k=n k
Y
Exercice 6. Calculer la limite lim 2 3k .
n→+∞
k=1
k=n k
Y
Solution. Posons an = 2 3k , et notons que
k=1
Pn 1 k ln(2) Pn 1 k−1 n−→+∞ ln(2) P+∞ k 0 1
ln(an ) = ln(2) n=1 k( 3 ) = 3 n=1 k( 3 ) −→ 3 [ n=0 (x )] ( 3 )
ln(2) 1 0 1
= 3 [ 1−x ] ( 3 ).
ln(2) √
Par conséquent, lim an = e 2 = 2.
Exercice 7. Soient (an )n et (bn )n deux suites complexes telles que |an | ≤ |bn |, ∀n ∈ N.
1. Comparer les rayons de convergence des deux séries an z n et bn z n .
P P
+∞
n
X
2. Soit S(x) = n(−1) xn .
n=0
a) Déterminer le rayon de convergence de la série.
b) Calculer la somme de la série sur l’intervalle de convergence.
Solution.
an z n et bn z n , repectivement. Si
P P
1. Soit Ra et Rb les rayons de convergence des
la suite (bn z n )n est bornée, alors la suite (an z n )n l’est aussi puisque |an | ≤ |bn |
pour tout n ∈ N, et donc, d’après la définition du rayon de convergence d’une série
entière, Rb ≤ Ra .
2. a) Pour nP≥ 0, soit P an = n1 et bn = n. D’après la règle de d’Alembert, les deux
séries an z n et bn z n ont le même rayon de convergence R = 1. D’autre
part,
1 n
an = ≤ n(−1) ≤ bn , ∀n ∈ N.
n
n
X
Ainsi, d’après la première question, le rayon de convergence R de la série n(−1) xn
vérifie 1 ≤ R ≤ 1, c.-à-d., R = 1.
b) Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a :
+∞ +∞ +∞
X
(−1)n n
X
2p
X 1
S(x) = n x = (2p)x + x2p+1 .
n=0 p=0 p=0
2p + 1
1
D’autre part, pour tout x ∈] − 1, 1[,
+∞ +∞
X
2p
X 1 0
2p 0 2x2
(2p)x =x (x ) = x[ 2
] = 2 )2
.
p=0 p=1
1 − x (1 − x
De plus, si on pose
+∞
X 1
g(x) = x2p+1 ,
p=0
2p + 1
on aura
+∞
0
X 1 1 1 −1
g (x) = x2p = = [ − ];
p=0
1 − x2 2 1+x 1−x
1 1+x
ce qui entraine que g(x) = ln( ) + c avec c une constante réelle. Le fait
2 1−x
que g(0) = 0 montre que c = 0, et donc
2x2 1 1+x
S(x) = + ln( )
(1 − x2 )2 2 1−x
pour tout x ∈] − 1, 1[.
Z +∞
2 2
Exercice 8. On considère la fonction f définie par f (x) = e x
e−t dt.
x
1. Déterminer le domaine de définition Df de la fonction f .
2. Montrer que f es développable en série entière sur Df .
3. Montrer que f est solution de l’équation différentielle
(E) : y 0 − 2xy + 1 = 0.
4. Déduire
Z +∞ les coefficients
√ du développement en série entière de f , en utilisant que
2 π
e−t dt = .
0 2
Solution.
2 2
1. Le fait que t2 e−t −→ 0 quand t −→ +∞ entraine que e−t = θ( t12 ) ; ce qui montre
Z +∞
2
que l’intégrale généralisée e−t dt est convergente. Et comme la fonction t 7→
1 Z +∞
2 2
e−t est continue sur R, l’intégrale e−t dt est aussi convergente, et par suite
0
Df = R.
2
Z +∞ Z x
2 2 2
−t
2. Notons que f (x) = ex [ e dt − e−t dt] pour tout x ∈ R. Ainsi, f est
0 0
développable en série entière sur R comme étant primitive et produit de fonctions
développables en série entière sur R.
3. Clairement,
2 2
f 0 (x) = 2xf (x) + ex [−e−x ] = 2xf (x) − 1, ∀x ∈ R;
ce qui prouve que f est solution de l’équation différentielle
(E) : y 0 − 2xy + 1 = 0.
+∞
X
4. En écrivons f (x) = an xn et en substituant f dans l’équation (E), on obtient
n=0
+∞
X X+∞
n−1
nan x − 2x( an xn ) + 1 = 0,
n=0 n=0
c.-à-d.,
+∞
X
a1 + 1 + [(n + 1)an+1 − 2an−1 ]xn = 0;
n=1
ce qui montre que
a1 = −1
2 (1)
an+1 = an−1 , ∀n ≥ 1.
n+1
En remplacant n dans l’équation (1) par 2p + 1, on obtient
1
a2p+2 = a2p , ∀p ≥ 0,
p+1
√
π
et le fait que a0 = f (0) = entraine, par recurrence, que
2
√
π
a2p = , ∀p ≥ 0,
2(p!)
