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2021

Systèmes informatiques de géolocalisation

Ange Guillaume KOFFI


INP-HB / TS EIT 3
Systèmes informatiques de géolocalisation INP-HB

Table des matières


INTRODUCTION ...................................................................................................................... 3
PARTIE I : GENERALITES SUR LA GEOLOCALISATION ......................................... 4
I. LA GEOLOCALISATION ......................................................................................... 5
1. Définition ................................................................................................................. 5
2. Historique ................................................................................................................. 5
3. L’impact de la géolocalisation sur la société ........................................................... 7
II. LES TECHNIQUES DE LA GEOLOCALISATION ................................................. 8
1. La géolocalisation par géocodeur ............................................................................ 8
2. La géolocalisation par satellite................................................................................. 8
3. La géolocalisation par GSM .................................................................................. 10
4. La géolocalisation par adresse IP ........................................................................... 10
5. La géolocalisation par Wifi .................................................................................... 11
6. La géolocalisation par RFID .................................................................................. 12
7. La géolocalisation hybride ou par techniques combinées...................................... 13
8. Avantages et limites de chaque technique ............................................................. 14
III. ARCHITECTURE D’UN SYSTEME DE GEOLOCALISATION .......................... 15
1. L’unité de collecte et de transmission .................................................................... 15
2. L’unité de stockage et de traitement ...................................................................... 16
3. L’unité de diffusion ou de visualisation................................................................. 16
PARTIE II : LES SYSTEMES INFORMATIQUES DE GEOLOCALISATION ......... 17
I. LES SYSTEMES D’INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES ................................. 18
1. Définition ............................................................................................................... 18
2. Particularité d’un SIG ............................................................................................ 18
3. Les composantes d’un SIG .................................................................................... 19
4. Les types de données dans les SIG ........................................................................ 21
5. Représentation des données d’un SIG ................................................................... 22
6. Les fonctionnalités d’un SIG ................................................................................. 23
II. LES LOGICIELS DE SIG ......................................................................................... 26
1. Le logiciel QGIS ................................................................................................. 26
2. Le logiciel ArcGIS ................................................................................................. 27
III. LE WEBMAPPING .................................................................................................. 29
1. Présentation ............................................................................................................ 29
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2. Principe de fonctionnement ................................................................................... 30


3. Fonctionnalités ....................................................................................................... 32
4. Architecture............................................................................................................ 30
PARTIE III : PRATIQUE : MISE EN PLACE D’UN SIG ET D’UNE PLATEFORME
WEBMAPPING ……. ............................................................................................................. 32
I. CREATION D’UN SIG............................................................................................. 35
1. Installation du SGBDS : PostgreSQL + PostGIS .................................................. 35
2. Création de la base de données spatiale ................................................................. 35
3. Installation du logiciel QGIS ................................................................................. 35
4. Connexion à la base de données depuis QGIS....................................................... 35
5. Création des couches sur QGIS ............................................................................. 35
6. Exportation des couches créées au format .shp ..................................................... 35
II. REALISATION D’UNE PLATEFORME WEBMAPPING .................................... 35
1. Prise en main de Python-Django............................................................................ 35
2. Installation des packages python : GeoDjango et Django-Leaflet......................... 35
3. Création d’un projet Django .................................................................................. 35
4. Installation des bibliothèques JavaScript : Leaflet, AJAX et GeoJson .................. 35
5. Création de l’interface web .................................................................................... 35

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INTRODUCTION
De nos jours, la géolocalisation est beaucoup plus exploitée au sein
d’applications centrées sur la mobilité des objets gérés comme la gestion
d’itinéraires en temps réel, la traçabilité en temps réel ou plus récemment
concernant l’assurance de véhicules.

La diminution actuelle des coûts des équipements de conception a contribué à


l’élaboration des applications comme la navigation, le transport intelligent, le
suivi et l’analyse de trafic, et également la surveillance environnementale, urbaine
ou la gestion agricole voire l’analyse de tout objet ou personne dont le
positionnement est une donnée importante. Ces applications ont en commun la
nécessité de gérer en temps réel ou/et temps différé des informations géolocalisées
issues de capteurs ou réseaux de capteurs.

Les besoins de ces applications soulèvent de nouveaux problèmes et


conduisent à revisiter les systèmes d’information pour y intégrer le concept de
géolocalisation. Une question importante est la gestion, parfois temps réel,
effective, efficiente et sécurisée de ce type d’information et de données au sein
d’un système d’information requérant des compétences dans différents domaines
informatiques : Système d’information, Base de données, Entrepôts de données,
Fouille de données, Systèmes d’Information Géographique et Base de Données
spatio-temporelles, Intelligence artificielle, Image, Temps réel etc.

L’objet de ce cours est donc de donner dans un premier temps un aperçu de la


variété des techniques de géolocalisation. Ensuite développer des systèmes
informatiques de géolocalisation en allant de la théorie aux applications en passant
par la conception.

