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 INTRODUCTION

Le Plan Émergence est une stratégie industrielle qui a été lancée en 2005 suite à
une étude commandée au cabinet McKinsey. Les objectifs de ce Plan sont la
mise à niveau du secteur industriel, sa modernisation, la consolidation de sa
compétitivité et redynamiser l’économie marocaine.
La stratégie industrielle marocaine a été lancée en 2005. Cette stratégie
volontariste, baptisée « plan Emergence » ambitionne de redynamiser
l’économie marocaine et se base sur deux piliers essentiels.
D’une part, le renforcement et la redynamisation du tissu industriel marocain
ainsi que son accroissement concurrentiel et, d’autre part, une politique
volontariste orientée vers de nouveaux secteurs prometteurs pour lesquels le
Maroc dispose d’avantages compétitifs.
Ainsi, sept secteurs considérés comme stratégiques et porteurs ont été
ciblés. Orientés vers l’export, ces sept moteurs de croissance devraient
représenter 70% de la croissance industrielle au Maroc à partir de 2015,
doper la croissance annuelle du PIB de 1,6 % (soit 90 Mds DH additionnels)
et créer 400 000 emplois.
 Contexte du P.E:
 Caractéristiques de l’industrie
1. Progression encore limitée du secteur industriel
2.  Participation en dessous du prévu en P.I.B
3. Prédominance des industries légères
4. Forte présence de la main d’œuvre
5. Prédominance de la PME
6. Compétitivité limitée
7. Recherche et innovation très limitées
8. Forte présence du capital étranger dans les industries lourdes

L’industrie marocaine fonctionne, dans une grande mesure, à partir de matières


premières et demi-produits importés, ce qui est à l’origine du bas niveau du taux
de la valeur ajoutée globale (23 %) et de la forte intensité d’importation d’un
grand nombre d’activités.

Les secteurs qui ont la plus forte intensité d’importation – mesurée par le
montant des importations nécessaires pour un dirham de production – sont les
machines, le matériel de transport, les produits électriques, la métallurgie et le
raffinage de pétrole.
Il existe de nombreux écosystèmes dans les différentes filières que ce soit dans
le textile, l’automobile, l’aéronautique, les poids lourds et carrosserie
industrielle, les industries chimiques, pharmaceutiques, les matériaux de
constructions…. Des objectifs précis sont fixés aux entreprises des écosystèmes
en terme, notamment, de création d’emplois, de valeur ajoutée et de capacités
d’exportation. En contrepartie, l’Etat s’engage à apporter des soutiens
appropriés et spécifiques à chaque activité « à l’égard, notamment, de la
mobilisation de foncier, de la formation des ressources ou encore d’apports de
financements.

Des secteurs industriels diversifiés

 L'industrie automobile bénéficie d'avantages spécifiques :


o Opportunités de développement importantes (Atlantic Free Zone)
o Cadre fiscal incitatif
o Main d'œuvre qualifiée
o Equipementiers automobiles de rang 1 et 2 (Sourcing du projet
PSA-Kenitra et Renault-Tanger)
o Solide réseau de fournisseurs et de grands noms (Fujikura, Saint
Gobain, Yazaki, Delphi...)

