NETTOYEZ VOS
INTESTINS
Louise Thomas
Cet ouvrage ne remplace pas l'avis d'un professionnel de l a santé. En cas de
troubles, consultez toujours un médecin dans les plus brefs délais.
Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit
sans l'autorisation écrite de l'éditeur ou de l'auteur.
Table des matières
Introduction
L’estomac
On est à présent à la deuxième extrémité de l’œsophage :
L’estomac. S’il y’a une notion qu’on peut garder de celui -ci c’est
bien son acid ité. En effet, l’acide chlorhydrique est un des trois
constituants principaux du suc gastrique. Son action sera combinée
et complétée par l’action de deux enzymes: la pepsine et la présure.
Les trois auront pour fonction de dégrader les protéines. Pour ce
faire, un malaxage intense est nécessaire, c’est le rôle du
péristaltisme gastrique.
A la fin, l’estomac réduit le bol alimentaire en une bouillie
homogène prête à passer à l’intestin qu’on appelle le chyme. Mais
attention, le passage ici doit se mériter. En réalité l’extrémité
inférieure de l’estomac est une sorte de vanne : le pylore. Lorsqu’il
se contracte, l’estomac ne se vide pas. Son action est contrôlée par
les centres nerveux. C’est ce qu’on appelle « le phénomène de
régulation de l’écoulement » : son but étant de ménager l’intestin.
Si le repas a été riche et copieux, le pylore ne permettra qu’un
écoulement lent et progressif du contenu gastrique afin d’éviter une
surcharge intestinale.
L’intestin grêle
Le passage du chyme vers l’intestin grêle marque la dernière phase
de la digestion. La dégradation des aliments continuera mais le rôle
de l’intestin grêle s’exprimera surtout dans l’absorption des
aliments.
Rôle digestif de l’intestin grêle : L’intestin grêle est la portion la
plus longue du tube digestif avec une longueur moyenne de 6.5m.
Ses muscles se contractent et se relâchent de manière rythmée :
c’est le péristaltisme intestinal et c’est ce qui permet de mélanger
le chyme aux différentes enzymes mais aussi de conduire le
chyme jusqu’à l’anus. En raison de la forte acidité gastrique, la
dégradation des amidons qui avait commencé dans la bouche, a
dû être suspendue. Elle sera reprise dans l’intestin grêle grâce au
phénomène de neutralisation de l’acidité gastrique. En effet, il
existe une incompatibilité de PH entre l’estomac qui est acide et
l’intestin grêle où le PH est neutre. C’est là qu’intervient le
pancréas en réduisant l’acidité du chyme grâce aux enzymes qu’il
sécrète, qui permettront, combinées à l’action des enzymes
intestinales de finaliser le processus de digestion. La vésicule
biliaire a un rôle majeur à cette étape car elle permet
l’émulsification des graisses, chose que l’estomac et l’intestin
sont incapables de faire.
Le colon
C’est l’étape de la formation des selles. Une fois arrivé au côlon il
ne reste plus grande chose à absorber sauf l’eau. Une fois toute
l’eau absorbée, le côlon va compacter toutes les matières indigestes
et les transformer en selles qui seront par la suite éjectés hors de
l’organisme via l’anus. Pour mieux comprendre le rôle du côlon
dans la digestion, découvrons ensemble ces principales fonctions :
Le microbiote intestinal
Notre flore intestinale est très riche et variée. On compte environ
400 espèces et 10 000 milliards de bactéries. Cette flore colonise la
partie terminale de notre intestin grêle et la totalité de notre côlon.
Globalement, il s’agit de bonnes bactéries qui sont indispensables.
À notre naissance, cette flore permet le développement de l’intestin
et la maturation du système immunitaire et puis à maintenir le bon
fonctionnement du système digestif pour le restant de notre vie.
