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Cours d’exploitation PF4-BA

PROGRAMME ANNUEL D’EXPLOITATION DE CHANTIER EN PF4-BA

CHAPITRE I : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU CHANTIER

CHAPITRE II : LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION

CHAPITRE III : LE MARCHE ET L’OFFRE

CHAPITRE IV : LES COFFRAGES

CHAPITRE V : LES ECHAFAUDAGES

CHAPITRE VI : LES ENGINS DE CHANTIER

- ENGINS DE LEVAGE (LA GRUE)


- ENGINS DE BETONNAGE
- ENGINS DE TERRASSEMENT
- ENGINS DE COMPACTAGE

CHAPITRE VII : POSTES D’INSTALLATION DE CHANTIER

CHAPITRE VIII : INITIATION A LA METHODE PERT

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CHAPITRE I : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU CHANTIER

I- GENERALITES

L’organisation du travail dans un chantier consiste,à rechercher constamment de façon la


plus convenable pour utiliser avec économie et efficacité les ressources qui sont mises en
œuvre pour réaliser une tache de construction.

1- Le chantier

Le chantier est à la fois le lieu où l’on construit et la réalisation même de la construction


projetée dans un délai donné. Un chantier est limité dans le temps et dans l’espace et est
pratiquement différents des chantiers précédents.

2- Différents types de chantiers

On distingue deux grands types de chantiers dont la variation dépend de la nature des
travaux à réaliser et des sites.Ce sont :

- Les chantiers de bâtiment

Pour ce type de chantier, l’organisation est facile puisque les travaux sont effectués en un
lieu fixe ainsi que les installations appropriées ; cependant les méthodes d’organisations
varient suivant : les régions, le relief, le type de bâtiment à édifier.

- Les chantiers de travaux publics

L’organisation des chantiers de travaux publics est plus complexe du fait de la diversité
des travaux ; exemple : les travaux tels que les barrages, l’aqueduc ; nécessitent une
organisation différente que celle de la construction des routes et des voies ferrées car pour ces
derniers les travaux nécessitent un déplacement perpétuel.

II- ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU CHANTIER

II-1 Organisation du chantier

C’est l’ensemble des dispositions (matériel, matériaux, main d’œuvre) envisagé pour
l’exécution dans les meilleures conditions possible d’un travail prévu.

C’est aussi le processus de mise en œuvre de tous les moyens possibles rationnels pour
réaliser un ouvrage sur un emplacement donné au compte d’un client. Cette réalisation devra
tenir compte des contraintes ci-dessous :

- Contraintes techniques : étude directive architecturale fixant les normes du marché ;


- Contraintes administratives et sociales : c’est la gestion du personnel selon le code du
travail, le respect des règles de sécurité de travail ;
- Contraintes de temps : c’est le respect du délai contractuel ;
- Contraintes météo : c’est l’évolution des travaux en fonction des intempéries ;

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- Contraintes de prix: c’est le respect du prix fixé à l’avance mais sous réserve des
variations du prix sur le marché.
II-2 But de l’organisation du chantier

Une bonne organisation du chantier permet de :

- Réduire le prix de revient de la construction ;


- Construire dans les délais contractuels ;
- Réaliser un ouvrage de bonne qualité suivant les règles de l’art et de règlement
administratif ;
Pour atteindre ces objectifs, il faut :
- Bien comprendre le travail à faire, définir avec précision les méthodes d’exécution,
arrêter en quantité et en qualité le personnel à employer ;
- Coordonner ou synchroniser les diverses tâches afin d’éviter les attentes et pertes de
temps ;
- Installer judicieusement les divers postes de travail susceptible d’améliorer le
rendement du travailleur.

II-3 Organisation d’une entreprise moyenne de construction


Quel que soit la taille de l’entreprise de construction, le personnel est reparti selon 03
activités principales à savoir :
- L’administration
- Travaux ou exécution
- Services du matériel.
Ces trois activités permettent d’assurer les fonctions essentielles de l’entreprise entre
autres :
- Fonction technique : préparer, organiser et faire exécuter l’ouvrage ;
- Fonction commerciale : acheter et vendre ;
- Fonction financière : rechercher et gérer les capitaux ;
- Fonction comptable : inventaires, bilans etc.
- Fonction administrative : gestion par les responsables des autres fonctions ou diverses
fonctions ;
- Fonction sécurité : protection des biens et des personnes.

Exemple d’organigramme d’une entreprise moyenne de construction


Une telle entreprise ne possède pas le bureau d’étude. Les travaux nécessitant les
études poussées sont confiés à un bureau d’ingénieur spécialisé. La comptabilité assure la
paye des personnels.

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directeur

Travaux ou services Administration Matériels


techniques

secrétaire

-conducteur des travaux


-Mécanique
-chef chantier
-Electrique
-chef d’équipe
-transport
-ouvriers

comptabilité

-mécaniciens
-électriciens
-conducteurs d’engins
-chauffeurs

III-Différents intervenants dans l’acte de construire

Un chantier de bâtiment ou de travaux publics est organisé de tel sorte que plusieurs
professions et personnes interviennent dans l’acte de construire avec une tache bien précise
depuis la conception du projet jusqu'à la réception définitive des travaux.

1- Le maître d’ouvrage

Le maître d’ouvrage est une personne physique ou morale pour le compte de qui les
travaux sont exécutés. A ce titre, ces principales fonctions sont :

- S’assurer de la faisabilité et de l’opportunité de son projet ;


- Procurer le terrain ou l’espace nécessaire à la construction envisagée ;
- Définir dans un programme les objectifs de l’opération, les besoins qu’elle doit
satisfaire ainsi que les contraintes et les exigences ;
- Arrêter l’enveloppe financière prévisionnelle afin de rémunérer à temps les
réalisations du projet ;
- Choisir le processus selon lequel l’ouvrage sera réalisé et conclure avec le maître
d’œuvre et les entrepreneurs qu’il choisit les contrats ayant pour objet les études et les
travaux ;
NB : on distingue deux catégories de maître d’ouvrage :

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Les maîtres d’ouvrages publics qui sont :

- L’Etat constitué par ces ministres ou certaines directions ;


- Les collectivités territoriales ;
- Les entreprises publiques et parapubliques.
Les maîtres d’ouvrages privés qui ne sont soumis à aucune règle administrative. Ce
sont les promoteurs et les constructeurs privés.

2- Le maître d’œuvre ou l’architecte

C’est une personne physique ou morale qui pour sa compétence est chargé par le
maitre d’ouvrage de diriger l’exécution du chantier et de proposer la réception ainsi que le
règlement des travaux. Il a pour rôle de :

- S’assurer que le programme de l’opération est viable et réalisable, compatible avec le


terrain mis à sa disposition ;
- S’assurer de l’adéquation du budget disponible pour le projet ;
- Concevoir, représenter, décrire et évaluer l’ouvrage dans le respect de la
réglementation en vigueur ;
- Coordonner les études techniques complémentaire nécessaire à la réalisation d’un
ouvrage ;
- Introduire les demandes d’autorisation administrative dans le respect de la
réglementation en vigueur ;
- Rechercher et proposer les moyens de réaliser l’ouvrage ;
- Préparer le marché à passer par le maître d’ouvrage ;
- Diriger les travaux conformément aux documents du marché à la réglementation en
vigueur et dans le respect du budget et du délai ;
- Contrôler la conformité et la quantité des matériaux ainsi que leurs mises en œuvre ;
- Contrôler le coût des travaux ;
- Proposer les versements d’acompte ainsi que les paiements aux entrepreneurs et
fournisseurs ;
- Assister le maître d’ouvrage lors des opérations de réception.
Ces responsabilités les plus importantes sont :

- La responsabilité décennale (10ans) relative à tout vice de construction mettant


l’ouvrage en péril ;
- La responsabilité biennale (2ans) pour les vices cachés dans les petits ouvrages ;
- Il doit réparation au maître d’ouvrage de tout autre préjudice dû à une faute
professionnelle.

3- L’entrepreneur

C’est un industriel chargé après contrat d’exécuter les travaux en fournissant les
matériaux, les matériels et la main d’œuvre. Comme l’architecte, il est soumis aux
responsabilités biennales et décennales. Il doit aussi réparation au maître d’ouvrage pour tout
retard sur le délai de livraison. Il a pour rôle de :

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- Etudier le projet du point de vue coûts et prix ;


- Vérifier l’avant métré des quantités d’ouvrage ;
- Déterminer le prix de vente unitaire hors taxes pour réaliser chaque ouvrage
élémentaire ;
- Etablir les devis quantitatifs et estimatifs prévisionnels ;
- Organiser le chantier et choisir les méthodes d’exécutions ;
- Rédiger le plan de sécurité, de protection et d’hygiène ;
- Elaborer les plannings d’exécution des travaux ;
- Dessiner les plans d’installation du chantier ;
- commander les matériaux nécessaires ;
- réaliser les ouvrages prévus ;
- gérer le déroulement des travaux sur le chanter ;
- présenter au maitre d’œuvre le projet de décompte.

On distingue :

a) Entrepreneur général

Entrepreneur titulaire d’un marché unique qui a pour objet l’ensemble des travaux
concourant à la réalisation d’un même ouvrage.

b) Entrepreneurs groupés

Entrepreneur titulaire chacun d’un marché après avoir étudié en commun chacun pour sa
spécialité des travaux concourant à la réalisation de l’ouvrage et avoir soumissionné par
l’intermédiaire d’un mandataire (représentant) commun.

c) Entrepreneurs séparés

Ce sont des entrepreneurs ayant signes indépendamment les uns les autres les marchés
étudies séparément par chacun d’eux.

