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NC 234: 2009-06

Norme Camerounaise

Sommaire
1-Domaine application …………………………………………………………… 4
2-Définition …………………………………………………………………………….. 4
2.1 Liant hydraulique ……………………………………………………….. 4
2.2 Ciment …………………………………………………………………. 4
3-Constituants ………………………………………………………………………… 5
3.1 Définition des constituants …………………………………………… 5
3.2 Propriété des constituants ……………………………………………. 5
3.2.1 Clinker …………………………………………………………… 6
3.2.2 Laitier pour cimenterie ……………………………………….. 6
3.2.3 Pouzzolane ……………………………………………………. 7
3.2.4 Cendre volante ………………………………………………… 7
3.2.5 Cendre volante de houille …………….……………………… 7
3.2.6 Cendre volante de lignite ……………………………………… 8
3.2.7 Schistes calcinés …………………………………………………………….. 8
3.2.8 Calcaires ……………………………….……………………….. 9
3.2.9 Fumées de silices ………………..…………………………… 9
3.2.10 Fillers ou constituants secondaires ………………………….10
3.3 Additions ……………………………………………………………..10
3.3.1 Sulfate de calcium……………………………………………...10
3.3.2 Sel soluble…………………………………………………...….10
3.3.3 Agent de mouture ………………………………………………11
4-Types de ciment, composition et désignation normalisée ………………....11
4.1 Types de ciment………………………………………………………...11
5-Correspondances entre les désignations de 1994 et de 2001 …………….12
6-Nature de l’ajout ………………………………………………………………….....12
7-Teneur en clinker des ciments ………………………………………………..….13
8-Classe de résistance des ciments ………………………………………………13
9-Utilisations principale du ciment ……………………………………………..…13
9.1 Fabrication des bétons …………………………………...…….14
9.2 Ciments pour travaux spéciaux …………………………….....15
10-Composition des ciments ……………………………………………………….16

11-Désignation normalisée ……………………………………………………..16-17


12-Spécifications mécaniques…………………………………………………17-18
13-Spécifications mécaniques garanties, physiques et chimiques ………..19
13.1 Spécifications mécaniques garanties ………………………..19
13.2 Spécifications mécaniques physiques ………………………19
13.3 Spécifications mécaniques chimiques……………………….20
14-Autres liants hydrauliques ……………………………………………………...21
15-Utilisation des ciments courants par catégorie d’ouvrage ……………….24
16-Marquage, étiquetage et traçabilité …………………………………….…24-26
17-Exemple de marquage………………………………………..……………..27-28
18-Annexe I : Utilisation courantes des ciments ………………………………29
19-Annexe II : Vérification de la qualité des produits …………………………30
20-Annexe III : Références normatives…………...……….………………..……31

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1. Domaine d’application
L’objectif de la présente norme est de spécifier la composition, les exigences et les
critères de conformités de ciments courants et d’en indiquer :

La classification, les spécifications,


L’organisation du contrôle spécifique de caractéristiques particulières des
ciments
Les conditions de la qualité des livraisons, et de marquage.

La présente norme prescrit les propriétés des constituants des ciments courants et les
proportions dans laquelle ils doivent être combinés pour produire une série de types et de
classes et de classe de ciment satisfaisant aux spécifications, mécaniques e chimiques
appliquées à ces types de classes.

En plus de ces spécifications, un échange d’informations supplémentaires entre le


producteur et l’utilisateur de ciment peut être utile. Les procédures définissant un tel
échange ne sont pas du domaine de cette norme mais doivent être traitées en accord
avec les règlements en vigueur, ou peuvent faire l’objet d’un accord entre parties
concernées.

Les références normatives sont mentionnées en annexe.

2. Définitions

2.1Liant hydraulique
Un Liant hydraulique est une poudre minérale qui forme avec l’eau une pâte faisant prise
et durcissant progressivement, même à l’abri de l’air et notamment sous l’eau. Les
ciments sont les liants hydrauliques formés de constituants anhydres, cristallisés ou
vitreux, renfermant essentiellement de la silice, de l’alumine e de la chaux, et dont le
durcissement est principalement dû à la formation par combinaison de ces constituants
anhydres avec l’eau, de silicates et d’aluminates de calcium hydratés très peu soluble
dans l’eau.

2.2 Ciment
Le ciment anhydre est un mélange intime, réalisé soit avant, soit après broyage d’un ou de
plusieurs constituants des constituants tel que Clinker Portland, Laitier, Pouzzolane,
Cendres volantes de houilles, Cendres volantes de lignite, Fillers (cf. chapitre 3), avec
éventuellement, et en petites quantités, ou une plusieurs des additions des produits
suivants : Sulfate de Calcium, Sels solubles, Agents de mouture cf. chapitre 3). Le
durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à l’hydratation de silicates de
calcium, mais d’autres composés chimiques peuvent également intervenir dans le
processus de durcissement, tel que, par exemple, les aluminates.

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Les ciments sont constitués de petits grains individuels de différentes matières,
statistiquement homogène en composition. Un haut degré de régularité dans toutes les
propriétés du ciment est obtenu par in procédé continu de production en masse et, en
particulier, par des procédés convenables de broyage et d’homogénéisation.

1) Le procédé de fabrication du ciment et sa maitrise doivent garantir le


maintien de la composition des ciments entre les limites fixés dans la
présente norme. Il est donc essentiel de disposer d’un personnel qualifié
et spécialisé, d’installations appropriées pour effectuer les essais afin
d’évaluer et ajuster la qualité du produit.

2) Il y a également des ciments pour lesquels d’autres composants jouent un


rôle déterminant pour leur durcissement, tel que, par exemple, les
aluminates de calcium dans le ciment alumineux fondu et dans le ciment
prompt naturel.

3 CONSTITUANTS

3.1 Définition des constituants

Les constituants des ciments sont :

Soit des produits spécialement fabriqués à cet effet (Clinker, pouzzolanes


artificielles),
Soit des sous–produits d’autres industries qui subissent, en vue de leur
incorporation dans les ciments, une sélection et une préparation plus ou
moins élaborée (laitier, cendres volantes),
Soit des produits naturels qui, en vue de leur incorporation dans les
ciments, ne subisse pas d’autre traitement qu’un séchage et une
pulvérisation (fillers, pouzzolane naturelles)

Certaines pouzzolanes naturelles ayant complètement perdu leurs propriétés


pouzzolaniques peuvent être régénérées par un traitement approprié.

3.2 Propriétés des constituants

Les constituants sont :


Soit les propriétés hydrauliques, c’est à dire qu’ils forment, par réaction
avec de l’eau, des composés hydratés stable très peu soluble dans l’eau,
présentant une forte adhérence entre eux et aux granulats, créant ainsi
progressivement une cohésion croissante des pâtes, des mortiers et des
bétons. Parfois, pour se déclencher, ces propriétés hydrauliques
nécessitent l’intervention d’un catalyseur constitué par une base forte
(notamment chaux ou chaux naissante libérée par la prise du clinker).

