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MÉDITATIONS DE PRISON
(Yaoundéé, Cameroun)
(Yaound
© É
Éditions
ditions
Karthala, 2012
ISBN : 978-2-8111-0627-0
Titus Edzoa
Méditations
de prison
(Yaoundé, Cameroun)
Échos de mes silences
Préface
d’Odile Tobner, é pouse de feu Mongo Beti
Présidente de « SURVIE-FRANCE »
Éditions Karthala
22-24,
22-24, boulevard
boulevard Arago
Arago
75013 Paris
Pour magn
Pour magniier
er leur
leur dign
dignit
ité,
é, à tout
toutes
es ces
ces
femmes, à tous ces hommes qui, quelque part
dans
da ns le monde
onde,, pou
pour quelq
uelque
ue rais
raiso
on ou de
quelque manière que ce fût, ont été privés de
leur liberté...
Remerciements
8 MÉDITATIONS DE PRISON
é
Pr face
bienEnau-delà
art ende ce qu’elles
effet la litotedisent.
– l’understatement , dit l’an-
glais – est la pratique la plus difcile, tant, spontanément,
on a tendance à en faire trop. Et c’est ce qui était le plus
attendu dans une situation qui prêtait à l’hperbole. Mais,
dans une situation si excessive que toute hperbole aurait
été faible pour la signier, le grand art est de recourir à la
litote: dire le moins pour signier le plus, faire comprendre
l’indicible.
qualités qui en ré
Les qualité résultent sont aussi les plus rares et
les plus précieuses, celles qui se résument plutôt à l’ab-
sence des défa faut
utss les
les plus
plus comm
commununss : au
aucu
cun
n ba
bava
vard
rdag
agee
oiseux mais la densité d’un langage d’une extrême simpli-
cité qui n’exprime que l’essentiel; aucun ego envahissant
vanité du moi;
sincère de qui conna î t la vanité
mais la modestie sincè
aucu
aucune
ne enu
enure
re redo
redond
ndan
ante
te mais
mais la disc
discré
réti
tion
on voir
voiree le
murmure
murmure avec lequel
lequel on articule
articule les plus grandes choses.
Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser
parler de la vie, de la mort, de l’amour, du destin, du temps,
sans courir le risque majeur d’être inférieur à son sujet
et, nalement, ridicule? Titus Edzoa affronte ce risque,
comme il a affronté sa situation et il faut bien dire qu’il en
triomphe.
10 MÉDITATIONS DE PRISON
Avant-propos
« Adh
Adhucuc sub ju
judic
dicee lis est »
(le procès est encore devant le juge).
Horace
Bagnar
Bagn ard,
d, chio
chiour
urme
me,, taul
taular
ard
d ! Pr osaa ïqu
Pros ques
es syno
synony
nyme
mess
d’attributs dont seules savent s’habiller la dé décadence et la
déch
chééance socié
sociétales, avec un brin d’hypocrisie et d’acri-
monie.
Bagnard,
Bagna rd, chiourme,
chiourme, taulard ! Particulièère race, humaine
Particuli
même, aussi universelle qu’hé
tout de mê qu’hétéroclite. Une sous-
espèèce qui a perdu tous ses droits, fors celui de racheter sa
esp
propre dignité. Et à quel prix? Et pour cause? Qu’im -
porte!
Bagnard, chiourme, taulard! Tous se ressemblent; ils
ê
Dans le subconscient
partagent tous le m menébuleux
monde, unde monde
la collectivité, ils sont
hors du monde.
tous des ordures dans la poubelle. Sous l’inuence fati -
dique et maléque des divinités chtoniennes, ces divinités
régissent le monde sous-terrain des gnomes si redouté
qui ré redout és !
Ils ont indûment joué les Rocambole et les Rambo; en
méritent le malheur, le châtiment, la malé
retour ils mé malédiction
éternelle..., avec comme seule consolation, celle des dam-
nés de se savoir ensemble...
À ce pandé accède par tous les moyens, sauf
pandémonium, on accè
par la grâce. La « justice humaine », orgueilleuse de son
cara
caract
ctèr
èree théa
théand
ndri
riqu
que,
e, s’af
s’afc
che
he avec
avec mépr
mépris
is en un art
art
consommé, doublé d’une
consommé d’une pseu
pseudo
do-s
-sci
cien
ence prétendument
ce pré
12 MÉDITATIONS DE PRISON
en Do
Dois
is-j
-jee vous
apparence vous fair
fairee pres
presse
si contraires,sent
ntir
ir que
queavoir
peuvent les
les deux
deux mond
mondes
vocation à es,
se,
rejoindre sur le chemin de l’ascèse humaine? Et si cette
herméti
barrière, qui se veut hermé
barriè tiqu
que,
e, se fais
faisai
aitt quel
quelqu
quee pe
peu
u
pore
po reus
usee et os
osmo
moti
tiqu
que,
e, octr
octroy
oyan
antt ainsii au téméra
ains rair
iree une
une
prise de conscience, la prison ne pourrait-elle pas devenir
liberté, la vraie, celle construite par et dans
une porte de la liberté
une souffrance toute particulière, ferment prodigieux de
l’âme ? Pourquoi ne deviendra
deviendrait-ell
it-ellee pas un socle, un block-
starting, sur lequel le vrai Homme en soi dé d écouvert pren-
AVANT-PROPOS 13
sérénit
plus de recul et de sé problèmes quotidiens qui le
nitéé, les problè
taraudent?
Mais c’est un long voage, un périlleux voage. Tantôt
dans un désert ogre, omnivore, impitoable, où le feu
mythique de l’épreuve brûle et la gorge et la peau et les
eux; et où, comme breuvage d’apaisement passager, l’on
doit quelquefois choisir entre l’amertume et la ciguë...
Tantô
Tant ôt dans un océ
océan ivre
ivre de va
vagu
gues
es houl
houleu
euse
ses,
s, qu
quii
fracassent avec une extrême violence la coque phsique et
mentale de votre récif, entourée de requins déjà repus de
sang, mais paradoxalement encore avides de haine et de
vengeance...
Tantô
Tant forêt touff
ôt dans une forê touffue,
ue, inh
inhosp
ospitalièère, abyssa
itali abyssall
labrinthe, où les animaux prédateurs, animés d’une èvre
obsidionale, hurlent à tue-tête leur folie et leur férocité...
Et pourtant, paradoxe
paradoxe!! Il peut s’ cacher
cacher une voie paral-
lèle; celle qui conduit vers un jardin, un merveilleux jardin,
euri de pétales rutilantes de roses, aux parfums de fra-
grance enivrante, de gardening aux couleurs apaisantes,
dans une parfaite harmonie; où le ls roal se drape de
son manteau hiératique; où des touffes d’anémones, d’au-
briètes, de jacinthes, d’hélénies et d’orchidées bordent des
rivières sinueuses aux reets d’argent, dans une ambiance
féerique... Les contraires n’existent-ils pas pour se rencon -
trer dans une fusion cré troisième entité
créatrice d’une troisiè entité sup
supéé-
rieure?
