Westley Loiselle

Dossier de Presse portant sur le thème du déclin de l’indépendance du Québec depuis l’ère
référendaire de la fin du vingtième siècle.

Présenté à M. Fodé-Moussa Keïta

Politique au Canada et au Québec

385-413-VL, gr : 50001

Cégep de Valleyfield, CEC Saint-Constant

Le 28 novembre 2022
Table des matières
1. Introduction
2. Problématique
3. Historique et Contextualisation de l’idée de séparation du Québec
3.1. Racines
3.2.
 1. Introduction

Le thème de souveraineté et d’indépendance de la province et de la nation québécoise en

est un qui, depuis les soixante dernières années, est devenu de plus en plus récurrent au
sein de la conversation sociale, politique, économie, culturelle et identitaire de la
population québécoise. Le peuple québécois et ses politiciens depuis les temps reculés de
l’Acte d’Union de 1763 visant à assimiler les Canadiens-Français, sont en situation de
précarité envers leur patrimoine, leur histoire, leur langue, leur droits, leur territoire et
vivent une révolte intérieure puissante qui ne s’est toujours pas affranchie de manière
entièrement concrète. Quand il vient à la question politique de la séparation québécoise
du reste du Canada, il sera important de noter que l’histoire de la Belle Province est très
évènementielle et étapiste. 1
Cinq majeures périodes politiques distinguables par ses
acteurs importants et les mesures mise en place englobent l’action principale de la
question de séparation du Québec. La période du nationalisme de Duplessis et le Grande
Noirceur est la première qui sera suivi par la période de nationalisme/nationalisation
québécois.e de Jean Lesage sera suivie par la période de souveraineté-association de
René Lévesque qui elle, sera suivie par la période indépendantiste de Jacques Parizeau
qui sera la dernière période d’action concrète dans la course à l’indépendance. La
dernière période dont il sera question est la période moderne post-référendum de 1995.
Celle d’aujourd’hui, celle d’un Québec délaissé par son gouvernement fédéral canadien,
la période dans laquelle le Québec se voit en déclin de sa réelle autonomie politique et
sociale. Le therme du « déclin » sera celui dont il sera le plus question dans ce prochain
dossier de presse. Ce therme sera appliqué et analysé dans le contexte du Québec actuel
et de sa place dans le Canada. Mis en valeur, sera la question de; « pourquoi est-ce que le
Québec séparatiste de la fin du vingtième siècle s’est déteint rapidement par suite de
1
Étapiste : L'étapisme est un courant de l'idéologie souverainiste québécoise qui prône que la
souveraineté du Québec se fasse par le biais d'un référendum.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tapisme#:~:text=L'%C3%A9tapisme%20est%20un%20courant,d
%C3%A9clarer%20l'ind%C3%A9pendance%20du%20Qu%C3%A9bec.
Mot qui reviendra à plusieurs reprises tout au long de ce dossier de presse.
l’avortement du projet référendaire de 1995? ». Pour se faire, il y aura donc en premier
lieu, une analyse explicative du contexte socio-historique entourant le Québec à l’aide
des Cinq périodes mentionnés plus tôt.

2. Problématique du Québec contemporain; le concept de

Séparation

Comme mentionné dans la préface, le Québec post-référendaire de 1995 s’est gravement

affaibli quand il vient de la question de séparation, d’indépendance et de souverainisme
du reste du Canada, un grand nombre de facteurs viennent influencer cet affaiblissement.
Un de ceux-ci est l’abolition du sentiment de compétition nationaliste-fédéraliste vs.
souverainiste, autant au niveau provincial que fédéral. L’abolition de cette dichotomie
politique causée par la double perte séparatiste aux référendums de 1980 et de 1995 qui a
fait perdre en crédibilité les partis séparatistes québécois entraine donc le déclin causé par
l’humiliation de ces partis populaires qui étaient porteur de l’opinion du peuple. Les
principaux acteurs dans cette guerre à l’indépendance sont simples; il y a le parti du Oui,
les québécois nationalistes et le parti du Non, les québécois fédéralistes et le grand Pierre-
Elliot Trudeau, libéral de cœur et d’âme et anti-souverainiste.