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Soit les propriétés pouzzolaniques, c’est à dire qu’ils ont la faculté de formé
la température ordinaire, en présence d’eau, par combinaison avec de la
chaux, des composés hydratés, stables, analogues à ceux formés par les
constituants hydrauliques au cours de leur hydratation.

Soit les propriétés physiques, qui améliorent certaines qualités du ciment


(accroissement de la maniabilité et de la compacité, diminution de la
perméabilité…).

Certains constituants peuvent avoir plusieurs de ces propriétés, à un degré plus ou


moins développé.

3.2.1 Clinker (k)

Produit constitué en majeure partie de silicate et ‘aluminates de calcium anhydres,


obtenu par cuisson jusqu’à fusion partielle (clinkérisation) d’un mélange dosé et
homogénéisé de matière crues ayant principalement comme composant de la chaux (Ca
O), de la silice (SiO2), et en proportion moindres, de l’alumine (AL2O3) et de l’oxyde de fer
(Fe2O3), le clinker est un matériau hydraulique qui doit être constitué d’au moins deux
tiers, en masse, de silicate de calcium [(Ca O)3, SiO2] et [(Ca O)2, SiO2], la partie restante
contenant de l’oxyde d’aluminium (A12O3), de l’oxyde de fer (Fe2O3) et d’autres oxydes.
Le rapport en masse (Ca O)/(SiO2) ne doit pas être inférieur à 2,0. La teneur en oxyde
de magnésium (Mg O) ne doit pas dépasser 5,0% en masse.

3.2.2 Laitier pour cimenterie (S)

Produit granulé obtenu par refroidissement brusque (généralement trempé à l’eau) de la


scorie en fusion provenant principalement du traitement des minerais de fer en haut
fourneau : le laitier doit avoir des propriétés hydrauliques pour convenir à l’emploi en
cimenterie.

Le laitier granulé de haut fourneau doit contenir au moins deux tiers, en masse, de la
somme (Ca O), (Mg O), et SiO2. Le restant contient A12O3, avec, en outre, de faibles
quantités d’autres oxydes.

Pouzzolane
a) Pouzzolane naturelle
Produit d’origine volcanique essentiellement composé de silice, d’alumine et
d’oxyde de fer et ayant naturellement des propriétés pouzzolaniques. Les
pouzzolaniques naturelles ne durcissent pas par elles-mêmes lorsqu’elles
sont mélangées avec de l’eau, mais elles réagissent à température ambiante
habituelle, en présence d’eau, avec l’hydroxyde de calcium [Ca(OH)2
dissous, pour former des composés de silicate de calcium développant des
résistances. Ces composés sont semblables à ceux qui sont formés lors du
durcissement des matières hydrauliques.

b) Pouzzolane artificielle
Toutes matières essentiellement composée de silice, d’alumine et d’oxyde
de fer ayant subi un traitement thermique pour lui assurer des propriétés
pouzzolaniques.
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3.2.3 Cendres volantes (V ou W)

Les cendres volantes sont de nature silico-alumineuse ou silico-calcaire. Les premières


ont des propriétés pouzzolaniques ; les dernières peuvent avoir, en plus, des propriétés
hydrauliques. La perte au feu des cendres volantes sèches doit, dans tous les cas, être
inférieure ou égale à 7% en masse. De plus, dans cette limite, pour une usine donnée,
une livraison de cendres ne doit pas présente une perte au feu s’écartant de plus de 2%,
en absolu, de la perte au feu moyenne calculée sur l’ensemble des livraisons annuelles.

Les cendres volantes sont obtenues par dépoussiérage électrostatiques ou mécaniques


de particules pulvérulentes provenant du courant de gaz des chaudières, alimentés au
charbon pulvérisé.

3.2.4 Cendre volante de houille (V)

Produit pulvérulent, résidu de la combustion en centrale thermique de houille pulvérisée,


généralement entrainé par les fumées.

La cendre volante de houille contient, en majeur partie, sous forme vitreuse, de la silice,
de l’alumine et une faible quantité de chaux : n’est employé en cimenterie que celle qui a
des propriétés pouzzolaniques.

3.2.5 Cendre volante de lignite (W)

Produit pulvérulent, résidu de la combustion en centrale thermique de certains lignites


pulvérisés, généralement entraînés par les fumées. Cette cendre volante a une teneur
élevé en chaux qui peut nécessiter une extinction préalable ; elle doit avoir des
propriétés hydrauliques pour convenir à l’emploi en cimenterie.

3.2.6 Schistes calcinés (T)

Les schistes calcinés, et en particuliers les schistes bitumineux calcinés, sont produit
dans un four spécial à une température d’environ 800°C. Du fait de la composition de la
matière naturelle ainsi que du procédé de production, les schistes calcinés contiennent
des phases du clinker, principalement du silicate bi calcique et de l’aluminate mono
calcique de même que les petites quantités de chaux libre Ca O et de sulfate de calcium,
ainsi que des quantités plus importantes d’oxydes réagissant de façon pouzzolaniques,
particulièrement le SiO2.

De ce fait, les schistes calcinés finement broyés montrent de fortes propriétés


hydrauliques, comme le ciment Portland, et en plus, des propriétés pouzzolaniques.

Si la proportion de schistes calcinés dans le ciment excède 5% en masse (constituant


principal) seuls les schistes satisfaisant aux spécifications suivantes doivent être utilisés :
les schistes calcinés finement broyés doivent avoir une résistance à la compression d’au
moins 25,0 N/mm2 à 28 jours. L’expansion des schistes calcinés doit être inférieure à
10mm en utilisant un mélange de 30% en masse de schistes calcinés broyés et de 70%
en masse de ciment de référence (ciment pur, sans ajout autre que le gypse).

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Si le contenu en SO3 des schistes calcinés excède la valeur limite du SO 3, du ciment ceci
doit être pris en compte pour la fabrication du ciment en réduisant de façon appropriée
les constituants contenant des sulfates.

Le mortier est préparé avec des schistes calcinés seuls à la place du ciment. Les
échantillons de mortier doivent être démoulés 48 après leur préparation, puis conservés
en atmosphère humide d’au moins 90% d’humidité relative, jusqu’à l’essai.

3.2.7 Calcaires (L)

Lorsqu’ils sont utilisés dans une proportion excédant 5% en masse (constituants


principal), les calcaires doivent satisfaire aux spécifications suivantes :

 Teneur en calcaire CaCO3 ≥ 75% en masse ;


 Teneur en argile (absorption de bleu de méthylène) ≤ 1, 20g/100g ;
 Teneur en matières organiques (TOC) ≤ 0,50% en masse.