4- Bureau d’Etude Technique (B.E.T)

Organisme indépendant au service interne d’une entreprise, chargée d’étudier sur le plan
technique le projet du maître d’œuvre afin de garantir la résistance mécanique et la stabilité
des ouvrages, ainsi que le bon fonctionnement des équipements techniques. §§§§§§2
JOURS//////////////////////////////////////////////////////////

Son rôle est de :

- Rédiger les rapports d’études techniques ;


- Etablir toutes les notes de calculs nécessaires au dimensionnement des ouvrages ;
- Dessiner tous les plans d’exécutions des ouvrages accompagnes de leur nomenclature
et instructions techniques éventuelles définissant sans ambiguïté les travaux des
différents corps d’état.

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5- Contrôleur Technique

Personne physique ou morale agréée pour remplir la mission de contrôleur technique. Son
rôle est de :

- Garantir sur le plan technique la bonne exécution ;


- Assurer le contrôle des travaux pendant la réalisation ;
- Effectuer tous les essais et les mesures de contrôle ;
- Rédiger les procès-verbaux de contrôle.

6- Bureau de Contrôle

Organisme choisit et payé par le maître d’ouvrage qui prend en charge le projet pour
assurer la sécurité des personnes et des biens. On peut citer comme bureaux de contrôles :

- C.E.B.T.P : Centre Expérimental de recherche et d’étude de Bâtiment et Travaux


Publics ;
- SOCOTEC : Société de Contrôle Technique et d’Expertise de la Construction ;
- C.S.T.B : Centre Scientifique des Techniques du Bâtiment ;
- LABOGENIE : Laboratoire National de Génie Civil.

7- Les autres intervenants

On peut avoir d’autres intervenants au projet en fonction de l’importance de leur


profession.

a) Le ministère de l’urbanisme et de l’habitat

Il délivre le certificat de l’urbanisme qui permet de savoir si le terrain ne sera pas


exproprié. Il est aussi chargé de délivrer le titre foncier, le certificat de propriété, le plan
d’occupation des sols (P.O.S), le coefficient d’occupation des sols (C.O.S), le schéma
directeur d’aménagement urbain (SDAU).

b) La commune

Elle est chargée de délivrer le permis de bâtir.

c) Les assurances

Pour des travaux très importants, une assurance doit être exigée. Au Cameroun ces
chantiers sont de l’ordre de 100 millions FCFA.

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CHAPITRE II : LES MARCHES ET L’OFFRE

I- L’OFFRE : DOSSIER D’APPEL D’OFFRE

I-1 L’offre

L’offre est un projet mis au point par le maître d’œuvre et porté à la


connaissance des entrepreneurs, soit par lettre, soit par voie d’affiche, soit par
publication dans les journaux.
I-2 L’appel d’offre

L’appel d’offre est donc un appel des candidatures pour l’exécution des travaux. Il
peut être national, international, ouvert ou restreint.

Le dossier d’appel d’offre comporte deux types de documents à savoir :

a) Documents graphiques :
- Le plan de situation
- Le plan de masse
- Le plan de voirie et réseaux divers (V.R.D)
- Les plans techniques (fondation, coffrage, ferraillage etc.)
- Le plan de toiture
- Les élévations
- Les coupes
b) Documents écrits :

Ce sont des documents qui citent les règles de l’art et qui donnent les quantités et les
prix. On peut citer entre autres :

- Bordereau des prix unitaires


- Devis quantitatif
- Le cahier de charge
- Les modalités de passation des marches
- Les responsabilités des entreprises
- Les closes de révision des prix
- Les dates et les modes de paiement des travaux
- Les pénalités de retard
- La répartition des charges financières du chantier (compte prorata)

Il existe deux types de cahier de charges ou cahier de closes :

Le cahier des clauses administratives particulières (C.C.A.P)


Le cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P)

Remarque :

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Le maitre d’œuvre a un certain nombre de missions en phase d’étude et pendant


l’exécution du projet.

a) Pendant la phase d’étude du projet :


- Il fait un A.P.S (avant-projet sommaire) qui détermine les surfaces détaillées du
projet ;
- il arrête les plans de coupe et de façades ;
- il établit l’estimation définitive du coût prévisionnel des travaux ;
- il calcule aussi les forfaits de rémunération prévu dans le contrat ;
- il fait aussi la S.T.D (spécification technique détaillée) ;
- il établit le D.C.E (dossier de consultation des entreprises).
b) Pendant la phase de réalisation des travaux :
- Il établit des P.E.O (plans d’exécution des ouvrages) ;
- Il fait le C.G.T (contrôle général des travaux) ;
- Il fait l’ordonnancement, le pilotage, la coordination et la réception des travaux ;
- Il réalise aussi le D.O.E (dossier des ouvragesexécutés).

II- LES MARCHES

II-1 Définition

Un marché est un contrat généralement écrit par lequel une personne de droit privé ou
public s’engage à réaliser un ouvrage pour le compte d’un client ou à lui fournir des biens et
services moyennant une rémunération.

Le maitre d’œuvre prépare tous les documents qui doivent figurés dans le dossier d’appel
d’offre. Les entreprises qui désirent réaliser les travaux retire le D.C.E, l’étudient et viennent
les déposer a la commission d’étude des marchés. La commission examine pour chaque
entreprise l’estimation chiffrée des coûts, les documents justificatifs, les plannings, les notes
et les plans techniques.

A la fin du dépouillement, la commission choisit une ou plusieurs entreprises qui doivent


réaliser les travaux. L’entreprise choisit est appelée entreprise adjudicataire. Elle signe le
contrat de réalisation des travaux.

II-2 Modes de passation des marches

Il existe 04 principaux modes de passation des marchés à savoir :

1) Marché gré à gré ou négocié

C’est un marché conclu directement par écrit ou verbalement entre le maitre d’ouvrage et
l’entrepreneur. Ce type de marché est plus fréquent dans les petits travaux.

2) Marché par appel d’offre

C’est un marché qui consiste de mettre en concurrence plusieurs entreprises en tenant


compte de certains critères (prix de l’offre, capacité de l’entreprise).

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L’avis d’appel d’offre est publié obligatoirement dans les medias. L’appel d’offre peut
être national lorsqu’il s’adresse uniquement aux entreprises installées sur le territoire national.
Il peut être international lorsqu’il s’adresse à la fois des entreprises installées à l’intérieur qu’à
l’extérieur.

L’appel d’offre peut être restreint lorsqu’il ne s’adresse qu’à un nombre limité
d’entreprise choisit pour des raisons techniques ou économiques.

3) Marché par adjudication

Le maitre d’œuvre met en concurrence plusieurs entreprises et on retient celle qui offre le
prix le plus avantageux.

4) Marché par voie de concours

Lorsque la construction d’un ouvrage offre des difficultés particulières de conception ou


de réalisation ; on lance ainsi un concours. Les candidats présentent leur projet à un jury qui
en choisit un. Le projet choisit forme le marché entre le promoteur et l’auteur du concours.
Celui donc le projet a été choisi peut diriger ou exécuter les travaux s’il en est capable sinon
les travaux sont confiés à une autre entreprise.

II-3 Modes de fixation des prix dans les marchés

1) Les marchés à prix global forfaitaire

C’est un marché ou le travail demandé à l’entrepreneur est complètement définit et ou les


prix correspondant sont fixés en bloc et à l’avance.

2) Les marchés au métré

C’est un marché ou le règlement est effectué en appliquant les prix unitaires aux quantités
réellement exécutées.

3) Les travaux sur dépenses contrôlées

Ce sont des travaux pour lesquels l’entrepreneur est rémunéré sur les bases de ces
dépenses réelles et contrôlées. Ces dépenses sont majorées de certains pourcentages pour tenir
compte des frais généraux, des impôts et des bénéfices.

III- RECEPTION DES TRAVAUX (R.D.T)

III-1 Définition

C’est l’opération qui consiste à livrer au maitre d’ouvrage l’ouvrage déjà réalisé. Elle se
fait généralement en deux phases : la réception provisoire et la réception définitive.

1) La réception provisoire

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Elle se fait à la fin des travaux. Ici, une partie des acomptes n’est pas versée chez
l’entrepreneur, ceci permet de prévenir les dégâts qui pourraient survenir entre cette réception
et la réception définitive.

2) La réception définitive

Elle se fait généralement 1 an après la réception provisoire. Elle peut aussi se faire après
un temps fixé par commun accord entre le maitre d’œuvre et l’entrepreneur.

III-2 Les effets de la réception

La réception est l’acte par lequel le maitre d’ouvrage déclare accepter l’ouvrage avec ou
sans réserve. Cette réception engendre des effets qui peuvent être :

- A la date de la réception, le maitre d’ouvrage accepte l’ouvrage dans l’état qu’il se


trouve. On dit que l’entrepreneur s’exonère (libère) des vices apparent de la
construction sauf de se signaler sur le procès-verbal de réception.
- La date de la réception est le point de départ des garantis :
Garantis de parfaite d’achèvement liée au délai de garantis de marché ;
Garantis biennale de bon fonctionnement pour les éléments d’équipement ;
Garantis décennale pour tout dommage qui compromettrait la solidité de
l’ouvrage ou qui l’affecterait en le rendant impropre à sa destination.
- La réception marque le point de départ du transfert de gage. jusqu’à la réception,
l’entrepreneur est responsable des accidents provenant de vol, des dommages
résultants de dégradation. Apres la réception cette responsabilité est transférée au
maitre d’ouvrage qui doit penser à s’assurer à partir de cette date et contacter les
services de maintenance des installations.
- Enfin la réception doit permettre au maitre d’ouvrage de régler le solde du marché.

