10/02/2021
I. La gestion de la trésorerie.................................................................................................4
A. Définition et principes généraux...................................................................................4
1. Définition..................................................................................................................4
2. Principes généraux...................................................................................................4
a. Le budget de trésorerie.......................................................................................4
b. Le plan de trésorerie............................................................................................5
II. Les financements et les placements à court terme...........................................................6
A. Notions et vocabulaires bancaires................................................................................6
1. Jours de valeur et durées bancaires.........................................................................6
a. Heure de caisse....................................................................................................6
b. Dates et jour de valeur........................................................................................6
2. Les autres notions....................................................................................................6
a. La date d’opération.............................................................................................6
b. Les jours calendaires...........................................................................................6
c. Les jours ouvrés...................................................................................................6
d. Les jours ouvrables..............................................................................................7
3. Les taux d’intérêt à court terme du marché monétaire..........................................7
a. L’eonia.................................................................................................................7
b. L’euribor..............................................................................................................7
c. Le taux 4 M..........................................................................................................7
d. Le TAM.................................................................................................................7
e. Le taux de base bancaire.....................................................................................7
4. Les taux pour la gestion de la trésorerie..................................................................7
a. Le taux effectif.....................................................................................................7
b. Le taux effectif global (TEG).................................................................................9
c. Le taux équivalent...............................................................................................9
d. Le taux proportionnel..........................................................................................9
B. Les financements à court terme bancaires...................................................................9
1. Le découvert.............................................................................................................9
a. Intérêt..................................................................................................................9
b. Le coût du découvert...........................................................................................9
2. L’escompte.............................................................................................................10
a. Définition...........................................................................................................10
b. Calcul du coût réel de l’escompte.....................................................................10
3. Le crédit Dailly........................................................................................................12
4. Le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC).............................12
5. Le crédit de mobilisation de créance à court terme sur l’étranger.......................12
6. les crédits spot.......................................................................................................13
7. Crédit de campagne...............................................................................................13
C. Les financement à court terme non bancaires...........................................................13
1. Le crédit interentreprises.......................................................................................13
2. L’affacturage...........................................................................................................13
a. Définition...........................................................................................................13
b. Avantages..........................................................................................................13
c. Le coût de l’affacturage.....................................................................................13
3. Le financement par émission de Titres de Créances Négociables.........................14
D. Les placements à court terme....................................................................................14
1. DÉFINITION
La gestion de trésorerie est l’ensemble des décisions prises en vue d’équilibrer les ressources
et les emplois à court terme de l’entreprise. L’idéal est de constituer une trésorerie proche
de zéro voire légèrement excédentaire. La gestion de la trésorerie est impactée par les
décisions à long terme (investissement et financement) dans le cadre de la stratégie globale
de l’entreprise.
2. PRINCIPES GÉNÉRAUX
La gestion de trésorerie se base sur les prévisions périodiques de court terme (les prévisions
à long terme sont réalisées dans le cadre du plan de financement : prévisions
pluriannuelles). Généralement, ses prévisions peuvent se faire :
Sur une base annuelle avec un découpage mensuel (voire trimestriel).
Sur une période de trois ou quatre mois avec un découpage hebdomadaire voire à la
quinzaine pour disposer de prévisions plus fines.
Sur une base quotidienne (au jour le jour) avec un horizon de 30 ou 60 jours glissants.
A. LE BUDGET DE TRÉSORERIE
Le budget de trésorerie est un document qui recense les encaissements et les décaissements
prévisionnels à court terme liés à l’activité, les flux liés à l’investissement et au financement.
C’est un document de synthèse réalisé après l’établissement des différents budgets (budgets
des ventes, de production, des achats, des autres charges, TVA…etc.). Il n’y a pas de
document normalisé en la matière.
Exemple : Ci-dessus les prévisions TTC de trésorerie de l’entreprise Alpha. Elle règle une
partie de ses achats au comptant et les autres fournisseurs à 60 jours par chèque ou effet de
commerce. Les clients en compte bénéficient de deux mois pour régler. Le solde de
trésorerie en fin octobre N-1 est de 400 K€.
Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Ventes au comptant 8 400 7 300 6 200 5 400 8 600 8 200 9 500 10 400
Ventes à crédit par chèque 12 500 11 200 9 400 11 500 12 600 13 200 11 900 10 800
Vente à crédit par lettre de change 2 400 3 200 4 600 2 500 2 700 3 800 2 800 3 900
Produits divers au comptant 1 900 1 200 1 800 2 500
Achats au comptant 1 500 1 700 1 200 1 800 1 800 600
Achats à crédit par chèque 8 500 8 700 9 200 9 500 9 400 8 300 9 100 9 000
Achats à crédit par LCR 7 600 5 400 6 300 7 400 8 600 8 500 7 300 6 700
Frais de personnel et autres charges 4 800 5 100 5 000 3 500 2 800 6 000 5 000 5 500
B. LE PLAN DE TRÉSORERIE
C’est un document issu du budget de trésorerie complété par les décisions de placement et
de financement mensuelles prises par l’entreprise.
Exemple :
L’entreprise Alpha prévoit :
- d’escompter pour 1 100 K€ d’effets à recevoir en janvier à échéance de mars. Les agios
correspondants devraient être de 7,5 K€. L’escompte doit couvrir le solde de trésorerie du
mois de janvier ainsi que les agios.
- de placer les excédents prévus entre février et juin sous forme de certificats de dépôt au
taux annuel de 3%.
A. HEURE DE CAISSE
C’est l’heure limite à laquelle les banques acceptent la prise en compte d’une opération. Elle
marque la fin de la journée bancaire. Les heures de caisse dépendent généralement des
instruments (chèques, virement…etc.).
Exemple : un virement effectué avant 10h30 heures sera traité à J sinon, il sera traité à J+1.
A. LA DATE D’OPÉRATION
C’est la date à laquelle l’opération est initiée.
A. L’EONIA
C’est le taux au jour le jour (EuropeanOvernight Index Average). C’est une moyenne des taux
calculée par la BCE et concerne les appels d’offre quotidiens pour le financement des besoins
du secteur bancaire.
B. L’EURIBOR
L’Euribor (European interbank offred rate).C’est la moyenne des taux offerts par les banques
de référence pour des dépôts d’une durée variant entre un mois et 12 mois. C’est ainsi qu’on
peut parler de l’Euribor 1 mois, l’Euribor 2 mois …. Et l’Euribor 12 mois.
C. LE TAUX 4 M
C’est le taux moyen mensuel du marché monétaire. Il représente la moyenne arithmétique
de l’Eonia.
A. LE TAUX EFFECTIF
Le taux effectif T annuel pour les intérêts simples précomptés est égal :
t
T=
t
1−
100
Exemple :
Un taux annuel de 5% en précompté donne :
5
T= =5,26
5
1−
100
Le taux effectif pour les intérêts précomptés prorata temporis est calculé comme suit :
t
T=
tn
1−
36000
Exemple 1 :
Avec un taux annuel de 5%, le taux effectif d’un placement sur 90 jours donne un taux
effectif égal à :
5
T= =5,063 %
5 × 90
1−
36000
Exemple 2 :
Un capital de 10 000 € placé à intérêts précomptés à 9% pendant 1 an rapporte :
I =10 000 ×9 %=900
9
T= =9,207 %
9× 90
1−
36000
Ou
90
(10 000−225)×T × =225
360
360 ×225
T= =0,09207≡ 9,207 %
90 ×9775
C. LE TAUX ÉQUIVALENT
Voir chapitre 2.
D. LE TAUX PROPORTIONNEL
Voir chapitre 2.
1. LE DÉCOUVERT
Le découvert n’est rien d’autre que le solde débiteur d’un compte. Généralement le
banquier fixe un plafond en fonction des encours moyens du compte par exemple (ou en
fonction du chiffre d’affaire). Le découvert prend la forme soit d’une facilité de caisse pour
faire face pendant quelques jours à un solde débiteur soit d’un véritable découvert avec une
durée plus longue.
A. INTÉRÊT
Le découvert est un instrument souple et s’adapte parfaitement aux besoins de l’entreprise.
Par contre, son coût est beaucoup plus élevé que les autres alternatives.
B. LE COÛT DU DÉCOUVERT
Le coût du découvert est composé comme suit:
Un taux de référence (Eonia, Euribor, TBB) majoré d’une marge selon le pouvoir de
négociation du client ;
La commission du plus fort découvert (CPFD) de 0,05% sur le découvert le plus élevé
de chaque mois. Cette commission n’est pas soumise à la TVA.
