfaisant
à une des conditions aux limites (5). On peut poser en particulier
y (a) = Po. y' (a) = — a0. (6)
Du fait que Téquation (4) représente une équation différentielle
du deuxième ordre, les données initiales (6 ) définissent la fonction
y (x) de façon univoque, quelle que soit la valeur donnée de X. Dési-
gnons-la par (x). Il est évident que {x) ^ 0, car a 0 et f}0 ne
peuvent s’annuler simultanément. En portant y k (x) dans la condi
tion aux limites pour x = 6 , on obtient l ’équation permettant de
déterminer les valeurs propres de X.
Plus tard, nous aurons besoin d’une relation importante pour
des fonctions / (x) et g (x) quelconques :
] ( f L g - g L f ) d x = k ( x ) W( f , g)\%. (7)
*1
f g
Ici W (/, g) = est le wronskien.
r g'
§ 23] PROBLEMES AUX LIMITES POUR L’EQUATION DE BESSEL 161
c.-à-d.
b
(X—n) j y*.(x) yil(x)i>(x)dx = k ( x ) W (y*, y„) |I=b. (8 )
a
Considérons quelques p r o p r i é t é s d e s f o n c t i o n s
p r o p r e s et des v a l e u r s p r o p r e s .
1) Les fonctions propres yx (x) et y« (x) correspondant à des valeurs
propres différentes ^ et X2 sont orthogonales par rapport au poids p (x),
c.-à-d.
b
j y i (x)y 2 (x)p(x)dx = 0 .
a
Pour le démontrer, il suffit de poser dans (8 ) X = Xyt p = X.
et d’appliquer la relation W (yu y,) |x=b = 0 qui découle de la
condition aux limites pour x = b.
On tire également de (8 ) une formule fort commode pour les appli-
b
cations et définissant l ’intégrale de normalisation \ yl (x) p (x)dx.
O n.
b
j y*, (*) y» (X) P (x) dx = k (x) W (yx, y») |*=b.
a
Faisant tendre dans cette égalité p vers Xet utilisant la règle de L’Hos
pital pour lever l 1indétermination, on obtient
b
J yl (x) p (x) dx = k (x) W , y * )^ . (9)
a
2) Les valeurs propres du problème de Sturm-Liouville sont réelles.
Soit en effet (x) une fonction propre. Passant aux conjuguées
complexes dans l’équation (4) et dans les conditions aux limites (5),
on s’assure aisément que la fonction yj (x) est la fonction propre du
problème de Sturm-Liouville, correspondant à la valeur propre X*.
Admettant que X =5^ X *, on aura en vertu de la propriété 1) notée
162 PONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. m
ci-dessus :
b
j |ÿ>.(*) |2p (x) dx = 0 ,
a
L <P*= -A.pç>.+ ( | “ 1 7 p) V^
<Px(a) = <Px(a) = 0,
[açx (x) + p<p£ (x)] |I=J) = 0 .
Puisque des conditions aux limites pour y %(x) et <p>.(x) il découle
que W (q>xt ÿx) = 0 quand x = a et x = b, l’égalité (7) pour / =
= <Px> S = y*, entraîne la relation
î (T T — 3 7 p ) r t( * ) « k = ° ,
d ’où
dk
dv > 0.
dx
a
§ 23) PROBLEMES AUX LIMITES POUR L ’EQUATION DE BESSEL 163
\yLydz jg^dx- j y ± ( k £ ) d x
\ a a a
A~ 6 ---------“ ------------- 6 ------------------- *
j r/2p dx j yïçdx
a a
D’autre part,
- 5 y - h ( k -E- ) ■ + î k d Y **•
a a
Pour évaluer la substitution» appliquons les conditions aux limites
(5 ) en multipliant la première condition par (a 0 z/' + Poÿ) |*=« et
la seconde par (ay + Py) |x=&- Il en résulte
De cette façon.
q(x)
164 PONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. m
j * ( £ ) 2 < fc > 0 .
a
6) En résolvant des problèmes aux limites de physique mathé
matique, on a largement recours aux développements des fonctions sui
vant les fonctions propres du problème de Sturm-Liouville :
l y* (*) p (*) à x
a
3. Propriétés fondamentales des fonctions propres et des valeurs
propres du problème aux limites pour l’équation de Bessel. Dans les
problèmes présentant un intérêt physique, on a souvent besoin de
déterminer les fonctions propres et les valeurs propres de l ’équation
(4) pour le cas où les coefficients de l’équation admettent une singu
larité lorsque i- * - o ( i( i) - > - 0 o u q (x) - *-oo, etc.)- Dans ce cas tou
tes les propriétés énoncées ci-dessus des fonctions propres et des va
leurs propres du problème de Sturm-Liouville restent également en
vigueur, le comportement des coefficients de (4) pour x —*a étant
soumis à des conditions suffisamment générales.
Après avoir effectué l’analyse du problème de Sturm-Liouville,
nous pouvons maintenant formuler les propriétés fondamentales des
fonctions propres et des valeurs propres pour l’équation
j V L g - g L f ) d x = 0.
a
Conformément à (7), on a
b
j (fLg - gLf) dx = k(x) (fg’ - g f ) £.
a
fo u fo u
— fox)V (s,x)v" 1]-t-(9(x2v+1) J = 0 (x2v+2).
Si v > —1, alors O (x2v+2) 0 pour x -*■0.
166 PONCTIONS CYLINDRIQUES (CH. m
Si — + v < 0 , l ’éq u a tio n (12) a d m ettra une racin e corresp ond ant à la
v a le u r propre X < 0 . P our u ne t e l l e v a le u r de X, i l c o n v ie n t d e rem p la cer
i—
d a n s to u s le s c a lc u ls su iv a n ts V T e t / v x ) par i j / " — X e t e 2 / v k x)
re sp ec tiv e m e n t.
2V * M vn
(on prend la dérivée par rapport à F argument de la fonction de Bes-
sel). Le wronskien est calculé sans peine en exprimant la dérivée
seconde en fonction de la dérivée première et la fonction elle-même
au moyen de l ’équation de Bessel. Il vient en définitive
Nln = - f - { [J'v (s)p + ( 1 —£ ) x (Z)} t .(13)
OÙ
oo \ x f ( x ) J x ( k nx) d x
f (*) = 2 U
— ni--------------- A (knX), (16)
„=0
( /; (W )l 2 =IAm-! (W )l 2 « „ (k- j } s i l »2 — - y —t )
168 FONCTIONS CYLINDRIQUES (CH. III
= 2 /» (r)Z v+n(p)e*"«.
na= -0 0
170 PONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. m
-ffc r
Toutes les substitutions s’annulent pour p, = ± 1 grâce à la puissan
ce positive du facteur (1 . — p2).
D’autre part, nous avons pour une fonction f (R) arbitraire
d i in \ - rp df
dp > ' R >— R dR'
d ’où
JH
dpn L Ry J v r# V R dR / L ff*
Il en résulte
1
r Z V (R) p l v - 1/ , . V - W ( | | ) =
-Ji J\
,<*) (1 —p2)n+v"Vîdp.
