E DE LHEREDITE
T-ELLE
/ESPECE » HUMAINE ?
‘eugénisme », clest-a-dire de Vamélioration des qualités
intellectuelles, de Uhumauité en général ou d'une nation en
fes plus vieux et des plus difficiles qui se soient posts au légis-
‘*partiate consistait a mettre d@ mort les enfants mal venus; elle
aujourd'hui non seulement d la morale, mais aussi aux connaissances
modernes is de Uhérédité, de la transmission et de apparition des caractércs
dont la diffusion parait souhaitable ou indésirable. On oait l'énorme développement
qu'a pris la génétique, science de Uhérédité, depuis quilque vingt-cing ans, grice
aux travauz surtout de Uécole américaine. La découverte du réle des chromosomes
tn tont que véhicules des caractéres héréditaires, a aidé @ dégager des lois statis-
tiques de portée tres générale. Mais les expériences de la plupart des généticiens
wnt porté surtout sur des étrea vivants dont la structure chromosomique est infini-
nent moins complexe que celle de Vhomme, sur lequel U'erpérimentation est impos-
sible, et dont, en outre, le cycle biologique dure quelque vingt ans au lieu d'une
semaine pour la mouche Drosophile, par exemple, Se fondant sur les données provi-
suirement acquises, un certain nombre d’Etats de W’Ancien et du Nouveau Monde
ont pu édicter des lois portant sur la stérilisation des grands iarés, instituant par-
fois méme une hiérarchie des familles suivant leur utilité sociale en fonction de
leurs qualités héréditaires et visant a assurer la constance de ces derniéres per
des interdictions d'unions entre ces castes nouvelle maniére. It ne faut pas cepen-
dant se dissimuler que nos connaissances en ce domaine sont encore bien incomple-
tes, que Vaction du milieu, Valimentation rationnelle et Vhygiine générale jouent,
indépendamment de toute hérédité, un rélc capital dans le maintien et le develop.
pement du capital humain et que les grandes conquétes de Uhumanité, tant pour
"amelioration de la condition matérielle de Uhomme que dans le domaine cultu-
rel, paraissent lides surtout @ Vaction d’individus exceptionnellement doués dont
la science serait encore aujourd'hui bien incapable de provoquer Uapparition.
4ité des individus dou
vernement.
L’humanité est-elle perfectible par une
il assume le gou-
intelligent ou disgracié, est le pro-
c Hague homme, bien portant ou taré,
duit d’un nombre incalculable de
hasards qui l’ont fait ce qu'il est : il a
d’abord regu de ses parents un certain
héritage de qualités physiques ou intellec-
tuelles, puis le milieu dans lequel il a
vécu a modifié dans une certaine direc-
tion |'évolution de ces caractéres. Sur
ces deux ordres de faits : transmission
héréditaire des caractéres, influence du
milieu (mode de vie, alimentation, ete.),
la biologie a fait tout récemment des dé-
couvertes fondamentales qui ameneront
peut-étre un jour le législateur & modi-
fier son attitude en face d’un certain
nombre de problémes concernant la qua-
sélection rationnelle, comme sont pertec-
tibles les espdces végétales utiles, ou les
chevaax de course, dont homme est par-
venu & développer certaines des quali-
tés qu'il recherchait particulitrement en
eux! A quel prix cette amélioration
serait-elle acquise? Les solutions em-
ployées s'écarteraient-elles de la morale
couraate?
L'importance qu’a prise la culture de
Venfant, de l'adolescent et plus généra-
lement. de la famille dans le nouvel Etat
francais nous incite & examiner d’un
point de vue tout humain le probleme