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Ecole d’Enseignement et de Promotion sociale de la Communauté Française

Rue Saint-Brice , 53

7500 Tournai

Prévention des conduites addictives : La Réduction


des Risques en milieu festif.
La consommation de drogues dites récréatives.

Présenté par Méli Delemm

En vue de l’obtention du diplôme d’Educateur Spécialisé

Année scolaire 2022 - 2023

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1TABLE DES MATIERES

I. CHOIX DU SUJET / QUOI ?- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3

1.1 Qu’est ce que la Réduction des Risques ?- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 3

1.2 Les différents type de substances psychoactives (SPA)- - - - - - - - - - - - - - - - - 4


1.3 Qu’est ce qu’une addiction ? --------------------------------- 4
1.4 Conséquence. - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 5
1.5 Facteurs favorisant la survenue d’une addiction.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 6

II. CONTEXTE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -10

2.1POUR QUI ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 10

2.2AVEC QUI ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 11

III. VALEURS & OBJECTIFS / POURQUOI ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -12

3.1 Les valeurs de ces organisations - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12

3.2 Les constats - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12

3.3 Les objectifs - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12

IV. MOYENS MIS EN OEUVRE / COMMENT ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -13

4.1 Les principes d’intervention - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 13

4.2 Comment ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 13

4.3 Sur le terrain - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 13

4.4 Les conseils donnés aux usagers - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 14

V. CONCLUSION - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 15

VI. SOURCES - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -15

VII. ANNEXE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -16

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I. Choix du sujet : QUOI ?

Pour ce sujet , j’ai choisi de me pencher sur le vaste sujet de la Réduction des Risques.

Plus particulièrement la Réduction des Risques en milieu festif.

Mais tout d’abord …

1.1 Qu’est ce que la Réduction des Risques (RdR) ?

La réduction des risques est une stratégie de santé publique qui vise à prévenir les dommages liés
à l’utilisation de «  drogues2 ». Elle concerne tous les usages, qu’ils soient expérimentaux,
récréatifs, ponctuels, abusifs ou inscrits dans une dépendance. La réduction des risques peut
également s’adresser aux personnes qui s’apprêtent à consommer une drogue pour la première
fois.  Les risques principalement associés aux drogues sont les risques de dépendance, de lésions
somatiques et les risques psychosociaux.  Ils peuvent avoir pour conséquences une morbidité, une
mortalité et une exclusion sociale que ces stratégies visent à réduire.

Cette approche s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé physique, mentale et
sociale.  La RdR se distingue de la prévention de l’usage et des traitements, dont elle se veut
complémentaire.  En effet si les traitements ont pour objectif un changement d’ordre sanitaire et /
ou psychosocial, si la prévention a pour objectif de diminuer l’incidence de l’usage de drogues
dans la population, la réduction des risques, quant à elle, a pour objet de réduire les risques et de
prévenir les dommages que l’usage de drogues peut occasionner chez les personnes qui ne
peuvent ou ne veulent pas s’abstenir d’en consommer.

Il existe plusieurs type de Réduction des Risques :

- Réduction des Risques en milieu festif.

- Réduction des Risques en milieu de rue.

- Réduction des Risques en milieu carcéral.

- Réduction des Risques en milieu sportif.

- Réduction des Risques en milieu virtuel.

- Réduction des Risques et les femmes.

- Réduction des Risques et les jeunes.

- Réduction des Risques et les minorité ethnique.

- Réduction des Risques & Chemsex. 3

2Le terme « drogue » doit être entendu comme toute substance psychoactive, licite ou illicite, pouvant
provoquer des dommages pour la santé mentale, physique et sociale, susceptible d’un usage abusif et
pouvant ou non faire l’objet d’une dépendance.
3 Contraction de «chemical sex» (sexe sous produits)

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Mais nous parlerons essentiellement de la RdR en milieu festif.

1.2 Les différents type de substances psychoactives (SPA)

On distingue essentiellement quatre groupes de drogues :

- Les perturbateurs : Le cannabis ou d'autres solvants et inhalant en font partis. Ils agissent sur le
système nerveux central (SNC) engendrant ainsi un double effet d'accélération et/ou de
ralentissement des processus normaux de l'organisme

- Les stimulants (dont la cocaïne) : Ces drogues, par leur action sur le système nerveux central,
produisent une accélération des processus normaux de l'organisme. Ils stimulent la vigilance ou
l'humeur de l'individu qui les consomme, créant ainsi une dépendance surtout psychologique. Ils
sont parfois utilisés comme médicaments (par exemple comme coupe-faim dans le cas des
amphétamines). La poussée d'énergie qu'ils procurent apparait rapidement et est de courte durée.