2 »n
n r r < r P )n j Üv+B
-1
On en tire, conformément à (7),
4 pn r Zy+71 ( R ) f A __ „ 2\ n + v - V j J
/n W — ç+5 2 » f » !d * J r v +n (8)
$ 24] THÉORÈMES D’ADDITION 173
2v+nT(y+n + i) Pv 2"n!d£ J* ^}
Puisque (voir § 7, 4)
22v- 1r 2 ( « + v + 4 )
n ! (n + v) T ( n + 2 v)
et
1 1
j (1 —fi2)B+v"1/s dp. = 2 j (1 —fi2) n+v- 1/*d(l =
-1 0
f + v r (n+v+4-) r ( t )
on trouve finalement
y n (»+y) r (ra+ 2 v) 2y4-n (P)
fn( P ) =
— r( „ + v+ 4 -)
Zy(R) _ V ~ ïï ^ (b + v) T (n + 2v) w
*V 2 V-‘ £ r („ + v + _l_)
- ^ L = 2 T (v ) ^ (v + n )/v^ (r) (1 0 )
n=0
Il est évident que la formule (10) reste vraie si l ’on opère le chan
gement R - + k R , r-* A r, p-*Ap, c.-à-d.
Zy (kR) 2 vr(v ) (v + n) Jy+n (fer) m
2 C*n(li). ( 11)
(kRf n=0
(krf (*p)v
La relation (11) porte le nom de théorème d'addition de Gegenbauer.
Nous venons de démontrer les théorèmes d’addition de Graf et
de Gegenbauer pour certaines contraintes imposées aux para
mètres. A l ’aide du principe de prolongement analytique, on arrive
à étendre les formules (3) et (1 1 ) à un domaine plus vaste de valeurs
des paramètres.
3. Développement d’une onde sphérique et plane suivant les
polynômes de Legendre. Considérons quelques corollaires du théo
rème d’addition de Gegenbauer.
1) Posant dans (11) v = V2, Zv (z) = H™ (z) et utilisant l’expres
sion explicite de la fonction (z), on obtient
â ( - + T ) /7 f ) Vp
n= 0
Nous nous sommes servis du fait que Cn“ (pi) = Pn (p)» où Pn (p)
est un polynôme de Legendre.
2) Il y a intérêt à considérer la forme limite du théorème d’addi
tion qui découle de (11) pour Zv (z) = Hy'(z) et p -»-oo. On a
R= p ÿ 1 - i îr+ -ÿ = p - ^ + 0 (t ) >
1 #$„(ftp)
lim (*py l i m ( — ) v + V î i»c -ik(p - B ) = i » e - « n * .
p-*oo 1 H(* (kR) P-.0O ' P /
(<M)v
Aussi peut-on déduire de (11)
eikr= V ¥
n= 0
Ici k est le vecteur onde, p = cos 0, 0 l ’angle formé par les vec
teurs k et r .
§ 25) IN TÉ G R A L ES D É F IN IE S CONTENANT DES FONCTIONS CYLINDRIQUES 175
H - i i r
î e - o î* * /v (bx) xv + 1 d x = j e -* * * * z * +1
0 _fc=o * ir(v + fc+ i) _
î .-a2*3_2A+2v+l
* *
j __ 1
2a^+2v+2
f . - l 4U v
) e *
T (* +
"-"ô â 2 fc + 2 v + 2
V+ l)
*
D’où
62
6V
Ç e-a2x2/ v (6 x)xv+1 dx_ e” 4a2
(1)
J (2a2)v+1
2) Intégrale de Sonine-Gegenbauer
oc
JT„(aV*2 +ÿ 2)
î ;— J v (bx)xv + i dx
(xz + y 2)*/z
( o > 0 , 6 > 0 , y > 0 , R e v > — 1).
K ^ a V ^ + ÿ ï)
/ v (6 x) xv + 1 dx —
(i2 4-ÿ2) ^ /2
aa(x»+yî)
j /„(& *)x*+‘ d x j * ‘ « —
2 “+)
o3jy3 00 a2x2
2 ^+t î • ’ *" 41 e~ 4‘ /v(6*)*v+1d * =
176 PONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. n i
# ., *a \ Qaya
= 2 v-nan -2v-
2v“V j /(i-v
oo y^aS+bS)
f 4u
J H -v
_ £ ( j q ± E p - ’ k - .W * + i» > .
De cette façon,
T KVi( a Y l f i + ^ )
/ v (6 x ) x v + 1 dx =
} (x2 + ÿ2 ) ^ 2
ia
AVs (*) = j / | — ,
on a
e-oV**+v*
/ v (6x) x v + 1 d x =
V ** + y*
(3)
(5)
En déduisant (5), nous nous sommes servis du fait que pour v > 0 et z-«- 0
il vient
/ v(6 * ) * v + 1 / b \>i-i
( 6)
î (X2 + J,2)l* l 2ÿ / •^li-v - 1 (&ÿ).
(7)
J «=+#=)■'= y
La déduction des relations (1) à (7) a été effectuée étant donné certaines contrain
tes imposées aux paramètres. A l'aide du théorème 2 du § 1 et du principe de
prolongement analytique, on arrive facilement à étendre les résultats obtenus
a un domaine plus vaste de valeurs des paramètres. En particulier, la relation (6 )
reste vraie lorsque
— 1 < R c v < 2 R e j i —y .
F e-bv
J Y x'- + yz b
( 4)
( | V f (*) <*0S
{
v p \ f :*) i
i
La méthode W.K.B. ^ (5 )
■ç===s’emploie le plus souvent
(Csin£+Z)cosÊ) p o u r / en
( x )pratique
>0. dans
les cas où n = 0 et n = 1 . Pour n = 0 la fonction u (x) peut être
exprimée au moyen de fonctions élémentaires et coïncide avec sa
représentation asymptotique (5). Quand n = 1, on a
(x < 0 );
»(*)=<
( * > 0 ),
p f (z) = é 1 [© («**) — ( i + 2 •
£ (* )= j j A o (z) — (l +J ^ )Zdx,
Xo
où x0 est racine de l’équation co (x) — = 0 (on a supposé
que x 0 est une racine simple ; les modifications que subit la formule
de u (x) dans le cas de racine multiple sont évidentes).
3. Application de la méthode W.K.B. à la recherche du comportement
asymptotique des fonctions cylindriques d’ordre élevé. Formules de Langer.
On peut appliquer la méthode W.K.B. a la recherche du comportement asymp
totique des fonctions cylindriques d'ordre v élevé. Cherchons en particulier le
comportement asymptotique de la fonction H™ (x) pour v > 1 et pour des
x positifs. A cet effet, mettons l'équation de Bessel
x V + xu! + (*2 — V2) U = 0
sous la forme (1) par le changement v(x) = "\f x u(vx). La fonction v (x) satis
fait à l’équation (voir l'équation de Lommel)
1
1 4 V2
< xz ) 17=0.
5 26] MÉTHODE DE WENTZEL-KRAMERS-BRILLOUIN 181
Dans ce cas nous reprenons nos raisonnements précédents et nous posons dans (6 )
p = v 2, /(* ) = ! —
On a
v(arth*—s) (x ] < l) ,
ik *):i = v
arctg s) ( x > l ) .
Ici s = l ^ | l - x 2 | .
En approximation quasi classique, qui est vraie pour des v suffisamment
grands, on obtient
s J ^ H I ^ t [ v ( x - n / 2 ) - n / 6 - n / 4 ] ^ ^ tf- i f v ( x - n / 2 ) - « / 6 - n / 4 ) ] ^
«p w = S 2* + 3
*=0
/s -»i l i/«
182 FONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. m
soit continue elle aussi pour x < 1 et x > 1 ; au fait, il s'agit des fonctions
/ i ( * ) = l l l 1/ , M / _ i / j ( l i l ) + B / 1/ j ( | 5 | ) ) (*<l)
et
• ( t P
(2., , - , r r (i-«*)+o[(i-*3)*i.
