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Traitement du signal
Le traitement du signal est aujourd’hui une composante
fondamentale des sciences de l’ingénieur, située au
croisement de l’automatique, l’électronique, l’informatique
et les mathématiques
Objectifs du cours
L’objectif de ce cours est de présenter une première approche du traitement du signal afin de
permettre aux étudiants de :
Maîtriser les notions de signal et de système numérique,
Savoir utiliser les outils mathématiques spécifiques au traitement des signaux
(transformation de Fourier, en Z, convolution, corrélation …etc.),
Avoir les compétences permettant d'appliquer aux signaux les traitements les plus
classiques (échantillonnage, filtrage, estimation spectrale, …etc.)
On définit :
Les signaux à bande étroite pour lesquels F/Fmoy <<1
Les signaux à bande large pour lesquels F/Fmoy >>1
Note.
Tout signal réel peut être décomposé en une partie "paire" et une partie
"impaire".
Stabilité
On dira qu’un signal analogique x(t) est stable si :
Remarque : Un signal analogique x(t) est dit réalisable s’il est à la fois stable et
causal.
Propriétés de l’autocorrélation
Rappel :
Le signal échantillonné apparait comme le produit d’un signal par un peigne de Dirac
Alors, si B < Fe/2 Fe > 2B, x(t) peut être reconstruit de manière unique à partir de la
suite d’échantillons x(nTe), suivant la formule dite d’interpolation
D'après le théorème de Shannon, il faut que Fe soit supérieure à la fréquence la plus élevée,
Fmax.
L’échantillonnage peut donc être modélisé par la multiplication du signal par une suite une
suite d’impulsions distantes de Te et de largeur τ.
L’amplitude de ces impulsions sera fonction du procédé d’échantillonnage utilisé
1. Naturel : amplitude égale à s(t) pendant la durée tau ,
2. Moyenneur : amplitude égale à la moyenne de x(t) sur l’intervalle tau.
3. Régulier : amplitude constante et égale à x(nTe) pendant la durée tau;
;
Le signal e(t) est assimilable à du bruit rajouté au signal par l'opération de quantification
Le quantum entre 2 valeurs discrètes est appelé échelon de quantification (noté q), si celui-ci
est constant, le quantificateur est dit uniforme.
En supposant le quantum relativement faible par rapport à la dynamique (plage de valeurs)
du signal, on peut approximer le bruit de quantification (Pe) par la formule suivante :
Un signal discret est une suite {x[n]} n∈Z. Il ne contient pas intrinsèquement d’unité de
temps.
S’il est issu d’un échantillonnage : ∀n ∈ Z, x[n] = x(nTe) pour une certaine période
d’échantillonnage Te (ou fréquence Fe = 1/Te). Le signal n’est complètement défini que par
le double donnée {x[n]}
n ∈ Z et Te (ou Fe).
Exemples :
Relation d’identité :
Produit de convolution
La convolution linéaire entre 2 signaux x (n) et y(n)
Attention, dans Matlab/Octave, les indices commencent à 1, mais en théorie du signal on les
fait commencer à 0 (origine des temps).
Avec , ou
Afin d’éviter toute confusion avec la TF du signal continu, la DTFT est notée
La transformée de FOURIER à temps discret s'exprime sous la forme normalisée suivante :
DSF : Définition
Soit x(n) un signal discret N-périodique
Ce signal peut être présenté par une somme
d’exponentiels complexes aux fréquences 2𝜋/𝑁
Note : Pour le cas discret, le nombre de sinusoïdes qui
constituent un signal est fini
Avec
N² multiplications (’×’) complexes et N.(N − 1) additions (’+’) complexe
Il existe plusieurs méthodes pour calculer la DFT, mais la plus rapide est la FFT.
Sans la FFT, plusieurs techniques de traitement de signal ne seraient pas pratiques.
La FFT est comme le transistor du traitement de signal.
L’ensemble des calculs ne nécessitant plus que opérations ce qui peut être
100 fois moins lourd..
Ce calcul ne fait appel à aucune multiplication. Il représente le terme de base de de l'algorithme FFT.
A- Signaux discrets
Un signal discret est une suite {x[n]} n ∈ Z. Il ne contient pas intrinsèquement d’unité de temps.
S’il est issu d’un échantillonnage : ∀n ∈ Z, x[n] = x(nTe) pour une certaine période d’échantillonnage
Te=1/Fe.
Le signal n’est complètement défini que par le double donnée {x[n]} n ∈ Z et Te (ou Fe).
