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CHAPITRE 4 : ELEMENTS

DE BASE DANS LA
TRANSMISSION DES
DONNEES ET LES
TECHNIQUES DE
TRANSMISSION
LP-GRT/ISTA
2 OBJECTIFS
 Après avoir étudié ce chapitre, l’étudiant sera en mesure de :
 Donner la structure générale d’une chaine de transmission.
 Identifier les techniques de transmission de données.
 Maitriser les principales techniques de multiplexage.
 Appréhender la notion de la numérisation des données.
1. STRUCTURE GENERALE D’UNE CHAINE
3 DE TRANSMISSION
On peut distinguer deux types d’information, conduisant à deux structures générales de systèmes de
transmission :
 Information analogique

Source : son, lumière, température, dépassement, accélération, vitesse, force.


Transducteur : microphone, photodiode, capteur CCD, thermocouple, capteur piézoélectrique, potentiomètre, jauge de
contrainte.
Émetteur : préampli, convertisseur AN, codage, modulation, filtrage, ampli de puissance
Canal : file bifilaire, câble coaxial, fibre optique, guide d’onde, espace libre ionosphère, canal sous-marin.
Récepteur : ampli réception, filtrage, démodulation, décodage, conversion N/A amplification de puissance
Transducteur : haut-parleur, visualisation asservissement de commande de procède calcul.
Destinataire
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 Information numérique

ETTD : Equipement Terminal de Traitement de Données (ou DTE: Data Terminal Equipment)
ETCD : Equipement Terminal de Circuit de Données (modem): ou DCE (Data Communication
Equipment)
Interface numérique : circuit entre ETTD et supports physiques (établissement du circuit,
initialisation de la transmission, échange de données et libération du circuit
Ligne de transmission : supports physiques de transmission (débit, taux d’erreur)
Interface analogique : circuit entre ETCD et supports physiques
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2. TECHNIQUES DE TRANSMISSION DE
DONNEES
Une transmission de données met en œuvre des calculateurs extrémités ETTD ou DTE et des éléments
d’adaptation du signal ETCD ou DCE.
Les caractéristiques des ETCD sont liés à l’organisation fonctionnelle et physique des échanges. Il faut
prendre en compte :
- Du mode d’exploitation de la ligne (le sens de transmission)
- Modes de transmission (nombre de bits transmis en même temps)
- Du type de synchronisation des horloges.
Modes d’exploitation des lignes de transmission de données
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Selon le sens des échanges, on distingue 3 modes de transmission :

 Mode simplex unidirectionnel (le sens de transmission)


La liaison simplex caractérise une liaison dans laquelle les données circulent dans un seul sens, c'est-à-
dire de l'émetteur vers le récepteur. Ce genre de liaison est utile lorsque les données n'ont pas besoin de
circuler dans les deux sens.
Par exemple de votre ordinateur vers l'imprimante ou de la souris vers l'ordinateur radio diffusion.
 Mode semi duplex bidirectionnel à l’alternat
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La liaison half-duplex (parfois appelée liaison à l'alternat ou semi-duplex) caractérise une liaison dans
laquelle les données circulent dans un sens ou l'autre, mais pas les deux simultanément.
Ainsi, avec ce genre de liaison chaque extrémité de la liaison émet à son tour. Ce type de liaisonpermet
d'avoir une liaison bidirectionnelle utilisant la capacité totale de la ligne.
 Mode duplex intégral bidirectionnel simultané
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La liaison full-duplex (appelée aussi duplex intégral) caractérise une liaison dans laquelle les données
circulent de façon bidirectionnelle et simultanément. Ainsi, chaque extrémité de la ligne peut émettre et
recevoir en même temps, ce qui signifie que la bande passante est divisée par deux pour chaque sens
d'émission des données si un même support de transmission est utilisé pour les deux transmissions.
Mode de transmission (nombre de bits transmis en même temps)
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Le mode de transmission désigne le nombre d'unités élémentaires d'informations (bits) pouvant être
simultanément transmises par le canal de communication.
Selon le nombre de bits transmis, on distingue 2 modes de transmissions :
 Transmission parallèle
Les bits d’un même mot sont envoyés simultanément sur N voies différentes (une voie étant par
exemple un fil, un câble ou tout autre support physique).
Elle nécessite autant de conducteurs qu’il y a de bits à transmettre
Exemple :
- Liaison imprimante Centronics, bus SCSI
- La liaison parallèle des ordinateurs de type PC nécessite généralement 10 fils.
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Cette possibilité comporte des inconvénients :


