des
assurances
:
Origine
romaine
du
droit
des
assurances.
Un
commerce
s'est
développé
sous
la
république
:
c'est
le
commerce
mari:me.
Rome
est
une
puissance
mari:me.
C'était
la
première
puissance
méditérrannéenne.
Un
commerce
c'est
développé
vers
l'Egypte.
Il
y
a
2
000
ans,
l'idée
c'est
pour
un
armateur
de
demander
à
un
banquier
de
l'indemniser
dans
le
cas
où
la
cargaison
serait
perdue
moyennant
une
certaine
somme
:
il
y
a
la
no:on
de
risque
qui
apparaît.
Une
personne
va
pouvoir
se
garan:r
contre
un
risque
de
perte
(la
perte
de
son
bateau
et
de
sa
cargaison)
moyennant
une
pe:te
co:sa:on
:
se
sera
la
prime.
C'est
le
premier
risque
qui
a
été
assuré
dans
l'histoire
:
c'est
le
risque
de
mer.
C'est
ce
risque
qui
a
con:nué
d'être
assuré
et
qui
a
donné
lieu
en
droit
à
une
première
défini:on
limitée
du
contrat
d'asurance
au
contrat
mari:me.
Défini:on
du
contrat
d'assurance
mari:me
:
contrat
par
lequel
on
promet
indemnité
des
choses
qui
sont
transportées
par
mer
moyennant
un
prix
convenu
entre
l'assuré
qui
fait
le
transport
ou
le
fait
faire
et
l'assureur
qui
prend
sur
soi
le
péril
(le
risque)
au
cas
où
il
se
réalise.
Il
y
a
les
traits
principaux
du
contrat
d'assurance
dommage.
C'est
un
contrat
qui
est
nécessairement
aléatoire.
On
retrouve
cela
dans
l'ordonnance
de
Colbert
de
1681.
Si
le
contrat
est
aléatoire,
il
est
aussi
non
spécula:f.
La
spécula:on
c'est
la
recherche
d'un
profit.
Le
contrat
non
spécula:f
c'est
le
contrat
indemnitaire.
L'assurance
présente
un
caractère
indemnitaire.
Il
n'y
a
pas
d'esprit
de
spécula:on
dans
l'assurance
(on
rembourse
la
somme
mais
pas
plus
et
quelque
fois
moins).
L'assurance
est
un
acte
de
prévoyance
qu'une
personne
avisée
va
souscrire
pour
éviter
un
péril.L'assurance
mari:me
est
à
l'origine
de
l'assurance.
Concernant
l'assurance
terrestre,
c'est
le
moyen
qu'on
trouvé
les
anglais
de
combaTre
un
fléau
qui
avait
conduit
à
une
catastrophe.
En
1666,
Londres
est
construite
en
bois.
Le
bois
est
un
matériaux
inflammable.
Il
y
a
eu
un
incendie
drama:que.
Les
anglais
inventent
l'assurance
contre
l'incendie.
Ce
sont
les
mêmes
ressorts
que
l'assurance
mari:me
:
il
faut
une
catastrophe.
Ils
inventent
l'assurance
terrestre
pour
les
incendies.
Le
principe
:
il
y
a
un
dommage
possible,
un
assureur
qui
indemnisera
si
l'incendie
survient.
Il
y
a
l'assurance
sur
la
vie
:
elle
était
interdite.
Un
juriste
Portalis
(rédacteur
du
code
civil)
y
avait
vu
une
offence
aux
moeurs.
Portalis
comprenait
l'assurance
sur
la
vie
comme
un
jeu
ou
un
pari.
Portalis
ne
réalisait
pas
que
le
souscripteur
pouvait
meTre
sa
propre
vie
en
risque.
L'erreur
commise
par
Portalis
a
été
rec:fiée
par
le
conseil
d'état
dans
un
avis
qu'il
a
rendu
le
23
mars
1918.
Le
conseil
d'état
dis:ngue
l'assurance
sur
la
vie
d'autrui
:
c'est
le
jeu
ou
le
pari.
Le
conseil
d'état
dit
qu'on
ne
peut
l'autoriser
qu'avec
le
consentement
de
la
personne
dont
la
vie
est
mise
en
danger.
A
côté,
il
y
a
l'assurance
sur
la
vie
du
souscripteur
:
on
peut
souscrire
une
police
d'assurance
sur
sa
propre
vie
et
l'assureur
s'engage
à
verser
un
capital
au
survivant
et
aux
enfants.
Le
souscripteur
met
sa
vie
en
risque
pour
le
cas
où
un
évènement
drama:que
surviendrait
et
priverait
ses
proches
des
revenus
nécessaires
à
leur
subsistance.
L'assurance
sur
la
vie
n'est
pas
spécula:ve,
c'est
un
acte
de
prévoyance.
En
souscrivant
une
telle
police,
le
souscripteur
assume
sur
ses
deniers
la
survie
de
sa
propre
famille.
L'assurance
sur
la
vie
s'est
développée
sur
le
principe
de
la
liberté
contractuelle.
La
pra:que
s'est
orientée
autour
du
risque
de
décès,
du
risque
de
survie
et
du
risque
mixte
(décès
et
survie).
Il
y
a
trois
formules
d'assurances
:
une
assurance
décès,
une
assurance
de
survie
et
une
assurance
mixte.
De
nouveaux
risques
apparaissent
avec
le
développement
de
la
société
industrielle
sous
le
second
empire.
La
société
industrielle
a
engendré
le
risque
accidentel
:
c'est
l'accident
du
travail.
Apparaît
pour
garan:r
ces
risques,
des
formules
d'assurance
de
responsabilité.
Dans
la
société
de
consomma:on,
il
y
a
la
diffusion
des
véhicules
terrestres
à
moteur.
Il
y
a
eu
les
accidents
de
la
circula:on.
Le
poids
de
l'indemnisa:on
est
insupportable
pour
les
finances
de
l'auteur
du
dommage.
Aujourd'hui,
il
y
a
la
reconnaissance
d'une
assurance
obligatoire.
La
société
de
consomma:on
a
également
engendré
le
phénomène
du
crédit
à
la
consomma:on.
L'ar:cle
1964
du
code
civil
place
l'assurance
dans
les
contrats
aléatoires.
La
seule
réglementa:on
figure
dans
le
code
de
commerce
de
1808.
Défini:on
de
l'assurance
à
ceTe
époque,
c'est
un
contrat
par
lequel
un
ou
plusieurs
individus
s:pulent
qu'ils
seront
garan:s
contre
les
résultats
d'un
évènement
préjudiciable
que
la
par:e
contractuelle
risque.
La
pra:que
contractuelle
a
engendré
des
abus.
Une
loi
a
été
mise
en
chan:er
dans
les
années
1920
et
n'a
abou:t
qu'à
un
vote
en
1930
:
loi
du
13
juillet
1930
qui
ne
concerne
que
les
assurances
terrestres.
CeTe
loi
laisse
hors
de
son
champ
l'assurance
mari:me,
l'assurance
pluviale
et
les
réassurances.
CeTe
loi
a
été
completée
par
un
décret
loi
du
14
juin
1938
sur
les
entreprises
d'assurance.
Cela
a
donné
lieu
à
la
créa:on
de
la
réassurance
et
de
la
coassurance.
L'assureur
peut
es:mer
qu'il
n'est
pas
en
mesure
de
couvrir
la
totalité
des
risques
qu'il
a
accepté
de
prendre
en
charge.
L'assurance
repose
sur
un
principe
de
mutualista:on
des
rsiques.
Dans
l'assurance,
chaque
assuré
verse
une
co:sa:on
:
c'est
la
prime.
La
prive
correspond
à
une
frac:on
de
la
valeur
du
bien.
CeTe
prime
est
un
pourcentage.
L'assureur
va
assumer
la
prise
en
charge
de
risque.
Il
doit
y
avoir
une
adéqua:on
entre
le
montant
total
des
primes
encaissé
et
le
risque.
Il
peut
arriver
que
l'assureur
se
soit
trompé
et
qu'il
ait
mal
calculé
l'adéqua:on
du
risque
au
montant
des
primes.
Il
a
deux
solu:ons
:
soit
l'assureur
va
se
séparer
d'une
par:e
de
son
portefeuille.
Sur
un
portefeuille
de
100
contrats,
l'assureur
va
se
réassurer
en
cédant
la
moi:é
de
son
portefeuille
à
un
réassureur.
La
réassurance
c'est
une
cession
de
police
d'assurance
à
un
assureur
qui
n'intervient
jamais
au
niveau
des
assurés
mais
seulement
des
assurances
ce
qui
a
abou:t
à
diminuer
le
risque.
L'assuré
a
toujours
pour
seul
interlocuteur
son
assureur.
La
réassurance
c'est
l'opéra:on
par
laquelle
une
entreprise
d'assurance
appelée
cédante
transfert
à
une
autre
société
le
réassureur
cessionnaire
tout
ou
par:e
du
risque
qu'elle
assume
en
contrepar:e
d'une
prime.
Dans
la
réassurance,
l'assureur
devient
l'assuré
dans
ses
rapports
avec
le
réassureur.
La
coassurance
a
pour
objet
de
diviser
le
risque
entre
plusieurs
assureurs.
Les
risques
sont
plus
ou
moins
importants.
L'assuré
va
souscrire
plusieurs
police
d'assurance
auprès
de
plusieurs
assureurs.
Par
exemple,
l'assureur
numéro
1
prendra
en
charge
20%
du
risque,
l'assureur
2
70%
et
l'assureur
3
10%
du
risque.
L'assureur
est
tenu
conjointement
:
à
hauteur
du
pourcentage
du
risque
qu'il
a
pris
en
charge.
La
coassurance
ne
se
fait
jamais
en
direct
avec
les
assureurs,
elle
se
fait
entre
un
assuré
et
un
assureur
qui
joue
le
rôle
d'un
mandataire
:
c'est
une
compagnie.
-‐
l'assurance
de
dommage
:
elle
a
pour
objet
de
garan:r
l'assuré
contre
un
dommage
causé
à
son
patrimoine.
C'est
une
amputa:on
de
la
valeur
ac:ve
du
patrimoine.
CeTe
amputa:on
peut
se
traduire
de
deux
manières
:
*
un
ac:f
de
l'assuré
est
détruit
:
c'est
l'assurance
de
chose
:
c'est
une
aTeinte
directe
au
patrimoine.
Une
aTeinte
au
patrimoine
peut
être
la
conséquence
d'autre
chose
qu'un
accident.
L'ac:vité
humaine
peut
être
source
de
dommage.
Les
sources
de
responsabilité
se
sont
accrues
avec
l'accroissement
de
l'ac:vité
humaine
et
notamment
les
responsabilités
professionnelles.
La
responsabilité
a
pour
conséquence
une
deTe
qui
vient
amputer
le
patrimoine
:
*
c'est
l'assurance
de
responsabilité
qui
entre
dans
la
catégorie
des
assurances
de
dommage.
-‐
l'assurance
de
personne
:
a
pour
objet
la
personne
même
de
l'assuré
et
qui
comporte
des
presta:ons
indépendantes
du
dommage
qui
peut
résulter
de
la
réalisa:on
du
risque.
C'est
la
personne
même
qui
est
l'objet
du
risque
soit
dans
son
existence
soit
dans
son
intégrité
physique.
Dans
la
mesure
où
il
y
a
décrochage
par
rapport
au
risque
réalisé
(dommage
subit),
les
assurances
de
personne
se
caractérisent
par
un
principe
non
indemnitaire.
A
la
différence
des
assurandes
de
dommage,
qui
elles,
sont
soumises
au
principe
indemnitaire.
Le
principe
indemnitaire
veut
que
l'assuré
ne
puisse
obtenir
une
indemnisa:on
supérieure
à
la
perte
éprouvée.
La
presta:on
fournie
par
l'assureur
est
en
principe
indépendante
du
dommage
qui
est
réalisé.
L'indemnité
dûe
par
l'assureur
est
égale
au
montant
du
capital
souscrit
par
l'assuré.
L'assurance
de
personne
va
se
subdvisier
en
deux
branches
:
*
l'assurance
vie
:
elle
met
en
risque
la
vie
ou
la
survie
ou
les
deux.
Il
y
a
l'assurance
décès,
l'assurance
survie
et
l'assurance
mixte.
L'assurance
décès
c'est
la
figure
de
l'assurance
vie
dans
laquelle
si
l'assuré
décède
à
la
date
du
dénouement
du
contrat
au
plus
tard,
l'assureur
doit
sa
garan:e.
Si
l'assuré
décéde
après,
l'assureur
ne
doit
aucune
garan:e.
Dans
ceTe
figure
de
l'assurance,
il
y
a
une
part
d'aléa
mais
également
une
part
de
pari.
Dans
l'assurance
survie,
c'est
l'inverse
:
l'assuré
survie
à
la
date
d'expira:on
du
contrat
et
dans
ce
cas
:
l'assureur
doit
sa
garan:e.
Si
l'assuré
ne
survie
pas,
l'assureur
ne
doit
pas
sa
garan:e.
Les
aussreurs
ont
imaginé
une
formule
dans
laquelle
il
n'y
a
plus
de
place
pour
le
pari
:
c'est
l'assurance
mixte.
L'assurance
mixte
:
elle
combine
le
risque
décès
et
le
risque
survie.
Le
risque
est
conçu
de
manière
alterna:ve,
ce
n'est
pas
au
même
moment
mais
successivement
:
l'assureur
prend
en
charge
les
deux
risques
et
doit
sa
garan:e
pour
le
premier
risque
réalisé.
CeTe
assurance
mixte
c'est
la
quasi
totalité
des
formules
d'assurances
sur
la
vie
sauf
pour
les
assurances
temporaires
qui
sont
souscrites
à
l'occasion
de
certaines
circonstances
:
une
personne
part
en
vacances,
prend
l'avion
et
prend
une
assurance
temporaire
décès
pendant
le
temps
du
transport
(il
n'y
a
pas
d'assurance
survie).
*
l'assurance
des:née
à
garan:r
les
risques
d'accident
:
c'est
toute
aTeinte
corporelle
non
inten:onnelle
et
qui
vont
entraîner
une
incapacité
ou
même
la
mort
de
l'assuré.
A
ce
risque
accident,
on
ajoute
le
risque
de
maladie
qui
peut
avoir
les
mêmes
conséquences
notamment
en
terme
d'incapacité
voir
de
décès.
Ces
assurances
n'ont
pas
pour
objet
direct
la
vie
d'une
personne
mais
son
intégrité
physique.
C'est
la
raison
pour
laquelle
on
qualifie
ces
assurances
:
assurance
non
vie
:
ce
qui
est
en
risque
c'est
l'accident
ou
la
maladie
mais
pas
la
vie.
CeTe
assurance
englobe
les
accidents
et
la
maladie.
On
dis:ngue
les
assurances
de
répar::on
et
les
assurances
de
capitalisa:on.
CeTe
dis:nc:on
n'est
pas
une
dis:nc:on
juridique.
C'est
une
classifica:on
financière
et
monétaire
qui
va
intéressser
les
seules
entreprises
d'assurance.
Le
contrat
d'assurance
terrestre
s'est
forgé
sous
l'effet
de
la
pra:que
à
défaut
de
réglementa:on
dans
le
code
civil.
Le
principe
de
liberté
contractuelle
a
permis
son
essort
mais
a
aussi
généré
des
abus.
La
loi
du
13
juillet
1930
est
intervenue
et
elle
a
rompu
avec
la
liberté
contractuelle.
Des
disposi:ons
de
ceTe
loi
sont
d'ordre
public.
Le
droit
des
assurances
terrestre
tel
qu'il
est
issu
de
1930
est
resté
stable.
La
loi
du
16
juillet
1976
qui
a
codifié
le
droit
des
assurances
donc
la
loi
de
1930,
l'a
codifié
à
droit
réellement
constant.
Le
droit
des
assurances
n'a
été
modififié
qu'assez
faiblement
par
le
droit
communautaire.
Le
droit
communautaire
est
intervenu
pour
permeTre
la
libre
presta:on
de
services
mais
il
ne
touche
pas
la
réglementa:on
des
contrats
d'assurances
car
cela
relève
du
droit
na:onal.
Les
modifica:ons
intervenues
sont
ponctuelles
sur
certaines
formes
d'assurance.
La
dernière
loi
qui
est
venue
modifiée
le
code
des
assurances
c'est
la
loi
Amont.
Il
y
a
trois
par:es
dans
le
code
des
assurances
:
une
par:e
législa:ve,
une
par:e
réglementaire,
une
par:e
consacrée
aux
arrêtés
(droit
réglementaire
dérivé).
C'est
un
code
pour
l'essen:el
impéra:f.
L'ar:cle
L111-‐4
autorise
l'administra:on
à
intervenir
directement
dans
les
contrats
en
rédigeant
des
clauses
type.
L'administra:on
(le
ministère
de
l'économie
et
des
finances)
est
habilitée
par
ce
texte
à
rédiger
elle-‐
même
des
clauses
qui
sont
dotées
d'un
caractère
obligatoire.
CeTe
interven:on
est
assez
fréquente
dans
le
domaine
des
assurances
obligatoires,
notamment
des
assurances
de
responsabilité.
C'est
le
cas
pour
l'assurance
de
responsabilité
des
constructeurs.
Ces
clauses
sont
d'origine
réglementaires
puisqu'elles
émanent
du
pouvoir
réglementaire
et
l'apprécia:on
de
leur
légalité
devrait
relevait
du
conseil
d'état.
La
cour
de
cassion
s'est
reconnue
le
pouvoir
de
contrôler
directement
la
légalité
de
ces
clauses
lorsqu'elles
sont
non
conformes
à
la
loi
et
de
les
annuler.
La
clause
type
s'impose
aux
par:es
(à
l'assureur
et
à
l'assuré)
mais
l'assureur
n'est
pas
tenu
de
recopier
la
clause
ou
le
contrat
type.
Il
a
la
possibilité
d'adopter
une
autre
rédac:on.
CeTe
adapta:on
ne
doit
pas
avoir
pour
conséquence
de
modifier
le
sens
ou
la
nature
des
clauses
type.
Dans
l'hypothèse
où
l'assureur
s'écarte
de
la
rédac:on
de
la
clause
type,
la
sanc:on
est
que
la
clause
est
réputée
non
écrite
et
c'est
la
clause
type
réglementaire
qui
s'applique.
En
ma:ère
contractuelle,
en
principe,
la
loi
applicable
aux
contrats
est
celle
en
vigueur
au
jour
de
la
forma:on
du
contrat
(de
la
rencontre
des
consentements).
En
ma:ère
de
clause
type,
les
modifica:ons
prennent
effet
dès
la
publica:on
de
la
clause
type
au
journal
officiel
:
excep:on
au
principe
du
conflit
de
la
loi
dans
le
temps
:
ar:cle
2
du
code
civil.
La
liberté
contractuelle
s'exprime
sous
la
forme
d'une
faculté
qui
est
celle
de
contracter
ou
de
ne
pas
contracter.
Le
droit
des
assurances
déroge
à
ce
principe
en
édictant
des
obliga:ons
d'assurance.
Ces
obliga:ons
ne
s'imposent
qu'aux
assurés.
Il
y
a
des
cas
dans
lesquels
l'obliga:on
d'assurance
s'impose
aussi
à
l'assureur
:
c'est
l'assurance
automobile.
Le
code
des
assurances
s'applique
en
France
:
sur
le
territoire
métropolitain
et
aussi
sur
le
territoire
des
collec:vités
territoriales
régit
par
l'ar:cle
73
de
la
Cons:tu:on
(Réunion,
Nouvelle-‐
Calédonie).
Il
y
a
une
par:cularité
pour
les
territoires
du
Haut
Rhin,
du
Bas
Rhin
et
de
la
Moselle
:
ar:cles
L191-‐1
à
191-‐7.
Le
droit
des
assurances
a
pour
source
principale
le
code
des
assurances.
Le
contrat
d'assurance
est
spécial
:
il
relève
du
droit
commun
des
contrats
du
code
civil
et
aussi
du
droit
de
la
consomma:on
:
ar:cle
L133-‐2
alinéa
2
du
code
de
la
consomma:on.
Ce
texte
dispose
que
le
contrat
ambigu
s'interpréte
toujours
en
faveur
du
consommateur.
Dans
le
contrat
d'assureur,
le
consommateur
est
l'assuré.
Le
contrat
d'assurance
doit
toujours
s'interpréter
ern
faveur
de
l'assuré
et
ceTe
règle
est
obligatoire
pour
le
juge
:
règle
impéra:ve.
Il
y
a
les
assurances
collec:ves
de
personne
:
ar:cle
L141-‐1
et
depuis
la
loi
Amont,il
y
a
les
assurances
collec:ves
de
dommage
:
ar:cle
L129-‐1
du
code
des
assurances.
Le
contrat
d'assurance
c'est
la
conven:on
par
laquelle
l'une
des
par:es
appelée
assureur
s'engage
envers
l'autre
appelée
souscripteur
ou
preneur
d'assurance
en
contrepar:e
du
paiement
d'une
prime
à
couvrir
un
risque
en
fournissant
au
souscripteur
ou
à
un
:ers
une
presta:on
en
cas
de
réalisa:on
de
ce
risque.
Le
contrat
d'assurance
se
présente
comme
un
contrat
synallagma:que,
à
:tre
onéreux
et
aléatoire.
Caractère
synallagma:que
:
établit
par
la
réciprocité
des
obliga:ons
souscrites.
L'assuré
est
débiteur
de
la
prime
:
il
est
tenu
d'une
obliga:on.
L'assureur
est
tenu
d'une
obliga:on
de
couverture
:
son
obliga:on
consiste,
pendant
uen
certaine
durée
fixée
dans
le
contrat,
à
prendre
en
charge
le
risque
s'il
vient
à
se
réaliser.
L'assureur
est
obligé
par
le
contrat.
Caractère
onéreux
:
pour
l'assuré
:
c'est
une
deTe
de
co:sa:on
:
la
prime.
Pour
l'assureur
:
c'est
l'obliga:on
dont
il
peut
être
tenu.
L'assureur
n'est
jamais
animé
d'une
inten:on
libérale.
Il
est
permis
d'u:liser
l'assurance
sur
la
vie
comme
un
moyen
de
réaliser
une
dona:on
indirecte,
ce
qui
permet
parfois
d'écarter
les
règles
successorales.
Caractère
aléatoire
:
il
résulte
du
raTachement
du
contrat
d'assurance
à
l'ar:cle
1964
du
code
civil.
L'aléa
est
inhérent
à
l'opéra:on
d'assurance.
Il
n'y
a
pas
d'assurance
s'il
n'y
a
pas
d'aléa.
Ce
caractère
jus:fie
l'absence
d'assurance
lorsque
le
dommage
résulte
de
la
faute
inten:onnelle
de
l'asuré.
La
faute
inten:onnelle
est
la
volonté
de
l'assuré
de
causer
le
dommage
qui
se
réalisera
tel
qu'il
a
été
voulu.
CeTe
faute
prive
le
contrat
d'assurance
de
l'aléa.
La
cour
de
cassa:on
vient
d'ajouter
à
la
faute
inten:onnelle
une
autre
catégorie
de
faute
qui
produit
le
même
effet
:
c'est
la
faute
dolosive.
La
faute
dolosive
est
une
prise
de
risque
volontaire
faussant
l'élement
aléatoire
aTaché
à
la
couverture
du
risque.
Le
défaut
d'aléa
peut
être
caractérisé
d'une
autre
manière
:
hypothèse
où
le
risque
s'est
déjà
réalisé
:
la
chose
a
déjà
périe
:
aucun
aléa
:
nullité
du
contrat.
Est-‐ce
que
l'ignorance
dans
laquelle
les
par:es
se
trouvent
confère
au
contrat
un
aléa?
N'est
pas
assurable
le
risque
dont
l'assuré
sait
qu'il
s'est
déjà
réalisé
même
si
l'assureur
l'ignore.
La
ques:on
de
l'assurabilité
d'un
risque
déjà
réalisé
ne
se
pose
que
si
les
deux
par:es
ignorent
que
le
risque
est
survenu
:
c'est
le
risque
puta:f.
Il
existe
la
clause
de
reprise
de
passé
c'est
la
rétroac:vité
conven:onnelle.
Le
dommage
peut
survenir
après
le
fait
générateur
ou
il
peut
être
aggravé.
Le
risque
puta:f
en
droit
des
assurances
terrestres
est
assuré.
Concernant
l'aléa
dans
l'assurance
mixte
:
la
caractéris:que
de
l'assurance
mixte
réside
dans
ce
que
quoi
qu'il
arrive,
l'assureur
sera
tenu
d'une
presta:on.
Sur
la
base
de
cela,
des
auteurs
en
ont
déduit
que
l'assurance
mixte
n'est
pas
un
contrat
aléatoire
puisque
l'assureur
devait
toujours
quelque
chose
et
l'assuré
devait
payer
la
prime.
Une
chambre
mixte
de
la
cour
de
cassa:on
:
4
arrêts
du
23
novembre
2004
:
dans
ces
4
arrêts,
la
cour
a
opté
pour
la
qualifica:on
de
l'assurance
mixte
au
mo:f
que
"le
contrat
dont
les
effets
dépendent
de
la
vie
humaine
comportent
un
aléa
au
sens
des
ar:cles
1964
du
code
civil,
L310-‐1
1èment
et
R321-‐1
20èment
et
cons:tuent
un
contrat
d'assurance
sur
la
vie".
Ce
qui
rend
le
contrat
d'assurance
aléatoire
c'est
l'ignorance
par
les
par:es
de
la
date
de
la
réalisa:on
diu
risque.
La
quo:té
de
la
deTe
de
l'assureur
dépend
de
ceTe
date.
L'assurance
vie
mixte
est
une
assurance
sur
la
vie.
La
formule
d'assurance
fait
dépendre
l'obliga:on
de
l'assureur
de
cet
évènement.
L'assurance
sur
la
vie
ne
peut
être
prise
que
sur
la
tête
d'une
personne
physique.
Le
défaut
d'aléa
s'apprécie
au
moment
de
la
rencontre
des
volontés
et
il
est
sanc:onné
par
une
absence
d'assurance
ou
la
nullité
de
la
police.
La
cour
de
cassa:on
sanc:onne
le
défaut
d'aléa
par
une
nullité
rela:ve
qui
n'est
ouverte
qu'à
la
seule
personne
protégée
:
c'est
l'assureur.
C'est
deux
par:es
:
pour
contracter,
il
faut
être
deux.
Il
y
a
d'autres
personnes
qui
vont
être
intéressées
par
la
forma:on
et
l'exécu:on
du
contrat
d'assurance.
L'assurance
est
un
contrat
qui
est
généralement
faculta:f
mais
c'est
un
contrat
qui
peut
aussi
être
obligatoire.
Le
caractère
obligatoire
du
contrat
ne
lui
re:re
pas
son
côté
conven:onnel
:
l'assurance
ne
peut
être
formée
que
par
la
rencontre
au
moins
de
deux
volontés
émanant
de
deux
personnes
qui
sont
l'assureur
et
le
souscripteur.
A/ L'assureur :
C'est
l'entreprise
qui
prend
l'engagement
de
garan:r
l'assuré
contre
le
ou
les
risques
convenus.
Il
s'agit
d'une
ac:vité
réglementée.
L'assureur
ne
peut
être
qu'une
personne
morale.
Il
est
impossible
qu'un
assureur
soit
une
personne
physique.
Pour
qu'une
personne
morale
puisse
exercer
ceTe
ac:vité,
il
faut
qu'elle
ob:enne
un
agréement
administra:f
délivré
par
une
autorité
de
contrôle
pruden:el.
CeTe
autorité
est
définie
à
l'ar:cle
L612-‐1
du
code
monétaire
et
financier.
C'est
le
code
des
assurances
qui
donne
des
précisions
sur
le
périmètre
de
l'agrément
qui
est
donné
par
ceTe
autorité
:
ar:cle
L321-‐1
alinéa
2.
Il
résulte
de
ce
texte,
un
principe
de
spécialité
de
l'entreprise
d'assurance.
Un
assureur
peut
obtenir
un
agréement
pour
pra:quer
l'assurance
vie
et
cet
agrément
ne
lui
permeTra
pas
d'exercer
une
ac:vité
d'assurance
de
responsabilité
:
principe
de
spécialité.
Une
branche
correspond
à
un
agréement.
Pour
certaines
opéra:ons
d'assurance
directe,
définies
à
l'ar:cle
L310-‐1
du
code
des
assurances,
ces
opéra:ons
ne
peuvent
être
réalisées
sur
le
territoire
français
que
par
des
entreprises
qui
sont
visées
par
l'ar:cle
L310-‐2.
Les
opéra:ons
d'assurance
qui
seraient
réalisées
par
des
entreprises
ne
disposant
pas
de
l'agrément
correspondant
à
la
branche
d'assurance,
seraient
sanc:onnées
par
une
nullité
des
contrats.
La
nullité
du
contrat
conduit
à
une
non
assurance.
Les
disposi:ons
légales
prévoient
que
la
nullité
encourut
en
raison
de
la
méconnaissance
des
règles
rela:ves
aux
entreprises
d'assurance,
ceTe
nullité
est
inopposable
aux
assurés,
au
souscripteur
et
au
bénéficiaire
à
la
condi:on
que
lesdits
assurés
soient
de
bonne
foi.
Il
est
nécessaire
que
l'assuré,
le
souscripteur
ou
le
bénéficiaire
ignorent
légi:mement
que
l'entreprise
d'assurance
ne
dispose
pas
de
l'agrément
pour
pra:quer
l'opéra:on
d'assurance.
Il
s'agit
de
protéger
les
:ers
de
bonne
foi.
Seules trois formes sociétaires sont possibles pour l'exercice d'une ac:vité d'assurance :
Tout
autre
société
qui
demanderait
un
agrément
se
le
verrait
refuser
si
elle
ne
jus:fiait
pas
d'être
une
des
3
sociétés.
Les
sociétés
d'assurance
couvrent
le
territoire
de
la
République.
Elles
ne
peuvent
conclure
tous
les
contrats.
Il
a
fallu
développer
des
systèmes
d'intermédiaire
pour
permeTre
de
rapprocher
les
assureurs
des
assurés.
Sont
donc
apparus
les
intermédiaires
d'assurance
qui
existent
toujours.
Ces
intermédiaires
sont
prévus
à
l'ar:cle
L511-‐1
du
CA
:
"l'intermédiaire
en
assurance
ou
en
réassurance
c'est
l'ac:vité
qui
consiste
à
présenter,
proposer
ou
aider
à
conclure
des
contrats
d'assurance
ou
de
réassurance
ou
de
réaliser
d'autres
travaux
préparatoires
à
la
conclusion
du
contrat.
L'intermédiaire
c'est
celui
qui
d'une
façon
générale,
va
avoir
un
rôle
avant
la
rencontre
des
volontés
entre
le
souscripteur
et
l'assureur.
L'intermédiaire
intervient
avant
la
forma:on
du
contrat
en
vue
de
sa
forma:on.
il
y
a
4
intermédiaires
:
** les cour:ers
Sont
visés
à
l'ar:cle
R511-‐2
2èment
du
CA.
L'agent
général
peut
être
une
personne
physique
ou
morale.
Il
n'y
a
pas
de
forme
obligatoire
pour
la
personne
morale.
Ce
qui
caractérise
l'agent
général
c'est
qu'il
est
un
mandataire
exclusif
de
l'assureur.
C'est
à
:tre
excep:onnel
que
l'agent
général
est
également
le
mandataire
de
l'assuré
:
ce
n'est
pas
sa
fonc:on.
L'agent
général,
mandataire
de
l'assureur
représente
l'assureur
:
il
agit
pour
le
nom
et
pour
le
compte
de
l'assureur
qui
est
son
mandant.
L'agent
général
n'est
pas
engagé
personnellement
par
ses
actes
puisqu'il
est
un
représentant
mais
il
engage
son
mandant
(l'assureur).
L'ar:cle
L511-‐1
CA
assimile
l'agent
général
à
un
préposé
de
l'assureur.
CeTe
assimila:on
s'opère
par
un
renvoi
à
une
disposi:on
qui
ets
l'ar:cle
1384
sur
la
responsabilité
des
commeTants
du
fait
de
leur
préposé.
Il
y
a
eu
une
difficulté.
Avant
un
arrêt
de
2002
Costedoa,
en
droit
commun
de
la
responsabilité
du
fait
d'autrui,
le
préposé
était
vis
à
vis
de
la
vic:me
responsable
de
ses
actes
et
le
commeTant
n'était
qu'un
garant
pouvant
être
condamné
in
solidum
avec
son
préposé.
