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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
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MENTION : INGENIERIE MINIERE
PARCOURS : Géo-Energie
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Mémoire de fin d’étude pour l’obtention de diplôme :
Niveau Master
Titre « Ingénieur »
Promotion :2018
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
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MENTION : INGENIERIE MINIERE
PARCOURS : Géo-Energie
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Mémoire de fin d’étude pour l’obtention de diplôme :
Niveau Master
Titre « Ingénieur »
Présenté par :
RANDRIAMIARANJAFY Safidimalala Sandratra
Date de Soutenance : 11 Novembre 2020
Devant le jury composé de :
Président de jury : Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de conférences
Rapporteurs : Monsieur RAJAONARIVELO Jeannot, Maître de conférences
Monsieur RAVONINJATOVO Achille Olivier, Professeur
Examinateurs : Monsieur RANAIVOSON Léon Félix, Maître de conférences
Madame RAKOTOVAO Soatsitohaina, Enseignante chercheuse
Promotion 2018
TENY FISAORANA
Voalohany indrindra dia misaotra an'Ilay Ray Mahefan’ny zava-drehetra aho noho ny
nanomezany ahy ny fahasoavany sy ny hatsaram-panahiny nandritra izay fianarako izay ary
koa ny fahatanterahan’ ity asa ity. Manaraka izany dia maneho ny fankasitrahako amin'ireto
olona manaraka ireto aho :
➢ Andriamatoa RAKOTOSAONA Rijalalaina, tompon’andraikitra voalohany ao
amin'ny sekoly ambony momban’ny haitaomaron’ny oniversitian’Antananarivo izay
namela ahy hanatontosa ny fianarako nandritra ny dimy taona ;
➢ Andriamatoa RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, tompon’andraikitra ao amin’ny
sampam-panarana Ingénierie Minière ny fanadihadiana momba ny fitrandrahana
harena an-kibon'ny tany izay niezaka nanatsara hatrany ny fampiofanana momba ny
injeniaran’ny Mine ;
➢ Andriamatoa RAJAONARIVELO Jeannot, mpampianatra mpikaroka ao amin’ny
departemanta energétika eo anivon’ny CNRIT, izay na dia teo aza ny andraikiny
marobe, dia nahafoy sy nanome fotoana sarobidy hanampiana ahy ho amin'ny
fanatanterahana io asa io ary nanoro lalana tamin’izany ;
➢ Andriamatoa RAVONINJATOVO Achille Olivier, profesora, ao amin’ny
Departementa Energetika eo anivon’ny CNRIT, izay nanampy sy nanome amin’ny
fitsarana sy nanaiky hanitsy ny diso rehetra ;
➢ Andriamatoa RANAIVOSON Léon Félix sy Ramatoa RAKOTOVAO Soatsitohaina
izay mpampianatra mpikaroka nanaiky nampianatra sy nampita fahaizana ary nanaiky
ho isan’ireo mpitsara
Ny mpampianatra rehetra izay nampiofana anay dia hahita fisaorana ao amin'ity tatitra ity
noho ny kalitaon'ny fampianarana nampitain'izy ireo anay. Ho an'ny fianakaviako rehetra,
indrindra ny ray aman-dreniko, noho ny zava-drehetra nataon'izy ireo ho ahy nandritra ireo
taona ireo, noho ny fanohanana ara-moraly sy ara-bola an’izy ireo : raha tsy nisy ny
fanampianareo dia tsy ho vita io asa io. Farany, misaotra an’ireo namako rehetra sy ny mpiara-
mianatra amiko aho noho ny fanohanany ny fampandrosoana ity asa ity, ary koa ireo rehetra
izay nanakaiky sy lavitra dia nanampy ahy hahatontosa ity mémoire ity.
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SOMMAIRE
TENY FISAORANA
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE V : METHODES
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE
RESUME
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LISTE DES ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°C : Degré Celsius
A : Ampère
CaO : Chaux
CH4 : Méthane
cm : Centimètre
C/N : Carbone/Azote
CO2 : Dioxyde de Carbone
CO : Monoxyde de carbone
g : Gramme
h : Heure
H2 : Dihydrogène
H2O : Eau
H2S : Sulfure d’hydrogène
J : Joule
K : Coefficient d’échange thermique globale
K2O : Potasse
Kg : Kilogramme
KJ : Kilojoule
KW : Kilowatt
l : litre
m2 : Mètre carré
M : Millions
mm : Millimètre
m : mètre
ml : millilitre
mth : millithermie
MW : Mégawatt
N2 : Diazote
NH3 : Ammoniac
NO : Monoxyde d’azote
NO2 : Dioxyde d’azote
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P2O5 : Anhydride phosphorique
O2 : Dioxygène
t : Tonne
W : Watt
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Production de déchets municipaux par région en 2016, 2030 et 2050 ......................8
Figure 2 : Triage des métaux et des papiers..........................................................................15
Figure 3 : Première usine d’incinération ............................................................................... 19
Figure 4 : Incinérateur moderne ............................................................................................ 19
Figure 5 : Vue d’ensemble d’une installation d’incinérateur................................................. 21
Figure 6 : Les étapes de l’incinération................................................................................... 22
Figure 7 : La valorisation énergétique des déchets par incinération ....................................... 24
Figure 8 : Tube galvanisé......................................................................................................30
Figure 9 : Fer cornière ..........................................................................................................31
Figure 10 : Equerre graduée .................................................................................................. 32
Figure 11 : Triangle de feu.................................................................................................... 37
Figure 12 : Principe d’un échangeur à co-courant ................................................................. 41
Figure 13 : Principe d’un échangeur à contre-courant ........................................................... 41
Figure 14 : Principe d’un échangeur tubulaire coaxiaux ........................................................ 42
Figure 15 : Principe d’un échangeur à courant croisé ............................................................ 43
Figure 16: Principe d’un échangeur à plaque......................................................................... 43
Figure 17 : principe d’un échangeur à faisceaux de tube et calandre......................................44
Figure 18 : Représentation 2D du mini-incinérateur ............................................................. 52
Figure 19 : Représentation 3D du mini-incinérateur ............................................................. 53
Figure 20 : Echangeur de chaleur en 3D ............................................................................... 53
Figure 21 : Courbe d’évaluation du séchage du foyer principale ...........................................60
Figure 22 : Courbe de l’essai n°9 .......................................................................................... 67
Figure 23 : Premier groupe d’essai........................................................................................ 69
Figure 24 : Deuxième groupe d’essai .................................................................................... 71
Figure 25 : Troisième groupe d’essai .................................................................................... 72
Figure 26 : Correspondance groupe d’essais et température maximale atteinte ...................... 73
Figure 27 : Poids de réduction des déchets ménagers ............................................................ 74
Figure 28 : Température de sortie de vapeur d’eau dans l’échangeur ..................................... 76
Figure 29 : Organigramme du CNRIT ................................................................................. VI
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LISTE DES PHOTOS
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INTRODUCTION
La gestion des déchets urbains constitue un enjeu considérable pour tous les pays et un
défi majeur pour les municipalités. Les déchets représentent une source de pollution s’ils sont
mal gérés et une source d’activités économiques pour une bonne gestion. L’évolution
industrielle a généré des déchets de plus en plus nombreux, plus complexes et créant une
problématique nouvelle : leur volume considérable, la non-biodégradabilité, la toxicité de
certains d’entre eux, leur durée de vie et leur impact sur l’environnement. La complexité et
l’hétérogénéité de la composition de ces déchets ménagers rendent difficiles son traitement et
sa gestion. Pour le cas de Madagascar, cette situation est due respectivement à l’inexistence
d’un cadre juridique au niveau national (Politique et stratégie) de la gestion des déchets, le
disfonctionnement sur le plan organisationnel ainsi que l’absence de savoir-faire en matière de
modernisation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement et d’élimination.
Plusieurs technologies, ont déjà vu le jour antérieurement pour traiter et valoriser ces
déchets, dont la mise en décharge a été la solution qui a d’abord paru être la plus pratique,
passant, au fil du temps, des décharges sauvages aux décharges contrôlées. Ces dernières
reçoivent en vrac tout type de déchets et finissent ainsi par être elles-mêmes une menace pour
l’environnement.
Une bonne gestion des déchets urbains passe par la valorisation voire le recyclage de leur plus
grande partie dans des conditions économiques viables. Cette gestion doit viser trois principaux
objectifs : la salubrité publique, l’esthétique urbaine et la protection durable de
l’environnement. C’est dans ce cadre qu’a été né ce travail de recherches intitulé : « Traitement
et valorisation des déchets ménagers par incinération : cas d’un ménage modeste
malgache ».
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 1
- L’incinération est-elle la technologie appropriée pour le traitement et la valorisation des
déchets ménagers urbains à des fins énergétiques et adaptables avec le contexte des
grandes villes des pays en voie de développement ?
- Cette technologie est-elle apte à réduire le volume quotidien des déchets ménagers dans
les municipalités et à récupérer la majeure partie de l’énergie produite ?
- L’incinération est-elle la voie idéale pour éliminer le triage à la source, les nuisances et
réduire la pollution générée par l’entassement de ces déchets ménagers des
municipalités ?
- L’adaptation de la technologie d’incinération au niveau des ménages n’a-t-elle pas
d’impacts sur leur condition de vie, sur le budget des municipalités et sur
l’environnement en général ?
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PREMIERE PARTIE : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES DECHETS
La présente partie nous rappelle des connaissances générales sur le sujet choisi. Cette première
partie nous permettra d’élargir notre compréhension sur les données et études de base
concernant les déchets.
En outre, ce premier chapitre consiste aussi à exposer notre compréhension globale sur les
généralités sur les déchets à travers ses caractéristiques et ses classifications.
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Les déchets industriels se différencient des déchets des ménages par la variation plus rapide de
leur composition et des quantités produites et également par la grande variation de leur caractère
toxique en fonction du type d'activités.
I.2.2. Selon leur nature
La classification des déchets d'après leur nature aboutit à trois catégories essentielles : Déchets
solides, Déchets liquides et Déchets gazeux.
Des déchets toxiques non ménagers produits en petites quantités à l’occasion d’une activité
professionnelle et dont le gisement est épars.
Dans ce qui suit, il ne sera considéré que les déchets solides et semi-solides étant donné le
contexte et l'objet du présent guide.
I.2.3. Selon le mode de traitement et d’élimination
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 5
I.2.4.2. Les déchets fermentescibles
Débris de matière organique animale et végétale provenant des agglomérations, marches,
abattoirs, hôpitaux leur potentiel fermentescible ; étant en milieu aérobie qu'anaérobie, leur
confère des nuisances diverses pour l'environnement et la publique.
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I.3.4. Rapport carbone/azote
Le rapport C/N a été choisi comme critère de qualité des produits obtenus pour le compostage
des déchets. Il est d'une grande importance pour le traitement biologique des déchets, car
l'évolution des déchets en fermentation peut être suivie par la détermination régulière de ce
rapport. Le rapport C/N dans les ordures fraîches se situe généralement entre 25 et 40 et dans
le compost mûr entre 12 et 20.