Ctn
I= avec C : capital , t :≤taux et n :≤nombre de jours
36 000
Cn
Ctn 36 000
I= =
36 000 t
Le capital C multiplié par le nombre de jours n est appelé « nombre » et est désigné par N
(N=C x n).
36 000 N
est désigné par D d’où I =
t D
Il faut ajouter à ces intérêts les différentes commissions et les éventuels frais fixes.
Le coût réel du découvert pour le trésorier d’entreprise est calculé comme suit :
Soit :
N : le nombre débiteurs
G : le total des agios hors taxe ;
Le coût réel r est obtenu par la formule suivante :
36 500 ×G
r=
N
2. L’ESCOMPTE
A. DÉFINITION
L’escompte est une cession d’un ou plusieurs effets par une entreprise à sa banque qui, en
échange, met à sa disposition le montant facial (ou nominal) de l’effet déduction faite des
agios (intérêts et commissions). Les effets de commerce sous forme papier (LCR) bénéficient
du droit cambiaire qui rend solidairement responsables les différents signataires de l’effet
alors que les effets dématérialisés (LCR magnétique) ne bénéficient pas de cette garantie et
sont soumis au droit bancaire (d’ailleurs cette opération est traduite en comptabilité par
l’inscription d’un crédit bancaire CBC en compte 519).
L’escompte est une forme de financement très utilisée par les entreprises. Il a un coût moins
élevé qu’un découvert. L’utilisation de l’escompte est limitée par le plafond d’escompte
autorisé par la banque.
Si on désigne par a la valeur de l’effet nette des agios(G) et par F la valeur faciale de l’effet,
on peut écrire
a=F−G
36 500 ×G
r=
a×n
Exemple :
Date d’escompte : 12 avril N
Nominal de l’effet : 30 000 €
Echéance de l’effet : 30 juin N
Le taux d’escompte est de 8%
Commission d’endos : 0,50% par an
Commission de manipulation : 4 € HT.
Calculer le montant des agios
Déterminer le coût du crédit obtenu
Déterminer le coût réel de l’escompte, sachant que la date de valeur d’un effet remis
à l’encaissement est la date d’échéance plus 4 jours.
Réponse :
Montant des agios :
- calcul du nombre de jours : 80 jours
Avril 18 jours
Mai 31 jours
Juin 30 jours
Jour de banque 1 jour
Intérêts sur escompte : (30 000 x 0,085 x 80)/360 = 566,67
Commission de manipulation :4
TVA sur commission (19,6%) : 0,78
Agios TTC = 571,45 TTC
Le coût du crédit :
566,67 + 4 = 570,67
Le montant crédité sur le compte de l’entreprise est égal à :
30 000 – 571,45 = 29 428,55
3. LE CRÉDIT DAILLY
Il s’agit d’une cession de créance professionnelle (sur les clients ou l’Etat) par une entreprise
à sa banque) françaises ou étrangères nées ou à naitre et regroupées par échéance. Il existe
deux types de cessions :
La cession vente pour laquelle le crédit n’est pas distinct de la cession (comme pour
l’escompte). La banque se charge de recouvrir les créances qui lui ont été cédées.
La cession garantie (nantissement) dans laquelle les créances sont transférées pour
garantir le crédit mais l’entreprise se charge de recouvrir les créances afin de rembourser
le crédit.
La banque peut refuser certaines créances.
Ces crédits sont destinés aux grandes entreprises pour combler des besoins de trésorerie à
très court terme (10 à 90 jours). Le taux de ces crédits est proche de ceux du marché
monétaire (Euribor 3 mois, Eonia).
7. CRÉDIT DE CAMPAGNE
Il s’agit pour les entreprises qui ont recours à ce type de crédit de financer leur besoin en
fonds de roulement du fait d’une activité saisonnière. Il est souvent accordé sous forme de
découvert. Généralement le crédit est gagé par les stocks déposés dans des magasins
généraux.
1. LE CRÉDIT INTERENTREPRISES
Il s’agit du décalage entre les ventes et les encaissements. Ce délai est en moyenne de 64
jours en France.
A. DÉFINITION
L’affacturage est une opération par laquelle un organisme de crédit spécialisé (factor) se
charge, par une convention préalable, d’encaisser les créances clients d’une entreprise
(appelée adhérent). L’affacturage remplit trois fonctions :
Le financement ;
La garantie de paiement ;
La gestion.
