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Octobre 2022
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Le projet de transfert d’eau Nord-sud est l’un des méga- chantiers que le Maroc compte
réaliser au cours des années à venir. Il permettra de mobiliser 850 millions de m3 d’eau
du Nord du pays pluvieux vers le sud semi-aride. Ce projet, qui a germé depuis des années,
est toujours dans la phase des études.
Connu officiellement sous le terme de « Schéma national de transfert des eaux des bassins
excédentaires vers les bassins déficitaires », l’intérêt du chantier est simple. En matière
de pluviométrie, le Maroc est soumis à deux aspects bien différents : le nord du pays (Rif,
Moyen-Atlas, Gharb et Loukkos) est régulièrement arrosé notamment durant l’hiver,
quand le reste du pays est soumis à un régime de pluies plus irrégulier.
Plusieurs grands barrages sont concernés (Al Wahda, Oued El Makhazine, Mohammed
Ben Abdellah et Al Massira). Le projet engendrera des retombées socioéconomiques,
notamment en matière de création d’emplois et de richesse,
Carte n° 1 : Les bassins des oueds Laou, Loukkos et Sebou excédentaires et les
bassins déficitaires du Bouregreg, de l’Oum Er Rbia et du Tensift
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Techniquement, le projet consiste en la construction d’un vaste ensemble d’adduction
artificiels assurant le transport sur pas moins de 500 km permettant de dévier une partie
des eaux du nord vers le sud. Cet ensemble d’adduction est composé d’un réseau de
transport de 500 km à travers le Maroc, constitué de canaux, conduites, galeries et
stations de pompage. va permettre de dévier une partie des eaux du Laou, du Loukkos et
du Sebou (bassins excédentaires) pour alimenter les bassins déficitaires du Bou Regreg,
de l’Oum Er-Rbia et du Tensift. Le débit maximal sera de 45 m3/s.
Le mégaprojet du transfert d’eau Nord Sud a pour objectif consiste à combler les déficits
en eau des périmètres d’irrigation et satisfaire une demande en eau en forte progression
dans les trois bassins bénéficiaires.
Le projet de transfert est en effet une autoroute hydrique qui va nécessiter de nombreux
ouvrages d’art, elle serait à ciel ouvert ou souterraine selon les tronçons et devrait être
accompagnée par plusieurs stations de pompage géantes. Cette autoroute hydrique, sera
réalisés en trois phases composées de plusieurs étapes.
➢ Le tronçon 1.1 avec une prise sur l’oued Ouergha (principal affluent de
l’oued Sebou) au site dit Kodiat Borna, suivie d’une adduction comportant
des canaux sur 109.1 km, des conduites sur 25.9 km et une galerie
souterraine de 6.8 km. Ce tronçon arrive dans la retenue du barrage SMBA.
Le tronçon comporte deux postes de pompage pour vaincre une hauteur
totale de 72 m.
➢ Le tronçon 1.2 avec une prise sur la retenue de SMBA et comportant une
succession de canaux (57.5 km) et de conduites (82.3 km) et enfin une
galerie de 62.4 km arrivant à Al Massira. Ce tronçon comporte 4 postes de
pompage pour vaincre une hauteur totale maximum 326 m.
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Carte n° 2 : Les phases initiales du projet de transfert
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Carte n° 3 : Details des phases du projet de transfert en amont du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah
Barrage
Barrage El
El
Makhazine
Makhazin
e
Barrage
El Wahda
Barrage
Kenitr Driss 1er
a
Raba
Barrage
t
S.M.B.
Abdellah
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II.2 - La phase II du projet de transfert d’eau
Dans la seconde phase, il est prévu d’alimenter les régions de Chaouia, Abda et Souss, des
zones qui disposent d’un potentiel important en matière agricole, mais dont le déficit
hydrique perturbe sensiblement tous les efforts de développement.