Nécessite une masse métallique pour les lignes.
Rayonnement des conducteurs l’un sur l’autre (diaphonie).
Nécessite une réalisation électronique coûteuse
Vitesse de propagation entre les différents conducteurs (Delay Skew) non homogène
Non synchronisation des bits transportés à grande distance
 Pour ces raisons, la transmission parallèle n'est pas employée à de grandes distances.
 Transmission série
11 Dans ce mode, les bits sont transmis les uns derrière les autres, ce qui nécessite une "sérialisation"
effectuée par une logique de transmission dont la pièce maîtresse n'est autre qu'un registre à
décalage dont le fonctionnement est rythmé par une horloge
Ex : RS232

Cette possibilité comporte des inconvénients :


Transmission de données moins rapide
Synchronisation des horloges émetteur et récepteur
12 Type de synchronisation (Transmission synchrone et transmission asynchrone)

Une transmission correcte des données nécessite la synchronisation de l’horloge du récepteur sur celle
de l’émetteur.
Deux possibilités se présentent, pour la transmission de données :
- Transmission Asynchrone.
- Transmission Synchrone

 Transmission asynchrone
Dans les transmissions asynchrones les horloges sont indépendantes.
Le récepteur n'est pas parfaitement synchrone avec l'émetteur il possède une horloge interne dont la
période est aussi proche que possible de celle de l'émetteur.
Le récepteur découvre le début de transmission d'un octet au moment de la réception d'un premier bit
appelé "bit de Start".
Il peut y avoir erreur si :
– L’horloge du récepteur est assez différente de celle de l'émetteur
– Si la séquence binaire envoyée est trop longue (généralement cette séquence est d'un octet
seulement).
 En pratique, cette méthode s'avère très sûre quoiqu'un peu lente
Principe :
Chaque caractère est encadré par un bit Start et un bit stop.
13 - l'intervalle entre 2 caractères peut avoir une durée quelconque
- Dans un caractère, les bits sont émis à un rythme régulier.
Pour ce type de transmission, les débits sont (exprimé en bauds :inverse de la durée d'un
bit))normalisés :
- blocs de 11 bits : 110 b/s ;
- blocs de 10 bits : 300, 600, 1200, 2400, 3600, 4800, 9600, 19200 b/s
- le récepteur se synchronise sur le bit Start
- contrôle d'erreur sommaire (bit de parité)

Application :
- Adaptée aux applications interactives (type clavier-écran), aux débits faibles
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 Transmission synchrone
Dans les transmissions synchrones on maintient en permanence une relation entre les horloges émission et
réception.
Pour résoudre ce problème on peut envisager deux solutions :
- solution 1 (mauvaise) : transmettre sur deux canaux parallèles l'information et l'horloge ; cette solution est à
rejeter car en dehors du fait qu'elle nécessite une bande passante non négligeable, sur longue distance, les
signaux des deux canaux se désynchronisent.
- solution 2 (bonne) : intégrer l'horloge à l'information : emploi d'un encodage particulier.
15 Principe :
Les caractères sont transmis sous forme de blocs ou trames
- les bits se suivent pendant toute la transmission, au rythme de l'horloge
- Les trames doivent être précédées d'un motif de bits annonçant un début de trame et,
éventuellement se terminer par un motif analogue.
- le récepteur doit régénérer l'horloge pour garder la synchronisation (codes autoporteurs d'horloge)
- génère des bits de contrôle d'erreur performant (CRC ou FCS)
La transmission synchrone permet un rendement plus élevé (moins de bits de service)
Application :
- Adaptée aux applications de transfert de fichier, aux débits élevés
- Ce type de transmission est bien adapté aux données volumineuses et aux nécessités de transmission
rapide.
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3. TRANSMISSION ANALOGIQUE (TRANSMISSION
PAR MODULATION D'ONDE PORTEUSE)
On l’appelle transmission en bande transposée ou modulation une transmission avec modification préalable
du spectre du signal à transmettre.
 Modulation
La transmission d’un signal à spectre étroit sur un support à large bande passante provoque une sous-
utilisation des supports de transmission. Pour pallier à ce problème, on utilise la modulation pour adapter le
signal au support.