2 't ( t ) 2 /ïr ( t )
D'une façon analogue, utilisant la représentation (19) du § 19, on obtient
.n - i f / v \ Va
( t )' . ( l _ x2) + 0 [( i-* 2)2].
/î(*) = '
isinT 2"V*r ( t ) isl» T 2‘, , r ( 4 )
D’où
.n
B=
i, s i•n Tn
, . Ji
<sinT
, • n
— \* # /_ i/,( I 6 I)+* 6 /i/,( 111)1 (*<D ,
tm T (9)
] / e i r %( | 6 |) (*>!)•
Egalant les parties réelles dans la formule (9), on obtient l’approximation quasi
classique de la fonction de Bessel J v (vx) pour des valeurs élevées de v :
/ V(vx) =
f V,(I6I)
(10)
l / _ i „ ( 161 ) + / v , ( 151)1 (*> D .
FORMULES FONDAMENTALES 183
Les formules (9) et (10) portent le nom de formules de Langer. Des estimations
précises montrent que ces formules donnent une approximation uniforme pour
les fonctions cylindriques avec une erreur O ^ 3 j » Il est remarquable que
F o rm u le s fo n d a m e n ta le s
Fonctions de Bessel
Equation de Bessel :
z 2u ' + zu ' + (s 2 — V2) U = 0,
R ev> f :
/ T gHz-m/2-n/i) ? „ , it . v_i/.
" W - V - k r iv + .a î w,v " ( ' + - E - ) *■
2~ e- i ( z - i t v / 2 - n / i )
r ( v + ‘/2)
R .v> — r .
Représentations intégrales de Sommerfeld :
1
184 PONCTIONS CYLINDRIQUES [CH. m
-n
= - |- [ e o s ( * - - ~ t ) + 0 ( t ) sins+ ° ( t ) C09* ] ;
= ei(î-nv/2-«/4)J' 1 + 0 [i_ J ] .
< * ) + » ; « (s )];
Yy W = 4 - I i / v ’ W — ^ v ’ W l;
- 2 ‘V i ' ^ S T » c + » + * )+ * (» + « ) i} ^
h= 0
n -1
(ra—k — 1) 1 / 2 \2 fc -n
Yn (*) = 4 - { 2 / n ( * ) l n - |~ 2 kl (t ) -
A= 0
- 2 !♦<»+»+«)+♦ (* + « 1 }
A= 0
FORMULES FONDAMENTALES 185
(pour n = 0 , on suppose oue la première des sommes soit nulle ; ÿ (z) est la
dérivée logarithmique de la fonction gamma).
On voit sur les figures 9 et 10 les courbes représentatives des fonctions
Jn (*) et Yn (x) pour certaines valeurs de n.
Relations de récurrence et formules de dérivation:
Zv-i (*)+ Z v+1(*) = - ^ - Z v (2 );
(-T -h -T ^ 2^ ) = * - (V+n,Zv+n(*)
(Zv (z) est n'importe laquelle des fonctions / v (z), Y y (z), 2) (z)).
Fonctions de Bessel d'ordre demi-entier :
(* -o . 1. •••);
<«-* 1. •••);
/ ( * ) = j k P( k) Jy {kx)dk,
0
oo
Zv (**) «iv* =
2 J n (hr) Zv+n (kp) eîn0.
TlK-n
Théorème d’addition de Gegenbauer :
1 \ Jn+x ,^r) p)
«*** _ f_ V ( n
, 1 \ / * + V .<
-f l— 2 j ( +T ) y %
v"?
n=0 v
(fc est le vecteur onde, u = cos 6 , 6 l ’angle formé par les vecteurs k et r).
Fonctions de Bessel modifiées
Equation différentielle :
z*um+ ZU9 — (2* + V2) U = 0, U (l) = Zv (iz).
Cette équation différentielle admet comme solutions linéairement indépendan
tes pour 2 > 0 les fonctions
- i— ijtY±!
/ v (*) = e 2 / v (iz), K„ (z) = - ~ « 2 * 1 ° («'*)•
« v (* )= 4 -( t ) v 5 e Re*>°-
Comportement asymptotique pour 2 -*■ +00 :
/ * (!)“ v t [ ‘+ ° ( r ) ] î
188 FONCTIONS CY LIN D RIQ U ES {ch. m
Relation entre les fonctions Jv (x) et K s (z) à valeurs différentes de v :
/-v (z)= /v (z) • *-v (z)= * v (z) »
/-y (*)—/y (l)
* v (* )= -£ sin j i v
Développements en séries :
00
(t/2 )v + 2 k
/» w - 2 A ir(fc+ v+ i) •
*=0
A=»0
oo
+ - ( - i )n 2 ( » + * + « + ♦ (*+i)i
-^-[< r( 2 ) p ( 2 ) - § - ] + * p y = 0 - (2 )
Ici a (z) = z (1 — z), X = —oP, et la fonction p (z) est définie à
l ’aide de l’équation différentielle
-5 - [o (z) p (z)] = t (z) p (z), t (z) = y — (« + P + 1) z-
Dans le cas considéré p (z) = zv- 1 ( 1 — z)«+P-t.
La solution particulière de l’équation (1) est de la forme
(voir § 1 0 )
qv («) P («) ds.
(*-*)v+1
§2 7 } FONCTIONS HYPERGÊOMBTRIQUES 191
chacune des variables pour les valeurs fixes des autres si les condi
tions Rc y > Re a > 0 ont été remplies et si l’on a fait la coupure
dans le plan de la variable complexe z le long de Taxe réel pour
z ^ 1.
Conformément au principe de prolongement analytique, la fonc
tion S (a, p, y, z) satisfait à l’équation hypergéométrique (1) (voir
théorème 2 du § 1 ).
La dérivée de la fonction F (a, P, y, z) est facile à calculer à l’ai
de de la représentation intégrale (3) :
— F (“ "f"1* P + 1* Y + 1* z)-
L’équation différentielle (1) peut donc s’écrire sous la forme
(p (a, P, Y, z) = (a + 1) (p + 1) z (1 — z) X
X<P (a + 2, P + 2, y + 2, z) +
+ (Y — (a + P + 1) z] (p ( a + 1, p + 1, Y + 1» z)y (6)
où
q>(a, p, y, z ) = T L .F (a , p, y, z).
Puisque la relation (6 ) établit la liaison entre les fonctions hypergéo-
métriques pour lesquelles la différence y — a est conservée, elle
permet d’obtenir le prolongement analytique de la fonction
(p (a, P, y> z) dans le domaine Re (y — a) > 0 pour toute valeurdu
paramètre a si l’on diminue de proche en proche la valeur dea
d’une unité. Au numéro suivant la restriction Re (y — a) > 0 sera
levée.
2. Relations de récurrence. Les fonctions hypergéométriques
satisfont à de nombreuses relations de récurrence. Rappelons-nous
par exemple les relations obtenues au § 1 0 pour des fonctions arbi
traires du type hypergéométrique. On peut établir des relations
linéaires plus générales entre trois fonctions quelconques
F (at, plt Yi* z), F (eu, P2, y,, z), F (a3, p3, y3» z) dans le cas oùles
différences a* — a*t P* — pft, Yi — Y* sont des entiers.