Flore intestinal et alimentation
Notre microbiote intestinal remplit de nombreuses fonctions. L’un
de ses rôles principaux serait une activité enzymatique
complémentaire à celle de notre organisme justifiant son rôle
primordial dans la digestion. Cela a été prouvé grâce aux dernières
techniques de biologie moléculaire qui ont permis de mettre en
évidence le rôle du microbiote intestinal dansla régulation de notre
poids. Notre microbiote vit en équilibre dans notre côlon, lieu
d’échanges mutualistiques profitable aux deux parties. Les
bactéries trouvent dans le côlon un habitat protecteur et riche en
éléments nutritifs, en contrepartie, elles rendent ce qu’elles
trouvent sous forme de métabolites qui permettent de maintenir
l’équilibre de notre organisme. [8]
Mais nous le savons tous, le corps humain est bien trop complexe
pour obéir à la loi des chiffres. En effet, un IMC supérieur à la
normale n’est pas toujours synonyme d’excès de masse graisseuse.
Certains paramètres comme la rétention d’eau, une musculature ou
une ossature particulièrement importante, une maladie grave, une
grossesse, un âge inférieur à 18ans ou supérieur à 65ans invalident
l’interprétation de l’IMC.
Alors comment différencier une surcharge pondérale avec excès de
masse grasse d’une surcharge pondérale sans excès de masse
grasse ? La réponse est simple mais pas de votre resso rt. Afin
d’évaluer la nature normale ou pas d’un IMC indiquant un
surpoids, une mesure du pourcentage de masse grasse s’impose.
Cette mesure peut être obtenue par la méthode des plis cutanés ou
par impédancemétrie. Ces deux méthodes donnent toutefois des
résultats approximatifs. La méthode de référence dans l’évaluation
des différents compartiments hydrique, graisseux, osseux et
musculaire est l’absorptiométrie biphotonique ou DXA qui est
exclusivement réalisée dans des centres spécialisés. (4)
La construction de l’obésité
La société semble enfin admettre qu’on parle aujourd’hui de
construction de l’obésité et non de causes d’obésité. Le second
terme suggérant un ensemble de facteurs totalement indépendants
les uns des autres. Or il s’agit de plusieurs phé nomènes qui
s’imbriquent pour aboutir à un surpoids qui peut à son tour se
développer en obésité. Il s’agit donc d’admettre toutes les raisons
qui divergent de la responsabilisation du consommateur dans son
surpoids. Il ne s’agit pas de « dédramatiser » en réalité mais
d’appeler le chat par son nom. D’un autre côté, il semblerait que
ce genre de propos provocateurs désignant la personne en surpoids
comme seule actrice dans son gain de poids souvent tenus par la
société soient à l’origine de l’aggravation d e l’état psychologique
de la personne en surpoids et donc inévitablement de son état de
santé physique ainsi que sa prise de poids.
Facteurs environnementaux
Outre l’impact du terrain génétique qui semble expliquer en partie
la physiopathologie de l’obésité, d’autres facteurs dits
« environnementaux » contribuent à la régulation de la balance
apports/dépenses et commencent à acquérir de plus en plus de
poids dans le processus de construction de l’obésité. L’obésité est
une réponse normale à un environnement anormal. Cette
affirmation suggère que le lieu où l’on vit et celui où l’on travaille
ont un impact sur nos habitudes alimentaires et nos activités
physiques et donc systématiquement sur la prise de poids.
Notre environnement va donc agir à deux niveaux :
1. Sur nos habitudes alimentaires : Selon qu elques études, il
existerait un rapport entre l’environnement alimentaire et le statut
pondéral. Ainsi notre consommation dépend de manière directe de la
densité et l’accessibilité spatiale aux commerces (marchés, supérette
hypermarchés) ou aux restaurant (classiques, fast food, food trucks)
et par le type de produits proposés.
Le mode de vie
En dehors de nos habitudes alimentaires, beaucoup de facteurs
rentrant dans le cadre de notre mode de vie et d’environnement de
travail affectent de manière directe ou indirecte notre microbiote et
influe considérablement sur les modifications pondérales.
