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Version 1
Sept 2021
IFSI CHU Amiens U.E 2.6 Semestre 5
Picardie Compétence 4
SEMESTRE 5 COMPETENCE 4
Modalités d’organisation :
Date : 19 octobre 2020 Durée 1h30
Nombre d’étudiants : ¼ de promotion, soit 29 à 33 par salle
Matériel : Liste d’émargement, cas concret à distribuer aux étudiants
Formateurs : CL- AL-CJ- -ALG
Pré- requis :
UE2.6 S2; UE2.11 UE1.1, UE1.3, UE 4.4 ; UE 3.1 ; UE3.2
Objectifs :
Objectif global :
- L’étudiant sera capable de mobiliser ses connaissances sémiologiques pour prendre en soins un
patient atteint de troubles psychotiques aigus et chroniques
Objectifs spécifiques :
- Savoir identifier les signes cliniques de la bouffée délirante aigue et de la schizophrénie
- Repérer les risques encourus par le patient et adapter sa posture soignante
- Comprendre les soins infirmiers à prodiguer auprès d’une personne présentant un trouble
schizophrénique
Bibliographie :
L. MORASZ & Co – « L’infirmier en psychiatrie – les grands principes du soin en psychiatrie » - Col.
Savoir et pratique infirmière – Ed EM, Paris, 2ème édition 2012 – 309 pages
Recommandations pédagogiques :
1er temps : 40 min (situation et présentation des consignes mis en amont sur My K)
- Rappel des objectifs du TD
- Travail de synthèse en sous-groupe du travail fait en amont individuellement sur la situation clinique
de Mr D. : réponse aux questions posées et réalisation du schéma du processus psychopathologique
des troubles schizophréniques.
2. Parmi les signes cliniques identifiés chez Mr D. différenciez ceux appartenant aux 3 syndromes
rencontrés dans la schizophrénie
4. Identifiez les principaux risques encourus par Mr D. (Compétences 2 et 4) et proposez des actions
infirmières en regard.
Conséquences psychopathologiques :
Axes thérapeutiques :
Objectifs thérapeutiques :
Signes cliniques :
Diagnostic : trouble
psychotique à type de Examens complémentaires :
schizophrénie
Risques et complications :
D
TD n°1 : Les troubles schizophréniques
Etude de cas : Mr D.
Vous travaillez en unité intra hospitalière et accueillez Mr D., 21 ans, hospitalisé en SDRE pour trouble
du comportement sur la voie publique. Mr D. est connu du service et suivi au CMP pour des troubles
schizophréniques diagnostiqués il y a deux ans.
Depuis plus d’un mois, il est en rupture thérapeutique : il ne se présente plus aux consultations du CMP
et a arrêté son traitement.
Histoire de la maladie :
Mr D. est l’aîné d’une fratrie de trois enfants. Son père est suivi médicalement depuis 8 ans pour
alcoolodépendance. Sa mère présente des épisodes cyclothymiques non traités. Sa scolarité s’est
déroulée sans problème particulier. C’est un élève de niveau satisfaisant, discret.
Peu de temps après avoir débuté en une première année universitaire en science de l’économie, il
présente des troubles du comportement et multiplie les soirées festives avec consommation d’alcool
et substances psychoactives (champignons, cannabis, cocaïne, protoxyde d’azote).
En 2019, lors d’une soirée Mr D. présente des crises d’hilarité inadapté et des propos incohérents.
Lorsqu’il aborde des sujets graves d’actualité, il éclate de rire puis parle de sa vie d’étudiant, de ses
sœurs et s’arrête brusquement. Puis, il poursuit en parlant de l’été chaud et de la venue de Dieu sur
terre. Il évoque des préoccupations religieuses et mystiques « tu as raison de prendre des décisions
pour le fils de l’homme et vouloir donner des sanctions contre, je te dis la vérité, toi qui es l’esprit,
l’esprit du verbe, je t’adore puisque je suis ton fils… »
1ère hospitalisation sous contrainte (SDT) en janvier 2019 pour bouffée délirante aigue. Il adhère
difficilement aux soins, justifiant une semaine en chambre de soins intensifs et évaluation R.U.D. ; il
présente une résistance aux thérapeutiques. Une sortie est organisée après 4 mois d’hospitalisation
avec un suivi psychiatrique mais Mr D. présente une rupture thérapeutique rapide du circuit de soins.
En juillet 2019, Mr D. est hospitalisé dans le service pour la seconde fois en SDT, après un signalement
de la petite amie de Mr D. au service de santé universitaire, en raison de la survenue de bizarreries du
comportement évoquant une entrée dans la schizophrénie. Il se replie sur lui-même, devenant
soupçonneux, sans cause apparente, pensant être l’objet d’un complot organisé, le poussant à se
réfugier dans son lit. Ses résultats se dégradent rapidement. Un traitement par neuroleptiques et un
suivi au CMP sont mis en place, permettant une amélioration notable de sa symptomatologie et permis
la reprise de ses études.
Contexte d’hospitalisation :
Le 9 octobre 2021, Mr D. est interpellé par les forces de l’ordre et hospitalisé sous contrainte en SDRE.
Il déambule avec de grands gestes désordonnés sur la voie publique en vociférant des propos peu
compréhensibles.
Lors de son admission, Mr D. se présente avec une chemise ouverte, tâchée, une agitation motrice
importante ; il déambule dans le service, parle fort, de manière diffluente, présentant des
manifestations de barrages.
Les parents sont prévenus et arrivent à l’hôpital pour participer à l’entretien avec le psychiatre et
l‘infirmier. Ils évoquent le changement de comportement de leur fils contrastant avec sa personnalité
antérieure. Ils expliquent que leur fils ne voit personne, qu’il s’isole, ne va plus en cours et reste dans
sa chambre toute la journée. Récemment, il s’est montré agressif avec sa petite sœur pour un prétexte
futile.
Lors de l’entretien avec le psychiatre de l’unité, Mr D. s’oppose avec véhémence au projet
d’hospitalisation. Il s’agite vivement et dit vouloir s’enfuir pour échapper aux « mauvais esprits ».
Le contact avec Mr D. est difficile, le discours est désorganisé et centré sur une dimension mystique :
« Sachez que je suis Dieu tout puissant, les voix célestes m’ont dit de sauver le monde, je suis venu
parler de Dieu et je suis…en enfer. J’ai peur du diable, il m’oblige à être mauvais dans les gestes, et à
être mauvais pur…et la grande bonté « mère-sonnifiée » quand elle voit cela, elle fait peur par un diable
de l’enfer. J’arrive à la sainteté à la place de prière totale, et c’est le bon ton dans ce monde si étrange
qui fait peur ».
Avant que le médecin n’ait terminé l’entretien, Mr D. se lève précipitamment, va à la porte, l’ouvre et
la referme puis revient s’asseoir. Entre deux phrases, il se frotte énergiquement les mains puis se
mordille les doigts, geste qu’il répète sans cesse.
Opposant à la prise orale, une injection est réalisée. Après l’injection, Mr D. présente de façon brutale
une ouverture irréductible de la bouche avec protusion de la langue. Ces manifestations pénibles et
inhabituelles majorent l’anxiété du patient.
A ce jour, l’équipe de nuit vous signale que le patient a déambulé toute la nuit dans sa chambre.
L’équipe soignante l’a entendu hurler à plusieurs reprises « mes jambes se détachent de mon corps… »
RAPPEL :