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PARTIE I : GENERALITES SUR LA GEOLOCALISATION

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I. LA GEOLOCALISATION
1. Définition
La géolocalisation est le fait de localiser quelque chose ou quelqu'un dans un
espace, selon un système de référence. Cela consiste à localiser un objet quelque
part sur la planète à l’aide de ses coordonnées géographiques (longitude, latitude,
altitude).

Cette opération est réalisée à l'aide d'un terminal capable d'être localisé (grâce
à un système de positionnement par satellites et un récepteur GPS par exemple).

Les positions enregistrées peuvent être stockées au sein du terminal et être


extraites postérieurement, ou être transmises en temps réel vers une plateforme
logicielle de géolocalisation. La transmission en temps réel nécessite un terminal
équipé d'un moyen de télécommunication de type GSM, GPRS, radio ou satellite
lui permettant d'envoyer les positions à des intervalles réguliers. Après
transmission et traitement des coordonnées géographiques, il est possible de
visualiser la position du terminal au sein d'une carte à travers une plateforme de
géolocalisation le plus souvent accessible depuis internet.

2. Historique
Les technologies de géolocalisation sont très anciennes. En effet, depuis très
longtemps, l’être humain avait besoin de se situer dans l’espace et prendre des
points de repère pour trouver son chemin et l’envoyer aux autres. Ce sont les
vecteurs par lesquels la localisation s’effectue.

Avec l’avènement des guerres de plus en plus sophistiquées, il devient


important à partir du 19e siècle de connaitre la position d’objets mouvants, que ce
soient des troupes, des équipements ou des personnes en particulier et ceci en
temps réel. La première moitié du XXe siècle a été marqué par la découverte des
ondes radios qui nous ont aidés à transmettre. En effet, une nouvelle technologie,
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la radiogoniométrie, venait d’être découverte et permit de mesurer la direction


d’arrivée d’une onde électromagnétique. Ce qui a permis la découverte d’une
nouvelle technique de triangulation maitrisée depuis 1533.

Dans le même temps, la découverte des antennes directionnels et des ondes


électromagnétiques entraina la découverte des techniques de localisation par
différence de temps observée (EOTD), utilisée actuellement dans le cadre de la
géolocalisation par GSM comme exemple. Le premier de ces systèmes fut
proposé par la Raytheon Corporation en réponse à un appel d’offre de l’Air Force
pour un système de guidage.

C’est le vice-président de l’ingénierie et de la recherche de cette même


entreprise, le Dr Ivan Getting qui proposa par la suite d’étudier l’usage de satellite
comme base d’un système de navigation pour des véhicules se déplaçant
rapidement dans les trois dimensions. Quand le Dr Getting quitta Raytheon en
1960, la technique qu’il avait proposée était parmi les formes les plus avancées
au Monde en termes de navigation.

Cela posa les premières bases de la future création du Global Positioning


System (aussi appelé GPS). Cela nous a conduits à la forme de géolocalisation la
plus connue du grand public : le GPS, le premier système de positionnement par
satellites nommé TRANSIT, Développé en 1958 pour la marine des USA et utilisé
pour la première fois en 1964, son utilisation devint civile en 1967. Dans les
années 90, l’avènement des réseaux de téléphonie mobile permit de mettre au
point un nouveau type de géolocalisation, dit par GSM. Une personne dotée d’un
téléphone portable allumé pouvait désormais être située dans toutes les zones
couvertes par le réseau.

Ces 20 dernières années, les technologies de positionnement se sont


modernisées : certaines, déjà anciennes comme le gyromètre, l’accéléromètre ou
le compas magnétique trouvent, grâce à la miniaturisation des composants et la

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baisse de leurs coûts, de nouvelles possibilités d’intégration, notamment dans les


smartphones. D’autres comme les GNSS, le positionnement par Wifi, Bluetooth,
réseau mobile, QR code, RFID ou NFC constituent de véritables ruptures
technologiques. De nouvelles pistes s’ouvrent également dans le domaine de
l’intelligence artificielle, comme le positionnement par reconnaissance d’image.
Il est devenu également possible de localiser une personne sur Internet grâce à son
adresse IP et/ou son adresse MAC.

Mais ces technologies seules sont insuffisantes. Des plateformes performantes


sont nécessaires pour les mettre en œuvre et les exploiter, avec notamment des
systèmes d’exploitation multitâches et mobiles, l’explosion de la puissance de
calcul disponible, le déploiement des réseaux mobiles haut-débit, ou la création et
la mise à jour de cartographies numériques précises et exhaustives.

3. L’impact de la géolocalisation sur la société


L’amélioration des performances des techniques de géolocalisation a été l’un
des facteurs du déclenchement de la mondialisation et de l’émergence du
capitalisme entrepreneurial moderne. Les développements récents des
technologies numériques créent un contexte nouveau dans lequel la
géolocalisation, historiquement cantonnée au voyage et au transport, est placée au
cœur d’une explosion d’applications et de services inédits.

