OCTOBRE 2022
Face à la mortalité infanto-juvénile encore élevé, la RDC a opté depuis 2005 à l’approche Sites de Soins
Communautaires compte tenu de ses caractéristiques sociales, démographiques et géographiques
favorable à l’implémentation de cette stratégie.
Plus de 16 ans après, les analyses et études réalisées ont démontré non seulement l’effectivité combien
capitale de l’apport de l’approche Sites de Soins Communautaires dans la réduction de la mortalité infanto-
juvénile mais aussi une faiblesse dans la mise en œuvre liée notamment à l’insuffisance de mobilisation des
fonds ainsi qu’une orientation pas suffisamment optimale des appuis disponibles par manque des stratégies
d’extension taillé sur les données probantes et sur l’équité.
Ainsi, ce plan d’extension élaboré en synergie avec des experts pluridisciplinaires possédant une expérience
de terrain s’adresse à la fois aux intervenants dans le système de santé communautaire et aux agents de
santé communautaires, par conséquent il constitue la boussole en terme d’orientation de l’extension des
Sites de Soins Communautaires en RD Congo ainsi qu’en ce qui concerne la mobilisation des ressources
nécessaires pour une mise en œuvre optimale de la stratégie.
Dans le cadre de l’amélioration de la mise en œuvre de sites des soins communautaires en RDC, Le
Ministère de la santé remercie les partenaires techniques et financiers qui ont contribué activement à
l’élaboration de ce plan d’extension qui est un outil de travail important d’orientation de la mise en œuvre des
sites des soins communautaires ainsi que de plaidoyer. Il s’agit particulièrement du programme malaria de
PATH qui a apporté un appui technique et financier global à l’atelier d’élaboration de ce plan d’extension des
SSC.
Nos remerciements s’adressent aussi à : PROSANI USAID, UNICEF, CHAI ainsi que SANRU/FONDS
MONDIAL pour leur appui technique dans l’écriture de ce plan.
AS : Aire de Santé
BCZS : Bureau Central de Zone de Santé
CAC : Cellule d'Animation Communautaire
CODESA : Commuté De Développement De Santé
DGOGSS : Direction Générale D'Organisation Et De Gestion Des Service Et Des Soins De Santé
DHIS2 : District Health Information Software
DPS : Division Provinciale de la Santé
DSSP : Direction des Soins de Santé Primaires
EDS : Enquête Démographique et Sanitaire
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
FOSA : Formation sanitaire
MICS : Multiple Indicator Cluster Survey
OMS : Organisation Mondiale De La Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAO : Plan Annuel Opérationnel
PATH : Programme de Technologie Appropriée en Santé
PCIMNE-C : Prise en Charge Intégrée des Maladies du Nouveau-Né ET de l'Enfant au Niveau Communautaire
PNDS : Plan National de Développement de la Santé
PNECHOL-MD : Programme National d'Elimination du Choléra et de lutte contre les autres Maladies Diarrhéiques
PSN : Plan Stratégique National
PTF : Partenaire Technique et Financier
RDC : République Démocratique du Congo
RECO : Relais Communautaire
SANRU : Santé Rurale
SG : Secrétaire Général
SSC : Sites de Soins Communautaires
UNICEF : Programme des Nations Unies pour l'Enfance
ZS : Zone de Santé
PROSANI
: Programme de sante intégré de l USAID
USAID
Accroitre la couverture des sites des soins communautaires dans les aires de santé éligibles en RDC d’ici
2027
Objectifs spécifiques :
Dans la vision d'une mise en œuvre de ce plan le budget sera fait de la sommation des montants planifiés
sur les 4 objectifs. Il s'élève à 46 229 425,00 $ réparti comme suit :
OS1: Accroitre de 10198 à 15000 Sites de Soins Communautaire en RDC d’ici à 2027 $ 9 261 146
(de 14% en 2022 à au moins 23%)
OS2: Offrir un paquet complet de prise en charge dans au moins 80% des Sites de Soins $ 10 400
Communautaires de la RDC
OS3: Rendre fonctionnel 100% des sites des soins communautaires $ 36 750 809
OS4: Renforcer la Coordination PCIMNE Communautaire $ 207 070
TOTAL GENERAL $ 46 229 425
1.1 Préambule
Les sites des soins communautaires sont comptés parmi les stratégies que met en œuvre le Ministère
de la Santé Publique Hygiène et Prévention pour contribuer à la réduction de la mortalité néonatale et
infantile aux cibles prévus par l’ODD 3, notamment contribuer à faire baisser la mortalité néonatale à
12 décès pour 1000 NV au plus et infantile à 25 décès pour 1000 NV au plus d’ici 2030 (ODD).
De nos jours, malgré les 10198 SSC dont regorge le pays, soit 15% de couverture, le besoin est encore
énorme en SSC autour de 56.237 SSC pour atteindre 65586, soit les 100%.
C’est pourquoi, dans le souci de répondre aux besoins de la population en soins de santé dans le
contexte de la couverture santé universelle à travers l’amélioration de la couverture des soins aux
populations éloignées des structures des soins, un plan d’extension progressive des sites de soins
communautaires pour la prise en charge précoce des principales maladies tueuses des enfants
(paludisme simple, diarrhées et infections respiratoires aigües) demeure l’outils capital vu l’ampleur du
problème.
C'est dans ce cadre précis qu'il faut situer l'élaboration de ce plan d’extension des Sites de Soins
Communautaires en RDC.
La République démocratique du Congo (RDC) se situe en Afrique centrale à cheval sur l’Equateur avec
une superficie de 2 345 409 Km². Elle partage 9.165 kilomètres de frontière avec 9 pays limitrophes.
Comme indiqué sur la figure ci-dessous, la RDC est limitée au nord par la République Centrafricaine et
le Soudan du Sud, à l’Ouest par la République du Congo, à l’Est par l’Ouganda, le Burundi, le Rwanda
et la Tanzanie, au Sud par la Zambie et l’Angola.
Les récentes projections de l’Institut National de la Statistique (INS) situent la population congolaise
pour l’année 2018 à 85.026.000 habitants avec une densité de 36 habitants au km² dont 18,9%(
16069914) de moins de 5 ans.