o
 L'industrie agro-alimentaire connaît le développement de nouvelles
niches :
o Développement des projets industriels de valorisation industrielle
des produits agricoles de la région notamment les fruits rouges,
l’avocatier, le bananier, l’artichaut, les agrumes...
o Unités d’emballage et de conditionnement des fruits et légumes
o Unités de valorisation des produits de la mer au port de Mehdya et
à Moulay Bousselham
o
 L'industrie chimique parachimique, un secteur phare dans la
région : Industrie du papier et du carton, Industrie du caoutchouc et des
plastiques et Industrie du Travail du bois
 L'industrie textile & cuir, un secteur en pleine reprise : Unité industrielle
de fabrication du Prêt à porter pour homme et pour femme, des vêtements
de travail, des articles en cuir
 L'industrie métallique, un secteur qui se renforce : Unité de fabrication
métallique pour accompagner les projets structurants du royaume.
 Infrastructure d’accueil, des sites à aménager:
o Aménagement d’une zone industrielle à Sidi Taibi
o Aménagement d’un parc industriel locatif
 Contraintes et difficultés de l’industrie marocaine 
1. Faiblesse des moyens de financement
2. Manque d’infrastructure
3. Cout d’énergie élevé
4. Manque de la main d’œuvre qualifiée
5. Concurrence illégale du secteur informel
Le Maroc s’engage à supprimer progressivement, entre le 1er janvier 1997 et
le 1er janvier 2009, tous les droits et taxes d’effet équivalent pour la totalité des
marchandises industrielles en provenance de l’UE. Le démantèlement tarifaire
s’effectuera ainsi sur une période de douze ans, sur la base de trois listes de
produits1. La liste des catégories de produits et le rythme de réductions tarifaires
à l’intérieur des calendriers ont été définis en fonction de la sensibilité des
branches industrielles2. En outre, des mesures tarifaires particulières pourront
être prises, sous certaines conditions, par le Maroc, pour protéger des industries
naissantes ou des secteurs confrontés à des difficultés sociales ou autres.
L’impact de cet accord sur la création de nouveaux flux de commerce entre le
Maroc et l’UE dépendra – toutes choses étant égales par ailleurs – du
comportement de l’élasticité des importations des partenaires en relation avec la
croissance de leur PIB.
Le marché européen représente en moyenne 65 % des exportations marocaines.
Le taux de couverture des produits se situe à 43,7 %. En dépit du ralentissement
récent, pendant la période 1990-1995, le Maroc a enregistré une légère
augmentation de sa part du marché de l’UE pour ses exportations de produits
manufacturés. La performance de l’exportation est liée positivement à
l’évolution favorable des prix à l’exportation et à la dépréciation du taux de
change. Une décomposition de la contribution à la croissance de l’exportation
des deux facteurs d’offre et de demande a montré que la demande internationale
a joué un rôle important dans l’évolution des exportations3.
La part de marché du Maroc dans l’UE sur quinze principaux points forts à
l’exportation ne dépasse 10 % que dans les secteurs de l’habillement. De fait, sa
part de marché n’est relativement forte que sur les secteurs à faible intégration
de valeur ajoutée. Dans les secteurs de la construction mécanique et électrique,
de l’automobile, du bois et de la chimie, il n’occupe à ce stade qu’une place très
faible, loin derrière les concurrents asiatiques. Dans le secteur de l’habillement,
la progression des parts de marché du Maroc n’affecte pas la position des pays
asiatiques, qui demeurent les principaux fournisseurs.
Les effets de l’accord sur la dynamique des exportations marocaines différeront
substantiellement selon les types de produits exportés. La croissance du marché
européen sera plus favorable aux exportations à élasticité de la demande élevée.
La concurrence sur le marché européen reste vive. Les principaux concurrents
de l’industrie marocaine demeurent dans le court terme les partenaires
méditerranéens de la Communauté. Il s’agit de la Tunisie (textiles et engrais) et
de la Turquie (articles de bonneterie, vêtements confectionnés). Mais, à moyen
terme, le champ de la concurrence s’élargira. La disparition du régime
préférentiel nivellera les condition d’entrée des concurrents. Il s’en suivra une
redistribution des parts de marché en faveur des pays les plus agressifs.
Le premier volet de l’intensification de la concurrence provient de la plus large
ouverture du marché européen aux entreprises des pays de l’Est et de l’Asie.
L’UE s’est engagée, dans le cadre des accords d’association avec les premiers et
de l’OMC dans les seconds, à ouvrir son marché aux concurrents des PSEM.
Dans plusieurs secteurs sensibles, les pays du Maghreb subissent un effet de
ciseau entre les pays d’Asie et les pays d’Europe centrale et orientale (PECO),
qui voient chacun progresser leurs parts de marché. L’évolution par pays des
principaux groupes de produits sujets à délocalisation démontre la forte
progression des parts de marché des PECO, et en particulier des pays de