Depuis
cet
arrêt,
la
cour
de
cassa:on
a
adopté
une
nouvelle
solu:on
qui
consistait
à
affirmer
l'irresponsabilité
civile
du
préposé
à
l'occasion
des
dommages
qu'il
pouvait
causer
dans
l'exercice
de
ses
fonc:ons.
Il
en
résultait
que
seul
le
commeTant
devenait
responsable
lorsque
la
faute
commise
par
le
préposé
ne
cons:tuait
pas
une
infrac:on
pénale.
CeTe
solu:on
repose
sur
l'idée
de
risque.
Le
risque
de
l'entreprise
doit
peser
sur
le
commeTant
qui
à
le
profit
de
l'entreprise.
Est-‐
ce
que
ceTe
jurisprudence
peut
s'appliquer
à
l'agent
général
d'assurance
en
raison
du
renvoi
par
l'ar:cle
L511-‐2
CA
à
l'ar:cle
1384
du
code
civil?
Le
code
des
A
fait
de
l'agent
général
un
préposé.
Il
est
évident
que
l'agent
général
n'est
pas
un
préposé
au
sens
de
l'ar:cle
1384
car
le
préposé
au
sens
de
ce
texte
c'est
celui
qui
est
sous
la
direc:on
du
commeTant
(le
salarié).
Le
mandataire
n'est
pas
un
préposé
au
sens
de
l'atr:cle
1384
et
il
jouit
dans
l'exercice
de
sa
profession
d'une
certaine
liberté.
La
cour
de
cassa:on
a
tranché
ceTe
difficulté
en
refusant
d'étendre
l'irresponsabilité
de
droit
commun
des
préposés
au
profit
de
l'agent
général.
Depuis
un
arrêt
du
10
décembre
2002,
la
cour
de
cassa:on
juge
que
l'ar:cle
L511-‐1
du
CA
ne
fait
que
rendre
garant
l'assureur
du
fait
d'autrui
sans
pour
autant
écarter
la
responsabilité
personnelle
de
l'agent
général.
En
conséquence,
l'agent
général
reste
responsable
de
ses
fautes
commises
à
l'égard
du
:ers
donc
des
assurés
sous
la
garan:e
de
l'assureur
sans
mandant,
ce
qui
permet
le
prononcé
d'une
condamna:on
in
solidum
de
l'assureur
et
de
l'assuré
tout
en
ouvrant
à
l'assureur,
un
recours
en
garan:e
contre
l'agent
général
puisque
l'assureur
n'est
qu'un
garant
de
la
responsabilité
d'autrui.
Recours
qui
n'existe
plus
aujourd
'hui
en
droit
commun
de
la
responsabilité
du
commeTant
du
fait
de
son
préposé.
L'assureur
qui
est
assimilé
à
un
commeTant
dispose
des
moyens
de
défense
ouverts
par
l'ar:cle
1384
au
commeTant.
L'assureur
peut
donc
échapper
à
sa
responsabilité
de
garant
en
démontrant
que
l'agent
d'assurance
a
agit
hors
des
fonc:ons
auxquelles
il
été
employé
sans
autorisa:on
et
à
des
fins
étrangères
à
ses
aTribu:ons.
C'est
la
cause
d'exonéra:on
ouverte
par
l'ar:cle
1384
au
commeTant.
L'agent
général
est
un
mandataire
de
l'assureur.
Ce
mandat
est
un
mandat
de
ges:on
qui
ne
comporte
pas
le
pouvoir
de
représenter
l'assureur
en
jus:ce.
D'une
part,
l'agent
général
ne
peut
pas
prendre
l'ini:a:ve
d'agir
en
jus:ce
au
nom
de
son
mandant
car
il
n'en
a
pas
le
pouvoir
et
d'autre
part,
l'assuré
ou
la
vic:me
d'un
dommage
ne
peut
pas
agir
contre
l'agent
général
pris
en
qualité
de
représentant
de
l'assureur.
Le
:ers
qui
agit
contre
l'assureur
doit
diriger
son
assigna:on
contre
l'assureur
lui-‐
même.
Il
y
a
des
conséquences
au
niveau
procédural
:
le
défaut
de
pouvoir
de
l'agent
général
pour
représenter
en
jus:ce
l'assureur,
cons:tue
une
irrégularité
de
fond
au
sens
de
l'ar:cle
117
du
code
de
procédure
civile.
CeTe
irrégularité
affecte
la
validité
de
l'acte
de
procédure
et
n'est
pas
suscep:ble
de
régularisa:on.
Il
faut
recommencer
le
procès
à
condi:on
que
la
prescrip:on
ne
soit
pas
acquise.
En
ma:ère
d'assurance,
la
prescrip:on
est
de
deux
ans.
2) Les cour:ers :
Visés
par
l'ar:cle
R511-‐2
2èment
du
CA.
L'ac:vité
de
courtage
peut
être
exercée
par
une
personne
physique
ou
morale.
CeTe
ac:vité
est
qualifiée
de
commerciale.
Le
courtage
ne
peut
en
principe
être
exercée
que
par
une
société
commerciale
et
lorsque
ceTe
ac:vité
est
exercée
en
nom
propre,
elle
doit
être
enregistrée
au
RCS
en
qualité
de
commercant.
Le
cour:er
est
considéré
comme
le
mandataire
de
ses
clients.
Clients
qu'il
met
en
rela:on
avec
les
assureurs.
L'ac:vité
de
courtage
se
caractérise
par
le
fait
qu'il
s'agit
d'une
simple
intermédiai:on
:
le
cour:er
ne
représente
pas
ses
clients,
il
les
met
en
rela:on
avec
les
assureurs
et
le
cour:er
n'est
pas
le
mandataire
d'un
ou
de
plusieurs
assureurs.
Le
cour:er
ne
représente
pas
l'entreprise
d'assurance.
A
:tre
excep:onnel,
le
cour:er
peut
recevoir
quelques
procura:ons
ponctuelles
d'un
ou
de
plusieurs
assureurs.
Ces
procura:ons
concernent
le
pouvoir
d'encaisser
la
prime
d'assurance
et
le
pouvoir
de
gérer
les
sinistres.
Lorsque
le
cour:er
agit
dans
l'exercice
d'un
mandat
spécial
qui
lui
est
donné
par
l'assureur,
il
est
suscep:ble
d'engager
sa
responsabilité
sur
le
fondement
de
l'ar:cle
L511-‐1
comme
un
agent
général.
Le
demandeur
doit
rapporter,
préalablement
la
preuve
que
le
cour:er
a
agit
en
qualité
de
mandataire
alors
que
ceTe
preuve
n'est
pas
nécessaire
lorsque
l'ac:on
est
désignée
contre
un
agent
général.
En
cas
de
li:ge,
la
vic:me
qui
dirige
son
ac:on
contre
un
cour:er
doit
démontrer
l'existence
d'un
mandat,
d'une
faute
commise
par
le
cour:er
pour
pouvoir
obtenir
la
condamna:on
de
l'assureur
qui
garan:ra
les
dommages
causés
par
le
cour:er.
Pris
en
sa
qualité
de
mandataire
de
l'assureur,
le
cour:er
peut
avoir
connaissance
de
l'existence
de
la
fausse
déclara:on
inten:onnelle
du
souscripteur.
Dans
le
cas
où
le
cour:er
a
ceTe
connaissance
et
qu'il
agit
comme
mandataire
de
l'assureur,
il
engage
l'assureur
qui
ne
peut
invoquer
son
ignorance
de
la
fausse
déclara:on
inten:onnelle
pour
décliner
sa
garan:e.
Visés
à
l'ar:cle
R511-‐2
3èment
du
CA.
Il
s'agit
soit
de
personne
physique
ou
morale.
Ce
sont
des
personnes
physiques
non
salariées.
Personnes
autres
que
les
agents
généraux
d'assurance
et
qui
sont
mandatés
par
une
entreprise
d'assurance.
Les
mandataires
d'assurance
à
la
différence
des
agents
généraux
sont
des
mandataires
spéciaux
qui
ne
vont
pas
exercer
les
fonc:ons
des
agents
généraux.
Comme
ils
représentent
l'assureur,
ils
engagent
leur
responsabiliité
dans
les
condi:ons
de
l'ar:cle
L511-‐1.
Ar:cle
R511-‐2
4èment
du
CA.
Il
peut
s'agir
de
personne
morale
ou
physique.
Ces
mandataires
ne
sont
pas
les
mandataires
d'une
entreprise
d'assurance.
Ce
sont
les
mandataires
d'un
intermédiaire
d'assurance
c'est
à
dire
les
mandataires
soit
d'un
agent
général,
soit
d'un
cour:er
soit
d'un
mandataire
d'assurance.
Ces
mandataires
ne
représentent
pas
l'entreprise
d'assurance
donc
ils
n'engagent
jamais
l'assureur
sur
le
fondement
de
l'ar:cle
L511-‐1.
B/ Le souscripteur :
Il
est
parfois
appelé
aussi
le
preneur
d'assurance.
le
souscripteur
c'est
la
personne
physique
ou
morale
qui
contracte
avec
l'assureur
soit
en
son
nom
et
pour
son
compte
soit
au
nom
et
pour
le
compte
d'une
personne
déterminée.
Lorsque
le
souscripteur
contracte
en
son
nom
et
pour
son
compte
:
la
police
produira
ses
effets
dans
son
patrimoine
et
lorsqu'il
agit
pour
le
nom
d'autrui
:
on
applique
les
règles
du
mandat
soit
en
l'absence
de
mandat,
les
règles
d'un
quasi
contrat
qui
est
la
ges:on
d'affaires
qui
est
un
mandat
sans
représenta:on.
Dans
le
cas
où
le
contrat
est
conclu
par
un
souscripteur
en
représentant
autrui,
il
peut
arriver
que
le
dommage
qui
déclenche
la
garan:e
de
l'assureur,
survienne
avant
une
éventuelle
ra:fica:on
du
contrat
par
le
représenté.
CeTe
circonstance
est
indifférente
car
la
date
des
effets
d'un
contrat
souscrit
par
un
mandataire
est
celle
à
laquelle
le
mandataire
consent
et
non
celle
à
laquelle
le
:ers
a
connaissance
ou
ra:fie.
L'assureur
ne
peut
venir
prétendre
à
l'existence
d'un
défaut
d'aléa.
Concernant
la
capacité
du
souscripteur,
elle
peut
se
mélanger
avec
le
pouvoir
pour
les
personnes
morales
qui
sont
soumies
au
principe
de
spécialité.
Une
personne
morale
doit
agir
conformément
à
son
objet
social.
Les
personnes
morales
souscrivent
des
contrats
d'assurance
s'ils
rentrent
dans
l'objet
social.
Pour
les
personnes
physiques,
les
condi:ons
de
capacité
sont
celles
du
droit
commun.
En
droit
des
personnes
et
des
contrats,
il
y
a
3
catégories
d'actes
:
*actes conservatoires
* acte d'administra:on
Les
condi:ons
de
capacité
requises
pour
conclure
l'un
de
ces
actes
ne
sont
pas
les
mêmes
en
fonc:on
de
chaque
personne.
La
qualifica:on
d'acte
de
disposi:on
présente
une
importance
par:culière
puisque
c'est
ceTe
qualifica:on
qui
va
déterminer,
les
pouvoirs
du
tuteur
ou
du
curateur.
Selon
l'ar:cle
504
du
code
civil,
le
tuteur
accomplit
seul
les
actes
d'administra:on
nécessaires
à
la
ges:on
du
patrimoine
de
la
personne
protégée.
Le
tuteur
n'a
aucune
autorisa:on
à
demander.
L'ar:cle
505
précise
que
le
tuteur
ne
peut
sans
autorisa:on
préalable,
le
juge
peut
faire
des
actes
de
disposi:on
au
nom
de
la
personne
protégée.
S'agissant
de
la
personne
en
curatelle,
le
majeur
peut
conclure
seul
les
actes
d'administra:on
mais
pour
les
actes
de
disposi:on,
il
doit
être
assisté
de
son
curateur.
Pour
les
mineurs
non
émancipés
(moins
de
18
ans
révolus),
ils
sont
frappés
d'une
incapacité
générale.
CeTe
incapacité
d'exercice
leur
interdit
de
conclure
quelque
contrat
que
ce
soit.
Les
contrats
ne
peuvent
être
souscrits
que
par
leur
représentant.
Quelles
sont
les
assurances
qui
cons:tuent
des
actes
de
disposi:on
et
quelles
sont
les
assurances
qui
cons:tuent
des
actes
d'administra:on?
Elles
servent
à
garan:r
une
perte
d'ordre
patrimonial.
L'assurance
incendie
permet
de
garan:e
le
risque
de
perte
de
l'immeuble
du
fait
d'un
incendie.
CeTe
assurance
permet
de
maintenir
l'intégrité
du
patrimoine.
Ces
assurances
sont
soumises
à
la
règle
indemnitaire.
Il
y
a
certaines
assurances
de
personne
contre
les
accidents
corporels
qui
vont
être
soumises
à
un
principe
indemnitaire.
Pour
toutes
ces
assurances
qui
relèvent
du
principe
d'indemnitaire,
la
qualifica:on
d'acte
d'administra:on
semble
s'imposer
car
il
s'agit
de
prévenir
des
pertes
accidentelles
conduisant
à
un
appauvrissement
du
patrimoine
de
l'assuré.
La
prime
c'est
la
contrepar:e
de
l'engagement
de
couverture
de
l'assureur.
La
qualifica:on
d'acte
d'administra:on
a
été
retenue
par
le
décret
du
22
décembre
2008
rela:f
au
actes
de
ges:on
du
patrimoine
des
personnes
placées
en
tutelle
et
en
curatelle.
Cons:tuent
des
actes
d'administra:on
les
actes
d'exploita:on
ou
de
mise
en
valeur
du
patrimoine
de
la
personne
protégée
dénuée
de
risque
anormal
:
c'est
lme
cas
d'une
assurance
de
dommage.
L'annexe
1
du
décret
de
2008
fait
figurer
dans
les
actes
d'administra:on,
la
conclusion
ou
le
renouvellement
d'un
contrat
d'assurance
de
biens
ou
de
responsabilité
civile.
Elles
ne
sont
pas
classées
dans
les
actes
d'administra:on
ni
de
disposi:on.
Sont
visés
quelques
actes
rela:fs
à
ces
assurances.
L'ar:cle
L132-‐21
du
CA
:
"cons:tuent
toujours
un
acte
de
disposi:on
les
demandes
d'avances
sur
contrat
d'assurance
sur
la
vie".
L'annexe
2
du
décret
:
il
y
a
deux
présomp:ons
simples
qui
peuvent
être
renversées
selon
les
circonstances
de
l'espèce
:
*
cons:tue
un
acte
d'administra:on
:
l'accepta:on
de
la
clause
bénéficiaire
d'un
contrat
d'assurance
vie
sans
charge.
*
cons:tue
un
acte
de
disposi:on
:
l'accepta:on
de
la
clause
bénéficiaire
d'un
contrat
d'assurance
sur
la
vie
avec
charge
ainsi
que
le
versement
de
nouvelles
primes
sur
un
contrat
d'assurance
sur
la
vie.
L'ar:cle
L132-‐4-‐1
du
CA
re:ent
la
qualifica:on
d'acte
de
disposi:on
de
la
conclusion
de
contrat
d'assurance
sur
la
vie.
Il
y
a
4
actes
de
disposi:on
:
* la conclusion d'un contrat d'assurance sur la vie : acte de disposi:on
**
rachat
:
c'est
la
résilia:on
an:cipée
de
la
police
d'assurance
sur
l'ini:a:ve
du
souscripteur
:
acte
de
disposi:on.
Il
ne
peuvent
être
accomplis
par
le
tuteur
seul
ou
par
le
majeur
en
curatelle
seul
sans
l'assistance
du
curateur.
Les
assurances
contre
les
accidents
corporels
sont
proches
des
assurances
de
dommage.
Il
s'agit
donc
d'actes
d'administra:on.
Par
opposi:on
à
des
:ers.
Ce
sont
l'assuré
et
le
bénéficiaire.
L'assuré
c'est
la
personne
physique
ou
morale
dont
le
pa:rmoine
de
la
personne
est
exposé
à
un
risque
qui
fait
l'objet
de
l'assurance.
L'assuré
est
en
principe
désigné
dans
le
contrat
d'assurance.
Ce
n'est
pas
obligatoire.
Parfois,
la
désigna:on
de
l'assuré
peut
être
le
fait
de
la
loi
:
c'est
l'assurance
automobile.
L'assuré
c'est
légalement
le
conducteur
du
véhicule
peu
importe
que
le
conducteur
soit
ou
non
le
souscripteur.
Tout
conducteur
d'un
véhicule
terrestre
à
moteur
assuré
est
lui
-‐
même
assuré.
Le
bénéficiaire
c'est
celui
qui
est
appelé
en
cas
de
réalisa:on
du
risque
à
recueillir
la
presta:on
de
l'assureur.
Il
peut
être
désigné
par
le
souscripteur
:
c'est
le
cas
dans
l'assurance
vie.
Le
bénéficiaire
peut
ne
pas
être
désigné
par
la
souscripteur
et
il
sera
désigné
par
la
loi.
Il
y
a
toujours
d'un
côté
l'entreprise
d'assurance
et
de
l'autre
côté
il
peut
y
avoir
différentes
combinaisons
possibles.
Le
souscripteur
peut
être
en
même
temps
l'assuré
et
le
bénéficiaire
:
c'est
le
cas
dans
l'assurance
incendie
:
le
propriétaire
d'un
immeuble
assure
son
imeuble
contre
le
risque
incendie.
Il
est
également
l'assuré
et
le
bénéficiaire
(si
le
risque
se
réalise
c'est
à
lui
que
l'assurance
devra
verser
l'indeminté).
Il
y
a
trois
autres
cas
de
figure
avec
un
cumul
des
qualités
:
C'est
le
cas
de
l'assurance
sur
la
vie
contractée
sur
la
tête
d'autrui.
Il
y
a
le
souscripteur
qui
contracte
avec
l'assureur
moyennant
le
versement
d'une
prime.
Le
souscripteur
met
en
risque
la
vie
d'autrui
(entre
époux).
Un
époux
met
en
risque
la
vie
de
l'autre
au
profit
des
enfants
qui
en
seront
les
bénéfciaires.
Chacun
:ent
son
rôle.
Le
souscripteur
est
le
contratant,
l'assuré
est
un
:ers
dont
la
vie
est
mis
en
risque
et
le
bénéficiaire
recueillera
le
capital
promis
par
l'assureur.
Il
y
a
les
trois
personnes
intéressées
par
l'assurance.
2-‐
les
qualités
de
souscripteur
et
d'assuré
sont
réunies
sur
une
même
tête
et
de
l'autre
côté
il
y
a
le
bénéficiaire
:
C'est
le
cas
de
l'assurance
sur
la
vie
souscrite
sur
la
tête
du
souscripteur
au
profit
d'autrui.
Le
souscripteur
met
en
risque
sa
propre
vie.
Il
est
l'assuré.
Le
bénéficiaire
est
désigné
par
le
souscripteur.
3-‐
d'un
côté
:
les
qualités
d'assuré
et
de
bénéficiaire
sont
réunies
sur
la
même
tête
et
de
l'autre
côté,
il
y
a
le
souscripteur
:
Hypothèse
de
l'assurance
pour
compte
:
ar:cle
L112-‐1
alinéa
2
du
CA.
C'est
une
assurance
qui
est
souscrite
par
les
dépositaires
d'objets
appartenant
à
autrui
qui
sont
les
déposants.
C'est
l'hypothèse
de
l'hôtellier
:
il
conclut
un
contrat
d'hôtellerie.
Le
client
peut
conclure
un
contrat
de
dépôt
accessoirement
au
contart
d'hôtellerie.
L'hôtellier
souscrit
une
police
d'assurance
pour
faute,
il
va
garan:r
le
vol
des
effets
déposés
par
ses
clients
dans
son
coffre.
Le
client
est
l'assuré
car
ce
sont
ses
valeurs
qui
sont
assurés
et
il
est
le
bénéficiaire
car
si
le
risque
se
réalise
l'indeminité
dûe
par
l'assureur
sera
versée
au
client.
L'hôtellier
a
la
qualité
de
souscripteur.
L'hôtellier
va
s:puler
pour
ses
clients
la
presta:on
dûe
par
l'assureur.
Ni
l'assuré
ni
le
bénéficiaire
ne
sont
connus
au
jour
de
la
conclusion
du
contrat.
Est-‐
ce
que
l'assuré
est
une
par:e
au
contat
au
sens
de
l'ar:cle
1134
par
opposi:on
aux
:ers
tels
qu'ils
sont
définis
par
l'ar:cle
1165?
Idem
pour
le
bénéficiaire.
a-‐ L'assuré :
C'est
un
:ers.
Lorsqu'il
n'est
pas
le
souscripteur,
l'assuré
n'est
jamais
le
débiteur
de
la
prime.
L'assureur
ne
peut
jamais
réclamer
l'exécu:on
du
contrat
d'assurance
à
l'assuré
mais
uniquement
au
souscripteur.
Une
disposi:on
du
code
des
assurances
fait
douter
que
l'assuré
est
toujours
dans
la
situa:on
d'un
:ers
:
on
se
réfère
à
l'assurance
sur
la
vie
:
ar:cle
L132-‐2
alinéa
1er
qui
vise
l'hypothèse
dans
laquelle
l'assurance
est
prise
sur
la
tête
d'un
:ers.
Soit
on
interdit
ce
type
d'opéra:on
soit
on
l'autorise
sous
certaines
condi:ons.
S'il
y
a
des
condi:ons,
c'est
la
condi:on
du
consentement
par
écrit
de
l'assuré
avec
indica:on
du
capital
de
la
rente
garan:e.
Ce
n'est
pas
un
consentement
qui
est
visé
par
ce
texte.
Le
consentement
au
sens
de
l'ar:cle
1134
du
code
civil,
qui
fait
qu'une
personne
est
par:e
à
un
contrat,
est
un
consentement
qui
se
dédouble
car
il
est
celui
qui
permet
la
conclusion
du
contart
et
aussi
la
modifica:on
ou
la
rupture
du
contrat.
Pour
qu'une
personne
soit
par:e
à
un
contrat,
il
faut
qu'elle
puisse
par
la
même
manifesta:on
de
volonté
du
jour
de
la
conclusion
du
contrat,
modifier
ou
résoudre
le
contrat.
Une
personne
qui
ne
peut
modifier
ou
résoudre
le
contrat
par
l'effet
de
sa
volonté
n'a
pas
la
qualité
de
par:e
et
le
consentement
qu'elle
exprime
n'est
qu'une
formalité
complémentaire
nécessaire
à
la
perfec:on
du
contrat.
Dans
l'assurance
vie,
l'assuré
doit
consen:r
pour
que
la
police
soit
valable
mais
une
fois
ce
consentement
donné,
la
vie
de
la
police
échappe
à
la
volonté
de
l'assuré.
Un
accord
révocatoire
conclu
entre
l'assuré
et
l'assureur
pour
meTre
un
terme
de
façon
an:cipé
à
la
garan:e
n'aurait
aucune
efficacité
juridique.
Seul
ele
souscruipteur
d'accord
avec
l'assureur
peut
modifier
ou
résoudre
la
police
souscrite
sur
la
tête
d'un
:ers.
C'est
pour
cela
que
le
consentement
de
l'assuré
est
un
faux
consentement
:
ce
n'est
qu'une
formalité
complémentaire
d'habilita:on.
L'assureur
n'a
aucune
ac:on
contre
l'assuré.
Il y a 3 situa:ons :
Dans
une
assurance
de
responsabilité,
le
bénéficiaire
est
désigné
par
la
loi
:
c'est
la
vic:me
qui
a
subit
un
dommage
couvert
par
la
police
d'assurance.
La
vic:me
n'est
pas
connue
au
jour
de
la
conclusion
du
contrat.
Le
bénéficaire
va
rester
un
:ers
car
la
simple
manifesta:on
de
volonté
d'accepter
une
presta:on
ne
fait
pas
du
bénéficiaire
une
par:e
que
le
bénéficiaire
ne
peut
jamais
modifier
l'étendue
de
la
garan:e.
Le
bénéficiaire
va
subir
les
effets
du
contrat.
Ce
qui
confirme
ceTe
qualité
de
:ers
c'est
l'ac:on
directe
dont
bénéficie
la
vic:me
à
l'égard
de
l'assureur.
Dans
ceTe
assurance,
il
y
a
l'assureur,
l'assuré
(souscripteur)
et
la
vic:me.
L'assuré
c'est
celui
qui
a
causé
le
dommage
à
la
vic:me
et
qui
a
contracté
avec
l'assureur.
Dans
ces
rapports,
il
y
a
l'ar:cle
1165.
Dans
l'hypothèse
de
la
survenance
d'un
risque,
la
vic:me
devrait
d'abord
agir
contre
l'assuré
responsable
et
appeler
en
garan:e
l'assureur.
Il
y
a
une
ac:on
directe
qui
peut
être
engagée
par
la
vic:me.
C'est
la
forme
la
plus
accomplie
du
mécanisme
que
l'on
retrouve
dans
l'ar:cle
1121.
Cet
ar:cle
c'est
la
s:pula:on
pour
autrui
:
conven:on
par
laquelle
une
personne
(le
s:pulant)
demande
à
une
autre
personne
(promeTant)
de
bien
vouloir
exécuter
une
presta:on
au
profit
d'une
troisième
personne
(:ers
bénéfiaire).
Le
s:pulant
c'est
le
souscripteur.
Le
promeTant
c'est
l'assureur.
Le
bénéfiaire
est
un
:ers
à
la
police
d'assurance
vie
et
parfois,
il
n'en
a
pas
connaissance.
Le
bénéficaire
ne
par:cpe
pas
à
la
forma:on
du
contrat
mais
il
va
manifester
une
volonté
au
jour
de
la
réalisa:on
du
risque.
Cela
ne
fait
aps
de
lui
une
par:e
car
le
bénéficiaire
ne
peut
qu'accepter
ou
refuser
la
presta:on
promise
par
l'assureur.
La
cour
de
cassa:on
l'a
précisé
dans
un
arrêt
du
22
mai
1984.
Ce
contrat
est
régit
par
l'ar:cle
L141-‐1
du
CA.
La
souscrip:on
se
fait
sur
l'ini:a:ve
d'une
personne
morale
généralement
une
société.
La
société
entend
garan:r
ses
salariés
contre
la
réalisa:on
de
certains
risques
(risques
accidents
ou
risque
décès).
Le
contrat
d'assurance
est
une
police
ouverte
à
un
certain
nombre
de
bénéficiaires
qui
sont
iden:fiés
par
certains
critères.
Ces
polices
se
sont
mul:pliées
depuis
25
ans
car
elles
répondent
aujourd
'hui
à
un
besoin
réel.
Ce
besoin
c'est
celui
du
retrait
de
la
sécurité
sociale.
Il
y
a
un
désengagement
de
certains
risques.
Les
pouvoirs
publics
ont
favorisé
la
conclusion
de
contrats
avec
des
mutuelles.
Le
phénomène
de
l'assurance
de
groupe
s'inscrit
dans
ceTe
logique
:
désengagement
des
pouvoirs
publics
et
un
transfert
vers
les
assureurs
privés.
Dans
ceTe
assurance,
il
y
a
le
mécanisme
de
l'ar:cle
1121
de
la
s:pula:on
pour
autrui.
Le
s:pulant
souscripteur
c'est
la
société
qui
va
négocier
avec
un
assureur
la
police
d'assurance.
L'assureur
va
accepter
la
garan:e
d'un
risque
ouvert,
il
ne
connaît
pas
le
nombre
de
bénéficiaires
et
la
portée
de
son
engagement.
Une
fois
la
police
souscrite,
elle
est
ouverte
à
l'adhésion
volontaire
des
salariés
qui
sont
les
bénéficiaires.
Les
bénéficiaires
d'une
assurance
de
groupe
sont
appelés
des
adhérents.
A
la
différence
d'une
s:pula:on
classique
où
le
bénéficiaire
est
désigné
par
le
s:pulant,
dans
l'assurance
de
groupe
c'est
le
bénéficiaire
qui
doit
prendre
l'ini:a:ve
d'adhére
à
la
police.
Il
a
le
droit
d'y
adhérer
mais
ce
n'est
pas
une
obliga:on.
Il
ne
peut
avoir
la
qualité
de
bénéficiaire
que
s'il
adhère.
L'adhérent
est
dans
une
situa:on
différente
de
celle
d'un
bénéficiaire
classique.
Il
se
crée
un
lien
entre
l'adhérent
et
le
bénéficiaire.
Ce
lien
n'existe
pas
dans
la
figure
de
l'assurance
vie.
La
cour
de
cassa:on
a
élaboré
une
jurisprudence
depuis
la
fin
des
années
1990.
Dans
un
arrêt
du
7
juin
1989,
la
cour
juge
que"
l'adhésion
contre
une
assurance
de
groupe,
bien
que
conséquence
d'une
s:pula:on
pour
autrui
n'en
crée
par
moins
un
lien
contractuel
direct
entre
l'adhérent
et
l'assureur".
Un
arrêt
du
22
mai
2008
:
la
cour
décide
que
"l'adhésion
au
contrat
d'assurance
de
groupe
n'en
crée
par
moins
entre
l'adhérent
et
l'assuereu
qui
l'agrée,
un
lien
contractuel
direct
de
nature
synallagma:que".
La
cour
précise
que
l'assureur
agrée
l'adhérent.
Il
y
a
un
développement
de
l'assurance
de
groupe
en
ma:ère
de
forma:on
d'un
contrat
car
l'adhérent
doit
exprimer
sa
volonté
de
bénéficier
de
l'assurance
et
l'assureur
doit
agrée
l'adhérent.
L'adhésion
n'est
pas
obligatoire
pour
l'assureur.
L'assureur
a
une
possibilité
de
refuser
l'adhésion.
Il
y
a
deux
manifesta:ons
de
volonté
dont
seule
la
rencontre
permet
la
finalisa:on
de
la
police
d'assurance
de
groupe.
Sans
ceTe
rencontre
des
volontés,
l'assurance
de
groupe
reste
sans
le
moindre
effet
et
la
cour
en
déduit
que
le
lien
contractuel
direct
devient
alors
synallagma:que,
c'est
à
dire
que
l'on
a
une
réciprocité.
La
s:pula:on
pour
autrui
a
été
la
première
étape
de
la
reconnaissance
du
contrat
pour
autrui.
Ce
contrat
pour
autrui
c'est
celui
qui
est
conclu
entre
deux
personnes
au
profit
d'un
:ers.
Ce
contrat
a
pour
objet
et
pour
effet
de
faire
du
:ers
une
par:e
au
contrat.
La
finalité
du
contrat
pour
autrui
est
de
faire
sor:r
le
contractant
ini:al
du
lien
contractuel.
La
cour
l'a
jugé
dans
un
arrêt
du
13
avril
2010.
Le
bénéficiaire
dans
l'assurance
de
groupe
est
une
par:e
au
contrat
d'assurance
et
le
souscripteur
disparaît.
A/ L'offre :
C'est
la
proposi:on
d'assurance.
Elle
émane
du
souscripteur
et
jamais
de
l'assureur.
L'offre
d'assurance
c'est
la
demande
qui
est
faite
par
une
personne
auprès
d'un
assureur.
Le
candidat
à
l'assurance
va
demander
la
couverture
de
tel
ou
tel
risque.
La
circonstance
que
ceTe
demande
soit
portée
sur
un
formulaire
préétabli
par
un
assureur
n'a
pas
pour
conséquence
de
faire
de
l'assureur
l'auteur
de
l'offre.
CeTe
offre
a
une
par:cularité
au
regard
des
disposi:ons
du
code
des
assurances.
L'ar:cle
L112-‐2
précise
qu'elle
n'engage
ni
l'assureur
ni
l'assuré.
Cela
vaut
même
si
l'offre
est
assor:e
d'un
délai.
La
procédure
de
forma:on
du
contrat
d'assurance
se
dis:ngue
du
droit
commun
car
en
droit
commun
ne
peut
être
révoquée
lorsqu'elle
est
assor:e
d'un
délai
raisonnable
et
en
ma:ère
d'assurance,
c'est
le
contraire
:
l'offre
assor:e
ou
non
d'un
délai
peut
être
rétractée
à
tout
moment.