Cette dynamique démographique est caractérisée par des déséquilibres dans la répartition de la
population : 61,2% en milieu rural et 38,2% en milieu urbain ; une population très jeune et donc un
rapport de dépendance économique très élevé.
Cette situation démographique contribue à maintenir le pays dans la pauvreté, d'autant plus que la
proportion de la population non active dépasserait celle de la population active. Cela pose des
problèmes dans la distribution des infrastructures sanitaires et pour l’accessibilité aux services de santé
surtout quand 74% de la population congolaise se trouvent ainsi en dessous du seuil d’une pauvreté
multidimensionnelle.
1.2.3 Contexte économique et social
Actuellement, la RDC connaît une pauvreté de masse avec de grandes disparités du niveau de revenu
entre les milieux urbain et rural. Toutefois, selon les données de l’Enquête 1-2-3 de 2012-2013, lorsque
l’on considère l’incidence globale, la pauvreté monétaire s’est améliorée entre 2005 et 2012. Un peu
plus de sept femmes sur dix et de huit hommes sur dix ont exercé une activité économique au cours
des 12 mois ayant précédé l’enquête parmi eux, un peu plus de la moitié travaillait dans l’agriculture (58
% de femmes et 51 % d’hommes).
La majorité de la population se concentre sur les plateaux, dans les savanes, près des fleuves et des
lacs.
Durant plus de deux décennies, les entreprises ou sociétés productrices des déchets volatiles, liquides
solides (dégradables et non dégradables) polluent l’environnement engendrant ainsi toutes sortes des
maladies.
L’absence totale de mécanismes d’assainissement en milieux urbains comme en milieux ruraux (les
constructions anarchiques sans fosses septiques, les fosses ouvertes et qui libèrent les matières fécales
en pleine rues pendant les saisons des pluies, les déchets ménagers jetés dans les rues, la défécation
en plein air en milieu rural, etc.) est à la base de la recrudescence (maladies diarrhéiques, le paludisme,
la pneumonie…) et la réapparition des maladies autrefois contrôlées.
La situation sécuritaire de la RDC est marquée par la persistance de quelques poches d’insécurité liées
aux activités des groupes armées et milices, situation qui a fortement affecté les Provinces du Nord
Kivu, Tanganyika, Sud Kivu, le MAINDOMBE (Conflit entre des tribus les Teke et les Yaka) etc.
Cette insécurité a créé le déplacement de la population y compris les RECOSITES ce qui est à la base
d’un climat défavorable aux activités communautaires.
A ces crises humanitaires qui sévissent depuis plusieurs décennies s’ajoutent des épidémies
récurrentes telles qu’Ebola (la RDC en est à sa dixième épidémie), cholera, rougeole et Monkey pox
avec incidences néfastes sur le système de santé et sur les indicateurs de santé.
Le niveau périphérique comprend théoriquement 516 ZS avec 393 Hôpitaux Généraux de Référence et
8504 aires de santé (AS) planifiées dont 8266 disposent d’un Centre de Santé. Ce niveau a pour mission
la mise en œuvre de la stratégie des soins de santé primaires. Une ZS est un espace
géographiquement limité et couvrant une population théorique de 100.000 à 150.000 habitants avec un
hôpital général de référence (HGR) et assurant un paquet complémentaire d’activités (PCA). Elle est
elle-même divisée en aires de santés (AS) qui, à travers un centre de santé (CS), couvre environ 5.000
à 10.000 habitants en leur offrant un paquet minimum d’activités (PMA). La ZS est gérée par une équipe
cadre de zone de santé (ECZ), elle-même dirigée par un médecin chef de zone (MCZ). L’ECZ assure
le pilotage du développement de la ZS en tant que système intégré qui offre des soins de santé de
qualité, globaux, continus et intégrés. L’AS, couverte par le CS, est le lieu de déconcentration des
services des soins de l’hôpital pour rapprocher les soins auprès des communautés.
Ce système communautaire regorge des ressources humaines de deux catégories : les relais
promotionnels et les relais prestataires ou des sites. Aucune structure n'a été définie pour les relais
promotionnels. Tandis que pour le relai prestataire ou de site, sa case lui sert de structure de travail.
L'implantation de cette structure virtuelle se fait selon les règles et normes édictées par le Ministère de
la Santé.
1.2.6.1 La participation communautaire
Depuis la mise en œuvre des SSP en RDC, la santé communautaire s’est appuyée sur des structures
communautaires existantes. Celles-ci contribuent déjà de manière significative à l’amélioration de la
santé des communautés.
Bien que dans sa définition, les Soins de Santé Primaires depuis Alma-Ata et l’Initiative de Bamako
aient toujours prôné la participation communautaire, le focus avait longtemps été mis sur le Comité de
Dans la vision novatrice de la santé communautaire, l’accent est mis sur l’approche village et donc sur
la structure qui représente le mieux cette approche, à savoir la Cellule d’Animation Communautaire
(CAC). Bien que la CAC soit une structure multisectorielle et multidisciplinaire, elle est chargée de
coordonner les initiatives communautaires en général et les activités sanitaires en particulier au niveau
du village ou de la cellule, sous la supervision du CODESA. Ainsi, la CAC se positionne déjà comme la
structure de base par excellence, à partir de laquelle toutes les actions et services communautaires
sont organisés. Ce positionnement justifie le fait qu’elle doit être préservée et revalorisée pour maintenir
l’élan déjà engagé.
Pour leur part, les organisations de la Société Civile sont également impliquées dans le développement
des organes de participation communautaire et leurs délégués sont membres aussi bien de la CAC que
du CODESA. Au-delà du secteur de la santé, ces organisations sont représentées dans différents autres
secteurs de développement, comme l’éducation, l’agriculture, le développement rural et l’administration
du territoire, avec des niveaux de fonctionnement très variés.
Le secteur de la santé avec son système de santé qui fonctionne déjà comme un système dont les
structures sont déconcentrées et opérationnelles peut ici être considéré comme le secteur précurseur
pour le renforcement des services et actions communautaires en vue de l’amélioration de l’état de santé
de la communauté.