Visegard sur les secteurs porteurs pour le Maroc et plus généralement pour le
Maghreb, notamment les vêtements et les appareils électriques.
sous un autre aspect, la concurrence sera encore accentuée par les efforts
déployés par les entreprises européennes pour défendre leurs parts de marché. A
l’avenir, ces entreprises déstabilisées misent non seulement sur l’innovation et la
qualification de la main d’œuvre mais aussi sur les restructurations et
rapprochements pour résister à une concurrence de plus en plus vive sur les prix.
Les stratégies adoptées par les entreprises européennes consistent à soutenir leur
croissance externe, par le biais de coopération entre rivaux dans des domaines
d’intérêt commun, de fusions et d’absorptions5.
Par ailleurs, le Maroc envisage d’ouvrir progressivement le marché local aux
produits industriels européens sur la base de la réciprocité. Le niveau actuel de
couverture de la demande nationale en produits manufacturés importés est
de 35 %. Les produits en provenance de la communauté représentent 74 % de
ces importations. L’établissement d’une zone de libre-échange augmentera le
potentiel de pénétration des produits étrangers dans le marché intérieur. Cet
élargissement concernera plus sérieusement les secteurs où la part des
importations est encore limitée, où le taux de protection tarifaire est élevé et
dont le niveau tendra à se réduire et où le degré de compétitivité des industries
nationales est faible.
Au-delà de la phase de démarrage de l’entreprise et du capital que constitue
l’épargne individuelle ou familiale, les crédits fournisseurs ou commerciaux sont
une source importante de financement externe (voir Fafchamps, 1997). Le fait
est qu’ils sont, moins que les prêts bancaires ou les facilités de découvert,
touchés par les asymétries informationnelles et ne nécessitent pas de garantie
formelle. Le fournisseur de crédit est en effet dans une meilleure position que les
autres prêteurs pour surveiller la solvabilité de son emprunteur. Il peut couper
les approvisionnements futurs pour le cas où il aurait le sentiment que ses
chances de remboursement s’amenuisent. En d’autres termes, la répétition des
crédits commerciaux à court terme donne un aperçu de l’évaluation de la
probabilité d’être payé pour des biens ou services fournis, révélant ainsi le
niveau de confiance dans les relations financières inter-entreprises (Krkoska et
Robeck, 2008). En réduisant les imperfections du marché et l’exécution
publique inadéquate des droits de propriété, des crédits commerciaux ou
fournisseurs aident à fournir l’accès aux ressources financières, soutenant ainsi
les niveaux de productivité des entreprises (Biggs et Shah, 2006). Selon Fisman
(2001), comme les facilités de découvert, ces financements sont positivement
corrélés avec l’utilisation des capacités en minimisant les interruptions dans la
fourniture des consommations intermédiaires, influençant ainsi l’efficience
technique (ET) des entreprises. Par conséquent, la possibilité d’accéder à des
financements à court terme et le prix auquel les entreprises obtiennent le
financement affectent la performance productive, tandis que la capacité
d’obtenir du financement à long terme agit sur les investissements et les choix
technologiques.
Dans un contexte d’information coûteuse, les marchés financiers sont
susceptibles de limiter les capacités de production. Dans la ligne du modèle
Stiglitz et Weiss (1981, 1983), le rationnement du crédit décrit une situation où
les taux d’intérêt sont maintenus en dessous du niveau d’équilibre du marché
walrasien du fait de la difficulté des banques à réunir l’information adéquate sur
les risques qui découlent des opérations de prêt. Les entreprises ont une
meilleure information sur leur solvabilité que les banques, qui voient
potentiellement dans les prêts à des taux d’intérêt élevés une incitation à initier
des projets risqués. Par la présence de ces asymétries d’information, les banques
sont donc amenées à maintenir les taux d’intérêt en dessous du prix d’équilibre
du marché et à rationner le crédit. Les marchés d’actions pourraient se substituer
à la réticence des banques, mais le rôle de ces marchés en Afrique reste encore
négligeable même si, au Maroc, l’activité de la Bourse de Casablanca a
considérablement augmenté au cours des dix dernières années. Pour expliquer la
base étroite des marchés d’actions, la littérature théorique a signalé le rôle des
désincitations fiscales qui pèsent sur les gains en capital et les dividendes, ainsi
que la mauvaise qualité des institutions juridiques.
Les objectifs de plan d’émergence :
Dans son discours du 20 août 2014, Sa Majesté le Roi Mohammed VI énonçait
clairement l’objectif d’intégrer le club des pays émergents. « Notre modèle de
développement a atteint un niveau de maturité qui l’habilite à faire une entrée
définitive et méritée dans le concert des pays émergents. Toutefois, les
prochaines années seront décisives pour préserver les acquis, corriger les
dysfonctionnements et stimuler la croissance et l’investissement », indiquait le
Souverain.

