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1. Préambule
A l’effet nous avons analysé les rapports et les données qui figurent dans l’étude
géotechnique et nous avons fait une visite extensive au tracé mentionnée, durant
la journée du 14 Juillet 2014, accompagnés des responsables de l’équipe de
projet et du BCI.
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L’expertise a portée essentiellement sur la caractérisation des formations
géologiques qui intéressent le tracé et son comportement géotechnique, ainsi
que sur les solutions techniques adoptés pour les déblais, en particulier pour
ceux qui impliquent des excavations de grande hauteur. Nous avons aussi
analysé le type et étendue des solutions de soutènements proposés pour les
talus les plus importants ou qui présentent des contraintes particulaires, vis-à-vis
les caractéristiques des terrains traversés.
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particulier ceux en profil en travers mixtes (déblai-remblai) a grande
hauteur ;
La question des eaux souterraines et son influence dans les ouvrages à
construire, en particulier la question liée aux sources constatées dans
quelques déblais et l’effet de dégradation des propriétés géomécaniques
des terrains causé par l’action de ces eaux ;
La problématique des séismes et de l’action sismique élevée dans la zone
des ouvrages et des solutions adoptés pour la mitiger, surtout en ce qui
concerne le comportement des grands talus de remblais et déblais à
grande hauteur.
Aussi du point de vue des plans nous pensons qu’il y a de la marge d’amélioration
de la représentation des types lithologiques et ses propriétés de façon à faciliter
l’approbation par le Maître d’Ouvrage.
A cet sujet il est à noter que, vis-à-vis la grande complexité des formations
géologiques traversées, qui se présentent souvent hétérogènes, avec des sols à
matrice argileuse recouvrant le massif marneux fracturé et dont les conditions de
fracturation et d’altération varient beaucoup, sachant que maintenant les
conditions sont facilités en raison de l’ouverture des pistes d’accès, il est
relativement facile de faire quelques investigations complémentaires pour
améliorer la connaissance de la constitution et du comportement des formations
traversées. On suggère notamment des reconnaissances géologiques de
surface sur les talus exposés ; des sondages ou des puits avec recueille
d’échantillons intactes ou remaniés à soumettre à des essais de laboratoire
complémentaires.
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des solutions techniques préconisées et donner un aperçu conjoint des
caractéristiques géotechniques du tracé.
Les aspects mentionnées peuvent à notre avis être faits sans mettre en cause
les solutions déjà acquises ou les approbations obtenues et travaux réalisés, les
considérant tout simplement comme des compléments d’information et non pas
des rapports de substitution.
3.1 TALUS AU PK 5
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La face Sud du talus se termine contre l’autre talus de la tête du tunnel, ayant
une ligne d’eau bien marquée qui fait la transition. A l’amont de la zone excavée,
proches de la ligne d’eau mentionnée on voit des petits tufs de cannes indiquant
la présence des sols humides. La marne se présente très altérée, moyennement
altérée par endroits, et les colluvions sont essentiellement des blocs de marne
en matrice limoneuse.
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permettent pas de réaliser un bulbe de scellement efficace. En effet, cette
contrainte est bien patente dans la Fig. 2 ou on voit nettement l’érosion
autour du bulbe de scellement et la tendance des clous d’être arrachés.
Compte tenu des conditions actuelles, notre opinion est qu’on a deux options
possibles : si on veut maintenir la solution qui est en cours, on doit renforcer
significativement le drainage, en utilisant une maille suffisamment dense de
drains pour éviter toute sous-pression derrière la paroi, disons quelque chose
comme 2 x 2m, au lieu des drains de base, qui sont clairement insuffisants. Les
drains doivent être crépines sur toute sa longueur, à l’exception du dernier mètre
proche de la face du talus et ils seront longs, de 6 à 12m et équipés de géotextile
pour éviter son colmatage (Fig. 3.).
Fig. 3 – Section type de géodrain. Les dimensions sont variables et fonction des
conditions réellement trouvés sur place.
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Alternativement, si on désire une solution plus fiable qui élimine la plupart des
risques liés aux sous-pressions et l’éventuel mauvais comportement des clous,
on doit changer la conception en adoptant un masque drainant constitué d’un
revêtement en enrochements calcaires avec des bermes étanches et doté d’un
bon système de drainage périmétrale par des caniveaux en V ou en U (Fig. 4).