Cette révolution est comparable à celle qui a suivi la démocratisation de la


mesure du temps. L’introduction de la montre portable, qui donne à tous l’accès
à l’heure à la minute près, a modifié en profondeur la société et l’économie au 19e
siècle. De même, le smartphone, support essentiel de la diffusion des technologies
numériques, n’a que quelques années d’existence.

Mais on perçoit déjà que la géolocalisation s’insinue dans tous les processus
de la vie sociale, économique et même privée des individus. Disponible à faible

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coût, à tout instant et en tout lieu, elle contribue à améliorer le confort, la sécurité,
l’efficacité, la productivité et apporte de nouveaux services.

En revanche, l’utilisateur n’a pas, ou peu conscience, des informations qui


circulent et surtout n’a aucun contrôle.

II. LES TECHNIQUES DE LA GEOLOCALISATION


La géolocalisation est un terme assez vaste qui englobe diverses technologies.
Nous allons donc voir dans cette partie, les différentes techniques utilisées en
géolocalisation.

1. La géolocalisation par géocodeur


a. Présentation
Faire de la géolocalisation par géocodeur consiste à utiliser un logiciel ou une
plateforme de géocodage pour calculer et attribuer à une adresse ou à un objet
référencé dans une carte vectrice des positions X (Longitude) et Y(Latitude) avec
une précision de quelques dizaines de mètres en moyenne. En d’autre terme, il
suffit de disposer d’une carte géographique bien établie, d’y marquer un point et
de définir les informations relatives à ce point.

b. Fonctionnement
Par cette technique, il suffit de disposer d’un accès à internet afin d’utiliser une
plateforme telle que Google Map pour déterminer les coordonnées géographiques
d’un point, ensuite créer un objet dans un système personnalisé et faire
correspondre les informations recueillis.

2. La géolocalisation par satellite


Actuellement, le système le plus connu et le plus utilisé est le système
américain GPS. Nous allons donc présenter ce système, qui est le premier modèle
de la géolocalisation par satellite (le GPS).

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a. Présentation
La géolocalisation par satellite est un procédé par lequel l’on détermine les
coordonnées d’un objet à la surface de la terre, à l’aide d’un équipement capable
de communiquer avec le réseau satellitaire. Le GPS est le premier système de
positionnement par satellite.

b. Fonctionnement
Son fonctionnement est essentiellement
basé sur celui du GPS. Le GPS est composé
de trois parties distinctes : les satellites en
orbites autour de la Terre, des stations de
contrôle et les récepteurs à la disposition des
utilisateurs. Il permet à ses utilisateurs de
connaître leur position, dans le temps et dans
l’espace n’importe où, à la surface de la terre, en mer, dans l’air. Il comprend 24
satellites placés à 20 200 km d’altitude. Ces satellites émettent en permanence un
signal d’heure très précis ainsi que leurs coordonnées exactes.

Le récepteur GPS calcule par triangulation la position (une valeur de latitude


nord-sud et une valeur de longitude est-ouest. La personne ou une voiture, équipée
d’un récepteur GPS peut non seulement connaître sa position, mais aussi elle peut
prévoir, suivre un itinéraire et mémoriser des points, des « waypoints » de
l’anglais.

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3. La géolocalisation par GSM


a. Présentation
Cette technique permet le positionnement
d'un terminal GSM en se basant sur certaines
informations relatives aux antennes GSM
auxquelles le terminal est connecté. La précision
du positionnement par GSM peut aller de 200
mètres à plusieurs kilomètres, selon que le
terminal se trouve en milieu urbain (où la densité
d'antennes est supérieure) ou en milieu rural.
Cette technique est limitée dans la mesure où elle impose que l’objet à localiser
soit dans une zone couverte par le réseau GSM.

b. Fonctionnement
Lorsqu'un utilisateur s'identifie à un réseau mobile, son numéro IMEI est
transmis au système de gestion de l'opérateur afin de pouvoir l'autoriser à utiliser
les différents services rattachés à son profil. Dans ces informations transmises, on
y trouve l’identifiant de la cellule (Cell-Id) dans laquelle est situé le terminal
mobile. Il existe plusieurs méthodes mais celle du Cell-Id est la plus simple à
mettre en œuvre.

Aujourd'hui la seule méthode couramment utilisée est celle du Cell-Id, bien


qu'elle soit moins précise elle ne demande aucune infrastructure supplémentaire à
celle d'un réseau GSM classique.

4. La géolocalisation par adresse IP


a. Présentation
Cette méthode permet de déterminer la position géographique d'un ordinateur
ou de n'importe quel terminal connecté à Internet en se basant sur son adresse IP.