Considérons une combinaison linéaire arbitraire de fonctions
hypergéométriques
3
2 C i ? ( a i» Pi» Yi» z )•
i=i
Montrons qu’il est possible de choisir les fractions rationnelles Ci =
= Ci {z) de telle façon que la combinaison en question s’annule.
1 3 -0 1 1 7 4
194 FONCTIONS DU TYPE HYPERGÊOMETRIQUE [CH. IV
i= i
S Pi» Tl. *)= 0. (9)
Montrons qu’il est toujours possible de choisir les coefficients du
polynôme Q (t) et les coefficients Ci de telle façon que l’égalité (8 )
soit bien vérifiée. En comparant le premier et le deuxième membre
de cette égalité, on s’assure aisément que le degré du polynôme
Q (t) est de deux unités inférieur à celui du polynôme P (Q. Egalant
les coefficients des différentes puissances de / dans le premier et le
deuxième membre de l’égalité (8 ), nous obtenons un système d’équa
tions linéaires par rapport aux coefficients inconnus du polynôme
§ 27] FONCTIONS HYPERGÊOMÊTRIQUES 195
Q {t) et aux coefficients C*. Il est facile de voir que le nombre d’in
connues sera alors d’une unité supérieur au nombre d’équations.
Pour que la solution de ce système soit unique, il suffit de considérer
le coefficient du degré supérieur du polynôme Q (t) comme connu.
Afin de simplifier les calculs ultérieurs, admettons que ce coeffi
cient soit égal à f (a0^r\y0--<x<)) * P11^ 116»dans système d’équations
obtenu, les coefficients des inconnues sont des polynômes par rap
port à la variable z, les inconnues C,- seront des fractions rationnelles
de la variable z.
Cherchons à établir, à titre d’exemple, la relation existant entre
les fonctions F (a, p, y, z) et F (a, P, y ± 1, z). On a dans ce cas
a o = Gi = a, p0 = Pi = P,
Vi = y — 1. Ï 2 = V. Ta = Y + 1, Vo = y — 1,
p < 0 - r w E g llV .) te .(T - « )(T -« -< ) +
+ C2(v— l)(v —a ) ( l —i ) + C 3T(Y—1)(1—f)2), (10)
et le degré du polynôme Q(t) sera égal à zéro, c.-à-d.
O/*\ T(vq)________ r(y-l)
r(ao)r(Y o-O o)~ r ( o ) r ( Y - a - l ) •
(1 ( 12)
n —0
OÙ
(P )n= i : ^ - = P ( P + 1 ) - . . ( P + n - 1).
Si | z | < 1 , la série (12) converge uniformément pour 0 ^ t ^ 1 ,
et on peut intervertir la sommation et l’intégration dans (5). Il vient
alors pour Re y > Re a > 0
(g )n (P)n -n
= 2
n=0
(V)n"I
(13)
y3 (2) = Vi (Z) (Re 7 > 1), y4 (2) = y2 (2) (Re 7 < 1),
c.-à-d. que pour Re y > 1
F (a, p, 7 , 2 ) = (1 —z)y~a~^F ( 7 —a, 7 - P , V, 2 ) (14)
et pour Re 7 < 1
F ( a — 7 + I, P —7 + I , 2 — 7 , 2 ) =
= ( l - 2 ) v- a- p/ ? ( l - a , l - p , 2 - 7 , 2). (15)
Le principe de prolongement analytique permet de lever les
restrictions imposées au paramètre y* Notons que la relation (15)
découle de (14). Pour les valeurs de la fonction (1 — z)v-a-p on
prend dans (14) la branche qui est égale à l’unité lorsque z — 0,
c.-à-d. | arg (1 - 2 ) | < n.
La relation (14) est un exemple de relation fonctionnelle entre
les fonctions hypergéométriques dépendant d’une seule et même
variable 2 . Les fonctions hypergéométriques vérifient également
nombre de relations fonctionnelles entre des fonctions hypergéo
métriques de variables différentes. Pour obtenir de pareilles rela
tions, nous allons utiliser la représentation de la solution de l’équa
tion hypergéométrique sous la forme (4), en choisissant les types
suivants de contours C : a) segment de droite entre les points s — z
et s = 1 ; b) demi-droite arg s = arg 2 , | s | ^ | 2 |. Grâce à ces
contours, on obtient les solutions qui ont un comportement simple
pour 2 — 1 et 2 0 0 . Posant dans (4) s = 1 — t (1 — 2 ) dans le
premier cas et s = zlt dans le deuxième, avec 0 ^ / ^ 1 , on obtient
198 FONCTIONS DU TYPE HYPERGEOMETRIQUE [CIL IV
~ z ‘- v F ( P - Y + 1 , a - T + 1 . Œ + h ï + 1 . 1 - 2 ) ,
^ - ^ - ▼ ( z — 1 )T-B‘ * j r p( l - * ) a ~‘ ( l —
0
~ 2- « ( l - 4 ) v- a - PF ( l - ( J , Y—P» « - P + 1 . 4 )
( ~ est le symbole de proportionnalité).
Ayant recours à la relation fonctionnelle (14), on arrive à simpli
fier les expressions obtenues, ce qui nous donne les solutions sui
vantes de l’équation hypergéométrique:
y (z) = F (a, P, a + p — y + 1, 1 — 2 ),
y (z) = z~aF (a , a — y + 1, a — p + 1, y ) .
Comme il a été montré plus haut, pour y 1 l’équation hyper
géométrique a pour deux solutions linéairement indépendantes les
fonctions
F (a, P, y, 2 ) et z ' - t F (a — y + 1, P — Y + l» 2 — y, 2 ).
Appliquant une méthode analogue pour la recherche de la seconde
solution dans le cas des fonctions F (a, P, a + P — y + 1» 1 — z)
et z~a F,(a, a — y+1» a — P + 1, l/z), on obtient les couples
suivants de solutions linéairement indépendantes de l’équation hy
pergéométrique :
F (a, P, y, 2 ) et z*~vF (a — y + i , P — Y + 1, 2 — y, z)
F (a, P, a + P — y + 1, 1 — z)
et
(1 — z)v-«-PF (y — a, y — P, Y — a — P + 1 — 2)
(Y — a — p =j£ 0);
z~aF (a, a — y + 1» a — p + 1, l/z)
et
z~»F (P, P - y + 1, P - a + 1, I/ 2 )
(a ^ P ).