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CHAPITRE II : SITUATION ET PROBLEMATIQUE DES
DECHETS DANS LE MONDE
Les déchets sont générés de façon continue, en quantité croissante avec le développement de
mode de vie des sociétés. Ils sont hétérogènes et leur composition quantitative varie en fonction
de l’espace (d’une société à une autre, d’un pays à une autre, d’un ménage à un autre, etc.) et
du temps (jours de la semaine, saison, année, etc.). Les facteurs géographiques, climatiques,
économiques et démographique sont déterminant dans la quantification de déchets générés par
une communauté. Ainsi, la connaissance de la quantité de déchets produits dans un milieu
donné est essentielle pour la planification d’un système de gestion afin de prévoir à mieux la
dimension de la collecte et des installations de traitement et le centre de stockage de déchets.
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En volume total, la Chine est devenue le premier producteur de déchets municipaux avec 300
millions de tonnes. (Banque Mondiale, 2012). Le dernier rapport de la Banque mondiale en
2018 affirme que la situation devient alarmante et catastrophique, du fait de l’urbanisation
rapide des pays en développement.
Selon le rapport de l’état des lieux mondial et régional de la situation des déchets mondiaux,
les pays en développement ne rassemblent que 16% de la population mondiale mais ils génèrent
plus d’un tiers (34%) des déchets de la planète. Près d’un quart de la production mondiale de
déchets (23%) est actuellement imputable à la région de l’Asie de l’Est-Pacifique. Le rapport
prédit qu’à l’horizon 2050, la production de déchets sera multipliée respectivement par plus de
trois et plus de deux en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.
Le monde a produit 21 milliards de tonnes de déchets ménagers en 2016. Or, en l’absence de
systèmes de collecte et de traitement appropriés, ces déchets contamineront et dégraderont les
cours d’eau et les écosystèmes pour des centaines, voire des milliers d’années.
« What a waste 2.0 » souligne crucialement de la gestion des déchets ménagers pour le
développement urbain durable, sain et inclusif, et met en évidence que ce secteur est pourtant
souvent négligé, en particulier dans les pays à faible revenu. Alors que les pays en
développement, plus d’un tiers des ordures sont recyclées ou compostées. Les pays à faible
revenu ne recyclent que 4% seulement des déchets.
En outre, en tenant compte du volume des déchets, de leur composition, de la manière dont ils
sont gérés, on estime que le traitement et élimination des déchets ont généré 1,6 milliards de
tonnes d’équivalent CO2 en 2016, soit environ 5% des émissions mondiales de gaz à effet de
serre.
Selon Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable,
« une mauvaise gestion des déchets est néfaste pour la santé humaine et environnementale et
contribue au défi du changement climatique ». Malheureusement, ce sont souvent les plus
pauvres qui en souffrent le plus. Or, il est possible de faire autrement. Nous devons utiliser et
réutiliser nos ressources en permanence pour éviter qu’elles ne finissent pas à la décharge ».
Cependant, les déchets ménagers comme le cas de l’Afrique résultent inéluctablement des
phénomènes suivants :
- L’urbanisation et le développement économique qui ont généralement pour corollaire
une augmentation de la consommation et de la production.
- Urbanisation en Afrique est inquiétante : galopante et incontrôlée
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- D’après les Nations Unies, l’accélération de l’urbanisation et les métropolisations sont
les faits marquants de la période contemporaine.
- Le taux d’urbanisation d’Afrique (35%) est faible comparé aux Etats développés à
l’Amérique latine, où il dépasse fréquemment les 75%. Seule l’Asie, avec 33%, possède
un taux inférieur. Mais en 40 ans, la population des villes africaines sera multipliée par
12.
- La plupart des Etats africains se situent entre 15% et 55%, sauf la Lybie qui dépasse les
80%. L’Afrique du Nord, les grands Etats côtiers du Sénégal au Congo et les Etats
miniers du Sud ont les valeurs les plus élevées, les Etats enclavés et très ruraux, les plus
faibles.
- Les villes sont aussi envahies par les populations pauvres d’où le taux de pauvreté dans
les villes (40%) touche les populations vulnérables qui ne peuvent pas intégrer les
systèmes formels de gestion des villes.
- Les questions environnementales sont d’actualité, l’antagonisme entre l’urbanisation et
l’environnement s’amplifie, les grandes villes subissent les conséquences de cette
situation, surtout les villes capitales et les villes économiques.
- Cette urbanisation incontrôlée n’est pas sans effet sur l’environnement et la
problématique des déchets s’accentue.
- Ainsi, de nombreuses villes en Afrique produisent des déchets ménagers dont elles ne
peuvent pas se débarrasser sans difficultés.
D’où, le rapport inscrit la problématique de la gestion des déchets dans le cadre d’un modèle
économique circulaire dans lequel les produits sont conçus et optimisés pour être réutilisés et
recyclés. La diffusion de l’économie circulaire au sein des administrations nationale et locale
donnera lieu au développement de méthodes de gestion des déchets intelligentes et durables qui
favoriseront une croissance économique efficace tout en minimisant l’impact environnemental.
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II.2.1. Dans les pays développés
Les questions touchant à la gestion des déchets urbains et, par extension la planification et la
gestion de l'environnement urbain, comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent
répondre les gestionnaires de l'environnement en raison de leur effet sur la santé humaine et le
développement durable (Attahi, 1996, cité par Diabagate, 2007).
Au Bénin, les ordures ménagères sont l'une des premières sources de pollution dans les grandes
villes. De ce fait, leur gestion est devenue un casse-tête pour les autorités municipales.
Selon le RGPH3 Bénin 2002, 80% des ménages jettent les ordures dans la nature. Le
phénomène est alarmant dans la plupart des grandes villes du pays. Les ménages jettent les
ordures dans les endroits non appropriés, dans les rues, le long des cours d'eau ou dans les
rivières. Ainsi, on assiste de plus en plus à des créations des décharges sauvages dans cette
partie de la ville.
Aujourd’hui, dans ces pays développés, les questions principales portent sur les modes de
traitements des déchets (enfouissement et/ou incinération), sur le développement de filières de
valorisation (production énergétique, recyclage des matières) et sur la limitation de la
production de déchets. Quelques collectivités territoriales innovantes essaient aussi
d’enclencher des dynamiques de « territoires zéro déchets », à l’exemple de la ville de San
Francisco en Californie, avec un mix de solutions mettant en cause les modes de consommation,
en instituant des taxations incitatives pour les ménages fondés sur la diminution des volumes
collectés et sur l’éducation des citoyens.
Donc la mauvaise gestion des ordures ménagères trouve son origine non seulement dans
l'absence des poubelles et décharges publiques mais aussi dans des comportements
irresponsables de la population.
II.2.2. Dans les pays sous-développés [19]
La même source souligne qu'aujourd'hui les villes des pays en développement en général, et
celles d'Afrique en particulier font partie des villes où la problématique de la gestion de
l'environnement est pertinente. La collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus
grandes difficultés que rencontrent les autorités urbaines. Ces difficultés se traduisent par une
accumulation des ordures ménagères, la création de nombreux dépôts sauvages et la stagnation
des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers.
Selon Faouzia Abdoulhalik, responsable de programme à l’IEPF (Institut de l’environnement
et de l’énergie de la francophonie), les pays africains, enregistrent le taux de collecte le plus
faible, qui est de 70 % dans le meilleur des cas, alors que dans les pays développés ce taux est
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supérieur à 95 %. Pour elle, « Bien que les statistiques soient quasi absentes sur la question, une
simple observation de plusieurs villes des pays en développement met en évidence la gravité
du problème : accumulation des ordures dans les rues, réseaux d’égouts bouchés, odeurs
nauséabondes… ».
Très rapidement, le problème des déchets est vite devenu une préoccupation, particulièrement
au regard des problèmes d'hygiène que cela posait, même si à ces époques anciennes ces notions
restaient parfois assez floues.
II.2.3. Dans les pays en voie de développement : cas de Madagascar
A Madagascar, la situation des déchets n’est pas pareille que ce soit en milieu rural, en grande
ville ou en milieu péri urbain.
II.2.3.2. Situation des déchets dans les grandes villes [21] [22] [26]
La situation actuelle est plutôt alarmante malgré un constat d’évolution depuis quelques années.
Toutes les décharges à Madagascar sont à ciel ouvert. Aucun traitement ni valorisation ne fait
objet d’un programme gouvernemental. Les déchets sont mis en décharge sans triage, ce qui
rend encore difficile son moyen de valorisation. Le brûlage pur et simple est la seule technique
adoptée pour éliminer l’entassement de ces déchets au niveau des décharges finales.
Sur la totalité des ordures ménagères, seuls 50 % sont ramassées par le service de collecte
associé à la municipalité. Le nombre de bennes insuffisant ainsi que leur localisation parfois
éloignée des zones d’habitations informelles, accentuent la propagation des dépôts sauvages.
Un ou deux ramassages par jour est assuré par la SAMVA (Société d’Assainissement et de
Maintenance de la Ville d’Antananarivo) qui utilise comme lieu de point de collecte des bacs
ouverts et non hermétiques, ce qui favorisait la prolifération des insectes, l’émission d’odeurs
nauséabondes. Pourtant, l’accès de la population à ces bacs à déchets est simple.
Le tri sélectif n’est pas encore possible compte tenu du niveau d’éducation assez bas de la
majorité de la population empêchant par la suite la non valorisation de certains déchets comme
le verre, le plastique, les déchets verts etc.
Pour la ville d’Antananarivo, les déchets urbains sont stockés dans des bacs et déversés à la
décharge finale d’Andralanitra de la commune rurale d’Ambohimangakely. Ces bacs ne sont
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pas partagés à tous les quartiers, certains d’entre eux n’en disposent pas de ramassages réguliers
et leur déchet est éparpillé presque partout comme : les déchets verts, les déchets de marché,
les déchets des hôpitaux, les déchets industriels, les boues de curage et de vidange.
Les marchandises importées à Madagascar sont de mauvaise qualité et à courte durée de validité
de consommation. Quelle que soit sa qualité ou sa quantité, elles deviennent un jour
problématiques et nécessitent une gestion écologique rationnelle compte tenu des risques
environnementaux et sanitaires qu’ils peuvent occasionner.
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CHAPITRE III : TRAITEMENT ET TECHNOLOGIES DE
VALORISATION DES DECHETS PAR INCINERATION
Plusieurs sont les modes de traitements et les technologies de valorisations des déchets, le plus
intéressant est le traitement et valorisation par incinération qui réduit et récupère en partie de
l’énergie, c’est pour c’est en tout cas ces raisons que nous l’avons choisi.
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- Les aciers :
L’acier recyclé est utilisé dans le béton armé. 1 tonne d’acier recyclé est équivalent à 1 tonne
de minerai de fer économisée.
- Les papiers et les cartons :
Broyés dans de l’eau, ils donnent une pâte utilisée pour ré-fabriquer du papier ou du carton. 1
tonne de carton recyclé est équivalent à 2 tonnes de bois préservées ;
- L’aluminium :
L’aluminium se recycle aussi à l’infini. Fondu et moulé, on le retrouve dans des moteurs, des
boîtes de conserve…
- Les plastiques :
Triés et broyés en poudre, ils sont transformés en nouveaux objets. 1 tonne de plastique recyclé
est équivalent à 800 kg de pétrole brut économisés.