- Les dépresseurs : Ce sont des psychotropes dont l'action sur le système nerveux central procure
une sensation de détente, diminuant les sensations de douleur, ralentissant les ré exes,
provoquant des étourdissements, agissant sur le sommeil... Elles comprennent notamment
l'héroïne, la morphine et la codéine. Ces drogues sont aussi appelées drogues opiacées, car elles
sont des dérivés de l'opium du pavot. Les opiacés agissent en se xant aux différents types de
récepteurs présents à la surface des cellules de très nombreux organes comprenant en particulier
le système nerveux central et le système endocrinien (par la voie du sang).

- Les hallucinogènes : Le terme "hallucinogène" s'applique à toutes drogues qui altèrent


radicalement l'état mental de l'individu, avec distorsion de la réalité. Ces drogues, aussi appelées
"psychédéliques" ou "psychodysleptiques", ont une action puissante sur l'esprit : désorientation,
euphorie, hallucinations, troubles émotifs... Elles comprennent l'acide lysergique (LSD), la
mescaline, l'ecstasy (3,4-méthylène-dioxyamphétamine)...Le LSD est la plus puissant
hallucinogène connus. Les effets indésirables majeurs de ces drogues sont les automutilations et
les suicides. Le traitement des overdoses nécessite une hospitalisation dans un service de
réanimation.

Est-ce que l'alcool est un psychotrope ?

Selon cette dé nition, l'alcool est incontestablement une drogue psychotrope. Il agit sur le
système nerveux, a ecte la neurotransmission avec pour conséquence une modi cation du
comportement, de la perception, de l'humeur, du jugement et de la conscience.

1.3 QU’EST-CE QU’UNE ADDICTION ET UNE DÉPENDANCE À UNE SUBSTANCE?

Addiction = dépendance, perte de contrôle, abstinence et rechutes

Une addiction est dé nie par une dépendance à une substance ou à une activité, avec des
conséquences nuisibles à la santé. La dépendance se caractérise par un désir souvent puissant,
voire compulsif, de consommer ou de pratiquer une activité. Cette consommation ou cette
pratique entraînent un désinvestissement progressif vis-à-vis des autres activités.

Ainsi, une personne est dépendante lorsqu’elle se retrouve dans l’impossibilité de s’abstenir de
consommer ; elle perd le contrôle de l’usage d’une substance ou d’un comportement et ce,
malgré la survenue de conséquences négatives sur son équilibre émotionnel, sur sa santé et sur
sa vie personnelle, familiale et sociale.

La perte de contrôle conduit à des tentatives répétées pour réduire ou stopper l’usage ou le
comportement. En l’absence d’une prise en charge spéci que, ces tentatives se soldent
fréquemment par des rechutes. Or, après une période d’abstinence, le syndrome de dépendance

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peut se réinstaller beaucoup plus rapidement qu’initialement. Ce processus devient alors une
source de démotivation.

Addictions aux substances psychoactives

Il existe des addictions liées à la consommation de substances psychoactives, telles que :

- le tabac et l’alcool, qui sont les plus répandues ;

- le cannabis ;

- les opiacés (héroïne, morphine) ;

- la cocaïne ;

- les poppers ;

- les dérivés de synthèse (la méthamphétamine, par exemple) ;

- certains médicaments (amphétamines, morphine, etc.).

À QUOI RECONNAÎT-ON UNE ADDICTION ?

Il est possible d’avoir un comportement de consommation de substance psychoactive ou de jeu qui


ne réponde pas aux critères de l’addiction. Par exemple, boire un verre d’alcool avec ses proches
fait partie des comportements intégrés aux habitudes sociales d’une personne. C’est lorsque sa
consommation devient plus fréquente, incontrôlée et qu’elle a des répercussions sur sa vie sociale
que les risques d’addiction s’installent.

Les comportements addictifs de la personne envahissent progressivement la vie quotidienne, au


détriment de sa vie familiale, professionnelle, etc.