La procédure de détermination de l’absorption de bleu de méthylène est décrite en détail


dans la norme homologuée. Pour cet essai, le calcaire doit être broyé à une finesse
d’environ 5000 cm2/g (aire massive).

La procédure de détermination de la teneur en matières organiques (TOC) est décrite en


détail dans la norme homologuée.

3.2.8 Fumée de silice (D)

Les fumées e silices sont formées de particules sphériques très fines ayant une très
haute teneur silice amorphe. Si la proportion de silice dans le ciment excède 3% en
masse, seules les fumées de silice satisfaisant aux spécifications suivantes doivent être
utilisées :

 Silice amorphe SiO2 ≥ 85% en masse ;


 Perte au feu ≤ 4% en masse ;
 Aire massique BET (non traité) ≥ 15 m2/g.

En outre le producteur de ciment doit être en mesure de communiquer sur demande, la


teneur en silice libre des fumées de silices utilisées.

Pour le co–broyage avec du clinker et du gypse, la fumée de silice peut être dans son
état original, densifiée ou granulée (avec de l’eau).

La procédure de détermination de l’aire massique suivant la méthode BET est décrite en


détail dans la norme homologuée.

3.2.9 Fillers ou constituants secondaires

Produits obtenus par broyage fin ou par pulvérisation de certaines roches calcaires,
basaltes, laitiers, kieselguhr, bentonites, cendres volantes) naturelles ou non, agissant
principalement, grâce à une granulométrie appropriée, par leurs propriétés physiques sur
certaines qualités du ciment (accroissement de la maniabilité, diminution de la
perméabilité et de la capillarité, réduction de la fissurabilité…), les fillers sont des

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matières minérales, naturelles ou artificielles spécialement sélectionné après une
préparation appropriée.

Ils peuvent être inertes ou présenter des propriétés faiblement hydrauliques,


hydrauliques latentes ou pouzzolaniques. Les fillers sont inertes s’ils n’ont aucune action

chimique sur les ciments en présence d’eau ; ils sont actif s’ils ont, même partiellement,
des propriétés hydrauliques ou pouzzolaniques en présence de ciment et d’eau.

Les constituants secondaires sont dans une proportion qui n’excède pas 5% en masse
de ciment.

3.3 Additions

Il peut être, en outre, ajouté en petites quantités aux constituants, au cours de la


fabrication de tout ciment. Et sauf limitation fixées aux articles suivants, un ou plusieurs
des produits ci-après présentés.

3.3.1 Sulfate de calcium

Produit incorporé aux ciments (≤ 4 ,5% de SO3 en poids) généralement en petites


quantités, sous forme de gypse ou d’anhydrite, pour réguler la prise.

Le sulfate de calcium peut être du gypse (sulfate de calcium hydraté CaSO4, 2H2O), de
l’hémi hydrate (CaSO4, 1/2H2O), de l’anhydrite (sulfate de calcium anhydre CaSO 4), ou
tout mélange de ceux-ci. Le gypse et l’anhydrite se trouve à l’état naturel. Le sulfate de
calcium est aussi obtenu comme sous-produit de certains procédés industriels.

3.3.2 Sels solubles (Additifs)

L’addition de sels solubles est interdite dans les ciments Portland CEM I définis à l’article
4.1.
Des sels solubles peuvent être incorporés aux autres ciments, en faibles proportions
(moins de 1%) en vue d’améliorer certaines de leurs caractéristiques. En cas d’addition,
notamment de chlorures, mention du pourcentage et de la nature du sel ajouté doit
figurer sur les sacs ou toutes autres pièces accompagnant le ciment.

3.3.3 Agents de mouture

Produits employés en usine, en très faible proportion, pour séparer les grains de ciment
et faciliter ainsi le broyage. Ces composés ne doivent avoir aucune action nocive
sensible, même à un dosage quintuple de leur dosage normal, ni sur les propriétés du
ciment, ni sur les armatures.

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4 TYPES DE CIMENTS, COMPOSITION, ET DESIGNATION
NORMALISEE

4.1 Types de ciments

Les principales catégories de ciments sont énumérées ci-après, les pourcentages indiqués
s’entendant tolérances comprises et étant considérés avant incorporation des produits
d’addition e notamment du sulfate de calcium.

Les ciments conformes sont subdivisés en cinq types principaux voir tableau 1 :

1) Ciment Portland (CEM I) 95 et 100% de clinker, le reste étant du gypse.


2) Ciment Portland composé (CEM II) contient entre 65 et 94% de clinker,
le reste étant l’un ou plusieurs des constituants énumérés dans le
tableau 6a.
3) Ciment de haut fourneau (CEM III) contient entre 36 et 95% de laitiers,
le reste des constituants étant du clinker, avec éventuellement un filler
dans la limite de 5% de l’ensemble des constituants.
4) Ciment pouzzolanique (CEM IV) contient entre 45 et 89% de clinker, le
reste étant de la pouzzolanique, des fumées de silice, des cendres
volantes avec éventuellement un filler dans la limite de 5% de
l’ensemble des constituants.
5) Ciment laitier et aux cendres (CEM V) contient entre 20 et 64% de
clinker, 18 et 50% de cendres volantes siliceuses ou de pouzzolane
naturelle et, 18 et 50% de laitier, avec éventuellement un filler dans la
limite de 5% de l’ensemble des constituants.

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5 -CORRESPONDANCE ENTRE LES DESIGNATIONS DE 1994
ET DE 2001

Tableau 5a

Ancienne désignation Nouvelle désignation

NFP 15 301 EN 197-1 : 2000

Depuis 1994 A partir de 2001

CPA – CEM I Ciment Portland CEM I Ciment Portland

CEM II/A ou – Ciment Portland au laitier


B – (S)
CEM II/A – (D) Ciment Portland à la fumée de
silice
CEM II/A ou –
B– (P) Ciment Portland à la
CEM II/A ou – pouzzolane
B– (Q)
Ciment CEM II/A ou –
CPJ-CEM II/A Portland
B– (V) Ciment Portland aux cendres
ou B composé
CEM II/A ou– volantes
B– (W)
CEM II/A ou – Ciment Portland aux schistes
B– (T) calcinés

CEM II/A ou –
B– (L) Ciment Portland au calcaire
CEM II/A ou–
B– (LL)
CEMII/A ou– Ciment Portland composé
B(M) (*)

CHF–CEM III/A ciment de haut fourneau


ou B ciment de haut CEM III/ A, B,
CLK-CEM III/C fourneau ou C

CPZ-CEM IV/A Ciment CEM IV/ A ou Ciment pouzzolanique


ou B pouzzolanique B (*)

CLC-CEM V/A Ciment CEM V/ A ou Ciment au laitier et aux


ou B composé B (*) cendres

(*) : Les constituants, autres que le clinker, sont identifiés par leurs symboles entre
parenthèses. Par exemple (S – V – L)