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Les adresses IP sont gérées par l'IANA2, une organisation chargée de découper
les blocs d'adresses IP disponibles et de les distribuer de façon très contrôlée aux
pays qui en demandent. Toutes ces attributions étant très bien documentées, il est
possible de savoir dans quel pays se trouve un terminal connecté à Internet grâce
à son adresse IP. La précision des bases de l'IANA s'arrête aux informations que
fournissent les opérateurs sur la position géographique des blocs d'adresses.

b. Fonctionnement
Lorsqu’un appareil est connecté à un réseau
dit local, il possède une adresse IP qui
l’identifie dans ce réseau. Dès lors que ce
réseau se connecte à internet, automatiquement
une adresse IP est générée pour identifier
l’appareil sur internet. Cette adresse IP générée
est basée sur la plage d’adresses attribuées au
pays en question. La précision de la localisation va dépendre de la répartition des
adresses sur le territoire. Un utilisateur peut détecter ses coordonnées via des
services web.

5. La géolocalisation par Wifi


a. Présentation
La géolocalisation par Wifi est une technique par laquelle l’on peut déterminer
les coordonnées d’un équipement à partir des bornes de son réseau Wifi. Ici, la
localisation se fait sur la base des adresses MAC que détecte un terminal Wifi.

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b. Fonctionnement
Le fonctionnement de la géolocalisation
par Wifi est similaire à celui de la
géolocalisation par GSM. De la même façon
qu'un terminal GSM peut être localisé par la
méthode du Cell-Id, dans un réseau GSM, un
terminal Wi-Fi peut également utiliser la
même méthode en se basant sur les
identifiants des bornes Wi-Fi (adresses MAC) qu'il détecte.

Par ailleurs, il existe des bases de données recensant une multitude de bornes
d'accès Wi-Fi ainsi que leur position géographique. Ces bases peuvent appartenir
à des entreprises privées ou à des communautés qui les publient gratuitement. Ces
bases de données sont construites en utilisant la méthode appelée WarDriving, qui
consiste à parcourir les rues des villes en voiture avec un ordinateur portable
équipé du Wi-Fi et relié à un récepteur GPS, afin de recenser un maximum de
points d'accès Wi-Fi

6. La géolocalisation par RFID


a. Présentation
La technologie RFID, en anglais «
Identification par Radio Fréquence », en
français « Identification par Radio
Fréquence » permet d’identifier des objets,
de suivre leur cheminement et de connaître
leurs caractéristiques à distance grâce à une
étiquette émettant des ondes radio, attachée ou incorporée à ces objets.

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b. Fonctionnement
Pour localiser un objet par RFID, on positionne une série de lecteurs RFID
équipés de différents types d'antennes de sorte à couvrir l'ensemble de la zone
souhaitée. En fonction du nombre de lecteurs à déployés et de leur puissance, on
effectue un découpage de la zone en cases de surfaces variables. Lorsqu'une
personne équipée d'un tag RFID actif sera dans ces zones-là, le système sera
capable de calculer sa position en se basant sur le nombre de lecteurs qui détectent
le tag et de déduire la position approximative de l'individu en se référant au
schéma de découpage établi.

En temps réel, cette technique reste néanmoins très approximative et permet


uniquement de déterminer la pièce ou le couloir dans lequel se trouve la personne
géolocalisée. En outre, en connectant le lecteur RFID à Internet, il est possible
d'identifier et de suivre automatiquement les articles portant des balises ou des
étiquettes RFID.

7. La géolocalisation hybride ou par techniques combinées


Notons qu’aucune technique n’est absolue, chacune a son propre défaut,
généralement accordée à leur dépendance à un certain réseau.

La géolocalisation par GPS est impossible à utiliser à l’intérieur.

La géolocalisation par GSM a une couverture géographique limitée.

Enfin, la géolocalisation par Wi-Fi souffre, quant à elle d’une dépendance à la


présence de bornes d’accès Wi-Fi, plus complexe en milieu rustique.

Il existe certains dispositifs qui combinent ces trois techniques pour limiter
leurs faiblesses. Par exemple, géolocaliser un individu à l’extérieur en utilisant le
GPS et de garder sa trace à l’intérieur grâce aux techniques GSM et Wi-Fi.

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8. Avantages et limites de chaque technique


Avant de faire une quelconque comparaison, il faut noter qu’aucune des
techniques présentées précédemment n’est parfaite. Chaque technique a des
limites et des avantages, raison pour laquelle une solution combinant ces
techniques a été proposée. Le tableau suivant représente ces derniers.