Les symptômes comportementaux

• la perte de contrôle progressive sur la quantité de substance prise

• l’impossibilité croissante d’arrêter ou de réduire les comportements addictifs ; le craving.

• le craving. 4

1.4 Complications immédiates et conséquences ( à court et moyen terme )

L’usage excessif d'une substance addictive peut être à l'origine d'une overdose, d'un coma, etc.

La consommation d'alcool et de drogues augmente le risque d’accident. Une addiction sévère non
soignée conduit rapidement à :

• la perte de la motivation ;

• la dégradation des relations avec l’entourage ; l’isolement ;

• la perte d’emploi ;

• l’absentéisme scolaire, voire la déscolarisation ;

• la désocialisation et la paupérisation ;

• la marginalisation.

E ets à long terme des addictions

4Le craving est l’envie irrésistible de consommer alors que celle-ci est ressentie comme inappropriée. La
personne ne parvient cependant pas à la faire disparaître ou à l’atténuer comme pour les envies dites
normales, c’est-à-dire contrôlées.

Le craving est un symptôme durable de l’addiction sur lequel le traitement va essayer d’intervenir. Il est
uctuant dans le temps pour une même personne.

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L’addiction à certaines substances peut provoquer de graves e ets secondaires.

Par exemple :

• de nombreux cancers sont associés à la consommation d’alcool et de tabac ;

• des troubles neurologiques peuvent apparaître chez les consommateurs réguliers de drogue ;

• une contamination par le VIH (virus de l’immunodé cience humaine) est possible lors d’échange de
seringues chez les consommateurs de drogues injectables ;

• les troubles psychiques et cognitifs sont favorisés par l’usage répété de drogues (notamment les
troubles de l’attention, troubles de la mémoire, la défaillance dans la résolution de problèmes, les
di cultés de concentration, d’expression) et peuvent peser sur les résultats scolaires ou
professionnels ;

COMMENT SE MET EN PLACE


UNE ADDICTION ?

La répétition de la consommation d'une


substance ou de la pratique d'une
activité est motivée par le plaisir généré.
Cette sensation agréable ressentie lors
de la consommation ou de la pratique
est due à des modi cations
électrochimiques qui se produisent au
niveau du cerveau ; la libération de
d o p a m i n e e t d e s é ro t o n i n e , e n
particulier, participe à la sensation de
bien-être et au plaisir ressenti. C'est la
phase de recherche de plaisir.

Le deuxième stade est marqué par une diminution du taux de dopamine libéré à chaque
consommation. Par exemple, en cas d’usage répété de drogues, la production naturelle de
dopamine par l’organisme est diminuée et le plaisir n’est donc obtenu que par l’apport d’une
substance extérieure. Cet apport provoque une augmentation à la tolérance à cette substance et une
sensation de manque à son arrêt de consommation. L’organisme devient alors moins sensible aux
e ets de la substance et le consommateur doit augmenter les doses pour obtenir le même niveau de
plaisir.

Le troisième stade est la perte de contrôle. Les perturbations des réseaux cérébraux nissent par
avoir des e ets négatifs (anxiété, irritabilité, etc.) et entraîner une perte d'autorégulation : la personne
n'a plus la capacité à résister aux envies de consommer.

1.5 QUELS SONT LES FACTEURS FAVORISANT LA SURVENUE D’UNE


ADDICTION ?

L’addiction résulte de l’interaction de facteurs personnels et environnementaux. Elle peut aussi être
favorisée par la consommation de certaines substances ou la présence de troubles psychologiques.

Des facteurs liés à l’individu

Certains individus, notamment de sexe masculin, sont davantage enclins à une pratique addictive. Ils
montrent généralement :

une vulnérabilité génétique à l’addiction. Ils sont à la recherche d’expériences, ont des
comportements impulsifs ou compulsifs. Les e ets ressentis par chacun face à une drogue étant
variables, leur tolérance spontanée à ce type de produits est élevée ;

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une fragilité psychique (introversion, anxiété, dépression, mauvaise estime de soi, di cultés à
résoudre ses problèmes, impulsivité, recherche de sensations fortes, etc.).

Aussi, le fait d’avoir traversé certains évènements marquants dans sa vie ou d’avoir subi des
traumatismes pousse certaines personnes à ce genre de pratiques.

