Mayotte

Vous aimerez peut-être aussi

Vous êtes sur la page 1sur 1

Mayotte 

(en mahorais : Maoré2), officiellement nommée département de Mayotte, est à la fois


une région insulaire française et un département de France d'outre-mer qui sont administrés
dans le cadre d’une collectivité territoriale unique3 dirigée par le conseil départemental de
Mayotte.
Sur le plan géographique, il s’agit d’un archipel situé dans le canal du Mozambique et dans
l’océan Indien. Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et
de plusieurs autres petites îles dont Mtsamboro, Mbouzi et Bandrélé. Son code départemental
officiel est « 976 »4. Le chef-lieu de jure est Dzaoudzi, situé en Petite-Terre tandis que le chef-
lieu de facto est Mamoudzou5 sur Grande-Terre, le siège du conseil départemental et les services
administratifs de la préfecture sont tous deux sur Grande-Terre à Mamoudzou, ville la plus
peuplée de Mayotte. Du fait de son statut de région française, Mayotte est également une région
ultrapériphérique de l'Union européenne.
Le 25 avril 1841, sous le règne de Louis-Philippe Ier, le royaume de France achète Mayotte au
sultan Andriantsoly, qui est menacé par les royaumes voisins et préfère voir les deux îles
rattachées à la France.
En 1848, l’île intègre la République française. À la fin du XIXe siècle, Mayotte est utilisée comme
base pour l’expansion coloniale dans la région, et en 1886, la France établit un protectorat sur le
reste de l’archipel des Comores, composé de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan qui se
retrouvent placées sous la direction du gouverneur de Mayotte. En 1958, l’administration quitte
Dzaoudzi (à Mayotte) pour Moroni (en Grande Comore), ce qui provoque le mécontentement des
Mahorais. Le Congrès des notables se réunit et réclame la départementalisation.
Dans les années 1960 et 1970, Zéna M’Déré et le mouvement des chatouilleuses militent pour le
rattachement définitif de Mayotte à la République française. En 1974, la France organise, sur
l’ensemble de l’archipel des Comores, un référendum pour décider d’une éventuelle
indépendance, mais les Mahorais ne votent qu'à 36,78 % pour l'indépendance. Un second
référendum est organisé uniquement à Mayotte en 19766,7, qui confirme ce choix de la
population8. À la suite du référendum local de 20099, Mayotte est devenue département et région
d’outre-mer (DROM) à assemblée délibérante unique : le conseil départemental exerce
également les compétences d’un conseil régional en 201110. En 2014, Mayotte change également
de statut au niveau européen, devenant une région ultrapériphérique11, et fait depuis partie de
l'Union européenne. Néanmoins certains[évasif] politiciens de l'union des Comores revendiquent
toujours[non neutre] la souveraineté sur Mayotte12,13.
En 2017, la population de Mayotte est de 256 518 habitants14 (contre 212 645 habitants en
201215) répartie sur 376 km2. Elle a ainsi la plus forte densité de population de la France d'outre-
mer, avec 682 hab./km2 en 2017 (565 hab./km2 en 2012), mais aussi le plus fort taux de
fécondité16 avec près de cinq enfants par femme en moyenne. Ses habitants sont appelés les
Mahorais et la principale langue parlée est le mahorais (shimaoré).
Le nouveau département est confronté à des défis sociaux de taille. Selon un rapport de
l'INSEE publié en 2018, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national (établi à
959 € par mois par foyer), comparé à 14 % pour la France métropolitaine, 40 % des résidences
principales sont des cases en tôle, 29 % des ménages n’ont pas l’eau courante et seulement
34 % des 15–64 ans ont un emploi17,18. Le taux de pauvreté défini par ce même rapport est de
84 %. En 2019, avec une croissance démographique de 3,8 %, la moitié de la population avait
moins de 17 ans. En outre, en raison de l'arrivée massive des migrants16 en kwassa kwassa, en
provenance des Comores19,20, chaque année des milliers de personnes périssent, en tentant de
rallier les côtes de l’île, de manière illégale20, en dépit du danger de la mer, qui est réputée pour
être particulièrement périlleuse21. Plus de 50 % des résidents du département sont des
étrangers16,20,22.

Vous aimerez peut-être aussi