Dans la continuité du PNEI, le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de


l’Investissement et de l’Économie Numérique dirigé par Moulay Hafid Elalamy
lançait cette même année 2014 le Plan d’accélération industrielle (PAI).
S’appuyant sur la constitution d’écosystèmes intégrés (dans les mêmes secteurs
que ceux du Plan Émergence), cette stratégie prévoit des mesures
d’accompagnement, de formation ou encore des subventions, notamment au
bénéfice des investisseurs internationaux s’implantant au Maroc. L’objectif
initial était de créer 500 000 emplois et d’accroître, à l’horizon 2020, de 9 points
la part de l’industrie dans le PIB afin d’atteindre les 23 %.

Vers un nouveau modèle de développement plus inclusif


Malgré ces différentes stratégies, les performances économiques du Maroc ont
nettement ralenti au cours des années 2010. Le pays est entré dans un régime de
« croissance molle », située autour de 3 à 4 %. Les créations d’emploi n’ont pas
non plus décollé et sont loin d’être suffisantes pour résorber le chômage et
permettre l’intégration professionnelle des jeunes qui se retrouvent chaque
année sur le marché du travail.

Si des secteurs comme l’automobile et, dans une moindre mesure,


l’aéronautique se sont développés de manière spectaculaire, la taille relative du
secteur industriel n’a pas augmenté. En parallèle, les inégalités ont perduré,
générant des tensions sociales.
Faisant le constat de ces difficultés, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a initié
une réflexion sur un nouveau modèle de développement dans son discours
prononcé à l’ouverture de la session parlementaire en octobre 2017. Le
Souverain a appelé « le Gouvernement, le Parlement et les différentes
institutions ou instances concernées » à se pencher sur un nouveau modèle «
pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays ».

S’en est suivie une mobilisation des institutions et de la société civile pour
élaborer des propositions pour un nouveau modèle de développement.

Après cette phase préparatoire, le Chef de l’État a créé en novembre dernier une
Commission spéciale présidée par Chakib Benmoussa, Ambassadeur du Maroc
en France. Elle est composée de 35 personnes, dont 10 femmes, issus des
secteurs de l’entreprise, des associations, de l’université, de la recherche ou
encore de la culture.

Les membres de la Commission, qui se réunissent en séance plénière une fois


par semaine, multiplient depuis les rencontres et visites de terrain. Ils doivent
dévoiler leurs pistes pour un nouveau modèle de développement à l’été
prochain.

 3. Comités De Suivi :

Les partenaires conviennent de la nécessité de mettre en place des comités de


suivi chargés de la mise en œuvre des mesures du Contrat Programme.

Un comité sera créé pour chacune des thématiques suivantes :


• Métiers Mondiaux du Maroc orientés IDE et les P2I ;

• Secteur Textile et Cuir ;

• Secteur de l'agro-industrie ;

• Compétitivité des PME.

Pour le climat des affaires et la formation, des instances de suivi spécifiques ont
été définies dans les chapitres correspondants.

Le Comité de Suivi des Métiers Mondiaux du Maroc orientés IDE et des P2I
sera constitué pour l'Etat :

• Du Ministère de l'Intérieur,

• Du Ministère de l'Economie et des Finances,


• Du Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

• Du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle,

• De l'AMDI,

• Des autres départements concernés en fonction du sujet à traiter.

Et pour le Privé :

• De la Confédération Générale des Entreprises du Maroc,

• Des représentants des Fédérations Professionnelles concernées.

Le Comité de Suivi du Textile sera constitué pour l'Etat :

• Du Ministère de l'Economie et des Finances,

• Du Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

• Du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle,

• Du Ministère du Commerce Extérieur,

• Des autres départements concernés en fonction du sujet à traiter.

Et pour le Privé :

• De la Confédération Générale des Entreprises du Maroc,

• Des représentants de la Fédération Professionnelle concernée.


Le Comité de Suivi de l'Agro-industrie sera constitué pour l'Etat :

• Du Ministère de l'Economie et des Finances,

• Du Ministère de l'Agriculture et de la pêche,

• Du Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

• Du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle,

• Du Ministère du Commerce Extérieur,

• Des autres départements concernés en fonction du sujet à traiter.

Et pour le Privé :

• De la Confédération Générale des Entreprises du Maroc,


• Des représentants de la Fédération Professionnelle concernée.

Le Comité de Suivi de la Compétitivité des PME sera constitué pour l'Etat :

• Du Ministère de l'Economie et des Finances,

• Du Ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies,

• Du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle,

• Du Ministère du Commerce Extérieur,

• De l'ANPME,

• Des autres départements concernés en fonction du sujet à traiter

Et pour le Privé :

• De la Confédération Générale des Entreprises du Maroc,

• Du Groupement Professionnel des Banques du Maroc,

• Des représentants de la Fédération Professionnelle concernée.

Ces Comités de suivi auront pour objectifs :


o De suivre l'état d'avancement de la mise en œuvre du contrat programme,
o De débattre des problèmes rencontrés dans le cadre de la mise en œuvre et
proposer des solutions adéquates,
o De communiquer auprès des différents intervenants concernés,
l'avancement des travaux en vue de maintenir une forte mobilisation
autour de la mise en œuvre de ce contrat-programme.

