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Index

I. OBJET

II. PLAN D’HYGIENE ET DE SECURITE


II.1. Hygiène et sécurité en legislation
II.2. Role du responsable hygiène et sécurité
II.3. Equipe d’hygiène et sécurité

III. CONTENU DU PLAN D’HYGIENE ET DE SECURITE


III.1. Contenu du P.H.S
III.2. Organisation logistique du P.H.S

IV. PREVENTION PENDANT L’EXECUTION DES TRAVAUX


IV.1. Matériels, engins et outillages utilisés sur chantier
IV.2. Gestion des risques
IV.3. Prévention pendant l’exécution des travaux
IV.4. Formation à la sécurité
IV.5. Consignes et controles

V. RECOMMANDATIONS GENERALES AVANT D’ENTREPRENDRETOUTE


REALISATION

VI. CONDUITE A TENIR EN CAS D’ACCIDENT


VI.1. Les accidents Benins
VI.2. Les accidents Graves
VI.3. Démarche administrative à faire immédiatement après les secours

VII. SENSIBILISATION

VIII. CONCLUSION

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I. OBJET
Le Plan d’Hygiène et de Sécurité définit les dispositions prises par l’Entreprise, dans le cadre de ses
engagements contractuels afin d’assurer les conditions les plus favorables d’hygiène et de sécurité
durant la période de réalisation de ses travaux conformément au code de travail et aux textes
réglementaires en matière de sécurité et en tenant compte des recommandations du marché.

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II. PLAN D’HYGIENE ET DE SECURITE
I.1. Hygiène et Sécurité en Législation 
La législation tunisienne définit les mesures d’hygène et de sécurité lors de l’utilisation des
moyens et équipements de travail et d’accès dans les travaux de génie civil à savoir :
- les caractéristiques techniques et les conditions de mise en place des plateformes de travail,
des échafaudages fixes à échelles, à consoles et suspendus, des passerelles et passages supérieurs ;
- la conduite et la manipulation des engins et équipements dangereux du chantier.
A cet effet, la législation tunisienne stipule que chaque entreprise exécutant un projet et employant
plus que 20 salariés doit désigner un Responsable d’Hygiène et Sécurité qu’on nommera par la suite
par : R.H.S.
I.2. Rôle du Responsable Hygiène et Sécurité (R.H.S.) 
Le R.H.S. veuillera à l’application des dispositifs légaux, réglementaires et conventionnels
relatifs à la sécurité et à la santé du travail des travailleurs. Il contrôlera aussi les lieux de travail
pour la détection des sources de danger et les signaler afin de prévenir la survenance des risques et
de s’assurer de l’utilisation des moyens de prévention. Il veuillera entre autre à l’élaboration et
l’application des procédures de sécurité, au choix des moyens de protection individuelle, à
l’aménagement des postes de travail, à l’achât de nouveaux équipements de sécurité et bien d’autres
actions visant l’amélioration des conditions de travail.

Le R.H.S. peut aussi, suivant la disponibilité et la gravité des travaux, organiser des séances de
sensibilisation des salariés aux risques professionnels.

Enfin, le R.H.S. présente les procédures d’hygiène et de sécurité dans un rapport dont il rédige
appelé Plan d’Hygiène et de Sécurité (P.H.S) à la Direction du chantier.
I.3. Equipe d’Hygiène et de Sécurité
Le Groupement d’entreprises SOMATRA-GET et GTPH a mis à la diposition du chantier un sous-
traitant à désigner ultérieurement dont le rôle est d’assurer l’Hygiène et la Sécurité des ouvriers et
personnel du chantier.

Une ambulance équipée d’une boite de pharmacie peut etre disponible à la demande. En outre, un
local équipé par les soins primaires et les équipements de sécurité est construit dans le campement
principal.

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III. CONTENU DU PLAN D’HYGIENE ET DE SECURITE
II.1. Contenu du P.H.S 
Ce plan définit les sources de danger et les procédures d’hygiène et de sécurité concernant le
projet, prévoit les survenances des risques et indique les dispositions de sécurité prévues.

Le P.H.S sera préparé en deux parties : Plan Général et Plan par Tâche.