3.2 TALUS AU PK 15
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tendance à continuer à glisser, en augmentant la dimension de la crevasse qui
est déjà ouverte, rendant encore plus difficile sa stabilisation (Fig. 5).
Pour éviter la dégradation Il faut installer avant l’hiver et dans les meilleurs délais
un masque poids dans la zone d’influence du talus et réduire la pente actuelle
qui est de 1:1,5 pour 1:2. En dessous de la zone glissée, le déblai peut continuer
à recevoir la protection en béton projeté avec cloutage systématique selon le
maillage proposé.
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La détermination de l’ampleur de la zone à traiter avec le masque poids doit être
faite sur site par piquetage. Elle doit dépasser de quelques mètres la zone glissée
dont les sols doivent être entièrement excavés.
Le talus semble avoir été excavé avec une forte pente, de l’ordre de 1:1, chose
qui est acceptable, vu la bonne qualité constatée. En termes de protection contre
la dégradation la solution préconisée – béton projeté avec des clous – est tout à
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fait faisable et pourra fonctionner parfaitement si le drainage est facilité par un
renforcement de la densité actuelle, qui nous paraît faible (Fig. 6).
Une alternative à cette solution pourrait être la mise en place d’un système de
géocomposite en grillage métallique, utilisé pour la protection pare-éboulis.
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Fig. 8 - Talus au PK 18+710 montrant la zone du pylône.
Il s’agit d’un grillage formé à partir de fils et câbles en acier, assemblés entre eux
au moment de la fabrication du grillage double torsion. Le grillage métallique est
à mailles hexagonales double torsion, de type 80 ou équivalent, réalisé avec des
fils de diamètre 3.00mm, dans lesquels sont insérés longitudinalement des
câbles de 8mm de diamètre. Les câbles de diamètre de l’ordre de 8mm sont à
âme métallique dont la résistance nominale doit être supérieure à 1700 N/mm2
et la résistance à la rupture minimale de 40 kN ou supérieure. Les fils sont tous
galvanisés. Les câbles sont insérés longitudinalement comme fil de bordure du
grillage et au centre du panneau afin d’obtenir un espacement de 1.50m.
Le grillage métallique, une fois étendu le long du talus, doit être relié chaque 20
cm avec des ligatures par fil ou avec des anneaux de fermeture de diamètre
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minimum 6,0 mm. Les fils de ligature ont les mêmes caractéristiques que les fils
du grillage et sont de diamètre de 2.20 mm minimum.
Après la pose sur le talus, le grillage est ancré au sommet et en pied du talus au
moyen d'un câble en acier galvanisé de diamètre Ø = 16mm. Il est ancré au
sommet, au pied et le long du talus au moyen des clous, mis en œuvre avec un
maillage de 3 x 3m ou 2 x 2m, soit un clou chaque 9 m² ou 4m2. Enfin, selon le
site, il pourra être mis en œuvre un réseau de câbles de renfort constitué d'un
ourdissage rhomboïdal en câble métallique de diamètre Ø = 12 mm; le câble est
passé au niveau des croisements et arrêté à l’aide d’accessoires adaptés. Il est
tendu et bloqué avec des serres câbles galvanisés (Fig. 9).
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talus, pour garantir qu’il n’y pas de mouvements, ni même de petites
déformations dans ladite zone.
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Dans une zone contiguë néanmoins la nature géologique du terrain change
abruptement pour des roches plutôt du type gréseux, quoique riches en
carbonates et avec des géoïdes de calcite (Fig. 11).
La zone broyée à haute perturbation devra être objet d’un traitement spécial par ;
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Éventuellement on sera mené à adopter des solutions mixtes, selon les besoins,
tels que des masques de drainage et masques poids, des zones ancrés et des
zones de protection simple par des clous et béton projeté. Si on constate
l’existence des noyaux de matériaux à faible consistance et très sensibles aux
agents météoriques une solution avec des géo-cellules pourra s’avérer
intéressant. C’est un système relativement peu profond, de confinement
cellulaire, qui est utilisé pour combattre l’érosion sur des pentes jusqu’à 1:1. La
géo-cellule est fabriquée avec un géotextile la rendant perméable et permettant
un écoulement de l’eau entre les cellules, favorisant ainsi le drainage et la
végétation.