Modélisation d’un signal discret
Un signal fini de longueur N, est un vecteur de C^N . On le note x, avec :
Pour les signaux à temps discret, nous utilisons le symbole de Kronecker δn (Par un abus
de langage, appelé aussi une impulsion de Dirac) q
Symbole de Kronecker
Corrélation
Propriétés
Convolution linéaire
Formule de Poisson
Si X(f) est la transformée de Fourier du signal à temps continu x(t), quel que soit Te=T et
quel que soit le support de X(f), on a
Avec , ou
Avec
La résolution fréquentielle du signal filtré par une fenêtre est limitée par la largeur du pic
principal.
L'augmentation de la durée de la fenêtre d'acquisition permet d'améliorer la finesse des raies, mais ne
réduit pas la hauteur des lobes secondaires.
La résolution est liée au nombre de points du signal et à la forme de la
fenêtre.
Pour éviter cela, il faut diminuer l’influence des extrémités de l’enregistrement. C’est le
rôle des fenêtres de filtrage (Affaiblir le poids des échantillons du début et de la fin de
l'acquisition).
Pratiquement, l’échantillon de rang n est multiplié par la valeur du coefficient fenêtre de
rang n.
Ce calcul ne fait appel à aucune multiplication. Il représente le terme de base de de l'algorithme FFT.
C- La transformée en Z,
La transformée unilatérale est une transformée pour les signaux causals, ou x[n]=0 pour n <0.
notation notation
Remarque : Par abus de langage, on écrit souvent X z Z x t Z X p
Représente un retard de Te secondes (soit un échantillon)
La transformée en Z manipule des échantillons avec plus ou moins de retard.
TZ Bilatérale
TZ Unilatérale
La TZ unilatérale ne donne aucune information sur x2[n] pour n<0
Pour les signaux causaux, qui seront majoritairement utilisés en traitement du signal, les deux
transformées sont identiques.
En Automatique, on utilise souvent la version unilatérale. Elle permet de faire apparaître,
dans les transformées, les conditions initiales.
Les zéros de X(z), sont les racines de N(z), mettent X(z) à zéro.
Les pôles de X(z), sont les racines de D(z), mettent X(z) à l’infini.
Signal causal :
Pour une séquence causale« définie à droite» : ROC est la zone à l’extérieur du cercle qui
passe par le pôle dont le module est le plus grand
La TZ converge en général dans un anneau du plan complexe
La ROC d’une TZ rationnelle est bornée par la position de ses pôles.
Aucun pôle ne peut se trouver dans la ROC d’une TZ rationnelle.
On peut appliquer aux signaux à temps discret des opérations de décalage temporel, de
multiplication par un scalaire, de somme, de produit et de convolution.
NB. Il est primordial d’exprimer X(z) comme une fonction rationnelle de z afin de ne pas
omettre de zéros ou de pôles (en z= 0 en particulier).
Il existe des méthodes plus faciles pour trouver la transformée inverse.
Procédure
On décomposer en fractions simples la transformée de W(z)=X(z)/z
La relation entrée-sortie d'un système LIT est déterminée par le produit de convolution :
La ROC d’un système stable doit toujours inclure le cercle de rayon unitaire.
La stabilité d’un système (causal) exige que les pôles de la fonction de transfert H(z) soient à
l’intérieur du cercle unité du plan z
L'équivalent discret H(z) d'une fonction de transfert continue H(p) peut être calculé en
remplaçant p dans fonction de transfert du système H(p) une expression approchée p=f(z)
Les filtres RII (réponse impulsionnelle infinie) ou système récursifs obtenus par
transposition analogique numérique
Bien souvent, les résultats de la théorie du traitement des signaux déterministes n’est pas
suffisante pour aborder certains problèmes, d’où l’idée d’utiliser la théorie des signaux et
processus aléatoires pour décrire certains phénomènes.
1
Prérequis : Disposer du cadre de travail mathématique de la théorie des probabilités /statistiques
Traitement du Signal Signaux Aléatoires Chapitre 3
2 AL1
Ecole Nationale Polytechnique / ABDELOUEL Notions de base
Notion d’événement et de probabilité
Probabilités —> étude des phénomènes aléatoires i.e. non prédictibles, liés au hasard
Expérience aléatoire EA —>
Une expérience où le résultat ne peut être prévu à l’avance,
Une expérience dont on peut décrire les résultats possibles à priori, sans être
capable de déterminer à l'avance celui qui se produira.
Univers de l’EA : ensemble de tous les résultats possibles (réalisations) d’une expérience
aléatoire
Ω = {ω1, ω2, . . . }. En ingénierie, Ω n’est pas une collection dénombrable.