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CHAPITRE III: LES COFFRAGES

I- GENERALITES
I-1 Définition
Les coffrages sont des ouvrages provisoires qui permettent de réaliser avec le béton
des ouvrages aux formes définies avec précision.
Exemples d’éléments coffrés : poteaux, poutre, plancher etc.
I-2 Qualités d’un bon coffrage
Un bon coffrage doit être : résistant, étanche et stable.
I-3 Matériaux employés
La nature des matériaux utilises pour les coffrages peuvent être en bois, en métal, en
matière plastique ou en béton (prédalles).
I-4 Eléments entrant dans la constitution des coffrages
- Eléments de montage : C’est un ensemble de planche ou de panneau qui donne la
forme du béton.
- Les éléments d’étaiement : ce sont des pièces de bois ou métalliques qui servent de
support au moule.
- Les éléments de raidissement ou raidisseurs : ce sont des pièces de bois ou métalliques
qui donnent la stabilité et solidité a la structure coffrée.
I-5 Critères de choix des matériaux de coffrage :
- La précision recherchée ;
- La difficulté ou non à réaliser la forme désirée ;
- Les moyens de manutention ;
- La possibilité de réemploie ;
- La facilite et la rapidité au coffrage ou au décoffrage ;
- Le coût.

II- Coffrage traditionnel ou en bois


II-1 Eléments du coffrage en bois
Ce sont :
- Les panneaux de contre-plaqué ;
- Les planches, chevrons, bastings ;
- Les madriers.
Remarque :
Ces éléments servent également à réaliser l’étaiement horizontal ou vertical avec des
passerelles des échafaudages avec garde-corps.
II-2 Petit matériel de serrage des parois
Pour maintenir les joues, on utilise des tiges filetées avec écrous des tendeurs à
verrous, des serre-joints de maçon, de cerces.
……………………………………………………….
II-3 Avantages et Inconvénients.
a) Avantages
- Facilite a réaliser la forme désirée ;
- Moins couteux ;
- Leger ;
- Facile à démonter ;
- Avantageux pour des petits chantiers.
b) Inconvénients
- Nombre de réemplois limité (maxi 5) ;
- Nécessite une main d’œuvre qualifiée ;

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- Ne pas utiliser pour les chantiers importants ;


- Risque de pourritures du bois.
…………………… exemple de coffrage en bois …………….
II-4 Bordereau de boisage
Pour un ouvrage coffré, il permet de définir la nature du bois et leur quantité qui entre
dans la constitution de ce coffrage. Le bordereau de boisage permet de faire le devis du
bois.
III- LE METAL ET LE COFFRAGE OUTIL
1- Généralités
Le métal le plus employé dans le coffrage est l’acier. Sont nombre de réemplois est
supérieur à 100. Ce nombre est limité par des déformations et non par l’usure (corrosion,
dégradation). La surface de coffrage est une tôle mince de 2 à 6mm d’épaisseur. On
distingue :
- Les banches ;
- Les tables coffrantes ;
- Les coffrages tunnels ;
- Les coffrages grimpants ou glissants ;
- Les coffrages pour planchers nervurés.
2- Les banches
a) définition
Les banches sont des coffrages outils qui, accouplés face à face, permettent de réaliser des
murs d’une hauteur de 1 à 3 mètres.
b) Les types de banches
On distingue deux types de banches à savoir : les banches démontables et les banches
monolithiques.
- Les banches monolithiques
La peau de coffrage est en tôle de 3 à 4mm soudée à la structure.
- Les banches démontables
Le système de sécurité est indépendant de la surface coffrante et des raidisseurs. Ces
banches ont des multiples adaptations.
c) Avantages des banches
- Grand nombre de réemplois ;
- Bonne finition des parements bétonnés ;
- Rapidité de mise en œuvre ;
- Multiple adaptation et transformation ;
- Nécessite peud’ouvriers spécialisés.
d) Inconvénients des banches
- Poids important ;
- Nécessite un engin de levage ;
- Prix élevé ;
- N’est pas rentable pour des petits chantiers.
e) Coffrage des murs périphériques à l’aide des banches
On distingue deux systèmes :
- La suspension de la banche extérieure à la banche intérieure
………………………………………………
- Fixation d’une console extérieure sur le mur inferieur déjà coulé
………………………..
La console doit pouvoir supporter son poids propre, la poussée du béton, le poids des
travailleurs et d’autres charges. Le mur inferieur doit résister aux actions d’ancrage de la
console.

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3- Coffrage des dalles pleines


a) Coffrage traditionnel
Le coffrage traditionnel des dalles pleines est composé d’un panneau de planche ou
d’une association de plusieurs planches qui constituent la surface coffrante. Ces éléments
reposent sur des raidisseurs qui reposent à leur tour sur des étais.
b) Les tables coffrantes
Elles sont composées par une plate-forme horizontale coffrante et un dispositif pour
l’étaiement. Ce dispositif comprend des portiques et des pieds munis des galets de roulement.
On les utilise lorsqu’il y a un nombre élevé de tables identiques. Elles comprennent
des vérins pour des réglages en hauteur et pour le décoffrage après durcissement du béton.
Elles comprennent aussi un système de réglage en largeur pour permettre aux bords de
s’appliquer sur les murs déjà exécutes.
c) Coffrages tunnels
Ils permettent de coffrer en une seule fois deux murs de refend et le plancher supérieur
qui leur relie. Le coulage de la dalle se fait après au moins deux heures pour qu’il n’y pas de
fissures a la jonction mur dalle. Un dispositif de réglage permet la mise en place du
décoffrage.
On distingue 03 types de coffrage tunnel selon leur constitution :
- Le coffrage tunnel à demi-coquille à clé centrale ;
- Le coffrage tunnel à demi-coquille avec éléments amovibles ;
- Les coffrages tunnels mono coquilles
4- Coffrages grimpants et glissants
Ils permettent de couler les ouvrages à section constante sur des grandes hauteurs. On
distingue 03 types à savoir :
4-1- coffrages grimpants
Ils sont composes de banches identiques épousant le profil de la paroi de 0,50m de
hauteur.
…………………………………………….

On utilise en général deux ou trois banches superposées suivant la hauteur de coulage en


une opération. Les banches occupent alternativement la position de banches en reprise et de
banches en attente de coulage. Elles prennent appui sur le béton par l’intermédiaire des tiges
de fixation qui relient les banches de chaque face. C’est la banche de reprise qui supporte le
poids du coffrage et les passerelles de service.

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4-2- Coffrage semi-glissant

Il est composé des éléments de coffrage qui ne changent pas de rôle comme dans les
coffrages grimpants. Les banches sont liaisonnées par des boulons d’encrage qui traversent le
béton. Leur temps de manutention est inférieur à celui des coffrages grimpants.

4-3- Coffrage glissant

C’est un coffrage qu’on remonte au fur et à mesure du bétonnage. La hauteur du coffrage


est de 1,20m. Le béton est coulé par couche de 10 à 20cm.

Le coffrage est maintenu par des chevalets qui prennent appui sur des barres verticales
situées dans l’épaisseur de la paroi. Un vérin permet de remonter progressivement le chevalet
et donc de remonter le coffrage.

Une console pour stocker les armatures et des passerelles diverses complètent
l’équipement. Le procédé n’est rentable que pour des parois verticales d’au moins 10 à 20m
de hauteur.

5- Coffrages souples gonflables

Le principe est d’utiliser un matériau de coffragesouple et déformable. On rigidifie ce


matériau par un fluide qui est de l’air ou de l’eau.

Le décoffrage se fait par dégonflable ou par évacuation de l’eau. Il est pratique pour
réaliser des coffrages intérieurs tels que : les tuyaux, les drains, des poteaux et des pieux
creux.

6- Coffrage perdu et procédés assimilés

6-1- coffrage perdu proprement dit

Les coffrages perdus servent de moule pour le béton auquel ils adhèrent. Ils se trouvent
donc incorporés dans l’ouvrage et assurent également d’autres rôles tels que :

- Protection du béton ;
- Isolation thermique ;
- Armature ;
- Support d’enduit.

L’acier comme coffrage perdu est utilisé sous forme de coffrage collaborant. Ce sont des
bandes de tôles nervurées utilisé en coffrage perdu. Cette tôle sert d’armature au béton
complètement ou partiellement.

S’il est nécessaire, les armatures de renfort sont ajoutées à la partie bétonnée.

6-2- Autre coffrage perdu (procédés assimilés)

…………………………..schéma……………………….

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Les entrevous et les poutrelles jouent ici le rôle de coffrage perdu pour la dalle de
compression qui est coulée au-dessus.

On distingue également d’autres procédés assimilables aux coffrages perdus :

- L’amiante ciment qui constitue un coffrage perdu ayant un bon état de surface mais
donc l’adhérence avec le béton coulé est médiocre.
- On réalise également des tuyaux ronds, carrés ou de forme moulée diverses permettant
le coffrage des poteaux.
7- Les prédalles

Les prédalles constituent des éléments résistants du plancher grâce à l’armature qui y est
incorporée durant la phase de prise et de durcissement du béton complémentaire. La prédalle
permet de minimiser l’étaiementnécessaire à la réalisation du plancher en utilisant sa
résistance propre qui est supérieure a celle des panneaux de coffrage utilisés pour coffrer les
dalle pleine ou coulée en place.