Des facteurs environnementaux

Une pratique addictive peut aussi découler de facteurs liés à l’environnement dans lequel évolue
l’individu. Un contexte social et familial di cile ou une disponibilité aisée du produit addictif facilite
l'entrée dans une addiction. Tel est le cas lorsque :

• la personne vit dans une famille de fumeurs, facilitant ainsi l’accès au tabac ;

• l’adolescent a des amis fumant du cannabis ;

En outre, commencer à consommer une substance tôt favorise la survenue d’une dépendance. Par
exemple, boire de l’alcool dès le début de l’adolescence augmente par 10 le risque d’être dépendant
à l’âge adulte.

L’adolescence : une période à risque pour l’émergence d’une addiction


Des dépendances peuvent survenir à tout moment de l’existence, mais la période de 15 à 25 ans est
la plus propice à leur émergence. Le comportement à risque des adolescents et des jeunes adultes
facilite en e et les premières expériences, et l’usage précoce de drogues expose à un risque accru
d’apparition d’une addiction par la suite.

Dans l’ensemble, les hommes sont plus souvent concernés par les addictions que les femmes.

L’usage d’une substance à fort pouvoir d’addiction

Certaines substances semblent avoir un pouvoir addictif supérieur à d’autres. Le produit le plus
addictif serait le tabac (32 % des consommateurs sont dépendants), suivi par l’héroïne (23 %), la
cocaïne (17 %) et l’alcool (15 %).

La vitesse d’installation de la dépendance varie également en fonction des substances. Les


dépendances au tabac, à l’héroïne et à la cocaïne peuvent se développer en quelques semaines,
alors que celle à l’alcool est beaucoup plus lente.

Des troubles psychologiques

Les troubles psychologiques favorisent l’addiction et sont souvent associés à l’usage multiple de
produits addictifs ou à des troubles :

• de l’humeur : dépression, trouble bipolaire ;

• anxieux (phobie sociale) ;

• obsessionnels compulsifs (TOC) ;

• de la personnalité ;

• du comportement alimentaire (anorexie, boulimie) ;

• dé cit de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Nous pouvons aussi l’expliquer comme ceci :

L'adolescence est une période de vulnérabilité. Rechercher des effets pour s'amuser ou se
détendre, se sentir bien avec les autres notamment au cours de soirées.
• Vivre une expérience différente : l'ado est à la recherche de sensation nouvelle, plus forte
et aller au-delà de ce qu'il peut ressentir habituellement.

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• Pour faire face à une situation dif cile : la prise de produit est considérée comme la seule
solution pour gérer ses émotions, ses souffrances. L'anxiété, les problèmes relationnels,
les traumatismes du passé et le mal-être ressenti sont souvent à l'origine de ces usages. 
• Appartenir à un groupe : le souci de reconnaissance ou d'appartenance à un groupe est
très important chez les ados. L'acceptation passe par la prise du produit "faire comme tout
le monde". 
• Améliorer ses performances  : la pression sociale autour de la réussite est parfois
dif cilement gérable pour les ados. Prendre un produit comme un dopant ou atténuer les
effets du stress sont parfois retrouvés chez les plus jeunes.

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II. Contexte : POUR QUI ? / AVEC QUI ?

2.1 POUR QUI ? / GROUPE CIBLE

Le groupe cible de ce projet sera composé d’adolescent et de jeunes adultes âgés de 16 à 25


ans.

MISE EN CONTEXTE : DE L’ADOLESCENCE À L’ÂGE ADULTE

Le passage de l’adolescence à l’âge adulte s’accompagne de nombreux changements physiques


et psychologiques qu’il est important de considérer lorsque l’on tente de comprendre les
comportements des jeunes. Cette phase en est une de transition et de changement à travers
laquelle les jeunes sont en construction active de leur future identité d’adulte.

De façon générale, l’adolescence correspond au passage de l’âge de dix ans à environ dix- neuf
ans. Les 20-24 ans seront considérés comme de jeunes adultes. Or, les différences
physiologiques et psychologiques du développement font que les jeunes de 10- 11 ans sont très
différents des 12-14 ou des 15-19 et encore plus des 20-24 ans.

L’étude du développement neurophysiologique du cerveau montre une période de changements


majeurs durant l’adolescence. La première période de croissance débute par un épaississement
du cortex cérébral. Ensuite, une importante réorganisation du réseau neuronal coïncide avec la
puberté. Celle-ci entraîne des difficultés au niveau de la prise de décision et de la capacité de
jugement. Par contre, cette phase favorise le cheminement de la pensée vers le concret (10-11
ans), le rationnel (12-14 ans) et le formel (15-19 ans).