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Les usines adoptent un trommel : un gros cylindre qui sert à tamiser les déchets afin de séparer
les cartons, les verres, les plastiques et ceux qui sont destinés pour être compostés.
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réutilisé pour un nouveau lot de compost. Le criblage permet également d’ôter les quelques
indésirables (ferrailles, plastiques) qui auraient échappé à la vigilance du tri au moment de la
réception des déchets.
- Le stockage :
Le mieux est de le réaliser sous hangar, ou sous bâche, car les intempéries peuvent faire perdre
de la valeur au compost produit (dessèchement ou au contraire humidité trop forte, pertes
possibles de potassium par lessivage, ensemencement de graines de mauvaises herbes apportées
par le vent, etc.).
III.1.2.4.2. La méthanisation [3]
La méthanisation est un processus de dégradation de la matière organique contenue dans les
déchets par des microorganismes en l’absence d’oxygène. Cette dégradation conduit à la
production de biogaz et de digestat : CH4+autres gaz (H2O, H2S, NH3…). Le procédé est
effectué dans des digesteurs à la production :
- D’un produit humide, le « digestat », riche en matière organique partiellement stabilisée.
Sous réserve de respect d’exigences de qualité agronomique et sanitaire, il est
susceptible d’être épandu sur des terres agricoles ou peut devenir, après une phase de
compostage et de maturation, un amendement organique ;
- De biogaz, mélange gazeux composé d’environ 50% à 70% de méthane, qui, épuré et
enrichi, peut être valorisé sous différentes formes (électricité, chaleur, carburant) en tant
qu’énergie renouvelable. Toute la matière organique est susceptible d’être décomposée
(exceptée des composés très stables comme la lignine) et de produire du biogaz, avec
un potentiel méthanogène toutefois très variable. La méthanisation convient tout
particulièrement aux substances riches en eau, contenant de la matière organique
facilement dégradable et facile à pomper pour permettre un fonctionnement en continu
du digesteur.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 17
III.1.2.6. Procédés thermiques [5] [19]
Les procédés thermiques comprennent respectivement : la gazéification, la torche plasma et
l’incinération.
III.1.2.6.1. La gazéification :
C’est un processus à la frontière entre la pyrolyse et la combustion. Celui-ci permet de convertir
des matières carbonées ou organiques en un gaz de synthèse combustible souvent appelé «
syngaz » ou « syngas », composé majoritairement de monoxyde de carbone CO et de
dihydrogène H2, contrairement à la combustion sont le dioxyde de carbone CO2 et l’eau H2O.
Les procédés de gazéification sont :
- La gazéification en lit fixe à contre-courant ;
- La gazéification en lit fluidité (circulant, dense et double) ;
- La gazéification en lit entrainé ;
- La gazéification allothermique plasma thermique.
- La thermolyse :
La thermolyse est un mode de traitement permettant de décomposer les déchets en gaz de
synthèse et en solides carbonés. Elle se déroule en l’absence d’air à des températures d’environ
450 à 700°C.
III.1.2.6.2. La torche plasma
C’est un dispositif électrothermique permettant d’atteindre de très hautes températures (plus de
3000°C).
Elle permet la gazéification de la matière dans un milieu à oxygène raréfié pour décomposer
les déchets en structures moléculaires de base. La gazéification plasma ne brule pas les déchets
comme font les incinérateurs. Cela transforme les déchets non organiques en solides vitrifiés
amorphes.
III.1.2.6.3. L’incinération [12]
L’incinération est une combustion des déchets à une température élevée dans un incinérateur.
Le volume des déchets est réduit de 90% et le traitement est rapide. L‘incinération des déchets
est l‘oxydation des matériaux combustibles contenus dans les déchets. Les déchets sont
généralement des matériaux hautement hétérogènes, composés essentiellement de substances
organiques, de minéraux, de métaux et d‘eau.
Avant, l’incinération était considérée tout simplement comme une solution contre les problèmes
sanitaires, les maladies et les rats qui se propagent partout dans les déchets. Le premier four
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d’incinération a été fait par Alfred Fryer en 1870 mais la première usine d’incinération de
déchets a été créée en Allemagne 25 ans après c'est-à-dire en 1895. De nos jours, il est devenu
comme une méthode pour réduire le stockage de déchets et aussi pour produire de l’électricité
ou de la chaleur (chauffage urbain).
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 19
Les alternatives possibles à l’incinération sont :
- Des stratégies de gestion « déchet zéro », qui visent à arrêter la génération de déchets
par l’application d’une variété de mesures, y compris des outils législatifs et
économiques ;
- La minimisation des déchets, le tri à la source et le recyclage afin de réduire les volumes
de déchets nécessitant une élimination finale ;
- Le compostage qui réduit le volume par une décomposition biologique ;
- Le traitement biologique mécanique, qui réduit le volume du déchet par des voies
mécaniques et biologiques, et qui génère des résidus qui doivent encore être traités ;
- La fusion à haute température, qui utilise des moyens thermiques pour réduire les
volumes, et qui permet d’encapsuler les résidus nécessitant encore un traitement ;
- Des décharges sanitaires spéciales qui retiennent et isolent les déchets (y compris avec
un système de captage et de brûlage du méthane formé, avec récupération de l’énergie
ou au moins une torchère si cette dernière technique n’est pas disponible).
Pour les produits dangereux, les alternatives possibles à l’incinération comprennent :
- La minimisation des déchets, associée à un tri à la source, avec une élimination finale
par d’autres techniques ou par mise en décharge ;
- La réduction chimique en phase gazeuse ;
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III.1.2.6.3.2. Vues de l’ensemble de l’installation [13]
La structure de base d’une unité d’incinération de déchets inclut les opérations suivantes comme
l’indique la figure ci-dessous :
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III.1.2.6.3.3. Etapes principales du processus d’incinération [13]
Les étapes principales d’incinération sont : le séchage et le dégazage, la pyrolyse et la
gazéification et l’oxydation. La figure 5 présente ces différentes étapes.
SECHAGE ET PYROLYSE ET
OXYDATION
DEGAZAGE GAZEIFICATION
N
La première étape est le séchage et le dégazage : le contenu volatil évolue à des températures
situées généralement entre 100° et 300°C. Le processus de séchage et de dégazage n’a pas
besoin d’agents et dépend seulement de la chaleur apportée.
La deuxième étape est la pyrolyse et la gazéification : la pyrolyse est la décomposition
supplémentaire des substances organiques en l’absence d’agent oxydant à environ 250 - 700°C.
La gazéification des résidus carbonés est la réaction des résidus carbonés qui est la réaction des
résidus avec la vapeur d’eau et le CO2 à des températures, typiquement entre 500-1000°C, mais
peut se produire à des températures allant jusqu’à 1600°C. Aussi, la matière organique solide
est transférée vers la phase. En plus de la température, l’eau, la vapeur et l’oxygène supportent
cette réaction.
La dernière étape est l’oxydation : les gaz combustibles créés lors des étapes précédentes sont
oxydés, selon la méthode d’incinération choisie à des températures de gaz brulés généralement
entre 800 et 1450°C.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 22
- Les déchets urbains prétraités (par exemple : fractions sélectionnées) ;
- Les déchets industriels non dangereux et emballés ;
- Les déchets dangereux ;
- Les boues d’épuration ;
- Les déchets hospitaliers.
De nombreuses usines d’incinération acceptent plusieurs de ces types de déchets.
Les déchets eux-mêmes sont couramment classifiés selon leur origine, leur nature et les
méthodes de gestion y pratiquées par :
- Origine (ménagers, commerciaux, industriels, etc. …) ;
- Leur nature, par exemple : putrescibles, dangereux, etc. …
- La méthode utilisée pour leur gestion, par exemple : collectés séparément, matériaux
recyclables, etc. …
Ces différentes classes peuvent se chevaucher comme le cas des déchets d’origines variées qui
peuvent contenir des fractions putrescibles ou dangereuses.
Les fours d’incinération utilisés dépendent du type de déchet :
- Four à grille fixe pour les bois, les cartons, les emballages ;
- Four à grille mécanique : cas des gros déchets ;
- Four à effet pyrolytique : appliqué pour les déchets plastique et pneumatiques.
III.1.2.7.2. Principe et fonctionnement d’un incinérateur [13]
En principe, le fonctionnement d’un incinérateur comporte 5 étapes : le stockage, la préparation
des déchets, l’alimentation du four, la combustion et la récupération et la valorisation des co-
produits obtenus.
• Stockage, préparation des déchets et alimentation du four
Après la collecte, les déchets vont être stockés dans une fosse puis transportés dans un four par
un grappin. Les déchets vont être ensuite valorisés et traités pour avoir de la chaleur, de la fumée
et aussi des mâchefers.
• Combustion
C’est dans cette étape qui se déroule la réaction de transformation. Elle est composée par trois
étapes successives telles que :
- Le séchage
- La combustion
- L’extinction et l’évacuation des résidus solides
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 23
La température du gaz dégagé par la combustion doit atteindre 850°C durant au moins 2
secondes (après déjection d’air) et 1100°C pendant au moins 2 secondes pour le cas des déchets
dangereux présentant une teneur en substances organiques halogénées, exprimées en chlore
supérieure à 1%. (Explication de la directive 2000/76/CE sur europa.eu).
• Récupération et valorisation des co-produits obtenus : les produits sont valorisés selon
leurs types et leurs caractéristiques respectives.
Un camion déverse son contenu dans une fosse de réception et un grappin mélange et charge
les déchets (jusqu’à 1,5 tonnes) puis transporte alors les déchets vers le four. Il s’agit le plus
souvent d’une grille légèrement inclinée. De l’air passe par la grille pour assurer la combustion
tandis que les barreaux de la grille bougent les uns par rapport aux autres pour assurer leur lente
translation vers le bas de la grille.
La partie non brûlée arrivée au bas de la grille est refroidie avec de l’eau. On appelle ce résidu
« mâchefer ». Les parties métalliques en sont retirées par magnétisme ou par courant de
Foucault. Le métal peut être recyclé tandis que le mâchefer doit être stabilisé pour fixer les
impuretés toxiques. Suivant sa composition, on peut l’utiliser plus souvent comme matériel de
construction (pour les routes notamment) ou pour isoler des produits toxiques instables dans les
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 24
décharges. Le cas échéant, il doit être stocké. Le mâchefer ne représente que 5% du volume des
déchets (15% de poids).
Les matières combustibles chauffent l’air à une température comprise entre 900°C et 1500°C.
Il faut refroidir cet air à 400/200°C pour qu’il puisse être traité (on le chauffe en excès pour
éliminer des toxines). Cette chaleur permet de convertir de l’eau en vapeur avec une pression
de 20 à 40 bars.
Un choix s’impose alors : produire de l’électricité en faisant passer la vapeur dans une turbine
ou placer la vapeur au contact d’un échangeur qui va transmettre cette chaleur à un réseau de
chaleur (exemple : chauffage urbain). Une solution intermédiaire est possible grâce à la
cogénération, une turbine qui transmet une partie de la chaleur.