Définition :
La modulation du signal est une opération de traitement du signal qui permet de l’adapter à un canal de
communication.
17 - La porteuse : c’est une onde sinusoïdale, qui verra un de ses paramètres (amplitude,
fréquence ou phase) être modifié par le signal modulant.
- Signal modulant : c’est l’information à transmettre. Ce signal modifie un des paramètres
(amplitude, fréquence ou phase) de la porteuse.
- Signal module : c’est le signal résultant de la modulation
Avantages de la modulation :
- Adaptation du signal modulé aux caractéristiques fréquentielles du canal de transmission
- Rayonnement possible dans une antenne
- Transmission possible à longue distance (ex: satellites)
- Moindre sensibilité au bruit et parasites externes
- Transmissions simultanées : possibilité de multiplexage fréquentiel
 Démodulation
18 Principe :
Cela consiste à récupérer le signal transmis modulant "caché" dans la tension modulée.

Deux opérations sont nécessaires pour récupérer le signal:


La détection d’enveloppe par une diode au germanium
La suppression de la tension d’offset par filtre passe haut
 Types de modulations
19 La modulation consiste à utiliser une onde "porteuse" sinusoïdale (v(t) = V sin(ωt + φ)) dans laquelle
on va modifier certains paramètres pour représenter les "0" et les "1" :
- modification de V (modulation d'amplitude)
- modification de F (modulation de fréquence)
- modification de φ (modulation de phase)
* Modulation d’amplitude
Faire varier l'amplitude d'un signal de fréquence élevée en fonction d'un signal de basse fréquence.
- Ce dernier est celui qui contient l'information à transmettre (voix, par exemple, recueillie
par un microphone),
- Le premier étant le signal porteur (porteuse).
Exemple de modulation d’amplitude
La différence entre 0 et 1 se traduit par une différence d’amplitude du signal
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 Modulation de fréquence
En modulation de fréquence l’amplitude est fixe mais la fréquence varie :
- L’information est portée par une modification de la fréquence de la porteuse, et non par une variation
d'amplitude.
- La modulation de fréquence est plus robuste que la modulation d'amplitude pour transmettre un message
dans des conditions difficiles (atténuation et bruit importants).
Exemple de modulation de fréquence
En modulation de fréquence, l’émetteur a la possibilité de
modifier la fréquence d’envoi des signaux suivant que
l’élément binaire à émettre soit 0 ou 1
 Modulation de phase
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Transmettre un signal par la modulation de la phase d'un signal porteur. On fait varier la phase en
fonction de la fréquence
Exemple de modulation de phase
- La distinction entre 0 et 1 est effectuée par un signal qui commence à des emplacements différents de
la sinusoïde, appelés phases.
- Les valeurs 0 et 1 sont représentées par des phases respectives de 0˚ et de 180˚.

 Domaine d’utilisation :
Pour les longues distances, la solution de la modulation est quasi-générale.
4. TRANSMISSION NUMERIQUE (TRANSMISSION
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EN BANDE BASE)
Lorsque la longueur de la liaison ne dépasse pas quelques centaines de mètre, les informations peuvent
être transmises sur le support de liaison sans transformation du signal numérique en un signal analogique.
Ce type de transmission sans transposition de fréquence par modulation est appelé TRANSMISSION
BANDE DE BASE.

Définition :
On appelle transmission en bande de base une transmission sans modification préalable du spectre du
signal au niveau de l’émetteur.
Les fréquences initiales du signal émis sont donc préservées.
La transmission en bande de base utilise des médias de type métallique :
- paires torsadées,
- câble coaxial.

Domaine d’utilisation :
Principalement dans les réseaux locaux.
23 Avantages :
Émetteur et récepteur simple,
Transmissions à grand débit
Possibilité de multiplexage temporel

Inconvénients :
Sensibilité aux parasites et atténuation
Faible portée régénérations périodique du signal sur une longue distance.
Cout élevé transmission par câble ou fibre optique
Impossibilité de partage direct d’un même canal par plusieurs sources
Nécessité d’une adaptation du signal numérique:
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Il est nécessaire d’adapté ou de codé le signal numérique provenant d’un ETTD pour les raisons
principales suivantes:
Le signal numérique présente une composante continue non nulle. Cette composante continue ne
transporte aucune information et ne provoque qu’un échauffement dû à l’effet Joule des organes
d’extrémités, donc il faut diminuer sa valeur (codage NRZ).
Du fait de l’absence de transition, lors de la transmission d’une longue suite de niveaux logiques
bas ou de niveaux logiques hauts, un risque de perte de synchronisation des horloges apparaît.
Le spectre d’un signal binaire est concentré sur les fréquences basses (suite de niveaux logiques
bas ou hauts) qui sont affaiblies par le support de transmission.
Principaux codages en bande de base (codage de l’information numérique)
 Le codage NRZ
25 Le codage NRZ permet une symétrie de la valeur des niveaux logiques hauts et des niveaux logiques bas
par rapport à un niveau de potentiel nul, ce qui nous donne:

 Ce codage permet la diminution de la valeur de la composante continue.