Elles ont pour rôle en phase provisoire de coffrage perdu. Sa sous face apparente et
définitive est lisse et prête à recevoir la peinture. Sa face supérieure est rugueuse et favorise la
reprise du bétonnage lors du coulage du béton complémentaire.

La prédalle et le béton complémentaire durcis forment ainsi un ensemble monolithique


similaire à une dalle pleine coulée en place.

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Chapitre IV : LE TERRASSEMENT
I- Définition
On entend par terrassement les travaux qui conduisent à la modification du relief d’un
terrain. Ces travaux consistent en un dégagement de terres ou excavation appelée travaux de
déblai.
Les déblais consistent à un enlèvement de terre tant dis que le remblai consiste a un
apport de terre d’emprunt afin de combler une cavité (vides).
On distingue en général les terrassements de pleine masse et des fouilles.
II- Foisonnement initial et compactage
Le volume de terre qui est mis en dépôt V’ qui sera transporté est généralement
supérieur au volume V de terre en place. On dit qu’il a subit un foisonnement. La relation
entre les deux volumes V et V’ est : V’=V+fi.V d’où V’=V(1+fi) ou :
V’ volume de terre foisonnée, V volume de terre en place et fi foisonnement initial.
Le foisonnement dépend de la nature du sol.

terrain sablonneux graveleux argileux Argile et marbre compact


fi 10 à 20% 20 à 30% 30 à 40% 40 à 65%

Si V1 est le volume de terre transportée (terre d’emprunt) pour remballer une cavité de
volume V2, on a généralement V2<V1 compte tenu des tassements ou de la stabilisation.
Dans la plus part des cas les remblais sont stabilisés par damage ou par compactage à l’aide
des engins et la relation suivante lie V1 et V2 : V1-V2=C.V1 d’où V2=V1(1-C) avec :
V1 volume de terre foisonnée, V2 volume de terre compactée et C le compactage ou
tassement.
Exercice d’application
On exécute une tranchée de 5 m3 dans un terrain de foisonnement 35%. Combien de
tours fait-on pour évacuer ces déblais avec une brouette de 65 litres
Résolution : calculons le volume de terre à évacuer ou foisonnée V’. On a : V’=V(1+fi)
AN : V’=5(1+35/100)=6,75m3.
Déterminons le nombre de tours N=V’/Capacité de la brouette. D’où N=6,75/0.065=103,84
soit 104 tours.
III- Production d’un engin
La production d’un engin correspond à la quantité de matériaux déplacés par unité de
temps. Exemple 80m3/h, 20 m3/h.
Cette production est encore appelée rendement de l’engin. Il est donné par le
constructeur, mais il faut tenir compte des coefficients déficience (défaut) qui corrige les
valeurs théoriques et idéales de production d’un engin. C’est pourquoi on l’appelle aussi
rendement théorique (Rth).
1-Production horaire ou rendement horaire (Rh)
Un engin de terrassement ne peut fonctionner sans interruption. Il y a toujours un temps
d’arrêt pour le repos ou pour réparer ou encore pour une intervention autre.
Si t est le temps effectif de travail pendant une période 1 h, alors le rendement horaire
Rh=t/60 avec t en min.
2-Coefficient de rendement général (Crg)
Un chantier de terrassement ne peut fonctionner en plein régime des prévisions, on
définit alors un coefficient d’utilisation du chantier ou coefficient général du chantier qui
permet d’évaluer la situation réelle sur chantier. Ce coefficient dépenddes conditions du
travail et de l’organisation du chantier. Il est généralement <1.

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3-Coefficient d’efficience (K)


Il permet de déterminer la production réelle (Pr) encore appelée rendement efficace (Re)
ou encore rendement effectif d’un engin en tenant compte de :
- Des paramètres liés au mode de fonctionnement de l’entreprise (gestion de chantier, du
matériel, de la main d’œuvre)
- De la production théorique ou Rth qui est donné par le fabriquant. On peut donc écrire :
Pr=Re=RthxK avec K=CrgxRh, K est <100%.
Exemple : déterminer le rendement efficace d’un engin de terrassement donc la
production théorique est de 73 m3/h, 81% du coefficient d’utilisation du chantier et pour
rendement horaire Rh=0,83
Résolution : Pr=Re=Rth x Crg x Rh AN : Re=73x0,83x81/100=49,07m3/h
4-Charge utile d’un camion (Cu), densité de terre foisonnée
La charge utile d’un camion est la masse de terre exprimée en tonne ou en Kg que le
camion peut transporter en un voyage.
Si Cu est donc la charge utile d’un camion, la masse volumique de terre foisonnée,
alors la capacité du camion Cc en m3 de terre foisonnée est définie par : Cc=Cu/
Avec Cc (m3), Cu (t ou kg) et (t/m3 ou kg/m3).
IV- Cycle de travail d’un camion
La durée d’un cycle de production est le temps nécessaire pour exécuter un tour complet
pour une opération donnée. Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit.
Un bon résultat est obtenu en faisant une moyenne sur quelques rotations.
1-Décomposition d’un cycle en durée élémentaire
Temps de chargement (tc)
On distingue généralement le temps de chargement qui dépend de la productivité du
chargeur et du rapport entre la capacité du camion et celle du godet.
Temps de transport allé (ta)
Il correspond au temps mis par le camion pour se rendre à la décharge (camion étant
chargé). Ce temps dépend de :
- La vitesse moyenne du camion en pleine charge
- La distance à parcourir
- L’état de la piste de chantier
Temps de décharge (td)
Il dépend de l’encombrement, de l’espace disponible pour manœuvrer.
Temps de trajet retour (tr)
Il correspond au temps passé pour retourner à vide au lieu de chargement.
La durée de cycle d’un engin de transport est donc définie par :
Dc = tc + ta + td + tr
2-Calcul du nombre de camion associé à un engin de terrassement
Lorsqu’on affecte des camions a un engin de terrassement, on peut évaluer le nombre
N=Dc/tc
On peut avoir deux possibilités si N est un nombre décimal :
Si on prend le nombre entier inferieur ceci signifie que la pelle ne travaille pas en plein
emploi (elle admet un repos).
Si on prend le nombre entier supérieur ceci signifie que la pelle travaille en plein emploi
(elle ne se repose pas).
V- Organisation d’un chantier de terrassement
Il s’agit ici d’harmoniser le matériel de transport (camions) aux possibilités de l’engin
de terrassement (pelle mécanique, chargeuse) de façon à obtenir un rendement optimum.

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Le cout d’utilisation d’un engin de terrassement étant supérieur à celui d’un camion, il
est souvent préférable d’affecter à chaque engin de terrassement un nombre de camion
suffisant pour assurer :
- Soit le plein emploi de la pelle ;
- Soit le plein emploi des camions.
Chaque chantier étant un cas particulier, le chef chantier devra rechercher la solution la
plus avantageuse au point de vue temps d’exécution que du prix de revient du terrassement.
L’organisation du chantier de terrassement sera visualisée sur un planning de rotation
des camions du type chemin de fer.

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CHAPITRE : LES ECHAFAUDAGES

I- DEFINITION

L’échafaudage est un ouvrage provisoire composé de planchers horizontaux conçus pour


permettre aux ouvriers de travailler en toute sécurité à des hauteurs variables et de poser près
d’eux les matériels et les matériaux nécessaires pour le travail.

II- LES TYPES D’ECHAFAUDAGE

On distingue généralement 04 types d’échafaudages à savoir :

- Echafaudages horizontaux
- Echafaudages verticaux
- Echafaudages en bascule ou en porte à faux
- Echafaudages volants ou nacelles
III- TERMINOLOGIE
- Semelle : pièce de bois servant d’appui à la base de l’échafaudage.
- Patin : scellement fixant au sol les pieds de l’écoperche.
- Ecoperche : montant vertical appelé aussi échasse.
- La moise : planche placée horizontalement reliant les écoperches.
- Boulin : latte en bois fixée aux écoperches et parfois aux murs pour supporter les
planchers.
- Plancher : plan horizontal constitué de planches recevant les charges transmises par les
ouvriers et les matériaux.
- Plinthe : planche remontée du plancher de 0,15 à 0,25m pour empêcher la chute des
matériaux et de l’outillage.
- Garde-corps : ce sont des planches horizontales de section minimale 40cm2 fixées
entre 0,45 et 1m du plancher pour empêcher la chute des ouvriers travaillant sur le
plancher.
- Auvent : il est constitué de parois obliques qui empêchent la chute des matériaux.
- Croix de saint André : ce sont des croisillons reliant les montants verticaux en les
rendant indéformable.
- Contre ventement : ensemble de pièces de bois ou métalliques assurant la stabilité de
l’échafaudage. Certains de ces pièces relient l’échafaudage directement au mur et au
sol.
- Les cordages ou chaines : ce sont des câbles d’acier qui sont utilisés pour les divers
attaches et ligatures.
IV- ETUDE DE DIFFERENTS TYPES D’ECHAFAUDAGES
1- Echafaudages horizontaux

Ces types d’échafaudages ne comportent pas de montants verticaux. Ils sont


essentiellement composés de planchers. Ils sont surtout utilisés pour les travaux intérieurs.

……………………..schéma………………………………………

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2- Echafaudages verticaux

Ils sont composés de plusieurs planchers superposés et sont utilisés pour les constructions
des murs, des ravalements (nettoiement) des façades. On peut les classer en 03 groupes à
savoir :

a- Les échafaudagesà un rang d’écoperches

Ici les boulins sont fixés à une extrémité de l’écoperche et l’autre extrémité scellée au
mur. ………………..schéma…………..