TECHNIQUES LES AVANTAGES LES INCONVENIENTS

Extérieur uniquement,
GPS Bonne précision Difficultés milieu urbain

Précision dépendant de la
GSM Tout le monde à un téléphone densité des relais GSM,
Dépendant de l’opérateur

Bonne précision
Calibrage Logiciel clients à
WIFI Utilise réseau existant
déployer
Terminaux compatibles

Déploiement matériel de capteur,


RFID Tage RFID passif, peu cher
Position disponible au
checkpoints

Précision ville, nécessite base


IP Gratuit de données géographique des
adresses IP (payantes)

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III. ARCHITECTURE D’UN SYSTEME DE GEOLOCALISATION


Rappelons que dans un système de géolocalisation, il doit y avoir un dispositif
capable de collecter les positions d’un objet, de les enregistrer et les transmettre
quelque part pour être stockées, traitées puis diffusées aux utilisateurs pour
visualisation. En analysant ce processus, nous pouvons résumer ce
fonctionnement en trois unités :

- L’unité de collecte et de transmission des positions (Un terminal GPS par


exemple) ;
- L’unité de stockage et de traitement (Un serveur par exemple) ;
- L’unité de visualisation (Une plateforme de cartographie en ligne).

Ci-dessous, une image qui illustre cette architecture.

Figure 1: Architecture d’un système de géolocalisation

Cette architecture est aussi appelée architecture temps réel dans la mesure où les
données sont collectées et transmises par intervalle de temps.

1. L’unité de collecte et de transmission


L’unité de collecte n’est rien d’autre qu’un terminal électronique utilisant l’une
des techniques de géolocalisation citées précédemment pour collecter les

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positions d’un objet. Il dispose aussi d’un module GPRS ou autre équipement
capable de communiquer via internet, afin de transmette les informations
collectées. Ci-dessous, un exemple collecteur GPS.

Figure 2: Collecteur GPS

2. L’unité de stockage et de traitement


Cette unité peut être considérée comme le noyau ou l’unité centrale du système
de géolocalisation. Cette unité assure le stockage, le traitement des données
collectées. A la base, c’est le système d’informations ou encore le système
d’informations géographique d’un système de géolocalisation. Elle est
généralement constituée de serveurs (serveurs de données, serveurs
géographiques, etc.).

3. L’unité de diffusion ou de visualisation


L’unité de visualisation n’est rien d’autre qu’une plateforme permettant aux
utilisateurs de consulter les objets localisés sur une de carte géographique
numérique. Ces plateformes sont généralement proposées sous forme
d’application web, mobile et desktop et sont accessibles via internet. Cependant,
les plateformes les plus proposées de nos jours sont celles du web (webmapping).

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PARTIE II : LES SYSTEMES INFORMATIQUES DE


GEOLOCALISATION

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Les systèmes informatiques de géolocalisation sont généralement des serveurs


informatiques qui hébergent l’infrastructure des données géographiques. Ils
reçoivent et traitent les données envoyées par les terminaux de collecte. Un
système informatique de géolocalisation a deux composantes majeures : Un
système d’informations géographiques pour le stockage et le traitement des
données et un système de diffusion pour la visualisation.

I. LES SYSTEMES D’INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES


1. Définition
Un SIG est un système informatique composé de matériels, de logiciels, et de
processus conçus pour permettre la collecte, la gestion, le traitement, l’analyse, la
modélisation et la représentation de données à référence spatiales (données géo).
C’est un ensemble très intuitif d’outils d’analyse et de visualisation permettant en
peu de temps de se rendre compte d’une situation donnée et de prendre des
mesures correctives. Un SIG permet d’extraire les synthèses utiles à la prise de
décision.

2. Particularité d’un SIG


Un SIG peut être agrémenté de multiples fonctionnalités pour s’adapter aux
problématiques métier de nombreux professionnels. Celles-ci sont
principalement :

 Le recensement des objets. Vision exhaustive et juste des données sur une
unique plateforme.
 La modélisation et visualisation cartographique des données. Construction
et modélisation progressive d’un objet.
 L’accessibilité et le partage d’informations. Échange et accès aux données
cartographiques via une base de données partagée ou un site web.

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Couplé aux outils de géopositionnement (GPS), un SIG permet de visualiser


en temps réel les évolutions d’une situation donnée : phénomène climatique, trafic
routier, phénomène migratoire, observatoire des récoltes, etc.

3. Les composantes d’un SIG


Un système d’information géographique est généralement constitué de cinq
composantes à savoir le logiciel, les données, le matériel informatique, le savoir-
faire et les utilisateurs. La figure suivante illustre les composantes d’un SIG.

Figure 3: Composantes d’un SIG

a. Les logiciels
Les logiciels de SIG offrent des outils et des fonctions pour stocker, analyser
et afficher toutes les informations. Ce sont des outils pour saisir, manipuler et
stocker les informations géographiques dans les bases de données (SGBD) à
travers des requêtes SQL. L’analyse et la visualisation se font via des interfaces

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graphiques utilisateurs pour une utilisation facile. Bref, les logiciels permettent de
rendre cohérents les trois dimensions d'un SIG.

b. Les données
Les données représentent les informations physiques collectées avec des GPS
ou par satellite, numérisées et stockées. Une fois ces informations sont
géoréférencées, elles deviennent alors de véritables données géographiques. Ces
données peuvent être, soit importées à partir d’une autre source, soit saisies par
un opérateur.