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6 -NATURE DE L’AJOUT

Tableau 6a

DESIGNA DESCRIPTION
TION
(S) L’ajout est un laitier de haut fourneau pour les catégories CEM II ; CEM III et
CEM IV
(L) L’ajout est un calcaire comprenant un taux de carbone organique Total (TOC)
<0.50% en masse pour la catégorie CEM II
(LL) L’ajout est un calcaire comprenant un taux de carbone organique Total (TOC)
<0.20% en masse pour la catégorie CEM II
(D) L’ajout est constitué de fumée de silice pour les catégories CEM II et CEM IV
(T) L’ajout est schiste calciné pour la catégorie CEM II
(V) L’ajout est une cendres volante siliceuse pour les catégories CEM II ; CEM IV
et
CEM V
(P) L’ajout est une pouzzolane naturelle pour les catégories CEM II ; CEM IV et
CEM V
(Q) L’ajout est une pouzzolane naturelle calciné pour les catégories CEM II ; CEM
IV et CEM V
(W) L’ajout est une cendres volante calcique pour les catégories CEM II ; CEM IV

7- LA TENEUR EN CLINKER DES CIMENTS ET LES CLASSES


DE COMPOSITIONS CORRESPONDANTES
Les lettres A, B, et C désigne pour les ciments autres que le Ciment Portland CEM I,
la teneur en clinker.

Tableau 7a

N° Appellation conforme à la norme EN 197.1 :2000 Teneur en clinker


TYPES PRINCIPAUX DE CIMENTS COURANTS Minimum (%) Maximum (%)
1 CEM I Ciment Portland 95 100

2 CEM II/A Ciment Portland composé 80 94


3 CEM II/B 65 79

4 CEM III/A ciment de haut fourneau 35 64


5 CEM III/B 20 34
6 CEM III/C 5 19

7 CEM IV/A Ciment pouzzolanique 65 89


8 CEM IV/B 45 64

9 CEM V/A Ciment au laitier et aux 40 64


cendres
10 CEM V/B 20 38

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8 - LES CLASSES DE RESISTANCES DES CIMENTS

8.1.a Correspondance entre les anciennes et les nouvelles classes de résistances

Tableau 8-1a
Ancienne classe de résistance Nouvelle classe de résistance
(NFP 15301 : 1981) (EN 197.1 : 2000)
Résistance à la compression en MPa Résistance à la compression en MPa
ou N/mm2 à 28 jours ou N/mm2 à 28 jours
classe Résistance à la classe Résistance à la
compression compression
22.5 De 22.5 à 42.5 MPa
35 De 25 à 45 MPa 32.5 De 32.5 à 52.5 MPa
45 De 35 à 55 MPa 42.5 De 42.5 à 62.5 MPa
55 De 45 à 65 MPa 52.5 De 52.5 à 72.5 MPa
HP >65 MPa HP >72.5 MPa
Résistance au jeune âge ordinaire Résistance au jeune âge ordinaire
(sigle N) (sigle N)
22.5 N
35 N 32.5 N
45 N 42.5 N
55 N 52.5 N
HP N HP N
Résistance au jeune âge élevée (sigle Résistance au jeune âge élevée (sigle
R) R)
22.5 R
35 R 32.5 R
45 R 42.5 R
55 R 52.5 R
HP R HP R

8.1b : Classe vraie des ciments

Il s’agit de la valeur minimale de la résistance en compression à 28 jours garantie par le


fabricant

Tableau 8.1b
CLASSE DES VRAIES CIMENTS (NC 234 : 2009-06)
Valeur minimale garantie par le fabricant
Résistance à la compression minimale garantie en MPa ou N/mm2 à 28 jours
Classe de résistance Classe vrai du ciment à 28 jours
22.5 >30 MPa
32.5 >40 MPa
42.5 >49 MPa
52.5 >59 MPa
Produit CPJ 35 >32.5MPa

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8.2 Les classes de résistances
Les ciments courants sont répartis en 4 classes ; 22.5 ; 32.5 ; 42.5 ; 52.5, définis par la
valeur minimale de la résistance normale à la compression du mortier normalisé (mortier
ISO) à 28 jours. Pour qu’un ciment soit dans la classe donnée, sa résistance normale à la
compression ne doit pas dépasser de plus de 20 MPa la valeur minimale de la classe.

NOTA : le sigle « N » lié à la résistance au jeune âge ne figure pas systématiquement.


Seul doit figurer obligatoirement le sigle « R » lorsque le ciment présente une résistance
au jeune âge élevée.

Le sigle « M » figurant sur la désignation des ciments composés signifie qu’il s’agit d’un
ciment avec ajout ; la nature de l’ajout doit obligatoirement être indiquée entre parenthèse
après ce sigle.

Exemple 1 : un ciment marqué CEM II/B M (L) 32.5 N signifie que c’est un ciment
composé dont la proportion du clinker (B) est comprise entre 65 et 79%, avec ajout du
type calcaire (L) dont la proportion est comprise entre 21 et 35% et ayant une résistance
en compression à 28 jours minimale de 32.5 MPa. Par ailleurs ce ciment présente une
résistance au jeune âge ordinaire.

Exemple 2 : un ciment marqué CEM II/A M (L) 32.5 R signifie que c’est un ciment
composé dont la proportion du clinker (A) est comprise entre 80 et 94%, avec ajout du
type calcaire (L) dont la proportion est comprise entre 21 et 35% et ayant une résistance
en compression à 28 jours minimale de 32.5 MPa. Par ailleurs ce ciment présente une
résistance au jeune âge ordinaire.

8.3 Les valeurs limites garanties des résistances


Les résistances limites inférieures garanties en compression à 2,7 et 28 jours des ciments
sont les valeurs que le fabricant garantit sur les produits ; elles indiquent à 28 jours la
classe vraie du ciment.

9 - UTILISATION PRINCIPALE DU CIMENT

Le ciment sert à confectionner les bétons et mortiers suivant les spécifications techniques
bien précises : résistances visées sur des bétons à 28 jours, dosages spécifiques selon la
classe de résistance des ciments, nature de l’ouvrage à réaliser, classe d’environnement
des ouvrages.