La
demande
de
l'assuré
n'est
pas
suscep:ble
de
former
directement
le
contrat
d'assurance
par
une
accepta:on
de
l'assureur
car
si
le
candidat
à
l'assurance
est
en
mesure
de
décrire
le
risque
dont
il
demande
la
garan:e,
il
est
dans
l'incapacité
de
pouvoir
fixer
le
taux
de
la
prime.
Seul
l'assureur
est
capable.
La
proposi:on
d'assurance
de
l'assuré
donne
lieu
en
général
à
l'émission
d'une
offre
complète
par
l'assureur
comportant
le
montant
de
la
prime.
L'offrant
devient
l'assureur.
Pour
les
très
grands
risques,
la
prime
n'est
pas
nécessairement
fixée
par
l'assureur
et
elle
peut
être
fixée
par
l'assuré
et
c'est
l'assureur
qui
adapte
la
prime
:
le
candidat
réel
sera
l'assuré.
B/ L'accepta<on :
L'assureur
est
en
principe
le
des:nataire
de
l'offre
et
il
devra
la
compléter.
L'assureur
n'est
jamais
obligé
d'accepter
une
proposi:on
d'assurance.
L'offre
n'a
aucune
force
obligatoire.
Même
dans
les
hypothèses
d'assurance
obligatoire,
l'assureur
est
toujours
libre
de
refuser.
D'une
manière
générale,
l'assurance
n'est
obligatoire
que
pour
l'assuré
:
hypothèse
de
la
mul:plica:on
des
assurances
de
responsabilité
civile.
Il
y
a
que
quelques
cas
rares
où
il
est
possible
de
forcer
l'assureur
indirectement
à
accepter
la
garan:e
d'un
risque
:
-‐
la
responsabilité
civile
automobile
(garan:e
responsabilité)
-‐
l'ac:vité
d'exploita:on
de
remontée
mécanique
-‐
en
droit
de
la
construc:on
-‐
la
garan:e
des
catastrophes
naturelles
-‐
le
cas
des
accidents
et
maladies
professionnelles
dans
l'agriculture
-‐
depuis
2002,
la
responsabilité
civile
médicale.
Dans
ces
6
cas,
lorsque
la
proposi:on
d'assurance
ne
reçoit
d'accepta:on
de
la
part
d'aucun
assureur,
le
candidat
à
l'assurance
a
un
recours
:
il
a
la
possibilité
de
saisir
le
bureau
central
de
tarifica:on
:
sa
mission
est
de
fixer
le
montant
de
la
prime
au
regard
du
risque
et
le
montant
éventuel
de
la
franchise.
Ce
bureau
est
une
autorité
administra:ve
indépendante
et
ces
décisions
relèvent
du
contrôle
des
juridic:ons
administra:ves
(recours
en
excès
de
pouvoir).
Le
juge
administra:f
n'a
pas
la
possibilité
de
subs:tuer
un
autre
montant.
Le
candidat
à
l'assurance
peut
demander
à
un
assureur
de
le
garan:r.
Si
l'assureur
refuse,
il
perd
de
plein
droit
son
agréement
administra:f
et
est
en
état
de
liquida:on.
L'accepta:on
de
la
proposi:on
d'assurance
se
fait
sans
forme
en
principe.
Le
contrat
d'assurance
est
en
principe
un
contrat
consensuel.
En
réalité,
le
contrat
d'assurance
ne
peut
être
constaté
que
par
écrit
en
raison
de
la
mul:plica:on
de
certaines
exigences
légales.
Exemple
:
les
exclusions
de
garan:e
doivent
être
formelles
et
limitées
pour
être
valables
et
donc
être
consignées
par
écrit.
La
rédac:on
de
la
police
d'assurance
peut
prendre
du
temps
(contrats
rela:fs
à
la
construc:on).
Les
assureurs
délivrent
alors
des
notes
de
couverture
qui
constatent
l'acquisi:on
de
la
garan:e
au
profit
de
l'assuré
dès
sa
délivrance
dans
l'aTente
de
la
rédac:on
de
la
police.
La
note
de
couverture
n'est
soumise
à
aucune
exigence
de
forme
et
elle
peut
même
résulter
d'un
courrier
électronique
ou
d'une
télécopie.
CeTe
note
ne
fera
la
preuve
de
la
police
d'assurance
que
si
elle
constate
l'accord
des
par:es
sur
le
risque
et
le
montant
de
la
prime.
En
principe,
elle
ne
concerne
que
les
par:es
au
contrat
d'assurance
et
ne
concerne
pas
les
:ers.
Le
contrat
d'assurance
peut
intéresser
directement
des
personnes
qui
sont
dans
la
posi:on
d'un
:ers
et
l'efficacité
du
contrat
va
parfois
dépendre
de
la
volonté
de
ce
:ers
:
hypothèse
de
la
police
d'assurance
sur
la
vie
conclue
sur
la
tête
d'un
:ers.
Le
formalisme
probatoire
n'est
pas
incompa:ble
avec
le
consensualisme
:
arrêt
du
17
mars
2011.
La
cour
de
cassa:on
juge
que
si
le
contrat
d'assurance
cons:tue
un
contrat
solennelparfait
dès
la
rencontre
de
volontés
de
l'assureur
et
de
l'assuré.
Il
est
parfait
dès
la
rédac:on
d'un
écrit.
En
principe,
l'écrit
permet
d'en
faire
la
preuve?
L'assureur
est
assigné
en
garan:e
par
le
bénéficiaire.
L'assureur
accepte
sa
garan:e.
La
produc:on
en
jus:ce
de
l'écrit
est
inu:le.
La
condaman:on
de
'lassureur
peut
intervenir
indépendemment
de
toute
produc:on
:
dans
ce
cas,
l'assureur
conteste
l'étendue
de
sa
garan:e
ou
le
montant
de
l'indemnisa:on
dûe
à
la
vic:me.
Il
se
peut
que
l'assureur
conteste
devoir
sa
garan:e
pour
des
raisons
variées
:
il
peut
soutenir
que
la
police
a
cessé
de
produire
ses
effets.
Il
peut
soutenir
qu'il
y
a
une
franchise.
Une
contesta:on
s'élève
sur
la
garan:e
:
la
produc:on
de
la
police
va
s'imposer.
Conformément
à
l'ar:cle
1315,
celui
qui
invoque
l'existence
d'un
contrat
doit
prouver
l'existence
de
ce
contrat.
Qui
invoque
l'existence
du
contrat?
C'est
l'assuré.
Il
doit
démontrer
l'existence
et
le
contenu
de
la
police.Lorsque
le
demandeur
est
l'asuré,
ceTe
preuve
est
aisée
puisque
le
souscripteur
est
en
même
temps
le
signataire
de
la
police
:
il
doit
avoir
un
exemplaire
signé
du
contrat.
Le
demandeur
peut
être
le
bénéficiaire
qui
n'a
pas
la
qualité
de
souscripteur.
Il
y
a
une
difficulté
car
le
:ers
au
contrat
d'assurance
doit
prouver
l'existence
du
contrat
pour
faire
valoir
ses
droits
à
l'encontre
de
l'assureur.
La
cour
de
cassa:on
a
opéré
une
ligne
de
partage.
Le
:ers
doit
apporter
la
preuve
de
l'existence
du
contrat
par
n'importe
quel
mode
de
preuve
possible.
Lorsque
ceTe
preuve
est
faite,
il
appar:ent
à
l'assureur
de
produire
la
police
dont
l'existence
est
établie.
En
ma:ère
d'assurance
construc:on,
avant
de
commencer
les
travaux,
l'entrepreneur
doit
jus:fier
auprès
du
maître
de
l'ouvrage
de
l'existence
de
la
police.
En
cas
de
sinistre,
il
suffira
au
maître
de
l'ouvrage,
d'indiquer
dans
la
procédure,
le
nom
de
l'assureur
et
le
numéro
de
la
police.
L'assureur
devra
communiquer
ladite
police
et
le
juge
aura
déterminer
si
les
condi:ons
de
la
garan:es
sont
remplies.
Cela
repose
sur
la
combinaison
entre
le
principe
consensualiste
et
le
principe
probatoire.
L'absence
du
caractère
solennele
du
contrat
d'assurance
se
trouve
tempérer
par
des
exigences
par:culières.
Ces
eixigences
se
rencontrent
dans
l'ar:cle
L112-‐4.
Selon
ce
texte,
les
clauses
des
polices
édictant
des
nullités,
des
déchéances
ou
des
exclusions,
ne
sont
valables
que
si
elles
sont
men:onnées
en
caractère
très
apparent.
Ici,
la
clause
revêt
un
caractère
de
solennité
puisqu'elle
doit
figurer
en
caractère
très
apparent.
La
clause
doit
être
portée
à
la
connaissance
de
l'assuré
avant
la
réalisa:on
du
risque.
Ce
formalisme
est
impéra:f
mais
il
est
de
droit
étroit
:
il
se
limite
à
ces
trois
types
de
s:pula:on
(nullité,
déchéance,
exclusion).
Il
faut
tenir
compte
que
les
par:es
au
contrat
d'assurance
vont
définir
le
risque
garan:.
Il
existe
une
forme
de
porosité
entre
les
exclusions
de
garan:e
et
la
défini:on
du
risque
assuré.
Un
assureur
n'assure
jamais
tous
les
risques.
Par
exemple
:
l'assurance
incendie
qui
concerne
les
immeubles
:
l'assureur
peut
garan:r
tous
les
types
d'incendie
(volontaire,
involontaire).
Il
peut
définir
la
garan:e
comme
étant
la
garan:e
de
l'incendie
involontaire
:
c'est
le
périmètre
de
sa
garan:e.
L'assureu,
a
contrario,
ne
garan:e
pas
l'incendie
involontaire
:
on
est
dans
la
défini:on
du
risque
assuré.
Mais
l'assureur
peut
garan:r
l'assuré
contre
l'incendie
sauf
l'incendie
volontaire.
Les
deux
clauses
vont
avoir
le
même
effet
pourtant
l'une
sera
qualifiée
de
clause
de
défini:on
du
risque
et
ne
sera
pas
soumise
aux
exigences
de
forme
de
l'ar:cle
L112-‐4
tandis
que
la
clause
d'exclusion
qui
va
abou:r
au
même
résultat,
sera
soumise
à
ces
exigences
et
devra
figurer
en
caractère
très
apparent
sur
la
police.
Selon
la
qualifica:on
retenue,
la
clause
sera
déclarée
valable
ou
invalide
au
regard
des
exigences
formelles
de
l'ar:cle
L112-‐4.
La
sanc:on
encourue
pour
méconnaissance
des
exigences
de
forme
ne
sera
pas
la
nullité
de
l'assurance
mais
la
sanc:on
est
l'inopposabilité
de
la
clause
qui
ne
figurait
pas
en
caractère
très
apparent
à
l'assuré
et
à
la
vic:me.
Il
y
a
un
conten:eux
sur
la
taille
nécessaire
des
caractères
des
clauses
d'exclusion,
de
déchéance
ou
de
nullité.
Il
faut
tenir
compte
d'une
autre
disposi:on
:
c'est
le
rappel
dans
la
police
du
délai
de
prescrip:on
:
ar:cle
R112-‐1
qui
concerne
les
branches
1
à
17
de
l'ar:cle
R321-‐1.
En
droit
des
assurances,
il
existe
une
prescrip:on
spéciale
qui
n'a
pas
été
touchée
par
la
réforme
de
2008
du
droit
commun
de
la
prescrip:on.
C'est
une
prescrip:on
de
deux
ans
(biénnale).
La
jurisprudence
a
imaginé
une
sanc:on
à
la
méconnaissance
par
l'assureur
de
la
prescrip:on
:
le
défaut
de
rappel
dans
la
police
de
la
prescrip:on
du
code
des
assurances
est
sanc:onné
par
une
inopposabilité
de
ceTe
prescrip:on
qui
ne
court
pas.
Elle
n'est
pas
opposable
à
l'assuré
et
à
la
vic:me.
L'assureur
ne
peut
se
prévaloir
de
ceTe
prescrip:on
comme
une
fin
de
non
recevoir
lui
permeTant
de
décliner
sa
garan:e.
La
cour
de
cassa:on
a
décidé
que
le
rappel
de
la
prescrip:on
devait
être
exhaus:f.
Exhaus:f
signifie
que
la
police
doit
préciser
le
point
de
départ
de
la
prescrip:on
de
chacune
des
ac:ons
dérivant
du
contrat
d'assurance.
L'assureur
doit
rappeler
les
causes
de
droit
commun
et
les
causes
spéciales
d'interrup:on
de
la
prescrip:on.
On
est
dans
un
formalisme
solennel.
Le
contrat
d'assurance
est
un
contrat
consensuel
dont
la
rédac:on
en
français
n'est
exigé
qu'ad
proba:onem
sauf
certaines
clauses,
qui
sont
impéra:vement
rédigées
par
écrit
à
peine
d'inopposabilité
:
clauses
de
nullité,
de
déchéance,
d'exclusion
et
de
rappel
de
la
prescrip:on.
Il
se
manifeste
à
un
moment
puis
à
un
autre
moment
peut
être.
Tout
d'abord,
c'est
lors
de
la
forma:on
du
contrat
ini:al
et
ensuite,
le
consentement
se
manisfeste,
le
cas
échéant,
lors
d'un
renouvellement
de
la
police.
La
police
ini:ale
:
C'est
l'inaugura:on
des
rela:ons
contractuelles
entre
un
assureur
et
un
souscripteur.
CeTe
inaugura:on
est
assez
solennelle
de
sorte
que
le
consentement
de
l'assureur
ne
peut
être
qu'un
consentement
express.
Jamais
de
consentement
tacite
de
l'assureur
lors
de
l'inaugura:on.
Le
consentement
de
l'assureur
ne
peut
jamais
être
déduit
du
silence
qu'il
conserve
à
récep:on
de
la
proposi:on
d'assurance
qui
émane
du
souscripteur.
Le
silence
ne
vaut
pas
accepta:on.
L'assurance
ne
peut
jamais
être
à
durée
indéterminée.
C'est
un
contat
à
durée
déterminée
et
donc
l'arrivée
du
terme
met
fin
aux
obliga:ons
contractuelles
et
se
pose
la
ques:on
du
renouvellement.
Les
par:es
au
contrat
d'assurance
peuvent
renouveller
leur
contrat
de
façon
express
comme
en
droit
commun.
Le
contrat
peut
se
"renouveller"
par
tacite
reconduc:on
:
les
par:es
vont
con:nuer
d'agir
comme
si
elles
étaient
liées
par
leur
contrat.
Le
contrat
va
se
renouveller
par
une
expression
tacite
de
la
volonté
des
par:es
et
non
plus
par
une
volonté
express.
Sur
quoi
son
consentement
a
porté?
Le
contrat
d'assurance,
rédigé
par
écrit,
va
se
trouver
formalisé
au
travers
de
différents
documents.
Une
police
d'assurance
comprend
3
types
de
documents
:
*
des
condi:ons
générales
qui
sont
pré
imprimées
*
les
condi:ons
par:culières
*
les
condi:ons
spéciales.
Comment
démontrer
que
le
consentement
de
l'assuré
a
porté
sur
chacune
des
s:pula:ons
concurrant
au
contrat?
La
signature
de
chaque
page
de
chaque
document
n'est
pas
une
condi:on
de
son
opposabilité
au
souscripteur
et
le
cas
échéant,
au
bénéficiaire.
La
seule
chose
qui
est
importante
c'est
la
preuve
que
l'assuré
a
consen:
à
chacune
des
pièces
formant
le
contrat.
C'est
par
la
remise
des
pièces
du
contrat
avant
sa
signature.
Les
assureurs
ont
développé
un
système
qui
permet
d'établir
de
façon
plus
certaine
l'accepta:on
du
souscripteur
:
c'est
la
clause
de
remise.
CeTe
clause
est
la
clause
par
laquelle
le
souscripteur
reconnaît
expressément
que
l'assureur
lui
a
remis
l'ensemble
des
condi:ons
du
contrat.
CeTe
clause
de
remise
figure
sur
une
feuille
séparée
des
condi:ons
spéciales
mais
qui
est
agraphée
pour
faire
un
ensemble
matériellement
indivisible.
C'est
en
l'absence
d'une
telle
clause,
que
des
discussions
peuvent
s'élever
sur
la
connaissance
réelle
que
peut
avoir
le
souscripteur
du
contenu
de
la
police
d'assurance.
En
l'absence
de
ceTe
clause
de
remise,
il
y
a
une
difficulté
d'ordre
probatoire
:
le
souscripteur
a
t
-‐
il
consen:
à
la
clause
que
l'assureur
lui
oppose?
Qui
de
l'assureur
ou
du
souscripteur
doit
faire
la
preuve
de
ceTe
accepta:on?
C'est
l'assureur
qui
doit
démontrer
d'une
part,
qu'il
a
porté
à
la
connaissance
du
souscripteur
la
clause
qui
lui
est
opposée
et
que
le
souscripteur
l'a
accepté.
La
cour
de
cassa:on
réaffirme
ceTe
solu:on
de
manière
constante.
CeTe
preuve
peut
résulter
dans
la
police
elle
-‐
même
signée
de
l'assuré
d'une
clause
de
renvoi.
La
clause
de
renvoi
:
figure
dans
la
police
signée
à
un
document
qui
n'est
pas
matériellement
incorporé
dans
ladite
police.
CeTe
clause
se
rencontre
dans
les
condi:ons
par:clières
signées
du
souscripteur
qui
renvoient
aux
condi:ons
générales.
Par
ceTe
clause,
la
preuve
peut
être
faite
par
l'assureur
de
l'accepta:on
d'un
document
qui
ne
fait
pas
corps
avec
celui
qui
comporte
la
clause.
CeTe
technique
du
renvoi
a
suscité
des
controverses.
On
s'est
interrogé
sur
sa
validité
et
sur
la
compa:bilité
sur
la
clause
de
renvoi
avec
l'interdic:on
des
clauses
abusives
en
droit
de
la
consomma:on.
La
qualifica:on
de
clause
abusive
a
été
écartée
par
la
cour
de
cassa:on
dans
un
arrêt
du
10
avril
1996
:
la
solu:on
con:nue
d'être
aujourd'hui
valable,
alors
que
le
régime
des
clauses
abusives
a
été
modifié
en
2009.
La
clause
de
renvoi
n'est
pas
contraire
aux
règles
du
code
de
la
consomma:on
rela:ve
aux
clauses
abusives.
C'est
le
fait
que
le
code
de
la
consomma:on
valide
de
telles
clauses
à
certaines
condi:ons.
La
clause
de
renvoi
est
valable
et
la
s:pula:on
opposée
par
l'assureur
est
efficace
sous
la
condi:on
qu'il
démontre
avoir
effec:vement
communiquer
lesdites
clauses
avant
la
conclusion
du
contrat.
L'assureur
peut
être
amené
à
modifier
les
condi:ons
générales
dans
un
cas
de
figure
:
c'est
lorsque
la
cour
de
cassa:on
viendra
décider
que
l'interpréta:on
de
telle
ou
telle
clause
du
contrat
relève
du
pouvoir
souverain
des
juges
du
fond
alors
que
l'assureur
était
persuadé
que
sa
clause
était
univoque.
L'assureur
va
modifier
la
rédac:on
pour
préciser
ces
condi:ons.
De
sorte
qu'il
va
y
avoir
plusieurs
versions
successives
des
condi:ons
générales
et
en
cas
de
li:ge,
la
ques:on
est
de
savoir
si
l'assureur
oppose
à
son
assuré
les
condi:ons
générales
que
le
souscripteur
a
réellement
accepté.
S'il
invoque
la
dernière
version,
l'assureur
devra
rappoorter
la
preuve
d'avoir
communiqué
à
l'assuré
la
dernier
version
et
que
l'assuré
a
accepté
ceTe
modifica:on.
Dans
la
pra:que,
ceTe
accepta:on
résulte
d'une
clause
de
renvoi
qui
figure
sur
l'avis
d'échéance
annuel
de
la
co:sa:on
lorsque
la
police
est
d'une
durée
d'un
an
renouvelable.
C'est
lorsqu'il
n'est
pas
le
souscripteur
:
le
consentement
de
l'assuré
n'est
pas
une
condi:on
du
contrat.
Il
y
a
l'excep:on
:
l'assurance
sur
la
vie
faite
en
cas
de
décès
souscrite
sur
la
tête
d'un
:ers.
C'est
la
vie
du
:ers
qui
est
mise
en
risque.
L'assuré
doit
donner
son
consentement
par
écrit
avec
indica:on
du
capital
ou
de
la
rente
garan:e.
La
sanc:on
est
la
nullité.
En
cas
de
défaut
de
consentement
de
l'assuré,
l'assurance
est
nulle.
La
nature
de
ceTe
nullité
n'est
pas
précisée
par
les
textes.
C'est
une
nullité
absolue
:
c'est
la
jurisprudence
qui
l'a
choisi
dans
un
arrêt
du
10
juillet
1995.
La
conséquence
:
aucune
confirma:on
de
l'acte
nul
n'est
possible
:
les
par:es
ne
peuvent
pas
conclure
une
nouvelle
police
d'assurance
et
ne
peuvent
pas
confirmer
celle
qui
est
nulle.
Aujourd'hui,
ceTe
sanc:on
a
perdu
beaucoup
de
son
efficacité.
C'est
un
effet
pervers
de
la
réforme
de
la
prescrip:on.
La
prescrip:on
aujourd
'hui
de
droit
commun
est
de
5
ans
(plus
30
ans)
donc
au
bout
de
5
ans,
la
nullité
ne
peut
plus
être
prononcée
et
en
ma:ère
contractuelle,
le
délai
court
à
compter
de
la
conclusion
de
l'acte
illicite.
Il
n'est
en
principe
pas
une
condi:on
de
validité
de
l'assurance.
Le
contrat
est
conclu
entre
l'assureur
et
le
souscripteur.
CeTe
absence
de
consentement
du
bénéficiaire
de
l'assurance
paraît
heurter
la
disposi:on
de
l'ar:cle
1165.
Il
n'y
a
pas
de
difficulté
à
reconnaître
qu'un
:ers
puisse
bénéficier
des
effets
d'un
contrat
conclu
sans
son
accord
sous
deux
condi:ons
:
* qu'il puisse refuser le bénéfice de la s:pula:on qui lui est accordé par autrui.
Dans
l'assurance
de
responsabilité
(dommage)
:
il
y
a
l'assureur,
le
souscripteur
qui
est
en
même
temps
l'assuré
et
la
vic:me.
Le
souscripteur
conclut
une
police
d'assurance.
Lors
de
la
réalisa:on
du
risque,
la
vic:me
subit
un
dommage
dans
son
pa:rmoine
et
dispose
d'une
ac:on
contre
le
responsable
et
d'une
ac:on
directe
contre
l'assureur
du
responsable,
c'est
en
cela
que
la
vic:me
manifeste
son
accepta:on
de
l'assurance
:
elle
va
réclamer
à
l'assureur
le
bénéfice
du
contrat
qui
a
été
s:pulé
en
dehors
d'elle.
CeTe
accepta:on
s'exprime
toujours
après
la
conclusion
du
contrat
et
après
la
réalisa:on
du
risque
et
jamais
avant.
Dans
l'assurance
sur
la
vie
:
mécanisme
de
la
s:pula:on
pour
autrui
:
ar:cle
1121.
Il
y
a
un
souscripteur
qui
contracte
avec
un
assureur
au
profit
d'un
bénéficiaire
qui
est
le
:ers
bénéficiaire
(qui
n'est
pas
une
par:e).
Le
bénéficiaire
pour
recueillir
l'émolument
promis
par
l'assureur
va
devoir
accepter
le
bénéfice
de
l'assurance.
L'accepta:on
qu'il
va
manifester
ne
sera
pas
cons:tu:ve
de
son
droit
mais
seulement
conforta:ve.
Le
:ers
bénéficiaire
peut
vouloir
accepter,
avant
la
réalisa:on
du
risque
mais
il
peut
aussi
vouloir
accepter
après
la
réalisa:on
du
risque.
L'accepta:on
d'une
s:pula:on
pour
autrui
:
ceTe
accepta:on
rend
l'accepta:on
du
bénéficiaire
irrévocable.
Lorsque
le
bénéficiaire
a
accepté,
le
s:pulant
(souscripteur)
ne
peut
plus
en
principe
modifier
ceTe
désigna:on
quel
que
soit
le
moment
où
ceTe
désigna:on
intervient.
Si
le
bénéficiaire
accepte
après
la
réalisa:on
du
risque
:
aucune
conséquence
pour
le
souscripteur.
Tant
que
le
souscripteur
est
en
vie,
il
peut
vouloir
modifier
la
désigna:on
du
bénéficiaire.
Jusqu'à
une
époque
récente,
l'accepta:on
du
:ers
bénéficiaire
n'obéissait
à
aucune
condi:on
de
forme
par:culière.
Il
suffisait
que
le
bénéficiaire
déclare
accepter
la
désigna:on
aurpès
de
l'assureur.
CeTe
désigna:on
était
efficace
quand
bien
même
le
souscripteur
ait
été
dans
l'ignorance
de
ceTe
accepta:on.
CeTe
situa:on
pouvait
être
préjudiciable
au
souscripteur
spécialement
quand
il
été
dans
l'ignorance
de
l'accepta:on.
Le
législateur
est
intervu
pour
protéger
les
souscripteurs
contre
une
accepta:on
qui
ne
serait
pas
nécessairement
désirée
:
ar:cle
L132-‐9
du
CA.
On
dis:ngue
toujours
le
moment
de
l'accepta:on.
Après
la
réalis:on
du
risque
:
c'est
pareil
:
l'accepta:on
est
libre
et
sans
forme.
Avant
la
réalisa:on
du
risque
:
l'accepta:on
est
devenue
un
acte
formel.
L'accepta:on
de
la
désigna:on
du
bénéficiaire
doit
être
faite
par
avenant,
par
écrit
et
indexé
à
la
police.
Cet
avenant
présente
la
par:cularité
de
devoir
être
signé
des
3
personnes
intéressées
:
le
bénéficiaire,
le
souscripteur
et
l'assureur.
A
défaut
de
signature
de
l'avenant,
l'accepta:on
du
bénéficiaire
est
privé
d'effet.
L'assureur
est
un
:ers
à
la
désigna:on
du
bénéficiaire.
L'assureur
ne
peut
en
aucun
cas
se
subs:tuer
au
souscripteur
et
modifier
une
désigna:on
faite
par
le
souscripteur.
La
seule
chose
qu'un
assureur
peut
faire
c'est
proposer
des
formules
de
désigna:on.
Il
s'agit
de
lui
rendre
opposable
l'accepta:on
du
souscripteur
de
l'accepta:on
du
bénéficiaire.
La
meilleure
preuve
que
la
signature
de
l'assureur
n'a
aucun
effet
sur
la
désigna:on,
c'est
que
le
refus
de
l'assureur
peut
être
supplé
par
le
recours
à
un
acte
qui
sera
no:fié
à
l'assureur
si
l'assureur
refuse
de
signer
l'avenant.
Il
suffit
que
le
souscripteur
no:fie
à
l'assureur,
un
acte
comportant
sa
signature
et
celle
du
bénéficiaire
emportant
accepta:on
de
la
clause
de
désigna:on.
CeTe
no:fica:on
aura
le
même
effet
que
la
signature
de
l'assureur
sur
un
avenant.
Cela
montre
que
l'assureur
est
un
:ers
à
ceTe
désigna:on.
Le
consentement
doit
être
libre
et
éclairé.
L'assureur
peut
être
vic:me
de
comportements
déloyaux
du
candidat
à
l'assurance.
L'assureur
est
le
débiteur
:
c'est
lui
qui
en
cas
de
réalisa:on
du
risque,
va
payer.
On
protège
un
assureur,
en
s'assurant
que
les
informa:ons
que
le
souscripteur
va
lui
donner
sont
per:nentes
et
exactes.
L'informa:on
préalable
a
l'assurance
a
toujours
existé.
Elle
peut
être
comprise
de
deux
manières
:
*
l'informa:on
peut
être
le
résultat
d'une
ini:a:ve
du
candidat
à
l'assurance
:
le
candidat
à
l'assurance
doit
déclarer
à
l'assureur
toutes
les
circonstances
connues
de
lui
pouvant
exercer
une
influence
sur
l'appréhension
du
risque
garan:.
C'est
le
système
de
la
déclara:on
spontanée.
Il
y
a
un
second
système
qui
est
l'inverse
:
ce
n'est
plus
le
souscripteur
qui
prend
l'ini:a:ve
mais
l'assureur
:
c'est
le
système
de
la
déclara:on
provoquée.
Ce
système
est
depuis
1989
inscrit
dans
l'ar:cle
L113-‐2
2èment
du
CA.
L'assureur
soumet
l'assuré
à
un
formulaire
de
déclara:on
de
risque.
L'assuré
n'a
pour
seule
obliga:on
que
de
répondre
exactement
aux
ques:ons
posées.
Est-‐
ce
qu'il
n'est
pas
inenvisageable
de
reprocher
à
l'assuré
une
ré:cence
dolosive?
Est-‐ce
que
le
système
de
la
déclara:on
interdit
à
l'assureur
de
reprocher
à
l'assuré
de
lui
avoir
sciemment
caché
une
informa:on
de
nature
à
modifier
son
apprécia:on
du
risque
quand
bien
même
une
ques:on
lui
aurait
été
posée?
La
ques:on
a
été
débaTue
en
jurisprudence.
Il
s'agissait
de
savoir
si
le
droit
spécial
de
l'assurance
excluait
le
droit
commun
de
la
forma:on
du
contrat
ou
si
le
droit
spécial
venait
s'ajouter
au
droit
commun.
Peut
-‐
on
appliquer
l'ar:cle
1107?
Les
juridic:ons
du
fond
ont
répondu
par
l'affirma:ve.
La
cour
de
cassa:on
a
censuré
l'arrêt
d'appel
du
15
février
2007.
La
cour
présice
qu'on
ne
peut
reprocher
à
un
assuré
une
ré:cence
inten:onnelle
de
l'assuré
dès
lors
qu'il
n'est
pas
constaté
que
l'assureur
a
posé
à
l'assuré
une
ques:on
qui
aurait
dû
le
conduire
à
apporter
la
réponse
promise.
La
fausse
déclara:on
ou
l'omission
inten:onnelle
doit
s'apprécier
uniquement
sur
des
ques:ons
posées.
Cela
exlcut
au
profit
de
l'assureur
le
mécanisme
de
l'assurance
dolosive.
Il
y
a
une
évic:on
du
droit
commun
de
la
forma:on
des
contrats.
L'assureur
doit
veiller
à
adresser
au
candidat
à
l'assurance
un
ques:onnaire
précis
et
exhaus:f.
Il
y
a
un
système
qui
consiste
en
des
déclara:ons
préimprimées
n'appelant
pas
de
réponse
:
c'est
un
système
qui
est
entre
la
déclara:on
spontannée
et
la
déclara:on
provoquée.
Il
y
a
eu
une
divergence
de
jurisprudence
entre
la
chambre
criminelle
et
la
deuxième
chambre
civile
de
la
cour
de
cassa:on.
Pour
la
chambre
criminelle
:
l'assureur
ne
peut
se
prévaloir
du
caractère
erronné
des
déclara:ons.
L'assureur
ne
peut
décliner
sa
garan:e
mo:f
prit
d'une
fausse
déclara:on
inten:onnelle.
La
deuxième
chambre
civile
:
il
suffit
que
le
souscripteur
signe
le
formulaire
de
déclara:on
et
que
sa
déclara:on
soit
claire
et
précise
pour
être
jus:fiée.
Cela
dispense
l'assureur
de
démontrer
que
les
déclara:ons
cons:tuaient
des
réponses
à
des
ques:ons
qu'il
avait
posé.
Les
deux
approches
sont
incompa:bles.
Donc
on
réunit
une
chambre
mixte
pour
trancher.
Cela
a
été
fait
dans
un
arrêt
du
7
février
2014
:
elle
est
allée
dans
le
sens
de
la
chambre
criminelle
et
a
jugé
que
"l'assureur
ne
peut
se
prévaloir
de
la
ré:cence
de
la
fausse
déclara:on
inten:onnelle
de
l'assuré
que
si
celle
ci
procède
des
ques:ons
posées
par
l'assureur".
Le
système
de
déclara:on
prérempli
ne
sa:sfait
pas
les
exigences
légales.
L'assureur
doit
toujours
démontrer
que
la
déclara:on
du
souscripteur
cons:tue
une
réponse
précise
à
une
ques:on
précise
qu'il
a
posée.
Il
doit
recevoir
une
informa:on
complète
sur
le
contrat
qu'il
se
propose
de
signer.