c. Le matériel informatique
Il s'agit d'une composante indispensable à un SIG et l'élément fondamental de
cette composante reste l'ordinateur. Les SIG fonctionnent grâce aux ordinateurs
et périphériques connectés entre eux ou non et permettant aux utilisateurs d'avoir
toutes les fonctionnalités des SIG. Etant donné la forte taille des données stockées
dans un SIG, les supports de stockage occupent une place de choix dans le
matériel des SIG. Des systèmes client-serveur en intranet, extranet voire via
Internet facilitent ensuite, et de plus en plus, la diffusion des résultats. Ces
solutions de diffusion appelées webmapping ou web-SIG utilisent un serveur
cartographique.

d. Le savoir-faire
La mise en œuvre et l'exploitation d'un SIG ne peut s`envisager sans le respect
de certaines règles et procédures propres à chaque organisation. Un SIG fait appel
à une connaissance technique et à divers savoir-faire et donc divers métiers qui
peuvent être effectués par une ou plusieurs personnes. Le concepteur du SIG doit
mobiliser des compétences en géodésie (connaissance des concepts de système de
référence et de système de projection), en analyse des données, des processus et
de modélisation (analyse Merise, langage UML par exemple), en traitement

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statistique, en sémiologie graphique et cartographique, en traitement graphique.


Il doit savoir traduire en requêtes informatiques les questions qu'on lui pose.

e. Les utilisateurs
Un SIG est avant tout un système et ce sont ses utilisateurs (le personnel qui
entretient et gère le système) qui lui permettent de fonctionner pour livrer tout son
potentiel au besoin de l'homme.

Les utilisateurs et potentiels utilisateurs d'un SIG sont principalement :

 Les techniciens et ingénieurs chargés de la conception, de l'entretien et de


la gestion du SIG ;
 Les techniciens et personnels qualifiés à l'utilisation quotidienne du SIG ;
 Les décideurs utilisant le SIG comme moyen d'aide à la prise des décisions,
ce sont les administrateurs.

4. Les types de données dans les SIG


Les données dans les SIG sont appelées données géographiques. Ces données
représentent des objets situés sur la surface de la Terre, ou à proximité de celle-
ci. Il peut s'agir d'éléments naturels (fleuves et végétation), de constructions
(routes, pipelines, puits et bâtiments) et de subdivisions du sol (comtés, divisions
politiques et parcelles).

Les entités géographiques sont généralement présentées selon trois niveaux à


savoir le niveau géométrique, le niveau sémantique et le niveau typologique.

Figure 4: Les données géométriques

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a. Le niveau géométrique
Ce niveau décrit la forme géométrique et la localisation de l’objet. Ce sont
les données géométriques. Il existe trois formes au niveau géométrique à savoir
les Points de cordonnées (X, Y), les Lignes de cordonnées ((X1, Y1),…,(Xn, Yn))
et les Polygones.
b. Le niveau sémantique :
Ce niveau décrit les informations permettant de caractériser l'objet
géographique : il s'agit de sa définition et de ses données attributaires (nom,
surface, type, nombre d'habitant...) ;

c. Le niveau typologique :
Le niveau topologique décrit les relations de l'objet avec ses voisins.

5. Représentation des données d’un SIG


Il existe deux modes de représentation des données géographiques : le mode
vecteur et le mode raster.

a. La représentation en mode vectoriel


En mode vectoriel, le point avec ses coordonnées est le porteur de l'information
géométrique. Les lignes et les surfaces se comprennent comme une suite définie
de points caractéristiques. Les données vectorielles sont la plupart du temps le
résultat de la numérisation manuelle ou semi-automatique. De façon générale,
dans les données vectorielles on distingue les points, les lignes et les surfaces
(polygones) qui sont toujours représentés en couches différentes.

Figure 5: Représentation des données vectorielles


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b. La représentation en mode raster


Les données raster ont comme élément essentiel le pixel (Picture element). Les
pixels sont répartis dans un raster de façon régulière en lignes et colonnes comme
indique la figure ci-dessous. Les lignes et les surfaces ne peuvent être représentées
que par l'enchaînement de pixel unique. Un objet ne peut donc être représenté que
de façon approximative ; c'est ainsi que la taille du pixel-raster (résolution
spatiale) conditionne l'exactitude de la représentation.

Figure 6: Représentation des données raster

NB. : Les données raster sont issues essentiellement de la photographie aérienne,


des images satellites, ou d'un plan scanné affichés dans le SIG en tant qu'image.