Quand il est impossible de prendre appui sur le mur, on construit un échafaudage à un


rang d’écoperche sur console, les traverses remplacent les boulins et sont soutenues de l’autre
côté par une jambe de force et prenant appui sur ces derniers formant avec ceux-ci un angle de
45o ; un plancher est alors construit sur les traverses.

……………………….schéma………………..

b- Les échafaudages à deux rangs d’écoperches

Les boulins sont fixés aux écoperches ou aux moises comme dans le cas précédant. Cet
échafaudage étant indépendant de la construction, on doit veiller à solidifier correctement les
multiples points fixes pour éviter le renversement.

c- Les échafaudages métalliques tubulaires

Ici le montage et le démontage sont aisés ou faciles et nous permettent d’avoir une grande
portée tout en assurant la stabilité. Les écoperches sont liées par l’intermédiaire des boulins et
moises.

3- Les échafaudages en bascule

On fait recourt à ce genre d’échafaudage lorsque :

- Il est impossible de prendre appui sur le sol


- Les travaux à entreprendre sont situésà une certaine hauteur
- Les travaux prévus à l’étage supérieur rendent coûteux la construction d’un
échafaudage horizontal
- Pour éviter l’édification d’un échafaudage vertical dont la majeure partie sera
inutilisée

Sa réalisation appelle une grande prudence, veillez à employer pour les pièces en bascule
que des bois francs ceci pour assurer l’assemblage des diverses pièces constituantes.

Montage …………………schéma…………..

On se sert le plus souvent des ouvertures pour lancer les pièces de bois en bascule. La
partie se trouvant à l’intérieurest solidement fixé à un étai coincé entre le plancher et le
plafond de la pièce. Il est conseillé de prévoir sur la partie en bascule, une jambe de force qui

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prend appui sur une saillie du mur ou dans un trou creusé spécialement en vue d’un
scellement. Le même travail étant répété à chaque ouverture, il est alors possible de
superposer plusieurs planchers en prenant appui sur le plancher bas.

4- Les échafaudages volants

Ils sont conçus lorsque :

- Les travaux de réfection ou de réparation sont situésà des hauteurs variables et ne


nécessitent pas l’édification d’un échafaudage complet
- Pour les travaux légers

Ils sont constitués d’un plancher reposant sur des étriers liés à des câbles maintenus liés
solidement à des points résistants de la construction. ………….schéma………….

V- QUELQUES REGLES DE SECURITE

Quel que soit le type d’échafaudage, certaines règles sont obligatoires à savoir :

- Bien surveiller les points de basculement, d’attaches ou d’assemblages


- Sous plancher bois, la semelle doit porter au moins sur deux solives
- S’assurer qu’il n y a pas tendance d’arrachement ou glissement
- La distance entre les écoperches ne doit pas excéder 2m
- La hauteur entre les planchers est généralement comprise entre 1,75 et 2m
- Les garde-corps sont obligatoires au-dessus de 2m et doivent se fixer solidement entre
0,45 et 1m au-dessus du plancher
- Les plinthes doivent avoir une hauteur minimale de 0,15m et les auvents sont parfois
obligatoires
VI- CHOIX DU TYPE D’ECHAFAUDAGE

Il est basé sur :

- La nature du travail àréaliser


- La rapidité de montage et démontage
- La légèreté des élémentsconsécutifs
- La possibilité de réemploi des matériels et des matériauxutilisés

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CHAPITRE : ENGINS DE LEVAGE : LA GRUE

I- INTRODUCTION

La grue est une installation clé du chantier. C’est l’engin de levage. Elle sert à distribuer
les charges à tous les niveaux, à toutes les distances et dans toutes les directions grâce aux
mouvements de levage, rotation et de translation.

II- TYPES DE GRUES

Suivant l’accès du chantier, sa durée, la valeur de la charge à lever, les distances de


manutention, deux types de grues sont utilisées :

- La grue à rotation du bas


- La grue à tour à rotation du haut.

La grue à rotation du haut à la flèche et la contre flèche qui tournent à la tête du mât ;
alors que la grue à rotation du bas a une flèche, la contre flèche ainsi que le mât qui tournent
sur le châssis.

III- FONCTION DES ELEMENTS D’UNE GRUE


- La contre flèche : elle a pour rôle d’assurer la stabilité verticale
- La flèche : elle a pour fonction de lever les charges à distances variables
- Le mât : il a pour rôle d’obtenir la hauteur nécessaire en vue de transporter les charges
au-dessus des bâtiments
- Le châssis : il supporte le mat et repartit les charges sur les railles
- Chemin de roulement : il a pour fonction d’assurer le déplacement longitudinal de la
grue.
IV- INSTALLATION D’UNE GRUE
a- Disposition pratique du technicien responsable du montage de la grue
- Il doit vérifier la non interférence entre les grues
- Bien implanter, décaper, assainir et bien consolider le sol d’assise
- Bien aligner les buttoirs sur la voix
- Etablir un programme d’entretien d’après la notice du constructeur
- Un espace de 0,60m minimum subsiste entre la grue et toute partie du bâtiment à
construire.
b- Les vérifications à faire par le grutier et le mécanicien
- Le niveau de la voix c'est-à-dire l’horizontalité et la verticalité
- Etat de connections des divers conducteurs
- Etat des câbles
- Verrouillage correct des armoires électriques
- Le bon fonctionnement des limitateurs de sécurité
- Les charges limites à lever
- Etat de soudures et de rivets
- Serrage des boutons et graissage

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V- STABILITE D’UNE GRUE


1- Grue en service
……………………schema 1…………………..
P1 : lest ou contre poids
P2 : contre flèche
P3 : flèche
P4 : mât, lest de base et châssis
P5 : porte flèche et mât de cabine
Q : charge à lever
V : action du vent
Les efforts qui sollicitent la grue sont : le poids propre des éléments de la grue et des
charges d’exploitation, les poids P1 et P5 dus aux divers poids et la force Q due à la charge
d’exploitation ont pour résultante une force verticale R1 qui tend à faire assoir la grue sur les
rails.
R1 engendre un moment de stabilité M1=R1xd
Sous l’action du vent, la grue est soumise à des forces horizontales donc la résultante est
V qui tend à faire avancer la grue sur les rails. V engendre un moment de renversement M2
qui tend à renverser la grue autour du point A. M2=Vxh.
La stabilité de la grue est assurée si on vérifie que M1/M2 est supérieur à un coefficient
de sécurité définit par les normes.
2- Grue hors service
Le principe est le même que pour la grue en service sauf qu’il faut éliminer Q
VI- DIMENSIONNEMENT D’UNE GRUE
Il consiste à déterminer :
- La hauteur sous crochet
- La longueur de la flèche ou la flèche
- La charge maximale en bout de flèche et parfois la charge maximale que peut lever la
grue.
1-La hauteur sous crochet
H=h0+h1+h2+h3 avec :
h0est la hauteur du plus haut bâtiment
h1 est la hauteur de sécurité
h2 est la hauteur du plus grand élément à lever
h3 est la hauteur des élingues.
2-La flèche
La flèche d’une grue est la distance entre l’axe de la grue et le point le plus éloigné de la
construction. Elle peut êtrecalculéeà l’aide du plan de masse à l’échelle ou à l’aide de charges
de diagramme de la grue si on connait la charge maximale à transporter.
f = ( + )2 + 2
3-Vitesse de montée du crochet
La vitesse de montée du crochet dépend de l’enroulement du câble au niveau du chariot.
Pour la grue, nous distinguons deux types d’enroulement :
…………………………..schema………………….
4-Charge maximale
La charge maximale P pour le simple mouflage est P=2F (F est la tension du câble).
La charge maximale P pour le double mouflage est P=4F

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5-Puissance d’une grue


La puissance d’une grue représente un moment. C’est un nombre constant en fonction
du type de grue.
……………………………. Schéma …………………………………
C’est le produit de la charge transportée à une distance de l’axe de la grue par cette
même distance. Il est noté Mo= P1xl1 = P2xl2 =cte.

6-Diagramme de charge d’une grue


C’est un diagramme qui permet de déterminer la charge soulevée en fonction de la
distance de cette charge par rapport à l’axe de la grue. Le produit de la charge maximale par
cette distance doit donner la puissance de la grue.
Exemple :
Soit une de flèche 30m et de puissance 25t.m pouvant soulever une charge maximale de
2t, on demande de tracer le diagramme de cette grue.
……………………… schéma ……………………………
Mo=25t.m, Mo=Pl d’où l=Mo/P = 25/2=12,5m
Pmax=2t avec l=12,5m
En bout de flèche : f=30m, calculons P, on sait que Mo=Pxld’où P=Mo/l =25/30=0,83t.

7-Cycle de manutention d’une grue


La grue utilisée pour le transport des matériaux et matériels nécessite la constitution de
deux équipes à deux endroits en même temps pour accrocher et décrocher.
Le cycle d’une grue est donc le chemin suivit par une charge partant de l’équipe du sol
jusqu'à l’équipe du haut (équipe de réception) avec retour à l’équipe du sol.

8-Aire de balayage d’une grue


- Grue a poste fixe
……………… schema …………
f = Rayon d’où aire du cercle de rayon R=f.
- Grue à tour sur rails
……………. Schema …………….

VII- AUTRES ENGINS DE LEVAGE


On peut citer entre autres :
- Monte-charges (poulie)
- Grues mobiles (sur pneus ou sur chenilles)
- Ponts roulants.