Pour apprécier la paix, il faut avoir connu l’éruption
volcan
volcaniqu intéérieure ; pour vibrer de béat
iquee int atit
itud
ude, s’êêtre
e, s’
douché des raons ardents de l’enfer. Deux états de cons-
cience qui se côto
toie
ient
nt pour
pour ensu
ensuit
itee se supe
superp
rpos
oser
er,, que
que
dis-je, se fondre l’un dans l’autre, déchirant ainsi ce voile
illusoire de la séparation des deux mondes.
La prison? Une barrière! Ma barrière. Notre barrière.
vôtre! Elle m’attendait avec impatience, pour
Mais aussi la vô
être escaladée pour vous, à défaut de le faire avec vous,
an
an dede vous
échos vous multiples
mes fair
fairee tout
toutsilences...
simp
simple
leme
ment
nt déco
découv
uvri
rirr quel
quelqu
ques
es
PROLOGUE
L’onde
’onde de cho
chocc !
(20 avril 1997)
La pens
dénir ée, deune
comme parextraordinaire
son essence transcendante, pourraitsta-
force, une énergie se
concentrée; mais une fois mise en mouvement, elle
tique concentré
déployer en une puissance
est susceptible de se dé puissance étonnante
parr de
pa dess effe
effets
ts tout
tout auss
aussii surp
surpre
rena
nants, dès lors que sont
nts,
réunies certaines conditions spatiales et temporelles pour
sa manifestation.
De cette énergie potentielle, je me suis fais une arme
redoutable, mais exclusivement bienfaisante, en la subju-
guan
guantt au se
serv
rvic
icee d’un
d’unee nobl
noblee ca
caus
use,
e, au se
serv
rviice d’u
d’une
société exsangue, en permanence terrorisée, à moitié ense-
velie dans un ténébreux et profond hpogée glacial, après
qu’elle ait été meurtrie d’une d
dééliquescence cyniquement
16 MÉDITATIONS DE PRISON
PROLOGUE 17
semaines
muniquer et mois
avec à venir,
clart
clartéé et enjedé
dprendrai le soin de
étail le contenu de leur
moncom-
pro-
gramme.
18 MÉDITATIONS DE PRISON
1
Mon rubicon
« Ale
Aleaa jacta
jacta est
est »
(Le sort en est jeté).
César
Jules Cé
20 MÉDITATIONS DE PRISON
2
Première lettre à la nation
22 MÉDITATIONS DE PRISON
LETTRE À LA NATION
PREMIÈRE LETTRE À 23
3
Une nuit particulière
« Delenda Carthago »
détruire Carthage).
(il faut dé
Caton l’Ancien
s’éclipse, et en silence,
Furtif, mon corps s’é
Mon âme puriée, légère et patiente,
Attend déjà, alerte, le jour de lumière,
Aprèès cette terrible nuit aussi vide que lourde de noir.
Apr
dérob
La terre s’est dé robéée sous mes pieds;
tangué, vacillé
J’ai tangué vacillé, sans honorer la chute tant atten-
due.
Sa fermeté j’ai dompté, et sans vacarme, de sa force,
développ
J’ai développéé la puissance de mon arme pour toutes
qu’ épaisses de noir.
ces nuits futures aussi vides qu’é
26 MÉDITATIONS DE PRISON
Et de se
sess embr
embrun
unss apa
apaisa
isants,
nts, doux
doux s’es
s’estt fait
fait mon
mon
grabat
grab at,, pour
pour tout
toutes
es ces
ces nuit
nuitss futu
future
ress auss
aussii vide
videss
qu’éécrasa
qu’ crasantes
ntes de noir
noir !
Le ventdésormais,
Mais, en terrible
terrible tempête
tempêt
il s’este apaisé,
a souféle; roseau toujours
debout;
Comme une berceuse, j’ai entendu son carillon loin-
tain.
Et de sa vitalité, je me suis revivié, après cette nuit
aussi vide que lourde de noir.
Au bout
bout de mes
mes long
longue
uess nuit videss et épai
nuitss vide paisse
ssess de
noir,
L’aurore, enn, apparaît à l’horizon! Mais je ne puis
encore la voir.
Mon âme, grisonnante mais de neuf vêtue, s’apprête à
prendre son envol,
Apaiséée dans une ascendante spirale,
Apais
Projetée en parfaite fu
fusi
sioon avec la lumière des
lumières.
lumiè
Ô nuit noire, secrè
secrète gardienne de ma lumiè
lumière !
Ô myst
mystéérieuse nuit, la plus longue de ma vie,
Matrice protectrice de l’innocence et de la justice,
Tu demeures ma dèle demeure, complice silencieux
rêves! »
de mes rê
4
La prison, ma prison
« Carcere duro »
(dur cachot).
La
Ce prison,
sont cesma prison,journées avares de soleil,
longues
imbibées d’obscurité
Ces longues nuits imbibé d’obscurité.
À force de m’ essaer, j’ai ni par faire
De ma solitude, ma meilleure amie,
Et du silence, mon dèle compagnon.
Mes journées se sont transformées en lumière apaisante,
Et mes nuits en rêves reviviants...
La prison, ma prison,
C’est cet épais brouillard qui de tout mon être s’est
accaparéé,
accapar
S’évertuant à me faire croire que la vie ne valait plus
la peine d’être vécue.
Avec mon épée intérieure, j’ai ni par la dompter,
28 MÉDITATIONS DE PRISON
La prison, la prison,
hélas, une arme aveugle
C’est aussi, hé
humanité retardataire contre elle-mê
D’une humanité elle-même,
Enivréée de dé
Enivr l’ être!
détruire, d’annihiler ce qui ne peut l’ê
Hont
Ho nteu
euse
se pleu
pleutreriee ! ! ! »
treri
Sphinx
Sphin
La xprison
de ta tombe » !, seulement
n’est pas comme le stipulait Victor
Victorde
une privation Hugo.
libert é.
liberté
réelle suspension dans l’espace et le temps,
Elle est une ré
entre la vie et la mort. On apprend à vivre, on apprend
à mourir. Tout ce qui la précède doit un peu mourir; tout ce
quii lui su
qu ccèède doit
succ doit tota
totale
leme
ment
nt rena
rena î tre,
tre, ressus
ressuscit
citer
er des
cendres du passé, comme le mthique Phénix qui nous
apprend à assimiler la loi alchimique de l’immortalité,
revêtue, en l’occurrence, d’un voile éph
revê phéémère des appa-
rences triviales.
