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Mécanique du solide et des matériaux


Travaux dirigés 125° Promotion

TD N°1 du mercredi 12 septembre 2007 à 14h10

Répartition des contraintes et Cercles de Mohr

En un point d’un solide le tenseur des contraintes s’écrit dans le repère x1 , x2 , x3 :



0 τ τ

σ= τ 0 τ avec τ >0


τ τ 0

1°) Montrer que la direction [1, 1, 1] est direction principale et donner la valeur propre associée.
2°) Déterminer la composante normale du vecteur total contrainte s’exerçant sur une facette de
normale → −n (n1 , n2 , n3 ) perpendiculaire à la direction [1, 1, 1]. En déduire l’expression du tenseur dans
ses axes principaux et tracer les cercles de Mohr associés.
3°) En déduire l’orientation des facettes supportant le cisaillement maximal, la valeur de ce ci-
saillement et celle de la composante normale.
4°) Déterminer l’état local (σnn , σnr ) de contrainte des 8 facettes dont les normales → −
n (± √13 , ± √13 , ± √13 )
sont les trisectrices du repère principal X1 , X2 , X3 et retrouver géométriquement ce résultat sur le cercle
de Mohr.

Flexion faible : influence du cisaillement

Une poutre encastrée de longueur L et de section rectangulaire (largeur b, hauteur h) supporte à


son extrémité libre une charge P .
1°) Montrer que la solution se réduit à celle d’un problème plan dont on précisera la nature.

2°) Établir l’expression de la réaction R et du couple d’encastrement C en fonction de P et de


L. Établir l’expression du moment fléchissant M et de l’effort tranchant V dans une section droite
d’abscisse x.
3°) Etablir l’expression du tenseur des contraintes σ(x, y) dans l’hypothèse de flexion faible de la
Résistance des Matériaux (une section droite ne gauchit pas et tourne simplement par rapport à sa
voisine).
4°) Justifiez que cette répartition de contrainte n’est pas la solution exacte du problème en indiquant
les conditions qui sont vérifiées et celles qui ne le sont pas.
5°) Quelle est la nature des efforts qui ne sont pas pris en compte dans cette approche simplifiée ?
6°) En notant τ (x, y) le terme correctif à introduire dans le tenseur de contraintes σ(x, y), pour
prendre en compte ces efforts, déterminer la nature de ce terme correctif et l’écrire sous la forme du
polynôme le plus simple susceptible de vérifier l’ensemble des conditions.
7°) Déterminer les expressions des coefficients de ce polynôme et vérifier qu’il conduit bien à la
solution exacte du problème.
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L
8°) Déterminer la condition que doit vérifier le rapport h pour que l’erreur commise en négligeant
le terme correctif soit inférieure au %.

TD N°2 du lundi 8 octobre 2007 à 13h

Cheville à écartement

Une cheville à écartement, positionnée dans un béton dur, est constituée d’un boulon d’acier à
extrémité filetée entouré d’un manchon cylindrique d’élastomère mis en compression par un système
rondelle écrou.
1°) Donner l’expression de la charge maximale admissible P en fonction du nombre α de tours de
serrage de l’écrou et sa valeur pour un serrage d’un quart de tour.
2°) Quels arguments donneriez vous pour justifier le choix d’un élastomère comme matériau consti-
tutif du manchon ?
Elastomère :
– Module d’Young E=7 Mpa
– Coefficient de Poisson η=0,498
– Rayon extérieur du manchon R=5 mm
– Longueur du manchon L=50 mm
– Coefficient de frottement f =0.5 (béton - élastomère)
Boulon :
– Pas de la tige filetée p=0.75 mm
– Nombre de tours de serrage α =0,25
On supposera négligeables les déformations du béton, du boulon, de la rondelle et de l’écrou.