Les Comités de suivi se réuniront une fois par trimestre, et toutes les fois que la
situation le requiert. Assises Nationales Annuelles Afin de faire le point sur
l'implémentation du Contrat Programme, des assises nationales seront
organisées annuellement. Celles-ci permettront notamment de communiquer les
grandes lignes de l'avancement des différents dossiers à l'ensemble des Parties
ainsi que les réalisations.

MESURE 111 : L'E TAT ET LE PRIVÉ S'ENGAGENT À ORGANISER ET ANIMER


CONJOINTEMENT UNE RENCONTRE ANNUELLE POUR SUIVRE ENSEMBLE LA
RÉALISATION DU CONTRAT PROGRAMME 2009-2015 DU PACTE NATIONAL
POUR L'EMERGENCE INDUSTRIELLE .

 Problèmes faisant face au plan d’émergence


 Une transformation structurelle insuffisante de l’économie marocaine

Le score du Maroc pour la dimension transformation structurelle est passé de


0,436 à 0,478 de 2016 et 2017. Il s’est, donc, fortement amélioré d’une année
sur l’autre (+9,6%). Cependant, il n’atteint pas la valeur de 0,5 retenue comme
cible pour atteindre la classe des pays émergeants. L’évolution du rendement des
céréales est la principale cause de la progression du Maroc pour cette variable,
tout en demeurant faible (score de 0,251 pour le Maroc pour cette variable, en
2017). Concernant la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière, sa part dans le
PIB du Maroc a baissé de 16,84%, en 2005, à 15,74%, en 2017, même si le
Royaume fait encore partie des meilleurs pays de l’échantillon pour cet
indicateur (se situant au 25ème rang en 2017 sur un total de 104 pays). Malgré
tout, la production manufacturière progresse en valeur absolue (avec un rythme
moyen de 3,35% entre 2005 et 2017, un point de pourcentage en dessous du taux
moyen de croissance du PIB sur la même période (4,5%)). Par ailleurs,
l’industrie manufacturière continue d’occuper un peu plus de la moitié des
emplois industriels23.  Le développement inclusif : des progrès importants mais
des défis persistants
Parallèlement aux plans destinés à relancer ou à faire émerger l’économie, le
Maroc a pris de longue date des initiatives importantes en faveur de la réduction
de la pauvreté et a élaboré dès 1993 une stratégie de développement social,
avant d’engager depuis deux ans un important chantier de réflexions visant à
instaurer un modèle de développement plus inclusif.

 Des progrès notables en matière de réduction de la pauvreté

Des réussites importantes ont été obtenues au cours de ces dernières décennies.
Le taux de pauvreté monétaire s’est considérablement réduit, passant de 15,3 %
en 2001 à 4,8 % en 2014, et la pauvreté extrême a été éradiquée. Une analyse
récente des liens entre croissance, inégalités et pauvreté (HCP et Banque
mondiale, 2017b) met en avant les constats suivants :

– la réduction de la pauvreté a résulté en quasi-totalité de la croissance


économique entre 1985 et 2007 et encore très largement (à hauteur de
82 %) entre 2007 et 2014 ;
– la contribution de la réduction des inégalités à la baisse du taux de
pauvreté s’est accrue (à hauteur de 18 %) entre 2007 et 2014, alors que le
niveau des inégalités a très peu baissé (le coefficient de Gini est passé de
0,40 en 2001 à 0,39 en 2014) grâce à l’élasticité plus forte des inégalités
sur la pauvreté : une baisse des inégalités de 1 % entraîne une baisse de la
pauvreté de 8,9 % en 2014 contre 6 % en 2007 ;
– l’élasticité de la croissance sur la pauvreté s’est également accrue ces
dernières années : une croissance économique de 1 % entraîne une
réduction de la pauvreté de 3,6 % en 2014 contre 2,9 % en 2007 et 2,3 %
en 1985 ;
– même si la réduction des inégalités a, pour le moment, modérément
contribué à la baisse du taux de pauvreté, son impact potentiel est majeur :
comme l’écrivent les auteurs du rapport, une hausse des inégalités de 1 %
annulerait les effets sur la pauvreté de 2,5 points de croissance
économique ;

enfin, on peut noter que la croissance est devenue pro-pauvre depuis 2007 :
l’indice de croissance pro-pauvre est passé de 0,94 entre 2001 et 2007 à 1,13
entre 2007 et 2014…. Au cours de cette dernière période, la croissance est donc
devenue plus inclusive.