Dans son ensemble, le système de santé communautaire à la base est constitué principalement d’une
part des structures suivantes :
Selon le principe de la participation communautaire prônée par la Stratégie des SSP, la communauté
est ainsi placée au cœur de l’action en tant que partenaire, acteur et bénéficiaire. La figure ci-dessous
SOUS COMMISSION
SANTECOMMUNAUTAIRE
DIVISION PROVINCIALE
TASK FORCE COMMUNICATION
DE LA SANTE
AIRE DE SANTE
CODESA
Leaders Vendeurs
D’opinions Médicaments
CAC
RECO
Ménages Unité Opérationnelle
Promotionnels
Individus
RECO prestataires
Tradipraticiens Dans les ménages
Guérisseurs
RECO prestataires
dans les SSC
2 ANALYSE DE LA SITUATION
2.1 Problématique de la survie des enfants de moins de 5 ans
En République Démocratique Congo, les enfants de 0-5 ans constituent l’un des groupes d’âge les plus
vulnérables, car ils ont une grande susceptibilité de mourir avant l’âge de 5 ans pour des causes
évitables notamment les maladies infectieuses telles que le paludisme, la diarrhée, la pneumonie dont
les prévalences sont respectivement de 27%,18% et 6%, et le tout sur fond de malnutrition.
L’éloignement avec un Centre de santé, l’arrivée tardive et en détresse dans un service de santé, la
carence des médicaments de bonne qualité dans la communauté, les premiers soins non appropriés
ou l’automédication administrée par les parents à domicile, l’ignorance des mères et des familles sur
les signes de danger et les pratiques-clés favorables à la santé constituent les facteurs favorisant cette
mortalité qui survient à 80% dans la communauté limitant ainsi le taux d’utilisation des services de soins
à environ 25% seulement.
Bien que des progrès remarquables soient observés dans la survie de l’enfant, l’on estime pour la RDC,
le taux de mortalité infanto-juvénile à 70‰ NV et celui de la mortalité néonatale à 29‰ NV. (MICS 2018)
Graphique CS.1 : Tendances des taux de mortalité des moins de 5 ans en RDC, entre 1965 et
2018
Les données utilisées dans ce graphique sont extraites des rapports finaux de MICS-Palu, RDC 2017-
2018, EDS RDC 2013-2014, MICS RDC 2010, EDS RDC 2007 et des estimations de IGME de 1996 à
2018 téléchargées à partir du portail web www.childmortality.org. Les données provenant d’une même
source peuvent différer entre un rapport et le portail web de UN IGME, car celle-ci recalcule les
estimations en utilisant des intervalles plus courts et/ou des années civiles (quand les données sont
disponibles).
Parmi les principales causes de cette mortalité infanto juvénile et néonatale, il a été fait mention du
Paludisme 14,9% de la Pneumonie 13,4% ; de la Diarrhée 10,3%. De ce fait, l’intervention portant sur
Plan d’extension des Sites de Soins Communautaires en RD Congo de 2023-2027 13
le paquet qui couple ces trois maladies contribuerait à hauteur de 40% à la réduction de la mortalité
néonatale et infanto juvénile.
Les exploits révélés par les Sites des Soins Communautaires ont démontré que la contribution des
communautaires dans la lutte contre ces trois maladies est substantielle et que la réponse
communautaire est à placer en ordre utile si l’on veut effectivement inverser la tendance en rapport avec
les autres défis à relever.
Ainsi les actions communautaires sont focalisées prioritairement sur ces maladies tueuses et évitables
(Paludisme, Pneumonie et diarrhée) sur toute l’étendue du pays avec une synergie avec les autres
interventions à haute impactes notamment, l’extension des SSC, les actions préventive et curative.
10198
9349
7875
6968
1091
60 94 402 431 457 457
6
SSC ZS
On note ici que de 2005 à 2010, on est passé de 60 SSC à 1091 SSC, soit 96% d’augmentation
accroissement par rapport aux données de l’année 2005, mais par ailleurs entre 2010 et 2017, nous
avons enregistré un taux d’accroissement de loin supérieur à 100% en allant de 1091 SSC à 6968 SSC
avec une chute à moins de 20% de taux d’accroissement depuis 2018 jusqu’à 2021. Cette situation
serait probablement liée à l’appui effectif des PTF étant donné que les SSC souffrent de la dépendance
des PTF.
Il faut noter qu’en 2021 il y a eu ajout de 1921 SSC : 1529 SSC dans 15 DPS avec SANRU FM, 382
SSC dans 8 DPS avec PROSANI USAID et 10 SSC dans 1 DPS/KASAI avec CHAI et en 2022.
En 2022,849SSC ont été ajoutés avec l’appui de PROSANI USAID dans 8 DPS.
2.2.1.2 Nombre actuel des SSC avec GAP par DPS
Besoin Estimatif
DPS Nbre de SSC Actuel GAP
en SSC
BAS UELE 1146 390 756
EQUATEUR 2092 517 1575
HAUT KATANGA 2336 241 2095
HAUT LOMAMI 2202 359 1843
HAUT UELE 1658 512 1146
ITURI 5211 903 4308
KASAI 3309 67 3242
KASAI CENTRAL 3571 447 3124
KASAI ORIENTAL 1606 370 1236
KINSHASA 1645 345 1300
KONGO CENTRAL 1893 412 1481
KWANGO 2979 203 2776
KWILU 4736 447 4289
LOMAMI 1289 314 975
LUALABA 1763 202 1561
MAINDOMBE 1154 244 910
La mise à jour régulière des données constitue un défi permanent, du fait que les différents intervenants
donnent des chiffres parfois incomplets, et que la mise en œuvre sur le terrain évolue de façon
dynamique et permanente, nécessitant une base des données et une analyse spontanée.
2.2.2.1 Total de cas reçus aux SSC de Janvier à Décembre pour les trois dernières années
(2019/2020/2021)
Année 2017 Année 2018 Année 2019 Année 2020 Année 2021
L’évolution de cas total reçus aux SSC est ascendante de 2017 à 2020 suivi d’une légère diminution en
2021, ceci serait lié au nombre aussi ascendant des Sites de Soins Communautaires rendus
fonctionnels durant la période mais aussi à l’impact non négligeable de la covid-19 pour l’année 2020.