Il
y
a
une
obliga:on
générale
d'informa:on
précontractuelle
qui
ne
dépend
pas
de
la
qualité
du
souscripteur.
Ar:cle
L112-‐2
du
CA
et
il
est
complété
par
l'assurance
sur
la
vie.
Avant
la
conclusion
du
contrat,
l'assureur
doit
remeTre
au
candidat
deux
documents
écrits
en
français
et
en
caractères
apparents.
Le
caractère
préalable
de
la
remise
de
ces
documents
doit
être
prouvé
et
la
preuve
en
est
faite
par
une
men:on
signée
et
datée
par
le
souscripteur
au
bas
de
la
police.
C'est
une
men:on
apposée
a
posteriori
sur
la
police
qui
va
établir
l'exécu:on
de
l'obliga:on
précontractuele.
Ces
deux
documents
sont
cons:tués
d'une
fiche
d'informa:on
qui
doit
comporter
le
prix
(montant
de
la
prime
réclamé
au
candidat).
Le
second
document
c'est
un
exemplaire
du
projet
de
contrat
et
de
ses
pièces
annexes
ou
une
no:ce
d'informa:on
sur
le
contrat
qui
décrit
les
garan:es
offertes
à
l'assuré
mais
aussi
les
exclusions
et
les
obliga:ons
de
l'assuré.
Ces documents n'ont pas lieu d'être délivrés dans deux cas :
*
l'assureur
n'a
pas
à
les
délivrer
au
candidat
s'agissant
de
la
catégorie
des
grands
risques
au
sens
de
l'ar:cle
L111-‐6
du
CA
car
pour
ces
risques,
il
y
a
une
négocia:on
directe
entre
l'assureur
et
le
candidat.
*
il
y
a
certains
contrats
pour
des
garan:es
à
caractère
temporaire
:
contrats
souscrits
pour
une
durée
de
3
mois
au
plus
et
non
renouvelables
et
pour
des
contrats
d'assurance
de
bagage
pour
un
seul
voyage.
S'agissant
des
assurances
sur
la
vie
:
ces
obliga:ons
se
trouvent
renforcées.
On
assimile
à
ces
assurances,
des
opéra:ons
de
capitalisa:on.
C'est
une
disposi:on
de
l'ar:cle
L132-‐5-‐2
:
cela
ne
concerne
que
les
personnes
physiques
mais
sans
dis:nguer
qu'elles
soient
consommateurs
ou
non.
La
preuve
de
l'exécu:on
de
ceTe
obliga:on
doit
être
faite
par
la
remise
d'un
récépissé
signé
par
le
souscripteur
donc
avant
la
signature
de
la
police.
L'assureur
n'est
dispensé
de
ceTe
note
d'informa:on
que
pour
les
contrats
comportant
une
valeur
de
rachat
ou
de
transfert.
Dans
les
assurances
de
groupe,
il
y
a
une
obliga:on
d'informa:on
:
ar:cle
L141-‐4
du
CA.
CeTe
obliga:on
n'est
pas
à
la
charge
de
l'assureur
mais
du
souscripteur.
le
souscripteur
est
tenu
de
remeTre
à
l'adhérent
une
no:ce
d'informa:on
établie
par
l'assureur
qui
définit
les
garan:es
et
les
modalités
d'entrée
en
vigueur
et
les
formalités
à
accomplir
en
cas
de
sinistre.
La
no:ce
est
établie
par
l'assureur
et
est
remise
au
souscripteur
qui
ne
sera
jamais
le
bénéficiaire
de
l'assurance
car
le
bénéficiaire
est
l'adhérant.
CeTe
obliga:on
ne
s'iden:fie
pas
avec
une
obliga:on
de
conseil.
L'informa:on
est
une
donnée
objec:ve.
Le
code
des
assurances
ne
prévoit
pas
d'obliga:on
de
conseil
à
la
charge
des
assureurs.
La
cour
de
cassa:on
a
renforcé
l'obliga:on
d'informa:on
par
une
obliga:on
de
conseil.
CeTe
obliga:on
de
conseil
a
été
dégagée
à
propos
des
assurances
fonc:onnant
sur
la
base
de
placements
financiers.
*
les
assurances
en
unité
de
compte
:
les
unités
de
compte
sont
des
placements
sur
des
marchés
spécula:fs
(marchés
des
ac:ons).
Le conseil consiste à prévenir le client que le risque est important : arrêt du 30 juin 2011.
Le
consentement
de
l'une
ou
l'autre
des
par:es
peut
avoir
été
vicié
par
un
manquement
à
l'obliga:on
d'informa:on
qui
pèse
sur
l'une
ou
l'autre.
La
théorie
des
vices
du
consentement
est
applicable
à
la
forma:ondu
contrat
d'assurance
:
ar:cles
1109
et
suivants
du
code
civil.
Il
existe
en
droit
des
assurances
des
disposi:ons
par:culières
qui
s'assurent
que
le
consentement
a
bien
été
éclairé.
Ces
disposi:ons
sont
des
disposi:ons
de
protec:on
de
l'assureur
et
pas
du
souscripteur.
Il
s'agit
de
protéger
l'assureur
contre
les
agissements
déloyaux,
malhonnête
du
souscripteur
qui
pourrait
être
tenté
de
minorer
la
réalité
du
risque
dont
il
demande
la
couverture
à
l'assureur
:
c'est
le
cas
de
la
fausse
déclara:on
de
risque.
CeTe
fausse
déclara:on
est
spécialement
prise
en
compte
en
ma:ère
de
droit
des
assurances.
Il y a 2 corps de règles : * les règles du code civil * les règles propres aux assurances.
Les
disposi:ons
du
code
civil
se
trouvent
écartées
dans
une
hypothèse
:
la
théorie
de
la
ré:cence
dolosive
sera
écartée
en
présence
des
disposi:ons
par:culières
du
CA
qui
prévoit
que
le
souscripteur
n'est
tenu
que
de
répondre
complétement
aux
ques:ons
qui
lui
sont
posées
par
l'assureur.
L'assureur
ne
peut
reprocher
au
souscripteur
une
ré:cence
dolosive
si
aucune
ques:on
rela:ve
à
l'informa:on
non
donnée
par
le
souscripteur
ne
lui
a
été
posée.
Les
disposi:ons
du
CA
vont
avoir
des
conséquences
sur
la
théorie
générale
du
contrat.
Ce
qui
vaut
pour
le
souscripteur
ne
vaut
pas
pour
l'assureur.
L'assureur
est
tenu
d'une
obliga:on
d'informa:on.
La
jurisprudence
est
venue
ajouter
à
l'obliga:on
objec:ve
d'informa:on,
une
obliga:on
de
conseil
qui
va
s'exercer
à
la
fois
avant
la
conclusion
du
contrat
quant
à
l'opportunité
de
conclure
le
contrat
au
regard
des
besoins
du
souscripteur
et
pendant
l'exécu:on
du
contrat.
L'obliga:on
de
conseil
préalable
à
la
conclusion
du
contrat
:
l'obliga:on
de
conseil
peut
porter
sur
les
risques
de
l'opéra:on.
C'est
en
ma:ère
d'assurance
sur
la
vie
que
s'est
développé
ceTe
obliga:on
et
la
sanc:on
possible
par
la
ré:cence
dolosive.
L'assurance
sur
la
vie
fonc:onne
en
deux
temps.
C'est
un
ou:l
de
prévoyance.
L'assureur
s'oblige
à
payer
le
capital
selon
diverses
modalités.
Il
peut
y
avoir
un
capital
ou
une
rente
garan:e
ou
non
garan:e
qui
sera
fonc:on
de
la
prime
ou
du
montant
cumulé
des
primes
versée
par
le
souscripteur.
Lorsque
le
montant
est
garan:
:
le
souscripteur
verse
une
prime
et
l'assureur
s'oblige
à
verser
au
dénouement
du
contrat
un
capital.
On
peut
indexer
le
montant
de
l'obliga:on
de
l'assureur
selon
une
variable
car
il
va
s'écouler
du
temps
entre
la
souscrip:on
de
l'opéra:on
et
la
réalisa:on
du
risque.
Pendant
ceTe
période,
l'assureur
va
faire
travailler
les
primes.
Ces
primes
peuvent
servir
à
souscrire
différents
placements
:
soit
des
placements
sécuriés
soit
des
placements
à
risque.
Le
placement
le
plus
sécurisé
qui
existait
c'était
les
obliga:ons
d'état.
Ce
placement
garan:
c'est
les
contrats
en
euros.
L'assureur
peut
placer
le
montant
des
primes
qu'il
reçoit
sur
des
supports
spécula:fs.
Il
y
a
des
placements
en
unité
de
compte.
Le
souscripteur
va
être
amené
à
choisir
soit
un
contrat
en
euro
soit
un
contrat
en
unité
de
compte
soit
un
contrat
mixte,
toujours
avec
son
souci
de
garan:r
son
risque
décès
pour
ses
proches.
Il
y
a
un
intérêt
qui
s'aTache
à
ce
que
le
souscripteur
soit
parfaitement
informé
du
risque
du
contrat.
L'assureur
a
une
obliga:on
de
conseil.
Si
l'assureur
omet
d'informer
son
futur
partenaire
de
toutes
ces
variables
ou
si
l'assureur
a
des
informa:ons
privilégiées
sur
certains
supports
:
il
y
a
une
véritable
ré:cence
et
ceTe
ré:cence,
de
la
part
de
son
assureur,
sera
sanc:onnée
sur
le
terrain
du
droit
commun
de
la
ré:cence
dolosive
de
l'ar:cle
1116
du
code
civil
:
il
faudra
que
toutes
les
condi:ons
de
l'ar:cle
116
soient
réunies
:
Il
faudra
que
le
souscripteur
démontre
que
l'assureur
conaissait
une
informa:on,
qu'il
a
caché
ceTe
informa:on
volontairement
et
que
s'il
avait
connu
ceTe
informa:on,
il
n'aurait
pas
contracté
:
ce
sont
les
condi:ons
du
dol
par
ré:cence.
Si
l'assuré
parvient
à
faire
ceTe
preuve,
le
contrat
sera
annulé
sur
le
fondement
de
l'ar:cle
1116
avec
toutes
les
conséquences
aTachées
à
l'annula:on
:
res:tu:on
réciproque
c'est
à
dire
de
la
prime
versée.
L'ar:cle
1116
doit
se
coupler
avec
l'ar:cle
1382
:
lorsque
les
res:tu:ons
ne
suffisent
pas
à
réparer
le
préjudice
subit
par
le
souscripteur,
celui
-‐
ci
peut
obtenir
en
plus
de
la
res:tu:on
de
la
prime,
des
dommages
et
intérêts
compensatoires.
Outre
les
intérêts
moratoires
entre
le
moment
de
la
demande
et
le
jugement
de
la
condamna:on.
L'erreur
se
trouve
absorbée
dans
le
dol
car
le
dol
c'est
une
erreur
provoquée.
il
est
plus
facile
d'établir
un
dol
que
d'établir
une
erreur.
L'erreur
n'est
pra:quement
jamais
invoquée.
La
violence
n'a
pas
lieu
de
s'appliquer
lors
de
la
forma:on
du
contrat
d'assurance.
L'erreur
et
la
violence
(morale)
trouvent
à
s'appliquer
au
moment
du
dénouement
du
contrat.
Au
moment
du
dénouement
du
contrat,
une
transac:on
avec
la
vic:me
sur
le
montant
des
indemnités
peut
être
conclue.
La
transac:on
est
un
acte
juridique.
Ces
deux
vices
du
consentement
ne
trouvent
qu'à
s'appliquer
qu'à
ceTe
occasion.
Les
disposi:ons
par:culières
du
code
des
assurances.
Elle
peut
présenter
deux
physionnomies
:
elle
peut
être
inten:onnelle
ou
non
inten:onnelle.
Si
elle
est
inten:onnelle
:
le
souscripteur
sait
qu'il
ment.
Lorsqu'elle
est
non
inten:onnelle
:
le
souscripteur
ne
sait
pas
qu'il
ment.
Dans
les
deux
cas,
le
point
commun
c'est
que
la
représenta:on
par
l'assureur
du
risque
se
trouve
faussée.
En
ma:ère
d'assurance
dommage,
le
risque
de
vol
:
le
souscripteur
dispose
d'un
patrimoine
mobilier.
Il
dit
qu'il
a
des
livres
qui
valent
chers
"des
incunables"
:
l'assureur
va
se
faire
une
fausse
idée
:
il
va
solliciter
une
prime
qui
sera
en
rapport
avec
le
risque
déclaré.
Ar:cle
L113-‐8.
On
observe
que
la
sanc:on
c'est
la
nullité.
La
nullité
c'est
une
sanc:on
de
la
malforma:on
du
contrat.
On
en
déduit
que
le
texte
situe
la
fausse
déclara:on
inten:onnelle
au
moment
de
la
conclusion
du
contrat
ou
au
moment
du
renouvellement
du
contrat.
Se
serait
une
lecture
trop
étroite
du
texte
car
la
fausse
déclara:on
inten:onnelle
peut
se
manifester
après
la
conclusion
du
contrat
au
cours
de
son
exécu:on
:
c'est
l'hypothèse
de
l'aggrava:on
du
risque.
Le
souscripteur
peut
se
rendre
coupable
d'une
fausse
déclara:on
inten:onnelle
(FDI).
Comme
on
se
situe
au
moment
de
l'exécu:on
du
contrat,
la
sanc:on
devrait
être
la
résolu:on
du
contrat
ou
la
résilia:on.
La
qualifica:on
exacte
est
sans
incidence
car
dans
tous
les
cas,
de
FDI
au
moment
de
la
conclusion
ou
du
renouvellement
ou
en
cours
d'exécu:on,
la
sanc:on
est
toujours
la
même
:
c'est
l'anén:ssement
du
contrat
que
traduit
l'absence
de
prise
en
charge
du
sinistre.
L'assureur
est
dans
tous
les
cas
déchargé
de
son
obliga:on
de
réglement.
L'ar:cle
L113-‐8
vise
tant
la
forma:on
que
l'exécu:on
du
contrat.
La
disposi:on
est
d'ordre
public
de
protec:on
de
l'assureur.
Il
est
toujours
loisible
à
l'assureur
de
renoncer
au
bénéfice
du
texte
dans
les
condi:ons
de
la
renoncia:on
à
un
ordre
public
de
protec:on
:
l'assureur
ne
peut
valablement
renoncer
qu'après
avoir
eu
connaissance
de
l'existence
de
la
FDI.
Dans
un
cas
:
l'assureur
sera
présumé
avoir
renoncé
à
se
prévaloir
de
l'ar:cle
L113-‐8
du
CA
lorsqu'il
prend
la
direc:on
du
procès
qui
est
fait
à
son
assuré
et
qu'il
a
connaissance
à
ce
moment
de
l'existence
de
la
FDI
:
il
n'a
pas
besoin
d'y
renoncer
de
manière
express.
L'ar:cle
L113-‐8
concerne
toutes
les
assurances
y
compris
les
assurances
sur
la
vie
à
l'exclusion
d'une
donnée
qui
est
celle
de
l'âge
de
l'assuré.
La
FDI
sur
l'âge
de
l'assuré
n'est
pas
sanc:onnée
par
l'ar:cle
L113-‐8.
a-‐ Les condi:ons de mise en oeuvre de l'ar:cle L113-‐8 :
*
première
condi:on
:
une
ré:cence
ou
fausse
déclara:on
inten:onnelle
:
elle
doit
être
mis
en
regard
des
disposi:ons
rela:ves
à
la
déclara:on
de
risque
ini:al
(déclara:on
provoquée).
La
cour
de
cassa:on
l'a
précisé
et
juge
que
"la
sanc:on
prévue
par
l'ar:cle
L113-‐8
n'est
encourue
qu'en
cas
de
méconnaissance
inten:onnelle
des
prescrip:ons
de
l'ar:cle
L113-‐2
2èment".
C'est
la
raison
pour
laquelle
dans
un
arrêt
du
10
décembre
2009,
la
cour
d'appel
n'avait
pas
constaté
que
la
fausse
déclara:on
avait
été
faite
de
mauvaise
foi
dans
l'inten:onde
tromper
l'assureur
sur
la
nature
du
risque.
Il
résulte
de
ceTe
jurisprudence,
que
la
ré:cence
ou
la
fausse
déclara:on
est
appréciée
au
regard
du
ques:onnaire
posé
par
l'assureur
:
c'est
ce
quyi
résulte
de
la
référence
faite
par
la
cour
de
cassa:on
à
l'ar:cle
L113-‐2.
Pour
qu'il
y
ait
ré:cence,
au
sens
de
l'ar:cle
L113-‐8
du
CA,
il
faut
que
l'assureur
est
posé
dans
le
formulaire
de
déclara:on
une
ques:on
à
laquelle
l'assuré
n'a
pas
répondu
ou
à
répondu
incomplétement.
Pour
la
fausse
déclara:on,
il
faut
que
l'assuré
ait
men:
dans
la
réponse
qu'il
a
apporté
à
une
ques:on
précise
posée
par
l'assureur
dans
le
formulaire
de
déclara:on.
ll
n'y
a
ni
ré:cence
ni
fausse
déclara:on
lorsque
l'assuré
ne
donne
à
l'assureur
aucune
informa:on
qui
soit
en
rapport
avec
les
ques:ons
posées
dans
le
formulaire
quand
bien
même
ces
informa:ons
présenteraient
un
intérêt
pour
l'assureur
dans
l'apprécia:on
apportée
sur
le
risque
garan:.
Arrêts
du
3
juillet
2014
et
du
18
mars
2014
:
concordance
de
doctrine
entre
la
deuxième
chambre
civile
et
la
chambre
criminelle.
Inten:onnelle
signifie
que
l'assuré
n'a
pas
été
de
bonne
foi
mais
en
droit
la
bonne
foi
est
toujours
présumée
et
c'est
donc
à
l'assureur
de
démontrer
que
la
ré:cence
a
été
faite
inten:onnellement
dans
le
but
de
lui
nuire
:
la
charge
de
la
preuve
pèse
sur
l'assureur.
L'assuré
va
disposer
d'un
moyen
de
défense
efficace
:
l'assuré
peut
faire
écarter
la
demande
en
nullité
en
rapportant
la
preuve
qu'au
jour
de
la
conclusion
du
contrat,
l'assureur
avait
connaissance
de
sa
ré:cence
ou
de
sa
fausse
déclara:on.
Les
intermédiaires
d'assurance
qui
représentent
l'assureur
peuvent
avoir
connaissance
du
caractère
mensonger
ou
erronné
des
déclara:ons.
L'agent
d'assurance
a
transmis
la
proposi:on
d'assurance
au
siège
de
l'assurance
mais
le
mandant
ignorait
le
caractère
mensonger.
L'assureur
ne
peut
se
prévaloir
de
son
ignorance
de
la
ré:cence
ou
de
la
fausse
déclara:on.
L'assureur
conserve
un
recours
contre
l'intermédiaire
qui
a
failli
à
ses
obliga:ons
contractuelles.
La
vic:me
pour
être
indemnisée,
doit
faire
écartée
le
moyen
:ré
de
la
nullité
de
l'assurance
et
en
démontrant
que
l'intermédiaire
d'assurance
de
la
ré:cence,
la
vic:me
établit
la
validité
de
la
police
et
son
droit
à
indemnisa:on.
C'est
la
protec:on
des
vic:mes
qui
est
en
cause.
-‐
La
deuxième
condi:on
:
une
modifica:on
de
l'objet
du
risque
ou
une
diminu:on
de
l'opinion
que
l'assureur
se
fait
du
risque
assuré
:
ceTe
condi:on
est
essen:elle
et
est
rappelée
par
la
cour
de
cassa:on
qui
sanc:onne
les
juges
du
fond
qui
prononcent
la
nullité
de
la
police
sans
rechercher
si
la
fausse
déclara:on
avait
changé
l'objet
du
risque
ou
en
avait
diminué
l'opinion
de
l'assureur.
Un
assureur
couvrira
un
certain
nombre
de
risques.
L'assureur
a
une
op:on
:
soit
il
ne
fait
souscrire
à
l'assuré
autant
de
polices
qu'il
existe
de
risques
garan:s.
Exemple
:
une
personne
souscrit
une
assurance
habita:on
et
une
assurance
automobile.
Les
risques
ne
sont
pas
les
mêmes.
Si
le
souscripteur
va
voir
le
même
assureur,
l'assureur
peut
regrouper
les
deux
risques
au
sein
d'une
même
police.
La
fausse
déclara:on
va
concerner
par
exemple
le
volet
automobile.
Si
les
deux
polices
étaient
séparées,
la
fausse
déclara:on
ne
peut
être
invoquée
que
pour
le
volet
automobile.
Puisque
l'assureur
a
regroupé
les
deux
polices
en
une,
est-‐ce
que
la
fausse
déclara:on
contamine
l'ensemble
de
la
police?
Principe
de
divisibilité
ou
d'indivisibilité?
Principe
de
divisibilité
:
arrêt
du
12
mai
2011.
L'étendue
du
contrôle
de
la
cour
de
cassa:on
ne
paraît
pas
défini:vement
fixé
sur
ceTe
ques:on
de
l'apprécia:on
de
l'incidence
de
la
fausse
déclara:on
sur
le
risque
apprécié
de
manière
divisible.
On
observe
une
divergence
entre
les
arrêts
rendus
par
la
même
chambre
entre
les
arrêts
non
publiés
et
la
jurisprudence
publiée
dans
le
bulle:n
officiel.
La
deuxième
chambre
civile
semble
vouloir
exercer
un
contrôle
sur
l'incidence
de
la
fausse
déclara:on
sur
l'apprécia:on
du
risque.
Dans
la
jurisprudence
publiée,
elle
abandonne
ceTe
ques:on
de
l'apprécia:on
de
l'incidence.
-‐
la
condi:on
inu:le
:
la
survenance
du
sinistre
:
il
importe
peu
pour
l'apprécia:on
de
la
FDI
et
de
la
demande
en
nullité
que
le
risque
ait
été
ou
non
réalisé.
L'assureur
peut
agir
en
nullité
du
contrat
dès
qu'il
a
connaissance
de
la
FDI
avant
même
la
réalisa:on
de
tout
sinistre
dès
lors
qu'il
démontre
que
ceTe
FDI
a
eu
une
incidence
sur
l'opinion
qu'il
s'était
fait
du
risque
assuré.
L'ar:cle
L113-‐8
du
CA
précise
que
la
sanc:on
de
la
fausse
déclara:on
est
la
nullité.
En
droit
commun,
la
nullité
entraîne
l'anéan:ssement
rétroac:f
du
contrat
:
le
contrat
est
réputé
n'avoir
jamais
existé.
Un
contrat
nul
ne
produit
aucun
effet
entre
les
par:es
et
ni
à
l'égard
des
:ers.
La
nullité
opère
erga
omnes
:
à
l'égard
de
tous.
Si
le
contrat
d'assurance
est
conclu
entre
au
moins
deux
par:es,
il
intéresse
directement
une
troisième
personne.
L'assurance
de
responsabilité
civile
a
un
intréêt
pour
les
vic:mes.
Un
contrat
nul
à
l'égard
de
tous
implique
une
nullité
opposable
au
bénéficiaire
de
la
police.
L'assureur
n'est
pas
débiteur
du
bénéficiaire
si
la
nullité
a
été
prononcée
avant
la
réalisa:on
du
sinistre
ou
s'il
oppose
la
nullité
à
:tre
de
moyen
de
défense
à
la
vic:me
qui
exerce
l'ac:on
directe.
C'est
au
moment
de
la
réalisa:on
du
sinistre
que
l'assureur
fait
une
enquête
et
donc
il
envisage
de
meTre
en
oeuvre
l'ar:cle
L113-‐8.
L'assureur
n'a
pas
connaissance
au
moment
de
l'exercice
de
l'ac:on
directe
et
au
moment
du
paiement
de
l'indemnité
de
l'existence
de
la
FDI
et
donc
il
verse
à
la
vic:me
l'indemnité
qui
a
été
s:pulée
dans
la
police
d'assurance
donc
jusqu'au
plafond
garan:.
Après
avoir
payé,
l'assureur
est
informé
de
l'existence
de
la
FDI.
Il
a
la
possibilité
de
faire
prononcer
la
nullité
de
la
police.
Si
on
admet
que
l'assureur
ob:enne
un
jugement
défini:f
prononcant
dans
ses
rapports
avec
le
souscripteur,
la
nullité
de
la
police.
CeTe
nullité
est
opposable
à
la
vic:me
peu
importe
que
celle
-‐
ci
ait
perçue
l'indemnité
ou
non.
Se
pose
le
problème
de
la
répé::on
de
la
res:tu:on.
L'assureur
a
payé
ce
qu'il
ne
devait
pas
car
le
contrat
nul
ne
peut
produire
aucun
effet.
Son
droit
à
res:tu:on
est
incontestable.
Mais
contre
qui
l'exercer?
La
répé::on
de
l'indu
obéit
aux
règles
de
l'ar:cle
1376
du
code
civil.
Il
y
a
toujours
un
solvens
(celui
qui
a
payé)
et
un
accipiens
(celui
qui
a
reçu).
Il
y
a
deux
types
d'accipiens
:
un
accipiens
matériel
:
c'est
celui
qui
reçoit
les
euros
et
un
accipiens
intellectuel
:
c'est
celui
qui
voit
sa
deTe
éteinte
par
le
paiement
fait
par
l'assureur.
Selon
le
code
civil,
le
seul
accipiens
c'est
l'accipiens
matériel.
La
cour
de
cassa:on
a
décidé
que
le
défendeur
à
l'ac:on
en
répé::on
de
l'indu
était
l'accipiens
intellectuel.
L'assureur
n'a
aucune
ac:on
en
res:tu:on
contre
la
vic:me
c
'est
à
dire
le
bénéficiaire
lorsque
le
bénéficiaire
n'est
pas
le
souscripteur.
Arrêt
du
22septembre2011.
Le
risque
d'insolvabilité
pèse
sur
l'assureur.
Si
le
responsable
est
insolvable,
l'assureur
ne
pourra
pas
obtenir
la
res:tu:on
de
ce
qu'il
a
payé
indument.
En
réalité,
ce
n'est
pas
sur
l'assureur
que
pèse
l'insolvabilité
mais
sur
la
collec:vité
des
assurés.
Si
l'assureur
ne
peut
pas
récupérer
l'indemnité
qu'il
a
versé
à
la
vic:me
car
le
responsable
est
insolvable
:
l'assureur
répar:t
la
solvabilité
sur
la
collec:vité
des
assurés.
La
nullité
opère
de
façon
rétroac:ve.
Cela
a
pour
conséquence
que
les
par:es
doivent
être
replacées
dans
la
situa:on
qui
était
la
leur
avant
la
conclusion
du
contrat.
L'alinéa
2
de
l'ar:cle
L113-‐8
prévoit
que
les
primes
payées
demeurent
acquises
à
l'assureur
qui
a
droit
au
paiement
de
toutes
les
primes
échues
à
:tre
de
dommages
et
intérêts.
Ce
texte
abou:t
à
priver
une
personne
de
sa
propriété
de
manière
injuste
puisqu'il
n'y
a
aucune
contrepar:e
à
ceTe
priva:on.
Ar:cle
L113-‐9.
En
cas
de
ré:cence
ou
de
FDI,
l'assureur
reste
tenu
de
garan:r
l'assuré
pour
les
sinistres,
alors
même
qu'ils
surviendraient
après
la
découverte
de
la
FDI.
L'assuré
sera
sanc:onné
de
façon
différente
et
à
condi:on
que
l'assureur
le
demande.
On
dis:ngue
la
situa:on
avant
sinistre
et
la
situa:on
après
sinistre.
*
avant
sinistre
:
l'assureur
dispose
d'une
op:on
:
il
peut
maintenir
le
contrat
moyennant
une
augmenta:on
de
la
prime
acceptée
par
l'assuré.
Ce
main:en
du
contrat
peut
être
demandé
mais
il
ne
peut
pas
être
imposé
à
l'assuré
car
le
main:en
du
contrat
se
trouve
subordonné
à
une
modifica:on
d'un
élément
essen:el
de
l'accord
des
volontés
qui
est
le
montant
de
la
prime
peu
importe
que
ce
montant
ait
été
fixé
sur
des
bases
erronnées.
L'ini:a:ve
de
la
demande
appar:ent
à
l'assureur
sans
que
l'assureur
soit
tenu
de
respecter
un
quelconque
délai.
Le
souscripteur
n'est
pas
tenu
d'accepter
la
proposi:on
de
l'assureur.
S'il
refuse,
l'assuré
ne
peut
pas
prendre
l'ini:a:ve
de
la
rupture
du
contrat.
En
cas
de
refus,
c'est
l'assureur
qui
peut
soit
former
une
nouvelle
proposi:on
rela:vement
à
l'augmenta:on
de
la
prime
soit
renoncer
à
l'augmenta:on
de
la
prime
tout
en
maintenant
le
contrat.
L'ar:cle
L113-‐9
alinéa
2
:
l'assureur
est
autorisé
à
résilier
le
contrat
10
jours
après
la
no:fica:on
adressée
à
l'assuré
par
leTre
recommandée
tout
en
res:tuant
à
l'assuré
la
por:on
de
la
prime
pour
le
temps
restant
à
courir
tel
qu'il
était
fixé
à
l'origine.
Ce
mécanisme
de
l'ar:cle
L113-‐9
alinéa
2
présente
une
par:cularité
par
rapport
au
droit
commun
des
contrats.
La
résolu:on
en
droit
commun
est
judiciaire,
il
faut
saisir
le
juge.
La
cour
de
cassa:on
a
apporté
des
excep:ons
à
ceTe
règle.
Ici,
l'assureur
n'a
pas
besoin
de
saisir
le
juge
d'une
demande
de
résilia:on
du
contrat
fondée
sur
le
manquement
de
l'assuré
à
ses
obliga:ons
notamment
de
déclarer
complétement
le
risque.
On
a
écarté
la
résolu:on
judiciaire
car
imposer
la
saisine
du
juge
reviendrait
à
obtenir
une
décision
de
résilia:on
plusieurs
mois
après
la
cessa:on
des
effets
du
contrat.
Il
fallait
autoriser
l'assureur
à
résilier
unilatéralement
la
police.
Il
faut
pouvoir
permeTre
à
l'assuré
de
trouver
un
autre
assureur
pour
garan:r
le
sinistre
:
c'est
pour
cela
qu'il
y
a
un
délai
de
10
jours.
Un
sinistre
peut
survenir
entre
le
moment
de
l'envoi,
la
récep:on
de
la
leTre
recommandée
et
l'expira:on
du
délai
de
10
jours.
Pendant
les
10
jours,
le
contrat
est
toujours
en
vigueur.
Le
sinsitre
sera
pris
en
charge
dans
les
condi:ons
prévues
par
l'ar:cle
L113-‐9.
*
après
sinistre
:
l'assurance
n'est
pas
nulle.
Elle
est
valable.
L'assureur
doit
garan:r
l'assuré
et
verser
l'indemnité
au
bénéficiaire
mais
l'indeminité
versée
est
réduite
en
propor:on
du
taux
des
primes
payées
par
rapport
au
taux
des
primes
qui
auraient
été
dues
:
c'est
la
règle
propor:onnelle.
CeTe
réduc:on
propor:onnelle
de
l'indemnité
est
opposable
au
bénéficiaire
sauf
disposi:on
légale
contraire.
Elle
est
inopposable
dans
le
domaine
des
accidents
de
la
circula:on
et
lorsqu'une
s:pula:on
du
contrat
exclut
la
l'opposabilité
de
ladite
règle
à
la
vic:me.
Arrêt
du
22
septembre
2004.
Si
l'ar:cle
L113-‐9
n'est
pas
contaire
au
protocole
adi:onnel
à
la
CEDH
c'est
parce
qu'il
y
a
un
principe
de
causalité
qui
le
jus:fie.
L'assureur
s'oblige
à
apporter
sa
garan:e
en
fonc:on
d'une
prime
et
d'un
risque
:
il
ne
peut
être
tenu
ni
au-‐
delà
ni
en
dessas.
La
règle
propor:onnelle
s'applique
en
ma:ère
d'assurance
de
dommage
car
de
nombreux
assurés
procèdent
à
une
évalua:on
de
leurs
biens
qui
ne
correspond
pas
à
la
valeur
vénale.
On
ne
peut
connaître
la
valeur
d'un
bien
que
lorsqu'il
est
vendu.
Le
contrat
d'assurance
est
un
contrat
à
:tre
onéreux.
La
prime
c'est
la
contrepar:e
de
l'obliga:on
de
couverture
du
risque
par
l'assureur.