1. Plan Général d’Hygiène et de Sécurité (P.G.H.S) :

Il comprendra les consignes communes à toutes les tâches dans le cadre de l’organisation
générale de chantier et particulièrement au niveau des locaux communs à toutes les tâches à savoir :
installation de chantier avec ses constituants (laboratoires, ateliers, centrales, etc), section courante,
gîtes d’emprunt, ouvrages, zones de décharge, zone de déblai par explosif, etc.

Le P.G.H.S comprendra en outre des consignes particulières telles que :


- précautions à prendre pour l’électricité ;
- précautions à prendre pour l’utilisation d’outillage coupant ;
- plan d’urgence en cas d’accident ;
- vérification des dates limites des plans de maintenance des équipements tels que les extincteurs ;
et toutes autres précautions permettant d’éviter les risques et acccidents pouvant se produire d’une
part, et d’accélerer et faciliter les interventions en cas d’accidents d’autre part.

2. Plan d’Hygiène et de Sécurité par Tâche :

Il comprendra les consignes particulières pour chaque tâche des travaux, à savoir :
- Exécution des ouvrages d’art ;
- Travaux de fondation ;
- Travaux de préfabrication ;
- Travaux de chaussées ;
- Tranchées et canivaux ;
Et autres travaux faisant partie du marché.

Ce plan sera présenté au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

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II.2. Organisation logistique du P.H.S :
Le P.H.S nécessite un effectif spécial en personnel et matériel afin d’appliquer les procédures
de sécurité et faciliter les interventions de protection après les accidents.

1. Personnel nécessaire :

- Un Responsable d’Hygiène et de Sécurité au niveau du chantier ;


- Un responsable sécurité nommé au sein de chaque équipe tout en exécutant les tâches pour
lesquelles il est recruté ;
- Un secouriste.
2. Matériel nécessaire :

- Un bureau sur le site équipé pour les soins primaires ;


- Mobilier normal ;
- Un téléphone fixe ou mobile ;
- Une ambulance affectée en permanence pour assurer le transport en cas d’accident.
3. Mise en place et supervision des consignes d’Hygiène et de Sécurité :

Pour chaque tâche, les consignes d’hygiène et de sécurité sont précisées et les dispositions
utiles pour éviter les accidents de travail seront consignées et largement divulguées à tout le
personnel concerné par les moyens d’information adéquats : note, affiche, formation, etc.

Le Responsable d’Hygiène et Sécurité s’assurera que toutes ces informations sont parvenues à
leurs destinations. Il veuillera à leur application stricte par le personnel du chantier.

4. Intervention en cas d’urgence :

Des plans d’intervention d’urgence seront élaborés et divulgués à tous les responsables des
travaux.

Une équipe d’intervention est désignée et intervient en cas d’urgence. Elle n’est pas affectée
uniquement à la sécurité mais elle est connue à l’avance pour se former dès que le besoin s’en fera
sentir.

Une formation spécifique du secouriste et de certains responsables hiérarchiques directs doit


être réalisée pour qu’ils puissent intervenir efficacement en cas d’urgence : Formation en
Secourisme.

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5. Mise à jour du P.H.S :

Une mise à jour constante se fera en fonction des cas précis rencontrés sur le chantier et un
compte rendu mensuel d’Hygiène et Sécurité sera élaboré systématiquement et transmis pour
information à tous les intervenants de l’Entreprise sur chantier.

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IV. PREVENTION PENDANT L’EXECUTION DES TRAVAUX
III.1. Matériels, engins, et outillages utilisés sur chantier 
1. Bureaux de chantier :

- Meubles ;
- Ordinateurs ;
- Imprimantes ;
- Photocopieuses ;
et autres matériels de bureau.

2. Base-vie :

- Réfectoire : utilisation du gaz pour chauffage des plâts ;


- Locaux sanitaires ;
- Laboratoires : utilisation du gaz et d’électricité.
3. Ateliers mécaniques :

- Engins de manutention et de levage ;


- Appareils de soudure ;
- Petit outillage ;
- Utilisation de l’électicité B.T et H.T.
4. Ateliers de ferraillage et façonnage :

- Manutention des barres d’acier à l’aide d’une grue de 20 mètres de flèche ;


- Façonnage des barres d’acier par des coupeuses et coudeuses : utilisation de l’électricité.
5. Section courante :

- Engins d’extraction et de chargement : Bulls, chargeuses, pelles mécaniques ;


- Engins de mise en oeuvre : Niveleuses, compacteurs, cylindres, camions arroseurs ;
- Engins de transport : Camions, semi-remorques.
6. Aire de stockage – Aire de préfabrication :

- Manipulation des barres d’acier et des structures en béton ;


- Engins de manutention.