Principe : Très proche du codage binaire de base, il code un 1 par +V, un 0 par –V

- Le codage NRZ améliore légèrement le codage binaire de base en augmentant la différence d’amplitude
du signal entre les 0 et les 1.
- Le débit maximum théorique est le double de la fréquence utilisée pour le signal : on transmet deux bits
pour un hertz.
Toutefois les longues séries de bits identiques (0 ou 1) provoquent un signal sans transition pendant
une longue période de temps, ce qui peut engendrer une perte de synchronisation.
 Le codage NRZI
Principe : on produit une transition du signal pour chaque 1, pas de transition pour les 0.
26 - Le débit binaire est le double de la fréquence maximale du signal : on transmet deux bits pour un hertz.

 La transmission de longues séries de 0 provoque un signal sans transition sur une longue période.
Utilisation : Fast Ethernet (100BaseFX), FDDI
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 Le codage Miller
Le codage Miller permet de réduire la bande passante nécessaire pour le codage Manchester, il est construit de la façon
suivante:
- si le bit à coder est au niveau logique bas alors pas de transition,
- si le bit à coder est au niveau logique bas et le suivant aussi au niveau logique bas alors transition à la fin du bit,
- si le bit à coder est au niveau logique haut alors la transition est au milieu du bit.
 Le codage Manchester(Biphasé)
Le codage Manchester consiste à l’introduction:
28 - d’une transition négative, au milieu du bit, lors d’un niveau logique bas,
- d’une transition positive, au milieu du bit, lors d’un niveau logique haut.

Principe : dans le codage Manchester, l’idée de base est de provoquer une transition du signal pour
chaque bit transmis.
- Un 1 est représenté par le passage de +V à –V,
- un 0 est représenté par le passage de -V à +V.
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 La synchronisation des échanges entre émetteur et récepteur est toujours assurée, même lors de l’envoi de
longues séries de 0 ou de 1.
Par ailleurs, un bit 0 ou 1 étant caractérisé par une transition du signal et non par un état comme dans les
autres codages, il est très peu sensible aux erreurs de transmission.
 La présence de parasites peut endommager le signal et le rendre incompréhensible par le récepteur, mais
ne peut pas transformer accidentellement un 0 en 1 ou inversement.
 Toutefois, le codage Manchester présente un inconvénient : il nécessite un débit sur le canal de
transmission deux fois plus élevé que le codage binaire.
Pour 10 Mbit/s transmis, on a besoin d’une fréquence à 10 Mhz.
Utilisation : Ethernet 10Base5, 10Base2, 10BaseT, 10BaseFL
Ceci le rend difficilement utilisable pour des débits plus élevés.
Plus la fréquence du signal est élevée, plus les phénomènes de para diaphonie pouvant perturber les
installations avoisinantes du câble sont sensibles.
 Le codage Manchester différentiel
Le codage Manchester résout le problème du codage Manchester. Chaque transition est codée par
30 rapport à la précédente :
- si le bit à coder est au niveau logique bas alors la transition est de même sens que la précédente,
- si le bit à coder est au niveau logique haut alors la transition est sens opposée à la
précédente.
Principe : c’est la présence ou l’absence de transition au début de l’intervalle du signal d’horloge qui
réalise le codage.
Un 1 est codé par l’absence de transition, un 0 est codé par une transition au début du cycle
d’horloge.
Avantages :
- ce sont les transitions du signal et non pas ses états qui représentent les bits transmis,
31 - il est donc insensible aux inversions de fils dans le câblage.