L’efficacité de la conversion énergétique varie grandement :
- Electricité : 30% ;
- Chaleur : 95% ;
- Cogénération : 80%
Les fumées qui ont servi à chauffer l’eau vont devoir subir plusieurs traitements pour limiter
leur nocivité. Elles vont notamment être traitées avec de la soude et passer dans plusieurs filtres.
Les fumées sont traitées aux normes sont relâchées dans l’atmosphère. Les cendres de fumées
recueillies sont-elles bien dangereuses que le mâchefer (dioxines, métaux). Elles sont donc
placées dans des décharges sécurisées pour éviter l’infiltration des sois. Ces déchets sont parfois
appelés « déchets ultimes » ou « REFIOM ». (74, TWGComments, 2004).
III.1.2.7.3. Mode de valorisation des produits issus de l’incinération [12] [13]
III.1.2.7.3.1. Production d’énergie
En termes de comparaison énergétique, on estime que l’incinération d’ordures ménagères
produit l’énergie qu’auraient fournie 150 litres de fuel.
La production d’énergie peut être d’ordre thermique et servir ainsi par exemple à alimenter
les besoins d’un chauffage collectif ou d’industries de proximité. Le lieu d’implantation doit
être alors judicieusement choisi pour permettre de ménager l’aspect environnemental tout en
préservant l’intérêt économique lié au nécessaire voisinage.
Elle peut être aussi d’ordre électrique. Dans tous les cas, elle permet une économie des sources
d’énergie plus nobles et permet de réduire les couts de traitement des déchets pour la
collectivité.
L’énergie vendue suite à l’incinération de déchets ménagers, sous forme de chaleur ou
d’électricité, a été estimée en 2004 à près de 13 millions de Mégawatt/heure (énergie électrique :
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3.34 M de MW/h ; énergie thermique : 9,44 M de MW/h) (soit 350 000 tonnes-équivalent-
pétrole), quantité équivalente aux besoins annuels totaux d’une ville de 400 000 habitants.
Certaines installations pratiquent la cogénération (production combinée d’énergie électrique et
d’énergie thermique). (1, UBA, 2001, 64, TWGComments, 2003)
III.1.2.7.3.2. Mâchefers
Ce sont des mélanges de métaux, de verre, de silice, d’alumine, de calcaire, de chaux,
d’imbrulés, et d’eau. Les mâchefers ont été longtemps utilisés comme équivalents-sables dans
les infrastructures routières, ainsi que pour la réalisation des pistes de stades.
On s’est aperçu que certains d’entre eux avaient un potentiel polluant et, aujourd’hui, ils ne sont
valorisés qu’après analyse chimique et classification : V (valorisation immédiatement), M
(valorisations après maturation) ou S (stockables en centre d’enfouissement de classe 2).
La maturation, réalisée dans des centres de stockage, peut durer de 3 mois à 1 année et permet
de stabiliser les propriétés chimiques du mâchefer : oxydation naturelle, carbonations de la
chaux, réduction du pH. Le mâchefer ayant subi cette maturation peut être, selon les cas,
valorisable ou au contraire passer dans la catégorie S.
Deux voies de valorisation s’offrent aux mâchefers :
- La revente des métaux obtenus par tri magnétique et par induction ;
- L’utilisation en technique routière et en remblai où les potentialités de développement
sont importantes.
III.1.2.7.3.3. Résidus de fumée
La valorisation des résidus de fumée dépend de l’émission des gaz fournit par la combustion.
La composition des fumées dépend directement de la composition des déchets. On retrouve
principalement les éléments suivants :
- N2, H2O, CO2, O2 comme toute combustion classique ;
- CO si la combustion est complète. Un bon réglage permet de s’en affranchir ;
- Oxyde d’azote : NO, NO2 (gaz notamment responsables des pluies acides) ;
- Dioxines, furanes, métaux lourds (plomb, mercure, etc. …).
Résidus solides collectés après traitement chimique des fumées visant à réduire la pollution. Le
traitement repose sur une neutralisation couplée à une filtration. Les polluants visés sont les gaz
acides et les poussières, auxquels s’ajoutent également les métaux lourds, les oxydes d’azote et
les dioxines, traités par des procédés complémentaires. Le réactif neutralisant peut-être injecté
sec sous forme de poudre (chaux ou bicarbonate de sodium), par voie semi-humide (lait de
chaux pulvérisé), ou par voie humide dans une colonne de lavage à la soude. Ces procédés
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 26
génèrent des produits résiduels, composés essentiellement de cendres volantes poussières). Les
REFIOM sont stabilisés avant d’être stockés. Ces procédés permettent d'épurer à plus de 98 les
fumées d'incinération de déchets ménagers.
Les REFIOM concentrent la majeure partie des polluants issus de l’incinération et étaient
jusqu’à un passé récent considérés comme des déchets ultimes. Ils représentent 2 à 3% de la
masse incinérée. Le gisement moyen est de 390 000 tonnes, traité majoritairement par
stabilisation-stockage. Cette quantité a connu une augmentation proportionnelle à celle des
capacités d’incinération constatée en 2003 et 2004, puis a diminué en 2005 et 2006 lors de la
mise aux normes des installations.
Depuis quelques années, la technique a évolué et il existe des procédés de vitrification par
torche à plasma, permettant soit d’inerter c’est à dire rendre inerte ces résidus, soit de les
valoriser en technique routière et en BTP. Le marché européen reste cependant à créer, alors
qu’il existe déjà au Japon (l’incinération est le premier mode de traitement des déchets dans ce
pays qui, par manque de place, a cherché depuis longtemps à réduire leur volume).
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 27
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET
METHODES
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 28
CHAPITRE IV : MATERIELS ET MATERIAUX
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 29
Photo 2: Tôle galvanisée
- Tube galvanisé
Un tube en acier d’épaisseur de 2,65 mm et de diamètre 15/21. On l’utilise pour fabriquer
l’échangeur de chaleur. C’est un tube à multi-usage dont : le chauffage, le sanitaire, le transfert
d’énergie, la plomberie. On l’utilise pour la fabrication de la conduite de l’eau dans l’échangeur
à l’intérieur et de la sortie de vapeur de l’extérieur.
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Figure 9 : Fer cornière
Photo 4 : Argile
- La chamotte : 5Kg ;
Photo 5 : Chamotte
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- Le sol latéritique : de couleur rougeâtre avec une masse totale de 1 kg ;
Photo 8 : Meuleuse
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 32
- La perceuse est une machine à poinçon pour les travaux de perforation ;
Photo 9 : Perceuse
- La baguette sans fer ou électrode sans fer muni d’un fer à souder pour les travaux
d’assemblage du corps du prototype ;
- Le poste soudure électrique d’intensité 60 A qui sert à alimenter le courant pour les
travaux de soudure ;
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 33
Photo 12 : truelle à mortier
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 34
- Le bécher de 1000 ml : pour mesurer l’eau versée lors des essais sur le transfert de
chaleur.
Photo 15 : Becher
- Le Thermocouple avec sonde : qui permet de suivre l’évolution de la température dans
le corps de l’incinérateur ;
Photo 16 : Thermocouple
- Le gant de protection thermique : pour se protéger aux flammes ;
- Le gant pharmaceutique : pour mélanger la matière première ;
- Le masque : pour la protection de la fumée dégagée pendant l’expérimentation ;
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 35
CHAPITRE V : METHODES
La combustion joue un rôle important au travail d’incinération. Pour que tous les déchets soient
brûlés, il faut que le volume d’oxygène doive être suffisant ; cela se justifie à l’aide la
circulation de l’oxygène à travers la chambre de combustion, le foyer principal et la cheminée
qui se passe très bien grâce à la cheminée qui fait un bon tirage de feu et de la fumée. Aussi, on
obtient la fumée qui monte d’un côté et de l’autre côté les résidus brûlés qui tombent. [25] (Voir
V.4 Réalisation).
V.2.2. Triangle de feu
La réaction chimique de combustion ne peut se produire que si l’on réunit trois éléments : un
combustible, un comburant, une énergie d’activation en quantités suffisantes. On représente de
façon symbolique cette association par le triangle de feu. De la même manière, la combustion
cesse dès qu’un élément du triangle est enlevé.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 36
Figure 11 : Triangle de feu
V.2.2.1. Combustible
Le combustible est un composé chimique qui, avec un comburant et de l’énergie, se consume
dans une réaction chimique générant de la chaleur : la combustion.
Les combustibles se répartissent en trois grandes catégories selon leur état physique dans les
conditions standard des températures et de pression. On distingue ainsi :
- Les combustibles solides (charbon, bois, paille, …) ;
- Les combustibles liquides (fioul lourd, …), tous issus du pétrole brut et parfois, pour
une très faible part, de la biomasse (dérivés d’huile végétales) ;
- Les gaz combustibles, le gaz naturel constituant, à lui seul, une source d’énergie
primaire importante.
V.2.2.2. Comburant
Le comburant est l’autre réactif de la réaction chimique. La plupart du temps, il s’agit de l’air
ambiant, et plus particulièrement de l’un de ses composants principaux, le dioxygène.
V.2.2.3. Énergie
La réaction déclenchée est une énergie d’activation. Il s’agit généralement de la chaleur. Mais
il y a d’autres façons de fournir l’énergie d’activation : électricité, radiation, pression … qui
permettront toujours une augmentation de la température. La production de chaleur permet à la
réaction de s’auto-entretenir dans la plupart des cas, voire de s’amplifier en une réaction en
chaîne. La température à partir de laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour
former avec l’air un mélange inflammable dont la combustion peut s’entretenir d’elle-même est
appelé : point d’inflammation.
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V.2.3. Caractéristiques
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V.2.4. Chimie de la combustion
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 39
Les combustions d’hydrocarbures dégagent de l’eau sous forme de vapeur. Cette vapeur d’eau
contient une grande quantité d’énergie. Ce paramètre est donc pris en compte de manière
spécifique pour l’évaluation du pouvoir calorifique, et l’on définit :
- Pouvoir calorifique supérieur (PCS) : « quantité d’énergie dégagée par la combustion
complète d’une unité de combustible, la vapeur d’eau étant supposée condensée et la
chaleur récupérée ».
- Pouvoir calorifique inférieure (PCI) : « quantité de chaleur dégagée par la combustion
complète d’une unité de combustible, la vapeur d’eau étant supposée non condensée et
la chaleur non récupérée ».
La différence entre le PCI et le PCS est la chaleur latente de vaporisation de l’eau (Lv) multipliée
par la quantité de vapeur produite (m), on a la relation :
PCS= PCI+ m.Lv
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 40
Figure 12 : Principe d’un échangeur à co-courant
- Les échangeurs à courant croisé avec ou sans brassage : écoulement de deux fluides
perpendiculairement l’un par rapport à l’autre.
b) Selon les types de fluide utilisé :
- Deux fluides de caractéristique thermique voisine (ex : eau-eau) ;
- Deux fluides de caractéristiques très différentes (ex : eau-air) ;
c) Selon la surface d’échange
- Paroi matériel (ex : plaque, tube, …) ;
- Contact direct (tour de refroidissement, aéroréfrigérant).