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7. Ateliers de travaux de fondation :

- Battage des pieux au niveau des ouvrages d’art ;


- Ouverture des fouilles pour les ouvrages hydrauliques.
8. Centrale à béton – Centrale de Grave Reconstituée Humidifiée - Centrale d’enrobé :

- Engins de malaxage et de chargement ;


- Manipulation des agrégats et des composants bitumineux ;
- Engins de transport des agrégats, du béton et d’enrobé : Toupies, camions, semi-remorques.
III.2. Gestion des risques 
1. Analyse des risques :

L’analyse des risques est une identification systématique et permanente de la présence des
dangers et des facteurs de risques dans des processus et situations de travail concret sur chantier.

Le danger consiste en la présence d’une caractéristique intrinsèquement menaçante pour la


santé de l’être humain. Le risque est la probabilité de survenue d’un dommage lors de l’exposition
au danger.

L’analyse des risques concerne l’organisation dans son ensemble, chaque groupe de postes de
travail, chaque groupe de fonctions et chaque individu. Elle nécessite l’idendification des dangers,
la détérmination des risques et leur évaluation.

La prévention des risques professionnels sur chantier exige une bonne connaissance des
méthodes de travail et des outils employés. Cette connaissance nécessite une organisation
particulière du travail et une conception adéquate du cadre dans lequel ce travail sera efféctué.

Par conséquent, l’intégration de la sécurité dans la démarche préventive à mettre en oeuvre


sur chantier devrait prévoir la prise en compte des aspects d’hygiène, de sécurité et des conditions
de travail tout au long de la phase de réalisation du projet.

Cette démarche devrait s’articuler autour d’une programmation (traduction des besoins et des
exigences du marché).

2. Travaux comportant des risques particuliers pour la sécurité et la santé des


travailleurs :

Travaux exposant les travailleurs à des risques de chute de hauteur, particulièrement


aggravés par la nature de l’activité ou des procédés de mise en oeuvre ou par l’environnement
du poste de travail ;

Travaux de façonnage des aciers et coffrage ;

Travaux de terrassement, excavation et d’exécution de chaussées ;

Travaux avec radiations ionisantes exigeant la désignation des zones contrôlées et

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surveillées (Exemple : utilisation de matériel de laboratoire : Troxler) ;

Travaux à proximité de lignes électriques ;

Travaux de montage et démontage d’éléments préfabriqués lourds.


III.3. Prévention pendant l’exécution des travaux 
Les consignes de prévention pendant l’exécution des travaux au niveau de chaque poste de
travail forment le Plan d’Hygiène et de Sécurité. Néanmoins, nous signalons que des consignes
peuvent être communes à plusieurs postes tels que :

L’organisation du campement et de la section courante ;

La mise en conformité des engins et des équipements affectés au chantier ;

La protection individuelle de chaque ouvrier ;

L’utilisation du courant électrique ;

L’utilisation d’air comprimé ;

L’utilisation des outillages portatifs : meubles, outillage d’atelier, etc.

Dans ce qui suit, nous allons traiter tous ces cas communs.

Par ailleurs, les fiches de sécurité par tâche seront élaborées ultérieurement au fur et à mesure de
l’avancement des travaux.

1. Organisation de chantier :

Elle concerne le campement, la section courante, les ouvrages importants et tout autre front de
travail :
- Les accès : séparation entre flux du personnel et flux des matériels roulants ;
- Balisage de l’emprise du chantier, de l’emprise des ouvrages, des oueds et écoulements
importants et des fouilles ouvertes au cours des travaux ;
- Balisage de pistes latérales traversant les agglomérations ;
- Organisation du trafic à l’intérieur de l’emprise du chantier : circulation en boucle, largeur adapté
des voies, signalisation nécessaire ;
- Délimitation des zones de stockage des agrégats, d’approvisionnement, de préfabrication, de l’aire
couverte par la grue et toute zone présentant un danger quelconque ;
- Gestion des différents fronts de la section courante et organisation des accès de secours ;
- Contrôle des permis et des autorisations de conduire des conducteurs d’engins et des appareils de
levage.