La sédentarité et l’inactivité physique
Les temps sont durs et nous ne faisons que ramollir. La sédentarité
est aujourd’hui adoptée partout dans nos sociétés et serait
responsable d’une augmentation drastique de la prévalence des
maladies chroniques dont le surpoids et l’obésité. Et même si
l’inactivité physique fait défaut à s’inscrire dans un cadre pondéral,
elle reste tout de même un facteur de risque non négligeable dans
le développement des maladies métaboliques. En effet des études
ont prouvé qu’en dessous d’un certain seuil d’inactivité physique,
il devient difficile d’ajuster la prise alimentaire de manière à ce que
l’apport énergétique dépasse les besoins résultant en une prise de
poids ou un déséquilibre de la flore microbienne avec une
symptomatologie métabolique semblable à celle de l’obésité. (1)
Le manque de sommeil
« Ceux qui travaillent la nuit grossissent plus». En effet, des études
comparatives ont été menées et ont pu prouver que les travailleurs
de nuit sont en moyenne plus gros que les travailleurs de jour. Au
début, ce phénomène a été expliqué par le fait que les travailleurs
de nuit ont besoin de manger la nuit pour tenir. Mais en réalité la
raison est bien plus complexe. Outre le fait que les occasions d’aller
manger sont plus nombreuses chez ces personnes, lefait de manger
à contretemps a beaucoup d’effets néfastes. En réalité, notre
horloge biologique stipule que pendant la nuit, nous sommes
censés dormir et durant cette période de sommeil nous sommes en
jeun prolongé celui -ci est rendu possible grâce aux rég ulations
hormonales du sommeil. Un long temps éveillé la nuit entraine
ainsi un dérèglement hormonal et une augmentation de l’appétit et
le choix d’une nourriture riche en gras et en sucres. C’est pourquoi
les personnes qui manquent chroniquement de sommei l sont plus
sujettes au surpoids et aux maladies métaboliques.
Le stress
Beaucoup relient leur augmentation de prise alimentaire au stress,
une relation qui résulte souvent en une prise de poids. Mais y’a -t-
il un lien réel entre le stress et la consommation alimentaire ? La
réponse est oui. Le stress serait responsable d’une augmentation de
consommation alimentaire qu’on appelle « l’alimentation
émotionnelle » celle-ci consiste à chercher du réconfort ou un effet
sédatif dans les aliments riches en sucres et en graisses. Toutefois,
le lien entre le stress et la consommation alimentaire est loin d’être
à sens unique. Car si certains ont tendance à surconsommer en
situation de stress, d’autres vont dans la privation. La différence
peut être expliquée par le s tatut pondéral de la personne et
l’existence ou n on d’une restriction préalable. L’étude de la
relation stress -consommation alimentaire continue à ce jour. Le
stress peut avoir plusieurs origines (travail, société, économie…)
tout comme il s’exprime de faç on hétérogène chez différents
individus, rendant son étude assez complexe. Ceci dit, les études
menées à son sujet semblent se rejoindre sur le fait que lorsque le
stress est exprimé par une augmentation de la consommation
alimentaire, il va favoriser uneprise de poids au niveau abdominale
ce qui rend la personne sujette aux maladies métaboliques (diabète,
maladies cardiovasculaires, dérèglement hormonal…).
Le tabac
L’effet anorexigène et amaigrissant du tabac semble être la
première cause de l’initiation de celui-ci, surtout chez les
adolescents. Pourtant cet effet n’est qu’une surestimation de l’effet
du tabac par la société. De même, la prise de poids au sevrage
tabagique semble être le plus grand frein à l’arrêt du tabac. Là
encore, il s‘agit d’informations erronées étant donné que la prise de
poids post-sevrage tabagique est faible chez 85% des fumeurs.