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CHAPITRE ENGINS DE BETONNAGE


I- INTRODUCTION
Pour le mélange des composants du béton, on peut utiliser :
- Le petit matériel du chantier
- Les bétonnières
- Les malaxeurs
II- TECHNOLOGIE DES BETONNIERES
1- Bétonnière à axe incliné
La cuve est basculante et le vidage se fait par basculement de la benne. On a ainsi des
petites bétonnières de capacité 50 à 500 litres. Elles sont utilisées pour les petits et moyens
chantiers.
2- Bétonnière à axe horizontal
…………………………..schéma…………………..
C’est une installation fixe. Le vidage de la cuve se fait par inversion du sens de rotation.
Ce sont des bétonnières de capacité > 500 litres et qui offrent une bonne qualité du béton.
Elles sont utilisées pour les moyens et gros chantiers.
3- Bétonnières portées
……………………………..schema…………………….
Encore appelés camions toupies a cuve et rotative grâce au moteur du camion ; elles
sont utilisées pour des chantiers mobiles. Ca capacité est de 10 à 20m3 et pour vitesse de
rotation environ 20 trs/min.
III- TERMINOLOGIE
1- Gâchée
Une gâchée est la quantité de béton qui est malaxée en une seule fois dans une
bétonnière. Il faut environ 2 à 3 min de malaxage par gâche, c’est ainsi qu’en 1h on peut faire
20 à 30 gâchées.
Une bétonnière est caractérisée par sa capacité nominale ou capacité utile (volume des
matériaux secs que peut contenir une bétonnière avant le malaxage).
2- Contraction de malaxage
C’est la diminution du volume de béton au cours de malaxage. Le béton se contracte
alors d’environ 25 à 30 %.
Ainsi si Cu est la capacité nominale de la bétonnière, Cm la contraction de malaxage
alors le volume du béton frais Vf sortit de la bétonnière par gâche est Vf= Cu (1-Cm).
Exemple d’application
Soit une bétonnière de capacité 500 litres utilisée pour fabriquer un béton de contraction
de malaxage 25%, déterminer le volume de béton frais par gâchée.
Résolution Vf=500(1-25/100)=375litres
3- Transport et vibration du béton
Le transport du béton peut se faire :
- Par le petit matériel de chantier.
- Par camion toupie : BPE (béton prêt à l’emploi)
- Par une grue
- Par pompage
……………………schema……………………….
>3D avec D le plus gros granulat dans le béton, l’affaissement A au cône d’Abrams
dois est 7<A<12cm.
Effets de vibration
- Améliore l’ouvrabilité du béton
- Améliore l’état des surfaces
- Augmente la résistance du béton

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- Excès de vibration entraine la ségrégation


Types de vibrateurs et leur technologie
On distingue deux types de vibrateurs
- Les vibrateurs externes qu’on fixe sur le coffrage
- Les vibrateurs internes ou aiguille vibrante ou encore pervibrateur que l’on plonge dans
la masse du béton.
Temps de vibration
Le temps de vibration est donné par la formule de Dreux par l’expression :
T= ( +G) ( + 2,5)
T : temps total de vibration (s)
: diamètre de l’aiguille vibrante (mm)
A : affaissement au cône d’Abrams (cm)
V : volume de la pièce à couler (l ou dm3)
G : coefficient granulaire
F : coefficient de ferraillage.

Quelques valeurs de G Quelques valeurs de F


gravier sable Valeur de G Nature du ferraillage Valeur de F
Roulé Roulé 1 Très dense 1,5
Concassé Roulé 3 dense 1,25
Concassé Concassé 5 normale 1,2
faible 1,1
Non ferraillé 1
Durée effective de vibration (c)
C’est la fraction de temps mis pendant 1 heure de coulage pour vibrer le béton d’un
ouvrage.
Exemple : 2/5h/h ou 24min/h
But de la vibration du béton
Le but visé par la vibration est d’éliminer l’air contenu dans le béton de façon à obtenir
une compacité maximale. Ainsi pendant la vibration, on a une diminution du volume de
béton de l’ordre de 5 à 10% caractérisé par un coefficient de vibration ou coefficient de
tassement ou séchage. On peut donc calculer le volume du béton durci ou encore béton en
place Vp connaissant le volume du béton frais Vf.
On a : Vp=Vf.Ct x Vf d’où Vp=Vf (1-Ct)
Exemple : Vf=375litres, Ct=5%
Calculons Vp=375(1- )=356,25 litres.
IV- PRODUCTION MOYENNE, PRODUCTION DE POINTE
Exemple : tableau de production du béton dans un chantier pendant 5 semaines de 5
jours chacune.

Semaine jours 1 2 3 4 5
I 15 12 18 30 15
II 16 18 20 30 14
III 18 11 16 30 12
IV 17 14 10 20 16
V 8 4 13 7 10
Volume total de production : Vtotal=394m3
Durée du chantier : 25 jours

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Calcul de la production moyenne par jour : = 15,76 3/


- La plus grande production journalière est de 30 m3 : c’est la production de pointe.
Pour une bétonnière dans un tel chantier, on peut choisir :
- Soit la bétonnière de production moyenne et louer une autre le jour ou la production est
supérieure ou acheter le béton prêt à l’emploi.
- Soit une bétonnière pour la production de pointe.
Dans l’un ou dans l’autre cas, il faut faire une étude de rentabilité financière avant de
choisir la solution économique.
V- SEUIL DE RENTABILITE D’UNE BETONNIERE
Exemple :
Le seuil de rentabilité d’une bétonnière est déterminé à partir du graphique d’utilisation
ou d’amortissement de la bétonnière. En effet c’est le volume du béton au-delà duquel cette
bétonnière nous coute très cher par rapport à une bétonnière qui fera le même travail.
Exemple
Dans un chantier qu’on doit produire 600m3 de béton, l’entreprise dispose deux
bétonnières donc les caractéristiques sont :
désignation Bétonnière B1 Bétonnière B2
rendement 5m3/h 10m3/h
installation 500 000F 2 000 000F
exploitation 12 5000F 15 000F
M.O (3 ouvriers) 480F/h 480F/h

Tracer le graphique d’amortissement et déduire la bétonnière économique pour ce


travail.
Résolution :
L’équation générale du graphique d’utilisation d’une bétonnière est de la forme : y=AX+B
Avec A=frais d’exploitation (variable) ; B=frais fixe ; X=volume du béton et y=coût.
Pour la bétonnière B1 on a : B=500 000F
t.u= = 0,2 / 3
Pour 1m3 de béton, on aura : frais d’exploitation
A1= (12 500x0,2h)+(480x3x0,2h)=2 788F. soit A1=2 788F
D’où y1=2 788X+500 000
Pour la bétonnière B2 on a : B=2 000 000F
t.u= = 0,1 / 3
A2= (15 000x0,1h)+(480x3x0,1)=1 644F
D’où y2=1 644X+2 000 000

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Seuil de rentabilité : y1=y2 d’où 2788X+500000=1644X+2000000


D’où X=1311,18 m3
Conclusion : pour un volume de béton de 600m3, c’est la bétonnière B1 qui est économique.
VI- NOTION DE CREDIT HORAIRE
Pour déterminer le nombre d’ouvrier affecté pour un ouvrage donné, les données
suivantes sont nécessaires :
- Temps unitaire (t.u)
C’est le temps que met un ouvrier moyen pour réaliser un ouvrage élémentaire. Par
exemple : 1h/m3 ; 2h/kg etc.
- La quantité d’ouvrage à réaliser (Q)
C’est deux données nous permettent de calculer le crédit d’heure ou encore
consommation en heure à louer à la réalisation d’ouvrage Q.
H=t.u x Q
Exemple : pour le coulage de 60m2 d’un plancher haut d’un immeuble, on a alloué
3h/m2. Déterminer le crédit horaire pour ce plancher.
Résolution :
H=3x60=180h d’où H=180h.
NB : ne pas confondre le crédit d’heure à louer à la tâche avec la durée de réalisation de
la tâche ou délai contractuel de réalisation.
- Délai contractuel de la tâche ou durée de réalisation de la tâche (D)
Cette donnée nous permet de déterminer le nombre d’ouvrier N à louer
Par définition, on a : N=E (effectif)= H/D
La durée contractuelle D de coulage du plancher précédent est de 2 jours de 9heures.
Déterminer le nombre d’ouvrier N nécessaire pour ce plancher.
Résolution : D=2j x 9h = 18h
N=E=H/D d’où N=E=180/18= 10 ouvriers.
Exercice : pour couler le plancher d’un bâtiment, on utilise une grue desservant une
bétonnière de capacité nominale 500litres. Contraction de malaxage 25%, tassement 7%.
1-Quelle est la capacité minimale de la benne de grue
2-Calculer le nombre de rotation de cette grue si le volume total du plancher est de 21m3
3-Calculer le temps de coulage du hancher sachant que la grue réalise 12rot/h.