Il est à noter que nous ne considérons ici que les échangeurs à fluide séparé où le transfert de
chaleur se fait à travers une paroi matérielle.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 41
V.3.4. Configuration géométrique
Les échangeurs peuvent se présenter sous quatre configurations telles que :
- Echangeurs tubulaires coaxiaux
Dans cette configuration, l’un des fluides circule dans le tube central tandis que l’autre circule
dans l’espace annulaire entre les deux (02) tubes.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 42
Fluide
froid
Fluide chaud
- Echangeur à plaque
Les échangeurs à plaque sont constitués de plaque formée dont les alvéoles constituent le
chemin emprunté par les fluides. Les plaques sont assemblées de façon que le fluide puisse
circuler entre elle, la distribution des fluides entre les plaques est assurée par un jeu de point de
tel sorte que chacun des deux fluides soit envoyé alternativement entre deux (02) espaces inter
plaques successifs.
Les fluides peuvent ainsi échangés de la chaleur à travers les plaques. Dans les échangeurs à
plaques, les fluides chauds et froids séparés par des plaques métalliques sont placés l’un contre
l’autre et faiblement espacés. L’avantage principal de ce type d’échangeur est la compacité. En
effet, ce dispositif permet une grande surface d’échange dans un volume limité, ce qui est
particulièrement utile lorsque des puissances importantes particulièrement utiles lorsque des
puissances importantes (chaleur) doivent être échangées. Les échangeurs à plaque sont très
utilisés dans l’industrie agro-alimentaire (pasteurisation du lait, du jus de fruit) ou l’industrie
nucléaire. Les plaques sont généralement en acier inoxydable et en particulier dans l’agro-
alimentaire pour des raisons évidentes d’hygiène et de la santé publique.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 43
V.3.4.1. Echangeur de chaleur à faisceaux de tube et calandre [10]
On a affaire à un échangeur de chaleur à faisceaux de tube et calandre dans notre prototype
d’incinération.
L’appareil est constitué d’un faisceau de tubes, disposé à l’intérieur d’une enveloppe dénommée
calandre. Autour des tubes. On ajoute en général des chicanes dans la calandre, qui jouent le
rôle de promoteurs de turbulence et améliorent le transfert à l’extérieur des tubes.
A chaque extrémité du faisceau sont fixées des boîtes de distribution qui assurent la circulation
du fluide à l’intérieur du faisceau en une ou plusieurs passes. La calandre est aussi munie de
tubulures d’entrée et de sortie pour le second fluide (qui circule à l’extérieur des tubes) suivant
le chemin imposé par les chicanes.
V.3.5.1. Rappels
V.3.5.1.1. La calorimétrie
La calorimétrie : pour une masse m de fluide de chaleur massique Cp (chaleur spécifique). La
quantité de chaleur échangée après constante avec le milieu extérieur s’écrit :
Qp= m.Cp(Ɵ1-Ɵ2)
Avec :
Cp : Chaleur massique (caractéristique de l’aptitude du fluide à absorbé par la chaleur)
Ɵ : Température du fluide
V.3.5.1.2. Notion de débit
Le débit caractérise la quantité de matière passant à travers une surface donnée en temps
donnée. On distingue le débit volumique et le débit massique. Si la masse Δm occupant le
volume Δv passe à travers la surface pendant le temps Δt. Les débits seront définis par :
𝚫𝐯
- Débit volumique : 𝚫𝐭
𝜟𝒎
- Débit massique : 𝚫𝐭
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 44
Les débits définis ci-dessus sont appelés débits moyens pendant le temps Δt et on obtiendra les
débits instantanés en faisant tendre l’intervalle de temps vers 0 (zéros), ce qui donne :
𝐝𝐦
- Débit instantané : ṁ = qm =
𝐝𝐭
V.3.5.1.3. Puissance (flux de chaleur échangé)
La puissance échangée est donnée par le rapport de la quantité d’énergie échangée au temps.
Pour un fluide s’écoulant à travers un échangeur. Elle s’écrit donc :
𝒅𝑸
𝑸̇ = = ṁ Cp (Ts-Te)
𝐝𝐭
Où les indices : e et s se réfèrent à l’entrée et à la sortie.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 45
Flux de chaleur gagné par le fluide froid
d𝚽 = mf Cf dTf = mf Cf [ Tf (x + dx) – Tf (x) ] (3)
Hypothèse
Pas de perte thermique (l’échangeur de chaleur est adiabatique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas
d’échange de chaleur avec l’environnement).
Pas de changement de phase au cours du transfert
A partir de ces deux (02) dernières équations (2) et (3), on tire :
𝐝𝚽 𝐝𝚽
dTc = - et dTf =
𝐦𝐜 𝐜𝐜 𝐦𝐟 𝐂 𝐟
𝟏 𝟏
d (Tc – Tf) = - d𝚽 [ + ]
𝐦𝐜 𝐜𝐜 𝐦𝐟 𝐂𝐟
d ( Tc- Tf ) = - K ( Tc – Tf ) M dS
Avec : dS = p . dx où p est le périmètre de la section.
𝐝(𝑻𝒄−𝑻𝒇 )
On a:
(𝑻𝑪 −𝑻𝒇 )
= -KMpdx
𝒙
𝐝(𝑻𝑪 −𝑻𝒇 ) 𝐱
∫ = - KMp ∫𝟎 𝟏 𝐝𝐱
(𝑻𝑪 −𝑻𝒇 )
𝟎
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 46
Cette équation montre que l’écart de température chute de façon exponentielle.
Pour toute la longueur L de l’échangeur de chaleur, nous avons :
𝑻𝒄(𝑳)−𝑻 𝒇(𝑳) 𝑻𝒄𝒔 −𝑻𝒇𝒔
ln = ln = - KMpL = -KMS (5)
𝑻𝑪 (𝟎)−𝑻𝒇 (𝟎) 𝑻𝑳𝑪 −𝑻𝒇𝑪
𝟏
→ 𝚽=- [( TCe – Tfe ) e-KMpL – ( TCe – Tfe ) ]
𝐌
ce qui donne compte tenue de la relation (6) :
𝟏
𝚽=- [ ( TCs – Tfs ) – ( TCe – Tfe ) ] (7)
𝐌
En remplaçant M par sa valeur de la relation (5) :
𝟏 (𝐓𝐂𝐬 – 𝐓𝐟𝐬)
M= ln
𝐊𝐩𝐋 ( 𝐓𝐂𝐞 – 𝐓𝐟𝐞)
( 𝐓𝐂𝐬 – 𝐓𝐟𝐬 ) – ( 𝐓𝐂𝐞 – 𝐓𝐟𝐞 )
𝚽 = KpL (𝐓𝐂𝐬−𝐓𝐟𝐞
𝐥𝐧 𝐓𝐂𝐞 – 𝐓𝐟𝐞 )
𝚽 = KS𝜟𝐓𝐋𝐌 (8)
Pour les échangeurs co-courant :
( 𝐓𝐂𝐬 – 𝐓𝐟𝐬 ) – ( 𝐓𝐂𝐞 – 𝐓𝐟𝐞 )
𝜟𝐓𝐋𝐌 = 𝐥𝐧 ( 𝐓𝐂𝐬 – 𝐓𝐟𝐬 )−𝐥𝐧 ( 𝐓𝐂𝐞 – 𝐓𝐟𝐞)
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 47
𝜹 et 𝚫 sont définis sur la figure, montrent l’évolution des températures le long des échangeur
en courant parallèle suivante :
Où : 𝜟𝐓𝐋𝐌 (ou DTLM) représente la différence de température logarithme moyenne entre les
deux (02) fluides.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 48
V.3.5.5. Méthode du nombre (des nombres) d’unités de transfert (NUT)
V.3.5.5.1. Efficacité d’un échangeur
La méthode de DTLM n’est pas valable que pour les échangeurs coaxiaux. La méthode du NUT
plus générale permet le plus souvent, d’effectuer un calcul direct pour les autres types
d’échangeurs.
Cette méthode repose sur la notion d’efficacité, notée E définie par :
𝑷𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐫é𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐏 𝚽
E= = =
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐦𝐚𝐱𝐢𝐦𝐚𝐥𝐞 𝐏𝐦𝐚𝐱 𝚽𝐦𝐚𝐱
- Débit thermique : On appelle débit thermique le produit 𝒎̇𝒄 pour un fluide donné.
- Flux maximum : C’est le flux maximum échangé dans un échangeur à contre-courant
de longueur infinie soit ce flux maximum échangé étant le produit du débit thermique
minimum par la différence de température maximum :
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 49
Dans la pratique, seul le NUT correspondant au débit thermique minimum est utile. On le notera
NUT sans préciser d’indice :
𝑲𝑺
NUT =
(ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏
L’idée de la méthode de NUT consiste à exprimer l’éfficacité E de l’échangeur en fonction des
2 paramètres R et NUT, (E = f (R, NUT)), pour chaque configuration d’échangeur. On dispose
alors d’une fonction générale indépendante des conditions particulières de température ou de
débit qui permet de calculer rapidement les flux mis en jeu sans connaître les températures de
sortie.
L’utilisation du NUT permet de simplifier les calculs de dimensionnement des échangeurs
V.3.5.5.3. Relation entre NUT et Efficacité (E = f (R, NUT)
Nous allons développer le calcul dans le cas le plus simple, soit le co-courant. Pour cela,
revenons à l’expression (7) du flux total échangé dans ce cas :
𝟏
𝚽=- [ ( TCe – Tfe ) 𝒆 − 𝑲𝑴𝒑𝑳 – ( TCe – Tfe ) ]
𝐌
𝟏 𝟏
Avec : M = [ + ]
ṁ𝒄 𝑪𝒄 ṁ𝒇 𝑪𝒇
𝟏 𝟏
𝟏 −𝑲𝑺[ṁ𝒄𝑪𝒄+ ṁ𝒇𝑪𝒇]
Φ=- 𝟏 𝟏 [(Tce – Tfe) 𝒆 − (𝑻𝒄𝒆 − 𝑻𝒇𝒆)] (S= PL)
+
ṁ𝒄𝑪𝒄 ṁ𝒇𝑪𝒇
Soit :
𝟏 𝟏
(𝑻𝒄𝒆−𝑻𝒇𝒆) −𝑲𝑺[ + ]
Φ=- 𝟏 𝟏 [1 - ( 𝒆 ṁ𝒄𝑪𝒄 ṁ𝒇𝑪𝒇 )]
+
ṁ𝒄𝑪𝒄 ṁ𝒇𝑪𝒇
Avec :
𝜱
E= et Φmax = (𝒎𝒄
̇ )min (Tce – Tfe)
𝜱𝒎𝒂𝒙
𝜱
E = (ṁ𝑪)𝒎𝒊𝒏(𝑻𝒄𝒆−𝑻𝒇𝒆)
Soit :
𝑲𝑺 𝟏 𝟏
(𝑻𝒄𝒆−𝑻𝒇𝒆) [ + ]
E= 𝟏 𝟏 [1 –𝒆(ṁ𝒄𝑪𝒄) ṁ𝒄𝑪𝒄 ṁ𝒇𝑪𝒇 ]
(ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏(𝑻𝒄𝒆−𝑻𝒇𝒆)[ + ]
ṁ𝒄𝑪𝒄 ṁ𝒇𝑪𝒇
𝑲𝑺 (ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏 (ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏
𝟏 [ ṁ𝒄𝑪𝒄 + ṁ𝒇𝑪𝒇 ]
E= (ṁ𝑪)𝒎𝒊𝒏 (ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏 [1 –𝒆 (ṁ𝒄𝑪𝒄) ]
[ ṁ𝒄𝑪𝒄
+ ṁ𝒇𝑪𝒇 ]
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 50
(ṁ𝑪)𝒎𝒊𝒏
Multiplication du terme en exponentiel par
(ṁ𝒄)𝒎𝒊𝒏
, pour faire apparaitre les expressions
V.4. Réalisation
V.4.1. Etapes de fabrication du prototype de l’incinérateur
La fabrication du prototype doit passer à travers les trois grandes étapes suivantes : l’étude, la
conception et la réalisation. Parmi ces trois étapes, la conception tient une place importante.