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9.1 Fabrication des bétons
 Les résistances mécaniques recherchées à 28 jours

Tableau 9.1a : les résistances cibles des bétons à 28 jours (Rc 28j).
Béton pour parpaing et
hourdis résistants type
B40 et B60 conforme au
Béton très faible DTU 20.1et à la norme Béton très faible Béton résistance
résistance NFP 14.301 résistance moyenne Béton bonne
résistance

Béton haute
résistance

Rc28j
cible 4 6 8 12 14 16 18 20 25 30 35 40 >40
MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa MPa

 Les dosages courants en ciment

Tableau 9.1b : le dosage en ciment par M3 de béton

C 150 160 180 200 225 250 300 350 400 500 >500
KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M3 KG/M
3

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9.2 Les ciments pour travaux spéciaux
Tableau 9-2

N° Appellation conforme à la norme EN Teneur en clinker


197.1 :2000
CLASSE DE CARACTERISTIQUES
COMPOSITION COMPLEMENTAIRES MINIMUM MAXIMUM (%)
(%)
1 CEM I CP2 ; LA ; PM 95 100

2 CEM II/A 80 94
CP2 ; LA ; PM
3 CEM II/B 65 79

4 CEM III/A 35 64
PM ; ES
5 CEM III/B 20 34
6 CEM III/C 5 19

7 CEM IV/A 65 89
CP2 ; LA
8 CEM IV/B 45 64

Il est à noter que ces caractéristiques complémentaires peuvent être combinées et


doivent être mentionnées sur l’emballage.
*LA : ciment Low Alcalis (LH) ou ciment à faible taux d’alcalis réactifs
*CP2 : ciment à faible chaleur d’hydratation initiale et à teneur en sulfate limitée
*PM : ciment pour travaux à la mer
*ES : ciment pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates

10- COMPOSITION DES CIMENTS

La composition des types de ciments doit être conforme au tableau 7a et faire l’objet d’une
déclaration du fabricant.

11- DESIGNATION NORMALISEE

Les ciments doivent être identifiés au moins par leurs types et par un chiffre indiquant la
classe de résistance. Les divers produits sont représentés symboliquement par des
groupes de lettres qui figurent dans chaque définition : CEM I, CEM II/A, CEM II/B, CPJ,
CEM III/A, CEM III/B, CEM III/C, CEM IV/A, CEM V/A, CEM V/B.
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Pour établir la désignation complète, on fait suivre la dénomination du liant par le symbole
correspondant, la classe de résistance et la référence à la présente norme.

Si l’on doit indiquer que le ciment a une résistance élevé au jeune âge, la lettre R doit être
ajoutée :

Exemple 1 : un ciment Portland de classe de résistance 42,5 ayant une résistance élevée
au jeune âge, est identifié par :

Ciment Portland CEM I 42,5R, norme NC 234 : 2009-06, en abrégé : NC CEM I 42,5 R.

Si une usine produit plusieurs ciments de la mêle classe, elle doit les différencier par une
marque de fabrique ou une dénomination commerciale particulière, et les stocker dans les
silos différents.

Exemple 2 : un ciment portland composé de classe 32,5, contient entre 65 et 79% de


clinker, et ayant une résistance ordinaire au jeune âge, est désigné par :

Ciment Portland composé CEM II/B classe 32,5 N, norme NC 234 : 2009-06, en
abrégé : NC CEM II/B 32,5 R.

Exemple 3 : un ciment portland composé CPJ 35, contient entre 65 et 79% de clinker ; il
est désigné par :

Ciment Portland composé CPJ 35, norme NC 234 : 2009-06, en abrégé : NC CPJ 35

12- SPECIFICATIONS MECANIQUES

12.1 Résistance caractéristique


La valeur de la caractéristique d’un ciment à 28 jours d’âge détermine la classe de
résistance, telle que définie dans le tableau 12.2-a

Cette résistance caractéristique est la limite inférieure Li pour les classes 22.5 ; 35.5 ;
42.5 ; 52.5 ; pour le ciment CPJ 35, les valeurs limites de résistances sont décrite dans le
tableau 12.2-a

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Tableau 12.2-a : Résistance à la compression (MPa)

Résistance à la compression (MPa)

Classe de limite inférieure Li Limite supérieur Temps de


résistance début de Stabilité
2 jours 7 jours 28jours 28 jours prise (mm)
Li Li Li Ls (minutes)

22.5 N - - 22.5 42,5 ≥ 75 -


22.5 R ≥ 10 - 22.5 42,5 ≥ 75 -
CIMENT CPJ 35 ≥ 10,0 - ≥ 25,0 ≤ 45,0 ≥ 75 -
32.5 N - ≥ 16,0 ≥ 32,5 ≤ 52,5 ≥ 75 ≤ 10

32.5 R ≥ 10,0 - ≥ 32,5 ≤ 52,5 ≥ 75 ≤ 10


42.5 N ≥ 10,0 - ≥ 42,5 ≤ 62,5 ≥ 60 ≤ 10
42.5 R ≥ 20,0 - ≥ 42,5 ≤ 62,5 ≥ 60 ≤ 10
52.5 N ≥ 20,0 - ≥ 52,5 - ≥ 45 ≤ 10
52.5 R ≥ 30,0 - ≥ 52,5 - ≥ 45 ≤ 10
N : classe avec résistance au jeune âge normale
R : classe avec résistance au jeune âge élevé.

La conformité du ciment produit est contrôlée régulièrement par des essais effectués par
le fabricant. Les résistances à la compression font l’objet d’un contrôle statistique faisant
apparaître que les limites du tableau 2 sont respectées avec les probabilités suivantes :

95% pour les valeurs limites inférieures à 2 jours, Li ;


95% (fractile 5%) à 28 jours ;
90% pour les valeurs limites supérieures à 28 jours.

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13 - SPECIFICATIONS MECANIQUES GARANTIES, PHYSIQUES
ET CHIMIQUES

13.1 Spécifications mécaniques garanties

Tableau 13.1-ὰ : Caractéristiques mécaniques garanties des ciments (MPa)

catégorie classe Résistances minimales à la compressiongaranties des ciments


(MPa)
2 jours 7 jours 28 jours
Valeur Valeur
minimale optimale(*)
22,5 N >22.5 30
22,5 R >22.5 30
CIMENT CPJ >25,0 32,5
35
CEM I 32.5 N - 14,0 > 32,5 40
CEM II
CEM III 32.5 R 8 - >32,5 40
CEM IV
42.5 N 8 - > 42,5 49
CEM V
42.5 R 18 - >42,5 49
52.5 N 18 - >52,5 59
52.5 R 28 - >52,5 59

(*) la valeur à 28 jours, indiquée et garantie par le fabricant figurant sur la fiche technique
du produit doit être supérieure ou égale à la valeur optimale indiquée dans le tableau 13.1-
ὰ ci-dessus.

13.2 Spécification physiques

13.2.1 Vitesse de prise

Les ciments doivent satisfaire, en ce quoi concerne le début de prise mesurée sur pâte
pure conformément à la norme homologuée aux spécifications.

a) Les ciments de classes 22,5 N /22,5 R ; 32,5 N /32,5 R et le ciment CPJ 35 ont,
à 20°C, un temps de début de prise supérieur ou égal à 75 min.
b) Les ciments de classes 42,5 N / 42,5 R ont à 20°C, un temps de début de prise
supérieur ou égal à 60 mn.
c) Les ciments de classe 52,5 N / 52,5 R ont à 20°C, un temps de début de prise
supérieur ou égal à 45 mn.
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13.2.2 Expansion
L’expansion mesurée à chaud et à froid, sur éprouvette de pâte pure, conformément à la
norme homologuée doit être, pour tous les ciments, inférieure à 10 mm.

