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L'influence des médias dans nos sociétés est aujourd'hui un sujet particulièrement sensible qui ne
cesse de faire l'objet de jugements pour le moins contrastés :
La sociologie des médias a précisément pour but de mettre fin aux idées reçues et d'essayer de faire
la part des choses entre appréciations hâtives et réalité des phénomènes.
C'est ce à quoi s'emploie Rémy Rieffel dans cet ouvrage qui propose une synthèse claire et précise
des connaissances accumulées à ce jour dans ce domaine.
On trouvera donc ici non seulement l'étude de l'impact des médias sur la vie politique et sur la
culture, sur l'émergence d'une opinion publique, sur les techniques de propagande ou de publicité,
mais aussi l'analyse du comportement de ceux qui produisent l'information (les journalistes) et de
ceux qui la reçoivent (les publics des médias traditionnels et des médias numériques).
On a donc assisté à une évolution de l'espace public et il est légitime de s'interroger pour savoir si les
médias favorisent l'émergence d'un espace public, ou au contraire, une disparition future des idéaux
de démocratie. Ce questionnement trouve en partie sa réponse avec l'émergence d'un nouvel
espace public mondial, simple d'utilisation, ouvert au plus grand nombre, à savoir internet. En fait,
depuis le XVIIIe siècle, quatre modèles de communication se sont succédés : - Celui de la presse
d'opinion (argumentation et échange des opinions, profitant surtout à la bourgeoisie) - Celui de la
presse commerciale (le journaliste se sépare de la littérature, c'est une presse de masse) - Celui de
l'avènement des médias audiovisuels (émergence de la publicité et du divertissement, recherche par
tous les moyens de l'auditeur, la forme l'emportant sur le fond) - Celui, enfin, des relations publiques
généralisées (relations citoyen-consommateur).
Rémy Rieffel, Les médias, l'opinion publique et l'espace public Rémy Rieffel, dans le chapitre de son
ouvrage, nous propose une réflexion sur le rôle exact joué par les médias dans la formation et
l'expression de l'opinion publique. Pour cela, il analyse d'une part l'impact de la mesure et de la
publication des sondages, en se demandant si les médias créent, amplifient ou orientent l'opinion.
D'autre part, il conviendra de considérer les médias comme un générateur d'arguments ou au
contraire, comme un outil fluidifiant l'expression spontanée.
Non, dans la mesure où les grands enjeux nationaux parviennent toujours à trouver un terrain
d'expression, ce qu'il fait qu'il serait exagéré de dire que la démocratie puisse être menacée par
l'influence croissante des médias. Les médias constituent en fait une source de références pour les
individus, hantés par la peur de l'isolement. Considérons à présent, la notion d'émergence d'un
espace public. Celui- ci n'est pas sans rapeller l'agora grecque, lieu de débat, de droit égal à
l'échange pour tous les citoyens libres de participer de façon très concrète à la vie de la cité. Dans ce
cadre, vie publique et politique sont sur un même plan.
Le net favorise la connaissance, la mobilisation des opinions, mais aussi un repli sur soi pourtant
antinomique avec l'internationalisation qu'il autorise. On pourrait tenter une conclusion en disant
qu'il existe quatre types d'acteurs disposant chacun d'une arène : - Les profanes (talk-show faisant
appel au témoignage avec des animateurs adeptes de l'empathie, de la thérapie audiovisuelle, sorte
de porte-voix des malaises sociaux ou de la vraie vie - Les experts (économistes, chercheurs,
spécialistes mandatés pour apporter objectivité, rigueur et nous apporter une meilleure
compréhension de notre environnement) - Les intellectuels, plutôt en déclin, composés d'un petit
nombre d'élites philosophiques.