Parallèlement à la pauvreté monétaire, la pauvreté multidimensionnelle


(comprenant des critères non monétaires tels que l’éducation, la santé et la
nutrition) a également baissé, passant de 25 % à 8,2 % entre 2004 et 2014.
L’espérance de vie a progressé de 10 ans entre 1990 et 2016 (passant ainsi de 66
à 76 ans), et l’indice de développement humain (IDH), indicateur calculé par le
PNUD, est passé de 0,53 à 0,66 sur la même période.

Toutefois, la situation sociale reste encore difficile, en particulier dans certaines


régions rurales enclavées du pays. Les inégalités territoriales demeurent
marquées, même si l’on peut supposer que des logiques de transferts et le
déploiement des services publics les atténuent en partie, dans la mesure où elles
sont moins fortes . En termes de consommation des ménages et d’indice de
développement humain qu’en termes de PIB par habitant (tableau 1) .

Tableau 1

Inégalités régionales suivant différents indicateurs


Sources : calculs AFD, données HCP.

Par ailleurs, même si les pauvretés à la fois monétaire et multidimensionnelle


ont décru fortement, la pauvreté subjective reste élevée et a même augmenté ces
dernières années. Ce phénomène peut s’expliquer par la persistance d’inégalités
de revenus importantes ainsi que par les difficultés d’accès au marché du travail.
Le sujet des inégalités pose la question du partage primaire des richesses et des
politiques de redistribution, ce qui suppose en amont la possibilité d’une bonne
mesure des effets de celle-ci . Concernant le partage primaire des richesses, un
mémorandum rédigé dans le cadre d’un symposium consacré aux réflexions sur
un nouveau modèle de développement (Tamsamani et al., 2018) dénonce une
situation particulièrement inégalitaire aux effets contre-productifs : « Au Maroc,
la part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée représente la
moitié de celle qui revient aux détenteurs de capital : sur la période allant de
1998 à 2016, les salaires ont représenté en moyenne 30 % de la valeur ajoutée,
contre 60 % pour le profit ». En fait, lorsqu’on s’intéresse à la répartition du
solde des revenus primaires bruts dans les comptes nationaux entre secteurs
institutionnels, le partage en 2012 est à hauteur de 66 % pour les ménages,
contre 23 % pour les sociétés non financières et sociétés financières, le solde
(soit 11 %) revenant aux administrations. Après les transferts sociaux, ce partage
du revenu disponible brut (RDB) est à hauteur de 65 % pour les ménages, 13 %
pour les sociétés financières et non financières et 20 % pour les administrations .
Enfin, lorsqu’on intègre en plus les transferts sociaux en nature, le partage du
revenu disponible brut ajusté est à hauteur de 74 % pour les ménages, 13 % pour
les sociétés et 12 % pour les administrations. Une marge de manœuvre, sans
doute encore importante, existe en matière de redistribution, mais elle se situe
probablement plus au niveau de transferts entre les ménages aisés et les ménages
à bas revenu qu’entre les entreprises et les ménages.

Enfin, si l’on raisonne par type de revenu, la répartition des salaires demeure
moins inégalitaire (indice de Gini de 0,484) que celle observée pour les revenus
indépendants (0,590), les rentes (0,611) et les revenus agricoles (0,720).

Tableau 2

Indicateurs socioéconomiques comparés du Maroc*

Note : plus l’indice de Gini est proche de 1 plus la répartition des revenus est
inégalitaire.
* : ou données les plus récentes.

Source : HCP et Banque mondiale (WDI, World Development Indicators).


 La question de l’emploi

du travail pose la question déterminante de l’emploi. Son analyse au Maroc ainsi


que plus largement dans les pays de La Méditerranée est complexe, comme
l’observe Madriaga (2013) . Elle demande à prendre en compte plusieurs
paramètres à savoir,  l’évolution à la baisse ces dernières années du taux
d’activité celle à la hausse du taux d’occupation au sein de la population active,
et enfin la composition de la population employée.