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2. Mise en conformité :

Elle consiste au contrôle et vérification technique des engins, du matériel de transport, des
appareils de levage et leurs accessoires, des équipements et matériels lourds ou légers affectés à ce
chantier conformément à la législation en vigueur.

Elle consiste aussi à l’installation, l’utilisation et l’entretien des équipements et dispositifs de


sécurité : avertisseurs de marche arrière, limiteur de charges, système d’anti-chute, mise en
girouette des flèches des grues à tours, tableau des charges, consignes de sécurité sur les engins,
port des casques et vêtements adéquats, etc.

3. Réalisation d’une installation électrique :


L’installation électrique est réalisée par une entreprise spécialisée et vérifiée par un
organisme agréé (STEG).

Elle doit être conforme et adaptée aux besoins et contraintes du chantier :


- Schéma correct de l’installation : Implantation des tableaux et sections adaptées ;
- Dispositifs de sécurité adaptés : disjoncteurs différentiels avec sensibilité adéquate, réseau de
mise à la terre, etc ;
- Protection mécanique des conducteurs ;
- Consignation et déconsignation.
Alimentation électrique :

- Fournie à partir du secteur STEG ;

- Tension : 220V - 380V ;

- Régime du neutre : neutre relié directement à la terre ;

- Protection :

 Type de déclenchement : disjoncteur différentiel ;

 Seuil de déclenchement : 30 mA.


Mise à la terre des masses :

- Nature de la prise de terre : tube galvanisé 11,50 m ;

- Section du câble de mise à la terre : 16Cu ;

- Interconnexion des masses : liaison équipotentielle.


Vérification des installations électriques :

- Organisme vérificateur : STEG ;

- Un schéma général de l’installation électrique du chantier.

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Travail de nuit :

En cas de nécessité du travail de nuit, les postes de travail seront éclairés à l’aide des phares
sur trépieds alimentées par un groupe électrogène avec des baladeuses sur des outillages portatifs et
des gyrophares si nécessaires.

4. Protection individuelle :

Moyens de protection :

Les moyens de protection individuelle indiqués ci-dessous sont attribués personnellement à


chaque ouvrier intéressé conformément à ses mensurations par année :

Un sac comprenant : les vêtements de travail, un casque, les chaussures ou bottes de sécurité, etc.

Certains matériels spécifiques sont fournis en complément dans le cadre des travaux précis (casques
attributs, masques, etc.) ou dans le cadre de conditions climatiques particulières (vêtements de
pluie).

Casque :

L’usage de cet équipement doit obéir à certaines règles de sécurité à savoir :


- Le marquage d’une conformité à une norme nationale ou internationale relative aux
performances de sécurité du casque ;
- L’identification du fabricant ;

- La signalisation de la date limite d’utilisation. La calotte du casque subit en effet un


viellissement dû aux ultra-violets qui, suivant la nature du matériau constitutif, vont
modifier la date limite d’utilisation. Celle-ci doit en outre figurer dans la notice
d’instructions du fabricant. A défaut, retenir une durée de vie de deux ans dans des
conditions normales d’utilisation.
Lors des travaux en hauteur (ouvrages), une jugulaire est obligatoire.
Il est conseillé d’éliminer tout casque ayant subi un choc important même si des dommages ne
sont pas extérieurement apparents.

Chaussures ou bottes de sécurité :

La protection des membres inférieurs est assurée par des chaussures possédant un marquage
d’une conformité à une norme de sécurité. Cette protection est assurée soit par l’embout de
protection contre le risque d’écrasement par chute de matériels ou de matériaux, soit par les
semelles anti-perforation contre les blessures par objets saillants traversant la semelle.

Le choix des chaussures doit se faire en fonction de la nature des travaux et des risques
rencontrés.

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Les chaussures de sécurité sont un équipement de protection individuelle personnel et doivent
être échangées après toute détérioration. De même, et pour des conditions d’hygiène, l’entretien de
ces équipements est vivement conseillé.