Evénement aléatoire : Un sous-ensemble de Ω dont on peut dire au vu de l’expérience s’il est
réalisé ou non. Exemple: Suite infinie de lancers de pile ou face, avec la convention 0 = pile, 1
= face
Probabilité conditionnelle P(A/B) : Probabilité que l'événement A soit réalisé sachant que B est
réalisé
Pour un couple de VA X et Y :
La loi de probabilité gaussienne est importante dans la mesure où elle garde son
caractère gaussien dans toute opération linéaire : convolution, filtrage, dérivation,
intégration.
En d’autres termes, si l’entrée d’un système linéaire est gaussienne, sa sortie est
gaussienne.
La fonction de répartition est une fonction monotone croissante, partant de 0 pour x→-∞
et atteignant 1 pour x→+∞.
VAD
Dans le cas de deux VAD
La covariance et le coefficient de corrélation sont des mesures de liaison linéaire entre deux
variables aléatoires
)
m=E(X)= ∑i=1n xiP(X=xi)
µ2=E(X2)=
var(X) = = E(X2)−E(X)2
« Si l’on sait exactement ce que l’on va faire, à quoi bon le faire? » (Pablo Picasso)
SA xi (t ) = X (t , i )
Le moment centré du second degré ou variance. est obtenu en considérant l‘écart entre la
variable aléatoire et sa valeur moyenne :
En principe, on peut obtenir une bonne estimation de la moyenne temporelle avec une
grande durée d'observation
L'autocorrélation caractérise
la perte d'information dans un
signal, ou plus exactement, la
vitesse à laquelle l'information
est perdue.
Description à deux instants t1, t2
Le coefficient de corrélation
o Ergodicité en moyenne
Un processus aléatoire est dit ergodique en moyenne, si sa moyenne temporelle est égale
(voisine avec probabilité qui tend vers 1) à la moyenne statistique sur l’ensemble de ses
réalisations.
NB.
BB discret Il n'existe aucune corrélation entre un échantillon du signal et un autre d'ordre
différent.
Si la fonction de bouclage est bien choisie, le registre peut prendre au mieux toutes les
combinaisons possibles des N bits, sauf la combinaison "0 0 0 ....0" (le registre resterait à une
valeur nulle indéfiniment!).
La fonction d'autocorrélation
d'une séquence de longueur
maximale est périodique.
On obtient
Cas discret
Ce qui permet d’assimiler les SBPA à des bruits blancs presque centres.
Le spectre de la SBPA est donc un peigne de Dirac modulé par un sinus cardinal.
On considère que le bruit peut être considéré comme un bruit blanc dans le premier tiers du
premier lobe ( ±1/3Th).
Filtrer un signal y(t) par le filtre 1/H(f) pour générer le bruit blanc b(t) dont le filtrage par
H(f) donne y(t) Blanchiment du signal y(t), b(t) est appelée innovation de y(t).
Filtrage adapté
Le filtre adapté est le filtre qui optimise le rapport signal sur bruit pour la détection d’un
signal déterministe en présence d’un bruit additif.
Où E est l’énergie du signal. Le RSB maximal ne dépend pas de la forme du signal mais
uniquement de son énergie
Il n’est pas toujours possible de calculer 1/H(f) car H(f) peut s’annuler.
Le filtre inverse est une
technique très utile pour la
déconvolution mais il ne prend
pas en compte le bruit.
La notion de système sera revue en automatique, mais en traitement du signal, un système n’est rien
d’autre qu’un filtre.
2. infinie : les filtres RII ont leur réponse impulsionnelle à support infini
Les coefficients a(k) et b(k) sont réels
– Si les pôles et les zéros sont complexes conjugués |H(j)| est paire
– Interaction entre les pôles et les zéros : interaction plus prononcée lorsque les
pôles et les zéros sont rapprochés
– NB. Bande de transition : pour une transition abrupte de la bande passante à la
bande de réjection, placer près de chaque zéro un pôle près du cercle unitaire.
Traitement du Signal Applications Chapitre 4. A
27 AL1
Ecole Nationale Polytechnique / ABDELOUEL Filtrage
Interprétation géométrique de H(f)
Le filtre à phase zéro est non causal, mais il est utile pour les applications hors-
ligne telles que le filtrage d'un fichier son enregistré sur un disque.
Distorsion de phase
Si la réponse fréquentielle en phase n’est pas linéaire dans la bande passante, les
fréquences ne sont pas toutes avancées/retardées de la même manière
Le retard de groupe mesure le temps mis par l’énergie pour atteindre la sortie
lorsque le signal n’est pas sinusoïdal
Pour un filtre à phase linéaire : Les zéros sont réels ou complexes conjugué et
tout zéro possède son inverse
Le filtre idéal doit avoir une phase linéaire qui se traduit par un retard de phase
et de groupe constant dans la bande passante
Cas général :