Par ailleurs, la légère baisse constatée en 2021 pourrait s’expliquer par la non fonctionnalité de plusieurs
Sites Soins Communautaires inhérentes aux ruptures intempestives en médicaments enregistrées au
cours de cette année.
Tableau 2 : Evaluation des cas par plainte et classification (Données tirées de DHIS2)
- La principale cause de consultation aux SSC demeure la fièvre comme le montre les données sur les 5
années, ceci avoisine les 80%,
- On note aussi que l’année 2021 compte beaucoup plus de cas venus pour fièvre par rapport aux autres
années
- Il faudrait signaler que dans les ZS FM, les enfants de plus de 5 ans et les adultes sont aussi prises en
charge au niveau des SSC uniquement pour le paludisme. Néanmoins les données sont difficiles
collectées à cause de la non-intégration des indicateurs s’y rapportant dans le DHIS2.
Paludisme Diarrhée
78% 72%
96% 96% 80%
97%
97% 79%
Année 2019 Année 2020 Année 2021 T1 Année
2022 Année Année Année T1 Année
2019 2020 2021 2022
TDR+ Palu TSP %
D D_TSP %
Pneumonie Commentaire
• Bien que les graphiques ci-dessus
montre qu’environ 95% des cas des
Paludisme et cas suspect de paludisme
78% 75% 71%
sont traités selon la politique nationale, le
traitement des cas de Pneumonie et
diarrhée souffrent encore de la
79% disponibilité des médicaments car nous
sommes à moins de 80%.
Année 2019 Année 2020 Année 2021 T1 Année • Hormis le complément des paquets par
2022 l’UNICEF dans les DPS FM, les efforts
Pn P_TSP % restent à fournir pour une amélioration
des % des cas traités pour la pneumonie
et la diarrhée.
SANRU FM-
6627 SSC
UNICEF
PROSANI-
3504 SSC
USAID
CHAI 10 SSC
IMA 57 SSC
Le graphique ci-dessus montre le positionnement des PTF qui ont appuyés la mise en œuvre des SSC
en 2021. Nous notons que SANRU FM avec UNICEF sont dans 15 DPS de la partie Nord-Ouest du
pays et PROSANI USAID dans 9 DPS de la partie Sud-est du pays et CHAI au centre dans la DPS
KASAI, où il appui 10 SSC et 57 autres SSC étaient appuyés par IMA/ASSR qui n’est plus actif depuis
T1 de l’année 2021.
2.5 Motivation du plan d’extension des Sites de Soins Communautaires
Vu que l’extension des Sites de Soins Communautaires a été retenus dans le PNDS 2019-2022 comme
l’un des programmes pour atteindre le résultat 1.2 qui stipule ceci : les communautés sont organisées
en structures de participation active et sont impliquées dans l’offre de certains services de soins
(promotion, prévention et curatifs), le contrôle communautaire et le développement des zones de santé,
l’élaboration de ce plan vient renforcer l’atteinte des objectifs du PNDS en rapport avec l’extension des
Sites de Soins Communautaires.
Par ailleurs, il convient de signaler que la contribution combien capitale des SSC dans l’amélioration de
l’accès aux soins et in fine dans l’utilisation des services préventifs, curatifs et promotionnels a été
démontrée par plusieurs études notamment le projet RAcE, CARAMAL etc…
De surcroit, l’état de lieux réalisé conjointement entre PATH et CHAI dans 5 DPS du pays (Kinshasa,
Haut-Katanga, Kasaï, Kwilu et Nord-Ubangi) a démontré la nécessité de disposer d’un plan d’extension
des Sites de Soins Communautaires.
2.6 Analyse Forces, faiblesses, opportunité et menaces
FORCES
1 Existence d’une vision claire au niveau du Ministère sur l'approche Sites de Soins Communautaire (PNDS
2011-15, 2016-2020, 2019-2022)
2 Existence de la Coordination PCIMNE communautaire
3 La PCIMNE-Communautaire/SSC a été instituée comme stratégie de prise en charge des moins de 5 ans
4 Existence des outils y compris le guide de mise en œuvre des Sites de Soins Communautaires.
5 Existence d’une cartographie des SSC fonctionnels
6 Volonté de travailler dans les SSC exprimée par les RECOSITES
Plan d’extension des Sites de Soins Communautaires en RD Congo de 2023-2027 19
7 Appropriation de la stratégie par la communauté
8 Longue expérience en mobilisation sociale qui a facilité l’introduction de la prise en charge communautaire
9 Réalisation des analyses participatives des goulots avec la communauté lors de MAA (Monitorage
Amélioré pour Actions).
10 Contribution des SSC dans l’amélioration de l’accès aux soins et in fine dans l’utilisation des services
préventifs, curatifs et promotionnels démontrée et documentée par plusieurs études notamment le projet
RAcE, CARAMAL etc…
11 Financement des PTF (SANRU FM, UNICEF, CHAI, PATH, PROSANI USAID…)
12 Disponibilité et utilisation de l’application SSC servant pour la supervision et la cartographie des SSC.
FAIBLESSES
i) Gouvernance,
Non implication de la coordination dans les activités de recherche opérationnelle réalisées dans le cadre
des SSC par les PTF
Faible publication/documentation
Non-respect des normes de mise en œuvre édictées dans le Guide par certains PTF (Délais et nombre de
réalisation des suivis post formation ainsi que les supervisions etc…)
ii) Financement.
Faible financement du plan stratégique de la PCIMNE 2018-2022
Faible mobilisation des ressources
Faible appui à la coordination PCIMNE communautaire
Faible appui des revues
iii) Prestation de services,
Faible couverture en SSC
Existence des SSC utilisant encore les anciens outils
Faible implémentation des SSC avec paquets complet de PEC(46%)
Faible supervision des activités de SSC à tous les niveaux (IT, ECZ et ECDPS)
iv) Ressources Humaines,
Instabilité des RECOSITES
Manque de moyens de déplacement
Faible motivation des relais de site
v) Approvisionnement
Rupture intempestive en Médicament dans les SSC et autres intrants
vi) Système d'Information Sanitaire.