La prison enn, c’est s’inviter soi-même à tout sus-
pendre, à se mettre en résonance avec son Soi, pour décou-
caché de l’Univers et les arcanes de ses
vrir le biorythme caché
particulière opportunité
lois. Elle offre une particuliè opportunité de queste che-
valeresque, qui requiert non seulement beaucoup de cou-
détermination, mais surtout une inestimable
rage, de foi, de dé
réserve d’Amour.
doit être le verrou du passé
La prison, elle doit même
passé et, en mê
temp
temps,
s, la clé
clé d’or
d’or,, qui
qui ouvr
ouvree l’
l’av
aven
enir
ir lumi
lumine
neux
ux d’un
d’unee
liberté retrouv
nouvelle liberté retrouvéée... De dé
désolante mé
mésaventure, il
faut s’exercer
s’exercer à en faire un précieux
précieux privilège
privilège !...
5
Le silence brisé de mes nuits
décor froid de dé
... Dans un dé dépouillement total, quelque-
ennuyées de leur silence; elles se
fois mes nuits se sont ennuyé
aliénées sans mon pré
sont alié préalable consentement, de compa-
amènes, dans un thé
gnons peu amè théâtre surré
surréaliste, sans toute-
caractère ludique.
fois perdre leur caractè
Tantô
Tant ôt de minu
minusc
scul
ules
es sour
souris
is auss espièègl
aussii espi gles
es que
que gr
gra-
a-
cieuses de leurs petites oreilles pointues constamment aux
d’orgueil, ôtpelage
aguets, tantau de gros rats impavides
hirsute et m
répugnant.
et ré éprisants,
Leur farcis
intelligence
a déé ma témérité, donnant lieu à des combats nocturnes
épiques, avec des victoires et des dé
défaites alternativement
des deux camps.
Tantôt des cafards, aussi résistants à l’anéantissement
que leurs nes pattes sont dévoreuses de matière plastique,
dans un bruissement nocturne aussi dé délétère que des coups
d écouvrir que
de tonnerre dans un ciel serein. Ils m’ont fait dé
les cafards aussi se cachaient pour mourir!
Le mousti
moustiqu
quee ! Le mousti
moustiqu Aussi frêle qu’agile, aussi
quee ! Aussi
téméraire que nuisible; courageux et implacable guerrier,
il vous fonce à l’oreille, muni de son dard et de son radar,
30 MÉDITATIONS DE PRISON
éveill
éveiller
er en moi la volont
des circonstances volontéé d’app
particuli désesp
d’apprendre
rendre
èrement érées, rphoser
à métamo la détr
métamorphos er, , en
esse
en bonheur
bonheur......
Souvenirs, souvenirs, souvenirs de mes silences bris briséés
singulières ! Une animati
de mes nuits singuliè animation toutee « sui
on somme tout « sui
generis » , aussi curieuse que ludique, qui constituera une
belle page de mon vivant chapitre. Certainement ils m’ac-
compagneront toujours, en témoignage de mes silences
brisés, avec un brin de nostalgie...
brisé
C’est aussi cela la prison, ma prison, avec mes souris,
mess ra
me rats
ts,, me
mess ca
cafa
fard
rds,
s, mes
mes mo
moususti
tiqu
ques
es et mes
mes ch
chie
iens
ns..
....
compagnons inconscients de leur chaleureuse délité... à
leur
leur faç
façon,
on, bien
bien ente
entend
nduu ! ! ! Sans
Sans évid
évideemmen
mmentt jama
jamais
is
oubl
ou blie
ierr mon
mon coq
coq de lign
lignée
ée prin
princi
cièr
ère,
e, notr
notree mst
mstér
érie
ieux
ux
Ambroise, dont le souvenir aura scellé à jamais une mer-
captivité...
secrète de ma captivité
veilleuse page secrè
L’illustre Socrate, avant de boire la ciguë, à la suite
d’une
d’une con
condam
damnat
nation
ion inique
inique,, n’avai
n’avait-i
t-ill pas interpelléé son
interpell
élève en lui disant: « Criton, nous devons un coq à Asclé-
pios. Paez cette dette, ne soez pas négligents!? » Notre
Ambroise, sans rien exiger en retour, nous a gratiés de
son
son imme
dans im nsee générosit
mens
l’impersonnalité laé,plus
avan
avantt de di
disp
absolue. araa î extraordinaire
spar
Une tre incognito
tre incognito,,
leçon de la vie, n’est-ce pas?...
6
La torture
bourdonner.
de tr
trois, de Des
ois, nombcliquetis
nombre
reus
uses secs,
es clé
clés quagressifs,
quii to
tour
urne
nent d’une,
nt,
, br
brui deent,
uiss
ssendeux,
t, se
retournent dans de multiples palâtres. Et mes oreilles de se
froisser. Mon cœur de brunir, de saigner, à défaut de se
s’arrêter.
briser et de s’arrê
Un bruit sourd, puis un autre, un autre encore. De lourds
portails
porta blindés s’
ils blind s’ab
abat
atte
tent
nt l’un aprrès l’
l’un ap l’au
autr
tre,
e, cont
contre
re des
des
murs ocres et brunis de bé béton. Et mon âme de grincer,
avant de se lover sur elle-même, en réexe d’auto-défense
désespoir.
et de dé
Un rituel démentiel et pernicieux; le matin comme le
soir, de jour comme de nuit; et à l’ouverture comme à la
Malgré sa récurrence, le geste
fermeture: torture oblige! Malgré
34 MÉDITATIONS DE PRISON
dephysique,
le la victime,le dans unetheurt
mental déagrant
le psychique deprogrammé
derni ècontre
cette derniè re...
C’est un acte cnique délibéré d’atrocité, exigeant au
moins deux protagonistes: le sujet et son objet. Le tortion-
naire, sujet dominant et à souhait dominateur, s’anime
toujours d’une euphorie hstérique et irrationnelle. La vic-
time, son objet, doit à priori tout subir dans l’humiliation et
la rési
sign
gnat
atio
ion.
n. Ains
Ainsi,
i, la tort
tortur créée-
uree cr e-t-
t-el
elle
le une
une rerelalati
tion
on
surrééaliste qui, progressivement, glisse dans une né
surr nébuleuse
contrôle. Elle nous fait accé
sans contrô accéder au rè la « sous-
règne de la
humanité », bien inférieur à celui de l’animalité. Car l’ani-
mal peut agresser; mais quelque f éroce qu’il soit, il est
dr ôle d’ani-
incapable de torturer. En revanche l’homme, ce drô
mal, est la seule espèce capable, non seulement de planier
la torture, mais de se réjouir d’en être l’auteur.
Le tortionnaire ou son mandataire est en fait un être
faible et fragile, victime de ses propres turpitudes, carences
intérieures. Fort incapable de se dominer,
et contradictions inté
il s’évertue en vain à parfaire l’anéantissement, la destruc-
tion de l’autre. Il se méprend de sa propre image, rééchie
et projetée avec une extrême violence sur la victime. En
d écidant d’annihiler
lui-même. Son combatl’autre, inconsciemment
intérieur d ésagr
il se qu’il
perdu d’avance, ège-
exté
cruauté, le dé
riorise par la cruauté défait, le dé
détruit lui-mê
lui-même : « Vita
LA TORTURE 35
36 MÉDITATIONS DE PRISON
LA TORTURE 37
À la
n, permettez-moi de vous murmurer en toute
condence ceci: « À travers force péripéties, j’ai réussi à
faire de ma torture l’une des plus belles décorations
sacr ée. En
secrèètes de mon âme » . La vie d’un Homme est sacré
secr
toutes circonstances, elle mérite le respect le plus absolu
autant des bandits inconscients de la rue que « des tout
prétendument protecteurs de l’é
puissants » pré l’évolution de ce
monde...