6. Les fonctionnalités d’un SIG


Un SIG sert essentiellement à prendre en charge la gestion des données
géographiques, c'est dire à organiser l'information géographique, à en faire
l'analyse et à la communiquer. On distingue habituellement 5 grandes fonctions
dans un SIG :

La modélisation ou abstraction des données : consiste à élaborer les


modèles de données et de traitement adaptés au problème posé ;

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L’intégration des données : c'est à dire la constitution de la base de


données elle-même par collecte de données nouvelles ou acquisition
auprès de différentes sources ;
L’interrogation des données présentes dans la base sous forme de
requêtes portant sur les caractéristiques spatiales et attributaires des
données ;
La transformation des données pour les faire correspondre aux
besoins de l'utilisateur : changement de format, création de nouvelles
données dérivées, agrégation ;
L’automatisation des traitements au moyen d'un langage de
programmation permet de faire effectuer de manière autonome des
taches complexes ou répétitives.
La visualisation des données sous différentes formes : tableaux, cartes,
graphiques, vues tridimensionnelles ;

Figure 7: Fonctionnalités du SIG

Les cinq fonctionnalités de base du SIG lui permettent de créer une


plateforme virtuelle des informations du monde réel sous forme de couches

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thématiques superposables au moyen des cartes géographiques. Cette technologie


à la fois et simple et puissant (à la base du fonctionnement de toute application
SIG digne de ce nom) a démontré sa puissance de résolution des problèmes
complexe du monde réel.

Cette plateforme virtuelle générée est illustrée par la figure suivante :

Figure 8: Plateforme virtuelle

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II. LES LOGICIELS DE SIG


Les logiciels sont généralement des clients lourds (Ce sont les applications de
bureau requérant une installation préalable). Ils permettent de concevoir,
d’analyser et de visualiser des SIG, depuis la création des bases de données
jusqu’aux rendus. Il en existe plusieurs, on ne présentera que deux ici.

1. Le logiciel QGIS
QGIS est un logiciel de visualisation et d’édition de cartographie côté client
disponible sur plusieurs systèmes d’exploitation. C’est un logiciel open source «
libre ». La figure suivante présente l’interface du logiciel.

Figure 9: Interface de QGis

a. Les avantages
QGIS est libre et permet de connecter facilement des bases de données
spatiales afin de récupérer la géométrie et les valeurs attributaires des couches
vectorielles. Des outils d’édition permettent de modifier les attributs, de rajouter
des formes et ces modifications s’inscrivent directement dans les tables.

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b. Les limites de QGIS


Dans certaines versions, on ne peut pas effectuer des requêtes attributaires ou
spatiales, même en SQL. La version bêta de ce programme présente souvent de
petits bogues dans la gestion des projections.

2. Le logiciel ArcGIS
ArcGIS est une suite de logiciels de système d'information géographique
développés par la société américaine ESRI (Environmental Systems Research
Institute). Ce système est composé de différentes plateformes qui permettent aux
utilisateurs SIG, qu'ils soient bureautiques, web, ou mobiles, de collaborer et de
partager l'information géographique.

Il existe différentes gammes de ArcGIS pour les plateformes de SIG :

 SIG Bureautique : ArcView, ArcEditor, ArcInfo,


 SIG Serveur : ArcIMS, ArcGIS Server, ArcGIS Image Server,
 SIG pour développeurs : Extensions afin de développer SIG Bureautique,
 SIG Nomade : ArcPad et ArcGIS pour travail de terrain.

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a. Les avantages
ArcGIS est très rapide et puissant, il permet de créer de magnifiques cartes en
2D et 3D. Il permet aussi d’analyser les données et de générer des informations
géographiques sous plusieurs formats. Ce qui fait la particularité de ArcGIS par
rapport aux autres logiciels SIG est intègre un module capable de faire la diffusion
sur plateforme web.

b. Les limites de ArcGIS


Bien qu’il soit l’un des logiciels SIG les plus puissants, ArcGIS présente
quelques limites non négligeables. ArcGIS n’est pas un logiciel libre, ce qui veut
dire qu’il exige l’achat d’une licence pour son utilisation.

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III. LE WEBMAPPING
1. Présentation
Le webmapping ou encore WebSIG est la diffusion de données
cartographiques par internet. C’est tout simplement le fait de rendre accessible un
système d’information géographique depuis un navigateur web. Deux solutions
sont possibles :

 Solution 1 : un individu, devant son ordinateur personnel, possédant un


logiciel SIG peut indiquer au logiciel où sont stockées des données données
de carte WMS (Web Map Service) ou des données WFS (Web Feature
Service). Il donne donc une URL et le logiciel affichera ces données. Ici, le
client doit avoir un logiciel SIG installé sur sa machine (par exemple :
ArcGIS, GRASS, QGIS, etc.).
 Solution 2 : un individu se connecte à Internet grâce à son navigateur
(Internet Explorer, Firefox, Opéra, etc.) et arrive directement sur une page
web où est affichée une carte dynamique avec quelques outils (zoom, pan,
sélection, requêtes, etc.). L'internaute a donc devant lui une interface SIG
limitée fournie par le créateur du site.

La figure suivante décrit le webmapping dans ses deux configurations possibles.