Une fois placée et sécurisée sur la pente, la géo-cellule peut être remplie avec le
sol ou un remplissage minéral. Il en résulte un remplissage confiné qui est plus
résistant aux effets érosif du vent et des ruissellements.
Les panneaux élargis doivent être fixés à chaque cellule du périmètre et tous les
mètres à l’intérieur des panneaux, en utilisant des broches de fixation en acier.
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Fig. 12 – Système de géo-cellule
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L’aménagement de toute cette zone de façon à construire l’échangeur tel qu’il
est prévu dans les plans d’exécution est peut-être le problème géotechnique le
plus délicat de tout le tracé.
A notre avis la solution proposée n’est pas faisable. En effet il y a divers aspects
qui limitent les solutions proposées. D’abord, le fait qu’il s’avère impossible de
maintenir la paroi de pieux ancrés telle qu’elle est maintenant, la recouvrant
simplement par du remblai. Même si les opérations de pose et compactage du
remblai sur la paroi seraient faisables en de telles conditions, chose qui s’avère
difficile, voire même impossible, on ne peut pas anticiper qu’elle serait le
comportement d’une telle structure, après avoir été soumise à des vibrations
durant le compactage et des charges de remblai pour lesquelles elle n’a pas été
dimensionné. Il y aurait probablement le collapsus de toute la structure a un
moment donné et inconnu, quand ses organes de soutènement (pieux et
ancrages) aurait vu sa résistance dépassé. Les conséquences d’une telle rupture
de la paroi pour les remblais et la chaussé le recouvrant sont impossibles de
prévoir.
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A notre avis les solutions plus fiables et qui peuvent garantir la stabilité du
conjoint en évitant tout de même la démolition de l’existent passent par le
dimensionnement d’un mur ancré devant la paroi existante, capable de soutenir
la charge supplémentaire et agissant comme renforcement de la structure
actuelle (Fig. 15).
Le corps du remblai devrait être renforcé par des géogrilles pour minimiser les
tassements dans les proximités de la chaussée.
3.6 TALUS AU PK 24
Le talus au PK 24 est inscrit dans une zone touchée par un grand glissement de
masse qui affecte la route RN01 et les terres en amont (Fig. 16). D’après les
éléments géologiques consultés le glissement est actif au niveau d’une couche
superficielle et mince d’argiles plastiques à résistance mécanique très faible.
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La route montre des signes clairs d’instabilité et malgré les solutions de
souténement mises en place, tels que des murs en gabions et des palplanches
(Fig. 17).
Les talus aux PK32 à 33 sont constitués de marnes plus au moins altérées,
recouvertes par une épaisseur variable des argiles marneuses résultantes de la
dégradation de la partie supérieure du massif rocheux.
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Fig. 17 – Glissement au PK24, zone à l’aval du dalot protégé par des murs en
gabions et des palplanches.
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Le talus est incliné de 1:1,5 (v:h) et semble avoir subi des petits glissements de
surface causés par le mauvais comportement géotechnique des argiles
marneuses (Fig. 18).
3.8 TALUS AU PK 37
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des mesures plus lourdes de protection, qui visent empêcher tout risque de
glissement.
A cet effet et une fois que l’espace de travail existe au niveau de la crête, une
paroi de pieux, solidarisé par une poutre longitudinale, qui pourra être ancré ou
pas, en fonction des calculs de dimensionnement à exécuter, peut faire l’affaire,
étant probablement la solution techniquement et économiquement la plus
performante.
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3.9 TALUS AU PK 40
Les talus à partir du PK44 semblent être inscrits dans un contexte géologique
divers (Fig. 21).
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Fig. 21 – Talus au PK 44. Visible la nature plus sableuse (gréseuse) du
matériau en surface qui se trouve très raviné.
Le talus semble être tout à fait stable pour les pentes adoptées, il doit toutefois
être protégé contre le ravinement, qui est un phénomène qui peut évoluer a un
point que peut être capable de mettre en cause la stabilité globale et mettre en
risque le pylône de haute tension qu’on trouve en crête, même s’il se trouve
assez loin.
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