Travaux nécessitant le port d’un équipement de protection individuelle :

Tous travaux présentant le risque de chute d’objet à partir d’un niveau


Casques
supérieur.
Chaussures, bottes Tous travaux présentant le risque de chute d’objets pointus.
Tous travaux présentant le risque de projection dans les yeux
Lunettes, masques (burinage, meulage, manipulation de produits acides ou caustiques,etc)
ou exposant à des sources lumineuses de forte puissance (soudage).
Tous travaux exceptionnels non répétitifs ou de courte durée exposant
Harnais
à un risque de chute de hauteur.
Masques, cagoules Tous travaux effectués dans des milieux pollués (poussières, etc.).
Tous travaux présentant des risques de projection sur le corps
Tabliers
(soudage, manipulation produits dangereux,…).
Tous travaux présentant des risques pour les mains (manutention,
Gants
ferraillage, soudage, etc.).
Tous travaux exposant à des niveaux sonores supérieurs à 85 dBA
Casques anti-bruit (explosifs, marteaux-piqueurs, battage des palplanches, conduite
d’engins, etc.).

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6. Utilisation d’air comprimé :


L’air comprimé sera distribué sur le chantier par l’intermédiaire d’un réseau de flexible haut
pression.
La visite des raccords flexibles et accessoires est effectuée systématiquement avant toute utilisation
par le chef de chantier qui prescrit si nécessaire la remise en conformité immédiate.

7. Utilisation des outillages portatifs :


S’assurer que la machine comporte une plaque signalétique indiquant : le nom du
constructeur, l’année de fabrication, l’immatriculation.
La notice d’instruction doit indiquer notamment les conditions d’utilisation et d’entretien. Elle doit
mentionner les caractéristiques des accessoires pouvant adapter à la machine.
Pendant l’utilisation, veuiller à l’étât du cordon d’alimentation, du cordon prolongateur, des prises
et des fiches.
8. Périodicité des vérifications :
Afin de garder un bon niveau de sûreté de fonctionnement et de fiabilité, une vérification sera
faite sur le matériel et les installations de chantier de façon périodique.
Ces vérifications doivent être faites :
- Avant la mise en service ;

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- Suivant une périodicité ;
- A chaque importante modification.

Ces vérifications doivent être consignées sur un registre dit « Registre de Sécurité ».

Principales vérifications

Désignation Périodicité
Locaux à pollution non spécifique Annuelle
Aération (installation) Annuelle, semestrielle
Locaux à pollution spécifique
si recyclage
Appareils installés à demeure Annuelle
Appareils de levage et de
manutention Appareils mobiles Semestrielle
Appareils d’élévation du personnel (s’ils existent) Trimestrielle
Echafaudages Echafaudages Trimestrielle
Presses Trimestrielle
Machines
Matériels de terrassement et de battage Annuelle
Essais de matériel Semestrielle
Matériels d’incendie
Extincteurs Annuelle
Installations électriques La vérification à la mise en service par un organisme agréé

III.4. Formation à la sécurité 


Pour que la gestion et la maîtrise des risques professionnels sur chantier soient efficaces,
l’équipe concernée par l’application des procédures d’hygiène et de sécurité doit bénéficier d’une
formation en sécurité, santé au travail et secourisme adaptés par des organismes extérieurs qualifiés
et agréés. En effet, une formation permet aux intervenants de :
- comprendre les enjeux économiques et sociaux de la prise en compte des questions de sécurité et
santé au travail ;
- croître le niveau de perception du risque, ce qui facilitera le choix correcte et conforme des
solutions à adopter et permettra l’exécution des travaux qui leurs incombent tout en sauvegardant
le patrimoine de l’entreprise en mains d’oeuvre, équipements et matériels.

Cette qualification permettra évidement d’avoir des impacts positifs sur la qualité du travail,
les délais, le climat social et les bénéfices.

La formation du personnel d’hygiène et de sécurité sera assurée par un organisme qualifié et


agréé.

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III.5. Consignes et contrôles
1. Consigne :

Le personnel employé sur le chantier est informé du règlement propre à ce chantier et les
mesures imposées par la sécurité.

2. Contrôle extérieur au niveau de la sécurité :


Le contrôle extérieur sera assuré par l’Institut de Santé et de Sécurité de Travail (ISST) lors
de ses visites sur le site. Ce contrôle portera essentiellement sur le respect général du P.H.S en
vérifiant plus particulièrement les points suivants :
- Port effectif des protections individuelles ;
- Respect des mesures générales de sécurité ;
- Propreté générale des voies de circulation et du site pour éviter les glissades et heurts contre des
objets mal rangés ;
- Stockage correct des matériels, outillages et matériaux.
En cas de constatation du non observation d’un des éléments du P.H.S sur le site, le chef de
chantier concerné sera immédiatement avisé et devra faire le nécessaire pour remettre le chantier en
conformité avec le P.H.S.