Figure 10: Schéma descriptif du webmapping

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2. Principe de fonctionnement
Comme défini précédemment, le WebSIG est la diffusion de données
cartographiques par le biais de site web.
L'information est construite par un traitement déclenché à la demande de
l'utilisateur. Ces technologies reposent sur celles du web que sont :

 Architecture client-serveur ;
 Protocole HTTP (HyperText Transfer Protocol) pour les échanges entre le
client et le serveur ;
 Stockage des données dans des bases de données interrogeables à l'aide du
langage de requête SQL (Structured Query Language) ;
 Les langages pour la conception d’applications web (HTML, CSS,
JavaScript, PHP, Python, Ruby, etc.).

3. Architecture
L'architecture d'une application de webmapping s'appuie sur celle du web. Ici,
en plus des serveurs web et de données, nous avons le serveur cartographique. En
fonction de la requête du client au serveur cartographique, il lui est retourné les
données désirées sous la forme de carte géographique. Ci-dessous l'architecture
d'une application de webmapping.

Figure 11: Architecture d’une application webmapping

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a. Les clients
Les clients dans un système webmapping représentent les utilisateurs finaux
de tout le travail effectué en amont. Ce sont simplement des utilisateurs de
solutions informatiques de géolocalisation comme vous et moi. Ils ont accès aux
services grâce à leurs équipements capables de faire fonctionner un navigateur
web.

b. Le serveur cartographique
Le serveur cartographique est le guichet automatique auquel l’utilisateur fait
appel pour afficher des cartes sur son poste informatique. Par le protocole de
communication Internet, TCP/IP, des ordinateurs branchés en réseau peuvent
échanger des informations via un navigateur Web ou transférer des fichiers grâce
au protocole FTP.

L’utilisateur, à partir de son terminal effectue des requêtes pour demander


l’affichage d’une carte spécifique ; le serveur cartographique interprète cette
requête et renvoie la carte sous la forme d’une image matricielle (png, jpg, …) ou
vectorielle (svg, swf, …).

c. Les services web géographiques (connecteurs WMS, WFS et WCS)


Les services permettent la prise en charge distante de données cartographiques,
soit pour l'affichage simple de carte (WMS), soit pour du stockage de données
(WCS et WFS) soit pour du traitement distant pour éviter d'utiliser du temps
d'utilisation du processeur et de la mémoire.

d. Le serveur web
Par serveur Web (aussi appelé serveur http), on entend tout type de serveur qui
permet de diffuser des contenus Web sur Internet ou Intranet. En tant que partie
d’un réseau d’ordinateurs, un serveur Web transmet des documents (d’une page
Web à un navigateur par exemple) à ce qu’on appelle un client.

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Ici, le terme serveur fait référence au logiciel de distribution de contenu web


(Apache, Nginx ou IIS de Windows).

e. Le serveur de données
Le serveur de données est la partie du système qui sert à stocker les données. Elle
est essentiellement constituée de SGBDS/G (Systèmes de Gestion de Base de
Données Spatiales/Géographiques). Ce sont des bases de données capables de
stocker des informations à caractères spatiaux (des formes géométriques).

4. Fonctionnalités
Une application de webmapping permet à minima :

 De cartographier à la demande des données géographiques (choix des


couches, choix de l'emprise géographique) ;
 D'afficher la carte dans un navigateur.

Elle permet aussi le plus souvent :

 D'imprimer la carte
 D'effectuer des mesures sur la carte
 D'interroger les données cartographiées afin d'accéder à leur sémantique
 D'afficher cette sémantique dans un navigateur
 D'effectuer des recherches portant sur la sémantique (quelles sont les
communes dont la population a diminué entre 1999 et 2010 ?) ou la
géométrie des données cartographiées (où est située l'école primaire la plus
proche de l’INP-HB ?) ;
 D'afficher les résultats de ces recherches dans un navigateur ;
 De localiser sur le fond de carte une adresse postale ou communale.

Elle permet parfois :

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 De saisir de l'information et ainsi d'alimenter la base de données stockée


sur le serveur ;
 D'effectuer des traitements complexes (calcul d'itinéraire).

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PARTIE III : PRATIQUE : MISE EN PLACE D’UN SIG ET


D’UNE PLATEFORME WEBMAPPING

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La pratique se fera sous forme de tutoriel. Pour cela veuillez-vous référer au


support PowerPoint de la partie trois (3). Ci-dessous, un aperçu des différentes
tâches à exécuter lors du tutoriel.

I. CREATION D’UN SIG


1. Installation du SGBDS : PostgreSQL + PostGIS
2. Création de la base de données spatiale
3. Installation du logiciel QGIS
4. Connexion à la base de données depuis QGIS
5. Création des couches sur QGIS
6. Exportation des couches créées au format .shp

II. REALISATION D’UNE PLATEFORME WEBMAPPING


1. Prise en main de Python-Django
2. Installation des packages python : GeoDjango et Django-Leaflet
3. Création d’un projet Django
4. Installation des bibliothèques JavaScript : Leaflet, AJAX et GeoJson
5. Création de l’interface web

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