La
prime
c'est
le
prix
de
l'assurance.
C'est
une
no:on
complexe.
La
prime
comporte
plusieurs
éléments.
§1
:
Les
éléments
de
la
prime
:
Une
prime
d'assurance
se
décompense
en
deux
grands
éléments
:
la
prime
pure
et
les
chargements.
Elle
correspond
à
la
valeur
du
risque.
Sa
fixa:on
dépend
de
la
détermina:on
du
risque
assuré.
L'assureur
prend
en
considéra:on
les
chances
de
réalisa:on
du
risque.
Il
faut
déterminer
un
rapport
entre
le
nombre
de
chances
favorables
à
l'arrivée
du
risque
et
le
nombre
total
de
chances
possibles.
C'est
une
opéra:on
sta:s:que.
Il
y
a
le
risque
objec:f
dans
l'assurance
dommage
de
l'accident
et
ce
risque
a
une
intensité
variable.
Le
risque
va
être
variable
avec
le
temps
et
avec
des
paramètres
qui
vont
évoluer.
Le
risque
peut
dépendre
de
l'ac:vité
de
l'assuré.
La
prime
dépend
d'un
élément
financier
:
une
prime
d'assurance
est
aussi
fonc:on
de
la
durée
de
l'assurance
et
du
taux
des
intérêts.
Les
assureurs
prêtent
une
par:e
des
primes
à
court
ou
à
moyen
terme.
Plus
le
taux
d'intérêt
est
élévé,
plus
l'assureur
perçoit
des
intérêts.
Répar:t
sur
l'ensemble
des
risques
et
des
primes,
il
y
a
une
baisse
des
primes.
Si
le
taux
de
l'intérêt
est
bas,
la
rémunéra:on
de
l'assureur
est
basse
et
donc
le
taux
des
primes
de
l'assurance
augmente.
B/ Les chargements :
La
prime
pure
se
trouve
majorée
par
des
éléments
extérieurs
qui
sont
cons:tués
par
la
rémunéra:on
des
intermédiaires
:
ce
sont
les
chargements
commerciaux
(%).
Il
y
a
d'autres
chargements
qui
sont
les
frais
de
ges:on
surtout
les
frais
d'encaissement
des
primes
et
il
y
a
les
chargements
fiscaux.
Il
y
a
aussi
des
chargements
sociaux
et
parafiscaux.
Tout
cela
fait
la
prime.
La
prime
pure
est
fixée
librement
par
l'assureur
mais
en
réalité,
elle
est
fixée
en
fonc:on
de
règles
sta:s:ques.
L'assureur
n'a
aucune
marge
de
manoeuvre
sur
les
chargements
fiscaux
et
assimilés.
Ar:cle
L410-‐2
du
code
de
commerce
:
principe
de
la
liberté
des
prix
:
il
comporte
des
excep:ons
dans
le
code
des
assurances.
L'ar:cle
L111-‐7
du
CA
:
l'assureur
n'a
pas
le
droit
de
prendre
en
compte
certains
éléments
d'où
résulterait
une
discrimina:on.
Il
est
fait
excep:on
que
lorsque
le
sexe
est
un
facteur
déterminant
dans
l'évalua:on
du
risque
d'assurance
mais
ce
n'est
pas
l'assureur
qui
peut
l'apprécier.
La
prise
en
compte
doit
être
prise
par
un
arrêté
du
ministre
en
charge
de
l'économie.
Il
y
a
une
tutelle
administra:ve
sur
le
mo:f
de
discrimina:on.
Au
:tre
de
l'interdic:on
des
discrimina:ons
dans
le
montant
de
la
fixa:on
de
la
prime
:
ar:cle
L111-‐8
du
CA
:
il
prohibe
toute
discrimina:on
directe
ou
indirecte
fondée
sur
la
prise
en
compte
d'un
don
d'organe
comme
facteur
de
refus
du
contrat
d'assurance.
En
principe,
la
prime
d'assurance
est
fixée
par
les
par:es
au
jour
de
la
forma:on
du
contrat.
CeTe
fixa:on
obéit
à
la
règle
posée
par
l'ar:cle
1134
du
code
civil.
CeTe
règle
n'est
que
rela:ve
car
elle
conduit
à
un
principe
de
fixité
de
la
prime
qui
est
peu
compa:ble
avec
la
variabilité
du
risque
dans
le
temps.
A RATTRAPER !
Il
arrive
qu'il
n'y
ait
pas
de
s:pula:on
contractuelle
et
qu'au
cours
de
l'exécu:on
du
contrat,
il
y
ait
une
aggrava:on
du
risque.
Le
risque
est
déterminé
au
jour
de
la
prise
d'effet
du
contrat
et
le
principe
de
la
force
obligatoire
du
contrat
conduisant
à
la
règle
de
l'immutabilité
contractuelle
devrait
avoir
normalement
pour
conséquence,
la
couverture
du
risque
même
s'il
y
a
aggrava:on
au
cours
de
l'exécu:on
du
contrat.
Le
risque
n'est
plus
alors
en
rapport
avec
le
montant
ini:al
de
la
prime.
Il
ne
peut
en
ma:ère
d'assurance,
être
admis
que
l'assureur
assume
sans
contrepar:e,
l'aggrava:on
du
risque.
Le
contrat
d'assurance
repose
sur
un
principe
de
mutualisa:on
:
c'est
l'ensemble
du
montant
des
primes
qui
permet
de
garan:r
les
sinistres
grâce
aux
règles
sta:s:ques.
L'assurance
:
contrat
aléatoire
que
pour
l'assuré
et
pas
pour
l'assureur.
L'assureur
doit
toujours
avoir
son
ra:o
de
risque
de
prime
sans
aléa
sinon
il
ne
pourrait
pas
courvir
les
sinistres.
L'aggrava:on
d'un
risque
doit
se
traduire
par
une
adapta:on
de
la
prime
indépendemment
de
l'accord
éventuel
des
par:es.
Ar:cle
L113-‐2
3èment
du
CA
:
seul
l'assuré
est
suscep:ble
de
connaître
les
causes
d'aggrava:on
du
risque.
Il
y
a
une
obliga:on
d'informa:on
en
cours
d'exécu:on
du
contrat
qui
pèse
sur
le
souscripteur
(l'assuré).
L'assuré
a
l'obliga:on
de
déclarer
en
cours
de
contrat,
les
circonstances
nouvelles
qui
ont
pour
conséquence
soit
d'aggraver
les
risques,
soit
d'en
créer
de
nouveau
et
rendre
de
ce
fait
inexactes
ou
caduques
les
réponses
faites
à
l'assureur.
Pour
que
le
souscripteur
ait
l'obliga:on
de
déclarer,
il
faut
que
l'aggrav:on
ait
pour
effet
de
rendre
inexactes
les
réponses
fournies
lors
de
la
période
précontractuelle
où
l'assureur
a
posé
des
ques:ons
au
souscripteur.
Toute
aggrava:on
n'a
pas
à
être
déclarée
:
il
faut
qu'il
y
ait
des
conséquences
sur
l'apprécia:on
du
risque.
Exemple
d'aggrava:on
devant
être
déclarée
:
assurance
dommage
habita:on
:
la
toiture
est
fragilisée
à
la
suite
d'un
orage
donc
il
y
a
aggrava:on
du
risque
mais
pas
réalisa:on
du
risque
et
ceTe
circonstance
doit
être
déclarée
à
l'assureur.
Quand
ceTe
déclara:on
doit
elle
être
faite?
Dans
un
délai
de
15
jours.
Le
point
de
départ
est
variable.
C'est
15
jours
à
par:r
du
moment
où
l'assuré
a
eu
connaissance
de
l'aggrava:on.
C'est
un
critère
subjec:f.
C'est
par
leTre
recommandée.
L'assureur
reçoit
la
leTre
et
il
est
en
présence
d'une
situa:on
inédite.
L'ar:cle
L113-‐4
lui
ouvre
une
triple
op:on
:
dans
l'hypothèse
où
en
raison
de
l'aggrava:on
du
risque,
l'assueur
n'aurait
pas
accordé
sa
gran:e
ini:alement
ou
ne
l'aurait
accordée
que
moyennant
une
prime
plus
élévée.
Il
peut
:
Première
hypothèse
:
l'assureur
dénonce
le
contrat
:
juridiquement
c'est
l'hypothèse
d'une
résilia:on
qui
n'aura
d'effet
que
pour
l'avenir
et
qui
présente
la
caractéris:que
d'être
unilatéral
:
situa:on
dérogatoire
du
droit
commun.
L'assureur
n'a
pas
à
s'adresser
à
un
juge.
CeTe
décision
doit
être
no:fiée
au
souscripteur
par
leTre
recommandée.
La
prise
d'effet
de
la
décision
de
l'assuré
n'est
pas
immédiate,
elle
est
reportée
10
jours
après
la
no:fica:on.
Le
contrat
est
résilié
après
le
délai
de
10
jours.
Si
un
sinistre
survient
avant
l'expira:on
du
délai
de
10
jours
à
compter
de
la
no:fica:on
de
l'assureur
de
sa
décision,
le
sinistre
est
garan:
quand
bien
même
il
serait
la
conséquence
de
l'aggrava:on
du
risque
déclaré
ini:alement.
Il
y
a
une
aggrava:on
du
risque
qui
n'est
pas
contrebalancée
par
une
augmenta:on
de
la
prime.
L'assureur
a
perçu
une
prime
au
jour
de
la
prise
d'effet
du
contrat
sauf
s'il
y
a
eu
une
mensualisa:on
(frac:onnée).
A
la
suite
de
sa
décision
de
résilia:on,
il
doit
res:tuer
la
por:on
de
la
prime
pour
la
période
qui
reste
à
courir
et
qui
était
ini:alement
prévue.
C'est
un
délai
de
10
jours
pour
permeTre
au
souscripteur
de
trouver
un
autre
assureur
afin
qu'il
n'y
ait
pas
de
rupture
dans
la
couverture
du
risque.
L'assureur
peut
choisir
de
proposer
à
son
souscripteur
une
augmenta:on
de
la
prime.
L'assureur
subordonne
le
main:en
de
la
rela:on
contractuelle
à
une
augmenta:on
de
la
prime,
il
ne
peut
pas
imposer
à
l'assuré
une
telle
augmenta:on
car
les
par:es
se
sont
accordées
à
l'origine
sur
un
montant
de
prime
:
pas
de
modifica:on
unilétarelemtn
le
montant
de
la
prime
en
cours
d'exécu:on
du
contrat.
C'est
une
propositon
que
l'assuré
va
recevoir.
L'assuré
a
un
délai
de
30
jours
pour
arrêter
sa
décision.
C'est
un
délai
maximum.
S'il
accepte,
la
situa:on
est
réglée
et
le
contrat
se
poursuit.
L'assuré
peut
refuser
la
proposi:on
avant
l'expira:on
du
délai
de
30
jours
:
le
contrat
est
résilié.
Si
l'assuré
ne
dit
rien,
ne
répond
pas
:
le
contrat
est
résilié
mais
à
une
condi:on
c'est
que
l'assureur
doit
avoir
dans
la
leTre
de
proposi:on
du
nouveau
taux
de
la
prime,
informer
clairement
le
souscripteur
de
ce
que
l'absence
de
réponse
dans
le
délai
de
30
jours
entraînera
la
résilia:on
du
contrat
:
cela
doit
figurer
en
caractère
très
apparent
dans
la
leTre.
Dans
ceTe
hypothèse,
le
contrat
est
également
résilié
en
cours
d'exécu:on
:
il
y
aura
une
frac:on
de
temps
qui
ne
sera
pas
couverte
et
l'assureur
doit
res:tuer
au
souscripteur
la
por:on
de
la
prime
pour
la
période
au
cours
de
laquelle
il
ne
garan:ra
pas
la
prime.
Le
risque
peut
diminuer
:
ar:cle
1384
:
responsabilité
des
parents
du
fait
de
leurs
enfants
mineurs.
L'émancipa:on
va
permeTre
de
manière
an:cipée
de
passer
du
statut
d'incapable
à
accéder
à
une
capacité
juridique
quasi
totale.
L'âge
de
l'émancipa:on
est
fixée
à
16
ans.
Il
y
a
une
diminu:on
du
risque
lorsque
les
parents
souscrivent
une
assurance
de
responsabilité
parentale.
Si
l'émancipa:on
intervient
au
cours
de
la
17ème
année,
le
risque
se
trouve
diminué
par
2
si
les
parents
ont
deux
enfants.
Est-‐ce
que
ceTe
diminu:on
ouvre
droit
à
une
diminu:on
de
la
prime?
A
l'origine,
il
n'y
avait
aucune
possibilité
pour
l'assuré
d'obtenir
une
diminu:on
du
montant
de
la
prime
en
cas
de
diminu:on
du
risque
assuré,
on
faisait
applica:on
de
la
force
obligatoire
du
contrat,
on
ne
prenait
pas
en
compte
uen
modifica:on
en
cours
d'exécu:on
du
contrat.
Aujourd'hui,
la
situa:on
est
inversée
:
l'assuré
a
droit
à
une
diminu:on
du
montant
de
la
prime
mais
ceTe
diminu:on
n'est
pas
automa:que.
L'assuré
doit
la
demander.
L'assureur
reçoit
la
demande
et
il
a
une
alterna:ve
:
soit
il
accepte
soit
il
refuse.
S'il
accepte,
le
contrat
se
poursuit
et
l'assureur
res:tue
la
frac:on
de
la
prime.
L'assureur
n'est
pas
obligé
d'accepter
ceTe
diminu:on
de
la
prime
car
il
a
donné
son
consentement
à
l'assurance
en
fonc:on
d'un
taux
de
prime
correspondant
à
une
situa:on
qui
a
donné
lieu
à
la
cons:tu:on
de
provisions.
S'il
refuse,
l'assuré
a
la
possibilité
de
résilier
unilatéralement
le
contrat.
CeTe
rupture
prendra
effet
30
jours
après
la
no:fica:on
de
la
décision
qui
est
faite
à
l'assureur.
L'assureur
doit
res:tuer
à
l'assuré
la
frac:on
de
la
prime
qui
restait
à
courir.
Hypothèse
dans
laquelle
il
n'y
a
ni
aggrava:on
ni
diminu:on
du
risque
mais
une
modifica:on
du
contrat
:
c'est
le
souscripteur
qui
entend
modifier
l'étendue
de
ses
garan:es.
Exemple
:
un
assuré
fait
l'acquisi:on
d'une
résidence
secondaire
et
entend
souscrire
une
assurance
d'habita:on.
Il
y
a
une
modifica:on
souhaitée
du
contrat
par
le
souscripteur.
L'assureur
n'est
pas
obligé
d'accepter.
Puisque
les
par:es
sont
déjà
entrées
en
rela:on
contractuelle,
doit
on
soumeTre
à
la
procédure
de
forma:on
du
contrat
la
demande
d'adjonc:on
de
demande
de
couverture
d'un
nouveau
risque?
Non.
Il
y
a
une
règle
posée
à
l'ar:cle
L112-‐2
alinéa
5
:
il
permet
une
accepta:on
tacite
par
l'assureur
de
la
modifica:on
demandée
par
le
souscripteur.
Le
souscripteur
demande
une
extension,
modifica:on
de
garan:e
par
leTre
recommandée.
C'est
une
offre
(simple
proposi:on)
:
elle
est
réputée
acceptée
à
l'expira:on
d'un
délai
de
10
jours
de
sa
récep:on
si
l'assureur
ne
l'a
pas
expressément
refusée
dans
ce
délai
de
10
jours
:
on
est
en
présence
d'une
accepta:on
tacite.
Le
contrat
d'assurance
déroge
aux
disposi:ons
du
code
civil
car
le
contrat
d'assurance
s'inscrit
dans
la
durée,
il
ne
peut
être
figé
dans
ses
éléments
d'exécu:on
à
l'instant
de
sa
forma:on.
Il
n'y
a
pas
d'assurance
s'il
n'y
a
pas
de
risque
à
garan:r.
Le
risque
apparaît
comme
étant
la
cause
du
contrat.
Il
n'y
a
pas
d'assurance
si
le
risque
est
déjà
réalisé
avant
la
prise
d'effet
du
contrat.
L'existence
du
risque
implique
aussi
sa
prise
en
charge
effec:ve
par
l'assureur.
S'il
y
avait
un
risque
mais
que
l'assureur
ne
le
prenait
pas
en
charge
:
le
contrat
n'aurait
pas
d'objet.
Comment
un
contrat
peut
il
être
privé
d'objet
alors
que
le
risque
existe?
Il
ne
le
sera
jamais
directement.
C'est
indirectement
qu'un
contrat
peut
se
trouver
privé
d'objet
par
une
mul:plica:on
des
exclusions
de
garan:e
:
l'assureur
garan:
par
exemple
le
risque
incendie
sauf
si
l'incendie
est
causé
par
la
foudre.
L'accumula:on
des
exclusions
de
garan:e
abou:t
à
priver
d'obliga:on
de
l'assureur
de
son
objet
:
l'assureur
re:re
par
l'accumula:on
de
clause(les
exclusions)
ce
qu'il
donne
par
clause.
La
cour
de
cassa:on
a
posé
une
règle
:
est
illicite
la
s:pula:on
d'exclusion
abou:ssant
à
annuler
le
risque
garan:.
C'est
un
moyen
u:le
pour
les
assurés
et
les
vic:mes.
Un
assureur
n'assure
pas
tous
les
risques.
Il
y
a
des
risques
qui
sont
inassurables.
Aucun
assureur
ne
peut
garan:r
tous
les
risques
liés
à
l'ac:vité
de
son
assuré.
L'entreprise
d'assurance
est
soumise
à
un
principe
de
spécialité
donc
cela
fait
obstacle
à
ce
que
l'assureur
couvre
tous
les
risques.
Il
y
a
une
délimita:on
du
risque
couvert
qui
relève
en
principe
du
champ
de
la
liberté
contractuelle.
La
liberté
contractuelle
n'est
pas
une
liberté
sans
limite
:
il
faut
toujours
tenir
compte
d'une
disposi:on
du
code
civil.
La
détermina:on
du
risque
s'opère
de
manière
posi:ve
et
néga:ve.
Le
risque
est
déterminé
par
une
clause
de
défini:on
du
risque
et
elle
est
précisée
par
une
ou
plusieurs
clauses
d'exclusion
de
garan:e.
1)
La
clause
de
défini:on
du
risque
:
Il
appar:ent
aux
par:es
(souscripteur
et
assureur)
de
définir
le
risque
couvert.
C'est
un
principe
qui
est
affirmé
par
les
auteurs
et
la
jurisprudence.
La
défini:on
du
risque
dépend
de
la
volonté
des
par:es
et
le
législateur
n'intervient
que
rarement
dans
un
contrat
pour
imposer
une
garan:e.
Dans
les
assurances
de
responsabilité,
la
défini:on
du
risque
dépend
des
déclara:ons
du
souscripteur.
Pour
les
risques
professionnels,
la
cour
de
cassa:on
décide
que
la
défini:on
du
risque
est
faite
par
la
déclara:on
de
l'assuré
à
l'assureur.
L'assureur
n'accepte
d'accorder
sa
garan:e
que
pour
les
ac:vités
précisément
déclarées
par
le
souscripteur,
ce
qui
écarte
sa
garan:e
pour
des
ac:vités
même
occasionnelles
que
le
souscripteur
exercerait
mais
qu'il
n'aurait
pas
déclaré.
La
cour
de
cassa:on
le
rappelle
en
sanc:onnant
les
juges
du
fond
en
leur
reprochant
une
dénatura:on
des
polices
d'assurance.
Arrêt
du
17
janvier
2007
:
la
garan:e
d'un
assureur
était
recherchée
en
ma:ère
de
construc:on
et
la
cour
d'appel
décide
que
l'ac:vité
de
l'entrepreneur
qui
avait
occasionné
le
dommage
était
couverte.
Pourvoi
en
cassa:on
de
l'assureur
:
dénatura:on
de
la
police
d'assurance
et
de
la
déclara:on
de
risque.
La
situa:on
est
la
même
en
ma:ère
d'assurance
de
responsbailité
lorsque
l'assuré
exerce
une
ac:vité
différente
de
celle
qu'il
déclare.
En
ma:ère
de
construc:on,
l'ac:vité
déclarée
correspond
parfois
au
nombre
et
au
type
de
chan:er.
Le
montant
de
la
prime
dépend
de
l'ac:vité
du
débiteur
(de
l'assuré)
et
aussi
de
l'importance
du
chan:er.
La
prime
d'assurance
en
ma:ère
de
constuc:on
c'est
toujours
un
pourcentage
du
marché
en
fonc:on
du
type
de
marché.
On
est
dans
le
domaine
de
la
liberté
surveillée
en
ma:ère
d'assurance
:
elles
ne
sont
pas
intedites
mais
réglementées.
Même
lorsque
les
par:es
définissent
un
risque,
il
est
souvent
trop
large.
Exemple
:
la
garan:e
vol
:
les
assureurs
précisent
qu'ils
garan:ssent
le
vol
sauf
commis
avec
violence
(exclusion
de
garan:e).
La
clause
d'exclusion
la
plus
fréquente
est
celle
de
l'introduc:on
volontaire
du
voleur.
CeTe
exclusion
présente
le
risque
de
voir
la
garan:e
réduite
à
pas
grand
chose.
Il
y
a
un
régime
par:culier
:
ar:cle
L113-‐1
alinéa
1er
du
CA
:
la
clause
d'exclusion
est
valable
si
elle
sa:sfait
à
ces
exigences.
Arrêt
12
avril
2012
:
le
formalisme
a
une
finalité
c'est
la
connaissance
que
doit
avoir
l'assuré
de
la
garan:e
que
lui
doit
l'assureur.
L'assuré
doit
être
certain
du
périmètre
de
la
garan:e
qu'il
a
souscrit.
L'exigence
d'un
caractère
formel
délimité
a
pour
conséquence
que
les
clauses
d'exclusions
doivent
être
claires
et
précises.
Toute
clause
ambigue
n'est
ni
formelle
ni
limitée
:
dès
lors
qu'il
y
a
ma:ère
à
interpréta:on
de
la
clause
d'exclusion,
celle
-‐
ci
est
nulle.
Il
suffit
pour
faire
écarter
une
clause
d'exclusion,
de
démontrer
qu'elle
nécessite
une
interpréta:on
pour
en
connaître
la
portée
exacte.
Les
assureurs
doivent
être
vigilants
dans
la
rédac:on
de
ces
clauses.
Une
clause
peut
être
intrinséquement
ambigue
mais
elle
peut
être
rendue
ambigue
par
sa
confronta:on
avec
d'autres
clauses.
Si
on
admet
que
l'exclusion
de
garan:e
est
valable,
elle
ne
s'applique
que
si
l'assureur
le
demande
:
l'assureur
doit
se
prévaloir
de
la
clause
d'exclusion
et
il
doit
prouver
que
les
condi:ons
de
mise
en
oeuvre
de
l'exclusion
sont
réunies.
Il
y
a
une
répara::on
de
la
charge
de
la
preuve
:
c'es
à
la
vic:me
qu'il
appar:endra
de
démontrer
que
les
condi:ons
de
la
garan:e
sont
réunies
et
c'est
à
l'assureur,
qui
pour
décliner
sa
garan:e,
invoque
son
exlusion,
de
rapporter
la
preuve
que
les
condi:ons
de
l'exclusion
sont
réunies.
Ce
n'est
pas
à
la
vic:me
de
rapporter
la
preuve
que
les
condi:ons
de
l'exclusion
ne
sont
pas
réunies.
L'assureur
peut
aussi
renoncer
à
se
prévaloir
de
la
clause
d'exclusion.
CeTe
renoncia:on
est
valable
mais
elle
ne
pourra
pas
être
établie
par
la
seule
prise
de
la
direc:on
du
procès.
Dans
la
plupart
des
contrats
d'assurance,
il
y
a
la
clause
d'exclusion
du
procès
:
une
personne
assure
sa
responsabilité
civile,
elle
cause
un
dommage
à
l'occasion
de
l'exercice
de
son
ac:vité
professionnelle,
la
vic:me
assigne
enresponsabilité
l'auteur
du
dommage,
l'assureur
a
prévu
ceTe
clause
et
c'est
lui
qui
prend
la
direc:on
du
procès
au
lieu
et
place
de
son
assuré
(il
choisit
l'avocat
et
dirige
la
procédure).
Par
la
clause
de
direc:on
du
procès,
l'assureur
agit
de
manière
posi:ve.
Il
prend
fait
et
cause
pour
son
assuré.
CeTe
autude
de
l'assureur
produit
des
conséquences
précisées
par
l'ar:cle
L113-‐17
du
CA.
Est
ce
que
ceTe
no:on
d'excep:on
peut
se
comprendre
des
exclusions
de
garan:e?
Est-‐ce
que
lorsque
l'assureur
prend
la
direc:on
du
procès
qui
est
fait
à
son
assuré,
il
renonce
à
assurer
une
exclusion
de
garan:e?
La
cour
de
cassa:on
décide
que
les
excep:ons
visées
par
l'ar:cle
L113-‐17
ne
concernent
ni
la
nature
des
risques
garan:s,
ni
le
montant
de
la
garan:e.
L'assureur
peut
toujours
invoquer
au
cours
du
procès
dont
il
a
pris
la
direc:on
une
exclusion
de
garan:e.
L'assureur
peut
invoquer
ceTe
exclusion
tout
le
temps
sauf
pour
la
première
fois
devant
la
cour
de
cassa:on.
Il
y
a
des
exclusions
interdites
:
ar:cle
L121-‐2
:
ce
texte
ne
concerne
que
les
assurances
de
dommage
et
il
est
d'ordre
public.
La
cour
de
cassa:on
rappelle
constamment
qu'une
clause
de
la
police
d'assurance
ne
saurait
exclure
directement
ou
indirectement
la
garan:e
de
l'assuré
déclaré
civilement
responsable
d'une
faute
inten:onnelle
de
la
personne
dont
il
doit
répondre.
Cela
ne
concerne
que
les
civilement
responsables.
L'ar:cle
1384
pose
un
double
pincipe
:
principe
de
la
responsabilité
du
fait
d'autrui
et
du
fait
des
choses.
La
responsabilité
du
fait
d'autrui
est
une
excep:on
du
principe
de
la
responsabilité
personnelle.
Les
primes
d'assurance
des
polices
de
responsabilité
civile
et
notamment
parentale
ont
explosées.
Lorsque
la
cour
de
cassa:on
touche
à
certaines
règles
de
la
responsabilité
civile,
les
conséquences
sont
concrètes
pour
la
collec:vité
des
assurés.
Ce
texte
impose
la
prise
en
charge
de
la
faute
inten:onnelle
de
la
personne
dont
on
doit
répondre.
C'est
la
faute
inten:onnelle
du
préposé.
Excep:on
au
caractère
inassurable
de
la
faute
inten:onnelle
:
c'est
lorsque
la
faute
a
été
commise
par
les
parents
ou
les
commeTants
(pas
de
la
personne
dont
on
doit
répondre).
CeTe
disposi:on
ne
profite
qu'à
la
seule
vic:me.
La
police
d'assurance
peut
exclure
du
bénéfice
de
la
garan:e,
les
personnes
que
la
police
définies
comme
les
assurés.
L'ar:cle
L121-‐2
laisse
aux
par:es
la
possibilité
de
déterminer
librement
la
nature
et
l'étendue
de
la
garan:e.
Est
valable
la
clause
qui
se
borne
à
exclure
la
garan:e
dans
une
circonstance
précise
indépendemment
de
la
nature
de
la
faute
commise
à
ceTe
occasion.
Exemple
:
une
police
d'assurance
garan:t
l'assuré
contre
le
risque
de
vol
:
les
parents
garan:sse
une
police
pour
leurs
enfants
qui
pourraient
commeTre
un
vol
mais
il
y
a
une
excep:on
c'est
pour
les
vols
en
bande
organisée.
On
est
dans
le
domaine
de
la
défini:on
du
risque
:
le
vol
est
garan:
même
si
l'enfant
commet
une
faute
inten:onnelle
mais
comme
le
vol
en
bande
organisée
n'est
pas
garan:,
quel
que
soit
la
faute
commise
l'exclusion
de
garan:e
joue.
Un
assureur
qui
paye
une
indemnité
est
subrogé
dans
les
droits
de
la
vic:me.
Le
recours
que
l'assuré
peut
exercer
peut
être
paralysé
en
raison
d'un
interdit
légal
:
c'est
l'ar:cle
L121-‐12
alinéa
3
:
l'assureur
n'a
aucun
recours
contre
les
enfants,
descendants,
ascendants,
alliés
en
ligne
directe,
préposés,
employés...CeTe
immunité
ne
concerne
que
les
assureurs.
Elle
ne
s'applique
pas
aux
fonds
de
garan:e
des
vic:mes
des
actes
de
terrorime
et
autres
infrac:ons.
Même
si
le
contrat
d'assurance
est
un
contrat
spécial,
il
est
soumis
aussi
au
droit
commun
des
obliga:ons
:
ar:cle
6
du
code
civil.
L'ordre
public
:
c'est
l'ordre
public
tradi:onnel,
poli:que
et
moral.
Au
:tre
des
règles
d'ordre
public,
on
trouve
des
disposi:ons
pénales,
notamment
l'applica:on
des
peines,
les
amendes.
L'assurance
d'une
ac:vité
illicite
est
elle
-‐
même
illicite.
Concernant
l'ac:vité
de
la
médecine
illégale
:
l'assurance
est
illégale.
L'exercice
d'ac:vité
illégale
à
la
suite
de
l'absence
de
possession
du
diplôme
permeTant
l'accès
à
la
profession
:
l'assurance
ne
couvre
pas
cet
exercice
illégal.
Dans
ces
cas
là,
les
conséquences
sont
drama:ques
pour
les
vic:mes
car
le
dommage
ne
sera
jamais
indemnisé.
Les
bonnes
moeurs
:
no:on
variable
avec
le
temps.
Au
19
ème
siècle
:
le
consentement
des
parents
au
mariage
de
leurs
enfants.
La
cour
de
cassa:on
auourd'hui,
depuis
l'arrêt
du
3
février
1999,
refuse
de
s'ériger
en
censeur
d'une
certaine
morale
sexuelle.
La
seule
limite
c'est
l'inceste.
Cela
ne
veut
pas
dire
qu'il
n'y
a
plus
de
bonnes
moeurs
en
France.
Certains
risques
sont
présumés
inassurables.
Un
autre
est
toujours
inassurable
c'est
la
faute
inten:onnelle.
*
ar:cle
L121-‐7
:
ce
qui
est
pris
en
charge
par
l'assureur
ce
sont
les
conséquences
à
l'égard
des
:ers
du
vice
de
la
chose.
Ce
texte
n'édicte
qu'une
présomp:on
sauf
clause
contraire.
Un
assureur
peut
prendre
en
charge
le
vice
de
la
chose.
*
ar:cle
L121-‐8
alinéa
1er
:
hypothèse
d'une
présomp:on
qui
peut
être
renversée.
L'état
de
guerre
peut
être
sans
rapport
direct
avec
le
sinistre.
La
charge
de
la
preuve
de
l'existence
du
lien
entre
la
guerre
étrangère
et
le
sinistre
:
en
cas
de
guerre
étrangère,
c'est
à
l'assuré
de
prouver
que
le
sinistre
provient
d'un
fait
autre
que
la
guerre.
S'agissant
des
autres
cas
(guerres
civiles,
émeutes
et
mouvements
populaires)
:
c'est
l'assureur
qui
doit
établir
de
manière
posi:ve
que
le
sinistre
est
la
conséquence
d'un
de
ces
cas.
Concernant
l'exclusion
légale
de
garan:e
lorsque
le
dommage
a
été
causé
par
un
enfant
mineur
d'un
assuré
en
raison
des
disposi:ons
de
l'ar:cle
L121-‐2
du
CA.
Cet
ar:cle
interdit
à
l'assureur
de
décliner
sa
garan:e
lorsque
le
fait
dommageable
est
commis
par
une
personne
dont
on
doit
répondre
donc
les
parents.
La
cour
de
cassa:on
dans
un
arrêt
du
22
novembre
2012
:
l'ar:cle
L121-‐8
cède
le
pas
à
l'ar:cle
L121-‐2
:
l'assureur
ne
peut
pas
décliner
sa
garan:e
lorsque
le
dommage
est
causé
à
l'occasion
d'une
émeute
par
une
personne
dont
l'assuré
doit
répondre
civilement.