13.3 Spécifications chimiques

13.3.1 Teneur en SO3

Proportion de SO3 dans les ciments doit être inférieure à 4%.

Toutefois, certains ciments peuvent contenir des proportions de SO 3 supérieures à


condition que des mesures de gonflement à 28 jours sur éprouvettes immergées dans
l’eau douce à 5°C ± 1°C, effectuées conformément à la norme homologuée, donne des
résultats inférieures à 250 Pm/m.

13.3.2 Teneur en magnésie

La teneur en magnésie (MgO) de clinker ne doit pas dépasser 5% de la masse de celui-ci

13.3.3 Teneur en chlorure

La teneur en chlorure du ciment ou du clinker ne doit pas être inférieure à 0,20%.

13.3.4 Perte au feu

La teneur en perte au feu ne doit pas dépasser 5% pour les CEM I et CEM III

13.3.5 Résidu insoluble

Le résidu insoluble ne doit pas dépasser 5% pour les CEM I et CEM III

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Tableau 13.3-a : Spécifications chimiques

1 2 3 4 5

propriété Essais de Type de ciment Classe de Exigence (%) (1)


référence résistance
Perte au feu Norme CEN I Toutes
homologuée ≤5,0
Résidu insoluble Norme CEM III
homologuée
Norme CEM I Toutes
homologuée ≤5,0
CEM III

22,5 N

22,5 R

32.5 N ≤3,5

Norme CEM I 32.5 R


Sulfates (SO3 ) homologuée CEM II (2)
CEM IV 42.5 N
CEM V 42.5 R

52.5 N ≤4,0

52.5 R
CEM III (3) Toutes ≤4,0

CPJ 35 ≤3,5

chlorures Norme Tous types (4) Toutes ≤0,20


homologuée

(1) Les exigences sont données en pourcentage en masse


(2) Cette indication couvre tous les types de ciments CEM II, à l’exception des
ciments ne contenant que des schistes calcinés (T) comme constituant
principal autre que le clinker pour lesquels la limite est 4,5% de SO3 pour
toutes Les classes de résistance. Les ciments types CEM II ne doivent pas
contenir plus de 0,10% de chlorure mais, dans ce cas, la teneur réelle en
chlorure doit être déclarée.

14- AUTRES LIANTS HYDRAULIQUES


Les liants hydrauliques autres que ceux définis à l’article 4 sont rappelés ci-dessous, pour
mémoire. Pour ceux qui font l’objet des normes, les références sont indiquées. Les
spécifications de cette norme restent actuellement en vigueur et sont susceptibles d’être
révisées.
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14.1 Ciment de laitier à la chaux (CLX) – NF P 15-306
Ce ciment est un mélange de deux constituants : (100 – N) parties de chaux hydrauliques
et N parties laitiers granulées de haut fourneau, N étant 70 (avec éventuellement des
fillers ou des cendres volantes dans la limite de 3% du produit).

14.2 Ciment à maçonner (CM) - NF P 15-307


Ce ciment contient en proportion moindres les mêmes éléments actifs que le ciment
portland artificielle ; ses propriétés et son comportement dans les milieux courants sont
analogues à ceux de ce ciment, mais ses résistances sont moins élevées que celles de ce
produit.

14.3 Ciment naturel (CN) - NF P 15-308


Ce ciment résulte de la mouture de roches Clinkérisées, obtenu par la cuisson de calcaire
marneux de composition très régulier et voisine à celle des mélanges d’argile et de
calcaire servant à la fabrication du ciment portland artificiel.

14.4 Chaux hydraulique naturelle (XHN) - NF P 15-310


Liants hydrauliques résultant de la cuisson de calcaire naturelle plus ou moins argileux
avec réduction en poudre par extinction suivie ou non de mouture, avec possibilité, au
cours de cette dernière, d’ajouts de grappiers ou autre constituants (clinker, laitier,
pouzzolante) ou addition de fillers généralement calcaires.

14.5 Chaux hydraulique artificielle (XHA) - NF P 15-312


Liants hydrauliques à base de clinker ou de ciment portland artificiel additionné de fillers
généralement calcaires, et dont les autres éléments sont choisis et traités de façon à leur
conférer une grande plasticité et des résistances mécaniques de valeur moyenne.

Ce produit peut recevoir l’addition d’un adjuvant entraîneur d’air agrée par leMinistère de
l’Industrie, des mines, et du Développement Technologique (MINIMIDT) et mentionné sur
les sacs ou étiquettes.

14.6 Ciment prompt naturel (CNP) NF P 15-314


Le ciment prompt naturel, à prise et durcissement rapides, résulte de la cuisson à
température modérée, d’un calcaire argileux de composition régulière, extrait de bancs
homogènes, suivi d’un broyage très fin.

Le ciment prompt naturel est caractérisé par la présence de silicate de calcium,


essentiellement sous forme de silicate de bi calcique actif, d’aluminate de calcium riche en
aluminate de calcium riche en alumine et de suifo-aluminate qui est une spécification du
produit.

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14.7 Ciment alumineux fondu (CA) NF P 15-315
Le ciment alumineux fondu est un liant hydraulique qui résulte de la mouture, après
cuisson jusqu’à fusion, d’un mélange composé principalement d’alumine, de chaux,
d’oxydes de fer et de silice, dans des proportions telles que le ciment obtenu renferme au
moins 30% de sa masse d’alumine.

La composition du ciment alumineux fondu est définie par :

 La nature des constituants minéralogiques, qui sont principalement :


Aluminate de calcium : CaO, A1203 (CA) ; essentiellement ;
Silicates et silico-aluminates de calcium :
 2CaO, SIO2 (C2S)
 2CaO, A1203, SIO2, (C2AS) ;
Alumino ferrites de calcium ;
 Et la nature des éléments principaux, qui sont :
Alumine A1203 ;
Chaux CaO ;
Silice SIO2
Oxyde de fer Fe203, FeO

La valeur du rapport : teneur en alumine/teneur en chaux est déterminée de façon que le


constituant minéralogique principal soit l’aluminate mono calcique CA ; cette valeur es
comprise en général, entre 0,85 et 1,4.

14.8 Ciment pour travaux à la mer (PM) NFP 15-317


Ces ciments présentent des teneurs en aluminate tricalcique (C3A) qui leur permettent
conférer au béton une résistance accrue à l’agression des ions sulfates en présence
d’ions chlorure, au cours d la prise et ultérieurement.