Un rapport est élaboré à chaque visite et adressé au Directeur de Projet MDO et à l’entreprise.

3. Registre :

Les registres ci-après seront tenus dans le bureau de chantier ou au siège :


- Registre de Contrôle ;
- Registre des observations ;
- Registre de sécurité ;
- Registre unique du personnel (au siége).
Registre de contrôle :

Ce registre est élaboré par l’agent de l’ISST qui effectue des visites quotidiennes sur chantier.
Il indique dans ce registre ses constatations enregistrées et ses recommandations adéquates afin de
remettre le chantier en conformité avec les mesures générales de sécurité du P.H.S.

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Ce registre est transmis directement aux intervenants de l’entreprise sur chantier.

Registre des observations :

Ce registre est élaboré par le R.H.S. lorsqu’il détecte des non-conformités avec le P.H.S. dans
le chantier. Il idendifie dans ce registre les problèmes rencontrés et leurs causes et propose les
mesures nécessaires pour remedier aux non-conformités rencontrées. Il transmet ce registre

directement au personnel concerné du chantier.

Registre de sécurité :

Ce registre est élaboré mensuellement par le R.H.S. en collaboration avec son personnel et
comprend les mesures de sécurité présentes sur chantier et celles prévues suivant l’avancement des
travaux. Il transmet ce registre au Chef de projet et ses adjoints.

Registre unique du personnel :

Ce registre est élaboré par le R.H.S. en collaboration avec le Chef personnel du chantier et
comprend la liste du personnel et main d’œuvre affectés sur chantier et leurs états de santé afin de
prévoir le nombre d’équipements nécessaires pour tous les travailleurs (casques, masques, bottes,
chaussures, etc.) ainsi que l’effectif de l’équipe de sécurité et hygiène et ses équipements.

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V. RECOMMANDATIONS GENERALES AVANT
D’ENTREPRENDRE TOUTE REALISATION
1 / S’assurer de la présence d’un responsable d’exécution de position hiérarchique convenable
ayant les connaissances et l’information requise pour diriger et faire exécuter le travail considéré.

2 / S’assurer du niveau de qualification, de compétence, d’aptitude et de connaissance des


consignes de sécurité de chaque membre de l’équipe d’exécution.

3 / Désigner et faire reconnaître par chaque membre de l’équipe, pour chaque engin de
production ou de service, une seule personne par engin habilitée à donner des ordres au conducteur
et à le guider (code des manœuvres - gestes de commandement).

Pas de manœuvre sans ordre et sans guidage. S’assurer au préalable de l’éloignement suffisant du
personnel et de l’absence d’obstacle matériel.

4 / Eloigner les membres de l’équipe qui ne sont pas strictement nécessaires à la réalisation
d’une manœuvre.

5 / Faire porter à chaque membre de l’équipe l’équipement individuel de protection : casque,


bottes ou chaussures de sécurité, gants, vêtements spéciaux, etc.

6 / Faire porter aux membres de l’équipe qui travaillent en hauteur le harnais de sécurité et
veuiller à ce qu’ils s’accrochent à un stop-chute ou à un barreau.

7 / S’assurer de la présence sur l’engin des pièces de bord : plans, schémas, abaques, notices,
registres de sécurité et d’observations, etc.…et d’un extincteur.

8 / Pour les engins soumis aux vérifications périodiques obligatoires, s’assurer de la date à
laquelle la dernière vérification a été faite. En fonction de la durée du chantier, se rapprocher en cas
de besoin du Service Matériel pour provoquer une nouvelle vérification.
9 / S’assurer du niveau convenable de remplissage des différents réservoirs de l’engin :
carburant, huile hydraulique, eau, lubrifiant, etc.…Veuiller à ce que les compléments des pleins
soient effectués avec les produits adéquats.

10 / Si l’engin comporte des câbles, rallonges-câbles, élingues, serre-câbles, attaches, etc.…


s’assurer de leur bon état, avant, pendant et après chaque manœuvre. Procéder au remplacement dès
que nécessaire.