Faible Analyse des données/bases de données non à jour
Faible disponibilité des téléphones Androïde pour la supervision des sites avec l’application mobile
OPPORTUNITES
1 Mise en œuvre de la couverture santé universelle
2 Existence d’un partenariat avec l’école santé publique dans le cadre des recherches sur les SSC
MENACES
1 Les guerres et l’insécurité récurrente dans la parie ’Est du pays
2 La survenue des épidémies et autres urgences de santé publique : Maladies à virus Ebola, COVID19,
Tableau 3 : Analyse FFOM
2.7 Défis
- Faible motivation des RECOSITES
- Non-respect des normes de mise en œuvre des SSC
- Faible financement de la mise en œuvre
- Instabilité des RECOSITES
- Absence du SNIS communautaire
L’élaboration de ce Plan a été participative et inclusive. Plusieurs acteurs œuvrant dans la réduction de
la mortalité infanto juvénile ont participé à toutes les étapes de ce processus qui a été subdivisé en trois
phases :
3.1 Phase préparatoire :
Cette phase a consisté d’abord en la mise en place d’une équipe technique, comme cadre consultatif
du processus chargé d’en valider les différentes phases, les outils de récolte et la maquette du plan
d’extension.
" Zéro décès des enfants de moins 5 ans dus aux maladies tueuses dans la communauté en RDC."
4.2 But
Accroitre la couverture des sites des soins communautaires dans les aires de santé éligibles en RDC d’ici
2027
4.3.2 Objectifs spécifiques :
Pour la priorisation des DPS afin de rationaliser l’extension des SSC, une typologie basée sur deux critères
a été utilisée, il s’agit des critères ci-après :
1. Mortalité infanto juvénile : Selon ce critère, les DPS ont été reparties à trois groupes, il s’agit
respectivement des DPS à mortalité infanto juvénile supérieure à 80‰NV (KASAI, HAUT
LOMAMI,SANJURU,SUD UBANGI,TSHUAPA,KASAI CENTRAL,HAUT KATANGA,MANIEMA et KASAI
ORIENTAL), DPS à mortalité infanto juvénile comprise entre 80‰NV et 50‰NV (LOMAMI,KONGO
CENTRAL,KWILU,TANGANYIKA,MAINDOMBE,TSHOPO,KINSHASA,HAUT UELE et NORD UBANGI)
ainsi que les DPS à mortalité inferieur ou égale à 50‰NV (LUALABA,ITURI,EQUATEUR,BAS UELE,SUD
KIVU,MONGALA,KWANGO et NORD KIVU).
127 131
Graphique 9 : Taux mortalité infanto juvénile par DPS. Source MICS 2018
2. Couverture en Sites de Soins Communautaires : Par rapport à la couverture, les DPS ont été
subdivisée en deux groupes, les DPS avec une couverture en Sites de Soins Communautaire
inférieure à 30% (KASAI, SUD KIVU, NORD KIVU, HAUT KATANGA, KWANGO, LUALABA, KASAI
CENTRAL, KWILU, NORD UBANGI, HAUT LOMAMI, SANKURU, TSHUAPA, SUD UBANGI,
KASAI ORIENTAL, ITURI, LOMAMI, MONGALA, KINSHASA, MAINDOMBE, KONGO CENTRAL,
MANIEMA et EQUATEUR) et les DPS avec une couverture en Sites Soins Communautaires
inferieurs ou égales à 30% (HAUT UELE, TANGANYIKA, BAS UELE et TSHOPO).
36%
34%
31% 31%
27%
24% 25%
21% 22% 22% 24%
20% 21%
17% 17%
16% 17%
13%
11% 11%
9% 10%
7%
5% 5%
2%
En combinant les deux critères et par rapport à la priorité, quatre groupes des DPS ont été retenus, il s’agit :
des DPS de Groupe I (Haute priorité), DPS de Groupe II (Moyenne priorité), DPS de Groupe III (Faible
priorité) et les DPS de Groupe IV (Très faible priorité).
Il ressort de ce tableau qu’en dehors des appuis déjà sécurisés notamment l’appui de SANRU FM dans les
16 DPS, l’appui de PROSANI USAID dans les 9 DPS ainsi que l’appui de CHAI dans la DPS KASAI, pour
tout autre appui la priorité sera donnée aux DPS de Groupe I pour les quatre premiers semestres, et s’en
suivra les DPS de Groupe II, III et IV respectivement pour les semestres suivant jusqu’au premier semestre
de l’année 2027.
Le plan d’extension des Sites de Soins Communautaires se fixe comme objectif de couverture de porter d’ici
2027 à au moins 24%, la mise en œuvre communautaire des Sites ; des normes de qualité faisables pour
assurer de bonnes couvertures de disponibilité et d’accessibilité des services.
Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année
2022 2023 2024 2025 2026 2027 2022 2023 2024 2025 2026 2027
L’extension dans ces ZS déjà couvertes suivra les étapes telles qu’édictées dans le guide de mise tout
en priorisant le briefing des ECZS en lieu et place de la formation proprement dite.
Par ailleurs, il faudrait signaler que l’optimisation de l’emplacement de ces nouveaux SSC sera réalisée
à l’aide des données géo spatiales
4.7.2 Scénario de l’extension de nouveaux SSC dans les zones de santé éligibles non couvertes
Il est à noter que sur les 516 ZS que regorge la RDC, seules 498 ZS sont éligibles à l’implémentation
des SSC, et actuellement 457 ZS sur les éligibles ont déjà les SSC, d’où un gap de 41 ZS reste à
combler.
Dans les 41 zones de santé éligibles, l’extension consistera à une implémentation de nouveaux sites
des soins communautaires dans les premières années de mise en œuvre en suivant les étapes telles
édictées dans le guide de mise en œuvre.
Par ailleurs, il faudrait signaler que l’optimisation de l’emplacement de ces nouveaux SSC sera réalisée
à l’aide des données géo spatiales.
Les 19 ZS non éligibles ne peuvent pas bénéficier d’implémentation des SSC car ne répondant pas aux
critères d’installation des SSC à savoir : l’inaccessibilité géographique ainsi que la densité.
Traitement des cas simples de paludisme, de diarrhée, de pneumonie chez les enfants de moins
de 5 ans,
Orientation des cas avec signes de danger, d’alerte et de gravité chez les enfants de moins de 5
ans
Dépistage et orientation des cas de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans
Dépistage et orientation des cas de TB Pédiatrique chez les enfants de moins de 5 an
Communication pour le changement social et de comportement
Surveillance épidémiologique à base communautaire
Notification des effets indésirables.