Relation de Terzaghi

Un volume de sol saturé (de dimension caractéristique L) est constitué d’un squelette de grains
solides de diamètre moyen φ et d’eau libre interstitielle. Sous l’action d’un chargement extérieur,
une facette quelconque du milieu de normale → −
n et de surface S supporte un vecteur contrainte total


T (σ, τ ), σ et τ étant respectivement la contrainte normale et la contrainte de cisaillement supportées
par la facette.
1°) Quelles conditions doit vérifier la section S de cette facette pour qu’une telle description en
terme de contrainte soit admissible ?
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2°) On appelle vecteur contrainte intergranulaire ou effectif T 0 (σ 0 , τ 0 ) la partie du vecteur total
contrainte qui ne s’applique que sur la fraction solide (sections des grains solides coupés par la facette).


En appelant p la pression de l’eau interstitielle, F i le module de la force i qui s’applique sur la section
du grain i coupé par la facette (cette force est entièrement définie par les forces de contact entre grains


voisins) et δi l’angle entre F i et →
−n dans le plan local (→ −n,→−r ), déterminer les expressions qui relient
0 0 →
− 0
les composantes (σ , τ ) du vecteur total contrainte effectif T aux composantes (σ, τ ) du vecteur total


contrainte T et à la pression interstitielle p définie positive (relations de Terzaghi).

3°) Application : Un sol submergé de dimension caractéristique L suffisamment grande pour


considérer le milieu comme un milieu indéfini, de masse volumique totale ρ et de surface horizon-
tale est recouvert d’une couche d’eau (masse volumique ρL ) sur une épaisseur h. Déterminer l’état de
contrainte effectif (caractérisé par le tenseur des contraintes effectives) en un point du sol situé à la
profondeur z (repérée à partir de la surface du sol). Faire un schéma des variations de σz , p et σz0 en
fonction de z.
4°) Quelle information supplémentaire serait nécessaire pour déterminer complètement toutes les
composantes de ce tenseur ?

TD N°3 du lundi 22 octobre 2007 à 13h

Flambement sous poids propre

Une colonne élastique verticale, encastrée à la base, va fléchir sous l’action de son poids propre dès
qu’une perturbation va l’écarter de la verticale.
– Si la colonne est suffisamment courte, les forces élastiques seront suffisantes pour la redresser
lorsque cessera la perturbation.
– Si la colonne est trop longue, toute perturbation l’écartant de la position verticale déclenchera
une instabilité de flambement et le comportement de la colonne, fléchie en équilibre ou destruc-
tion, sera fonction de la loi de comportement du matériau qui la constitue.
Il existe donc une longueur critique LC au delà de laquelle la colonne flambe sous son propre poids.
Force critique d’Euler
1°) Établir dimensionnellement l’expression de la force critique de flambement FC d’une colonne,
de masse négligeable, de longueur L, de moment d’inertie de flexion I et de module d’Young E soumise
à une charge verticale F à son extrémité libre.
2°) La colonne étant encastrée à sa base, établir l’expression du moment fléchissant M dans la
section de cote x et déterminer l’expression exacte de la force critique FC dans ce cas.
Chargement sous poids propre
3°) La colonne non chargée F = 0 est maintenant supposée pesante de poids linéique w. Établir,
au vu du résultat précédent, l’expression approchée sa longueur critique de flambement LC .
4°) Établir, dans le cadre de l’approximation la résistance des matériaux, l’équation différentielle
donnant la déformée y(x) ainsi que les conditions aux limites (dont on précisera la signification phy-
sique) aux deux extrémités :

d3 y dy d2 y dy
EI 3
+ w(L − x) =0 |x=L = 0 |x=0 = 0
dX dX dx2 dx
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5°) Établir la solution de cette équation sachant que la solution de l’équation différentielle de Bessel
du
vérifiant la condition dX |X=0 = 0 est :

d2 u du √ 2√
2
+ CXu = 0 avec |X=0 = 0 ⇒ u(X) = A XJ1/3 ( CX 3/2 )
dX dX 3
et en déduire la longueur critique de flambement LC de la colonne sachant que la première racine
positive de J1/3 (v) = 1, 886.