Puisque l’équation hypergéométrique n’admet que deux solutions
linéairement indépendantes au plus, il est possible de mettre toute
§ 27] PONCTIONS HYPERGÊOMÊTRIQUES 199
___EJï>___
r i a i r i ï - a ) f] f1
lim F (a, p, y, z) (1 —tŸ~a~*~i dt =
2-1 l1 *>
0
r(Y)r(y—a —P)
r ( v —a)T (Y —P) ’
alors, en vertu de Re (y— a —P ) > 0 , on obtient
r( Y )r(v -g -p )
Ci (a » Pi ï) — r ( v — a ) T ( Y — p)
d ’où
r (y) r (g-j-p—y)
Cz(a. P. Y) = r (a) r (p>
Conformément au principe de prolongement analytique, les expres
sions obtenues de Cj et C2 restent vraies, quelles que soient les va
leurs des paramètres. De cette façon,
F (a, p, y, z) r(Y)T(Y—« —P)
F ( a , P, ® + P — Y + ^ t 1 — z) +
r (y — ° 0 r (y—P)
r(Y )r(g + p —y)
r (a) r (P)j
(1 —s)v-a"px
X F(v —a, Y — p. Y —a —p + 1, 1 —s). (17)
Développons maintenant la fonction hypergéométrique
F (a, P, y, z) suivant les fonctions hypergéométriques de la variable
1/z. A cet effet, trouvons d’abord, à l’aide de la représentation inté
grale (5), le comportement asymptotique de la fonction hypergéo
métrique pour z — oo. Si Re y > Re a > 0 et Re P < 0, alors
F (g, p, y, «) r(Y)
lim
r( g )r( 7 - g ) d t=
2—00
r ( y ) r ( g —p)
(18)
r ( g ) r ( V- p )
Ici | arg (—z) | < jx. Conformément à (18), il est plus commode de
développer la fonction F (a, P, y, z) non pas suivant les fonctions
z -* F ( a , o —y + 1 , a —p + 1 , ,
( - s ) - p F (p , P - Y + l , P - a + 1 , 4 - ) -
On a
F (a, p, y, z) =
—Di (a, P, y)( —s)"a F ( a , a —y + 1, a —p + l , - 4 ) +
+ D2(a, p, Y) ( _ s) - pF (p , p - Y + 1 . P - a + 1 , - f ) * (19)
Puisque F (a, p, y, z) =-■= F (p, a, y , z), on a (a, p, v) = D« (p; a, 7 ).
Pour déterminer le coefficient D., (a, p, 7 ), supposons d’abord
que Re y > Re a > 0 et que Re P < 0. Passons dans le dévelop
pement (19) à la limite pour z — 0 0 et faisons usage de (18). Il en
résulte
D (a 6 v) —£iï!£i?LzÊl
P* V) r(a) T (y—P) ’
d ’où
Dt (a, P» Y) = r(P r(y )r (P—a)
)r(Y- a ) -
En vertu du principe du prolongement analytique, les expressions
obtenues de D1 et de D« restent vraies, quelles que soient les valeurs
des paramètres. De cette façon,
F (a, p, 7 , z) =
( a - « — H - 1- « - P + *- t ) +
F (a, p , y. z) e 1 (a — y + 1, P — Y + 1, 2 — y, s ) .
202 FONCTIONS DU TYPE HYPERGEOMETRIQUE [CH. IV
= 2 »(■+*>-♦<■)+
+ y (P + k) — tJj (P) —i|>(n + k) 1,
d_
dy <p(a—n + 1, P —n + 1, y, s) =
00
(a—n+ 1),. (P—n+ 1),, ♦ (Y + *) -fc
— 2 kl r(Y + *) “ ‘
A= 0
Si dans la dernière somme y + A: est un entier négatif, de sorte que
y + k = —s (s = 0 , 1 , . . •)* alors
^(v+fc) ( - 1 )*+*s!.
r(v+*)
Il en résulte que dans le cas où y = 2 — n ^ O il convient de diviser
la série pour la fonction — <p (a — n + 1» P — n + 1 , y, z) |v=2 - n en
deux parties dont l’une contiendra les termes pour 0 ^ k ^ n —
— 2 et l’autre pour k ^ n — 1. Remplaçant T indice de sommation k
dans la première somme par n — 1 — k et dans la deuxième par
n — 1 + i , on a en définitive
r («-»+!) n p - n + p , , , , d ç ( a — n + 1 , p — n + 1 , y*
r (ex) r (P) *dy n
"Ÿ (-p fcflfc-p iffc («)„ (P)fciH fc+i).fc
Zj (n—1—k)! (a — (P—fr)ft Zj ( n - l + k)! kl “ *
ft= l h=0
206 FONCTIONS DU TYPE HYPERGEOMETRIQUE [CH. IV
+ 2
k=0
+ ,t) ( P + fy —ip (P) — i{>(n + ft)— i|> (& + !)!• (27)
y ( ,) — d - Ç
y ' ' P(2) J (s — 2)V +1
C ' 7
(A est la constante de normalisation). Dans le cas considéré a (z) =
= z, v = —a, et la fonction p (z) se définit à l’aide de l’équation
différentielle
|j [ o ( 2 )p ( 2 )] = T(z)p(z), t(z) = v —z,
($! et s» sont les extrémités du contour C). Compte tenu des restric
tions correspondantes imposées aux paramètres o et y, pour les
extrémités du contour on peut prendre les points s = 0, z, oo. Choi
sissant en qualité de contour C le segment de droite s = z ( 1 — t),
0 < t < 1 , passant par les points Sj = 0 et s 2 = z, ainsi que la demi-
droite s = z + f, 0 < f < < x > , on arrive aux solutions suivantes de
S 28] FONCTIONS H YPERGÊOMÊ TRIQUES DÉGÉNÉRÉES 207
(‘+4r-'i<
f ( l + -^-)RC<V"a)" 1 e,‘ lIm<v-«)l s i R e ( v - a ) > l ;
(sin ô) R c 1 i im(v-a)l si R e ( v - o ) < l .
De ces estimations pour | y — a | ^ p, on tire aisément l’inégalité
| ( l + .L )v * ‘ | < A / ( l + - i ) * ,
o
est convergente, l’intégrale du second membre de (4) sera unifor
mément convergente dans le domaine | z | ^ i?, | arg z | ^ j i — ô,
| Y — a | ^ p, Re a > v > 0 par rapport aux variables a, y* z.
Vu le caractère arbitraire des constantes p, v, R et ô, la fonction
G (a, y» z) sera analytique par rapport à chacune des variables dans
le domaine | z | > 0, | arg z | < j i , Re a > 0, et le passage à la
limite dans (2 ) dans le domaine considéré sera possible.
Nous n’avons pas défini la fonction G (a, y* z) aux bords de la
coupure pour arg z = Pour obtenir le prolongement analytique
de la fonction G (a, y» z) à ces valeurs de z, il faut se servir du théo
rème de Cauchy et passer dans (4) de l ’intégration suivant les valeurs
positives de t à l’intégration le long du rayon arg t = ± ô (le signe
positif est choisi dans le cas où les valeurs de arg z = n).
Si z > 0, on peut, à l’aide de (4) et du changement t = zs, obte
nir pour la fonction G (a, y, z) la représentation intégrale dont le
§ 28] FONCTIONS HYPERGÊOMÊTRIQUES DÉGÉNÉRÉES 209
8) = T f ( g + 1 ’ v + 1 , =)’ (6)
dG{ad’s y,Z) = - « C ( t t + 1, T + l , z). (7)
T_ l , ,)]. (7')
'<«■ T- 2
*=0
4 1<at>"
0
<1- <>7~a~‘ * =
_ ^ (cpfegk
" & (y)kk\ ’
A= 0
OÙ
(g)h= r<r(a)fc) = g (g + 1) ••• (o + fc — 1 )
(la possibilité d’inversion de l’ordre de la sommation et de l’inté
gration est facile à montrer). Ainsi donc,
f ( « .T .= > = Ë - M r £ - (8 )
fe= 0
Notons que la série (8 ) peut être obtenue de la série hypergéomé-
trique (13) du § 27 en faisant le changement de z en z/$ et en passant
ensuite à la limite pour P ->oo, c.-à-d.
F (a, y, z) = lim F (a, p, y, zlP).