Recherche active des cas au niveau de la communauté
Selon le cas, traitement des cas simples de paludisme chez les enfants de 5 ans et plus, et
adultes.
Distribution à base communautaire des méthodes contraceptives modernes.
Au Niveau de la CAC
La CAC représente les intérêts de la communauté dans le cadre des SSC. Il est recommandé de renforcer
les capacités cette structure communautaire de base afin de lui permettre de mieux assumer son rôle dans
le cadre des SSC.
Les points développés dans cette partie font l’objet d’une discussion guidée et non d’un exposé
devant les CAC. Ces discussions amèneront à un consensus. Il appartiendra au facilitateur de leur
rappeler un rôle qu’ils auront omis. Il faudra discuter avec les participants comment pensent-ils
prendre des initiatives dans le sens d’améliorer les activités au niveau de leur village.
- Contrôler la gestion des relais dispensateurs des soins site, notamment : Procéder à l’inventaire mensuel
des médicaments gérés par le relais de site, procéder au contrôle des recettes du site si applicable
- Vérifier et contresigner le RUMER (registre d’utilisation des médicaments essentiels et des
recettes).
Plan d’extension des Sites de Soins Communautaires en RD Congo de 2023-2027 26
- Vérifier et contresigner les rapports mensuels de site
- Participer à la préparation de la commande des médicaments et contresigner le bon de commande
des médicaments
- Assurer la motivation des relais des sites
- Elaborer les conditions d’accès aux médicaments des nécessiteux et de recouvrement des dettes
- Assurer la mise en place d’un plan de transport fonctionnel pour les cas urgents
- Partager les informations relatives aux cas des décès dans la communauté
- Gérer les fonds de solidarité
- Appuyer les activités de sensibilisation des relais promotionnels sur : l’utilisation de site, la
vulgarisation de l’importance de site, la collecte des fonds de solidarité, le dénombrement au
niveau des villages du site, Enregistrement de naissance et de décès avec description sommaire
des circonstances de la mort (cause supposée)
- Analyser les rapports mensuels des sites
Pour arriver à une mise en œuvre effective et réussie de l’extension de l’offre des services aux
populations clés, une planification efficace sera nécessaire avec tous les acteurs importants et
comprendra ce qui suit :
5.1.1.1 Harmonisation/Mise à jour des documents normatifs
La mise à jour/élaboration des documents suivants sera nécessaire pour faciliter l’extension de l’offre
des services.
Le plan d’extension des SSC sera présenté à l’ensemble des partenaires techniques et financiers du
ministère de la santé œuvrant dans la réduction de la mortalité infanto juvénile.
Une réunion d’information et de sensibilisation sera organisée dans chacune des 26 provinces pour
vulgariser ce plan d’extension pour obtenir l’implication de toutes les parties prenantes.
Un focus particulier sera mis sur le plaidoyer pour rendre opérationnel la digitalisation (obtention des
téléphones androïdes pour la supervision des SSC par l’infirmier titulaire) ainsi que pour la motivation
mensuelle ou trimestrielle des relais des sites.
5.1.1.3 Renforcement des capacités des prestataires communautaires
Un plan de formation des prestataires communautaires sera élaboré par le programme sur l’ensemble
des matières exigées pour leurs compétences respectives à offrir les services. Ces formations porteront
notamment sur…
OS1: Accroitre de 9349 à 15000 Sites de Soins Communautaire en RDC d’ici à 2027 (de 14% en 2022 à au moins 23%)
Chronogramme
N° Activités Indicateurs Responsables
2023 2024 2025 2026 2027
Organiser l'atelier résidentiel de révision du guide de mise en œuvre
1 Existence du Guide révisé PNECHOL-MD/PTF 1 0 0 0 0
des Sites de Soins Communautaires
Réaliser la mission d'actualisation de la cartographie des Sites de Soins Existence de la cartographie
2 PNECHOL-MD/PTF 1
Communautaires dans les 26 DPS actualisée
Nombre des SSC approvisionné
4 Approvisionner (4802 nouveaux) les 15 000 SSC en médicament PNECHOL-MD/PTF 1500 3000 3700 4400 4802
en médicaments
Nombre des SSC doté en
5 Doter 4802 SSC en intrant/petits matériels PNECHOL-MD/PTF 1500 1500 700 700 402
intrant/petits matériels
Nombre de formateurs centraux
7 Organiser un atelier de formation des formateurs centraux PNECHOL-MD/PTF 1
formés
Nombre des formateurs
8 Organiser la formation des formateurs provinciaux PNECHOL-MD/PTF 1
provinciaux formés
Organiser la formation des ECZS (123), des IT (4888), des RECOSITES Nombre des ECZS/IT/RC/CAC
9 PNECHOL-MD/PTF 1500 1500 700 700 402
(9776) et des CAC (4888) formé
12 Réaliser l'installation officielle 4888 SSC Nombre des SSC installé PNECHOL-MD/PTF 1 1 1 1 1
Nombre de suivi post formation
13 Appuyer les 3 suivi post formation des RECOSITES par le niveau central PNECHOL-MD/PTF 1 1 1 1 1
appuyé par la NC
OS2: Offrir un paquet complet de prise en charge dans au moins 80% des Sites de Soins Communautaires de la RDC
Chronogramme
N° Activités Indicateurs Responsables
2023 2024 2025 2026 2027
Organiser un atelier résidentiel d'élaboration du plan de plaidoyer pour
1 Existence d'un plan de plaidoyer PNECHOL-MD/PATH X
la mobilisation de fonds
Mener un plaidoyer auprès du gouvernement, parlement sur le Nombre des réunions de
2 PNECHOL-MD X X X X X
complément de paquet de PEC dans les SSC plaidoyer organisée
Le cadre de suivi – évaluation constitue la boussole qui permettra de maintenir le cap vers l’atteinte des objectifs
du plan d’extension des Sites Soins Communautaires. Ce cadre se décline en trois points essentiels comprenant
d’abord le choix des indicateurs de performance qui permettront de mesurer les progrès réalisés dans la mise en
œuvre de ce plan. Elle comprend ensuite la description des différentes approches à utiliser pour mener les activités
de suivi et évaluation. Enfin, il s’agit aussi de programmer les activités qui seront déployées pour ce faire.