TD N°4 du lundi 5 novembre 2007 à 13h

Limites de charge en traction-flexion

Une poutre à section rectangulaire (hauteur h, largeur b) est soumise à un effort longitudinal F
et un moment fléchissant M . Le matériau est considéré comme parfaitement plastique répondant au
critère de Tresca de limite de résistance au cisaillement k.

1°) Déterminer la limite de résistance en traction σ E .


2°) Déterminer l’équation réduite du domaine élastique initial et le représenter dans le plan de
charge MM F ∗ = 2kbh et M ∗ = 1 kbh2 sont des quantités dont on précisera la signification
∗ , F ∗ où F 3
physique.
2°) Déterminer l’équation réduite du domaine limite de charge admissible et le représenter dans le
M F
plan de charge M ∗ , F ∗ sur le même diagramme.

TD N°5 du lundi 26 novembre 2007 à 13h

Résistance au cisaillement des sols

Dans tous les sols, une partie de la résistance au cisaillement est due au frottement qui se manifeste
aux points de contact entre les grains. Les composantes tangentielle T et normale N de la force de
contact F qui s’exerce entre deux grains doivent être telles que :
T
≤ µ = tgψ
N
Le coefficient µ étant le coefficient de frottement physique au point de contact.
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En fait, par suite de l’enchevêtrement des grains, la résistance d’un tas de sable est plus élevée.
Elle est caractérisée par un angle de frottement interne ϕ supérieur à ψ. La détermination de l’angle
de frottement interne s’effectue à la boite de cisaillement.
Un échantillon de sol est introduit dans la boite (de section S) dont la partie inférieure est fixe et la

partie supérieure mobile dans la direction AB. Pour différentes valeurs de la charge normale N = σS,
on mesure la force tangentielle T = τ S provoquant la rupture de l’échantillon le long de AB. On
obtient ainsi le critère de rupture du sol :

τ = σtgϕ

1°) Un tas de sable étant considéré comme un milieu continu, déterminer, en écrivant l’équilibre
d’un élément de la paroi du tas, la relation existant entre l’angle de frottement interne ϕ et l’angle de
talus naturel α (angle que fait la paroi avec l’horizontale).
2°) L’autre essai classique de caractérisation de la résistance au cisaillement des sols est l’essai
triaxial. Une carotte cylindrique de sol (section S hauteur H), enveloppée dans une mince membrane de
caoutchouc sans action mécanique notable, est enfermée dans une enceinte sous pression hydrostatique
p. Elle est de plus soumise à une force axiale F exercée par l’intermédiaire d’un piston. Pour chaque
pression p imposée, on constate l’existence d’une force axiale F R (p) produisant la rupture de la carotte
qui s’effectue le long d’un plan incliné d’un angle β par rapport au plan de section droite de la carotte.
Établir la relation entre l’angle de rupture β et l’angle de frottement interne ϕ.

Indication : L’usage du cercle de Mohr est particulièrement recommandé.

Laminage d’une tôle

Une tôle d’aluminium de résistance limite à l’écoulement σe =150 MPa d’épaisseur e1 =1 mm et


de largeur b=300 mm est laminée jusqu’à une épaisseur e2 =0,8 mm entre deux rouleaux d’acier de
module d’Young E=210 GPa et de rayon r=3 mm.
1°) Déterminer l’expression de la force pressante F en fonction de e1 , e2 , r, b et σe et calculer sa
valeur en kN.
2°) Quel mécanisme physique néglige-t-on dans ce modèle très simplifié et quelles sont les conséquence
induites vis à vis de l’outil de laminage ?
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3°) Sachant qu’un cylindre de rayon r, de longueur b et de module d’Young E soumis à un char-
gement linéique q uniformément réparti correspondant à une charge totale F prend en son milieu une
5 b 4q
flèche δ = 96π ( r ) E , calculer la flèche δ prise par le cylindre. Quelles réflexions vous inspire ce résultat
étonnant ?
4°) La tolérance δe de variation d’épaisseur de la tôle laminée étant limitée à 0,02 mm, Déterminer
le rayon R en mm du jeu de cylindres de soutien nécessaire pour satisfaire cette condition en précisant
l’approximation effectuée.