Ar:cle
L113-‐1
alinéa
2
:
ceTe
disposi:on
est
d'ordre
public
et
ne
peut
pas
être
écartée
par
une
s:pula:on
contraire.
C'est
parce
que
la
faute
inten:onnelle
lorsqu'elle
est
commise
supprime
l'aléa.
La
faute
inten:onnelle
produit
des
conséquences
graves
pour
la
vic:me.
L'assureur
peut
opposer
une
non
garan:e
à
la
vic:me.
La
faute
inten:onnelle
dolosive
n'est
pas
définie
par
le
code
des
assurances.
Le
domaine
de
l'exclusion
de
garan:e
dépend
de
la
défini:on
que
l'on
re:ent
de
ceTe
faute.
La
cour
de
cassa:on
a
précisé
ce
qu'il
en
était.
la
faute
inten:onnelle
comprend
nécessairement
2
éléments
:
*un
élément
subjec:f
:
c'est
la
volonté.
Il
n'y
a
pas
de
faute
inten:onnelle
s'il
n'y
a
pas
de
volonté
(pas
applicable
à
une
personne
en
état
de
démance
car
pas
de
volonté).
**un
élément
objec:f
:
la
transgression
d'une
norme.
La
simple
conscience
de
la
transgression
d'une
norme
ne
suffit
pas
pour
retenir
la
qualifica:on
inten:onnelle
du
manquement.
Le
fait
de
savoir
que
l'on
viole
une
disposi:on
impéra:ve
ne
suffit
pas
pour
qualifier
ce
comportement
de
faute
inten:onnelle.
La
volonté
doit
être
caractérisée
et
pour
la
cour
de
cassa:on,
il
n'y
a
de
faute
inten:onnelle
que
lorsque
l'assuré
a
voulu
causer
le
dommage
tel
qu'il
s'est
réalisé.
Le
problème
vient
de
ce
qu'un
comportement
dolosif
ou
inten:onnel
de
l'assuré
peut
engendrer
plusieurs
dommages.
La
faute
inten:onnelle
s'apprécie
dommage
par
dommage
et
non
pas
globalement.
On
recherche
sur
les
conséquences
de
l'acte
ce
qui
a
été
voulu
et
ce
qui
n'a
pas
été
voulu.
La
faute
dolosive
:
c'est
une
faute
aussi
grave
que
la
faute
inten:onnelle
mais
elle
n'est
pas
caractérisée
par
ceTe
volonté
aussi
dommageable
mais
elle
abou:t
aux
mêmes
conséquences.
Si
la
faute
inten:onnelle
est
inassurable,
elle
est
assurable
lorsqu'elle
est
commise
par
une
personne
dont
l'assuré
doit
civilement
répondre.
Le
contrat
d'assurance
est
un
contrat
successif.
Il
ne
peut
pas
se
concevoir
de
contrat
d'assurance
instantanné.
Il
oblige
les
deux
par:es
sans
pour
autant
que
les
deux
par:es
soient
nécessairement
débitrices.
On
peut
être
obligé
par
un
contrat
sans
être
débiteur.
L'absence
de
cer:tude
quant
à
la
deTe
de
l'assureur
imprime
au
contrat
une
par:e
de
son
caractère
aléatoire.
Le
caractère
successif
du
contrat
implique
aussi
qu'il
ne
soit
pas
figé
dans
ses
éléments
cons:tu:fs
au
cours
de
sa
période
d'exécu:on.
Les
caractéris:ques
du
risque
assuré
peuvent
changer.
La
durée
du
contrat
est
un
élément
essen:el.
On
a
au
cours
de
ceTe
durée,
les
obliga:ons
du
souscripteur
et
de
l'assureur.
Le
contrat
d'assurance
peut
être
à
durée
déterminée
ou
indéterminée.
Il
peut
aussi
être
à
durée
déterminable
:
au
jour
de
la
conclusion
du
contrat,
on
sait
qu'il
va
se
terminer
mais
on
ne
sait
pas
quand.
Exemple
:
contrat
de
l'assurance
vie
mixte
:
contrat
à
durée
déterminable.
Il
peut
être
mis
fin
de
manière
an:cipée
à
ces
contrats.
Le
contrat
à
durée
indéterminée
est
possible
mais
en
réalité
il
est
impra:quable
car
aucun
assureur
ne
peut
déterminer
sta:s:quement
le
risque
s'il
n'a
pas
un
minimum
de
cer:tude
quand
à
la
durée
de
son
engagement.
Si
le
contrat
est
aléatoire,
il
l'est
en
principe
pour
l'assuré
mais
rarement
pour
l'assureur
et
il
ne
doit
surtout
pas
l'être.
L'ar:cle
L113-‐12
alinéa
1er
précise
que
la
durée
et
les
condi:ons
de
résilia:on
sont
fixées
par
la
police.
Les
par:es
doivent
préciser
la
durée
de
leur
engagement
et
la
borner
entre
un
point
de
départ
et
un
point
d'arrivée.
Il
doit
y
avoir
un
terme
déterminé
ou
déterminable.
Le
point
de
départ
est
fixé
par
l'ar:cle
L112-‐4
alinéa
1er
:
la
police
d'assurance
comporte
une
date.
Lorsqu'il
n'y
a
pas
de
date
:
le
risque
est
garan:
au
moment
de
la
prise
d'effet
du
contrat
et
ce
moment
c'est
la
date
de
rencontre
des
volontés.
CeTe
date
peut
être
modifiée
par
les
par:es.
On
a
une
possibilité
d'an:cipa:on
:
c'est
la
clause
de
reprise
du
passé.
C'est
une
rétroac:vité
conven:onnelle,
à
condi:on
que
si
le
risque
est
réalisé,
les
par:es
l'ignore.
Les
par:es
peuvent
reporter
dans
le
temps
la
prise
d'effet
de
leur
police
donc
différer
la
prise
d'effet
par
rapport
à
la
date
de
recontre
des
volontés
:
hypothèse
fréquente
en
cas
de
successions
d'assurance.
La
police
doit
préciser
la
date
à
laquelle
l'assureur
cesse
de
garan:r
le
risque.
La
ques:on
est
de
savoir
si
la
réclama:on
de
la
vic:me,
de
l'assuré
devait
intervenir
pendant
la
période
de
validité
de
la
police
ou
si
la
réclama:on
peut
être
formulée
après
l'expira:on
de
la
période
de
couverture
jusqu'à
ce
que
la
prescrip:on
de
l'ac:on
principale
soit
acquise.
A RATTRAPER !!!
La
mise
en
oeuvre
de
la
déchéance
produit
des
effets
différents
selon
que
l'on
se
place
du
point
de
vue
du
souscripteur
ou
des
:ers.
La
déchéance
ne
produit
d'éffet
qu'à
l'égard
du
seul
sinistre
concerné
par
son
applica:on
(de
la
déchéance
revendiquée
par
l'assureur).
La
déchéance
ne
concerne
pas
les
sinistres
antérieurs
pris
en
charge
par
l'assureur
et
pas
de
la
prise
en
charge
de
sinistres
ultérieurs.
S'il
appar:ent
aau
souscripteur
de
démontrer
que
les
condi:ons
de
la
prise
en
charge
par
l'assureur
du
sinistre
sont
réunies,
il
appar:ent
à
l'assureur
de
démontrer
que
les
condi:ons
de
la
déchéance
se
trouvent
réunies
car
c'est
à
celui
qui
invoque
une
excep:on
(ar:cle
1315
alinéa
2
code
civil)
de
démontrer
que
les
condi:ons
de
l'excep:on
sont
remplies.
Lorsque
l'assureur
invoque
une
déchéance,
l'assuré
dispose
d'un
moyen
de
défense.
Ce
moyen
est
cons:tué
par
les
disposi:ons
de
l'ar:cle
L113-‐17
du
CA
:
lorsque
l'assureur
prend
la
direc:on
du
procès
qui
est
intenté
à
l'assuré,
l'assureur
est
censé
avoir
renoncé
à
toutes
les
excep:ons
dont
il
avait
connaissance
quand
il
a
pris
la
direc:on
du
procès.
En
applica:on
de
ceTe
disposi:on,
si
l'assureur
prend
la
direc:on
du
procès
si
les
condi:ons
de
la
déchéance
sont
réunies,
il
est
légalement
censé
renoncer
à
invoquer
ceTe
déchéance.
La
déchéance
c'est
la
sanc:on
d'une
inexécu:on
par
l'assuré
de
ses
obliga:ons.
Sanc:on
conven:onnelle
car
il
n'existe
pas
de
déchéance
légale.
Lorsque
l'inexécu:on
est
la
conséquence
d'un
cas
de
force
majeure,
l'assureur
est
privé
de
la
possibilité
d'invoquer
la
déchéance.
La
force
majeure
produit
ici,
un
effet
équivalent
à
l'effet
exonératoire
qu'un
responsable
pourrait
invoquer
à
l'égard
d'une
vic:me.
Ar:cle
R124-‐1
du
code
des
assurances
:
il
y
a
une
inopposabilité
qui
ne
joue
qu'à
l'égard
des
vic:mes
ou
de
leurs
ayants
droits.
Elle
ne
joue
pas
à
l'égard
du
souscripteur
et
d'un
coresponsable
tenu
in
solidum.
Le
seul
bénéficiaire
de
l'inopposabilité
est
la
vic:me
et
ses
ayants
droits.
L'inopposabilité
de
la
déchéance
ne
s'applique
que
pour
les
déchéances
qui
pourraient
être
invoquées
pour
un
manquement
de
l'assuré
postérieurement
à
la
réalisa:on
du
sinistre
et
pas
pour
les
manquements
antérieurs
à
la
réalisa:on
du
sinistre.
C'est
la
marque
de
l'ac:on
directe
dite
imparfaite
:
la
vic:me
peut
exercer
un
droit
directement
contre
l'assureur
sans
perdre
son
ac:on
contre
le
responsable.
La
vic:me
ne
subit
pas
les
aléas
affectant
l'ac:on
qu'elle
peut
exercer
contre
le
responsable.
L'assureur
peut
être
tenté
d'opposer
à
la
vic:me
les
déchéances
qu'il
pourrait
opposer
à
son
propre
assuré.
A
l'occasion
de
ceTe
ac:on,
l'assureur
ne
peut
opposer
à
la
vic:me
qui
exerce
ceTe
ac:on
que
les
causes
de
déchéances
antérieures
au
sinistre
et
pas
les
causes
postérieures.
L'assureur
peut
opposer
à
l'assuré
les
causes
de
déchéances
postérieures
et
faire
un
recours
contre
son
propre
assuré.
b-‐on
est
dans
le
cadre
d'une
assurance
dont
le
mécanisme
repose
sur
la
s:pula:on
pour
autrui
:
L'assuré
souscripteur
est
un
s:pulant
et
l'assureur
est
un
promeTant.
Il
n'y
a
pas
de
vic:me
mais
il
y
a
un
bénéficiaire.
Le
bénéficiaire
est
dans
la
même
situa:on
juridique
que
la
vic:me
en
ma:ère
d'assurance
de
dommage
car
il
est
:ers
au
contrat
d'assurance,
il
n'est
pas
une
par:e.
CeTe
qualité
de
:ers
n'a
pas
d'incidence
sur
la
possibilité
pour
l'assureur
de
lui
opposer
les
déchéances.
Toutes
les
déchéances
(antérieures
ou
postérieures)
sont
opposables
par
l'assureur
au
bénéficiaire.
La
cour
de
cassa:on
l'a
jugé
à
plusieurs
reprises.
Elles
dépendent
de
la
survenance
d'un
sinsitre.
L'assureur
est
toujours
obligé
de
couvrir
ses
obliga:ons
de
couverture,
il
n'est
pas
forcément
cons:tué
débiteur
car
il
faut
qu'il
y
ait
un
sinistre
:
c'est
le
principe
même
de
l'aléa.
Si
le
sinistre
doit
survenir
:
pas
d'aléa.
Pour
interpréter
un
contrat,
il
faut
que
le
contrat
soit
ambigu.
On
interprète
pas
ce
qui
est
clair
et
précis.
Est-‐ce
que
le
contrat
est
clair
et
précis?
S'il
l'ait,
les
juges
du
fond
doivent
appliquer
la
s:pula:on
contractuelle
sans
l'interpréter
pour
quel
que
mo:f
que
ce
soit
:
le
juge
est
un
gardien
de
la
force
contractuelle
qui
n'a
pas
besoin
d'être
révélé
par
une
interpréta:on.
L'ambiguité
prend
plusieurs
formes
et
se
traduit
de
différentes
manières.
L'ambiguité
peut
résulter
d'une
:
*
confronta:on
des
condi:ons
générales
avec
les
condi:ons
par:culières
:
il
y
a
une
hiérarchie
dans
les
documents
contractuels
qui
se
traduit
par
le
fait
qu'on
va
toujours
du
général
au
par:culier.
La
cour
de
cassa:on
a
apporté
un
principe
:
elle
opère
une
hiérarchisa:on
des
différents
documents
contractuels.
Les
condi:ons
par:culières
l'emportent
toujours
sur
les
condi:ons
générales
lorsque
ces
condi:ons
sont
incompa:bles
avec
les
condi:ons
générales.
Pour
la
cour,
elle
applique
ce
qu'elle
applique
en
ma:ère
de
conflit
de
loi
:
ce
qui
est
spécial
déroge
au
général.
La
cour
supprime
le
pouvoir
d'interpréta:on.
**
rapprochement
de
clauses
qui
figurent
dans
des
documents
de
même
valeur,
niveau
:
obscurité
entre
les
condi:ons
par:culières
elles
-‐
mêmes
ou
une
ambiguité
entre
les
condi:ons
générales
ou
les
condi:ons
spéciales.
On
peut
se
rapprocher
du
code
civil
:
ar:cles
1156
et
suivants
:
ces
ar:cles
ne
sont
pas
des
normes
impéra:ves
pour
le
juge.
La
cour
décide
que
ces
ar:cles
sont
que
de
simples
conseils
donnés
au
juge
:
le
juge
n'est
pas
tenu
d'appliquer
les
différents
principes
posés
dans
ces
textes.
La
seule
règle
qui
s'impose
au
juge
est
de
rechercher
la
commune
inten:on
des
par:es.
Les
juges
du
fond
sont
souverain
dans
l'exercice
du
pouvoir
d'interpréta:on.
La
cour
de
cassa:on
ne
contrôle
que
si
le
juge
a
exercé
son
pouvoir
d'interpréta:on
ou
pas.
Ar:cle
L133-‐2
du
code
de
la
consomma:on
:
règle
impéra:ve
d'ordre
public
:
obligatoire
pour
le
juge.
S'il
existe
un
doute
sur
la
prise
en
charge
du
sinistre
déclaré
par
l'assuré,
le
juge
doit
conclure
à
la
prise
en
charge
par
l'assureur.
Il
ne
sert
à
rien
pour
un
assureur
de
rédiger
des
contrats
obscurs
ou
ambigus
car
cela
se
retournera
contre
lui.
L'assuré
a
fait
la
preuve
de
la
réunion
de
mise
en
oeuvre
de
la
garan:e,
l'assureur
ne
peut
se
prévaloir
d'une
déchéance,
il
a
l'obliga:on
de
garan:r
le
sinistre
dans
les
limites
fixées
par
la
police.
L'assureur
est
tenu
par
le
contrat.
Dans
les
assurances
de
personne,
il
doit
la
presta:on
promise
(une
rente
ou
un
capital).
S'agissant
d'une
assurance
de
dommage,
la
garan:e
est
limitée
par
le
principe
indemnitaire.
S'agissant
des
assurances
de
dommage,
le
montant
de
la
garan:e
ne
sera
pas
nécessairement
égal
au
montant
du
préjudice
subit
par
la
vic:me
car
il
existe
des
plafonds
de
garan:e
qui
peuvent
être
opposables
à
la
vic:me.
Ar:cle
L113-‐5
du
CA.
L'assureur
ne
sera
tenu
de
s'exécuter
que
s'il
ne
peut
se
prévaloir
de
la
prescrip:on,
c'est
l'ul:me
moyen
de
défense
de
l'assureur.
Ce
n'est
que
lorsqu'il
ne
peut
pas
l'invoquer,
qu'il
devra
s'exécuter.
A/ La prescrip<on :
Prescrip:on
ex:nc:ve.
Il
y
a
des
disposi:ons
dans
le
code
des
assurances
qui
prévoient
les
ac:ons
dérivant
du
contrat
d'assurance.
La
prescrip:on
rela:ves
à
ces
ac:ons
dérivant
du
contrat
d'assurance
sont
aux
ar:cles
L114-‐1
à
L114-‐3.
Les
conven:ons
rela:ves
à
la
prescrip:on
sont
permises.
Ne
s'appliquent
pas
l'ar:cle
2254
du
code
civil.
L'ar:cle
L114-‐1
dispose
que
toutes
les
ac:ons
dérivant
du
contrat
d'assurance
sont
prescrites
par
2
ans
à
compter
de
l'évènement
qui
y
donne
naissance.
Ces
ac:ons
ne
sont
pas
uniquement
l'ac:on
en
règlement
du
sinsitre.
Les
ac:ons
qui
ne
dérivent
pas
du
contrat
d'assurance
ne
sont
pas
soumises
à
la
prescrip:on
biénale.
Il
existe
un
conten:eux
sur
ceTe
no:on
d'ac:on
dérivant
du
contrat
d'assurance.
Les
ac:ons
en
paiement
des
primes
des
co:sa:ons
:
toutes
les
ac:ons
par
lesquelles
l'assureur
demande
l'applica:on
d'une
sanc:on
prévue
par
le
contrat
dont
les
déchéances
mais
également
les
ac:ons
en
nullité
du
contrat
d'assurance
et
les
ac:ons
en
résilia:on
du
contrat
d'assurance
:
ce
sont
des
ac:ons
dérivant
du
contart
d('assurance
et
soumises
à
la
prescrip:on
biénale.
Ne
dérivent
pas
du
contrat
d'assurance
et
n'ont
pas
la
prescrip:on
de
2
ans
:
l'ac:on
en
responsabilité
ou
en
garan:e
du
:ers
des
vic:mes
contre
le
responsable,
l'ac:on
subrogatoire
de
l'assureur
qui
a
payé
l'indemnité
contre
le
resposable
du
dommage
car
l'assureur
solvens
(celui
qui
a
payé
l'indemnité)
agit
en
qualité
de
subrogé
dans
les
droits
de
la
vic:me
qu'il
a
subrogé
et
le
subrogé
ne
fait
qu'exercer
l'ac:on
qui
appartenait
au
subrogeant.
La
prescrip:on
biénale
ne
s'applique
pas
à
l'ac:on
de
la
vic:me
contre
l'assureur
qui
est
l'ac:on
directe.
Lorsque
la
vic:me
exerce
une
ac:on
directe
contre
l'assureur,
elle
dispose
du
meêm
délai
que
celui
dont
elle
dispose
contre
l'auteur
du
domage
(5
ans).
Lorsque
la
vic:me
exerce
l'ac:on
directe,
l'assuré
lui-‐
mê
me
doit
meTre
en
cause
l'assureur
pour
obtenir
la
garan:e
éventuelle
s'il
est
lui
même
ac:onné
par
la
vic:me
dans
un
délai
de
2
ans.
Le
point
de
départ
est
fixé
à
la
date
de
l'évènement
qui
donne
naissance
à
l'ac:on
:
c'est
la
date
du
sinistre.
La
date
du
sinistre
peut
être
sujeTe
à
débat.
Les
accidents
corporels
présentent
la
caractéris:que
d'être
évolu:fs
dans
leur
manifesta:on.
Lorsqu'il
n'y
a
plus
d'évolu:on,
on
dit
que
la
personne
est
consolidée.
A
par:r
d'un
certain
moment,
médicalement
l'état
de
la
vic:me
ne
pourra
pas
empirer
ni
s'améliorer.
Le
point
de
départ
de
la
prescrip:on
:
c'est
la
date
du
sinistre
:
est-‐ce
que
c'est
la
date
de
l'accident
ou
c'est
le
moment
où
elle
est
consolidée?
La
cour
de
cassa:on
a
opté
pour
la
date
de
consolida:on.
En
ma:ère
d'assurance
de
personne,
le
sinistre
n'est
cons:tué
qu'au
jour
de
la
consolida:on
de
l'assuré.
3 excep:ons :
*
la
fraude
:
en
cas
de
ré:cence,
omission,
fausse
déclara:on
ou
inexacte,
sur
le
risque
couru,
le
délai
ne
court
que
du
jour
où
l'assureur
a
eu
connaissance
de
la
situa:on
réelle.
C'est
la
fraude
à
l'assurance.
Le
point
de
départ
c'est
la
date
à
la
découverte
de
la
fraude.
CeTe
règle
est
édictée
en
faveur
de
l'assureur.
**
en
cas
d'ignorance
du
sinistre
:
c'est
l'assuré
qui
ignore
que
le
sinistre
est
survenu.
L'assuré
ne
peut
pas
déclarer
le
sinistre
car
il
ignore
que
le
sinistre
est
survenu.
Le
point
de
départ
du
délai
de
2
ans
est
reporté
au
jour
de
la
découverte
du
sinistre.
La
prescrip:on
ne
court
pas
contre
celui
qui
ne
peut
agir.
***recours
d'un
:ers
:
quand
l'ac:on
de
l'assuré
contre
l'assureur
à
pour
cause
le
recours
d'un
:ers,
le
délai
de
prescrip:on
ne
court
que
du
jour
où
le
:ers
a
exercé
une
ac:on
en
jus:ce
contre
l'assuré
ou
a
été
indemnisé
par
ce
dernier.
La
date
du
recours
est
la
date
de
la
première
demande
en
jus:ce.
C'est
ici
où
l'assuré
doit
être
vigilant.
La
vic:me
agit
en
référé
exper:se
pour
savoir
quelle
est
l'étendue
de
son
dommage
:
c'est
une
demande
en
jus:ce,
le
défendeur
à
ceTe
ac:on
doit
meTre
en
assigna:on
son
assureur
sans
aTendre
le
résultat
de
l'exper:se.
Il
s'agit
de
la
suspension
et
de
l'interrup:on.
La
suspension
arrête
temporairement
le
cours
de
la
prescrip:on
sans
effacer
le
délai
acquis.
On
garde
la
période
écoulée.
L'interrup:on
:
évènement
qui
a
pour
effet
d'anéan:r
la
durée
précédemment
écoulée
de
la
prescrip:on
et
de
subs:tuer
au
moment
où
la
cause
interrup:ve
cesse,
un
nouveau
délai
d'une
durée
égale
au
délai
écoulé
(2ans).
La
suspension
:
on
applique
les
règles
du
code
civil
de
la
suspension.
Il
y
a
une
clause
de
suspension
en
droit
de
sassurances
:
l'assureur
use
de
la
clause
de
direc:on
du
procès
:
l'assuré
bénéficie
d'une
suspension
du
délai
de
prescrip:on.
L'interrup:on
:
ar:cle
L114-‐2
du
CA.
Il
y
a
un
renvoi
au
droit
commun
de
l'interrup:on.
Toutes
les
causes
d'interrup:on
du
code
civil
s'applique
à
la
prescrip:on
biénale
du
droit
des
assurances.
Cet
ar:cle
prévoit
2
causes
d'interrup:on
supplémentaires
qui
s'ajoutent
à
celles
du
code
civil.
Elles
sont
offertes
indis:nctement
à
l'assureur
et
à
l'assuré.
Chacune
des
par:es
peut
être
débiteur
et
créancier.
*
la
désigna:on
d'un
expert
:
elle
peut
être
faite
à
l'amiable.
L'assureur
et
l'assuré
se
meTent
d'accord.
Elle
peut
être
judiciaire
:
la
demande
de
désigna:on
vaut
interrup:on
de
la
prescrip:on
que
si
l'autre
par:e
est
appelée
dans
la
cause.
Désigna:on
de
l'expert
unilatéralement
:
l'assureur
peut
prendre
l'ini:a:ve
de
désigner
un
expert
mais
l'assuré
peut
le
faire
aussi
sans
l'accord
de
l'assureur.
L'expert
est
un
homme
de
l'art
reconnu
par
ses
compétences
par
rapport
au
sinitre
déclaré.
Toute
autre
personne
saisie
ne
pourrait
pas
entraîner
un
mécanisme
interrup:f
:
cela
a
été
jugé
s'agissant
de
la
saisine
du
bureau
central
de
tarifica:on
de
l'assurance.
Lorsque
la
désigna:on
est
unilatérale,
l'interrup:on
de
la
prescrip:on
ne
peut
jouer
que
si
l'autre
par:e
est
appelée
aux
opéra:ons
d'exper:se.
Il
n'y
a
pas
d'exper:se
secrète.
**
l'envoi
d'une
leTre
recommandée
avec
accusé
de
récep:on
:
la
leTre
simple
ne
suffit
pas,
même
lorsque
le
des:nataire
de
la
leTre
accuse
récep:on
de
la
leTre
simple
sauf
dans
un
cas
:
en
ce
qui
concerne,
l'ac:on
en
paiement
de
la
prime,
la
cour
de
cassa:on
décide
que
l'envoi
d'une
leTre
simple
ou
d'une
leTre
recommandée
sans
accusé
de
récep:on,
vaut
interrup:on
de
la
prescrip:on
si
l'assuré
accuse
récep:on
de
ladite
leTre
dans
le
délai
de
la
prescrip:on.
La
simple
reconnaissance
par
l'assuré
de
ce
qu'il
a
reçu
la
leTre
après
l'acquisi:on
des
prescrip:ons
ne
vaut
ni
interrup:on
ni
renoncia:on
à
la
prescrip:on.
Sur
le
terrain
de
la
preuve
:
la
cour
de
cassa:on
précise
que
celui
qui
entend
se
prévaloir
de
l'interrup:on
de
la
prescrip:on
qui
résulte
de
l'envoi
d'une
leTre
recommandée
avec
accusé
de
récep:on
et
qui
ne
peut
produire
cet
accusé,
ne
peut
se
prévaloir
de
l'interrup:on
que
s'il
démontre
l'existence
de
circonstances
établissant
une
impossibilité
matérielle
de
communiquer
l'accusé
de
récep:on.
Ce
n'est
que
si
celui
qui
invoque
l'interrup:on
parvient
à
démontrer
ceTe
impossibilité
matérielle,
qu'il
pourra
jus:fier
par
tout
moyen
de
l'envoie
de
la
leTre
avec
accusé
de
récep:on.
La
réforme
de
la
prescrip:on
civile
de
2008
a
étendu
les
causes
de
suspension
aux
hypothèses
de
média:on
et
de
concilia:on.
Ces
hypothèses
ne
doivent
pas
être
confondue
avec
l'hypothèse
de
pourparler.
Les
pourparlers
entre
l'assureur
et
l'assuré
ne
produisent
ni
effet
suspensif
ni
interrup:f.
Il
est
impossible
de
fixer
le
point
de
départ
des
pourparlers.
L'ar:cle
L113-‐5
du
CA
envisage
l'exécu:on
de
la
presta:on.
CeTe
presta:on
peut
prendre
différentes
formes
et
elle
peut
être
refusée
par
le
bénéficiaire
:
Le
mode
d'exécu:on
le
plus
usuel
consiste
dans
une
presta:on
monétaire.
c'est
généralement
l'essen:el
de
la
presta:on
de
l'assureur,
ce
qui
n'exclut
pas
l'exécu:on
de
presta:ons
en
nature
qui
sont
accessoires.
Il
y
a
la
possibilité
de
subs:tuer
à
une
presta:on
en
argent
une
presta:on
en
nature
à
:tre
principal.
*
Les
assurances
de
personne
non
soumises
au
principe
indemnitaire
:
ces
assurances
concernent
essen:ellement
les
assurances
sur
la
vie.
Dans
ces
assurances,
l'assureur
prend
un
engagement
monétaire
avec
un
versement
du
capital
ou
d'une
rente
ou
des
deux.
Au
jour
de
la
sosuscrip:on
du
contrat,
l'assureur
ne
connaît
pas
le
montant
de
la
deTe
car
la
deTe
est
fixée
selon
les
critères
du
contrat.
Si
l'assurance
est
fondée
sur
une
unité
de
compte
:
au
dénouement
du
contrat,
l'assureur
procède
à
un
calcul
:
le
montant
des
unités
de
compte
et
la
valeur
des
références.
CeTe
somme
il
l'a
dans
ses
prévisions.
Si
le
contrat
est
en
euros,
ce
sont
les
montants
garan:s
qui
fonc:onnent
sur
un
principe
de
capitalisa:on
:
l'assureur
connaît
le
montant
de
sa
deTe.
La
deTe
de
l'assureur
est
déterminable
et
pas
déterminée
au
jour
de
la
conclusion
du
contrat.
L'assurance
sur
la
vie
:
pas
une
assurance
d'indemnité.
Le
paiement
de
l'assureur
n'ouvre
aucun
droit
de
type
recours
subrogatoire
au
profit
de
l'assureur.
Ar:cle
L131-‐2
du
CA.
Il
n'y
a
qu'une
interdic:on
au
recours
subrogatoire
:
dans
l'assurance
de
personne
ayant
un
caractère
indemnitaire.
*
Les
assurances
de
dommage
et
assuances
soumises
au
principe
indemnitaire
:
pour
les
assurances
de
personne,
la
presta:on
de
l'assureur
est
indépendante
de
la
no:on
de
préjudice.
L'assureur
paye
l'indemnité
qu'il
s'est
engagé
à
verser
en
fonc:on
des
co:sa:ons
reçues.
S'agissant
des
assurances
de
dommage,
l'indemnité
que
l'assureur
doit
est
soumise
au
principe
indemnitaire.
La
vic:me
ne
peut
bénéficier
d'aucun
enrichissement.
Ar:cle
L121-‐1
CA.
On
est
dans
un
principe
de
répara:on.
L'indemité
est
due
même
si
l'assuré
ou
le
bénéficiaire
ne
l'emploie
pas
à
la
répara:on
du
dommage
subit
par
le
bien.
Il
n'y
a
pas
de
règles
d'affecta:on
d'une
indemnité.
Un
propriétaire
d'un
immeuble
l'assure
contre
l'incendie.
Il
y
a
un
incendie
:
risque
réalisé
et
l'assureur
doit
l'indemnité
en
fonc:on
des
s:pula:ons
du
contrat
qui
ne
peuvent
excéder
le
dommage.
L'assurance
de
dommage
peut
être
couplée
avec
une
assurance
de
responsabilité.
C'est
l'hypothèse
dans
laquelle
un
dommage
est
causé
à
un
bien
par
une
personne
ayant
souscrit
une
assurance
de
responsabilité.
Exemple
:
l'assurance
de
responsabilité
automobile
:
un
conducteur
cause
un
accident
en
percutant
une
autre
voiture.
La
voiture
endommée,
percutée,
était
un
véhicule
de
plus
de
15
ans.
L'assureur
peut
-‐
il
se
prévaloir
d'un
coefficient
de
vétusté
de
la
chose
détruite
par
son
assuré
pour
limiter
le
montant
de
l'indemnité
à
la
valeur
résiduelle
de
la
chose?
Ce
qui
est
en
cause
c'est
la
responsabilité
de
l'auteur
de
l'accident
et
en
ma:ère
de
responsabilité,
il
existe
le
principe
qui
est
que
la
vic:me
doit
être
replacée
dans
la
situa:on
dans
laquelle
elle
était
avant
la
survenance
du
dommage.
Pour
être
replacée
dans
la
même
situa:on,
la
vic:me
doit
pouvoir
disposer
du
même
bien
et
s'il
faut
racheter
le
véhicule,
aucun
coefficient
de
vétusté
ne
peut
s'appliquer.
En
ma:ère
d'assurance
de
responsabilité,
la
cour
de
cassa:on
refuse
en
principe
toute
applica:on
d'un
coefficient
de
vétusté
car
cela
abou:rait
à
ne
pas
pouvoir
replacer
la
vic:me
dans
l'état
où
elle
se
trouvait
auparavant.
Cela
peut
conduire
indirectement
à
une
forme
d'enrichissement
de
la
vic:me.
C'est
l'applica:on
des
règles
de
la
responsabilité
civile
qui
conduit
à
ceTe
conséquence.
Cela
ne
vaut
que
pour
les
assurances
de
responsabilité
et
pas
pour
les
assurances
de
dommage
qui
ne
meTent
pas
en
cause
la
responsabilité
d'un
:ers.
Lorsque
l'assureur
paye
une
indemnité
correspondant
à
la
responsavilité
encourue
par
son
assuré
:
il
n'a
en
principe
pas
de
recours
contre
son
assuré
mais
l'assureur
peut
aussi
payer
une
indemnité
à
son
assuré
pour
un
dommage
que
son
assuré
a
subit
du
fait
d'un
:ers.