Inconvénient
- Le codage nécessite une fréquence égale à celle du débit utile.
- Limitation de la transmission en bande de base
Utilisation : Token Ring
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5. MULTIPLEXAGE
Lorsque la bande passante d’un support est nettement plus large que le spectre du signal
à transmettre, il est intéressant d’utiliser un même support pour transmettre parallèlement
plusieurs signaux. On parle alors de démultiplexage. Le démultiplexage consiste à
reconstituer les différents signaux à partir du signal multiplexé.
Le multiplexage est une technique qui consiste à faire passer plusieurs informations à
travers un seul support de transmission
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 Principales techniques de multiplexage :


 Multiplexage fréquentiel FDM
FDM (Frequency Division Multiplexing) est une technique de multiplexage par répartition de fréquence
(MRF. Il consiste à transposer les n signaux d’entrée en fréquence ce qui revient à une modulation chacun
ayant une fréquence porteuse différentes. On parle alors d’Accès Multiple à Répartition en Fréquence
(AMRF) ou Frequency Division Multiple Access(FDMA).
Exemple de multiplexage fréquentiel de trois canaux téléphoniques
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Le multiplexage fréquentiel répartit les signaux dans un espace de fréquences.
Cette technique consiste à partager la bande de fréquences disponibles en un certain nombre de canaux ou
sous-bandes plus étroits et à affecter en permanence chacun de ces canaux à un utilisateur ou à un usage
exclusif.
 Domaines d’utilisation :
- Ce procédé est notamment utilisé sur les lignes téléphoniques
- Le multiplexage fréquentiel est utilisable dans les transmissions analogiques et numériques.
- Les liaisons physiques en paires torsadées afin d'en accroître le débit.
Avantages :
Elle est utilisée pour accroître les débits sur paires torsadées et plus particulièrement des lignes
téléphoniques.
 Multiplexage temporel TDM
Il est appelé Accès Multiple à Répartition dans le Temps (AMRT) ou Time Division Multiple Access
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(TDMA). Cette technique consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la bande passante
pendant un court instant et à tour de rôle pour chaque utilisateur.
Le multiplexeur fonctionne comme un commutateur, chaque signal est commuté à tour de rôle à grande
fréquence, une synchronisation de fréquence et de phase étant assurée de part et d'autre pour que chaque
signal soit restauré où et comme il le faut.
Si on considère n signaux numériques: le multiplexage consiste à transmettre d’abord un ou plusieurs
bits de la voie1, puis de la voie2 et ainsi de suite jusqu’à la voie n pour former une trame TDMA et de
répéter ce cycle.

Schéma de principe d’un multiplexage à répartition dans le temps


Le multiplexage TDM permet de regrouper plusieurs canaux de communications à bas débits sur un seul
canal à débit plus élevé.
Le multiplexage TDM est indépendant du média de transmission. Il peut être utilisé indifféremment sur
paire torsadée ou fibre optique.
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 Domaine d’utilisation :
- Les réseaux téléphoniques des grands opérateurs pour assembler plusieurs lignes en une seule ligne
de débit supérieur.
- Le multiplexage temporel est en général utilisé dans les transmissions numériques.
- Les technologies SONET (Synchronous Optical NETwork) SDH (Synchronous Digital Hierarchy)
 Multiplexage statistique
Le multiplexage statistique est fondé sur le multiplexage temporel, à la différence près qu'il ne
transmet sur la voie haute vitesse uniquement les voies basse vitesse comportant des données.
Le nom de ce type de multiplexage provient du fait que les multiplexeurs se basent sur des statistiques
concernant le débit de chaque ligne basse vitesse.
Ainsi, la ligne haute vitesse ne transmettant pas les blancs, les performances sont meilleures qu'avec
un multiplexage temporel.
37 6. NUMERISATION DES DONNEES
 Pourquoi numériser
La numérisation est devenue une pratique courante dont l’objectif est de favoriser les échanges
dématérialisés et faciliter leur gestion (tri, archivage, etc)
Grâce à internet, les collaborateurs gagnent en mobilité en ayant accès aux informations qui leur sont
utiles à n’importe quel moment quel que soit le terminal utilisé (ordinateur, tablette, smartphone).
Pour le stockage d’une masse importante d’archives, la numérisation réduit véritablement les coûts de
gestion en matière d’achat de papier et autres consommables d’impression,
d’optimisation des espaces de travail,