Pour mener à une analyse plus précise, il faudra donc contextualiser le tout de manière
historique, médiatique, politique et sociale.
 3. Historique et Contextualisation de l’idée de séparation du
Québec
3.1. Racines

Préalablement, le Québec, à ses débuts, est une colonie française qui, à coup de vent,
s’est fait assimiler de force par la puissance impériale britannique à l’aide de l’Acte
d’Union de 1763, acte subjuguant de la guerre de 1756-1763, remportée par l’Angleterre.
Depuis cet acte ayant pour but l’assimilation du peuple français, les Canadiens-Français
ont ressentis et ressentent toujours le rapport de force venant de leur assimilation. De cet
acte, à l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique (A.A.N.B) de 1867 faisant du Canada
un pays politiquement plus indépendant de la Couronne jusqu’aux temps de la Grande
Noirceur, le Québec ne se donnait pas le droit, ou n’avait pas de voix assez puissante
pour exprimer son désaccord politique, social et culturel face à son assimilation.

3.2. La période Duplessis; 1944-1959

La période Duplessis est marquée par la période post-Deuxième Guerre Mondiale qui a
donnée au peuple québécois un profond sentiment de détachement et de désaccord face
aux mesures de guerre imposées par le gouvernement fédéral canadien. Maurice
Duplessis, mis au pouvoir en 1944 jusqu’à 1959, à son décès, sera la première figure
québécoise représentante du nationalisme. C’est lui qui marquera l’histoire de la Belle
Province en inaugurant le célèbre drapeau québécois bleu et blanc décoré de quatre fleurs
de lys par exemple. Son nationalisme primitif et très de droite sera caractérisé par
l’absolution de la province par rapport au Canada. Il instaurera un grand nombre de
mesures et d’obligations, quasi restrictives par moment, aux institutions et aux
compagnies québécoises. Ces interventions strictes font de Duplessis un être autoritaire
mais aidant. C’est lui qui contrera le soutien libéral du patronage étranger et anglais ainsi
que la domination des grandes entreprises qui règne alors dans la province en donnant des
subventions et de l’aide fiscales aux petites entreprises locales par exemple. Notamment,
c’est aussi lui qui étatise le secteur de la santé en créant le ministère de la Santé. C’est
aussi lui qui sortira le peuple québécois de la misère post-guerre en créant les premiers
projets de sociétés moderne comme le Jardin Botanique de Montréal. Il vote les lois pour
la pension de vieillesse et pour les aveugles au niveau provincial, dans le but de se
détacher le plus possible du fédéral. Ce sera donc lui, le premier à créer un filet social
important sur la scène québécoise.

3.3. La période Lesage; 1960-1966

La mise au pouvoir provinciale de Jean Lesage en 1960, à la suite de la mort de Maurice

Duplessis en 1959, engendrera ce que l’on appelle; « La révolution tranquille ». Cette
révolution non-violente, non exécutée par le peuple mais bien par l’État fera du Québec,
une province changée. M. Lesage marchera dans les pas de son prédécesseur nationaliste
de façon plus libérale et socialiste. C’est lui qui entraînera un renouveau dans la sphère
sociale québécoise. Un thème récurrent et différent de l’isolationnisme de Duplessis est
celui de la « modernisation » et de la « progression ». Jean Lesage dans ses racines
politiques fera du Québec un bain de réformes sociales et économiques intérieures,
détaché complètement de l’emprise fédérale. Ses projets de laïcisation de l’État et donc
de l’abolition de l’intervention de l’Église dans les sphères publiques de l’éducation et de
la santé est un grand tournant pour le Québec mais c’est avec son projet de
nationalisation de l’électricité que le combat séparatiste nait. En effet, c’es sous Lesage
que le père de la question séparatiste nait; René Lévesque engendre la question.
 3.4. La période Lévesque; 1976-1985

Inspiré par la Communauté Économique Européenne (C.E.E.), René Lévesque, alors

détaché du Parti Libéral de Lesage prends six ans pour fonder son premier parti officiel et
politiquement légal, une sorte de coalition entre trois différents mouvements
indépendantistes, le Mouvement de Souveraineté-Association (M.S.A.), le Ralliement
National (R.N.) et le Rassemblement pour l’Indépendance Nationale (R.I.N.), le Parti
Québécois. Parti qui a comme fond la séparation du Québec tout en gardant une relation
économique importante avec le Canada et a comme forme une promesse électorale
référendaire quant à la question de séparation du Québec s’il se fait élire. La popularité de
René Lévesque et de son parti et le profond besoin d’affranchissement de la domination
anglaise que ressentent les francophones québécois depuis l’évolution sociale et culturelle
de la fin des années 1960 et du début des années 1970 de Jean Lesage, se fait voir et le
référendum prendra place. Une perte humiliante de ce projet de société distincte mènera à
la chute du mouvement séparatiste des années 1970/1980.