7
Le Gendarme
40 MÉDITATIONS DE PRISON
détruire et ané
Mais aussi tout dé anéantir, par le mensonge et
la manipulation.
8
La justice
42 MÉDITATIONS DE PRISON
LA JUSTICE 43
44 MÉDITATIONS DE PRISON
LA JUSTICE 45
46 MÉDITATIONS DE PRISON
sans
sans la
laqu
quel
elle
le ri
rien
en de soli
solide peut être bât
de ne peut bâti dan
anss un
unee
société! Il est dangereux de la coner à des délinquants,
quelle que soit la splendeur apparente et trompeuse de leurs
oripeaux...
9
La politique
En »son
ticus ôle d’esp
... drnom, ècecontradictions,
que de ! de heurts, de guerres ,
de tortures, de dédéfaites, de victoires!... Le bonheur des uns
faisant le malheur des autres.
Tantôt instrument pour servir, tantôt une n en soi, se
véritables religions la ï
transformant en de vé la ïques,
ques, avec leurs
cohort
coh ortes
es de pseudo
pseudo-ar
-archo
chonte
ntes,
s, ent ouréés de thurif éraires
entour
exaltés et de force séides fanatisés. « Tous les arts ont pro-
génies; sauf l’art de gouverner qui n’a produit
duit leurs gé
que des monstruosité
monstruositéss », martela
martela un jour Saint Just... Peut-
êtree excessi
êtr excessiff ! Mais tout
tout de même
même !
Et pourtant il revient à l’Homm
l’Homme, e, et à l’Homme seul, de
donner à cette nébuleuse mthique, une forme, une fonc-
tion, une adresse, une direction bien dénie. Apparemment
48 MÉDITATIONS DE PRISON
révolue l’é
l’époque épique
poque é idéologies, l’Homme politique
pique des idé
doit d’abord dénir avec précision, un Idéal, rêve ou utopie
néces
cessai
saire, pensée philosophique qui induit un sens
re, une pens
(entendu comme signication et direction à la fois), moteur
d’une action dans le manifesté quotidien, actualisé dans un
projet de société clair, tendu et réalisable en des pro-
grammess bien dénis dans le temps. Ainsi l’Idéal
gramme l’Idéal engendre
engendre
et guide-t-il l’Action qui, à son tour, peut rectier, de temps
même Idé
en temps, ce mê Idéal, dans une dynamique plastique et
puissante, où la préoccupation essentielle et première se
réserve la promotion et l’é
l’épanouissement de l’ê
l’être dans sa
totalité, c’est-à-dire sur les plans matériel, pschique et
spir
spirit
itue
uel,
l, da
dans
ns un envi
enviro
ronn
nnem
emen
entt na
natu
ture
rell
llem
emen
entt et en
permanence hostile à toute tentative de soumission et de
maîtrise...
ce rêve pa Le
part génie
rtag
agé quidoit
é qui se toujours
cris
crista
talliseeprécéder,
llis dans
dans l’ avant
l’ac
action,, de
tion po créer
pour
ur le
développement et l’é
l’épanouissement de chacun... «
chacun... « Un Idéal
Un Idé
n’est pas une sorte de perfection inaccessible, mais une
énergie, qui à la fois, nous attire et nous guide », stipule
James Redeld.
méthodes proposé
Les mé proposées ou imposé
imposées ont
ont été innombra-
bles dans l’Histoire des peuples. « Malgr
Malgréé son imperfec-
démocratie reste le seul ré
tion bourgeoise, la dé régime, au fond,
des États
qui avoue, proclame que l’Histoire des É doit être
tats est et doit ê tre
écrite non en vers, mais en prose » (Raymond Aron). Et
selon Platon, le Sage, « la parfaite f élicité d’un royaume
est qu’un prince soit obéi de ses sujets, que le prince
obéisse à la loi, et que la loi soit droite et toujours dirigée
au public ». Après vingt cinq siè l’Humanité est encore
siècles, l’Humanité
bien loin d’avoir intégré
intégré cette sagesse. Quel dommage!
dommage !
Étonnant de savoir que de nombreux hommes d’État
dans le mon
dan onde
de,, en part
partiicul
culier
ier en Afriq
frique
ue,, pr vilégient
priivil
l’opuscule « De Principatibus » (le
comme livre de chevet, l’opuscule
Prince) de Machiavel, interprétant d’une façon honteuse et
égoïstee des principes ponctuels,
égoïst ponctuels, en dehors
dehors de leur contexte
contexte
hist
histor
oriq
ique
ue et soci
socio-
méconnaissance duo-po
poli
liti
génie tiqu
quee : igno
de ignora
ranc
cet audacieux abusée d’une
ncee abus
précurseur de la
Rena
Renais
issa
sanc
ncee ore
orent
ntin
ine,
e, Nicc
Niccol
olòò Mach
Machia
iave
vell
lli,i, dont
dont la
LA POLITIQ
POLITIQUE
UE 49
50 MÉDITATIONS DE PRISON
LA POLITIQ
POLITIQUE
UE 51
52 MÉDITATIONS DE PRISON
10
Le silence
54 MÉDITATIONS DE PRISON
peut être
tout ce qui peut ê tre dit se tait. Le silence, c’est un plan, en
même temps qu’un point. Un point qui se place dans le
carré et dans le triangle.
cercle, qui se trouve dans le carré triangle. « Si
sauvés, tiré
vous trouvez le point, vous êtes sauvé tirés de peines,
d’angoisses et de dangers », révèle une Maxime des com-
pagn
pagnon
ons.
s. Stru
Struct
ctur
uréé par
par une
une tech
techni
niqu
quee épro
éprouv
uvée
ée,, où le
malgré sa permanente activité
mental, malgré activité, est ignoré
ignoré, le silence
devient le creuset où le ni cède la place à l’inni, comme
une étincelle
une é l’océan...
tincelle dans le feu, une goutte d’eau dans l’océ
s’établit alors le langage puissant du non-dit, doué
Il s’é doué de
mille révélations jusque-là tenues secrètes, car à la n le
silence est, par excellence, l’appel intérieur de traduction
de l’Énergie cosmique dans ses expressions. On en per-
cevra autant que son moi intérieur est exercé, sur fond de
la musique des
érieuses
mysté
myst sphères, dont
ondulations les nuances
de parfaite s’identient à de
harmonie.
« Le silence est la teneur secrè
secrète des paroles de valeur.