- Conception du dessin du prototype de l’incinération
La conception du dessin du prototype a été réalisée avec le logiciel ArchiCAD et Blender. Cette
étape est indispensable pour faciliter la confection. Le dessin en 3D ci-après illustre l’image
finale du mini-incinérateur à la fin de la réalisation tandis que les dessins en 2D indiquent le
schéma de la coupe et la vue de plan avec ses cotations respectives Les figures 18, 19 ,20
présentent les différentes vues du prototype de mini incinérateur
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 51
Figure 18 : Représentation 2D du mini-incinérateur
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 52
Chapeau
Cheminée
Corps de
l’épuration
de fumée
Support des
Echangeur
charbons
de chaleur
actif
Chambre de
L’échangeur Chargement
de chaleur des déchets
Foyer
Chambre de principale
combustion
Tamiseur de
Support du
cendre
foyer
Sortie de
vapeur
Entrée
d’eau
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 53
Un prototype présente les caractéristiques thermiques envisagées : une meilleure combustion
par le biais d’un bon isolant thermique générant respectivement une température suffisante pour
réduire en cendre les déchets, un meilleur tirage des fumées et une bonne conservation de
chaleur. Ces spécificités thermiques du prototype de mini incinérateur ne seront pas obtenues
sans avoir passé à travers les trois étapes sus-énoncées.
V.4.2. Choix et achats des matériaux
Les matériaux ont été choisis et achetés selon les critères suivants :
- Prix abordable (bas prix) ;
- Meilleure qualité ;
- Résistant à haute température et à la fumée ;
- Non corrosif à haute température ;
- Facilité à travailler
V.4.3. Confection du prototype
Le mini incinérateur est constitué de ces composants : la cheminée, le corps de l’épuration de
fumée, la chambre de l’échangeur de chaleur, le foyer principal et la chambre de combustion.
Les travaux de confection du mini incinérateur consistent à réaliser une à une chaque
composant. La durée de la confection du prototype est de 62 jours et se répartit en cinq étapes
différentes :
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 54
Foyer principal
Chambre de
combustion
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 55
Photo 20 : Travaux de perçage et Test de fuite dans l’échangeur
Tôle
Support en fer perforée
cornière
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 56
- L’installation de la chambre d’épuration de fumée fumée sans soudage : support des
charbons actifs fabriqués en tôle perforée ;
- L’installation de la cheminée en tôle galvanisée.
Support des
charbons
actif
Photo 23 : Ensemble de la cheminée et de la chambre de traitement de fumée
- Les travaux de renflouement de l’intérieur du foyer principal par ces pâtes vieillies après
le processus de vieillissement pour donner au four sa capacité à conserver la chaleur de
très haute température ;
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 57
- Les travaux de finition qui consistent à tapisser et bien limer la pâte vieillie à l’intérieur
du foyer avec l’aide d’une tourelle et d’une éponge ;
Argile +
chamotte
- Vers la huitième journée de pesage, les parties à l’intérieur du foyer principat, qui ont
été renflouées par du mélange (argile + chamotte) seront retapissées avec du sol
latéritique (enrobage) pour s’assurer de l’étanchéité de ces mélanges avec les parties
métalliques du foyer principal ;
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 58
- Après 15 jours de séchage, on a commencé les différents essais d’incinération
L’évolution du séchage du foyer principal tapissé avec de l’argile est récapitulé dans le tableau
3 ci-dessous :
Tableau 3 : Evolution du poids du foyer principal
Le séchage permet d’éliminer lentement l’eau de façonnage sans déformer notre prototype, la
diminution du poids de l’argile à l’intérieur du foyer principal. C’est une opération délicate car
il faut éviter les gerçures, le voilage : il s’agit d’interrompre le séchage au-dessous de la limite
de tension que peut supporter la pâte (limite de plasticité) et cette limite varie avec la structure
de l’argile, la finesse de la pâte, sa cohésion, son mode de façonnage.
a) Courbe d’évolution du séchage du foyer principal
Le graphique ci-dessous illustre l’évolution du séchage du mini incinérateur pour une durée de
séchage de 15 jours.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 59
Poids (kg)
61
60
59
58
57
56
55
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 60
V.5.2. Essais d’expérimentation avec le prototype
Obtention
du point
chaud
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 61
Ajouter de l’eau dans l’échangeur (cf. Fig 43)
Entonnoir
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 62
Photo 33 : Pesage des cendres
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 63
Il est à noter que :
- Primo, l’appoint utilisé est du bois de chauffe de 26 g pour tous les essais sauf pour
l’essai n°2 où on a utilisé 50g de briquette combustible avec 26 g d’appoint pour vérifier
la vitesse de combustion par rapport au premier essai ;
- Secundo, le ménage choisi est un commerçant avec une taille de ménage égale à 8 dont
5 adultes et 3 enfants. Il produit en moyenne 3 Kg d’ordures ménagères composées de
cartons et papiers, des sachets en plastiques ;
- Tertio, pour l’essai n°4 le ménage n’a produit que 0,5 kg de déchet au lieu de 1,5 ou 2
kg par rapport aux autres essais. Ce sont tous des déchets de fruits et légumes.
- Les cinq essais N°3, N°4, N°5, N°6 et N°7.ont permis de tester l’efficacité de la machine
d’incinération sans avoir utilisé l’échangeur de chaleur c’est-à-dire un traitement
(réduction en cendres) sans valorisation énergétique des ordures ménagères.
Il est nécessaire d’effectuer des mesures : poids et capacités avant d’entamer aux essais
d’expérimentation avec le prototype afin d’assurer l’homogénéité des résultats.
a) Prise de mesure
Tous les travaux d’expérimentation ont été mesurés à l’aide des appareils convenables :
- L’évaluation de la température dans le foyer a été mesurée avec le thermocouple. La
mesure a débuté à partir de la température ambiante jusqu’à la température de brûlage.
- Pour déterminer la dure de chaque processus, on a utilisé un chronomètre.
- A la fin de chaque essai, on procède au pesage des résidus de cendre dans la chambre
de combustion avec la balance électronique. Cette mesure est essentielle afin de
connaitre la performance et l’efficacité du prototype.
Les essais d’expérimentation ont été réalisés près du séchoir du CNRIT pendant quelques
semaines. Les résultats issus de ces essais sont enregistrés dans la partie « résultat » de ce
travail.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 64
TROISIEME PARTIE : RESULTAT DES
TRAVAUX D’EXPERIMENTATION ET
DISCUSSION
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 65
CHAPITRES VI : RESULTAT DES TRAVAUX
D’EXPERIMENTATION
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 66
2ème phase : le séchage des déchets
Une fois que la combustion commence, les déchets prennent feu petit à petit. Cette seconde
phase correspond à une montée en température de la combustion équivalente au séchage des
déchets.
3ème phase : la gazéification
Lors de cette troisième phase, tous les déchets sont déjà brûlés et sont transformés en gaz. Cette
situation est confirmée par la valeur maximale prise par la température et la transformation des
déchets en charbon.
4ème phase : le déclin
On constate une diminution brusque de la température correspondant à l’épuisement des déchets
dans le foyer principal. Les déchets carbonisés sont transformés en cendre. C’est la fin du
premier cycle.
Le graphe suivant présente l’allure de la courbe de succession de cycle d’incinération lors des
différents essais d’expérimentation réalisés selon la température enregistrée à chaque phase et
le temps y correspondant.
600
500
Température en °C
400
300
200
100
0
09:40 09:50 10:00 10:10 10:20 10:30 10:40 10:50 11:00 11:10 11:20 11:30
essai 9 28,5 35 205 530 200 215 450 268 275 185 185 157
Heures en h
essai 9
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 67
Le premier cycle d’incinération commence à 09h 40 et se termine à 10 h 20. Par contre, le
second cycle débute à 10 h 20 et se termine à 11 h 30 jusqu’à ce que tous les déchets soient
transformés en cendre.
Correspondance
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Essai n°1 Essai n°6 Essai n°11
Essai n°2 Essai n°7 Essai n°12
Essai n°3 Essai n°9 Essai n°14
Essai n°4 Essai n°8 Essai n°13
Essai n°5 Essai n°10 Essai n°15
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 68
- Pour l’essai n°14 (correspondance de l’essai n°3 dans le groupe 3),
l’expérimentation a démarré à 09 h 35 avec une température de 33°C et se termine
à 11h 25 avec une température de 135,5°C.
En comparant ces trois courbes des trois essais n°3 (groupe 1), n°9 (groupe 2) et n°14
(groupe 3), on peut dire que la température de démarrage de chaque essai n’est pas pareille.
La température de l’essai n°14 est plus élevée (33°C) par rapport celle de l’essai n°3
(29,5°C) et celle de n°9 (28,5). Cette différence de température de démarrage a une
influence sur l’évolution du processus d’incinération. Il en est de même pour la température
finale de l’incinération pour chaque essai car pour l’essai n°3, la température est très élevée
par rapport à l’essai n°9 (groupe 2) et l’essai n°14 (groupe 3).
VI.2.1. Premier groupe
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
10:25 10:35 10:45 10:55 11:05 11:15 11:25 11:35 11:45 11:55 12:05 12:15
essai n°3 29,5 30 60 142 250 326 333 329 276 245 232 216
essai n°1 29,7 33,2 41,2 153,5 234,5 246,5 225 204 200 140 123 110
essai n°2 37 99 131 112 113 124 145 138 200 201 207 188
essai n°4 25 30,5 60 125 152 167,5 166 185 176 212 225 176
essai n°5 30 93 112 202 183 152 202 310 409 345 295 177
essai n°3 essai n°1 essai n°2 essai n°4 essai n°5
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 69
sont les essais n°5 et l’essai n°3 qui présentent une particularité par rapport aux autres essais
n°1, n°2 et n°4. La courbe représentant chacune de ces deux essais le confirme. Pour l’essai
n°5, la température a atteint 409°C après 1 h 20 mn d’incinération de 3 kg de déchets ménagers
d’une famille modeste malgache. Pour l’essai n°3, la température a atteint 333°C après 1 h
d’essai d’incinération de 3,5 kg de déchets ménagers de la même famille modeste malgache.