Certaines plantes, que nous allons aborder plus loin et qui sont
prescrites pour le nettoyage des intestins, peuvent déclencher des
contractions chez la femme enceinte et ainsi être à l’origine d’une
fausse couche. De même, ces plantes peuvent passer dans le lait
maternel et avoir des effets indésirables sur votre bébé. Assurez -
vous donc de parler du régime du nettoyage des intestins en amont
à votre médecin et d’avoir son accord avant d’appliquer cette
méthode. L’idéal serait que vous vous limitiez à un changement
diététique et une activité physique afin de réduire au maximum les
risques d’une phytothérapie sur votre enfant.
Si les vertus des fibres alimentaires ont longuement été citées dans la
littérature, leur consommation reste toutefois inférieure aux
recommandations à raison d’une moyenne de 19g/jour d’après les
données de l’étude French Nutri -Net Santé. Or, les dernières
recommandations de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de
l’alimentation, de l’environnement et du travail) préconisent un apport en
fibres à hauteur de 30g/jour.
Cet objectif peut être facilement atteint en adoptant des habitudes
alimentaires saines basées sur la variation des sources alimentaires. (7)
Les régimes amaigrissants
Comme nous l’avons cité plus haut, le nettoyage des intestins à lui
seul n’est pas capable de réduire une surcharge pondérale
physiquement décelable, il s’agit donc d’un outil qui agit en
améliorant quantitativement et qualitativement le microbiote
intestinal et en reprogrammant le deuxième cerveau afin
d’accompagner un régime alimentaire et en potentialiser les
résultats. Là encore, les qualités et les modalités du régime
alimentaire en question doivent être adaptées et compatibles avec
ce changement. En effet les dernières recommandations s’orientent
plus vers un changement du style alimentaire qu’un régime
amaigrissant. Pourtant, bon nombre de personnes souffrant de
surcharge pondérale voient ces régimes comme la recette du
bonheur.
S’il y’a bien une chose que ces diètes font perdre, c’est bien la tête.
Le poids, quant à lui, reste. Dans cette optique, les régimes
amaigrissants sont la définition même du fiasco. Comme le dit
G.Apfeldorfer, «Il n’existe pas à ce jour de traitement amaigrissant
durable et non iatrogène. Dans ces conditions l’objectif consiste en
premier lieu à ne pas aggraver les problèmes des patients et donc à
ne pas favoriser divers cercles vicieux. Il s’agit au contraire de
minorer la restriction cognitive, les problèmes émotionnels et
relationnels, de favoriser la réconciliation avec son corps». (9)
Ci-dessous est un tableau comparatif entre les régimes
amaigrissants et les nouvelles recommandations alimentaires :
Le stress, qui est une réponse à une menace perçue, est un élément
naturel au sein de notre environnement. Il nous aide à réagir et à
faire face à des événements ou des situati ons qui nous obligent à
modifier notre comportement pour nous adapter. Toutefois, lorsque
le stress devient excessif et durable, entraînant des troubles
chroniques tels que l'anxiété, l'insomnie ou des maladies comme
l'hypertension, il devient nuisible à n otre santé. Les recherches
médicales suggèrent que le lien entre le microbiote et le stress
pourrait être lié à la façon dont le microbiote est modifié par les
inducteurs de stress. L'impact du stress sur le microbiote prend
diverses formes. Il a été démontré que le stress chronique a un fort
impact sur le microbiote, entraînant une modification de la
composition bactérienne. Ces perturbations peuvent entraîner un
effondrement des métabolites lipidiques, favorisant la survenue
d’un état dépressif. Des étude s médicales ont montré que la
perturbation de l'homéostasie du microbiote peut entraîner une
inflammation affectant les neurotransmetteurs du cerveau. On sait
désormais que certaines souches bactériennes sont bénéfiques et
peuvent contribuer à réduire l'anxiété et la dépression liées au
stress.
Le microbiote impacte aussi la survenue de stress, et ce stress peut
favoriser la survenue d’inflammations. Lorsque nous sommes
stressés, l'organisme libère du cortisol, une hormone produite par
les glandes surrénales. Le cortisol peut avoir un impact négatif sur
la motilité intestinale en ralentissant le mouvement des aliments
dans l'intestin et en diminuant la production d'enzymes digestives.