Une âme vaut par la richesse de ses silences. On veut donc
non pas un silence qui endort, mais un silence qui restruc-
ture », conrme Sertillanges.
J’ai eu le privilège d’en connaître quelquefois l’expé-
rience
rience.. En effe
effett :
Oui,
ui, leuniverselle,
l’Énergie si
sile
lenc
ncee est
esde
t cet
ce t écho scosmique,
l’Énergie ecret de ràéso
sona
la nanc
ncee de
portée de
chacunn et en toute permanence
chacu permanence!! Quel privilège malheureu
malheureu-
LE SILENCE 55
11
Le mysticisme:
occultisme ou sorcellerie?
particulièrement
Boire tout frais du sang humain, c’est particuliè
excitant pour les caprices des démons; lassé des langou-
reuses divines sirènes, trop exigeantes et jalouses, l’on se
virginit é des nymphettes
fait incube, pour priver de leur virginité
aussi lascives que naïves: cela procure de la jouvence à
perpétuité; pratiquer comme rituel de purication et d’allé-
geance l’homosexualité, c’est une haute distinction discri-
l’honorabilité de la confré
minatoire pour l’honorabilité confrérie supposé
supposée pres-
tigieu
tigieuse
se ; eng
engage
agerr en astral
astral des combat
combatss noctur
nocturnesnes épiques
et suicidaires sur des « avions-tapis volants » , bourré
bourrés de
redouté ne s’é
missiles incendiaires, l’ennemi redouté s’éliminant que
de nuit; déguster de la chair humaine faisandée à l’étouffée,
c’est de l’ambroisie pour l’éternité; livrer en sacrice à la
confrérie et, tour à tour, le plus aimé de ses proches, c’est
solidarité et la respectabilité
renforcer la solidarité respectabilité du groupe; orga-
niser des messes sabbatiques, très noires en couleur, pour
déer le Dieu tout puissant entouré de sa cohorte de saints,
de bienheureux
bienheureux et consor
consorts
ts ; pactiser avec Lucifer
Lucifer,, le diable
58 MÉDITATIONS DE PRISON
LE MySTICISME:
MySTICISME : OCCULTISME
OCCULTISME OU SORCELLERI
SORCELLERIE
E? 59
60 MÉDITATIONS DE PRISON
fr
fras
asqu
ques
es.. Leur
Leur extrê
extrême
me et inla
inlass
ssab
able
le viol
violen
ence
ce est
est auss
aussii
surprenante
surprenante que suspecte : l’att
l’attrait
rait permanent
permanent que susci
suscite
te le
monde illusoire charlatanesque assécherait inexorablement
théories de leurs chapelles de plus en plus parsemé
les thé parsemées.
Unee at
Un atti
titu
tude
de qu
quii prend résol
prend solume
ument
nt l’a
l’allu
llure
re d’un
d’un comcombat
bat
d’hégémonie, bien loin de la charité
sans merci d’hé charité rédemp-
trice et oblative, psalmodiée par ces exaltés dangereux. Ce
groupe est au moins aussi nuisible que le premier.
Le troisièème et le dern
troisi dernie
ierr gro
groupe
upe : c’
c’es
estt cett
ette mas
asse
se
fragilisés par les dures
ces êtres fragilisé
anonyme, englobant tous ces
expériences de la vie, plongés quelquefois dans l’abîme du
désarroi et du dé
dése
sesp
spoi
oirr, et qui
qui cher
cherch
chen
entt des
des so
solu
luti
tion
onss
facile
faciles,
s, voir
voiree mira
miracu
cule
leus
uses
es à leur
leurss pr
prob
oblè
lème
mes.
s. Soum
Soumis
is
depuis leur enfance à cet environnement malsain, hpocrite
et ignorant, leur imbibé
progressivement mental
imbib é de schèmeséd’horreur,
empoisonn
schè et déséquilibr é s’est
de peur, se
faisant esclave de fantasmes et otage d’une dé déconcertante
supe
su perc
rche
heri
rie.
e. Il
Ilss sont
sont des
des vi
vict
ctim
imes
es priv iléégi
privil giéées autant du
premier que du deuxième groupe, une clientèle rentable à
fort prix, au mépris de leur dignité et de leur naïve sincé -
ritéé...
rit
Voilà ce que le msticisme ne peut pas être!
Voilà ce que le msticisme n’est pas!
12
Le mysticisme
dans son authenticité
« Gn
Gnôôthi seauton » ...
« Conna î s-toi toi-même
s-toi toi-mê
tras l’univers entier » .
et tu conna î tras
Devise de Socrate
Qu’est-ce
Qu’est-ce donc le mysticisme
mysticisme??
de
La cette Sagesse
Tradition se trouveest
Primordiale dans la Tradition
donc Primordiale.
la forme premiè
premi ère que
revêt la Sagesse pour se manifester à l’intelligence. Cette
62 MÉDITATIONS DE PRISON
LE MYSTICISME
MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC
AUTHENTICITÉ
ITÉ 63
dévoiler leurs dé
par dé sincère, té
dédales au chercheur sincè téméraire
patient. « Pour
et patient. « en être
Pour commander la Nature, il faut en ê tre l’es-
clave », a afrmé jadis un Sage. De même, « cherchez le
roaume des cieux et tout vous sera donné par surcroît », a
recommandé le Sage parmi les Sages. Et cette recherche se
discrétion, voire dans le secret le plus
vit dans la plus totale discré
absolu, intuitivement guidé par ses propres efforts, précieux
outils grâce auxquels l’on chemine progressivement vers la
sublime. « L
Sagesse sublime. « L’’ésot
sotéérisme est une attitude de l’esprit
qui consiste à poser des questions sur le mstère et au
mystère lui-mê
mystè réponses,
lui-même » . Et les ré ponses, écloses, ne peuvent
être qu’inté
qu’intérieures et individuelles...
64 MÉDITATIONS DE PRISON
Le mysticisme
est une queste spirituelle permanente
LE MYSTICISME
MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC
AUTHENTICITÉ
ITÉ 65
66 MÉDITATIONS DE PRISON
13
Les mystères des nombres
« Toute
oute légen
gende
de tradit
tradition
ionnel
nelle
le n’est
n’est qu’une
qu’une
expression allégorique de la Connaissance. »
L’Auteur
ti
tion
on de la Conn
Coexige
Connaissance nnai
aiss
ssan
ance
ce vis-
vis-à-
toujours à-vi
devis
s d’el
d’elle
le-m
l’effort -mêm
ême,
pour e, laisser
se car
car la
conna î tre. linéaire, requé
tre. Ce parcours est rarement liné requérant des
68 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau I
Torah Hiéroglyphes
arab
arabees son
sont les
les chif
hiffres
fres:: puis
puissa
sant
ntee coll
collus
usio
ionn de deux
deux
complémentaires et mutuellement enrichissantes,
cultures complé
démontrant l’inanité
l’inanité d’une pré délétère collision
prétendue et dé
de deux civilisations, thèse malheureusement entretenue
encore aujourd’hui dans certains milieux.