Les médias ont modifié les modalités d'expression de l'opinion publique ; ils peuvent, par leur
diffusion, amplifier tel mouvement ou au contraire, l'occulter. Les organisateurs de manifestations
l'ont bien compris et, de leur capacité à attirer les journalistes et médias en tous genres dépendent
en grande partie, le succès de leur action. Les mouvements sont devenus médiatiques et un passage
au journal de 20 heures est un véritable couronnement d'une action. On assiste là à une vraie mise
en scène de l'action de rue. - Peut-on pour autant dire que les citoyens disposent de bien peu
d'autonomie dans leurs comportements ?
R. Rieffel : avec essor des moyens de communication de masse, le XXe siècle a marqué un tournant
dans l’usage des techniques de persuasion et manipulation, surtout à des fins militaires
Ex 2 : recours à la presse pour les combats “de l’arrière”, à des fins idéologiques. De nombreux
philosophes vont y participer
> Lavisse
> Seignobos
Ex 3 : rôle des médias joués pendant la Première Guerre = jeu d’un encadrement militaire de
l’information.
Les médias contre la culture ?
La sociologie des médias, de Remy Rieffel (chapitre Thème du chapitre IV : quel est l'impact des
médias sur la culture ? Alors que la culture est une richesse pendant très longtemps exclusivement
accessible à une élite, elle est devenue accessible à tous grâce au développement des moyens de
communication, des médias. Remy Rieffel dans ce chapitre IV ne cherche plus à démontrer comment
et pourquoi les médias ont démocratisé l'art, par un effet de la relation média et culture sur le
public, mais cherche à analyser l'impact des médias sur le contenu, la valeur et la nature de la
culture. [...]
[...] Remy Rieffel s'incline et laisse le débat aux intellectuels qui n'en finissent pas de cherche à
discuter et débattre sur la télévision. En conclusion de ce chapitre, après avoir pesé le pour et le
contre, confronté les opinions et les théories, Remy Rieffel ne répond pas clairement à son
interrogation, mais confirme la relation conflictuelle qui réside entre culture et média, due à la
difficulté de trouver un lien entre ces deux notions, surtout en France. Bibliographie indicative Que
sont les médias ? [...]
[...] Ces industries sont soumises à deux modèles de production qui avec l'évolution des médias
tendent à se confondre : Le modèle éditorial : soit l'édition de marchandise culturelle, comme on va
vendre un produit de bien de consommation (vente à l'unité, stock, valorisation du produit, durée de
vie). Ce sont les livres, les CD, les cassettes Le modèle de flot : soit la diffusion de biens
instantanément consommés (une durée de vie très courte, diffusion de masse). Ce sont les films, les
émissions de radio Au-delà de ces modèles, les industries culturelles sont influencées par des
phénomènes externes comme la concentration et la mondialisation, soient les rapprochements et
échanges vers le monde entier. [...]
[...] L'évolution technologique favorise l'équipement de matériel hi-fi, vidéo, avec comme base la
télévision. La pratique qui en découle est divisée selon les goûts : support de divertissement, ou
support d'informations et de culture. Les études montrent que l'antagonisme déjà relevé par
Hannah Arendt précédemment, va dépendre du comportement individuel : durée, âge, choix, clivage
social et générationnel. Cette évolution technologique n'empêche pas des effets négatifs,
notamment sur la lecture, de venue une activité banalisée Mais ce qui importe surtout l'auteur, c'est
l'intérêt porté à la culture qui prend de nouvelles formes, et qui n'est pas comme certains le
prédisent, unifié et dénaturé. [...]
[...] La culture du pauvre ou la culture de masse. C'est ainsi qu'il aborde la réception de la culture soit
la réceptivité des consommateurs face au média et de quelle manière perçoivent-ils la culture. Et les
cultural studies de Richard Hoggart, mettent en avant que ce n'est pas de la culture que les classes
populaires vont chercher dans la presse grand public, mais de l'évasion, du divertissement. Loin
d'être formatés et unifiés à travers des informations brutales, simplifiées, sans interrogation, à l'aide
des études de Mr Hoggart, Remy Rieffel souligne une attention oblique sans grandes conséquences
immédiates sur les comportements, car les consommateurs distinguent le divertissement, du monde
réel. [...]