Le taux d’emploi  est quasiment identique en 2016 à celui observé en 1995


(40,8 % contre 40,1 %), c’est-à-dire que la baisse remarquable du taux de
chômage durant ces 20 dernières années, passant de 22,9 % à 9,3 %, a été
neutralisée par la baisse de 7 points du taux de population active, passant de
52 % en 1995 à 45 % en 2016. Cette baisse du taux de population active
s’explique en grande partie par le recul du taux d’activité des femmes sur le
marché du travail (23,6 % des femmes sont actives en 2014 contre 30,3 % en
1999), contrairement à ce qui s’observe dans la plupart des pays et en dépit des
investissements importants qui ont été réalisés pour augmenter notamment leur
scolarisation et l’amélioration de la législation en leur faveur . Le Maroc occupe
le 136e rang sur 144 pays en 2018 pour l’indice d’écart entre les sexes mesuré
par le World Economic Forum (Forum économique mondial) et le 137e rang
concernant la dimension « participation et opportunités économiques ».
Par ailleurs se pose la question de la composition du marché du travail. En effet,
au sein de la population active, si la population au chômage a été ramenée à
10 % en 2018, la part de l’emploi salarié formel ne représente que 17 %  et celle
de l’emploi salarié formel dans le secteur privé 10 % (schéma 1). Or, dans les
différentes stratégies de développement économique, c’est sur ce seul dernier
segment que se focalisent toutes les attentes en matière de création d’emplois
pour absorber les arrivées des jeunes sur le marché du travail et les flux liés à la
poursuite du déclin de l’emploi prévue dans l’agriculture.

Schéma 1

Composition du marché du travail au Maroc en 2015

Source : HCP, Banque Mondiale (2017a).

Enfin, comme différentes études l’ont souligné, le chômage au Maroc est


particulièrement élevé chez les jeunes (27 % des 15-24 ans en 2014) et les
diplômés du supérieur (17 % contre 4 % pour les non-diplômés ). Le chômage
dans ces deux catégories d’actifs est notamment lié à la faible création d’emplois
face au volume de nouveaux entrants sur le marché du travail. Entre 2000 et
2018, la population en âge de travailler a augmenté de 34,8 %, mais le nombre
d’emplois a augmenté seulement de 22,2 %. Beaucoup de jeunes qui ont un
travail occupent des emplois précaires et informels et n’ont pas ainsi de
couverture médicale et sociale et ne bénéficient pas de droits syndicaux.

La dynamique démographique marocaine impose une pression supplémentaire


sur la création d’emplois puisque, selon les projections du HCP, la population du
Maroc passera de 33,8 millions d’habitants en 2014 à 39,3 millions en 2030.
Dans ce contexte, en l’absence d’une réduction plus marquée des inégalités, le
scénario d’une croissance plus lente que prévu risque de se traduire par une
détérioration plus forte de l’emploi.

 Des évolutions sectorielles jugées insuffisantes

Avant de s’interroger sur l’avenir de ces politiques industrielles et de cette


volonté de transformation structurelle, intéressons-nous aux évolutions
sectorielles qui se sont produites depuis quatre décennies. Ces évolutions sont
analysées à partir des valeurs ajoutées à prix courants (tableau 3), les évolutions
en volume étant difficiles à étudier sur cette période du fait de ruptures dans les
séries liées aux changements d’année de base. De ce fait, les résultats doivent
être pris avec précaution puisque les évolutions basées sur des données à prix
courants peuvent recouvrir de fortes fluctuations. Ces évolutions présentent les
principaux traits suivants :
 le poids de l’agriculture dans la constitution du PIB s’est réduit de près de
4 points (passant de 17,8 % en 1980 à 14 % en 2017). La diminution a été
plus forte en termes d’emplois qu’en termes de valeur ajoutée.
L’agriculture est en effet le secteur qui a connu la progression de la
productivité la plus forte parmi les différents secteurs d’activité ;
 le poids de l’industrie manufacturière est resté relativement stable : il a
progressé d’un point (passant de 16,7 % en 1980 à 17,8 % en 2017), mais
il a diminué d’un point si l’on remonte à 1985 (année de base) ;
 les deux évolutions les plus importantes se produisent au niveau du
commerce, avec une contribution à la valeur ajoutée totale qui diminue de
8 points, et au sein des services, avec notamment une forte progression de
près de 6 points du secteur de l’immobilier, de la location et des services
aux entreprises.
 QUELQUES STATISTIQUES
Les statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP) au sujet des comptes
nationaux au 2e trimestre 2017 nous disent que la part de l’industrie dans la
valeur ajoutée globale est d’à peine 14%, soit au même niveau qu’en 2013.
Quant au volume d’emplois créés par l’industrie, le ministère de tutelle annonce
officiellement le chiffre de 173 000 emplois créés ou en cours de création dans
le cadre de projets industriels contractualisés entre 2014 et 2016. Mais ce chiffre
ne renseigne que partiellement sur la vraie évolution de l’emploi industriel. Car,
au moment où des milliers d’emplois sont créés des milliers d’autres sont
détruits. Ce qui renvoie finalement vers le concept de la création nette d’emplois
que les chiffres du HCP décrivent avec précision.  Ainsi, en 2015, la création
nette d’emplois dans l’industrie (avec l’artisanat en plus) a atteint 15 000 postes
à peine. En 2016, ils n’étaient qu’au nombre de 4000. Au deuxième trimestre
2017, la situation est pire, puisque l’industrie a perdu en nette 4 000 emplois. Au
total, l’industrie aura donc créé en net, et en l’espace de deux ans et demi,
quelque 15000 emplois à comparer aux 500000 ciblés.