Tableau II (corr
(correspondance
espondance : nombre (chiffre)-lettr
(chiffre)-lettre)
e)
1 2 3 4 5 6 7 8 9
a b c d e f g h i
1 k l m n o p q r
s t u v w x z
70 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau III
Océan Primordial
ATOUM (ATUM) RA
SHOU TEFNOUT
SEB NOUT
HORUS
revient
À ceà point,
ceci (voir ci-contre).
calculons avec patience l’addition théoso-
phique de chaque dieu inscrit, ce qui revient comme ci-des-
sous
sous : pa
parr co
conv
nven
enti
tion
on,, l’Oc
l’Océa
éan
n Pr
Prim
imor
ordi
dial
al ét
étan
antt ég
égal
al à 0
(zéro),
ATUM = 1 + 2 + 3 + 4 = 10 = 1 + 0 = 1
RA = 9 + 1 = 10
10 = 1 + 0 = 1
SHOU = 1 + 8 + 6 + 3 = 18 = 1 + 8 = 9
TEFNOUT
TEFNOU T = 11 = 1 + 1 = 2
SEB = 1 + 5 + 2 = 8
NOUT = 5 + 6 + 3 + 2 = 9 + 7 = 16 = 1 + 6 = 7
OSIRIS = 6 + 1 + 9 + 9 + 9 + 1 = 8
SETH = 1 + 5 + 2 + 8 = 16 = 7
ISIS = 9 + 1 + 9 + 1 = 20 = 2 + 0 = 2
NEPHTyS = 5 + 5 + 7 + 8 + 2 + 7 + 1 = 8
HORUS = 8 + 6 + 9 + 3 + 1 = 9
72 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau IV
résulte des ré
Il en ré résonances entre les noms et les chiffres
d’une é
d’une étonnante
tonnante correspondance.
L’Océéan Primordial a pour symbole O: loin de repré
L’Oc repré-
senter le nénéant, il dé
désigne plutô
plutôt l’obscurité
l’obscurité originelle, le
trou noir cosmique, où n’existe aucune forme; c’est l’es -
sence inéluctable, la source primordiale de toute existence,
d’où surgit toute expression d’énergie, de lumière et de vie.
C’est le NOUN de la philosophie égyptienne, la circonf é-
Trismégiste dont «
d’Hermès Trismé
rence cosmique universelle d’Hermè dont « le
le
cen
centr
tree es
estt partoutt et la périph
partou riphééri
riee null part » . C’est la
nullee part
Réceptacle sacré
Vierge Noire ou Ré sacré des Alchimistes, identi-
ée jadis à la « Grande Mère » par Platon. Le Zohar en fait
le Lévi
viat
atha
han,
n, le gran
grandd serp
serpen
entt ento
entour
uran
antt l’
l’un
univ
iver
erss en se
mangea
man geant
nt lui-mêême
lui-m me,, l’
l’Ou
Ourorobo
boroross de
dess anci
ancienenss Grec
Grecs,s, le
placenta universel...
ATUM (1)-RA (1): émergé de l’inni sans forme, c’est
le Dieu, l’Un, l’Unique, l’Unicité Inconnaissable, l’Indé -
nissable, l’Indescriptible. Tout est en Lui. Il est en tout et
peut être appré
rien n’est sans Lui. Il ne peut appréhend
hendéé que par ses
manifestations, aussi bien dans le monde invisible que dans
manifesté, le Soleil (RA)
le monde visible. Dans ce monde manifesté
métaphore privilé
est sa mé privilégi
giéée...
ATUM enge engend
ndre
re la dual itéé SH
dualit SHOU et TEFNOUT
9 + 2 = 2 : dade éphémère par essence, contenue dans
l’Unicité
rit toujours
ritéés opposées
oppos prête
es,, mais
ma à mpl
is comp
co se manifester
léme
ment
ntairessà; travers
aire c’es deux
c’estt un pola
état de
-
ténue, fragile,
tension té fragile, en permanente
permanente atte
attente
nte de fusio
fusion.
n. Ces
deux polarités s’effacent l’une pour l’autre, l’une dans
l’autre, procré troisième entité
procréant une troisiè entité : c’est l’é
l’étreinte cos-
mique,
miq ue, sub
subli
lime
me symbol
symbolee de l’Amo
l’Amourur,, cri
cristallissé par Isis
stalli
(2), la mère aimée et toujours aimante, matrice protectrice
et f écon
conde,
de, inc
incarn
arnati
ation
on de la fertilitéé et de la f éminit
fertilit minitéé...
Toute femme est Isis...
ATUM-
TUM-RARA,, SHOU
SHOU et et TEFN
TEFNOU
OUTT = 1 + 9 + 2 = 3 : c’es
c’estt le
trinité. À ce deuxième stade de la genèse, le
symbole de la trinité
UN se déploie en trois, l’Unité s’inscrit dans le multiple.
Puissant signe cosmique, il se manifeste par le Nekhakha,
le bâton-sacré à trois branches, sceptre d’Osiris, smbole
divin et roal du Pharaon; il s’exprime également dans
l’étoile Sirius annonçant la nouvelle vie de Lumière et dans
l’épée Excalibur du Chevalier de la Table Ronde. Il dévoile
son pouvoir dans le signe « MESS » à trois branches,
smbole de l’enfantement d’un triple raonnement à partir
Lumière Cosmique
de la Lumiè primordiale : « vé
Cosmique primordiale véritable symbole
ternaire osirien » . C’est la loi de la manifestation parfaite
dans les mondes visible et invisible. Enn, c’est la méta
phore du Divin Trident du dieu Poséidon, la fourche à trois
-
dents, symbole de la Sagesse et de la Connaissance abso-
74 MÉDITATIONS DE PRISON
lues, dis
lues, dissim uléées da
simul dans
ns le Sai
Saint Gra
Graal de la Chev
Cheval
aler
eriie
templièère et du Mysticisme chré
templi chrétien...
Au troisième stade, l’addition des cinq (5) dieux donne
« 9 » : le « 5
le « 5 » est « la
est « cr éatrice qui
la grande matrice, la force cré
reno
re nouvuvelelle
le l’
l’un
univiver
erss en perm
perman
anen
ence plan médi
ce ; le plan dian
an de
l’univers primordial, le ré réceptacle qui transforme les cré
créa-
ture
tu ress ininan
animiméées en corps animés : c’est la porte des
mondes » 3. Il est aussi l’écho de la rose à cinq pétales, du
pentacle de Vénus et du pentagramme, gure constitutive
du dodécaèdre, dont les propriétés extraordinaires ont été
révélées naguè
naguère par Platon et par Lé Léonard de Vinci...
quatrième stade, les 4 enfants: Osiris, Isis, Seth et
Au quatriè
chiffre « 4 » est le premier nombre du monde
Nephtys. Le chiffre
manifestéé, symbole de la base, de la stabilité
manifest stabilit é, de la solidité
solidité
de
de toute construction
justesse. géoml’eau,
Le feu, l’air, étrique, symbole
la terre d’harmonie et
ne constituent-ils
pas les 4 éléments fondamentaux de l’équilibre de l’uni-
vers? Par une particulière disposition géospatiale de ses
constituants, en horizontal et en verticale, il constitue la
croix, smbole de l’épreuve et de la souffrance, au centre
de laquelle se cultive un jardin à l’humus fétide, où vient
s’éépanouir l’âme en rose rutilante et parfumé
s’ parfumée...