Dans
ce
cas,
l'assureur
paye
la
deTe
d'autrui.
Il
peut
être
subrogé
dans
les
droits
de
la
vic:me
contre
le
responsable.
CeTe
subroga:on
trouve
son
fondement
dans
les
ar:cles
1251
3èment
du
code
civil
et
L121-‐12
du
CA.
b-‐
Le
paiement
en
nature
:
Situa:on
encore
à
l'étdude
chez
les
assureurs.
Il
s'agit
de
subs:tuer
à
une
indemnité
des
presta:ons
en
nature.
CeTe
éventualité
concerne
essen:ellement
les
dommages
causés
à
la
personne.
Une
personne
subit
un
dommage
et
ob:ent
une
répara:on
monétaire
fixée
en
capital
ou
en
rente,
ce
qui
cons:tue
une
charge
lourde
pour
les
assureurs.
On
subs:tue
le
versement
du
capital
par
des
presta:ons
en
nature.
CeTe
possibilité
est
théoriquement
ouverte
par
l'ar:cle
L113-‐5
CA
puisque
désormais,
l'assureur
est
obligé
d'exécuter
la
presta:on
déterminée
par
le
contrat.
S'agissant
des
assurances
des
véhicules
terrestres
à
moteur,
l'ar:cle
L211-‐9
CA
précise
qu'une
offre
d'indemnité
doit
être
faite
à
la
vicime
d'un
accident
de
la
circula:on.
On
peut
imaginer
que
l'assureur
ait
offert
le
paiement
d'une
indemnité
qui
a
été
acceptée
par
la
vic:me
et
qu'ensuite,
la
vic:me
et
l'assureur
conver:ssent
ceTe
indemnité
en
une
presta:on
en
nature.
La
subs:tu:on
de
la
presta:on
pourrait
s'analyser
comme
une
nova:on
emportant
l'ex:nc:on
de
l'obliga:on
indemnitaire
de
l'assureur.
Une
autre
technique
est
possible
:
on
combine
une
s:pula:on
pour
autrui
avec
une
da:on
en
paiement.
L'assureur
prend
la
posi:on
d'un
s:pulant,
le
prestataire
est
le
promeTant
et
la
vic:me
est
le
bénéficiaire.
L'assureur
paye
sa
deTe
directement
au
prestataire
qu'il
devait
à
la
vic:me
et
la
vic:me
est
:ers
au
contrat.
Le
système
repose
sur
la
permanence
de
l'assureur
et
du
prestataire,
or,
les
assureurs
peuvent
faire
faillite.
2) La transac:on :
On
applique
les
règles
de
la
transac:on
du
code
civil.
La
vic:me
peut
chercher
à
transiger
avec
le
responsavle
en
dehors
de
toute
interven:on
de
l'assureur.
La
transac:on
qui
peut
être
conclue
directement
entre
l'assuré
et
le
responsable
peut
être
préjudiciable
à
l'assureur.
Ar:cle
L124-‐2
:
il
édicte
une
simple
faculté.
Le
principe
c'est
que
la
transac:on
conclue
entre
la
vic:me
et
le
responsable
est
opposable
à
l'assureur.
L'inopposabilité
de
la
transac:on
ne
peut
être
que
la
conséquence
d'une
clause
contractuelle.
Lorsque
la
transac:on
est
possible,
pour
le
reste
et
opposable
à
l'assureur,
elle
produira
tous
ses
effets
qui
sont
ceux
du
code
civil.
Elles se subdivisent en deux catégories : les assurances de personne et de dommage.
Pour
offrir
des
sûretés
réelles,
il
faut
avoir
des
biens
(hypothèque
:
il
faut
un
immeuble).
L'assurance
joue
un
rôle
qui
ne
subs:tue
pas
aux
sûretés
mais
qui
vient
compléter.
Il
y
a
des
risques
d'insolvabilité
qui
vont
être
liés
à
la
personne
même.
Ces
risques
vont
être
liés
au
décès
prématuré
de
l'emprunteur.
S'est
ainsi
que
s'est
développée
l'assurance
groupe
crédit.
L'emprunteur
occupe
la
posi:on
de
l'assuré
qui
adhère
à
un
contrat
de
groupe
dont
le
prêteur
est
à
la
fois
le
souscripteur
et
le
bénéficiaire.
Si
le
risque
se
réalise,
l'assureur
se
subs:tue
à
l'emprunteur
et
paye
le
remboursement
de
l'emprunt.
Est
-‐
ce
que
la
subs:tu:on
de
l'assureur
à
l'emprunteur
vaut
paiement
de
la
deTe?
L'emprunteur
est
le
s:pulant,
l'assureur
est
le
promeTant
et
le
bénéficiaire
est
le
prêteur.
Dans
ceTe
ques:on,
l'emprunteur
est
un
souscripteur,
il
y
a
un
assureur
et
comme
c'est
une
assurance
crédit,
il
y
a
un
bénéficiaire
qui
est
le
prêteur.
C'est
une
assurance
non
vie.
Il
y
a
un
contrat
de
prêt
et
en
vertu
de
ce
contrat,
l'emprunteur
est
tenu
de
rembourser
au
prêteur.
L'assureur
s'oblige
pour
le
cas
où
tel
risque
se
réaliserait,
à
se
subs:tuer
à
l'emprunteur
même
si
l'emprunteur
dispose
des
capacités
financières
pour
assumer
ses
obliga:ons.
Le
risque
couvert
est
celui
de
l'incapacité.
L'emprunteur
subit
un
dommage
et
l'assureur
doit
exécuter
son
obliga:on.
Est-‐ce
que
l'exécu:on
par
l'assureur
de
son
obliga:on
à
la
suite
de
réalisa:on
du
risque
entraîne
ou
non
l'ex:nc:on
de
la
deTe
de
l'emprunteur
au
moment
de
la
réalisa:on
du
risque?
-‐
Si
l'incapacité
qui
frappe
l'emprunteur
ne
soit
que
temporaire,
c'est
à
dire
que
si
par
l'effet
des
progrès
de
la
médecine,
l'emprunteur
peut
retrouver
une
capacité
proche
ou
égale
à
celle
qui
existait
avant
l'accident
:
on
peut
admeTre
(la
deTe
n'étant
pas
éteinte
immédiatement
par
la
survenance
du
risque),
qu'il
doit
reprendre
le
service
de
son
emprunt.
-‐
hypothèse
dans
laquelle
l'emprunteur
en
dépit
de
la
survenance
du
risque
con:nue
d'exécuter
son
obliga:on
de
remboursement.
L'incapacité
n'est
pas
synonyme
d'insolvabilité.
L'emprunteur
peut
demander
la
garan:e
de
l'assureur.
Est-‐ce
qu'il
y
a
un
paiement
indu?
Est-‐ce
que
l'emprunteur
a
acquiTé
uen
deTe
qu'il
ne
devait
pas
acquiTer
du
fait
de
la
réalisa:on
du
risque?
Il
faut
savoir
si
la
deTe
ini:ale
de
l'emprunteur
est
éteinte
ou
non
par
la
réalisa:on
du
risque.
Si
la
réalisa:on
du
risque
emporte
ex:nc:on
de
la
deTe
de
l'emprunteur
parce
qu'elle
déclenche
la
prise
en
charge
de
la
deTe
par
l'assureur,
il
y
a
de
la
part
de
l'emprunteur
un
paiement
indu,
faute
de
deTe.
Si
la
réalisa:on
du
risque
n'emporte
pas
ex:nc:on
de
la
deTe
ini:ale
et
subs:tu:on
par
le
paiement
de
l'assureur,
il
n'y
a
pas
de
paiement
indu
de
la
part
de
l'emprunteur.
Il
peut
y
avoir
un
paiement
indu
de
la
part
de
l'assureur
qui
a
au
moins
par:ellement
acquiTé
une
deTe
déjà
éteinte
par
le
paiement
volontaire
de
l'emprunteur.
Arrêt
du
14
novembre
1995
:
ques:on
rela:ve
à
une
ac:on
en
répé::on
de
l'indu
exercée
par
l'emprunteur
qui
a
payé
en
dépit
de
la
réalisa:on
du
risque.
La
CA
s'était
fondée
sur
le
mécanisme
de
la
déléga:on
de
créance
de
l'ar:cle
1275
du
code
civil.
Elle
en
avait
conclu
que
la
deTe
de
l'emprunteur
qui
aurait
occupé
la
place
de
délégant
n'était
pas
éteinte
par
le
seul
fait
de
la
réalisa:on
du
risque,
ne
pouvait
donc
agir
en
res:tu:on
des
sommes
qu'il
avait
payées
à
la
suite
de
la
réalisa:on
du
risque.
L'arrêt
de
la
CA
est
cassé
par
une
subs:tu:on
de
raisonnement.
La
cour
de
cassa:on
subs:tue
à
l'ar:cle
1275
l'ar:cle
1121
du
code
civil
passant
d'une
qualifica:on
à
une
autre.
Elle
écarte
la
qualifica:on
de
déléga:on
pour
adopter
celle
de
s:pula:on
pour
autrui
qui
est
la
base
juridique
de
l'assurance
de
personne.
La
cour
fait
produit
à
la
s:pula:on
pour
autrui
un
effet
ex:nc:f.
La
cour
dit
que
la
réalisa:on
du
sinistre
produit
un
effet
ex:nc:f
de
la
deTe
garan:e
par
l'assurance
crédit.
Par
le
seul
fait
du
sinistre,
l'emprunteur
est
libéré
de
la
charge
de
la
deTe
qui
pèse
désormais
exclusivement
sur
l'assureur.
Quel
que
soit
la
situa:on
postérieure
à
la
réalisa:on
du
risque,
l'emprunteur
est
défini:vement
libéré.
Tous
les
paiements
que
l'emprunteur
peut
faire
après
la
réalisa:on
du
risque
entre
les
mains
du
prêteur
sont
des
paiements
indus
au
sens
de
l'ar:cle
1376
du
code
civil
ouvrant
ainsi
à
l'emprunteur
une
ac:on
en
répé::on,
res:tu:on
de
l'indu.
CeTe
solu:on
est
favorable
aux
assurés.
En
cas
de
réalisa:on
du
risque,
l'assureur
n'a
pas
encore
payé
la
deTe.
L'assurance
crédit
remplit
un
rôle
de
garan:e
qui
ne
se
subs:tue
pas
aux
garan:es
tradi:onnelles.
Un
prêteur
craint
l'insolvabilité
de
son
débiteur.
Le
prêteur
ne
peut
meTre
en
oeuvre
les
garan:es
réelles
ou
personnelles
que
dans
l'hypothèse
d'un
défaut
de
paiement
(l'emprunteur
ne
paie
pas).
La
cause
de
l'insolvabilité
de
l'emprunteur
importe
peu.
Jamais
ceTe
cause
n'interviendra
au
stade
de
la
mise
en
oeuvre
des
sûretés.
En
ma:ère
d'assurance
crédit,
l'insolvabilité
n'est
pas
nécessairement
une
condi:on
de
la
mise
en
oeuvre
de
l'assurance,
c'est
le
risque
qui
déclenche
l'assurance
crédit
alors
même
que
l'emprunteur
disposerait
de
capacités
financières.
L'assurance
intervient
que
pour
garan:r
certains
risques.
L'assurance
crédit
vient
compléter
la
panoplie
des
sûretés
offertes
au
créancier.
Aucun
prêt
immobilier
n'est
accordé
sans
une
assurance
crédit.
L'assurance
sur
la
vie
peut
aussi
remplir
ceTe
fonc:on
de
garan:e
mais
ce
n'est
pas
son
rôle.
C'est
le
rôle
de
l'assurance
non
vie.
L'assurance
sur
la
vie
est
un
acte
de
pur
prévoyance.
C'est
celui
que
fait
une
personne
qui
an:cipe
sa
dispari:on
certaine
en
vue
d'assurer
le
confort
matériel
de
ses
proches
après
sa
dispari:on.
L'assurance
sur
la
vie
prend
effet
au
décès
du
souscripteur.
Elle
a
pour
objet
d'aTribuer
à
un
bénéficiaire
désigné
un
capital
et/ou
une
rente
selon
les
s:pula:ons
de
la
police
d'assurance.
L'assurance
vie
complète
les
régimes
de
retraite
lorsqu'il
y
aura
le
volet
survie.
Si
le
risque
décès
se
réalise,
le
conjoint
risque
de
perdre
l'essen:el
de
ses
ressources.
C'est
un
mécanisme
qui
figure
dans
les
ar:cles
L131-‐1
et
suivants
du
CA.
En
1804,
l'assurance
vie
est
interdite.
Après
sa
valida:on
par
le
conseil
d'état,
ceTe
assurance
s'est
construite
sur
des
disposi:ons
qui
n'étaient
pas
prévues
pour
elle
et
construites
par
la
jurisprudence
et
la
pra:que.
La
cour
de
cassa:on
a
résolu
deux
difficultés
:
L'ar:cle
1121
du
code
civil
(s:pula:on
pour
autrui)
:
il
y
a
un
s:ulant,
un
promeTant
et
un
bénéficiaire
qui
est
le
:ers
bénéficiaire
car
il
est
:ers
par
opposi:on
aux
par:es
au
contrat.
Le
s:pulant
est
le
preneur
d'assurance,
c'est
à
dire
le
souscripteur
qui
peut
avoir
aussi
la
qualité
d'assuré.
Il
les
cumule
si
c'est
lui
qui
met
sa
vie
en
risque.
Le
promeTant
est
l'assureur
et
c'est
lui
qui
lors
de
la
réalisa:on
du
risque
va
devoir
exécuter
sa
presta:on
qui
est
le
versement
du
capital
ou
de
la
rente.
Le
contrat
d'assurance
n'unit
que
le
s:pulant
et
le
promeTant.
Le
s:pulant
verse
une
prime.
Lors
de
la
réalisa:on
du
risque,
l'assureur
est
cosn:tué
débiteur.
La
cour
de
cassa:on
devait
choisir
entre
la
théorie
du
droit
direct
ou
la
théorie
du
droit
dérivé.
La
cour
opte
pour
la
théorie
du
droit
direct.
La
conséquence
de
ceTe
théorie
c'est
que
les
créanciers
du
s:pulant
ne
disposent,
en
cas
de
réalisa:on
du
risque,
d'aucun
droit
sur
la
créance
du
bénéficiaire
sur
l'assureur
car
l'émolument
du
par
l'assureur
n'a
jamais
transité
sur
le
patrimoine
du
preneur
d'assureur.
Depuis
la
Révolu:on
de
1789,
dans
le
droit
successoral,
l'idée
est
que
le
patrimoine
d'une
personne
doit
se
transmeTre
avec
la
filia:on.
A
été
imaginé
la
no:on
de
réserve
et
de
quo:té
disponible.
Le
patrimoine
se
transmet
au
décès
et
il
se
transmet
dans
un
ordre
déterminé
par
la
loi
(succession
ab
intestat
par
opposi:on
à
la
succession
testamentaire).
Tout
individu
peut
disposer
à
cause
de
mort
de
son
patrimoine
dans
les
limites
de
la
quo:té
disponible.
Limites
fixées
en
fonc:on
du
nombre
de
descendants.
Le
sujet
de
droit
ne
peut
aliéner
à
un
:ers
la
frac:on
réservée
qui
doit
être
reçue
par
les
héri:ers
réservataires.
Le
problème
est
celui
de
la
compa:bilité
du
droit
à
réserve
d'une
catégorie
d'héri:ers
avec
le
mécanisme
de
la
s:pula:on
pour
autrui.
On
fait
un
rapport
aux
dons
car
c'est
pour
éviter
qu'une
personne
ne
transmeTe
indirectement
son
patrimoine
au
préjudice
des
héri:ers
réservataires.
Si
de
son
vivant
une
personne
peut
donner
la
totalité
de
ses
biens,
il
n'y
aura
plus
rien
au
jour
de
son
décès
dans
son
patrimoine.
Est-‐ce
que
le
bénéficiaire
doit
rapporter
à
la
succession
du
souscripteur
le
montant
qu'il
a
perçu
de
l'assurance
au
:tre
d'une
dona:on
indirecte?
L'argument
qui
plaide
en
faveur
d'un
rapport
c'est
le
caractère
d'ordre
public
rela:f
aux
disposi:ons
de
la
quo:té
disponible
et
de
la
réserve.
CeTe
ques:on
a
été
résolue
par
la
cour
de
cassa:on
du
29
juin
1896
:
au
jour
du
décès,
le
promeTant
est
cons:tué
débiteur
direct
d'une
somme
(un
capital)
à
l'égard
du
bénéficiaire.
La
cour
dit
que
le
capital
ne
fait
pas
par:e
du
patrimoine
du
s:pulant.
N'ayant
jamais
fait
par:e
de
ce
patrimoine,
il
ne
peut
pas
entrer
en
compte
pour
le
calcul
de
la
réserve
puisqu'il
n'est
pas
sor:
de
ce
patrimoine.
Depuis
1896,
l'assurance
vie
est
hors
succession.
Ce
qui
est
sor:
du
patrimoine
du
s:pulant
sans
contrepar:e
sont
les
primes.
Le
s:pulant
s'est
appauvri
sans
contrepar:e
du
montant
des
primes.
La
cour
de
cassa:on
en
a
déduit
dans
un
arrêt
du
4
août
1908
qu'il
convenait
de
soumeTre
les
primes
au
rapport
et
à
la
réduc:on.
Ces
règles
sont
restées
en
vigueur
jusqu'à
une
loi
de
1930.
CeTe
loi
a
posé
la
ques:on
du
rapport
des
primes.
S'agissant
de
l'aTribu:on
du
capital
au
:ers,
le
législateur
a
condamné
la
posi:on
prise
en
1908.
Aujourd'hui,
ces
textes
de
la
loi
de
1930
se
retrouvent
dans
l'ar:cle
L132-‐13
du
CA.
Il
n'y
a
pas
d'incompa:bilité
entre
l'assurance
vie
et
le
droit
successoral.
L'ordre
public
successoral
n'est
plus
aussi
rigoureux
qu'avant
et
aujourd'hui,
il
existe
des
moyens
légaux
(en
dehors
de
l'assurance
vie)
de
priver
les
héri:ers
réservataires
de
leur
réserve.
L'assurance
vie
est
un
moyen
qui
peut
être
u:lisé
en
franchise
des
règles
successorales.
Dans
les
années
2000,
ceTe
construc:on
jurispruden:elle
et
législa:ve
a
été
contestée
par
le
notariat.
L'idée
c'est
qu'il
n'existerait
pas
de
différence
entre
une
assurance
vie
et
un
contrat
de
capitalisa:on.
L'assurance
vie
met
en
présence
plusieurs
personnes
qui
n'ont
pas
toutes
la
qualité
de
contractant.
L'assurance
vie
apparaît
aussi
comme
une
excep:on
à
la
rela:vité
des
contrats
de
l'ar:cle
1165
du
code
civil
car
le
:ers
bénéficiaire
(pas
par:e
au
contrat)
profite
de
ses
effets.
Les
différentes
personnes
intéressées
par
ce
contrat
doivent
remplir
certaines
condi:ons.
Elle
n'existe
pas
dans
le
code
civil
(ar:cle
1121).
Le
promeTant
c'est
l'assureur.
Il
a
une
double
qualité
:
il
est
le
créancier
de
la
prime
et
il
est
le
débiteur
du
capital
ou/et
de
la
rente
à
l'égard
d'une
personne
qui
est
le
:ers
bénéficiaire.
Dans
l'assurance
sur
la
vie,
le
:ers
bénéficiaire
peut
être
en
même
temps
le
souscripteur
qui
peut
être
ne
même
temps
l'assuré.
Il
y
a
une
concentra:on
des
qualités.
Il
y
a
au
minimum
deux
personnes
par:es
au
contrat
d'assurance.
Les
autres,
l'assuré
et
le
bénéficiaire
sont
des
:ers.
1) L'assureur :
Il
ne
peut
être
qu'une
personne
morale
et
jamais
une
personne
physique.
Personne
morale
qui
subit
l'objet
d'un
contrôle
étathique
prévu
par
l'ar:cle
L310-‐1
du
CA.
Pour
exercer
une
assurance
sur
la
vie,
il
faut
bénéficier
d'un
agrément
:
ar:cle
L321-‐1.
2) Le souscripteur :
Il
peut
être
indis:nctement
une
personne
physique
ou
morale.
Pour
les
personnes
physiques,
la
souscrip:on
d'une
police
d'assurance
sur
la
vie
obéit
aux
règles
générales
de
la
capacité.
Pour
les
personnes
morales,
elles
sont
soumises
à
un
principe
de
spécialité
:
elles
ne
peuvent
agir
que
dans
les
limites
fixées
par
leur
objet
social.
La
souscrip:on
d'une
assurance
sur
la
vie
par
une
personne
morale
doit
rentrée
dans
l'objet
social,
s'il
n'y
rentre
pas
il
faut
par
une
assemblée
modifier
l'objet
social.
Il
y
a
une
règle
par:culière
qui
concerne
les
personnes
physiques
:
ar:cle
L132-‐5-‐1
du
CA
:
texte
d'ordre
public
et
ne
concerne
que
les
contrats
d'assurance
souscrits
pour
une
durée
supérieure
à
deux
mois.
Ce
texte
édicte
au
seul
profit
des
personnes
physiques,
une
faculté
de
renoncia:on
qui
s'analyse
juridiquement
comme
un
acte
d'administra:on.
La
faculté
de
rétracta:on,
renoncia:on
s'exerce
de
manière
discré:onnaire
:
le
souscripteur
n'a
pas
à
se
jus:fier.
Rétracta:on
pendant
un
délai
de
30
jours
:
l'assurance
vie
est
un
contrat
qui
va
engager
le
souscripteur
sur
une
longue
période
et
aujourd'hui,
qui
est
assor:
de
risques
financiers
non
négligeables.
On
contracte
une
assurance
vie
dans
deux
circonstances
:
* soit à l'occasion d'une ac:vité par:culière mais temporaire (voyage en avion).
**
soit
pour
une
période
supérieure
à
8
ans
car
il
y
a
des
intérêts
fiscaux.
Avant
le
dénouement
de
l'assurance
vie,
il
y
a
un
côté
placement.
Le
souscripteur
peut
exercer
une
faculté
de
rachat.
Les
assurances
sont
souscrites
sur
des
supports
qui
peuvent
varier.
La
faculté
de
rétracta:on
permet
à
uns
souscripteur
non
aver:
de
mesurer
exactement
la
portée
de
son
engagement.
Pour
qu'elle
puisse
être
exercée,
l'assureur
doit
remeTre
au
souscripteur
un
projet
de
leTre
de
rétracta:on.
S'il
ne
le
fait
pas
:
sanc:on
:
allongement
du
délai
de
rétracta:on
:
ar:cle
L132-‐5
2èment
du
code
des
assurances.
Le
souscripteur,
lorsqu'il
exerce
ce
droit
de
rétracta:on
a
le
droit
a
la
res:tu:on
de
la
totalité
des
sommes
qui
ont
pu
être
versées.
Il
doit
les
res:tuer
dans
les
30
jours
à
compter
de
la
récep:on
de
la
leTre
de
rétracta:on.
Passé
ce
délai,
il
doit
les
intérêts
sur
les
sommes.
L'ac:on
en
res:tu:on
des
sommes
dérive
du
contrat
d'assurance
et
elle
est
soumise
à
la
prescrip:on
biénnale.
La
faculté
de
renoncia:on
est
d'ordre
poublic
mais
une
fois
qu'elle
est
acquise,
il
peut
y
être
renoncé
:
c'est
le
cas
lorsque
le
souscripteur
exerce
la
faculté
de
rachat.
1) L'assuré :
Il
ne
peut
être
qu'une
personne
physique.
Une
assurance
vie
ne
peut
jamais
être
prise
sur
la
tête
d'une
personne
morale
(car
elle
sera
dissoute
et
pas
morte).
Le
souscripteur
peut
être
en
même
temps
l'assuré.
Dans
une
inten:on
libérale,
une
personne
peut
assurer
la
vie
d'une
autre
personne
au
profit
des
enfants
de
celle-‐
ci
:
hypothèse
de
couple
recomposé.
Le
législateur
exige
le
consentement
de
l'assuré
et
édicte
des
règles
par:culières
qui
protègent
les
incapables.
Ar:cle
L132-‐2
alinéa
1er
du
CA.
La
méconnaissance
de
ceTe
règle
est
sanc:onnée
par
une
nullité
absolue.
Il
n'y
a
de
risque
que
s'agissant
de
l'assurance
décès.
Les
exigences
légales
concernent
l'assurance
vie
décès
et
l'assurance
vie
mixte
mais
uniquement
en
ce
qui
concerne
le
volet
décès.
Lorsque
le
souscripteur
prend
une
assurance
sur
la
tête
d'autrui,
mixte,
sans
obtenir
le
consentement
sur
le
volet
décès
:
est-‐ce
que
l'assurance
est
nulle
pour
le
tout
ou
juste
sur
son
volet
décès?
La
ques:on
n'est
pas
réglée.
Le
consentement
de
l'assuré
s'impose
au
moment
de
la
souscrip:on
du
contrat
et
en
cas
de
modifica:on
de
la
police.
La
modifica:on
de
la
police
peut
concerner
la
désigna:on
du
bénéficiaire
lorsque
ceTe
désigna:on
ets
postérieure
à
la
souscrip:on
et
la
subs:tu:on
de
bénéficiaire.
C'est
la
même
règle
lorsque
le
montant
des
capitaux
assuré
est
modifié.
Le
consentement
de
l'assuré
n'en
fait
pas
une
par:e
au
contrat.
Ce
que
le
législateur
veut
éviter
c'est
l'abus
ou
la
spécula:on.
Seule
l'assurance
en
cas
de
décès
est
visée.
Ar:cle
L132-‐3
alinéa
1er.
Sanc:on
de
la
méconnaissance
de
ces
disposi:ons
:
civile
:
nullité
absolue
demandée
par
toutes
les
par:es
y
compris
par
le
représentant
de
l'assuré.
Ac:on
qui
obéit
à
la
prescrip:on
biénnale
car
elle
dérive
du
contrat
d'assurance.
La
nullité
entraîne
la
res:tu:on
de
toutes
les
sommes
versées
par
le
souscripteur.
Pénalement
:
l'assureur
et
le
souscripteur
qui
ne
respecte
pas
ces
prescrip:ons
encourt
pour
chaque
souscrip:on
illicite
une
peine
d'amende
de
4
500e
chacun.
L'assurance
sur
la
tête
d'un
mineur
de
plus
de
12
ans
(interdite
pour
les
moins
de
12
ans)
est
subordonnée
à
une
double
autorisa:on
:
*
autorisa:on
des
représentants
légaux
du
mineur.
Il
y
a
un
cas
dans
lequel
l'autorisa:on
des
parents
ne
sera
pas
requise
:
assurance
sur
la
vie
dans
son
volet
décès
prise
sur
la
tête
d'un
mineur
émancipé
(plus
de
16
ans).
2) Le bénéficiaire :
Dans
l'assurance
en
cas
de
vie,
le
bénéficiaire
peut
être
le
souscripteur
lui
-‐
même
:
l'opéra:on
s'apparente
à
un
placement.
Dans
l'assurance
en
cas
de
décès,
le
bénéficiaire
ne
peut
pas
être
le
souscripteur
puisque
la
mort
met
fin
à
son
existence
juridique
:
arrêt
du
18
février
1818
:
après
la
mort,
la
personnalité
s'éteint.
Puisque
la
mort
met
fin
à
l'existence
juridique,
dans
l'assurance
vie
en
cas
de
décès,
le
bénéficiaire
doit
nécessairement
être
désigné.
Il
peut
s'agir
d'une
personne
physique
ou
morale.
Lorsque
le
souscripteur
n'a
pas
désigné
de
bénéficiaire
:
règle
spéciale
au
droit
des
assurances
:
ce
n'est
pas
l'assureur
qui
conserve
le
bénéfice.
La
désigna:on
d'un
ou
de
plusieurs
bénéficiaire
obéit
à
des
règles
:
*
la
désigna:on
doit
avoir
une
cause
licite
et
morale
:
ar:cle
1131
du
code
civil.
La
cause
illicite
:
assurance
vie
souscrite
en
contrepar:e
à
la
commission
d'un
crime
ou
d'un
délit.
La
cour
de
cassa:on
restreint
l'immoralité.
Lorsqu'il
y
a
illicéité
ou
immoralité
:
il
suffit
que
la
cause
de
nullité
soit
connue
du
souscripteur
sans
qu'elle
soit
partagée
par
le
bénéficiaire.
Le
bénéficiaire
peut
être
spécialement
désigné
par
le
souscripteur
lorsque
le
souscripteur
précise
son
état
civil.
Le
souscripteur
peut
ne
pas
désigner
de
bénéficiaire
:
ar:cle
L132-‐11
:
en
l'absence
de
désigna:on
du
bénéficiaire,
l'assureur
ne
conserve
pas
le
capital,
le
capital
fait
par:e
de
la
succession
du
souscripteur
:
c'est
un
ac:f
successoral.
Dans
ce
cas,
l'assurance
vie
n'est
pas
hors
succession.
Fiscalement,
elle
sera
taxée
au
taux
du
droit
des
successions.
CeTe
règle
s'applique
en
cas
d'absence
de
désigna:on
du
bénéficiaire
au
jour
de
la
souscrip:on
et
à
la
nulluté
de
la
désigna:on
du
bénéficiaire
quelqu'en
soit
la
cause
et
elle
s'applique
aussi
en
cas
de
décès
du
bénéficaire
avant
la
réalisa:on
du
risque
et
avant
la
désigna:on
d'un
nouveau
bénéficiaire
par
le
souscripteur.
Elle
s'applique
à
chaque
fois
qu'il
n'y
a
pas
de
bénéficiaire
désigné
quel
qu'en
soit
la
cause.
Le
souscripteur
peut
procéder
à
la
désigna:on
d'un
bénéficiaire
à
n'importe
quel
moment.
La
désigna:on
du
bénéficiaire
n'est
soumise
à
aucun
formalisme.
L'ar:cle
L132-‐8
§8
du
CA
:
le
souscripteur
peut
désigner
par
n'importe
quel
moyen
le
bénéficiaire
de
l'assurance.
CeTe
désigna:on
n'appar:ent
qu'au
seul
souscripteur
et
il
suffit
qu'elle
soit
portée
à
la
connaissance
de
l'assureur
avant
la
réalisa:on
du
risque
pour
que
la
désigna:on
puisse
produire
ses
effets.
L'assureur
n'intervient
jamais
dans
la
désigna:on
du
bénéficiaire.
Si
le
bénéficiaire
a
été
révoqué
et
que
l'assureur
n'en
a
pas
été
informé
avant
la
réalisa:on
du
sinistre
:
il
se
libère
valablement
entre
les
mains
du
seul
bénéficiaire
connu.
La
découverte
du
bénéficiaire
réel
après
l'exécu:on
par
l'assureur
de
son
obliga:on
aura
pour
conséquence
d'ouvrir
un
recours
du
véritable
bénéficiaire
contre
celui
qui
a
indument
perçu
le
montant
de
l'assurance
sans
pour
autant
ouvrir
de
recours
contre
l'assureur.
D'où
l'importance
qui
s'aTache
à
une
informa:on
exacte
de
l'assureur.
Le
souscripteut
peut
modifier
la
désigna:on
du
bénéficiaire
jusqu'à
son
décès.
La
désigna:on
peut
aussi
être
indirecte.
La
désigna:on
indirecte
est
celle
faite
en
fonc:on
des
qualités
du
bénéficiaire
:
ar:cle
L132-‐8.
La
clause
la
plus
usuelle
est
celle
qui
iden:fie
les
proches
du
souscripteur.
Le
conjoint
c'est
celui
qui
au
moment
de
la
réalisa:on
du
risque
était
dans
les
liens
du
mariage
avec
le
souscripteur
(pas
de
pacs,
concubinage,
remariage).
Ne
peut
pas
être
considérée
comme
une
désigna:on
indirecte,
une
désigna:on
qui
se
réfère
à
une
catégorie
d'individus.
Les
personnes
futures
:
si
les
enfants
sont
conçus,
ils
sont
réputés
nés
s'il
y
va
de
son
intérêt.
On
peut
faire
remonter
la
personnalité
juridique
au
premier
instant
de
la
concep:on
de
l'enfant
:
il
faut
que
l'enfant
soit
né
vivant
et
viable.