Les chiffres tout aussi officiels du ministère de l’industrie confirment l’état des
lieux. L’industrie marocaine, toutes branches confondues, emploie aujourd’hui
quelque 620 000 personnes, soit 6% à peine du volume global de l’emploi
estimé à quelque 10 millions de postes disponibles et occupés. Le plus gros
gisement d’emplois industriels est encore dans l’industrie textile avec 165 000
postes, loin devant l’automobile qui emploie actuellement quelque 92 500
personnes. En deuxième et troisième position, on retrouve respectivement les
industries électriques et électroniques avec près de 70000 emplois et les
industries métalliques et métallurgiques avec 67 000.

Et si le volume de l’emploi est structurellement faible, c’est que tout simplement


le nombre d’entreprises industrielles n’est pas si élevé qu’on peut le croire, y
compris dans les secteurs qui sont aujourd’hui des locomotives. Elles sont à
peine 1 500 dans le textile et le cuir, 600 dans l’industrie électrique et
électronique, entre 150 et 200 dans l’automobile et 120 dans l’aéronautique. Des
chiffres qui prennent tout leur sens quand on les compare, à titre d’exemple,
avec le tissu industriel d’un pays comme la Turquie où le secteur automobile
compte près de 1 100 sous-traitants. La Turquie a produit près de 1,5 million de
voitures en 2016. Son secteur textile compte quelque 35 000 entreprises (contre
1 200 au Maroc) et exporte près de 12 milliards de dollars par an contre 3,5
milliards de dollars pour le textile marocain. 

1 000 hectares de foncier industriel à remplir…

Cela ne fait pas de doute, en matière industrielle, le Maroc est encore loin
d’entrer dans la catégorie des industries émergentes, comme l’attestent d’ailleurs
les indicateurs même de l’ONUDI. Ce dernier classe dans la catégorie des
«Economies industrielles émergentes» des pays comme la Turquie, le Mexique,
la Pologne ou encore la Roumanie. Dans ces quatre pays, la valeur ajoutée des
industries manufacturières au titre de l’année 2016 a oscillé entre 40 milliards de
dollars pour le plus faible (Roumanie) et 205 milliards de dollars pour le plus
élevé, à savoir le Mexique. Au Maroc, la valeur ajoutée industrielle en 2016 a
atteint 17 milliards de dollars.

Du coup, on se retrouve encore loin de l’un des principaux objectifs assignés à


la stratégie d’accélération industrielle et qui consistait à porter la part de
l’industrie dans le PIB de 14 à 23% à l’horizon 2020. Aujourd’hui, on en est
encore et toujours à moins de 15%. C’est dire qu’à mi-chemin de la durée fixée
au Plan d’accélération industrielle, le plus gros reste encore à faire. A
commencer par les 1 000 hectares de foncier réservés aux activités industrielles
dans les zones dédiées. Le ministère de l’industrie indique que la totalité de cette
assiette foncière est aujourd’hui bel et bien identifiée, mobilisée, sécurisée. Il
faudra à présent la remplir…

 Quelques sources :
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http://www.amith.ma/portail/PDF/PACTE_Emergence_V2010.pdf
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 Liste des sigles et abréviations


DCFM Dépenses de consommation finale des ménages

DEPF Direction des Études et des Prévisions financières (ministère de l’Économie et des Finances du Maroc)

HCP Haut-Commissariat au Plan

IDE Investissements directs étrangers

IDH Indice de développement humain

IRDH Indice régional de développement humain

PAI Plan d’accélération industrielle (2014-2020)

PIB Produit intérieur brut

PME Petites et moyennes entreprises

PNEI Pacte national pour l’émergence industrielle (2009-2015)

PNUD Programme des Nations unies pour le développement

RDB Revenu disponible brut

WDI World Development Indicators (Banque mondiale)

Md(s) Milliard(s)

MDH Million(s) de dirhams

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