La puberté marque aussi une deuxième croissance de la myélinisation du cerveau avec un


développement des lobes frontaux. Celui-ci contribue au raffinement du raisonnement et de
l’évaluation des conséquences à court et à long terme de nos actes . Le développement de la
pensée formelle, c’est-à-dire la capacité de raisonnement, est donc en processus de consolidation
chez les adolescents. Le manque de maturité associé à cette phase de développement rend
difficile l’anticipation des conséquences à long terme d’une action pouvant être dangereuse
comme celle de consommer différentes substances. Plusieurs jeunes vivent aussi un sentiment
d’invulnérabilité qui peut avoir un impact sur la prise de risques et la recherche de sensations
fortes.

La fin de l’adolescence correspond à une période de grande croissance neurocognitive avec


l’acquisition du raisonnement et de la capacité de réflexion où le jeune développe, entre autres,

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des habiletés pour contrôler ses pulsions et se projeter dans l’avenir. Cette période est
caractérisée par un grand besoin d’affirmation et de différenciation pour établir son identité
personnelle d’adulte. C’est le moment de choisir ses propres valeurs et d’établir son propre réseau
social. C’est aussi une période où le jeune doit faire plusieurs choix face au futur.

Le développement ultime de l’adolescence consiste en l’établissement de l’indépendance et de


l’autonomie. Pendant cette phase menant vers l’autonomie, il est normal que les adolescents
prennent leur distance face à la famille. Toutefois, il est entendu que les parents demeurent
importants dans le processus de socialisation des jeunes.

Quant au développement moral, il se base sur l’acquisition de la maturité, de l’éducation et de la


socialisation. L’intégration des nouvelles capacités cognitives permet aux jeunes de développer
leur sens moral. Ce dernier correspond aux valeurs éthiques, à la capacité de jugement et à la
bonne conduite. 5

2.2 AVEC QUI ? / PARTENAIRES.

Un certain nombre d’op rateurs « assu tudes » proposent une pr sence et des actions de RdR en
milieu festif dans leur zone g ographique, seul ou en r seau avec d’autres op rateurs.

Liste non exhaustive d’association de Réduction des Risques :

• Techno +
• Freeform
• Plus belle la nuit
• Mouvances libre
• Safe
• Modus Vivendi
• …

5 https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1102_UsageSubsPsychoativesJeunes.pdf
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III. VALEURS & OBJECTIFS : POURQUOI ?

La place de l’éducateur dans ces enjeux :

En tant qu’éducateur nous serons amenés à côtoyer jeunes et personnes en di cultés sociales ,

il est donc important de savoir leurs apporter aides et réponses en rapport à ce problème.

3.1 Les valeurs de ces organisations :

• Reconnaître l’usager de drogues comme une personne à part entière


• Ne pas juger la consommation de drogues
• Reconnaître des nalités propres à la réduction des risques
• Af rmer le droit de l’usager de drogues à la participation sociale

3.2 Les constats :

• Une société sans drogues n’existe pas

• Le risque zéro n’existe pas

• La notion de risque est relative

• La prohibition des drogues maximalise les risques

• Une information objective n’est pas incitatrice

3.3 Les objectifs :

L'approche de la RdR s'inscrit davantage dans une approche de


santé globale de la personne, mais de son environnement également.

• réduire la morbidité et les comorbidités;

• améliorer l'état de santé des usagers ;

• favoriser l'accès aux soins, à l'accompagnement et aux droits des usagers ;

• favoriser la réinsertion sociale ;

• réduire les nuisances publiques.