Pour
les
enfants
non
encore
conçus
:
ce
n'est
pas
un
sujet
de
droit.
En
ma:ère
d'assurance
sur
la
vie,
il
y
a
une
règle
:
la
désigna:on
du
bénéficiaire
opère
rétroac:vement
au
jour
de
la
souscrip:on
du
contrat.
On
ne
peut
pas
désigner
normalement
de
personnes
futures.
Par
la
loi
du
13
juillet
1930,
l'ar:cle
L132-‐8
§3
précise
que
sont
considérés
comme
bénéficiaires,
les
enfants
nés
ou
à
naître
du
contarctant
de
l'assuré
ou
de
toute
autre
personne
désignée
:
excep:on
au
principe
selon
lequel
les
personnes
non
existantes
peuvent
être
un
sujet
de
droit.
Pour
que
la
règle
joue,
il
faut
que
l'enfant
à
naître
soit
né
(ou
conçu
à
condi:on
de
naître
vivant
et
viable)
au
jour
de
la
réalia:on
du
risque.
L'enfant
mort
né
ne
peut
recevoir
émolument.
La
capitalisa:on
c'est
un
mécanisme
financier
qui
n'obéit
pas
à
une
défini:on
juridique
précise.
Elle
fait
l'objet
d'une
réglementa:on
dans
une
par:e
commune
avec
l'assurance
vie
dans
le
code
des
assurances
mais
la
capitalisa:on
n'est
pas
soluble
dans
l'assurance.
La
capitalisa:on
consiste
pour
un
épargnant
a
placer
une
somme
d'argent
sur
des
supports
détenus
par
le
banquier.
C'est
un
contrat
entre
un
épargnant
et
un
banquier
par
lequel
l'épargnant
dépose
une
somme
d'argent
et
à
l'expira:on
d'un
temps
défini
par
les
par:es,
d'ajouter
à
ce
capital
les
intérêts
qui
sont
produits
par
le
capital
qui
est
placé.
La
capitalisa:on
type
:
c'est
le
livret
de
caisse
d'épargne
(livret
A).
D'un
point
de
vue
financier,
il
n'y
a
pas
aujourd'hui
de
différence
visible
entre
une
opéra:on
de
capitalisa:on
et
une
opéra:on
d'assurance
vie
pendant
la
période
d'épargne
jusqu'à
son
dénouement.
Le
souscripteur
verse
une
co:sa:on
qui
est
la
prime,
elle
est
versée
à
l'assureur
et
l'assureur
va
faire
travailler
cet
argent
:
il
va
placer
l'argent
sur
différents
supports.
Ce
capital
varie
en
fonc:on
de
l'intérêt
versé.
Il
y
a
un
même
processus
qu'il
s'agisse
d'une
opéra:on
de
capitalisa:on
ou
d'une
opéra:on
d'assurance
vie.
C'est
ceTe
valorisa:on
du
capital
qui
a
entraîné
la
confusion
dans
les
esprits
car
les
deux
mécanismes,
d'un
point
de
vue
financier,
il
s'agit
de
la
même
chose.
On
en
est
arrivé
là
à
la
suite
d'un
phénomène.
Au
19ème
siècle,
il
y
a
une
période
de
stabilité
monétaire
en
Europe
et
en
France
depuis
l'adop:on
du
franc
germinal.
Le
franc
germinal
est
une
unité
monétaire
basé
sur
de
l'or.
A
ceTe
époque,
dans
une
entreprise
de
capitalisa:on
on
fait
travailler
son
argent
et
la
banque
paye
un
intérêt
à
terme.
En
ma:ère
d'assurance
sur
la
vie,
l'assurance
ne
paye
pas
d'intérêt
car
il
est
inu:le
de
valorsier
le
capital
qui
est
inves:
:
il
aura
toujours
la
même
valeur.
La
monnaie
n'est
plus
conver:ble
et
on
crée
de
la
monnaie
dévaluée.
En
1960,
on
créé
le
nouveau
franc.
En
ma:ère
d'assurance
vie,
le
capital
qui
pouvait
être
exigé
de
l'assureur
à
la
sor:e
du
contrat
puisqu'il
n'était
pas
réévalué,
n'avait
pour
les
contrats
de
longue
durée,
quasiment
aucune
valeur
libératoire.
Dans
une
opéra:on
d'assurance
sur
la
vie,
il
y
a
deux
phases
successives
:
une
phase
d'épargne
et
une
phase
de
dénouement.
*
une
phase
d'épargne
:
il
faut
que
la
monnait
qui
est
placée
(le
capital
inves:)
conserve
au
minimum
la
même
valeur
libératoire
qu'elle
a
par
rapport
au
jour
où
elle
a
été
inves:e
sinon
l'assurance
sur
la
vie
ne
peut
pas
remplie
son
rôle
:
c'est
un
acte
de
prévoyance
:
le
souscripteur
assura
la
sauvegarde
des
sines
pour
le
jour
où
il
ne
sera
plus
là.
CeTe
valorisa:on
a
été
jugée
si
nécessaire
qu'elle
a
été
imposée
par
les
pouvoirs
publics.
Depuis
la
loi
du
1er
janvier
1967,
les
assureurs
sont
obligés
de
faire
par:ciper
les
assurés
aux
fruits
de
leur
ges:on.
La
loi
impose
une
valorisa:on
des
contrats
pour
l'avenir.
CeTe
disposi:on
est
placée
à
l'ar:cle
L331-‐3
du
CA.L'idée
est
d'assurer
la
permanence
de
la
valeur
de
l'inves:ssement.
On
ne
va
pas
au
-‐
delà.
Les
assureurs
font
travailler
les
primes
qu'ils
recoivent
dans
des
propor:ons
plus
importantes.
Dans
les
années
1970,
il
y
a
eu
l'idée
que
les
assurés
devaient
profiter
aussi
des
profits
générés
par
les
placements
des
assureurs.
C'est
une
valorisa:on
qui
va
au
-‐
delà
du
simple
main:en
du
capital
inves:.
Les
assurés
doivent
bénéficier
au
moins
d'une
par:e
des
profits
qui
sont
générés
par
la
ges:on
des
primes.
On
voit
apparaître
des
fonds
cantonnés
:
les
assureurs
crées
différents
fonds
qui
sont
étanches.
Les
souscripteurs
souscrivent
à
un
fonds
et
sont
certains
que
les
profits
qui
sont
générés
par
les
placements
sur
ces
fonds
ne
sont
pas
versés
sur
d'autres
fonds
:
les
fonds
cantonnés
permeTent
de
sécuriser
l'épargne
inves:e.
On
voit
le
rapprochement
qui
s'opère
entre
le
contrat
de
capitalisa:on
et
l'assurance
sur
la
vie.
Ce
n'est
pas
parce
que
les
résultats
peuvent
être
similaires
que
les
deux
opéra:ons
sont
iden:ques.
On
peut
avoir
deux
contrats
qui
ont
le
même
objet
mais
ce
ne
sera
pas
la
même
chose.
Il
y
a
3
différences
majeures
qui
interdisent
toute
fusion
entre
ces
deux
contrats
:
-‐
en
ma:ère
d'assurance
mixte,
il
y
a
un
mécanisme
que
l'on
ne
retrouve
pas
dans
l'opéra:on
de
capitalisa:on.
-‐
l'engagement
de
l'assureur
vis
à
vis
du
bénéficiaire
est
d'une
nature
différente
de
l'engagement
de
l'entreprise
de
capitalisa:on.
Ar:cle
1964
du
code
civil
:
c'est
le
contrat
aléatoire.
Le
code
civil
parle
d'aléa
et
le
droit
des
assurances
parle
de
risque.
Au
niveau
du
code
civil
:
l'incer:tude
qui
est
de
l'essence
de
la
no:on
d'aléa
peut
être
comprise
de
deux
manière
alterna:vement
ou
cumula:vement
:
l'incer:tude
peut
être
comprise
sur
le
montant
de
la
presta:on
due
par
le
débiteur.
Elle
peut
aussi
être
comprise
comme
portant
sur
l'existence
même
de
la
presta:on.
Au
niveau
du
code
des
assurances
:
la
première
cer:tude
c'est
que
le
contrat
d'assurance
n'est
pas
aléatoire
pour
l'assureur
:
l'assureur
doit
impéra:vement
savoir
combien
il
va
devoir
payer
et
il
sait
qu'il
devra
payer.
Le
contrat
d'assurance
a
un
point
d'ancrage
qui
est
un
aléa
mais
que
l'on
nomme
risque.
C'est
ici
que
l'on
perçoit
l'originalité
de
l'assurance.
Il
ne
s'agit
pas,
en
ma:ère
d'assurance
vie,
de
rechercher
un
profit
éventuel
de
la
réalisa:on
du
risque.
C'est
l'inverse.
Ce
que
l'assuré
cherche
à
faire
c'est
à
neutraliser
les
conséquences
du
risque
sauf
dans
le
cas
où
l'assurance
est
prise
sur
la
tête
d'autrui
car
il
y
a
une
forme
de
pari.
Lorsque
le
souscripteur
est
en
même
temps
l'assuré,
c'est
sa
propre
vie
qu'il
met
en
risque.
Il
veut
que
ses
proches
soient
à
l'abri
du
besoin
:
c'est
une
forme
d'aléa
inconnue
du
code
civil.
L'assurance
sur
la
vie
est
l'acte
de
pur
prévision.
L'aléa
en
ma:ère
d'assurance
sur
la
vie
présente
une
physionnomie
par:culière
L'aléa
dans
le
code
civil
est
compris
comme
un
pari
(une
chance
de
gain
ou
de
perte).
L'assurance
est
un
contrat
aléatoire
en
ce
sens
qu'elle
suppose
une
incer:tude
quant
à
l'existence
de
l'arrivée
du
risque
ou
de
sa
date
de
survenance.
L'aléa
:ent
à
l'incer:tude
quant
à
la
date
d'arrivée
de
l'évènement
ce
qui
n'a
aucun
rapport
avec
une
chance
de
gain
ou
de
perte.
L'évènement
certain
mais
dont
la
date
est
incertaine
:
l'incer:tude
porte
sur
la
ques:on
"quand"?
C'est
la
vie
qui
est
mise
en
risque.
l'incer:tude
porte
sur
la
date
de
réalisa:on
et
pas
sur
l'évènement
hors
un
évènement
peut
être
aléatoire
même
s'il
est
objec:vement
de
réalisa:on
certaine
dès
lors
que
l'on
ignore
la
date
de
sa
survenance.
C'est
le
point
de
divergence
essen:el
entre
une
opéra:on
de
capitalisa:on
et
d'assurance
vie
mixte.
Dans
la
capitalisa:on
:
le
terme
du
contrat
est
fixé
à
l'avance
par
les
par:es.
Le
terme
est
indépendant
de
la
survie
ou
du
décès
du
souscripteur.
Dans
l'assurance
vie
:
le
risque
est
le
décès.
Le
contrat
se
dénoue
après
ceTe
phase
d'épargne.
Le
contrat
se
dénoue
au
moment
du
décès
:
c'est
le
décès
qui
va
meTre
un
terme
au
contrat
et
qui
va
créer
la
deTe
de
l'assureur
à
l'égard
du
bénéficiaire.
Le
contrat
dépend
de
la
durée
de
la
vie
du
souscripteur
ou
de
l'assuré.
Le
contrat
de
capitalisa:on
ne
dépend
jamais
de
la
vie
du
souscripteur
:
différence
fondamentale
car
l'aléa
réside
dans
ceTe
incer:tude.
La
cour
de
cassa:on
:
arrêts
du
23
novembre
2004
:
elle
a
décidé
que
le
contrat
d'assurance
dont
les
effets
dépendent
de
la
durée
de
la
vie
humaine
comportent
un
aléa
et
cons:tuent
un
contrat
d'assurance
sur
la
vie.
La
chambre
mixte
a
mis
un
terme
à
une
discussion
doctrinale
importante.
L'assurance
mixte
n'est
pas
cumula:ve
mais
alterna:ve.
Elle
est
la
forme
la
plus
achevée
en
droit
contre
les
conséquences
de
risque.
L'assurance
mixte
ne
signifie
pas
que
l'assureur
garan:e
le
risque
de
survie
et
ensuite
le
risque
de
décès.
L'assurance
mixte
est
une
assurance
qui
garan:e
à
la
fois
le
risque
de
survie
et
le
risque
de
décès.
Comme
une
personne
ne
peut
à
la
fois
survivre
et
décéder,
seule
l'une
des
deux
garan:es
jouera.
La
première
réalisa:on
du
risque
aura
pour
conséquence
d'exclure
l'autre
branche
qui
sera
aTeinte
de
caducité.
Dans
l'assurance
mixte,
on
souscrit
les
deux
en
même
temps.
L'assurance
mixte
démontre
l'erreur
de
raisonnement
ayant
consisté
à
soutenir
que
dans
l'assurance,
l'assuré
est
toujours
certain
de
récupérer
le
montant
de
sa
mise
de
départ
actualisée.
L'assuré
souscripteur
ne
peut
être
amené
à
receuillir
le
capital
valorisé
que
si
c'est
le
risque
survie
qui
se
réalise.
Dans
le
cas
où
le
risque
décès
se
réalise
en
premier
:
l'assuré
ne
perçoit
rien
du
tout
car
il
est
mort.
Le
caractère
alterna:f
de
l'assurance
mixte
établit
par
son
propre
mécanisme
qu'il
ne
s'agit
pas
de
capitalisa:on.
Il
y
a
un
point
de
convergence
entre
le
contrat
de
capitalisa:on
et
le
contrat
d'assurance
sur
la
vie
:
dans
les
deux
cas
:
l'assureur
et
l'entreprise
de
capitalisa:on
seront
débiteurs
d'une
personne.
Ils
seront
débiteurs
d'une
somme
équivalente.
La
nature
de
l'engagement
de
chacun
est
différente
:
*
dans
le
contrat
d'assurance
:
le
souscripteur
verse
une
prime
à
l'assureur
:
l'assureur
devient
propriétaire
de
la
prime.
Il
l'a
dans
son
patrimoine
et
il
n'est
tenu
d'aucune
res:tu:on
de
quelque
nature
que
ce
soit.
Au
jour
de
la
réalisa:on
du
risque,
l'assureur
est
cons:tué
débiteur
mais
il
est
cons:tué
personnellement
débiteur,
c'est
à
dire
d'une
deTe
qu'il
lui
incombe
et
il
n'est
débiteur
qu'à
cet
instant.
Le
contrat
de
capitalisa:on
ne
fonc:onne
pas
sur
le
principe
d'un
transfert
de
propriété
des
primes
:
il
fonc:onne
sur
le
principe
du
contrat
de
dépôt.
L'épargnant
est
un
déposant,
l'entreprise
de
capitalisa:on
est
un
dépositaire.
Le
dépositaire
devient
propriétaire
des
sommes
qui
lui
sont
remises
à
charge
pour
lui
de
res:tuer
l'équivalent
de
ce
qui
lui
a
été
remis.
Le
déposia:re
est
dès
la
remise
de
la
chose
obligé
de
res:tuer.
Jusqu'à
la
réalisa:on
du
risque,
l'assureur
ne
doit
rien
à
qui
que
ce
soit
sauf
si
s'exerce
la
faculté
de
rachat.
Dans
le
contrat
de
capitalisa:on,
l'entreprise
de
capitalisa:on
est
débitrice
dès
la
remise
des
fonds
jusqu'au
jour
du
terme
du
contrat.
L'exercice
de
la
faculté
de
rachat
:
le
rachat
est
propre
à
l'assurance.
Les
contrats
d'assurance
sont
conclus
pour
des
durées
longues.
Dans
ces
contrats,
le
souscripteur
a
versé
des
co:sa:ons
pour
garan:r
un
risque
survie
ou
décès.
Pusiqu'il
s'agit
de
contrats,
aucune
des
par:es
ne
peut
y
meTre
fin
unilatéralement
car
ils
sont
à
terme
déterminables
(il
y
a
quand
même
un
terme
même
si
on
ne
sait
pas
quand
est-‐ce
que
ca
va
arriver).
Pendant
la
phase
d'épargne
l'assuré
dispose
d'une
sorte
de
compte
et
le
législateur
a
es:mé
qu'on
peut
permeTre
au
souscripteur
d'u:liser
la
valeur
de
son
contrat
en
y
meTant
un
terme
de
façon
an:cipée
:
c'est
de
là
qu'est
née
la
no:on
de
rachat.
En
meTant
un
terme
de
façon
an:cipée,
l'assureur
se
libère
en
rachetant
sa
deTe.
Le
souscripteur
verse
une
prime
qui
devient
la
propriété
de
l'assureur
et
l'assureur
doit
cons:tuer
des
provisions
mathéma:ques.
Ces
provisions
correspondent
à
un
pourcentage
des
primes
qui
sont
versées
et
c'est
sur
la
base
de
ces
provisions,
que
l'assureur
exécutera
en
cas
de
réalisa:on
du
risque
son
obliga:on.
Lorsque
le
souscripteur
exerce
la
faculté
de
rachat
:
il
met
fin
de
façon
an:cipée
au
contrat
d'assurance
en
faisant
valoir
ses
droits
sur
la
provision
mathéma:que
cons:tuée
sur
son
compte.
La
provision
est
une
sorte
d'ac:f.
Pour
être
cons:tué
débiteur
il
faut
2
condi:ons
:
* il faut des provisions suscep:bles de donner lieu à un rachat.
* il faut que le souscripteur décide de racheter, de résilier le contrat de façon an:cipée.
Tant
que
ceTe
faculté
n'est
pas
exercée,
l'assureur
n'est
pas
débiteur.
CeTe
faculté
est
purement
personnelle
au
souscripteur
:
elle
ne
peut
pas
être
exercée
par
les
créanciers
du
souscripteur.
La
cour
de
cassa:on
l'a
décidé
de
façon
constante
:
arrêt
du
25
octobre
1994
:
la
faculté
de
rachat
est
exclusivement
aTachée
à
la
personne
du
souscripteur.
Arrêt
du
28
avril
1998
:
principe
du
caractère
personnel
de
la
faculté
de
rachat.
La
valeur
de
rachat
est
incessible
et
est
insaisissable.
Pour
que
la
valeur
de
rachat
soit
cessible
:
il
faut
préalablement
que
le
souscripteur
décide
de
l'exercer.
CeTe
insaisissabilité
dis:ngue
le
contrat
d'assurance
sur
la
vie
du
contrat
de
capitalisa:on.
Dans
la
capitalisa:on
:
l'entreprise
de
capitalisa:on
est
cons:tuée
débiteur
dès
la
conclusion
du
contrat.
Loi
du
6
décembre
2013
:
ar:cle
L132-‐14
du
CA
:
la
valeur
de
rachat
des
contarts
d'assurance
vie
est
saisisable
par
le
FISC.
CeTe
excep:on
ne
vaut
que
dans
les
cas
expressément
visés
par
cet
ar:cle.
Les
autres
créanciers
du
souscripteur
n'ont
aucun
droit
sur
la
valeur
de
rachat.
L'assurance
vie
est
exclusive
de
toute
idée
de
res:tu:on.
L'assureur
ne
res:tue
jamais
le
montant
des
primes.
L'assureur
paye
toujours
une
deTe
qui
lui
est
personnelle
et
qui
ne
prend
naissance
soit
à
la
date
de
réalisa:on
du
risque
soit
à
la
date
de
l'exercice
de
la
faculté
de
rachat.
Le
contrat
de
capitalisa:on
est
spécula:f
:
il
est
conlu
sur
des
supports
spécula:fs
(boursiers).
L'assurance
l'est
parfois
mais
c'est
un
détournement
par
les
assureurs
de
l'assurance.
Quand
on
prévoit
on
ne
spécule
pas.
L'assurance
vie
est
un
contrat
qui
s'inscrit
dans
la
durée.
Il
n'y
aucun
contrat
d'assurance
vie
instantané.
Il
s'inscrit
dans
la
durée
même
minime
(un
voyage,
un
déplacement)
et
donc
c'est
un
contrat
à
exécu:on
successive.
La
prime
est
en
principe
fixée
librement
par
les
par:es
:
il
peut
s'agir
d'une
prime
unique
ou
d'une
prime
à
versement
périodique.
Prime
unique
versée
en
une
fois
et
le
souscripteur
n'a
plus
aucune
obliga:on.
Lorsque
le
contrat
prévoit
des
versements
successifs
:
le
souscripteur
est
tenu
pendant
toute
la
durée
du
contrat
mais
il
y
a
une
règle
:
c'est
le
paiement
faculta:f
de
la
prime.
Le
souscripteur
peut
modifier
la
prévision
du
contrat
et
meTre
fin
au
contrat
le
cas
échéant.
Le
souscripteur
peut
aussi
modifier
le
nom
du
bénéficiaire
(la
révoca:on
du
bénéficiaire).
Le
contrat
d'assurance
cons:tue
jusqu'au
jour
du
dénouement
une
valeur
patrimoniale
même
si
l'assureur
n'est
pas
débiteur
tant
que
le
risque
n'est
pas
réalisé.
Puisque
le
contrat
d'assurance
cons:tue
une
valeur,
il
est
suscep:ble
d'être
mobilisé
donc
d'être
dans
le
commerce
juridique.
Le
mode
de
calcul
de
la
co:sa:on
d'assurance
dépend
de
l'accord
des
par:es.
On
disingue
la
prime
pure
et
la
co:sa:on
totale
payée
par
l'assuré.
La
co:sa:on
pure
:
co:sa:on
technique
:
c'est
le
coût
abstrait
du
risque
supporté
par
l'assureur
et
qui
dans
son
volet
décès
va
être
fixé
par
les
stats
de
mortalité.
CeTe
co:sa:on
n'est
pas
la
co:sa:on
que
va
payer
le
souscripteur,
celle
qu'il
va
payer
est
supérieure
à
la
co:sa:on
pure
car
il
faut
apouter
à
ceTe
co:sa:on
l'ensemble
des
chargements
(commerciaux,
sociaux
et
fiscaux).
Le
souscripteur
s'engage
à
la
co:sa:on
totale
:
c'est
la
prime.
CeTe
prime
pèse
sur
le
souscripteur
qui
peut
s'avérer
défaillant.
Il
est
à
la
charge
du
contractant
de
l'assureur
donc
du
souscripteur.
L'assureur
n'a
aucune
ac:on
contre
l'assuré
ou
le
bénéficiaire.
Si
l'assureur
n'a
aucune
ac:on
c'est
parce
qu'ils
sont
:ers
au
contrat
d'assurance
et
que
nul
ne
peut
cons:tuer
un
:ers
débiteur
car
on
ne
peut
être
débiteur
que
si
on
l'a
voulu.
Un
:ers
qui
n'est
pas
obligé
à
la
deTe
peut
volontairement
l'acquiTer
en
cas
de
défaillance
du
débiteur.
L'ar:cle
L132-‐19
du
CA
prévoit
que
tout
:ers
intéressé
peut
se
subs:tuer
au
contractant
pour
payer
les
primes.
Les
personnes
intéressées
par
le
contrat
:
le
bénéficiaire
et
les
créanciers
du
bénéficiaire
et
parmis
ces
créanciers,
il
y
a
le
créancier
gagiste
de
la
police.
Peuvent
payer
sur
le
fondement
de
l'ar:cle
L132-‐19
:
ces
2
personnes.
Le
code
des
assurances
n'envisage
que
le
paiement
de
la
prime
par
un
:ers
intéressé.
Pour
les
:ers
non
intéressés
:
ar:cle
1236
alinéa
2
:
toute
personne
peut
se
subs:tuer
au
souscripteur
pour
payer
la
prime.
Ce
texte
règle
la
ques:on
de
l'éventuel
recours
du
solvens
(celui
qui
paye)
contre
le
véritable
débiteur
:
il
n'y
a
aucune
différence
par
rapport
au
droit
commun
des
obliga:ons.
CeTe
obliga:on
d'informa:on
à
la
charge
de
l'assureur
ne
comporte
aucune
sanc:on.
Le
créancier
dispose
d'une
op:on
entre
l'exécu:on
forcée
du
contrat
ou
la
résolu:on
du
contrat
qui
doit
être
demandée
au
juge.
En
ma:ère
d'assurance,
ceTe
op:on
n'existe
pas.
Ar:cle
L132-‐20
du
CA.
Les
contrats
d'assurance
sur
la
vie
sont
conclus
pour
une
très
longue
durée
:
les
primes,
lorsqu'elles
sont
périodiques,
peuvent
être
élévées
et
l'intérêt
de
la
poursuite
du
contrat
peut
diminuer
pour
le
souscripteur.
Le
législateur
a
tenu
compte
de
la
permanence
de
l'intérêt
du
contrat
pendant
toute
sa
durée
d'exécu:on
en
autorisant
ainsi
le
souscripteur
à
se
dispenser
de
l'exécu:on
de
son
obliga:on.
CeTe
règle
du
paiement
faculta:f
de
la
prime
ne
concerne
que
les
assurances
sur
la
vie
et
elle
n'est
pas
étendue
aux
assurances
contre
les
accidents
corporels
c'est
à
dire
aux
assurances
de
personne
qualifiées
d'assurance
non
vie.
CeTe
règle
ne
s'applique
que
dans
les
rapports
entre
le
souscripteur
et
l'assureur.
L'assureur
n'a
pas
le
droit
d'exiger
le
paiement
de
la
prime
mais
il
reste
créancier
de
la
prime
donc
un
paiement
tardif
fait
pas
le
souscripteur
ne
peut
être
considéré
comme
un
paiement
indu
et
ne
pourrait
donner
lieu
à
une
ac:on
en
répé::on
de
l'indu.
Puisque
l'une
des
par:es
est
autorisée
à
ne
pas
exécuter
son
obliga:on,
l'autre
par:e
(l'assureur)
ne
peut
être
contraint
d'exécuter
le
contrat
tel
qu'il
a
été
conclu.
Le
contrat
n'est
pas
nécessairement
dépourvu
de
toute
efficacité.
En
présence
d'une
inexéc:on
par
l'assuré,
l'assureur
doit
se
soumeTre
à
une
procédure
qui
va
permeTre
au
souscripteur
de
régulariser
sa
situa:on
:
ar:cle
L132-‐20
alinéa
2
du
CA.
C'est
une
procédure
non
judiciaire
qui
repose
sur
une
ini:a:ve
de
l'assureur.
Envoi
d'une
leTre
recommandée
et
l'objet
de
ceTe
leTre
est
d'offrir
à
l'assuré
une
op:on
:
s'il
paye
la
co:sa:on,
dans
un
délai
de
40
jours
à
compter
de
l'envoi
de
la
leTre,
la
situa:on
est
régularisée
et
le
contrat
se
poursuit
normalement.
Si
le
souscripteur
ne
paye
pas,
peu
importe
la
raison
du
non
paiement,
le
contrat
n'est
pas
résilié
de
plein
droit.
Tout
dépend
de
la
ques:on
de
savoir
si
les
versements
déjà
effectués
sont
suffisants
ou
non
pour
qu'une
valeur
de
rachat
soit
apparue.
Cela
ne
vaut
que
pour
les
seuls
contrats
dotés
d'une
valeur
de
rachat.
Cela
exclut
les
contrats
d'assurance
sur
la
vie
garan:ssant
uniquement
le
risque
décès.
*
versements
suffisants
:
on
procède
à
une
réduc:on
du
capital
ou
des
rentes
assuré.
CeTe
réduc:on
permet
au
contrat
de
con:nuer
à
produire
ses
effets
mais
pour
une
valeur
réduite.
Le
souscripteur
pourra
ultérieurement
reprendre
le
service
du
paiement
des
primes.
Il
y
a
une
certaine
souplesse.
*
versements
non
suffisants
:
pas
de
valeur
de
rachat
:
le
contrat
est
résilié
de
plein
droit
sans
interven:on
judiciaire.
Est-‐ce
que,
le
contrat
étant
résilié,
le
souscripteur
a
le
droit
d'obtenir
la
res:tu:on
des
primes
qu'il
a
payé?
Arrêt
du
28
mars
2000
:
la
cour
de
cassa:on
dit
que
l'assureur
n'est
pas
débiteur
de
la
res:tu:on
de
la
prime.
CeTe
sanc:on
n'est
encourue
qu'à
la
condi:on
sinéquanone
que
l'assureur
respecte
la
procédure
de
l'ar:cle
L132-‐20
alinéa
2.
L'assureur
peut
être
débiteur
de
la
res:tu:on
si
le
souscripteur
rapporte
la
preuve
de
la
nullité
du
contrat.
Mais
la
res:tu:on
de
la
prime
versée
n'est
pas
la
conséquence
de
la
résilia:on
prononcée
par
l'assureur
mais
la
conséquence
de
l'annula:on
qui
doit
être
constatée
judiciairement.
Ar:cle
1121
du
code
civil.
Il
y
a
un
principe
de
révoca:on
de
la
désigna:on
du
:ers.
Ce
principe
se
retrouve
quasi
à
l'iden:que
en
droit
des
assurances.
Tant
que
le
bénéficiaire
n'a
pas
manifesté
son
accepta:on,
le
souscripteur
peut
révoquer
sa
désigna:on
:
ar:cle
L132-‐9
du
CA.
Les
héri:ers
ne
peuvent
exercer
ce
droit
qu'après
l'exigibilité
de
la
somme
assurée
et
au
plus
tôt
3
mois
à
compter
de
la
mise
en
demeure.
Le
bénéficiaire
n'est
pas
tenu
d'accepter
la
s:pula:on
qui
est
faite
à
son
profit.
On
ne
peut
rendre
une
personne
créancier
sans
son
consentement.
Lorsque
le
souscripteur
n'est
pas
l'assuré
:
l'ar:cle
L132-‐8
:
la
désigna:on
ou
la
subs:tu:on
du
bénéficiaire
ne
peut
être
opérée
à
peine
de
nullité
qu'avec
l'accord
de
l'assuré
lorsque
celui
ci
n'est
pas
le
contractant
de
l'assureur.
La
révoca:on
n'est
asujeue
à
aucune
form
par:culière
:
elle
peut
être
exprès
ou
tacite.
Elle
n'a
pas
à
être
portée
à
la
connaissance
du
bénéficiaire.
Il
est
u:le
d'informer
l'assureur
de
ceTe
révoca:on
car
si
l'assureur
n'est
pas
informé
de
la
révoca:on
du
bénéficiaire,
il
peut
être
amené
à
exécuter
son
obliga:on
entre
les
mains
du
bénéficiaire
désigné
mais
révoqué
et
ce
paiement
qui
est
effectué
de
bonne
foi
est
valable.
L'assureur
ne
peut
être
dans
ce
cas
contraint
à
payer
une
seconde
fois.
L'ac:on
en
répé::on
de
l'indu
peut
être
dirigée
que
contre
l'accipiens.
C'est
en
ce
sens
que
ce
prononce
l'ar:cle
L132-‐25
du
CA.
La
mise
en
gage
de
la
police
d'assurance
sur
la
vie
:
ceTe
mise
en
gage
est
permise
par
l'ar:cle
L132-‐10
du
CA.
Est-‐ce
que
la
mise
en
gage
emporte
la
révoca:on
du
bénéficiaire
ini:alement
désigné?
La
police
d'assurance
sur
la
vie
est
une
valeur
patrimoniale
en
raison
de
l'importance
de
la
valeur
de
rachat.
La
ques:on
a
été
débaTue
:
il
y
a
eu
3
thèses
:
*
il
n'y
a
pas
de
révoca:on
car
on
ne
peut
pas
déduire
la
volonté
de
dépouiller
le
bénéficiaire.
La
mise
en
gage
est
la
volonté
d'inves:r
un
créancier
d'un
droit.
**
si
le
souscripteur
met
en
gage
la
police,
c'est
que
nécessairement
il
sait
que
le
bénéficiaire
pourra
être
suplanté
par
le
créancier
car
on
ne
peut
pas
inves:r
un
créancier
d'un
droit
et
lui
refuser
ce
même
droit
par
ailleurs.
La
mise
en
gage
de
la
police
vaut
révoca:on
implicite
de
la
désigna:on
du
bénéficiaire.
***
il
n'y
a
ni
main:en
ni
révoca:on.
Il
y
a
une
suspension
de
la
désigna:on
:
tant
que
le
gage
est
valable,
la
désigna:on
du
bénéficiaire
est
suspendue.
L'avantage
c'est
que
le
droit
du
bénéficiaire
est
maintenu
pour
le
cas
où
le
créancier
gagiste
n'aurait
pas
à
meTre
en
oeuvre
son
droit
de
gage.
La loi du 17 décembre 2007 à donné une nouvelle rédac:on à l'ar:cle L132-‐10 du CA.