Pour la mise en œuvre de ce plan d’extension des Sites Soins Communautaires, les indicateurs de performance
déjà définis serviront de mesurer les progrès accomplis et l’atteinte des résultats à la fin de la période couverte par
le plan.
Respon
Données de base Cibles Source Méthode
Items Indicateurs sable
Valeur Année Source 2023 2024 2025 2026 2027
Indicateurs d’impact
Taux de 87 80 72 65 57‰ Enquêtes MIN PLAN,
mortalité NV PCIMNE/
infanto INS
juvénile
Objectif
Taux de 64 56 48 40 33‰ Enquêtes MINPLAN,
général :
mortalité NV PCIMNE/
Accroitre la
infantile INS
couverture
Taux de 28 27 26 25 24‰ Enquêtes MINPLAN,
des sites
mortalité NV PCIMNE/
des soins
communau néonatale INS
taires dans Indicateurs d’effets/résultats
les aires de PNEC MINPLAN,
Taux de PNECH Evaluatio PNECHOL-
santé 15% 2022 HOL- 18% 20% 21% 22% 23
couverture OL-MD n MD/PCIMN
éligibles en MD E
RDC d’ici Proportion
PNEC MINPLAN,
2027 des SSC PNECH Evaluatio PNECHOL-
46% 2022 HOL- 60% 65% 70% 75% 80%
avec paquet OL-MD n MD/PCIMN
MD E
complet
Nombre des PNEC MINPLAN,
PNECH Evaluatio PNECHOL-
SSC 9349 2022 HOL- 11612 13112 13812 14512 15000
OL-MD n MD/PCIMN
fonctionnels MD E
Dans la plupart des cas, il s’agit des indicateurs de résultats liés notamment à l’extension la couverture du pays
en Sites Soins Communautaires, à l’amélioration de la prise en charge des cas au niveau des Sites de Soins
Communautaires, mais aussi au renforcement des capacités des acteurs de terrain.
Les plans d’actions des structures de coordination devront impérativement inclure les activités de suivi, les visites
de suivi sur le terrain, les revues périodiques dans les provinces et au niveau central, ainsi que l’évaluation à la fin
de la période du plan. Afin d’opérationnaliser les activités de suivi et d’évaluation, des tableaux de bord seront
élaborés par tous les responsables de la coordination et à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et
Le système d’information de santé communautaire est en cours de développement dans le système national
d’information sanitaire. La plupart des outils de collecte et de transmission des données de routine existent
déjà. Il s’agit principalement de :
1) Registre de PEC
2) Canevas de rapport mensuel des SSC ainsi que les autres outils de gestion.
Ces différentes fiches peuvent également se présenter sous une forme digitale, utilisable par les applications
pour tablettes ou téléphones mobiles, notamment l’Application mobile SSC_RDC développée par bluesquare
avec l’appui de PROSANI USAID.
a) Au niveau opérationnel
La collecte des données commence avec le rapportage effectué par les RECOSITES. Il s’agit des données
de prise en charge des cas au niveau communautaires sous la supervision de l’IT.
En effet, le formulaire 1 du SNIS dispose des indicateurs à remplir par l’IT du CS en rapport avec les activités
de SSC. Cependant la consolidation de ces données devra se faire au niveau du CODESA dont les membres
devraient bénéficier du renforcement des capacités, sous l’accompagnement des facilitateurs
communautaires ainsi que de l’Animateur communautaire de la ZS.
Par ailleurs, l’Équipe Cadre de la Zone de Santé suivra la mise en œuvre du Plan d’extension des Sites Soins
Communautaires à travers le Plan de développement de la zone de santé (PDSZ) décliné en plans
opérationnels. Des réunions de monitoring mensuel des prestataires de la zone de santé serviront à assurer
le suivi local des plans opérationnels ainsi que l’analyse des résultats atteints.
b) Le niveau provincial
Piloté par le Ministre Provincial en charge de la santé, les autorités sanitaires de la province doivent assurer
le suivi et l’évaluation des performances des zones de santé à travers le fonctionnement et la production des
prestations des SSC. Les revues semestrielles provinciales seront organisées sur base des données
centralisées à ce niveau pour examiner les résultats et réajuster la mise en œuvre des SSC.
c) Le niveau central
Est responsable de la conception des modalités et outils de suivi et évaluation des politiques définies par le
Gouvernement en matière de santé ainsi que l'analyse périodique des performances du secteur de la santé à
tous les niveaux. Il est aussi chargé de suivre et évaluer les performances des structures provinciales.
Dans la routine, les données vont remonter de la base vers les niveaux supérieurs. Ainsi les données
collectées au niveau des SSC seront acheminées vers les Aires de Santé ; celles des AS vers les ZS ; et
celles des ZS vers les DPS ; et des DPS vers le niveau central (PNECHOL-MD).
Pour les données non encore intégrées au logiciel DHIS 2.0, la transmission se fera par formulaire spécifique.
De la DPS les données validées seront acheminées au niveau central pour compilation, analyse et validation.
En fin de compte, l’ensemble des données provenant des structures de la santé communautaire devront être
intégrées au SNIS communautaire dans la base des données du logiciel DHIS 2.0.
Le Suivi de routine se rapporte aux mécanismes et procédures existantes dans le SNIS et les sous-systèmes
parallèles des Programmes spécialisés du MSP. Le SNIS devrait être la principale source d’information pour
le suivi des performances des structures sanitaires à travers ses différentes composantes notamment la
composante communautaire. Pour les projets spécifiques opérationnels sur le terrain, les rapports mensuels
d’activités existent et une copie devrait être transmise à la Coordination PCIMNE communautaire pour
exploitation. Les outils de gestion de ces rapports sont constitués de :
Rapports mensuels ;
Rapports des revues ;
Rapports d’évaluations : évaluation à mi-parcours et évaluation finale.