Les ciments pour travaux à la mer sont des ciments de types

CEM I, CEM II / A, CEM II / B, CEM III / A, CEM III / B, CEM III / C,

CEM IV / A, CEM IV / B, CEM V / A, CEM V / B

(CNP) européenne et possédant des caractéristiques physiques et chimiques


complémentaires ;
Des ciments prompts naturels (CNP) définis par la norme NF P 15-314 des
ciments alumineux fondus (CA) définis par la norme NF P 15-315, ayant
présenté un bon comportement, soit lors d’essais de longue durée, soit en
ouvrage dans le milieu considéré.

14.9 Ciments à faible chaleur d’hydratation initiale et à teneur en


sulfures limitée (CP) NF P 15-318

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Les ciments à faible chaleur d’hydratation initiale et à teneur en sulfures présentent à
12h une hydratation peu exothermique.

Ces ciments sont des produits dont les caractéristiques sont complémentaires de
celles des ciments CPA I, CPJ II / B, CPJ II / B, CHF III / B, CLK III / A, CPZ IV / A,
CPZ IV / B, CLC V / A, CLC V / B définis par la pré norme européenne.

14.10 Ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES)


NF P 15-319
Les ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates présentent des teneurs
limitées en aluminate tricalcique (C3A) qui leur permettent de conférer au béton une
résistance accrue à l’agression des ions sulfates au cours de la prise et ultérieurement.
Ces ciments sont :

 Des produits dont les caractéristiques sont complémentaires de celles des


CPA I, CPJ II / A, CHF III / A, CHF III / B, CLK III / A, CPZ IV /B, CLC V / A, CLC V
/B définis par la norme NF P 15-315, des ciments alumineux fondus (CA)
définis par la norme NF P 15-315 ayant présenté un bon comportement,
soitlors des essais de longue durée, soit en ouvrage dans le milieu considéré.

15 - UTILISATION DES CIMENTS COURANTS PAR CATEGORIE


D’OUVRAGE
(Voir annexe)
La préconisation d’utilisation faite pour les différents ciments est essentiellement liée aux
contraintes techniques, économiques, sociales et au mode opératoire.

15.1 CEM I

Les ciments CEM I N conviennent pour les travaux de toute nature. Ils sont
particulièrement adaptés pour des ouvrages en béton armé ou en béton précontraint pour
lesquelles des résistances élevés à long terme sont recherchées.

Les ciments CEM I R conviennent pour les travaux de toute nature. Ils sont
particulièrement adaptés pour des ouvrages en béton armé ou en béton précontraint pour
lesquelles des résistances élevés au jeune âge sont recherchées ; de plus ils sont
recommandés pour les ouvrages à décoffrage rapide.

La classe 22.5 est recommandée pour les travaux de toute nature nécessitant de bonne
résistances mécaniques et de plus elle est recommandée pour les ouvrages ou à
décoffrage rapide et pour la fabrication des parpaings résistants du type B40 et B60
conformément à la norme NFP 14301 et aux prescriptions techniques du DTU 20.1.

La classe 52.5 est recommandée lorsque des résistances exceptionnelles sont


recherchées notamment pour la réalisation des ouvrages d’art (ponts, …etc)

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Pour les travaux en milieux agressifs et les travaux massifs, on utilisera de préférence les
ciments de cette catégorie ayant des caractéristiques spécifiques complémentaires telles
que indiquées dans le tableau 9-2.

15.2 CEM II
Les ciments CEM II 42.5 sont indiqués pour les travaux de toute nature ; maçonnerie,
ouvrage en béton non armé, ouvrage en béton armé nécessitant de bonnes résistances
mécaniques, fabrication de parpaings …etc.

La classe R est indiqué pour les travaux exigeant des résistances élevées au jeune âge et
pour des ouvrages à décoffrage rapide.

Pour des travaux en milieux agressifs et les travaux massifs, on utilisera de préférence les
ciments de cette catégorie ayant des caractéristiques spécifiques complémentaires telles
que indiquées dans le tableau 9-2.

Les ciments CEM II 32.5 sont indiqués pour la réalisation des ouvrages de maçonnerie à
faible résistance mécanique requise. Ils ne sont indiqués pour la réalisation des ouvrages
en béton armé au regard des résistances mécaniques recherchées à 28 jours.

15.3 CEM IV
Les ciments CEM IV sont indiqués pour les travaux de maçonnerie, ouvrage en béton non
armé, ouvrage en béton armé à faible résistance mécanique requise. Ils conviennent
également pour les travaux massifs exigeant une élévation modérée de température, ainsi
que pour les travaux routiers. La classe R est indiquée pour les travaux exigeant des
résistances élevées au jeune âge et pour des ouvrages à décoffrage rapide.

Pour des travaux en milieux agressifs et les travaux massifs, on utilisera de préférence les
ciments de cette catégorie ayant des caractéristiques spécifiques complémentaires telles
que indiquées dans le tableau 9-2.

16- MARQUAGE, ETIQUETTAGE ET TRACABILITE


16.1 Généralités
Les prescriptions de cet article ne sont applicables qu’aux ciments relevant de la présente
norme. Elles peuvent toutefois, par accord entre les parties, être étendues à d’autres liants
hydrauliques, à condition que cette extension et les modalités de son adaptation au cas
concerné soient précisées dans le contrat de commande. Dans tous les cas, doivent
impérativement figurer de manière distinctive sur les emballages des produits les
indications ci-après.

 L’appellation normalisée du produit ;


 La certification ISO de référence ;
 La norme de fabrication ;
 La dénomination commerciale du produit ;
 La marque de fabrique ;
 La date et le lieu de fabrication ;
 Le numéro de série de fabrication ;
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 L’adresse et l’identité du fabricant ;
 Le poids du produit avec indication de la tolérance ;
 Les conditions de stockage et de conservation des produits.

16.2 Emballage
16.2.1 Types d’emballage

Les types d’emballages, définis avec leur mode de fermeture et les garanties d’origine,
sont les suivants :

a) Sacs en papier

Les sacs en papier sont en principe munis d’une valve permettant le remplissage puis la
fermeture par injection du liant au moyen de machines appropriées. Ils n’ont pas à être
munis de scellements, l’inviolabilité étant garantie par la technique de fabrication et
l’obturation par la fermeture de la valve.

b) Sacs en polyéthylène

16.2.2 Conteneurs

L’inviolabilité des conteneurs indépendant attestée à chaque orifice par un lien portant
plomb et étiquette, passant dans deux œilletons appartenant l’un au corps du conteneur,
l’autre ὰ couvercle, de telle sorte que l’ouverture d’un des orifices détruise
automatiquement le lient supportant le plomb de garantie correspondant.

16.3 Indications complémentaires


Ces indications complémentaires éventuelles sont relatives :

Au sel soluble ajouté (formule chimique, teneur en sel anhydre)


Aux propriétés hydrauliques des cendres incorporées (mention cendres
hydrauliques)
A la teneur en laitier d’une chaux hydraulique supérieure à 20 (mention :
chaux au laitier)
A l’adjuvant éventuellement incorporé en usine (dénomination commerciale,
propriété, pourcentage, etc.)