En procédant à l’addition des 9 dieux, la réduction est
égale à « 7 ». C’est le chiffre souverain, car il n’est le pro-
duit d’aucun autre chiffre, ni ne produit lui-mê lui-même aucun
autre: c’est le chiffre royal par essence. Dans le Talmud, le
« sept » est le chiffre de la royauté
royauté, et « sept » a donné
donné
« sceptre » , symbole du pouvoir royal et divin, comme le
sceptre osirien qu’arboraient les Pharaons, le bâton-sacré,
le bâton-serpent d’Adam, de Mo ïse... C’est le chiffre de la
Grande Ennéade primordiale d’Héliopolis, expression énig-
matiq
mat ique
ue de l’homm
l’homme-e-di
dieu
eu,, intermédia
interm diaire
ire et interlo
interlocutcuteur
eur
privilégié entre le monde invisible et le monde visible...
Au même stade, le smbole 8 s’identie à Osiris: le
chiffre « 8 » est en effet formé de deux cercles superposés
l’un sur l’aut
l’autre, continuité de l’un avec l’autre, méta-
re, ou en continuit
76 MÉDITATIONS DE PRISON
14
Le nombre d’or
« Et Dieu gé
géom
oméétrisa... »
Sagesse ancienne
tout aussi
parfaite permanent.
harmonie L’éternité
d’alternance est à ce prix, dans une
innie...
78 MÉDITATIONS DE PRISON
LE NOMBRE D’OR 79
80 MÉDITATIONS DE PRISON
82 MÉDITATIONS DE PRISON
En co
conc
nclu
lusi
sion
on,, si nous
nous ap
appl
pliq
iquo
uons
ns l’
l’ad
addi
diti
tion thééoso-
on th
du « Nombre
phique du « intéres-
Nombre PHI (O) » , soit 1,61803, il est inté
qu’après le 1 (l’unité
sant de constater qu’aprè (l’unité), la ré
réduction de la
suite décimale est égale à 6 + 1 + 8 + 0 + 3 = 18 = 1 + 8 = 9;
en d’autres termes, c’est l’Unité primordiale, l’Unité origi-
nelle qui s’irradie en un déploiement inni dans toute
manifestation, s’exprimant ainsi par une parfaite et éter-
nellee harm
nell onie. À la n de ce bref périple, n’est-il pas
harmonie.
permis d’afrmer ceci: au-delà des apparences les plus
tumultueuses du monde, elles œuvrent dans le silence et la
permanence, les lois de l’harmonie et de la perfection, les
l’équilibre et de la beauté
lois de l’é beauté, révélatrices de la splen-
deur de l’Univers?!!
MÉDITATIONS DE PRISON I
II MÉDITATIONS DE PRISON
IV MÉDITATIONS DE PRISON
MÉDITATIONS DE PRISON V
Le lit du prisonnier.
VI MÉDITATIONS DE PRISON
Le bureau.
.
)
D
E
S
(
e
s
n
e
f
é
D
a
l
à
t
a
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a
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u
o
s
e
v
u
o
r
t
e
s
e
l
u
l
l
e
c
a
l
e
d
e
é
r
t
n
e
’
L
15
Le destin
Virgile
84 MÉDITATIONS DE PRISON
complémentai
complé
humaine
mentaires
de soi,
res :de
à travers
traver
par ses
s lapropres
prise deexpériences
conscience
conscience de
vécues,
l’âme
l’Ame universel
l’Ame le « ipso
universelle ipso fa
facto » s’accompli
cto s’accomplitt Elle-mêême
Elle-m
aussi, par induction de leur lien originel hologrammatique.
En la cause première réside déjà l’effet immanent, qui, à
son tour, devient une cause au deuxième degré; de créé,
créateur, actualisant la ré
l’effet devient cré réalit
alitéé de son origine
mêmes lois en partage, dans un parfait programme
par les mê
d’ensemble holistique.
M. Barrès afrmait ceci: « Certains hommes sont un
accident heureux pour leur pas. Ils sont l’inattendu inter-
venant au milieu de toutes les nécessités sociologiques, ils
ssentt ; leur état de conscience individuel balance, retarde,
agissen
agi
précipite, modie un ensemble de faits sociaux ».
LE DESTIN 85
16
La vie et la mort
88 MÉDITATIONS DE PRISON
LA VIE ET LA MORT 89
90 MÉDITATIONS DE PRISON
Et po
pour
urta
tant
nt,, il su
subs
bsis
iste
te de
deux
ux pr
prob
oblè
lème
mess qu
quii ta
tara
raud
uden
entt
encore l’être humain : la profonde et troublante
troublante douleur lors
de la mort phsique et la nébuleuse existence de l’au-delà.
L’être humain est un être gigogne. Son monde subjectif,
intercalé entre son Soi et son physique, recèle les facultés
susceptibles de perception intérieure, tels que la joie, le
plaisir, la douleur, le regret, la jalousie, la haine, etc. Tout
événement vécu éveille ce plan, déclenchant à l’envi l’acti -
vité de ces faculté
vité facultés. Rien de plus normal que « la mort » ,
séparation sans consentement, teinté
teintée de mystè
mystère et mal-
heureusement de peur, suscite ce genre de ré r éaction, dans
un envi
enviro
ronn
nnem
emen
entt habi
habitu
tuel
ellem
lemen
entt aban
abando
donn
nnéé et li
livr
vréé à
l’horreur de l’inconnu. C’est ainsi que la connaissance du
ph nomèène vient atté
phéénom atténuer, et non faire dispara î tre,
tre, l’inten-
sité de la souffrance et le découragement, évitant le plon-
geon dans la dramatisation et l’anéantissement résistant à
toute consolation. Le jour de la mort ne devrait plus être « le
jour de colère », mais plutôt de digne recueillement,
recueillement, pour
accompagner celui ou celle qui nous quitte momentan ément,
car « la mort » n’est qu’un changement de plan de vie de
l’âme, principe vital éternel, c’est-à-dire qui ne connaît point
d’interruption de par son essence. L’Homme doit s’émer-
veiller devant cet extraordinaire privilège: l’Homme existe
de temps en temps, mais é te tern
rnel
elle
leme
ment
nt Il est!
est ! ! !
sesEtpropres
l’au-delà? Respectueusement
convictions culturelles etj’abandonne chacun
philosophiques, anà
qu’il puisse
puisse le « vivre » à sa façon...