2 C,F(a „ Yi,
i—1
On s’assure facilement que les substitutions s’annulent. Aussi, pour
les coefficients Ct vérifiant la condition (1 0 ), aura-t-on une relation
linéaire de la forme
2 CtF ( a h Yi. s) = 0.
i =1
Comme dans le cas des fonctions hypergéométriques ordinaires,
le polynôme Q (t) est déterminé à un facteur près, grâce à quoi, lors
de la recherche des coefficients Cf, on peut négliger dans l ’expression
de P (t) le facteur superflu ne dépendant pas de t. Il est facile de
vérifier que les coefficients Ci sont des fractions rationnelles de la
variable z.
Changeant dans la représentation intégrale (5) 5 en —*, on arrive
à obtenir pour la fonction G (a, y, z) une représentation analogue à
la représentation intégrale (3) de F (a, y, z) :
o
G(a, Y, 2) = TT5T î
—oo
1
= lim r(a) [ e- t <a - 1 (3 + *)v- a - ‘ <fc=
z-u w
0
1 r ( y - i)
r(a)
j e~tty~2di T(a) *
0
La possibilité du passage à la limite sous le signe d’intégration
est facile à justifier. De la relation (17) on tire
4 ( a , v) = r(l-y )
r ( a — y + 1) •
214 FONCTIONS DU TYPE HYPEHGÊOMÊTRIQUE [CH. IV
De cette façon,
G («. v, z ) = T ^ r = T T ïT F ( a ’ Y’ z) +
r - î ‘‘^ ( a - ï + i . 2 — y, 3 ). (1 8 )
+ - F t e S - ( ~ s)1‘ W (1 - a - 2 —T» - = ) =
r ( i - v ) F (a, y, z) r ( y - i ) - y , z).
r(l-a ) r ( v - a ) ( — z)1-v^’(®—Y+ l. 2
(19)
Ici |a r g ( —z ) |< îï, d’où il résulte que
( __2) 1-V== = — 2 i - v e±»nv
+ T ê r e±in<a"v)c''G(Y“ a ’ Y’ ~ z) (20)
(en prenant le signe plus pour le demi-plan supérieur et le signe
moins pour le demi-plan inférieur).
5. Cas singuliers. Comme on Ta signalé plus haut, la relation
(18) n’a pas de sens quand y = n (n = 0 , ± 1 , . . .)» car une des
fonctions hypergéométriques dégénérées de première espèce de cette
relation n’est pas définie pour y = n. D’autre part, puisque la
fonction G (a, y, z) est analytique, il existe lim G (a, y, z) =
Y-n
= G (a, n, z). De cette façon, la valeur de y = n est un point sin
gulier éliminable pour le second membre de la relation (18). Afin
d ’obtenir la relation fonctionnelle correspondante pour y = n9
§ 28] FONCTIONS HYPERGÊOMÊTRIQUES DÉGÉNÉRÉES 215
+ 2 + (” + *)“ $ ( a + k) — lns]}
A=o '
(pour 7i = 1 , on prendra la première somme comme égale à zéro).
6 . Représentations asymptotiques. Définissant la fonction
G (a, y» z), on a démontré la relation limite (2) qui entraîne, pour
z —►oo,
G (a, Y, z ) = z~a [1 + r (z)l,
où r (z) -»-0 pour z oo. Tâchons de donner une estimation plus
précise du reste. A cet effet, utilisons la formule de dérivation (7')-
216 FONCTIONS DU TYPE HYPERGÉOMÉTRIQUE [CH. IV
+ W e=3a"v[ , + 0 ( i ) ] <26>
( |a r g s |< J i, |arg ( —s) | < ji).
7. Fonctions de W hittaker. Un des cas particuliers fort impor
tants de Téquation généralisée du type hypergéométrique est Véqua~
S 28 ] FONCTIONS HY PERG ÊO M fiTR IQ U ES PEG Æ N fiR ÈE S 217
tion de Whittaker
r + T + J i i 5 i i ) “ “ 0-
Ici k et p sont des constantes.
A l ’aide de la méthode décrite au § 10, 2, on ramène cette équa
tion à Téquation hypergéométrique dégénérée. Dans le cas considéré
t (2) = 0 , a (z) — 2, a(z) = —i - 22 + kz + — p2. Après avoir effec
tué le changement y = <p (2) u, où <p (2) = 2 “*t"1/V /2, on obtient
Téquation différentielle
s y '+ ( 2 n + i —s) y' + ( * —| i — y ) j f = o
qui a pour solutions les fonctions
yt(z) = F { T ~ k + v -' 3) »
i/2 (s ) = G — &+ + 2 |i + l , s J .
2vr<—*/2) _v ( 1 —V
•> » (4 )
^ ) {
$ 23] FONCTIONS D’H ERMITE 219
yv (z) = Av j dt.
u
Cherchons à établir la liaison de cette solution avec la fonction
d’Hermite H v (z). Pour cela, trouvons la représentation asymptoti
que de la fonction ÿv (z) pour z + oo. On a e-,s = 1 + r (/),
où | r (t) | ^ t2. D’où
yv (s) = AVT( v) (2z)v £ l -J- O ( - jr ) J »
c.-à-d. que la fonction yv (z) coïncide avec H v (z) lorsque Av =
1
“ r (—v) •
Ainsi donc, pour Re v < —1
oo
tfv(s) = - ~ - j ‘ dt. (6 )
o
L’intégrale (6 ) converge uniformément en z et v dans le domaine
Re z ^ R, Re v ^ v 0 < 0, ce qui découle des estimations
|e~ 2 ;<|^ e ~ 2R* pour Rez^>.fl, (7)
| t ' v - 1 | ^ < ~ V|' " 1 pour R e v ^ v 0 ( 8)
220 PONCTIONS DU TYPE HYPERGÊOMÊTRIQUE [CH. rv
o
d’où
H'v (z) = 2 v H ^ ( z ) . (9)
La possibilité de la dérivation sous le signe d’intégration découle
des estimations (7) et (8 ). En vertu du principe du prolongement
analytique, la formule de dérivation (9) reste valable, quel que
soit v.
Portant les expressions des dérivées de la fonction H v (z) dans
l’équation différentielle (1 ), on obtient la relation de récurrence poui
les fonctions d’Hermite:
j e - ty - v - 1 dt = -j- j
0 0
on a
1
< - .> > r ( ± = r )
HA--) 2f (—v) ■2
k=0
A! (H)
§29] FONCTIONS D’HERMITE 221
qui vérifient les conditions que la fonction y (x, a) V^P (*) soit con
tinue et de carré intégrable, coïncident à un facteur près avec les
polynômes orthogonaux classiques dans le cas où le poids p (x) est
une fonction non négative bornée. D’autre part, il est possible d’ex
primer les solutions de l’équation du type hypergéométrique à l’aide
des fonctions hypergéométriques, des fonctions hypergéométriques
dégénérées ou des fonctions d’Hermite. Compte tenu de ces considé
rations, on établit sans peine la liaison existant entre les polynômes
orthogonaux classiques et les fonctions énumérées.