-Pour la phase 2, du barrage Béni Mansour en projet sur le Laou jusqu’au point L , elle
est composée de deux tronçons ::
➢ -Tronçon 2.1 : avec une prise sur le barrage Béni Mansour projeté dans le
bassin du Laou suivi d’une galerie souterraine de 53.3 km. Cette galerie
restitue l’eau dans le bassin du Loukkos en amont de la retenue du barrage
projeté de Tfer et dont l’implantation se situe en queue de retenue du
barrage existant Oued Makhazine.
➢ -Tronçon 2.2 : avec une prise sur l’oued Loukkos juste en aval du barrage
Oued Makhazine, suivi d’une galerie souterraine de 22.3 km. Cette galerie
est suivie d’une adduction en canal (33.9 km) et en conduite (25 km) pour
la traversée de l’oued Sebou en siphon et de la zone inondable. Cette
adduction comporte deux postes de pompage sur une hauteur totale de 19
m.
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II.3 - La phase III du projet de transfert d’eau
-Pour la phase 3, il est prévu une prise sur le barrage de garde du Sebou suivie d’une
adduction en canal sur 26.4 km qui comporte une station de pompage de 8m de hauteur
et une conduite de refoulement de 1 km.
A l’horizon 2030, le projet d’utilisation des eaux excédentaires des bassins du nord est
dimensionné pour un débit de 30 m3/s jusqu’à la retenue du barrage Al Massira, dernier
point de restitution des eaux transférées.
La version initiale du projet de transfert a été révisées. Ainsi et comme décrit ci-haut les
phases de réalisation qui avant été de trois, ont été réduite à deux phases en supprimant
certaines sous-phases comme suit :
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Tronçons
supprimés
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Ainsi, les trois phases sont liées directement avec le Sebou, ce qui permet de regrouper
les trois points de croisement avec le Sebou en un seul point en aval du Sebou, soit juste
en amont du barrage de garde.
✓ Suppression d’une grande partie des travaux des tronçons 1.1 de la phase I au
profit d’autres travaux à réaliser,
✓ Suppression d’une grande partie des travaux de la phase II au profit d’autres
travaux à réaliser,
✓ Réduction du délai de réalisation du projet,
✓ Suppression des contraintes de réalisation liées à l’adduction de transport,
notamment les ouvrages de franchissement, ,
✓ Suppression des contraintes liées a l’expropriation et autres,
✓ Possibilité du choix du site de la prise en un endroit plus favorable autre que
l’emplacement initial imposé par la traversé du Sebou,
✓ Possibilité de revoir le tracé de l’adduction en le décalant vers l’Est pour éviter de
traverser les terres agricoles aménagées.
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IV.2 Phase de réalisation projet d’interconnexion
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IV.3 Description sommaire des ouvrages
Le linéaire global retenu hors liaison vers la retenue pour cette option est de 66,5 km. Il
concerne les deux province Kenitra et Salé
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barrage de garde
Sebou
station
SP1
station
SP2
conduite de refoulement
retenue SMBA
Le tracé projeté traverse en général quatre classes du sol sur environ les 66 km projetés
réparti comme suit :
• Sols peu évolues sur 6,15 Km soit 9 % du linéaire total, des apports alluviaux non
hydromorphe en surface qui se caractérise par un faible degré d'altération,
horizons humifères s'identifient rapidement, structure souvent peu affirmée
(DEHS) ;
• Des vertisols sur 12,3 Km soit 18 % du linéaire total riches en argile, qui gonflent
ou dégonflent en fonction de leur teneur en eau. Les vertisols sont donc affectés
de fentes de retrait à la dessiccation et de phénomènes de pression au gonflement
ce qui provoque l'ondulation de la surface du sol. Ils sont difficiles à travailler mais
productifs (TIRS) ;
• Sols à humus évolue brunifiée ou brunisols sur 47,5 km soit 68 % du linéaire total,
c’est la forme classique du sol évolué que l'on rencontre sous forêt feuillue en zone
tempérée (RMEL) ;
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LA REPARTITION DES CLASSES DES SOLES TRAVERSEES LE TRACE PROJETE
6% 9%
18%
SOLS HYDROMORPHES
Tracé projeté
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IV.6 Traversé des secteurs irrigués
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Annexes
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