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CHAPITRE : ENGINS DE TERRASSEMENT

I- Généralités
Lorsque le volume de terrassement devient important, il est plus économique
d’utiliserles engins mécaniques. Ces engins se caractérisent per leur débit, leur mode de
déplacement (sur chenilles ou sur pneus), leur vitesse de déplacement qui dépend de la
puissance de l’engin.
Le débit de ces machines peut varier de 25 à 100m3/h. il convient donc de connaitre les
possibilités des divers engins utilisable ainsi que leur caractéristique déficience afin de
pouvoir adopter dans chaque cas particulier le type le mieux approprié au genre de
terrassement. Le choix de l’engin dépendra donc :
- De la nature du sol
- Du matériel dont dispose l’entreprise
- Du délai contractuel du travail et des performances de l’engin.
II- Les pelles mécaniques
Elles sont destinées à l’extraction et au chargement des matériaux. Ces machines sont
commandes soit par des câbles soit par des vérins hydrauliques. On distingue une variété de
pelles mécaniques permis les quelles :
1-Les pelles hydrauliques
Ce sont des engins automoteurs à roue ou à chenilles donc le châssis est fixe durant le
cycle de travail. La structure supérieure peut effectuer une rotation de 350º ; cette pelle peut
ainsi creuser, soulever les matériaux et les décharger à l’aide des godets montés sur
l’ensemble flèche et bras ou sur une flèche télescopique.
a) Equipement de la pelle
- Si la pelle est équipée en retro, elle creuse généralement en raclant le sol de l’extérieur
vers la pelle. Elle est utilisée pour la démolition, l’excavation d’une fouille. Le réglage
et le nivellement des déblais.
- Si la pelle est équipée en butte, les dents du godet sont orientées vers la paroi à creuser.
Elle travaille en raclant le front de taille du bas vers le haut. Elle est adaptée pour le
transport, le stockage des matériaux et en milieu des sols difficiles (carrières, sol
compact, sol rocheux etc.)
- La pelle peut être équipée en benne preneuse. La benne est donc suspendue à
l’extrémité de la flèche. Elle est composée de deux demi-coquilles qui s’ouvrent pour
creuser et se referment après avoir ramassé les matériaux. Elles s’ouvrent ensuite au-
dessus de la position de déchargement. C’est un matériel utilisé pour :
Creuser des tranchées profondes, des puits des fondations profondes
L’excavation des matériaux meubles
La reprise des deblais

b) Autres équipements de la pelle


- La pelle peut être équipée en matériaux de démolition ou de manutention.
Le matériel de démolition est une brise roche montée sur le bras de la pelle hydraulique
qui frappe sur du béton ou les roches a des grandes cadences.
Le matériel de manutention peut être des grappins à dents, l’aimant ou le bras de
manutention pour grumes.
- La pelle peut être équipée d’un mat sur lequel les outils tels que la terrière et le trépan
sont montés.
La perrière est une vis que l’engin fait pénétrer dans le sol en tournant. Elle est pratique
pour forer.
Trépan est utilisé pour forer les rochers et les couches de terrain dur.

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2-Les pelles à câbles


L’ensemble de ces pelles est la Dragline qui travaille au moyen d’un godet tiré par des
câbles. Elle est montée sur chenilles et son rendement est inférieur à celui d’une pelle
classique. Cet engin est utilisé pour les terrains meubles, saturés ou mouillés. Elle permet de
nettoyer les fonds des rivières, des vases et de ramasser le sable.
3-La tractopelle
Encore appelée pelleteuse chargeuse, c’est un engin polyvalent. Elle charge à l’avant et
porte une pelle retro à l’arrière. Elle peut être montée sur chenille ou sur pneus.

III- Bulldozers ou bouteurs


C’est un engin tracteur-automoteur à roues ou sur chenilles utilisé principalement pour
exercer une poussée par l’intermédiaire d’une lame à l’occasion de : défrichage, déblayage,
défonçage, refoulement des matériaux, remorquage des grosses charges à faible vitesse,
poussage et décapeuses en cour de chargement.
Un bouteur peut être équipé d’un scarificateur (c’est une sorte de herse à plusieurs dents
interchangeable servant à pousser les matériaux) ; d’un ripper (équipement analogue au
scarificateur mais munit d’une seule dent qui sert à défoncer profondément les matériaux
rocheux).
Les bulldozers ont plusieurs variantes :
a) Angledozer
Il s’apparente au bulldozer à la seule différence que sa lame est orientable par rapport à
l’axe de marche de l’engin c.-à-d. dans le sens horizontal. L’angle d’orientation est de 25º
environ. Il est utilisé pour déplacer latéralement les matériaux, pour le réglage des surfaces et
des talus.
b) Le tilt-dosez
La lame est orientable dans un plan vertical de 10º par rapport à l’horizontal. Il sert a
régler les talus.

IV- Scraper ou décapeuse


Engin automoteur équipé sur pneus ou sur chenille ou simplement tracté.Le scraper est
utilisé pour l’extraction des terres par couches minces. Il permet l’exécution des terrassements
et des chargements des terres en une seule opération ; les transporte et les déverse sans
interruption de marche. Toute fois l’aide d’un pousseur est nécessaire dans certains terrains
durs.

V- Niveleuse ou Grader
C’est un engin automoteur, refoulé ou remorqué qui permet de creuser, de déplacer et
d’égaliser avec précision une surface de terre. La lame de profil est incurvée et orientable
dans le plan horizontal + ou - 180º et dans le plan vertical de 60º.

VI- Les chargeurs


Engin automoteur à roue ou su chenilles équipé d’un godet frontal en butte. Le chargeur
creuse par le mouvement vers l’avant, soulève et transporte les matériaux sur les courtes
distances. Il charge des camions en se déplaçant, le godet levé et plein.

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VII- Les engins de transport

Ils sont chargés de déplacer les déblais vers les lieux de remblaiement ou en dépôt pour
ceux qui ne seront pas utilisés. On distingue :
1- Les camions routiers de types travaux publics
Ils sont équipés d’une benne basculante qui transporte les matériaux et les déversent
vers l’arrière ou latéralement pour les reprendre (camion tri-benne). Leur capacité varie de 3 à
14m3.
2- Les tombereaux ou dumpers

Ce sont des camions donc la benne transporte les matériaux et les déverse latéralement
par le fond ou par l’arrière mais en restant à l’intérieur du chantier. Ils ont une très grande
capacité pouvant aller jusqu'à 170m3. On les utilise pour des grands terrassements.

3-Camions multi-bennes

Ce sont des véhicules comportant un châssis porteur, un dispositif de levage et une


benne appelée caisse amovible à portique. La benne ouverte prise au sol ou dans une fosse par
des élingues ou des chaines transporte les matériaux pour les stocker provisoirement en vue
de leur envoie en décharge.

4- Les moto-basculeurs

Ils possèdent une benne ouverte destinée à transporter, déverser latéralement ou par
l’avant des matériaux. Ils sont utilisés pour des petits chantiers et leur capacité varie de 0.45 à
3.5m3.

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CHAPITRE : INITIATION A LA METHODE PERT

P.E.R.T : Programme d’Etude et de Réalisation Technique


I- BUT ET PRINCIPE
1- But : son est de coordonner les différentes activités sur le chantier.
2- Principe : le principe consiste à diviser un travail donné en une succession de tâches.
II- TERMINOLOGIE DU PERT
1- Planning PERT ou réseau PERT
C’est une représentation du programme d’exécution d’un ouvrage par un réseau de
nœuds reliés par les flèches. On l’appelle aussi planning fléché.
2- Planification
C’est un emploi de temps prévisionnel du déroulement des activités, la visualisation des
décisions prises sous forme de graphique appelé planning.
3- Coordination
Il s’agit de veiller au déroulement des travaux en vérifiant si tout se passe comme
prévue et corriger si possible au fur et à mesure de l’avancement.
III- GRAPHE PERT OU RESEAU PERT
a- Exemple

b- Terminologie

b-1- Etape ou borne

Une étape est représentée par un cercle avec 03 parties. Elle marque le début ou la fin
d’une tâche.
Les différentes étapes se suivent de façon logique. Une étape est atteinte lorsque toutes
les tâches qui y aboutissent sont réalisées.
Exemple : pour arriver à l’étape nº4 il faut que les taches C et D soient achevées.
b-2- Activité ou tâche
Une tâche est l’accomplissement d’un travail. Elle a une durée et elle consomme de la
main d’œuvre, du matériel et du matériau.
Exemple : A(2) : tâche A ayant une durée de 2 (jours, semaines, etc.)
Elle est représentée par une flèche au-dessus de laquelle on inscrit le code de la tâche
avec sa durée.

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b-3- Tâche fictive


Sur le graphe PERT, elle est représentée par les traits interrompus ( ). Elle ne
consomme pas de temps ni de main d’œuvre. C’est une contrainte d’enchainement qui permet
de relier deux tâches situées sur les chemins différents et qui ont une dépendance.
b-4- Date d’arrivée au plutôt à une étape
Elle s’obtient en additionnant les durées en commençant par la première étape.
Lorsqu’il y a convergence, on retient la plus grande date ou durée.
b-5- Date d’arrivée au plus tard à une étape
Elle s’obtient en soustrayant les durées en parcourant le graphe dans le sens inverse et
en commençant par la dernière étape (étape de fin). Lorsqu’il y a convergence, on retient la
plus petite date.
b-6- Battement d’étape ou marge
C’est la différence entre la date d’arrivée au plus tard et la date d’arrivée au plutôt à une
étape.
Exemple : calcul de la marge à l’étape 3 : 5-3=2
b-7- Chemin critique
C’est le chemin qui passe par tous les étapes à marge nulle ou minimale. En général, le
chemin critique est définit comme la suite logique des tâches qui conditionnent le respect du
délai contractuel imposé par le client.
Les tâches qui sont situées sur ce chemin sont appelées tâches critiques ou tâches de
commandement.
Exemple : A-C-E
Si on modifie la durée d’une tâche de commandement, on modifie la durée du chantier.
Les tâches hors du chemin critique sont appelées tâches d’accompagnement.
Exemple : B-D
Ce sont des travaux qui peuvent se réalisersimultanément avec les travaux de
commandement.
IV- CONSTRUCTION D’UN RESEAU PERT
Exemple : soit le listing des tâches à réaliser pour les travaux d’un ouvrage donné dans le
tableau suivant :
Tâches antécédentes Tâches à réaliser Durée(mois) Rang
/ A 2 1
/ B 4 1
/ C 3 1
A D 3 2
A E 4 2
B-C F 1 2
C G 3 2
E-F H 4 3
G I 3 3
D-H-I J 2 4
D K 2 3

1-Classer les différentes tâches par rang de réalisation


2-Tracer le réseau PERT
3-Déterminer le chemin critique et déduire la durée du chantier.