Cela peut conduire à une accumulation de bactéries dans l'intestin,
ce qui augmente le risque d'inflammation et d'infection dans
l'intestin.
À retenir
L’appareil digestif est un sys tème organique plus vaste et plus
complexe que nous ne l’imaginions encore récemment. C'est un
écosystème qui joue un rôle crucial dans la digestion et dans l'envoi
de signaux qui régulent un certain nombre de fonctions
physiologiques importantes. L'intestin abrite plus de 100 000
milliards de microbes et un vaste réseau neuronal qui contrôle notre
humeur, notre équilibre énergétique et notre système immunitaire.
Des recherches ont montré que le microbiote influence
profondément la santé mentale. De petits groupes de micro -
organismes, appelés microbiote, vivent au sein de nos intestins. Le
microbiote est très important dans le processus de digestion et son
équilibre est essentiel à une bonne santé. Les principaux facteurs
qui influencent la composition du microbiote sont l'alimentation, la
génétique, l'environnement et les médicaments. La recherche
suggère que le microbiote est un facteur crucial dans le
développement de l'anxiété et de la dépression, et un certain
nombre d'études ont démontré un lien entre l a prévalence de ces
conditions et le type de bactéries présentes dans l'intestin. Ce lien
a également été documenté chez des patients atteints d’anxiété, de
stress chronique ou de symptômes dépressifs. On sait désormais
que l'équilibre de certains microbes intestinaux est essentiel pour
réguler la réponse au stress, l'anxiété et la dépression. Dans certains
cas, le déséquilibre du microbiote peut entraîner l'apparition de
troubles de l'humeur. Le microbiote peut être modifié à des fins
thérapeutiques. Il existe plusieurs façons de le faire, notamment par
l'utilisation de probiotiques ou de prébiotiques ou par le
développement d’une hygiène de vie plus saine.
Chapitre 5 : Contrôler sa perte de poids
A ce stade -là, notre corps devrait avoir compris : nous avons fait
beaucoup d’efforts pour perdre du poids et on aimerait que ça dure.
Pourtant, on jurerait que ces kilos perdus nous attendent au
tournant pour s’emparer de nous. On vous rassure, vous n’êtes pas
le seul. Toute personne ayant volontairement perdu du poids
souffre du fantôme de ses kilos. Mais alors pourquoi ?
La réponse la plus simple à cette question est que notre corps nous
protège instinctivement et perpétuellement contre la perte de poids
afin d’assurer notre survie. En effet, notre corps ne fait pas la
différence entre un changement diététique volontaire et
involontaire, ainsi il agit en présumant que nous sommes en train
de vivre une période de famine comme autre fois où la nourriture
se faisait rare. Cette régulation homéostatique du poids corporel se
passe principalement au niveau de l’hypothalamus qui agit en
fonction de l’apport alimentaire à court terme et le bilan
énergétique à long terme. Ceci dit, lorsqu’il s’agit d’une personn e
obèse vivant dans un environnement où une alimentation
hypercalorique est dominante, une perte de poids consécutive à une
restriction diététique est extrêmement difficile à maintenir et pour
cause, elle serait à l’origine du développement de ce qu’on appelle
« l’appétit subjectif ». (2)
En réalité, des études (3) ont réussi à démontrer que la perte de poids
induite par une diète augmente non seulement l’appétit (c’est -à-
dire augmente la faim et le désir de manger) mais aussi les
propriétés gratifiantes perçues de la nourriture et la préférence pour
les aliments riches en calories. Une étude visant à étudier et
comparer l’activité cérébrale chez des personnes obèses et des
personnes ayant récemment perdu du poids après un régime ont
trouvé que lorsque les deux échantillons ont été devant un stimulus
alimentaire, les personnes ayant réussi une réduction pondérale
présentaient une activation dans plusieurs zones cérébrales
impliquées dans le contrôle du comportement alimentaire par
rapport aux sujets obèses (3). Comme le dit si bien le proverbe :
« Tout ce qui est interdit est le plus désiré ». C’est l’histoire
d’Adam et la pomme interdite, c’est une nature humaine qu’il vaut
mieux éviter de déclencher si vous tenez à garder la vue sur vos
orteils.