 Numérisation
La numérisation est un procédé qui transforme le signal analogique qui contient une quantité infinie
d'amplitudes en un signal numérique contenant lui une quantité finie de valeurs.
On obtient alors un ensemble de données exploitables en informatique/électronique.
Les données ainsi « digitalisées » peuvent être stockées et/ou transmises dans une chaine de communication.
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Ce processus nécessite trois étapes : l’échantillonnage, la quantification et l’encodage :
- L’échantillonnage consiste à prélever périodiquement des échantillons du signal
analogique.
- La quantification consiste à affecter une valeur numérique à chaque échantillon prélevé.
- A L’encodage les ordinateurs ne traitant que des données binaires (0 ou 1), les valeurs
numériques retenues sont ensuite traduites en binaire, c'est- à- dire en un ensemble de 0 et/ou de 1 qui
constitue le signal numérique.
La numérisation ou encodage est faite par un convertisseur analogique- numérique (ou «
39 CAN »). La qualité du signal numérique dépendra de deux facteurs qui sont : la
Fréquence d’échantillonnage et la Quantification
 Fréquence d’échantillonnage ou « taux d’échantillonnage ») c’est la vitesse à laquelle
seront prélevés les échantillons pour que la reconstruction du signal de sortie soit fidèle au
signal original. La fréquence d'échantillonnage doit être suffisamment grande. En
effet, si celle-ci est trop faible, les variations rapides du signal ne pourront être
retranscrites.
La fréquence d’échantillonnage correspond donc au nombre d’échantillons par seconde.
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 Plus la fréquence d’échantillonnage sera grande, plus la période d’échantillonnage sera petite, plus le
nombre d’échantillons sera grand, plus le signal numérique sera proche du signal analogique et donc meilleure
sera la numérisation.
Le théorème de Shannon permet de connaître la fréquence d'échantillonnage à choisir pour un
signal donné.
Enonce du théorème de Shannon :
La condition nécessaire et suffisante pour échantillonner un signal sans perte d'information est que la
fréquence d'échantillonnage Fe soit supérieure ou égale au double de
la fréquence maximale du signal.
Plus précisément, si on note F max la fréquence maximale du signal, il faut et il suffit que :
Fe= 2. Fe max
 Quantification
41 C’est le nombre de valeurs dont on dispose pour traduire l’amplitude du signal. Elle s’exprime en nombre de
bits.
Il s'agit en fait du nombre total de valeurs binaires différentes qu'un échantillon peut prendre (aussi appelé «
résolution », et qui vaut 2n, avec n = nombre de bits utilisés pour la numérisation).
 En conséquence, plus la quantification est grande, plus on dispose de valeurs fines pour traduire
42 l’amplitude du signal analogique et meilleure est la qualité de la numérisation.
Remarque :
Le pas P de discrétisation est le plus petit écart (constant) entre deux valeurs permises successives de
tension entre deux points du signal numérisé. Il est lié à la résolution (nombre de bit) du CAN.
On appelle calibre l’intervalle des valeurs mesurables des tensions analogiques à numériser.
On appelle plage d’un convertisseur, la largeur de l’intervalle entre la plus petite et la plus grande valeur du
calibre.
Exemple :
Pour un calibre de ± 5 V, la plage est alors de 10 V.
Le pas P d’un convertisseur de n bits et de plage donnée, est alors défini par :

 Plus le pas est faible et meilleur est la numérisation.


Exemple :
Le convertisseur (CAN) d’une carte d’acquisition possède les caractéristiques suivantes :
Calibre ± 4,5 V sur 12 bits. Déterminer le pas du convertisseur.
Réponse :
La plage est donc de 9 V.
Le pas est alors de : P=9/212 =2,2.10− 3V
 Encodage
43 On appelle codage la transformation des différentes valeurs quantifiées en langage binaire.
La limite théorique de la résolution est définie par le nombre de bits du convertisseur analogique
numérique.
Dans cet exemple, le signal a une amplitude de 10 volts :
Pour un codage sur 2 bits on aura :
Le pas ou quantum est de 10/22= 2.5v
 0 à 2,5 V, le code sera « 00 »
 2,5 V à 5 V, le code sera « 01 »
 5 V à 7,5 V, le code sera « 10 »
 7,5 V à 10 V, le code sera « 11 »
44

7. CONCLUSION
Les avantages des systèmes numériques sont certains. Cependant, notons que le passage dans le
numérique s'accompagne d'une perte d'information puisque du signal analogique ne sont conservés que
des échantillons. L'enjeu est donc de prendre suffisamment d'échantillons avec une cadence acceptable
pour reconstruire au mieux le signal de départ tout en gardant un signal qui ne soit pas trop gourmand
en espace.

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