5°) Train de laminage


1. Un train de laminage se compose d’un ensemble de cages successives.
2. Une cage est constituée d’une paire de cylindres de travail de petit diamètre.
3. Les cylindres de travail sont lubrifiés et présentent un état de surface poli miroir.
4. Les cylindres de travail sont encadrés par des cylindres plus gros dits de soutien.
Attribuer à chaque proposition le facteur géométrique et/ou physique correspondant en justifiant vos
réponses.

TD N°6 du mercredi 5 décembre 2007 à 9h40

Estimation de la durée de vie d’une bielle fissurée

Une pompe d’assèchement de marais datant du début du XVIIIème développe une puissance
maximale P de 100 chevaux vapeur à ω=15 tours par minute. Elle est capable d’élever de h=50
cm une masse m=30 tonnes d’eau par cycle. Reléguée au rang de pièce de musée, elle est mise en
fonctionnement pendant 8 heures chacun des 52 week-ends de l’année. Sa bielle en fonte de section
carrée S = l2 (20x20 cm) et longue de L=7 m possède une course C de 2,35 m. Cette bielle comporte
une fissure de longueur a=2 cm. Il s’agit d’estimer la durée de vie de la bielle afin de déterminer le
nombre probable d’années de fonctionnement possible.
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1°) A partir des données ci-dessus, montrer que σ=1,6 MPa est une estimation raisonnable de la
contrainte nominale dans la bielle.
2°) La ténacité KC de la fonte étant de 18 MPa.m1/2 risque-t-on une rupture brutale ? Calculer la
longueur critique de fissure.
3°) La fonte utilisée suit la loi de croissance de fissure en fatigue :

da √
= A(∆K)m avec m = 4 et A = 6, 9.10−7 m(MPa m)−4
dN

Établir l’expression du nombre de cycles N nécessaire pour que la fissure croisse de la longueur a0 à
la longueur a1 .
4°) Quelle sera la longueur de la fissure après un an de démonstration ? Estimer la durée de vie
en années de la bielle et discuter physiquement la validité de ce résultat. Sur quel paramètre peut-on
jouer pour augmenter sensiblement la durée de vie de la bielle.
Indication : Le facteur d’intensité de contrainte K associé à une fissure de longueur a est égal à

σ πa.

Rupture d’une tôle forte en acier

Une tôle forte en acier de ténacité KC = 53 MPa.m1/2 et de limite d’élasticité σe = 950 MPa,
examinée aux rayons X, ne présente pas de fissures détectables.
1°) Déterminer la dimension aC du défaut qui caractérise la transition entre les deux modes de
ruine que l’on précisera.
2°) Sachant que l’appareillage utilisé permet de déceler individuellement toutes les fissures de
longueur supérieure à aD =1 mm, déterminer le mode de ruine et la contrainte σR (a) associée en
fonction de la dimension a du plus grand défaut initial.
3°) Déterminer le mode et la valeur de la contrainte de rupture σR (aD ) pour un défaut initial de
taille juste inférieure à la taille détectable aD .
4°) Sachant que la contrainte maximale de service σS , fixée à 900 MPa, peut accidentellement
atteindre 950 MPa, le choix de cette nuance d’acier vous paraı̂t-il bien adapté du point de vue de la
sécurité des personnes ? Justifiez votre réponse. Quel paramètre faudrait-il modifier et dans quel sens ?
5°) Sachant que cette tôle doit être utilisée comme élément de construction de la poutre d’un pont
roulant, que pensez vous de l’évolution des risques à terme et quelle solution faut-il envisager pour
s’en prémunir.

Indication : on supposera que le facteur d’intensité de contrainte est donné par K = σ πa.

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