3.5. La Période Parizeau; 1994-1995

La période de règne séparatiste de Jacques Parizeau sera courte, brève mais inspirante.
Son règne à la tête du Parti Québécois et sa perte minime au Référendum de 1995 feront
de lui un homme politique reconnu. Son fameux discours blâmant la perte du référendum
sur les votes ethniques et l’argent fait bien parler et pendant un certain moment, créer une
polémique dans la sphère politique et sociale. C’est alors cette perte qui engendrera le
déclin actuel du vote séparatiste au Québec. Le fait d’avoir perdu une seconde fois
entraîne un énorme sentiment de découragement au sein de la population québécoise. Le
déclin commence.

3.6. Les combats référendaires; Parti Québécois et les libéraux

Les combats référendaires de 1980 et 1995 ont fort probablement été les évènements les
plus marquants de l’histoire québécoise et canadienne. Dans les deux côtés, il y avait le
but ultime d’empêcher son adversaire d’avoir ce qu’il voulait pour des raisons tout aussi
valables. Pierre Elliot Trudeau avait comme but ultime et non-fondé d’empêcher l’action
référendaire de 1980 et de faire couler ce projet aux oubliettes. C’est avec des duperies et
des fausses promesses envers les québécois que le parti du Non le remporte, deux fois
plutôt qu’une.

3.7. La période contemporaine; 1995-Aujourd’hui

La période contemporaine est marquée par la dualité entre les Partis Libéral et Québécois
qui s’échangeront le pouvoir jusqu’à 2018 (élection de la Coalition Avenir Québec).
Cette période dans laquelle le Québec baigne depuis bien trop longtemps déjà est
caractérisé par une crainte de la souveraineté et d’une autre humiliation référendaire ainsi
que, comme mentionné plus haut, une immense perte de crédibilité au niveau du principal
parti séparatiste, le Parti Québécois, qui s’est fait enlever à deux reprises le Oui par le
Parti Libéral du Québec.

Les raisons principales, au Québec, expliquant pourquoi le mouvement indépendantiste

est en déclin au Québec depuis le référendum de 1995 sont le vieillissement de la
population s’alliant à cette cause, le sentiment d’humiliation à la suite de la double perte
ainsi que le changement de valeurs de la nouvelle génération québécoise. Les 18-34 ans
qui sont la majorité des gens qui votent sur la sphère politique québécoise moderne s’allie
moins avec le mouvement souverainiste que leurs prédécesseurs. Selon un sondage Léger
fait en 2020, les nouvelles valeurs mises de l’avant serait la justice sociale,
l’entrepreneuriat ainsi que l’environnement et le souverainisme ne compatie pas
entièrement et correctement avec ces trois valeurs là. Selon un sondage fait par Lapresse
en 2014 auprès des jeunes, le « Non » aurait été voté à 69% et le oui à 31%. Encore selon
ce sondage, 58% des jeunes québécois ne se considère même pas québécois à part entière
et considère qu’il y a du Canadien dans eux. Mais pourquoi cette abrute baisse en la
croyance de la distinction québécoise?

Historiquement, comme mentionné plus haut, l’opposition souverainiste anglaise libérale

a tout fait pour faire en sorte que le Non l’emporte, et ce, même en dehors des deux
référendums. Un des évènements les plus fameux est celui de la « Nuit des Longs
Couteaux » qui a pris place en 1982 et qui a été la duperie la plus controversée fait au
Québec par le gouvernement Trudeau de Trudeau père. Cette nuit a fait en sorte que le
Québec, contre son gré, n’a pas été signé dans la nouvelle constitution de 1982 et
législativement, ne fait pas parti du Canada. Lors de la période séparatiste de la fin du
vingtième siècle, une autre grosse polémique était le Love-In du 27 octobre 1995 qui a
été organisé par le parti du Non et assisté par les leaders du camp du Non, Jean Charest,
Chrétien ainsi que Daniel Johnson fils. Ce mouvement était le dernier gros effort de
découragement que le camp du Non a fait envers son adversaire. Ce sont donc ces deux
évènements qui ont commencé le déclin de la pensée séparatistes au Québec. Ces deux
évènements ont déteint sur la nouvelle génération en façon que l’identité nationale des
québécois se fait plus voir en tant que Canadien et de Canadien-Québécois que comme
des québécois ou des Québécois-Canadiens et tout cela, chez les jeunes de 18 à 34 ans.
Aussi, la représentation politique des jeunes est beaucoup moins souverainiste qu’avant.
Plus que la majorité des jeunes sont pris entre le fédéralisme et le souverainisme, le
neutralisme ou ne savent pas. Aussi, il est notable de voir la plus grande ouverture qu’ont
les jeunes dans la sphère politique. En effet, ils ne se limitent pas simplement à une idée
politique qui selon eux ne font que les renfermer.
 3.8. Prise de position