D’autre part, un autre paramètre semble avoir un impact
conséquent sur la capacité des individus à maintenir le cap après
une perte de poids, c’est « l’élément déclencheur de la perte de
poids ». Ainsi, la raison qui vous a poussé à considérer la perte de
poids au départ serait un paramètre déterminant dans votre capacité
à maintenir les résultats obtenus après une perte de poids. Voici un
camembert décrivant les différents éléments déclencheurs
retrouvés lors d’une étude réalisée en 2005.(5) Les résultats obtenus
(6) indiquent que les personnes ayant eu un déclencheur d’ordre
médical (i.e. un médecin leur a conseillé de perdre du poids et/ou
un de leur proche a eu une crise cardiaque) ont de meilleurs
résultats tant dans la réussite que le maintien de la perte du poids.
Enfin, les statistiques de la même étude ont prouvé que les
personnes n’ayant pas réussi à maintenir le poids perdu durant la
première année étaient moins susceptibles de perdre du poids
l’année suivante. Surtout que ce regain excède souvent laréduction
pondérale réalisée. Là encore, le manque de détermination et de
coopération des personnes engagées dans le processus de perte de
poids semble être la première raison de l’échec de ce dernier.
Maintenir les résultats de la perte de poids à lo ng
terme
Et le sport alors ?
Pour préserver son nouveau poids, l’exercice peut sembler
comme une excellente technique. Pourtant le scénario peut
s’inverser et transformer ce que vous pensiez une méthode de
maintien de perte de poids en une cause de rechute. Mais avant de
parler de ça, il est important de souligner d’abord le fait que le
sport n’est pas fait pour tout le monde. De même, tout le monde
ne réagit pas de la même manière au sport. Plusieurs études
cliniques ont été entreprises dans le but d’élucider la cause de
cette variabilité inter-individuelle entre les personnes qui
répondent au sport, et celles qui n’y répondent simplement pas.
Mais il semblerait que la cause est bien plus complexe qu’on le
croit, une réponse concise n’a donc jamais été donnée à cette
question, par ailleurs, des théories liant la réponse de l’organisme
au sport à des facteurs génétiques, métaboliques ou encore
environnementales ont été évoquées. A la fin nous sommes soit
compatibles avec le sport et ça nous permet de perdre du poids ou
de garder la ligne, soit on ne l’est pas, ce qui suppose dans ce cas,
que faire du sport, même si on est « incompatible » ne nous fera
pas de bien ni de mal d’ailleurs. Eh bien ce n’est pas vrai à tous
les coups !
Une des questions les plus posées chez les personnes ayant ou
désirant perdre du poids : « est-ce que je vais récupérer mon corps
avec ses anciens paramètres ? ». C’est une réalité, l’obésité est une
maladie chronique qui met en péril le pronostic vital : diabète,
maladies cardiovasculaires, maladies psychiatriques et j’en passe.
Mais est -ce que c’est réversible ? Peut -on sortir de la zone de
danger simplement en réduisant son poids? Bien qu’on veuille être
optimistes, une fois installées, certaines maladies ne sont plus
réversibles comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque ou encore
hépatique. Néanmoins, rétablir un statut pondéral correct aide
grandement à améliorer le pronostic de ses maladies et vous permet
de vivre avec plus longtemps. Par ailleurs, une étude réalisée en
2015 a pu prouver que la perte de poids aurait un réel intérêt da ns
les préventions du diabète de type 2 chez les patients
prédiabétiques (11) De même, la sensibilité à l’insuline s’améliore
de manière définitive après 4 ans de la perte de poids(12). En effet,
des changements notables se font à long terme d’où l’intérêt du
maintien de la perte de poids.