11 / S’assurer du bon étât mécanique de tous les organes mis en mouvement pour effectuer
une manœuvre, avant, pendant et après chaque manœuvre. Stopper immédiatement la manœuvre si
des bruits ou des phénomènes anormaux sont perçus à partir de l’engin.

12 / Pour y remédier, arrêter le fonctionnement de tous les moteurs. Ne pas se fier au


débrayage, à la mise au point mort. Pas de réparation ni d’entretien sur des organes en mouvement.

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13 / La reprise de la manœuvre est conditionnée par la correction des défauts constatés. La
remise en route de l’engin ne doit être faite que si tous les organes de protection et de sécurité sont
remis en place et en étât de fonctionnement correct.

14 / Faire assurer en temps utile et régulièrement toutes les opérations d’entretien.

15 / Faire maintenir en permanence en parfait étât les accès et le plancher du poste de


conduite de l’engin ainsi que les barreaux des échelles permettant d’y accéder.

16 / Prendre les mesures de calage nécessaires pour assurer la stabilité de l’engin.

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VI. CONDUITE A TENIR EN CAS D’ACCIDENT
Uniquement les dommages occasionnés par les accidents ainsi que les secours qu’il faut
dispenser aux victimes seront considérés. Nous citons ci-après la conduite à tenir, par les
responsables d’exécution, en cas d’accident.
V.1. Les Accidents Benins
Pour traiter ce type d’accidents, on fera recours aux moyens d’intervention existants sur
chantier :
- Secouriste de travail, à défaut chef de chantier ou infirmier ou toute autre personne ;
- Boite de pharmacie (consommable entretenue non périmée).
La victime peut éventuellement aller seule ou être accompagnée chez le pharmacien le plus proche.
V.2. Les Accidents Graves
Ils nécessiteront le recours aux moyens existants sur chantier ainsi qu’aux moyens extérieurs.

Une simulation doit être programmée au cours des travaux sans réclamation pour entrainer le
personnel de sécurité de bien réagir en cas d’accident préalable.

1. Protection de la victime : Rôle du secouriste ou du chef de chantier :

- Déterminer très rapidement la cause de l’accident :


 Cause immédiate évidente ;

 Cause immédiate non évidente (électrocution, intoxication, malaise, etc.…).


- Soustraire la victime en danger en évitant :
 Les actions dangereuses pour la victime ;

 Les actions dangereuses pour les sauveteurs (atmosphère toxique, électrocution, éboulement,
incendie, etc.).

N.B.Important : Si les moyens dont on dispose ne sont pas suffisants et si les actions
entreprises dans ces conditions risquent d’être préjudiciables à la victime, il faut alerter de suite,
dans l’intérêt de la victime, sans perte de temps : sang froid et lucidité sont de rigueur.

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2. Rôle du chef de chantier :

Alerter

Police de secours, garde nationale, protection civile, hôpital, ambulance, SAMU, médecin, etc., en
suivant les indications de l’organisation des secours et en indiquant :
- le lieu exact de l’accident ;
- la nature de l’accident ;
- le nombre de blessés et leurs états ;
- les risques particuliers.
Préparer

L’arrivée des secours :


- en assurant le fléchage de l’accès du chantier ;
- en disposant des personnes relais de l’entrée du chantier au lieu de l’accident ;
- en prenant toutes les dispositions pour faciliter le transport du ou des blessés : dégagement des
accès et des abords en évitant toutefois de toucher aux éléments reliés directement aux causes de
l’accident.

3. Rôle du secouriste :

Dans tous les cas, la victime doit être maintenue dans la position dans laquelle elle a été
découverte (son déplacement peut créer le risque d’une fracture au niveau de la colonne vertébrale).
- D’abord, s’assurer que la victime respire : Extraire d’éventuels corps étrangers au niveau des
voies aériennes tout en évitant de bouger la tête (risque de fracture du rachis cervical) ;
- La victime ne respire toujours pas : procéder à la ventilation par bouche à bouche par une
personne spécialisée.

