Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La fête de Pessah’
***
www.maconversionaujudaisme.com© 1
Avec Souccot et Chavouot, Pessah’ est l’une des Chaloch régalim, l’une des trois fêtes de
pèlerinage instituées par la Torah au cours desquelles il fallait se rendre au temple de Jérusalem.
Le terme « pessah » signifie « élévation » ou « passage au dessus de ».
Date : du 15 au 22 Nissan
Lorsque la dixième plaie s’est abattue sur l’Egypte, la veille de la sortie de la libération des
hébreux, les anges chargés de tuer les premiers nés égyptiens ont épargnés ceux des hébreux en
passant au-dessus de leurs maisons. Celles-ci étaient reconnaissables grâce au sang d’un agneau,
sacrifié pour l’occasion, répandu sur les frontons des maisons en l’honneur de la libération
imminente. L’agneau sacrifié a reçu le nom de pessah’ ou « d’agneau pascal ».
1) Le commandement du hamets :
Pendant la période de pessah’, il nous est interdit de consommer, de posséder et de tirer profit du
hamets.
Cette interdiction prend effet dès le 14 Nissan à la tombée de la nuit.
La matsa : la matsa (au pluriel matsot) désigne le pain sans levain que nous devons consommer
pendant Pessah’. Ce pain symbolise la libération du peuple hébreu et rappelle la précipitation dans
laquelle la sortie d’Egypte s’est effectuée, le pain traditionnel n’ayant pas eu le temps de lever.
Le maror : le maror, ou herbes amères, nous rappelle la dure servitude des hébreux en Egypte. Il
peut s’agir de raifort, de romaine ou encore d’endives, selon les traditions familiales de chacun.
Généralement, un aliment est hamets lorsqu’il contient de la farine de l’une des cinq céréales
suivantes : blé, orge, avoine, épeautre, seigle, ainsi que tous les aliments susceptibles de fermenter.
Les jours qui précèdent Pessah’, nous devons nous débarrasser de tout le hamets présent dans nos
placards. Pour cela, le 13 Nissan au soir, dès la nuit tombée, nous partons minutieusement à la
recherche du hamets, à la lumière d’une bougie (bedikat hamets). Le hamets ainsi ramassé sera
brulé le lendemain (behoukh hamets).
++ Lorsque le premier soir de Pessah’ tombe un samedi soir, la bedikat hamets s’effectue dès le
jeudi soir à la tombée de la nuit. Toutefois, il est possible de consommer du hamets jusqu’au
Chabbat matin après l’office, au plus tard à 10 heures.
Les produits hamets non périssables doivent être rangés sous clé et les produits périssables peuvent
être symboliquement vendu à un non-juif par l’intermédiaire d’un rabbin muni d’une délégation de
www.maconversionaujudaisme.com© 2
pouvoir. Ce formulaire est disponible dans les synagogues, les centres communautaires et les
boutiques juives.
En souvenir de la dixième plaie d’Egypte lors de laquelle Dieu a épargné les premiers nés hébreux,
les premiers nés doivent jeûner toute la journée du 14 Nissan, de l’aube jusqu’au soir. Aujourd’hui,
ce jeûne est peu observé et souvent remplacé par la participation des parents à une séance d’étude
talmudique, car il faut tout de même préciser que ce jeûne découle plus d’une coutume que d’un
commandement biblique.
3) Le commandement de la transmission :
II / LA SOIREE DE PESSAH’
1) La table :
Sur la table dressée pour la fête, trône la ké’ara, un plateau composé des éléments suivants :
- 3 matsot
- 1 os entouré de viande, en référence à l’agneau pascal
- 1 œuf dur ou bouilli
- Des herbes amères, en souvenir du sort amer réservé aux hébreux par les égyptiens. Les
herbes sont accompagnées de harosset, du karpass et de la hazeret.
2) Le seder :
Le terme seder désigne, non pas le diner de Pessah’, mais le déroulement de cette soirée au cours de
laquelle nous buvons quatre verres de vin ou de jus de raisin.
Pendant Pessah’, il est d'usage d'employer une vaisselle et des ustensiles réservés exclusivement à
cette fête.
Toutefois, en cas de nécessité, il est possible de rendre certains ustensiles, dont on se sert
habituellement, utilisables pour la fête. Il existe alors deux procédés de cachérisation : le liboun et
la hag’ala.
1) L’ébouillantement (Hag’ala) :
La hag’ala consiste à ébouillanter les ustensiles pour les rendre kasher lepessah’. C’est une
méthode efficace d’élimination des résidus de hamets qui auraient pu s’incruster dans l’objet.
En pratique, il faut commencer par laver entièrement les ustensiles à grande eau puis les essuyer
parfaitement. Après quoi, on les plonge dans une grande marmite pleine d’eau bouillante jusqu’à ce
que, sous l’effet de la chaleur, cette eau se mette à déborder. Enfin, on rince les ustensiles à l’eau
froide, ils sont alors prêts pour la fête.
Le liboun est une autre méthode de cachérisation, surtout utilisée pour les grands récipients
(marmites, casseroles etc) selon laquelle les ustensiles sont chauffés à blanc. On commence d’abord
par remplir les récipients d’eau bouillante, à ras-bord, puis on y plonge un morceau de métal
chauffé à blanc. Sous l’effet de la chaleur, l’eau doit déborder. Enfin, on rince les récipients à l’eau
froide, ils sont alors kasher lepessah’.
www.maconversionaujudaisme.com© 4
Questions / Réponses
11 – Si le premier soir de Pessah’ tombe un samedi soir, quand fait-on bedikat hamets ?
Dans ce cas, la recherche du hamets s’effectue le jeudi soir précédent, en mettant bien de coté tout
le hamets que nous comptons consommer jusqu’au matin du Chabbat.
www.maconversionaujudaisme.com© 5
12 – Que se passe t-il de particulier le second soir de Pessah’ ?
Le second soir nous commençons le décompte du Omer, qui va durer 50 jours et va prendre fin à
Chavouot.
www.maconversionaujudaisme.com© 6