De mon côté, ma position sur le déclin de la pensée souverainiste peut par moment
sembler très radicale. Le déclin de la pensée souverainiste au Québec est une bonne
chose, c’était le temps que cela arrive. Ce déclin est enfin entrain de cesser les vagues de
racisme envers les anglophones que les francophones avaient, cela atténue la division
entre peuples et donne l’opportunité aux jeunes québécois de penser par eux même et de
se forger leur propre idées politiques. Le simple fait de pouvoir se forger des idées
propres à eux est quelque chose qui depuis les cinquante dernières années, se faisait très
rare. C’était ou bien voter pour le libéral ou pour le parti québécois, rien d’autre. Cela,
selon moi créera une vague continuelle d’émancipation du peuple qui ne se concentrera
pas seulement sur un enjeu politique.

4. Conclusion

Le déclin de la pensée souverainiste est donc historique allait donc avec le mouvement
continuel d’émancipation du peuple québécois pendant la révolution tranquille et après la
révolution tranquille. Le fait que le Québec s’aille placés dans les dernières années à
grandement aider à mettre fin au mouvement du souverainisme. Les partis libéraux et
fédéralistes ont aussi grandement aidés à ce que le souverainisme ne soit plus un danger
pour la santé politique du Canada en passant par des manières pas tout le temps légitime.
Cette recherche m’a apporté une plus grande connaissance sur le contexte socio-
historique du Québec indépendantiste et les enjeux entourant le fait que le Québec n’est
pas encore indépendant du Canada. Les perspectives d’avenir du problème sont simple, il
y a deux côtés. Le premier étant un regain de puissance du mouvement souverainiste
causé par des tensions fragiles qui rendent le Québec nostalgique ou insécure, comme la
loi sur les commandites ou la commission Charbonneau. Le deuxième est une effacement
total de l’idée souverainiste

5. Médiagraphie

1. Dutrisac, R. (2021, 25 février). Pierre Elliott Trudeau  : le perfide. Le Devoir. 

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/595854/pierre-elliott-trudeau-
le-perfide
2. Il y a 80 ans, Maurice Duplessis devenait premier ministre du Québec. (s. d.). Le
Nouvelliste.  https://www.lenouvelliste.ca/2016/08/16/il-y-a-80-ans-maurice-
duplessis-devenait-premier-ministre-du-quebec-
f6e3342b91c6c10e2b87389b52b4a2b5
3. Jean Lesage | l'Encyclopédie Canadienne. (s. d.). Home | The Canadian
Encyclopedia.  https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/jean-
lesage
4. Je m’engage pour l’indépendance du Québec  ! (s. d.). Le Journal de Montréal. 
https://www.journaldemontreal.com/2022/07/08/je-mengage-pour-
lindependance-du-quebec
5. La naissance du mouvement souverainiste - Le début d'un temps nouveau. (s. d.).
Le début d'un temps nouveau / The Beginning of a New Era. 
https://www.larevolutiontranquille.ca/fr/le-mouvement-souverainiste.php
6. La souveraineté toujours vivante, mais boudée par les jeunes. (s. d.). Le Journal
de Québec.  https://www.journaldequebec.com/2020/10/24/la-souverainete-
toujours-vivante
7. Le nationalisme, sans plus  ! (s. d.). Le Soleil. 
https://www.lesoleil.com/2022/08/16/le-nationalisme-sans-plus-
136ee2b304db816d0db8b788651b8c80
8. Les jeunes et la souveraineté  : la génération «Non». (s. d.). La Presse. 
https://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/
201406/02/01-4771950-les-jeunes-et-la-souverainete-la-generation-non.php
9. Les prémices  : la période de l'après-guerre - le début d'un temps nouveau. (s. d.).
Le début d'un temps nouveau / The Beginning of a New Era.
https://www.larevolutiontranquille.ca/fr/introduction.php
10. Lisée, J.-F. (2012, 16 avril). Les 30 ans d'un combat éthique  : Trudeau/Lévesque.
L’actualité.  https://lactualite.com/politique/les-30-ans-dun-combat-ethique-
trudeaulevesque/
11. Nationalisme et indépendance. (2022, 4 août). Le Devoir. 
https://www.ledevoir.com/opinion/lettres/741351/nationalisme-et-
independance
12. Radio-Canada. (2010, 4 janvier). Love-in à Montréal. Radio-Canada.ca. 
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/457258/rdi-15-love-in
13. (s. d.). Cultivez votre savoir –
Érudit. https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2017-v25-n2-
bhp02916/1038789ar.pdf
14. Yakabuski, K. (2018, 25 août). La fin de la menace souverainiste. Le Devoir. 
https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/535297/la-fin-de-la-menace-

souverainiste