Ainsi, si on essaie de comparer les essais n°5 et n°3 après 1h et 1h 20 mn de cuisson, on peut
dire que :
- Après 1h de cuisson, la courbe d’essai n°3 a atteint 333°C et celle de l’essai n°5, la
température est de 202°C ;
- Après 1h 20 mn, la courbe d’essai n°3 a atteint 276°C et celle de l’essai n°5, la
température est de 409°C.
- La hausse de température atteignant les 409°C à l’essai n°5 par rapport à l’essai n°3 est
due au fait que le mini incinérateur est presque rôdé par rapport à l’essai n°3. L’isolant
n’est pas encore bien sec pour l’essai n°3 c’est pourquoi la température est vite baisser
après 1 h de cuisson car la chaleur obtenue a permis tout simplement à sécher l’isolant
de l’incinérateur.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 70
VI.2.2. Deuxième groupe d’essai
700
600
500
400
300
200
100
0
09:40 09:50 10:00 10:10 10:20 10:30 10:40 10:50 11:00 11:10 11:20 11:30
essai n°9 28,5 35 205 530 200 215 450 268 275 185 185 157
essai n°6 31,5 180 250 173 200,5 340 480 300 222 175 140 138
essai n°7 33,6 42 132 183 230 230 195 260 616 443 213 175
essai n°8 25,5 110 103 133 180 560 655 400 256 164 140 125
essai n°10 27,5 53 240 410 250 176 325 380 440 216 178 150
essai n°9 essai n°6 essai n°7 essai n°8 essai n°10
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 71
VI.2.3. Troisième groupe d’essai
700
600
500
400
300
200
100
0
09:35 09:45 09:55 10:05 10:15 10:25 10:35 10:45 10:55 11:05 11:15 11:25
essai n°14 33 80 154 60 53 215 245 453 236 201 228 135,5
essai n°11 31,5 200 295 287 350 520 355 380 440 216 178 150
essai n°12 32,5 90 250 11 232 320 311 201 200 145 130 110
essai n°13 26,2 124 60 53 215 245 453 236 201 228 135,5 125
essai n°15 28,5 54,5 160 195,1 258 226 555 534 323 288 213 183,2
essai n°14 essai n°11 essai n°12 essai n°13 essai n°15
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 72
Tableau 6 : correspondance groupe d'essais et température maximale atteinte
CORRESPONDANCE
Essais n° temp max (°C) Essais n° temp max (°C) Essais n° temp max (°C)
Ce tableau informe que la température maximale atteinte pour le premier essai du groupe 1 est
de 246°C. Cette température atteint 480°C dans le groupe 2 et 520°C dans le groupe 3, ce qui
montre que la performance du prototype à incinérer les déchets une fois qu’il est rôdé.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 73
Tableau 7 : Réduction du volume quotidien de déchets ménagers dans le ménage
Pourcentage de
Poids déchets Poids de cendres Pourcentage
Essais réduction de cendre
bruts (kg) (kg) de cendre (%)
(%)
n°1 3 0,156 5,2 94,8
n°2 3 0,312 10,4 89,6
n°3 3,5 0,352 10,06 89,94
n°4 1,5 0,123 8,20 91,80
n°5 3 0,328 10,93 89,07
n°6 3 0,257 8,57 91,43
n°7 3 0,396 13,20 86,80
n°8 3 0,31 10,33 89,67
n°9 3 0,248 8,27 91,73
n°10 3 0,292 9,73 90,27
n°11 3 0,19 6,33 93,67
n°12 3 0,275 9,17 90,83
n°13 3 0,235 7,83 92,17
n°14 3 0,248 8,27 91,73
n°15 3 0,229 7,63 92,37
Total 44 3,951 8,98 91,02
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 74
Ce tableau informe que pour les 15 essais d’expérimentation, le ménage considéré produit en
15 jours 44 kg de déchets et après incinération, ces 44 kg ont été réduits à 3,951 kg de cendres,
soir une réduction de 91,02%.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 75
Température de Sortie de vapeur d'eau dans l'échangeur (°C)
700
600
500
400
300
200
100
0
10 h 35
10 h 20
10 h 25
10 h 30
10 h 33
10 h 37
11 h 00
11h10
11h05
11h00
11h05
11h15
11h35
10 h25
11h 40
11h 07
11h 30
10 h25
11h 35
10 h45
11h 10
10h 54
n°1 n°2 n°8 n°9 n°10 n°11 n°12 n°13 n°14 n°15
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 76
CHAPITRES VII : DISCUSSION
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 77
Première question : L’incinération sans triage des déchets est-elle avantageuse par rapport
à celle avec triage ?
Ce travail de recherche est spécifique pour chaque ménage dans l’optique d’alléger la gestion
de leur déchet respectif non seulement pour le déversement de leur déchet vers les bacs à ordure
mais aussi pour la durée de déplacement aller et retour vers ces bacs qui demandent du temps.
De plus, le triage des déchets est une activité supplémentaire dans le foyer et occupe une place
importante au niveau des ménages et c’est dans ce cadre qu’a été opté cette technologie
d’incinération. Il n’y a pas de charge financière ou en personnel pour l’adopter. Tout déchet
peut être traité et valorisé en même temps. En bref, les essais d’expérimentation ont montré une
réduction de volume de déchets en cendre de l’ordre de récupération des déchets dans les
endroits conçus, puis chargement des déchets dans le mini incinérateur, et tout de suite le
brulage tout entier jusqu’à récupération d’énergie sans même perdre de temps.
Par contre, l’incinération avec triage étant considéré comme étant la meilleure technologie pour
réduire les déchets ménagers mais la problématique réside sur les ressources financière et
humaines à mobiliser. Cette situation qui a créé la crise au niveau des municipalités pour la
gestion de leur déchet respectif et a conduit à l’entassement des déchets ménagers au niveau
des bacs à ordure générant par la suite des nuisances, des pollutions humaines et de
l’environnement en général. De plus, le triage de ces déchets prend du temps et ralentit le
volume de déchets à traiter et à gérer quotidiennement au niveau de l’incinérateur. Cette
situation ne facilite pas l’élimination totale des déchets produits chaque jour mais complique la
tâche puisqu’il existe toujours des déchets non traités et cela revient toujours à la problématique
initiale : l’entassement des déchets au niveau des bacs.
En bref, le processus de réduction des déchets par cette technologie est intéressant puisque :
- Il dure en moyenne 1h 30 mn ;
- Le mini incinérateur est très efficace une fois le calorifugeage (argile) est devenu sec et
la température maximale atteinte mesurée a atteint en moyenne 650°C et le prototype
conserve bien la chaleur.
Deuxième question : L’incinération en vrac des déchets ménagers urbains est-elle la solution
idéale pour faire face à la pollution et aux diverses nuisances produites par l’entassement
des déchets stockés dans les bacs à ordure de la municipalité ?
En se référant aux résultats issus de ce travail de recherche, la technologie de l’incinération en
vrac (sans triage) est considérée comme la solution idéale non seulement pour les ménages mais
aussi pour les municipalités puisque pour les ménages, cette technologie facilite leur vie
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 78
quotidienne : déchets réduits, environnement sain, pas d’encombrement dans le foyer, le temps
de jeter les déchets vers les bacs à ordure n’existe plus et on a un gain de temps pour faire
d’autres activités ménagères ou activités génératrices de revenu. En ce qui concerne les
municipalités, l’environnement devient sain : il n’y a plus d’entassement des déchets au niveau
des bacs, les nuisances et les pollutions sont disparues, les contraintes budgétaires ne posent
plus de problème car la technologie n’a plus besoin de personnel pour le triage et les collectes.
En bref, c’est la solution la plus appropriée non seulement pour les ménages mais aussi pour
les communautés puisque selon les essais d’expérimentation, le prototype traite en même temps
le déchet humide et sec. Il permet aussi de réduire la nocivité des déchets dangereux.
Troisième question : Quels sont les divers impacts de cette technologie de l’incinération sans
triage sur le ménage, sur la commune et sur la nation en générale ?
Plusieurs impacts seront enregistrés par cette technologie d’incinération sans triage une fois que
les ménages ou les municipalités ont adopté cette technologie. Ces impacts se présentent sous
forme direct pour les ménages et les municipalités et indirect pour la nation. L’adoption de cette
technologie de l’incinération sans triage au niveau ménage, facilite les conditions de vie dans
le foyer par la réduction de la consommation énergétique domestique relative au chauffage de
la maison d’une part et d’autre part à la baisse des dépenses en combustible pour la cuisson. Au
niveau de la communauté, l’énergie récupérée peut servir à la satisfaction des besoins
énergétiques et à l’accroissement du taux d’électrification en milieu rural et au fil du temps au
développement local. L’adoption de cette technologie réduira la dépendance aux sources
d’énergie fossile.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 79
CONCLUSION
Force est de constater que l’objectif fixé initialement est atteint l’incinération est la technologie
appropriée pour réduire à 90% les déchets ménagers produits chaque jour par un ménage
modeste malgache, et récupérer la majeure partie de l’énergie obtenue... Cette technologie est
apte et adaptable aux grandes villes des pays en voie de développement. Elle n’a pas besoin ni
de triage ni de ressources humaines pour la pratiquer. Elle peut traiter et valoriser tout déchet
humide ou sec. C’est aussi une technologie facile à adapter, car elle n’a pas besoin de
compétence ou de connaissance particulière pour l’utiliser.
La méthodologie adoptée est à la fois qualitative et quantitative. Sa concrétisation à termes
nécessite à priori par le passage à travers l’ordre chronologique des différentes activités
suivantes : la recherche bibliographique et webographie sur la technologie de traitement et
valorisation de déchet en particulier l’incinération, l’étude, la conception et la confection du
mini incinérateur, les essais à vide du mini incinérateur, le calorifugeage avec de l’argile pour
réduire la perte d’énergie, le séchage du prototype, l’ajustage et le ré-ajustage du mini
incinérateur, la collecte des échantillons de déchets à incinérer, les différents essais
d’incinération au laboratoire, le traitement et l’analyse des données collectées, la rédaction du
présent travail de recherches.
Les résultats issus de ce travail de recherches sont probants entre autres :
- les données sur la performance et l’efficacité du prototype de mini incinérateur sont
disponibles,
- le mini incinérateur peut réduire jusqu’à 91,02% les déchets ménagers pour une durée
d’incinération moyenne de 1h 30 mn ;
-sur les 15 essais d’expérimentation, le poids moyen de cendre obtenu pendant un cycle
d’incinération est de 3,952 kg pour 44 kg de déchets bruts ;
-l’incinération est la technologie idéale pour éliminer respectivement les nuisances, la pollution
et par ricochet donner un environnement meilleur et sain aux êtres humains.
- La durée d’émission de la vapeur d’eau dans l’échangeur se situe après une heure de temps
après le début du processus. La température maximale atteinte est de 655°C
Beaucoup restent encore à faire entre autres : l’optimisation des différents paramètres
permettant de bien gérer le processus, le calorifugeage du mini incinérateur, le design du
prototype…etc.