Saignement, fractures :
- Le saignement peut être extériorisé : dans ce cas, comprimer énergiquement la zone qui saigne à
l’aide d’un pansement compressif ;
- Au niveau de la plaie, rincer à l’eau, utiliser un antiseptique si possible, veuiller à ce que la plaie
ne soit pas souillée lors de la confection du pansement surtout s’il s’agit d’une fracture ouverte ;
- S’il s’agit d’une fracture ouverte qui saigne : comprimer sans déplacer les fragments osseux et
mettre une attelle pour l’immobiliser en plus du pansement compressif ;
- Le saignement peut être interne, non visible, reconnaissable à la pâleur de la victime le poul
rapide : dans ce cas, surélever les membres inférieurs (toujours en maintenant stable une
éventuelle fracture).

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Brûlures :

La victime présente des brûlures par du feu, un liquide bouillant :


- Eloigner la source de flammes, de chaleur ;
- Asperger la victime abondamment d’eau froide ;
- Ne pas tenter de déshabiller la victime si les vêtements collent à la peau ;
- Enlever sa bague, ses alliances, ses bracelets… ;
- Couvrir la victime dans des draps propres en attendant son transfert à l’hôpital.
Eléctrisation :

C’est le passage d’un courant électrique dans l’organisme suite à un contact accidentel avec
un fil conducteur ou un appareil électrique sous tension.

Il peut être à l’origine d’une simple secousse, une brûlure, des troubles respiratoires et cardiaques
qui peuvent aller jusqu’à l’arrêt cardiaque.

Dans ce cas, le secouriste doit s’abstenir de toute intervention directe sur la victime ou les
installations et allerter immédiatement :
- l’électricien ou le service sécurité ;

- la protection civile, la STEG ;

- le Responsable Hygiène et Sécurité ou l’un de son équipe.

Il est interdit à quiconque de s’approcher à la zone dangereuse. Si la victime est suspendue, il faut
prévoir sa chute au moment de la coupure du courant.
V.3. Demarches administratives à faire immediatement après les secours
1. Dans tous les cas d’accidents :

- Etablissement d’une déclaration d’accident du travail à envoyer par lettre recommandée avec
accusée de réception au plus tard 48 heures après l’accident à la Caisse National de Sécurité
Sociale (CNSS) dont dépend la victime ;
- Envoi d’une copie de cette déclaration à l’Inspection de travail dont dépend le chantier ;
- Envoi d’une deuxième copie de cette déclaration et d’un compte rendu d’étude de l’accident au
siège de l’entreprise ;
- Etablissement de la fiche d’information.
La victime conserve une copie de cette déclaration chez lui pour l’utiliser en cas de besoin.

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2. Dans le cas d’accidents graves et mortels :

En plus des démarches précédentes :


- Alerter qui droit dans l’entreprise ;
- Prévenir la famille de la victime ;
- Saisir les autorités de police ou de garde nationale ;
- Préparer l’arrivée des enquêteurs en procédant immédiatement aux premières constatations, en
recueillant les premiers témoignages, en faisant respecter l’ordre et en restant organisé.

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VII. SENSIBILISATION
Pour maintenir vivant l’esprit de sécurité et pour garder la perception du risque par tous les
actifs du chantier à un niveau appréciable, des actions de sensibilisation doivent être entreprises tout
le long de la durée du chantier.

Ces actions peuvent être sous forme de manifestations pour large public du chantier (mois
sans accidents, compagne de sensibilisation d’ordre général ou d’ordre spécifique contre un risque
bien déterminé, etc.), des séances de sensibilisation pour un public spécifique sous forme
d’encouragement pour le respect des règles de sécuruté ou sous forme de concours et bien d’autres
façons...

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VIII. CONCLUSION 
En conclusion, nous attirons l’attention de tout le personnel du chantier sur les
recommandations suivantes :

L’engagement effectif des dirigeants du chantier dans la réalisation de tous les axes de ce
programme est la plus importante des garanties pour sa réussite ;

La concertation surtout, le plus en amont possible, entre les différents acteurs du chantier
(Entreprise, Maître d’Ouvrage, Maître d’œuvre, sous-traitants, etc.) sur toutes les questions de santé
et de sécurité au travail, les choix des méthodes de travail, les délais, les coûts, etc., restera une
approche préviligiée pour la maîtrise des risques professionnels ;

Les sanctions pour le non respect des règles de sécurité resteront l’ultime recours pour la
sensibilisation des salariés aux risques professionnels.

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