1) Polynômes de Jacobi. Pour les polynômes de Jacobi p)(x)
le poids
p (x) = (1 - x)Œ( 1 + x f
sera une fonction non négative bornée sur le segment [—1 , 1 ] si la
condition a ^ 0, p ^ 0 est remplie. Par changement x = 1 — 2z,
on réduit l ’équation différentielle pour ces polynômes
(1 — x 2) y 0 + [p — a — (a + p + 2) x] y' + Xny = 0 ,
== n (n + a + p + 1),
à l ’équation hypergéométrique
S (1 — 2) y" + h ’1 — («1 + Pi + 1 )'z] y — aJpxÿ = 0
*) On trouvera d’autres exemples intéressants dans [8 ].
224 FONCTIONS DU TYPE HYPERGÊOMETRIQUE [CH. IV
ÿ(x, K ) = F ( o„ p„ s) = / ’ ( - n , n + a + p + 1 , a + i , -— ).
= ( - ! ) " ? ( - « , n + 1, 1, - 4 ^ - ) .
» (a = r ( n + tt+ p r ( n + p + i)
n (!_*)« (l+ I)«+N-l r(2n+a+P+2)
X f (» + li n + P + 1 , 2 n + a + P + 2 , j •
De façon tout à fait analogie, en posant dans (4) £ = 1 — 2s, nous obtenons
une autre représentation:
(_jpi 2 n+a+ 6+1 T (n + q + l) T (n+ft + 1)
Qlf ’ P)W= U—z)n + a + 1 (l+*)p T(2n + a + P + 2) x
+ n+a + 1 , 2 /i + a+ 0 + 2, «
2) P o n c t i o n s d e L a g u e r r e d e s e c o n d e e s p è c e . La
représentation intégrale de la fonction de Laguerre de seconde espèce Ç j (z)
est de la forme
î ^-Sgn+a
e-*zŒ J ( g - * ) n+1
<?„(*) = ( - 1 )"* !* * 2 j
—oo
Pour exprimer Qn (z) au moyen de la fonction d'Hermite, nous tiendrons compte
du fait que la fonction Qn (z) vérifie la même équation que les polynômes
d'Hermite. Pour cette raison, elle peut être représentée sous la forme d'une
combinaison linéaire de deux solutions linéairement indépendantes de cette
§ 30] R E P R É S E N T A T IO N D E S P O N C T IO N S D IV E R S E S 22?
<?»(*)=--^ r n i Y ^ i + o (1 )],
F „ ( - i * ) = (2y)n [ l + o ( J L ) ] .
On en tire An = 0. Posant dans (6 ) z = 0, on trouve la constante Bn. Il vient
en définitive
^ j n(n-l)
Qn (*) = 2n+1n ! \Z~ne* 2 #_„_!(-.•*) (Itni>0).
Par analogie, de la relation Qn (z) = Qn (z) (la barre symbolisant la conjuguée
complexe) on déduit que pour Im z < 0
D’où
(2i)v r(v + ‘/2) f
/v(z) T (2v+ 1)
( v + 4 - , 2 v + 1 , 2i
)•
V*
Or, la formule de duplication pour la fonction gamma donne
Vr« r ( 2 v + i ) = 2 2vr ( v + - i . ) r(v-t-i).
— T - »• * ) •
Aussi
R ( r ) ^ C ^ le ^ F ( —X9 21 + 2, x),
où x = 2 Y —2E r, C est la constante de normalisation.
La fonction R (r) a le comportement asymptotiqu esuivant pour
r ->■ oo (voir § 28, 6 ) :
+ r ii ï r * - l - î ‘- 2 [ 1 + 0 (x )]} - (3 )
{
H , •'*' a . =
r (, + , + 4 ) /
= ct ,( 2l + » l 2 r ,
(2k)1*1
L r ( '+ , + Jr )
Comme
iZ
1- 1 ) -£■ 1
(2 fcr) *
Re
■'(•+*+4)
l r ( ' + 1+ 4 ) | = | n ( » + - f - ) r ( 1 + - f ) | '
lr (1 + 4 ) f = r ( l + 4 ) r ( l - 4 ) =
ziZjk
- 4 r ( 4 ) r ( i - f ) - B sh
■aiZ
3in( nJr )
232 F O N C T IO N S D U T Y P E H Y P E R G Ê O M Ê T R IQ U E [CH. IV
D’OÙ
membre de | et de q. D’où
i r £/*(£) iü ü L l—a. (7)
62 + T|*L F ® r(n) J -A ’
W(i) I **= - x .
W'(S) *+• (8 )
où X est une constante.
Mettant l’équation (7) sous la forme
U’ (l)
U(l)
on obtient, par des considérations analogues,
U’ (l)
V®
V'ft) Xq2 = — p,
r + iF + ( f tV - ^ ~ p ) 7 = 0, (13)
W ' + X W = 0. (14)
Les solutions des équations (11) et (14) s'exprim ent^ l ’aide des
fonctions élémentaires. Les équations (10) et (13) se ramènent aux
équations (9) et (12) par changement de p en —p. Il ne nous reste
donc qu’à rechercher les solutions des équations (9) et (12). L’équa
tion (9) est une équation généralisée du type hypergéométrique (voir
§ 1 0 , 2 ), telle que
a (?) = 1 , t (?) = 0 , o (?) = - * ? 2 - p-
234 F O N C T IO N S D U T Y P E H Y P E R G É O M É T R IQ U E [CH. IV
^ e~a*x*Jv (6 x) xp ix =
- / v+P + 1 \ /_ 6 _\v
l \ 2 / V2 a ) / v+P+1
. v + 1. 4fl2 )
r (v + 1) 2ap+1 V 2
& \
r (v + i) 2*P+ 1 v+ 'ï "C r)-
Remarquons que l'intégrale de Weber, que nous avons calculée au § 25, est un
cas particulier de l'intégrale considérée pour p = v + 1 , car dans ce cas on a
f ( v + 2 ~ p . v + i, -5 3 - ) = * (o, v + i, - £ r ) = i.
r ( v + i ) ____ t (y) —v —1
dt.
Xv + 1 T(a)
0
j e-**x*F ( a, y, k x )d x — F ^V+T~ F ( a * v + 1* Y» I f ) *
0
Formules fondamentales
Fonctions hypergéométriques F*(a, P, y? z )
Equation différentielle :
z (1 — z) y0 + [y — (a + P + 1 ) z] y' — apy = 0.
Solutions particulières :
ÿi = F (a, P, Y *)• ÿ s = z l ~yF (a —y + 1. P —Y+1. 2 —y, x).
Représentation intégrale :
Développement en série :
r /_ .. _ Kl (®)n *n
( ’ y’ z)- Z j W Ï Ï T -
71=0
Formules de dérivation :
- f c p (®. Y. *) = - ^ - F ( a + l , T + l , *) ;
- ^ ■ G ( a , -y, * ) = — a G ( a + l , Y+ l , 2) ;
f ■>-TpW:(- ‘r * [ , + 0 ( f ) ] + [1 + °(t)]
(I arg* | < :i, | arg (—*) | < n).
Expression des diverses fonctions à l ’aide de la fonction hypergéométrique
dégénérée:
m y. *) = G(0, Y. *) = 1;
P(a, a, *) = «*;
G (a, a+1, z) = z~a ;
,a ,.' r (B+ g+ 1) r.<
in ( )_ n IT (a+1) ». 1+a. * ),
/ * (2>“ Î $ ^ ,' V ( V +Y* 2v+ 1* H 1
JCv (z) = Vr^ ( 2 *)v «-*G ( v + ~ - 2v + l. 2 =).
Fonctions d’Hermite jBTv (r)
Equation différentielle :
y” — 2zy' + 2\ y = 0.