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Résolution
1- Classification des tâches par rang
rang 1 2 3 4
tâches A-B-C D-E-F-G H-I-K J
2- Réseau PERT

3- Chemin critique : A-E-H-J

V- PLANNING A BARRES HORIZONTALES OU PLANNING GANTT


1- Définition
C’est un planning d’exécution qui permet de contrôler l’avancement des travaux dans
un chantier. Son avantage par rapport au réseau PERT est qu’il est facile à lire et facilite le
contrôle de l’avancement des travaux.
Il peut être construit à partir d’un réseau PERT ou à partir d’un descriptif des tâches à
réaliser.
2- Construction
A gauche et verticalement de bas en haut ou du haut en bas, on inscrit la désignation des
phases des travaux dans l’ordre technique de leur déroulement traditionnel. En face de chaque
tâches et horizontalement, on dessine un trait ou un rectangle donc la longueur est
proportionnelle à la duréede l’intervention selon une échelle de temps précise.
3- Exemple
Considérons le listing des tâches à exécuter dans un chantier comme suit :
Installation (1ère semaine ; M.O :2) ; décapage (2è semaine ; M.O :3) ; fouilles (2è et 3è
semaine ; M.O :4) ; fondation (3 è, 4è et 5è semaine ; M.O :1) ; élévation (4è, 5è et 6è semaine ;
M.O :3).

Durée
1ère s 2è s 3è s 4è s 5è s 6è s
tâches
Installation 2

Décapage 3
Fouilles 4 4
Fondation 1 1 1
Elévation 3 3 3
Effectifs 2 7 5 4 4 3

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Fig : l’histogramme des effectifs


VI- DEFINITION DU PLANNING
Le planning désigne le plan du travail détaillé, les tableaux et graphique qui concrétisent
sous des formes diverses les prévisions d’utilisation des ressources dans le temps impartis
(matériels, matériaux, capitaux). Il permet donc de prévoir, de coordonner et de contrôler
l’avancement des activités, de visualiser les aspects divers des tâches à accomplir.
C’est ainsi qu’on peut avoir plusieurs types de planning dans un chantier :
- Planning général d’avancement des travaux ou planning tout corps d’état.
- Le planning d’approvisionnement en matériaux
- Le planning d’embauche
- Le planning d’installation du chantier
- Le planning VRD
VII- MODE DE REPRESENTATION
Les formes ou le mode de représentation d’un planning varie selon le chantier et les
objectifs recherchés. Les modes de construction les plus utilisés sont :
- Le réseau PERT
- Le planning GANTT
- Le planning type chemin de fer.

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CHAPITRE : INSTALLATION DE CHANTIER


I- Définition et Généralités
Installer un chantier consiste à mettre en place et dans un ordre convenable toutes les
structures qu’on a besoin sur le chantier. Il s’agit de prévoir sur un plan de masse
l’emplacement nécessaire pour chaque poste de travail.
II- Utilisation du plan d’installation
Ce document détaillé et coté est indispensable pour :
- Obtenir des autorités compétentes, les permissions de voirie, l’autorisation du montage
de la grue.
- Obtenir du maitre d’œuvre l’ouverture officielle du chantier.
- Permettre au chef chantier d’exécuter l’installation prévue dans les meilleures
conditions.
III- Contenu du plan d’installation
Il contient par ordre d’installation outre l’encombrement du bâtiment à construire les
limites du terrain concerné et les différents postes de travail du chantier.
1-Le poste de levage (grue)
Il s’agit d’un endroit où installer la grue destinéeà transporter d’un point à l’autre du
chantier les objets maintenus suspendus au-dessus du sol grâceà un système de levage.
C’est un poste clé du chantier. Il peut être implanté dans la cage d’escalier ou d’ascenseur,
soit à un angle d’un bâtiment en L soit à l’axe d’un bâtiment long. Il est compose de :
- Une voix de roulement ;
- Un socle d’appui ;
- Une aire de balayage ;
- L’engin lui-même qui peut être : la grue, poulie, treuil etc.
- Les accessoires divers (chariot, benne de grue).
En ce qui concerne la grue à tour, il convient de respecter les précautions et les
dispositifs de sécurités suivantes :
Veiller au changement des câbles amortis
Eviter les baraques, les routes sous l’aire de balayage.
Prévoir un interrupteur au sol et à côté de la voix d’accès pour couper l’alimentation en
cas de défaillance humaine.
Lorsqu’on a plusieurs grues sur le chantier, préciser la hauteur de chacune d’elle,
prévoir les équipements d’avertissement sonore, la priorité des manœuvres étant
donnée à la grue la plus haute.
Prévoir a la cabine, un tableau sur lequel le grutier peut lire la vitesse du vent.
2- Poste de bétonnage
C’est un espace de chantier réservé à la fabrication du béton et qui exige un
approvisionnement continu et parfois journalier. Ce poste est composé de :
- Engin de malaxage (bétonnière, malaxeur, centreur etc.)
- Un parc à granulat situé le plus près possible des voix d’accès de la bétonnière.
- Un parc à stockage des liants
- Une benne de skip pour alimenter la bétonnière
- Une alimentation en eau ou en électricité

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- Un engin d’évacuation et de distribution du béton (brouette, camion toupie etc.)


- L’outillage de mise en œuvre du béton (doseurs)
3-Poste de ferraillage
C’est le lieu où l’on façonne les armatures du B.A. Il se trouve à l’extérieur de l’aire de
balayage de la grue et son emplacement doit être facilement approvisionnable. Les aciers
doivent être ranges par type de façonnage de manière à être transportés facilement. Les
étiquettes envoyant à leur poste d’emplacement doivent être bien lisible.
Ce poste est composé de :
- Un parc à aciers
- Un matériel et un banc de coupe des aciers (scie à métaux, pince monseigneur etc.)
- Un établi de façonnage des aciers
- Une cintreuses et les griffes ou coudeuse pour réaliser les formes d’armature
- Une aire de montage
- Une aire de stockage des armatures fixées située sous l’aire de balayage de la grue
Il existe plusieurs dispositions possibles des équipements de ce poste
a) Disposition linéaire
Elle est adaptée lorsqu’on a un grand espace

b) Disposition en U (pour espace moyen)


1 2 3

54

c) Concentration des sous postes (espace réduit)


2 3

1 4 5

4- Poste de coffrage ou poste de boisage

C’est le lieu où l’on façonne les différents coffres ou seront coulés les ouvrages en
béton. Il se trouve à l’extérieur de l’aire de balayage de la grue sauf le sous poste des éléments
finis. Il est composé de :

- Une aire de stockage du bois traditionnel (contreplaqué, panneau neufs de bois


réutilisables, les éléments de soutien et d’étaiement)
- Un chariot de transport
- Une alimentation électrique
- Les accessoires divers (serre-joints, marteau etc.)

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- Une scie
- Une raboteuse
- Un établi
- Une aire d’épure pour le traçage
- Un établi de montage
- Aire de stockage des éléments finis sous l’aire de balayage de la grue.
a) Disposition des sous postes

On peut adopter une disposition linéaire si nous avons assez d’espace.

- Disposition en U - Disposition en L
1 2 3 1
2
5 43
4 5
5- Les locaux du personnel

Ce sont :

- Les bureaux
- Les baraques pour les vestiaires, réfectoire, WC, lavabo etc.

Le choix de l’emplacement de ces locaux se fera compte tenu de l’emplacement


disponible hors de l’aire de balayage de la grue.

6- Les aires de stockage

Elles se trouvent dans l’aire de balayage de la grue pour les éléments finis.

7- Les voix d’accès

Les véhicules et les piétons auront leur chemin respectif ne se coupant pas dans la
mesure du possible.

Camions

Piétons

Sens de circulation des véhicules

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8- Le reste des installations

Il est constitué de :

- Les branchements : eau, électricité, téléphone, conduits divers


- Les parkings
- Les arbres à protéger
IV- Méthodologie pour l’exécution du plan d’installation du chantier
- Il faut placer le poste de bétonnage de telle sorte que la grue puisse ravitailler
rapidement les points à couler
- la zone de stockage des granulats doit faciliter l’alimentation de la bétonnière
- prévoir au moins 10m2 pour les bureaux
- les vestiaires et les réfectoires doivent être situés aussi presque possible des
emplacements de travail et doivent être indépendant des bureaux
- suivant l’importance du chantier, les magasins qui servent de dépôt du petit matériel
doivent être d’environ 0,50m2 par ouvrier
- Le bureau du chef chantier sera placé de manière à voir l’entrée du chantier
- Les WC seront disposés loin du baraquement aussi possible aux emplacements des
eaux usées
V- Installation d’un poste de travail

Pour faire l’installation des différents postes clésd’un chantier, on place d’abord le
poste de levage de façonà couvrir tout le bâtimentà construire, ensuite, on place le poste de
bétonnage qui doit être entièrement sous l’aire de balayage de la grue.

On place alors les autres postes de telle sorte que les aires de stockage des éléments
finis soient sous l’aire de balayage de la grue.

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