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IV. MOYENS MIS EN OEUVRE

LES PRINCIPES D’INTERVENTION :

• Ne pas banaliser l’usage de drogues

• Donner aux usagers de drogues les moyens de réduire les risques

• Encourager les prises de responsabilité des usagers de drogues

• Aller à la rencontre de l’usager de drogues dans son milieu de vie

• Faire participer les usagers de drogues

• Faire évoluer les représentations sociales sur les usagers de drogues

• Sensibiliser les professionnels de di érents horizons aux interventions

• Développer une ré exion et une évaluation constantes

COMMENT :

-  Instaurer une relation de con ance et de reliance

-  Donner des informations sur les produits et leurs conséquences, des e ets 

potentialisateurs de certains mélanges, du bon usage d’un traitement

-  Réajuster les représentations sur les produits

-  Travailler à la notion de bien-être et à l’amélioration des conditions de vie sans 



nécessairement viser l’abstinence

-  Attirer l’attention par rapport aux consommations de produits avec la conduite 



automobile et l’utilisation de machines en milieu professionnel

- -  Aborder le « comment » consommer lorsqu’on vit avec des enfants 



-  Envisager avec la personne les impacts de la consommation dans les di érentes 

sphères de sa vie 

-  Travailler à une gestion/diminution/arrêt de la consommation 

-  Etre à l’écoute des préoccupations soit matérielles, soit nancières, soit relationnelles, 

soit sanitaires des personnes et ensuite leur proposer des pistes voire même les accompagner
vers des structures d’aide au logement, d’aide alimentaire, d’aide aux revenus... 


SUR LE TERRAIN :

- Organisation de Stand sur v nements

- Mise en œuvre d’un travail de maraude

- Mise en circulation d’un bus

- Distribution de mat riel (bouchons d’oreille, pr servatifs, lubri ants, eau gratuite, Kit

de sni ...)

- Animations

- R alisation et distribution d’outils de sensibilisation RdR: brochures, mallette p dagogique...

- Information via un site comme jeunesetalcool.be


- Distribution d’ thylotests
- Formation et encadrement de jobistes-pairs (usagers et ex-usagers)
- Conseils sur le bon usage des produits
- Op ration « boule de neige » avec des jobistes form s pour mener des actions en
milieu festif
- travail en bin me jobiste et professionnel

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CONSEILS DONNES AUX USAGERS :

- viter de fumer seul du cannabis


- passer un jour ou deux sans fumer
- s’informer sur les effets d’un produit aupr s d’autres consommateurs via le Net
- v rifier la qualit du produit
- tre attentif aux quantit s consomm es et aux rythmes de consommation
- viter de consommer des produits psychoactifs si on est enceinte ou qu’on allaite
- viter de mettre de l’alcool dans une chicha
- ne pas consommer de produits psychoactifs lorsque l’on conduit
- mesurer son tat de fatigue ou de stress avant de consommer
- comprendre les effets non d sir s des m langes
- ma triser sa consommation d’alcool en appliquant quelques habitudes comme manger avant de
boire, utiliser un verre, se fixer un nombre de verres maximum, ne pas boire d'alcool du tout
pendant au moins 2 jours par semaine
- proposer aux personnes en souffrance avec l’alcool un objectif th rapeutique personnalis ,
- proposer une analyse des avantages et des inconv nients de chaque produit afin de permettre
choix de consommation le plus appropri aux circonstances …

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CONCLUSION

La RdR se décline à la fois en tant que pilier d’un dispositif déployé par un opérateur et/ou en tant
qu’actions spécifiques. C'est ce qui constitue à la fois sa richesse et sa complexité.

Le déploiement de la RdR participe d'une nouvelle santé publique mais favorise également une
meilleure prise en compte du vivre ensemble. Faire de la RdR contribue au bien-être des usagers
mais également au mieux vivre collectif (changement des représentations, diminution des
nuisances et des comportements problématiques, augmentation du sentiment de sécurité
etc.).

Les acteurs de la RdR peuvent avoir une position de veille et de lanceurs d'alertes qui permet la
mise en place de nouvelles stratégies et l’adaptation des politiques publiques en phase avec, par
exemple, les nouveaux modes de consommation, les nouveaux produits, etc.

SOURCES :

• https://www.ameli.fr/

• https://reductiondesrisques.be/ <https://reductiondesrisques.be/>

• https://educationsante.be/la-reduction-des-risques-pour-les-usagers-de-drogues-
une-strategie-complementaire-en-promotion-de-la-sante/

• https://dune-asbl.be/reduction-des-risques/

• https://freeform.fr

• https://fr.wikipedia.org/wiki/Classi cation_des_psychotropes

• https://www.cresam.be/wp-content/uploads/2021/01/Recueil-des-pratiques-de-
RDR-en-Wallonie.pdf

• https://reductiondesrisques.be/wp/wp-content/uploads/2014/11/carnet5.pdf

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ANNEXES

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