Solutions particulières:
Vi = (:), yt = (is)-l
Liaison avec les fonctions hypergéométriques dégénérées:
f f v ( * ) = 2 vG ( - - J , i.* 2 ) (|a rg s|< ---) ;
R e p r é s e n t a ti o n i n t é g r a l e :
0
D é v e l o p p e m e n t en sé r i e :
'■ « - Î R i H I T f f l î
T l= 0
Formule de dérivation:
tf;(s) = 2 v£rv-i (*).
Relation de récurrence :
2TV(2) — 2zHv_i (2 ) + 2 (v—1) üTv-2 (z) = 0.
Relations fonctionnelles :
p j ^ JlV • JW
— Z— / - -<**[< 2 5_v_i(iz)+e 2 tf-v-l (—>2)1 ;
y 51
O V + 1 * i / ”T Z2 + i E Î Ï Ü l
g v (i) = e « >J5fv ( - » ) + ■ r ( _ v) e 2 jy .v_ , ( - t * ) ;
2V+1 - l/S
(*) “ ,JtVt f v ( *) *1” p ^ * “ t f - v - 1 (J*)-
Représentations asymptotiques :
H x (2) = (2z)v [ l + O ( - 1 - ) ] ( | a r g z | < ^ - ) ;
FORMULES DE QUADRATURE
DU TYPE DE GAUSS
c k = j xkp(x)dx,
a
Pn (X) = (x — X i ) ( X — X 2) . . . ( X — X „ ) = J ] (X — Xj)
j=1
est un certain polynôme de degré n dont les zéros sont les nœuds de
la formule de quadrature. Pour A: = 0, 1, . . ., n — 1 , la fonction
/ (z) est un polynôme de degré au plus égal à 2n — 1 . Donc, si l’on
porte la fonction / (x) dans (1 ), l’intégrale doit être calculée exacte
ment pour tout k < n. D’autre part, lorsque k = 0 ,1 , . . ., n — 1,
F O R M U L E S D E Q U A D R A T U R E D U T Y P E D E G A U SS 241
on a
O O
j / (*) P (*) d x = j (x) P (x ) d x =
a a
n
= XjX (X X\ ) ( x Zo) . - . ( x X n) |x=x^ == 0 .
j- 1
Le polynôme pn (x) est donc orthogonal à toute puissance inférieure
à n et, par conséquent, il coïncide à un facteur constant près avec le
polynôme pn ( x ) de degré n orthogonal par rapport au poids p (x)
sur l ’intervalle (a, b). On en déduit que, pour déterminer les nœuds
xj de la formule de quadrature, il suffit de construire le polynôme
pn (x) et de trouver ses zéros.
On trouve les coefficients Xj au moyen de la formule de Dar-
boux-Christoffel (6 ) du § 5 pour y = xy, en remplaçant dans cette
formule n par n — 1 . Comme pn (xj) = 0, on a
n -1
Pk (*> Ph (*/) _ 1 a n - l Pn (g) P n —1 ( x j )
an *—*) ( 2)
fc—0 *8 ~ G- 1
Intégrant la relation (2) suivant x de a à 6 par rapport au poids
p(x), on obtient
1 __ 1 an-l P n (*)
p (x) dx.
<*n-i «n X — Xj
J
a
P(x) dx = hPn (*/).
il vient
h=
1
P n ( XJ) \ Pn
*—
(* I P (x) d x = -------andn-l------
' a n- i P n - i ( * ) ) P h ( * j ) n- 1
1
P k (*j )
(3)
S *8
-î V i i=i
Ici sj sont les zéros des polynômes de Tchébychev de première espèce
orthogonaux sur T intervalle (—1 , 1 ) par rapport au poids—7^ = ,
y 1 —s2
et Xj sont les nombres de Christoffel :
2/ — 1 ji
Sj = c°s — J t,
h n
cos zs
/» (* )= - j ds |5 c o s(z co siL _ L jt).
j=l
F O R M U L E S D E Q U A D R A T U R E DU T Y P E D E G A U SS 243
y 0 (s) « y S C 0 S Z X J ’
}=1
3
16*
24 4 COMPLÉMENT
N —1 10 1000
S ftS^ s S s ^ î 10 1 10
x = 0. y = 0,ui x = 1, y — 0,01
n K (x, y) = 0 ,989 K (x, y) = 0,369
Ki (x, y) K2 <*, V) Kt (*, y) K2 <x, y)
n
11
n xj *7 n xj h
2 0,5773502692 1
0,1834346422 0,3626837834
S 0.5255324099 0,3137066459
0 0 ,8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 0,7966664774 0,222381035
3 0,7745966692 0,5555555555 0,9602898565 0,1012285363
0,3399810436 0,6521451549 1
4 0.8611363116 0,3478548451 0 0,3302393550
0,3242534234 0,3123470770
0 0,5688888888 9 0,6133714327 0,2606106964
5 0.5384693101 0.4786286705 l ,8360311073 0,1806481607
0.9061798459 0,2362688506 0,9681602395 0,08127438836
0,2386191861 0,4679139346
G 0,6612093865 0,3607615731
0,9324695142 0,1713244924
0,1488743390 0,2955242247
0,4333953941 0,2692667193
10 0,6794095683 0,2190863625
0 0,4179591837 0.8650633667
0,4058451514 0,3818300505 0,1494513491
7 0,7415311856 0,2797053915 0,9739065285 0,06667134430
0,9491079123 0,1294849662
T a b le a u 8
n XJ
* 1!■ xj
0,2635603197 0,5217556106
1 1
1 H 1,4134030591 0,3986668111
5 3,5964257710 0,07594244968
7,0858100059 0,(2)3611758679
2 0,5857864376 0,8535533906 12,6408008443 0,(4)2336997239
3,4142135624 0,1464466094
0,2228466042 0,4589646740
1,1889321017 0,4170008308
6 2,9927363261 0,1133733821
0,4157745567 0,7110930099 5,7751435691 0,01039919745
3 2,2942803603 0,2785177336 9,8374674184 0,(3)2610172028
6,2899450829 0,0103892565 15.9828739806 0.(6)8985479064
0,1930436766 0,4093189517
1,0266648953 0,4218312779
0,3225476896 0,6031541043 2,5678767450 0,1471263487
1,7457611011 0,3574186924 7 4,90003530845 0,02063351447
4 4,5366202969 0,03888790851 8,1821534446 0,(2)1074010143
9,3950709123 0,(3)5392947056 12,7341802918 0,(4)1586546435
19,3957278623 0.(7)3170315479
Tableau 8 (suite)
n XJ n xj
Tableau 9
n xj xj xj
*7 | n
1 0 1,772453851 0 0,8102646176
0,8162878829 0,4256072526
1 7 1,6735516288 0,05451558282
2 0,7071067812 8,8862269255 2,6519613568 0,(3)9717812451
1) j/( x ) d * = 2 M fo )
-i ;=i
(xj sont les zéros des polynômes de Legendre Pn (x), voir tableau 7) ;
oo n
2) f e~xf (x) dx= 2 V (x})
o ;=l
(xj sont les zéros des polynômes de Laguerre Ln (x), voir tableau 8 ) ;
oo n
3) j e-*2/ (x) dx = 2 h f ( xl)
—oo j—1
(xj sont les zéros des polynômes d’Hermite Hn (x), voir tableau 9).
BIBLIOGRAPHIE
À NOS LECTEURS