En remplacant n dans l’équation (1) par 2p, on obtient
2
a2p+1 = a2p−1 , ∀p ≥ 0;
2p + 1
Ceci et le fait que a1 = −1 entraine, par recurrence, que
22p (p!)
a2p+1 = , ∀p ≥ 0.
(2p + 1)!
3
Exercice 9. Soit (an )n≥1 une suite de nombres complexes de limite ` non nulle, et soit
+∞
X
S(x) = an x n .
n=1
1. a) Déterminer le rayon de convergence de la série.
b) Etudier la limite de (1 − x)S(x) en 1.
c) Déduire un équivalent de S(x) lorsque x → 1.
+∞
X 1 1 ln(n)
2. Application : Donner un équivalent de (1 + + ... + ) n xn lorsque x → 1.
n=1
2 n
Solution.
1. a) Notons que
an+1 |`|
| −→
| =1
an |`|
quand n −→ +∞, et donc, par la règle de d’Alembert, le rayon de convergence
de la série est R = 1.
b) Remarquant que
+∞
X +∞
X +∞
X
n n+1
(1 − x)S(x) = an x − an x = a1 x + (an − an−1 )xn .
n=1 n=1 n=2
X
D’autre part, le fait que la série numérique téléscopique (an − an−1 ) est
n≥2
+∞
X
convrgente et a pour somme (an − an−1 ) = ` − a1 montre que la fonc-
n=2
+∞
X
tion g : x 7→ (an − an−1 )xn est continue en 1 et limx−→1 g(x) = ` − a1 ; ce
n=2
qui entraine que lim (1 − x)S(x) = a1 + (` − a1 ) = `.
x−→1
`
c) D’après la question b) ci-dessus, on en déduit que S(x) ∼ lorsque x → 1.
1−x
ln(n)
2. Application : Pour n ≥ 1, posons an = (1 + 21 + ... + n1 ) n , et notons que
ln(n) 1 1 ln2 (n)
0 ≤ ln(an ) = ln(1 + + ... + ) ≤ −→ 0 quand n −→ +∞.
n 2 n n
Donc an −→ 1 quand n −→ +∞, et par conséquent, d’après la question c), on
+∞
X 1 1 ln(n) 1
aura (1 + + ... + ) n xn ∼ lorsque x → 1.
n=1
2 n 1 − x
4
+∞
X (−1)n n
Exercice 10. Pour x ∈ R, soit S(x) = √ x .
n=1
n
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière définissant la fonction S.
2. Etudier la convergence de la série entière en −R et en R, et déduire l’ensemble de
définition D de la fonction S.
3. En utilisant le développement en série entière de la fonction t → ln(1 − t) au
voisinage de zéro, calculer la limite de la fonction S à droite de −R.
4. Ecrire (1 + x)S 0 (x) sous forme d’une série entière ; où S 0 (x) désigne la dérivée de
la fonction S au point x.
5. En déduire la monotonie de la fonction S sur son domaine D.
Solution.
1. D’après la règle de d’Alembert, le rayon de convergence de la série entière définis-
1
sant la fonction S est R = √ = 1.
n
lim √
n−→∞ n+1
2. La série entière converge sur son intervalle de convergence ] − R, R[=] − 1, 1[. De
+∞
X 1
plus la série diverge en −1 puisque √ est une série de Riemann divergente,
n=1
n
+∞
X (−1)n
et la série converge en 1 du fait que √ est une série alternée convergente.
n=1
n
Donc l’ensemble de définition de la fonction S est D =] − 1, 1].
3. Si x ∈] − 1, 0] et t = −x, on a :
+∞ n +∞ n
X t X t
f (x) = √ ≥ = − ln(1 − t) −→ +∞ quand t −→ 1− ;
n=1
n n=1 n
ce qui entraine que lim S(x) = +∞.
x−→−1+
4. Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a :
(1 + x)S 0 (x) = S 0 (x) + xS 0 (x)
+∞ +∞
X
n
√ n−1 X √
= (−1) nx + (−1)n nxn
n=1 n=1
+∞
X √ √
= (−1)n+1 ( n + 1 − n)xn
n=0
+∞
X
n+1 (−1)n+1
= (−1) √ √ xn .
n=0
n+1+ n
5
+∞
X √
0
5. • Si x ∈] − 1, 0], S (x) = − n(−x)n−1 ≤ 0.
n=1
+∞
X
n+1 (−1)n+1
• Si x ∈ [0, 1[, (−1) √ √ xn est une série alternée ayant le signe
n=0
n+1+ n
de son premier terme qui est négatif. Donc, d’après la question 4), S 0 (x) et 1 + x
sont de signe contraire, c.-à-d., S 0 (x) ≤ 0 pour tout x ∈ [0, 1[.
D’où S est décroissante sur D.