16.4 Cas des ciments classe 22.5 N/R


Ces ciments doivent avoir un marquage spécifique et distinctif, facilement identifiable et
les limites de leur utilisation devront être inscrites sur leur emballage en caractère bien
visible. Leur ensachage devra avoir une couleur bien remarquable ou tout autre marquage
distinctif.

16.5 Traçabilité

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La fiche technique des produits doit obligatoirement indiquer entre autres caractéristiques,
les données relatives à la composition chimique et minéralogique du produit. Le tableau ci-
dessous en présente le détail :

Tableau 16.6-a

DESIGNATIONS VALEUR DECLAREE UNITES


PAR LE FABRICANT
Pour tous les types de ciment
SiO2
Al2O3
Fe2O3
CaO
MgO
SO3
CL-
Taux d’Alkali équivalent
(Na2Oeq)
Taux de chaux libre
Perte au feu
Total additif
Données supplémentaires pour les ciments de types CEM I
C3S
C2S
C3A
C4AF

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MARQUAGE ET ETIQUETAGE
17- EXEMPLE DE MARQUAGE
RECTO

Logo du fabricant

Catégorie ciment
Exemple : CIMENT PORTLAND COMPOSE

Désignation
Exemple : CEM II A ou B 32,5 N ou R

Norme Nationale de Référence


Exemple NC 234 : année - mois

50 Kg (tolérance en poids)
Marque Commerciale

Adresse fabricant :
Date de fabrication :
Norme et / ou Certification internationale de référence :

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VERSO

Marque Commerciale

Catégorie ciment
CIMENT PORTLAND COMPOSE

Désignation
Exemple : CEM II A ou B 32,5 N ou R

Norme Nationale de Référence


Exemple NC 234 : année - mois

50 Kg (tolérance en poids)

Pays d’origine :
Condition de conservation :
Logo du fabricant

FACADE LATERALE DROITE

Désignation
Exemple : CEM II A ou B 32,5 N ou R

Logo du fabricant
Marque commerciale

Page 28 sur 33
Tout autre marquage distinctif

FACADE LATERAL GAUCHE

Désignation
Exemple : CEM II A ou B 32,5 N ou R

Logo du fabricant
Marque commerciale
Tout autre marquage distinctif

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18 - ANNEXE I
UTILISATION COURANTES DES CIMENTS SELON LA NATURE DES
OUVRAGES (*)

Tableaux 15-a et 15-b sont indicatifs et non exhaustifs

Tableau 15-a
CLASSES DE RESISTANCE DES CIMENTS

CATE 22.5 32.5 35 42.5 N 42.5 R 52.5 N 52.5 R


GORI
CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM CEM
ES IV II II I II III IV V I II III I II III I II
D’OU
VRAG
1E

10

11

Tableau 15-b
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Travaux de Travaux de Béton non Béton Béton armé Produits Eléments Béton Stabilisat Travaux en Travaux
maçonnerie maçonneri armé ou armé de avec préfabriq préfabriq précontr ion des grande en milieu
légère et peu e courante légèrement structure décoffrage ués ués en aint sols masse agressifs
sollicitée armé rapide béton
armé
Montage des Montage Dallage sur Poteaux, Poutres, Parpaing Poutres,
parpaings, des terre-plein, poutres prédalles, s
lissage de parpaings aménagem linteaux, nervures de hourdis,
sol, ent voiles, plancher éléments

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crépissage, extérieur voutes décoratif
construction s
de latrine
(*) La préconisation d’utilisation faite pour les différents ciments est essentiellement liées aux contraintes techniques, économiques,
sociales et au mode opératoire

19 - ANNEXE II
VERIFICATION DE LA QUALITE ET DE LA PROVENANCE DES
PRODUITS

Un avis de vérification sur la qualité et l’origine des produits sera émis par l’administration
en charge des normes à destination du fabricant avec l’embarquement des produits.

Une analyse chimique et minéralogique des produits sera systématiquement faite sur la
base des données indiquées sur la fiche technique des produits fournie par le fabricant.

L’acquéreur peut vérifier que le ciment qui lui est livré ou va lui être livré satisfait bien aux
garanties données de la présente norme soit immédiatement en précédant aux opérations
de réception soit ultérieurement en ayant recours au processus des prélèvements
conservatoires définis ci-après.

La réception consiste à prélever des échantillons du ciment sur les lots livrés ou à livrer, et
à faire procéder sur ces échantillons, dans un laboratoire spécialisé e selon les processus
d’essais normalisés, à des mesures des caractéristiques garanties. Pour que ces
garanties puissent être appliquées, ces lots doivent être stockés, soit si le ciment est livré
en sacs, en rangeant ceux-ci dans les hangars à l’abri de l’humidité, soit si le ciment est
livré en vrac, en le plaçant dans des emballages ou des silos étanches. Ces lots ne
doivent pas être utilisés tant que les essais n’ont pas été achevés et que la décision
d’acceptation n’ὰ pas été prise.

Les prélèvements conservatoires sont effectués sur les lots de ciment, à mesure des
livraisons, sans interrompre leur utilisation. Ils sont destinés à permettre l’exécution à
posteriori, en cas de litige ou à titre de renseignement, dans un laboratoire spécialisé et
selon les processus d’essais normalisés, de mesures des caractéristiques garanties.

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20 -ANNEXE III
REFERENCES NORMATIVES

La norme européenne EN 196 et EN 197 : 2000, la norme britannique BS 12-1996 e la


norme américaine ASTMC-150 sont les standards internationaux de référence pris en
compte pour l’élaboration du présent document.

Ainsi donc, ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions
d’autres publications. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans
le texte et les publications sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les
amendements ou révisions ultérieures de l’une quelconque de ces publications ne
s’applique à ce document que s’ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour
les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait
référence s’applique.

EN196-1 Méthode d’essais des ciments - Partie 1 : Détermination des résistances

EN 196-2 Méthode d’essais des ciments - Partie 2 : Analyse chimique des ciments

EN 196-3 Méthode d’essais des ciments - Partie 3 : Détermination du temps de prise et


de la stabilité

EN 196-6 Méthode d’essais des ciments - Partie 6 : Détermination de la finesse

EN 196-7 Méthode d’essais des ciments - Partie 7 : Méthode de prélèvement et de


préparation des échantillons.

EN 196-21 Méthode d’essais des ciments - Partie 21 : Détermination du chlore de


l’oxyde de carbone t des alcalis

EN 196-451 Méthode d’essais des ciments - Partie 451 : Détermination de la chaux libre

EN 933-9 Adsorption du bleu de méthylène

ISO 9277 Détermination de la surface spécifique par la méthode BET.

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