6.4.2 Visites de suivi sur terrain
Le suivi se fera à tous les niveaux, de la coordination PCIMNE communautaire vers les 26 DPS ; des DPS
vers les ZS ; des ZS vers les AS ; et des AS vers les SSC. Toutes les DPS devront bénéficier d’au moins une
visite par an. Les visites les plus importantes seront celles des ZS vers les AS et vers SSC. Il a été noté que
ces visites sont très valorisantes pour les acteurs de terrain et qu’elles participent à leur motivation. Étant
donné la pertinence de ces visites, les ZS concernées devront obligatoirement incorporer ses visites dans
leurs PAO et faire rapport.
Ces revues périodiques consistent à examiner les différents rapports reçus pour mesurer les progrès réalisés,
dégager les écarts, ressortir les problèmes et compiler les résultats obtenus en vue de proposer des solutions
et de faire des recommandations pour la bonne marche des activités. Elles se font à chaque niveau, de la
communauté jusqu’au niveau national. Au niveau communautaire et opérationnel, ces revues sont
mensuelles ; au niveau provincial elles sont semestrielles et annuelles tandis qu’au niveau national elles sont
annuelles.
OS1 : Accroitre de 10198 à 15000 Sites de Soins Communautaire en RDC d’ici à 2027
(de 14% en 2022 à au moins 23%)
N° Activités CT ($)
Organiser l'atelier résidentiel de révision du guide de mise en œuvre des Sites de Soins
1 $ 19 542
Communautaires
Réaliser la mission d'actualisation de la cartographie des Sites de Soins Communautaires dans les 26
2 $ 5 830
DPS
4 Approvisionner 4802 nouveaux SSC en médicament PM
5 Doter 4802 SSC en intrant/petits matériels $ 1 048 195
8 Organiser la formation des formateurs provinciaux $ 1 859
9 Organiser la formation des ECZS (123), des IT (1600),des RECOSITES (9604) et des CAC (4802) $ 2 725 801
12 Réaliser l'installation officielle 4802 SSC PM
13 Appuyer les 3 suivi post formation des RECOSITES par le niveau central $ 5 459 919
S/total OS1 $ 9 261 146
OS2: Offrir un paquet complet de prise en charge dans au moins 80% des Sites de Soins Communautaires de la
RDC
N° Activités CT ($)
Mener un plaidoyer auprès du gouvernement, parlement sur le complément de paquet de PEC dans
1 $ 5 200
les SSC
Mener un plaidoyer auprès des entités territoriales décentralisées et les assemblées provinciales sur
2 $ 5 200
le complément du paquet des PEC dans les SSC
Doter les 5082 SSC à paquet partiels en médicaments manquants pour une PEC complet (SRO/Zinc,
3 PM
amoxicilline…)
S/total OS1 $ 10 400
OS3: Rendre fonctionnel 100% des sites des soins communautaires
N° Activités CT ($)
1 Doter 7820 anciens sites de soins communautaires en nouveaux outils de prise en charge $ 234 600
2 Doter 7820 anciens sites de soins communautaires en petits matériels $ 1 706 973
3 Recycler les 15640 anciens RECOSITES sur la PEC des cas aux SSC à l'aide de nouveaux outils $ 1 952 556
5 Appuyer les supervisions mensuelles des IT vers les RECOSITES $ 8 207 040
6 Appuyer les supervisions mensuelles des ECZS vers l'AS $ 1 095 600
7 Appuyer les supervisions trimestrielles des DPS vers les ZS avec suivi groupé des RECOSITES $ 12 536 000
8 Appuyer les supervisions semestrielles du nouveau central vers les DPS $ 511 000
9 Appuyer le transport des médicaments/ intrants et le dépôt de rapports au Centre de santé $ 8 207 040
10 Doter les aires de santé des SSC en les téléphones et les crédit internet pour la supervision $ 500 000
11 Doter les SSC en Vélos $ 1 800 000
S/total OS3 $ 36 750 809
OS4: Renforcer la Coordination PCIMNE Communautaire
N° Activités CT ($)
1 Appuyer les réunions trimestrielle de coordination PCIMNE $ 18 000
La durée de ce Plan d’extension des SSC étant de 5 ans, la mobilisation de ressources pour son financement
ne devrait pas souffrir de retard pour ne pas compromettre sa mise en œuvre. Etant donné que cette mise en
œuvre passe par l’élaboration des PAO annuels, il sera question de comptabiliser les différents financements
programmés dans les plans opérationnels de différents partenaires impliqués. Pour ce faire, un plaidoyer
efficace et une campagne de sensibilisations est à organiser rapidement auprès des principaux acteurs et
partenaires de la santé communautaire. Cette campagne visera à vérifier la programmation des activités
communautaires dans leurs PAO, sinon à les inciter à les inclure et à les financer, en tenant compte des
objectifs poursuivis dans ce plan.
Les ETD notamment les provinces et les Chefferies abritent, en leur sein ou à proximité physique, des
structures communautaires comme des CODESA et des CAC. De façon informelle, les APA des ETD sont
souvent amenées à faire des contributions ponctuelles comme mesures incitatives pour la motivation des
membres de ces structures et surtout en faveur des RECO. Cependant un plaidoyer devra être organisé pour
systématiser les contributions des ETD au financement de la mise en œuvre des SSC.
Dans l’état actuel des choses et quelques soient les programmations envisagées par les acteurs et partenaires
de la santé communautaire, il va se dégager un gap financier. C’est pourquoi un plan de mobilisation de
ressources est nécessaire pour combler ce gap financier. Le plaidoyer pour la mobilisation de ces ressources
complémentaires se fera entre autres auprès du Gouvernement, des Partenaires techniques et financiers, des
ETD mais aussi des entités privées, y compris les entreprises industrielles ou commerciales qui ont leurs
exploitations au niveau communautaire. Toutes les occasions seront toujours bonnes pour sensibiliser et
solliciter les contributions complémentaires des OAC / ONG, des Eglises locales, etc. De manière particulière
et pour assurer l’atteinte des objectifs de ce plan d’extension des SSC en RD Congo, les ressources
complémentaires à mobiliser seront destinées à financer les activités de coordination, de suivi et évaluation,
de recherche et de documentation.
498 457 6968 1002 1462 7428 657 8085 657 7428 1921 9349 763 10112