C’est ainsi que le factor :
Bénéficie de l’exclusivité des créances de l’entreprise ;
Acquiert la propriété des créances en payant immédiatement le montant à
l’adhérent ;
Est subrogé dans les droits de l’adhérent sur les créances ;
Encaisse les créances pour son propre compte ;
Garantit l’adhérent contre le risque de non recouvrement.
B. AVANTAGES
C’est une solution pour faire face aux impayés.
L’entreprise se décharge de la gestion de ses créances (pas de coût de gestion).
C. LE COÛT DE L’AFFACTURAGE
Le coût de l’affacturage est composé comme suit:
Une commission d’affacturage qui s’applique au montant TTC des factures présentées au
factor. Son taux varie entre 0,1% et 3% selon les sociétés d’affacturage.
Commission de financement lorsque le factor assure lui-même le préfinancement. Le taux
pratiqué est celui du marché monétaire ou TBB majoré de 0,2% à 3%.
A. LES ACTIONS
Sont des titres de propriétés accordant à leurs détenteurs des droits politiques,
patrimoniaux…etc. Compte tenu du risque que présente ce genre de placement, ce dernier
reste réservé aux grandes entreprises. Pour les PME souhaitant éviter les procédures
administratives liées à la détention directe d’actions, il leur est possible d’investir en OPCV
actions.
Le rendement d’une action sur une période est calculé comme suit :
- soit D le dividende versé.
- soit Po le prix payé à l’achat.
- soit Pt le prix constaté à la période t=1.
( Pt−P 0 ) + D
Rt =
P0
n
1
R= ∑R
n t=1 t
n
1
σ = ∑ (R t −R)2 =V (Rt )
2
n t=1
Désignons par :
- x 1 : la proportion de l’action 1 contenue dans le portefeuille p.
- x 2 : la proportion de l’action 2 contenue dans le portefeuille p.
- E ( R1 ) la rentabilité espérée de l’action 1.
- E ( R2 ) la rentabilité espérée de l’action 2.
L’espérance de rentabilité du portefeuille E ( R p ) est égale à :
E ( R p ) =x 1 E ( R1 ) + x 2 E ( R 2)
2 2
σ 2p=x 21 σ 21+ x 22 σ 22 ou V ( R p ) =x1 V ( R1 ) + x 2 V ( R2 )
V désignant la variance.
2 2 2 2 2
σ p=x 1 σ 1+ x 2 σ 2 +2 x1 x 2 σ 1 ,2
Ou
V ( R p ) =x21 V ( R1 ) + x 22 V ( R2 ) +2 x 1 x 2 Cov ( R1 , R2 )
n
1
Avec σ 1, 2=Cov ( R1 , R2 )= ∑ (¿ R1−R 1)(R2−R 2)¿
n t =1
6. LE MODÈLE DE MARCHÉ
F. LE COEFFICIENT β
Dans ce modèle on montre que la rentabilité R i sur plusieurs périodes de l’action i par
rapport à la rentabilité du marché R m peut être estimée par la droite d’ajustement dont
l’équation est la suivante :
R¿ =α i+ βi Rmt
Où :
- α i est un pramètre d’ajustement.
- β i paramètre propre à chaque action i et qui indique la relation qui existe entre les
fluctuations de l’action i et les fluctuations de l’indice général du marché. Il mesure ce
qu’on appelle la sensibilité de l’action aux fluctuations de l’indice.
- Rmt taux de rentabilité du marché mesuré par un indice général pendant la période t.
NB : le risque systémique d’une action i est égal à β i fois l’écart type du taux de rentabilité
du marché :
n
1
β i=Cov ( R i , Rm ) /Var (R¿ ¿ m)= ∑ (¿ Ri∗R m)−( Ri −Rm )¿ ¿
n t =1
Valeur β i Conclusion
β i=1 L’évolution du cours de l’action suit exactement l’évolution du
marché.
β i <1 Le cours de l’action varie moins que le marché.
β i >1 La variation du cours de l’action est plus forte que celle du marché.
H. LES OBLIGATIONS
Contrairement aux idées reçues, les obligations comportent un risque lié à la défaillance de
l’émetteur (risque de non remboursement) et un autre risque lié aux variations du taux
d’intérêt qui peut se traduire par une perte de capital si l’entreprise est contrainte de vendre
ses obligations avant l’échéance. Même si l’entreprise garde ses obligations jusqu’à
l’échéance, elle supporte coût d’opportunité.