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra 80
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIES
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[25] http://www.youtube.com [vidéo de fonctionnement d’une usine d’incinération] Juin
2019
[26] www.mineu.gov.mg/index2.php?.p=samva.html Septembre 2019
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra II
ANNEXE
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra IV
• à la valorisation des résultats de recherches au transfert et à l’innovation,
• à la formation scientifique et technologique,
• à la diffusion des informations scientifiques et technologiques en coopération avec le
Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique (C.I.D.S.T).
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra V
Environnement interne du CNRIT
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra VI
• Département Administration et financier
Il assure la gestion administrative et financière du centre, il gère aussi la logistique, la
documentation et des gestions juridiques.
• Département énergétique
C’est à ce département que reviennent les missions suivantes :
- L’étude des pressions de compactage des différents déchets végétaux ;
- Valorisation des sous-produits agroforestiers de faible granulométrie de Madagascar
- L’étude des résidus des industries de transformation de bois ;
- Amélioration de la productivité du carbonisateur de l’association Pro-Natura ;
- Les aérogénérateurs ;
- La valorisation des produits agricoles par utilisation du séchoir solaire ;
- Le distillateur solaire ;
- Biogaz et biométhanisation : étude de valorisation de la salvinia sp, étude des meilleures
souches de bactéries méthanoïques ;
- La réalisation d’une machine thermoformeuse.
- Installations Photovoltaïques,
- Analyse d’huile de jatropha et pyrolyse de déchets de jatropha curcas.
• Département Chimie
Ce département assume les trois fonctions suivantes :
- Connaissance et valorisation de matières premières locales
- Production d’intrants pour industrie ou artisanat
- Valorisation des résidus agricoles ou industriels
• Département Métallurgie et Géologie
Le département métallurgie et géologie assure les fonctions de :
- Recherche technologique des métaux ferreux et non ferreux
- Recherche sur la technologie des matériaux réfractaires
- Amélioration des techniques de prospection minière
- Traitement des pierres industrielles et pierres fines
- Recherches sur les pâtes à grès.
• Département informatique
Il assure principalement :
- La conception des systèmes d’informatiques
- L’élaboration des logiciels de gestion scientifique et technique
Liste des matériels et des matériaux Liste des prix (en Ar)
Tôle Plane Noire 57 000
Tôle galvanisée 25 000
Tube galvanisé en acier : Diamètre :15/21 39 000
Epaisseur : 2,65mm
Tôle perforée à trou rond : Epaisseur : 3mm 35000
Fer cornière : Epaisseur : 20 mm 22 000
Baguette sans fer (paquet) 35 000
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra IX
ANNEXE III : CARTOUCHE
Echelle : 1 :20
Mini-incinérateur
Date : 05/12/2020
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra X
ANNEXE IV : DIFFERENTS TYPES DE DECHETS
UTILISES PAR JOURS
Tableau 9 : Différents types de déchets utilisés par jours
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra XI
TABLE DES MATIERES
TENY FISAORANA.............................................................................................................. i
SOMMAIRE ......................................................................................................................... ii
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. iii
LISTE DES ACRONYMES ................................................................................................. iv
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... vi
LISTE DES PHOTOS ......................................................................................................... vii
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... ix
INTRODUCTION ..................................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...................................................3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES DECHETS ..........................................................4
I.1. Définition [14]..............................................................................................................4
I.2. Classification des déchets [19] .....................................................................................4
I.2.1. Selon leur origine...................................................................................................4
I.2.2. Selon leur nature ....................................................................................................5
I.2.3. Selon le mode de traitement et d’élimination..........................................................5
I.2.4. Selon le comportement et les effets sur l’environnement ........................................5
I.3. Caractéristiques des déchets [2] ...................................................................................6
I.3.1. Densité ..................................................................................................................6
I.3.2. Degré d’humidité ...................................................................................................6
I.3.3. Pouvoir calorifique ................................................................................................6
I.3.4. Rapport carbone/azote ...........................................................................................7
I.4. Quantité des déchets [2] ...............................................................................................7
CHAPITRE II : SITUATION ET PROBLEMATIQUE DES DECHETS DANS LE MONDE
...............................................................................................................................................8
II.1. Situation mondiale des déchets [8] ..............................................................................8
II.2. Problématique des déchets dans le monde [8] ........................................................... 10
II.2.1. Dans les pays développés ................................................................................... 11
II.2.2. Dans les pays sous-développés [19] .................................................................... 11
II.2.3. Dans les pays en voie de développement : cas de Madagascar............................. 12
CHAPITRE III : TRAITEMENT ET TECHNOLOGIES DE VALORISATION DES
DECHETS PAR INCINERATION....................................................................................... 14
III.1. Traitement des déchets [16] ..................................................................................... 14
III.1.1. Définition ..........................................................................................................14
III.1.2. Les techniques de traitement de déchets [15] ..................................................... 14
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES ...................................................... 28
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra I
CHAPITRE IV : MATERIELS ET MATERIAUX ............................................................... 29
IV.1. Matériaux pour la confection du corps de l’incinérateur ..........................................29
IV.2. Matériaux pour l’isolation thermique du prototype................................................... 31
IV.3. Matériels de travail pour la conception du prototype................................................ 32
CHAPITRE V : METHODES .............................................................................................. 36
V.1. Données collectées .................................................................................................... 36
V.2. Généralités sur la combustion [18]............................................................................ 36
V.2.1. Définition ...........................................................................................................36
V.2.2. Triangle de feu ................................................................................................... 36
V.2.3. Caractéristiques .................................................................................................. 38
V.2.4. Chimie de la combustion .................................................................................... 39
V.3.Echangeurs de chaleur [10] [20]................................................................................ 40
V.3.1. Généralités et définition [20] .............................................................................. 40
V.3.2. Utilisations ......................................................................................................... 40
V.3.3. Classification des échangeurs ............................................................................. 40
V.3.4. Configuration géométrique ................................................................................. 42
V.3.5. Calcul des échangeurs [20] ................................................................................. 44
V.4. Réalisation ................................................................................................................ 51
V.4.1. Etapes de fabrication du prototype de l’incinérateur ...........................................51
V.4.2. Choix et achats des matériaux............................................................................. 54
V.4.3. Confection du prototype ..................................................................................... 54
V.5. Etudes expérimentales ............................................................................................... 60
V.5.1. Les matières premières ....................................................................................... 60
V.5.2. Essais d’expérimentation avec le prototype ........................................................ 61
TROISIEME PARTIE : RESULTAT DES TRAVAUX D’EXPERIMENTATION ET
DISCUSSION ...................................................................................................................... 65
CHAPITRES VI : RESULTAT DES TRAVAUX D’EXPERIMENTATION ....................... 66
VI.1. Allure générale de la courbe durant le processus d’incinération .............................. 66
VI.2. Résultats par groupe d’essais ................................................................................... 68
VI.2.1. Premier groupe.................................................................................................. 69
VI.2.2. Deuxième groupe d’essai .................................................................................. 71
VI.2.3. Troisième groupe d’essai................................................................................... 72
VI.3. Réduction du volume quotidien de déchets ménagers dans le ménage ....................... 73
VI.4. Durée et température de sortie de vapeur d’eau dans l’échangeur pour chaque essai
......................................................................................................................................... 75
RANDRIAMIARANJAFY Sandratra II
CHAPITRES VII : DISCUSSION ........................................................................................ 77
CONCLUSION .................................................................................................................... 80
REFERENCES ....................................................................................................................... I
ANNEXE ............................................................................................................................. III
ANNEXE I : PRESENTATION DU CNRIT [23] ................................................................ IV
ANNEXE II : LISTE DES PRIX......................................................................................... IX
ANNEXE III : CARTOUCHE ............................................................................................. X
ANNEXE IV : DIFFERENTS TYPES DE DECHETS UTILISES PAR JOURS ................... XI
RESUME ............................................................................................................................... I
Nombre de pages : 80
Nombre de figures : 28
Nombre de photos : 33
Nombre de tableaux : 09
RESUME
La gestion des déchets ménagers est une des problématiques de la majorité des ménages urbains et des
municipalités. L’hétérogénéité des déchets, le défaut de moyens matériels, de budget de fonctionnement et de
personnel qualifié sont parmi les causes de l’entassement des déchets urbains sur les bacs à ordure créant des
nuisances, des pollutions et de l’insalubrité de l’environnement en général. Le triage à la source, couplé avec une
sensibilisation très poussée de la population s’avère être la solution efficace pour une bonne gestion de ces déchets
mais l’inégalité du niveau d’éducation de chaque ménage est un handicap majeur pour sa concrétisation. Ce travail
de recherches a pour finalité de réduire à 90% les déchets quotidiens d’une famille modeste malgache et de
récupérer la majorité de l’énergie issue de cette réduction pour améliorer une partie de ses besoins énergétiques.
C’est la raison pour laquelle cette recherche a été axée sur la technologie de l’incinération. Un mini incinérateur a
été réalisé pour ce travail. Le résultat de cette recherche a confirmé que l’incinération sans triage des déchets est
la solution efficace pour éradiquer le souci des maires des municipalités sur la gestion des déchets urbains. Le mini
incinérateur peut réduire jusqu’à 91,02% les déchets ménagers pour une durée d’incinération moyenne de 1h 30
mn. Sur les 15 essais d’expérimentation, le poids moyen de cendre obtenu pendant un cycle d’incinération est de
3,952 kg pour 44 kg de déchets bruts incinérés. La durée d’émission de la vapeur d’eau dans l’échangeur se situe
après une heure de temps après le début du processus avec une température maximale atteinte est de 655°C.
En bref, l’incinération sans triage est la technologie idéale non seulement pour éliminer les nuisances et la pollution
mais aussi apporter un environnement sain et meilleur aux êtres humains.
Mots clés : Déchet Ménagers, traitement, incinération, Prototype à incinérateur, Réduction de volume, Energie.
ABSTRACT
The management of household waste is one of the problems of the majority of urban households and
municipalities. The heterogeneity of waste, the lack of material resources, operating budget and qualified personnel
are among the causes of the accumulation of urban waste on garbage bins creating nuisances, pollution and
unhealthy environment in general. Sorting at the source, coupled with a very advanced awareness of the population
is proving to be the effective solution for a good management of this waste, but the inequality of the level of
education of each household is a major handicap for its realization. The purpose of this research work is to reduce
the daily waste of a modest Malagasy family to 90% and to recover the majority of the energy resulting from this
reduction to improve part of its energy needs. This is the reason why this research has focused on incineration
technology. A mini-incinerator was built for this work. The result of this research confirmed that incineration
without waste sorting is the effective solution to eradicate the concern of the mayors of municipalities on the
management of urban waste. The mini-incinerator can reduce household waste by up to 91.02% for an average
incineration time of 1 hour 30 minutes. On the 15 experimental tests, the average weight of ash obtained during
an incineration cycle is 3.952 kg for 44 kg of raw waste incinerated. The duration of water steam emission in the
exchanger is after one hour after the start of the process with a maximum temperature reached is 655°C.
In short, incineration without sorting is the ideal technology not only to eliminate nuisances and pollution but also
to provide a healthy and better environment for human beings.
Keywords: Household Waste, Treatment, Incineration, Incinerator Prototype, Volume Reduction, Energy.