L’Égypte secrè appelé Amenti ou Douât, la Grè
secrète l’a appelé Grèce
Juddée Kabbalistique Shé
Hadès, la Juddé
antique Hadè Shéol, l’Inde brah-
manique Devachan, le Bouddhisme Nirvana, le Christia-
après le bannissement de l’origé
nisme Paradis (auquel, aprè l’origé-
nism
nisme,
e, au
auth
then
enttique
ique doc
doctr
triine mys
ysttique chrrétienne
ique ch enne,, au
deuxième concile de Constantinople en 553, il a été ajouté
l’Enfer, et bien plus tard, au deuxième concile de Lon au
douzièème siè
douzi siècle, le Purgatoire.)
Mais qu’importe! Chacun est appelé inexorablement
sur sa voie d’existence à en faire la merveilleuse expé -
rience. Quelles que soient la culture, la religion, la philoso -
LA VIE ET LA MORT 91
sourire
je en pas
n’avais coin,encore
je compris que dans
assez appris, et cette
que jevallée
devaisscolaire,
encore
y rester... avec beaucoup de plaisir...
mystère des mystè
Ah! La vie, mystè mystères!
Comm
Co mmee elle peut être mervei
elle peut merveille
lleuse
use,, malgréé la sévère
malgr
aridité de mon cachot, où je me retrouve à nouveau en ce
enterré vivant par l’ignominie humaine!!!
moment, enterré
17
L’argent et le bonheur4
94 MÉDITATIONS DE PRISON
L’ARGENT ET LE BONHEUR 95
nair
naire,
e, voir
impunitvo
é,ire
e sans
et mill
millia
iard
rdai
aire
reaucun,
effort en doll
dosinon
llar
arss ou ende
celui euro
eus’improviser
ross en tout
toutee
prestidigitateur avec ce qui ne vous appartient pas!!! De ce
point de vue, l’Afrique
l’Afrique n’aura pas encore ni d’étonner
d’étonner !
sociétés doivent se recré
Nos socié recréer, se restructurer, non pas
par ces ajustements bidons, mais en valeurs sociétales,
entendues
entendues comme
comme vertus
vertus d’utilitéé communautai
d’utilit communautaire,
re, soute-
soute-
l’être, en assainissant les cou-
nues par une philosophie de l’ê
loirs de la vie qui permettent à chacun, et particulièrement
à cette jeunesse africaine, étourdie par une misère assas-
rêves, d’honorer son propre rendez-vous avec
sine de ses rê
un minimum d’épanouissement. Parmi ces vertus, l’abné-
gation au travail, l’effort et la recherche du perfectionne-
ment, l’honnêteté, la juste mesure, le respect des lois, la
96 MÉDITATIONS DE PRISON
connai
connaiss
ssan
ance
ce de ses
ses dr
droi
oits créati
ts,, la cré ation
on des riches
richesses
ses...
...,,
empêêcheront la victoire de ces illusions
emp phéémères de l’ar-
illusions éph
gent facile, génératrices de ces « châteaux de cartes en
Espagne », qui sont de véritables reets de la déréliction
de nos peuples, pourtant si généreux et si laborieux...
« Ni trop, ni trop peu, n’est jamais assez », dit un Sage.
Asse
Assezz d’ar
d’arge
gent
nt,, pour
pour asse
assezz de bien
biens,
s, en compcompen ensa
sati
tion
on
méritéee du travai
mérité travaill fourni : voilà qui devrai
devraitt être une garant ie,
garantie
une assurance vé vécue dans une sociésociété qui sai
saitt produi
produire,
re,
partager et sécuriser tous ceux qui la composent!
composent ! L’Homme
L’Homme
demeure la vé véritable richesse, le vé
véritable tré
trésor de notre
planèète, car en permanence g î t en lui, non seulement le
plan
génie intarissable de la cré
création, mais aussi celui de la ma î -
trise, dont il ne doit point se priver par obstination ou par
ignorance, évitant ainsi le boulevard de la misère mentale
et physique, ruine fatidique des corps et des esprits...
Pour conclure, je convie votre appréciation à cette petite
tragicomédie...
histoire dont l’essence peut rimer avec tragicomé « Un
die... « Un
hiver rigoureux cette année-là, en France! Ça caille au-des -
15° C ! Les quais
sous des 15° quais de la gare sont presqu
presquee vide
vides.s. Au
numééro qu
num quat
atre
re,, une ombre,
bre, une
une se ulee : la tête enfo
seul enfonc ncéée
jusqu’aux oreilles dans un gros bonnet au pompon grisâtre
comme le temps; des épaules
paules étroites qui soutiennent un
lourd et large manteau de bure, par endroits dédélav
lavéé par les
éintempéries; droit
culéés, il claque
cul descomme unbouche
dents, la échalasensur de vieux
rictus sabots
d’endurance
résignée; de ses narines soufe de la vapeur, telle une
cheminée; il est vivant, bien vivant; à côté de lui, à sa
droite, une grosse valise serrée à craquer par une large
ceinture; à sa gauche, des sacs en plastique, griffés Tati,
bourréés de provisions ; eh oui ! La route peut s’avérer
bourr
longue, très longue même... Et cette ombre? C’est Malidou
numéro quatre,
l’Africain! Oui l’Africain! Il attend au quai numé
il attend la correspondance... pour une destination vers le
bonheur tant rêvé, mais au demeurant toujours inconnue...
Soudain, un klaxon à peine audible! Le temps de tourner
la tête, un bolide comme un éclair,
éclair, lancé à plus de 300
300km/h,
km/h,
déchire l’air glacé
avec violence dé glacé, puis aussitô
aussitôt, dispara î t
L’ARGENT ET LE BONHEUR 97
comète... C’é
comme une comè C’était le TGV! Il ne s’est pas arrêarrêté,
s’arrêter; et Malidou a raté
il ne devait pas s’arrê raté sa correspon-
danc
da nce,
e, la co
corr
rres
espo
pond
ndan
ance
ce de sa vie
vie !... » Sans com
!... commen
men--
taires...
À l’aube du troisième millénaire, pour l’Africai
l’Africain,
n, l’heure
est à la maturité de prise de conscience; il urge qu’il se
débarrasse de ces notions futiles et nocives d’autoagella-
tion dont il s’est attif é, pour que dé
désormais, lé
léger et plein
décide de s’inventer lui-mê
de courage, il dé idéal, par
lui-même un idé
lequel il accouchera son propre bonheur, dont l’argent ne
sera qu’un instrumen
instrumentt ; et cela, sans attendre
attendre que la sugges-
tion ou la décision lui soit dictée de l’extérieur... L’Afrique
possèède les moyens humains et mat
poss matéériels pouvant relever
ce dé véritablement prométhéen... À elle de jouer!!!
18
L’amour
« Aimer,
Aimer, c’est l’un des verbes les plus difciles
difciles à conju-
guer: comme disait Cocteau, son passépassé n’est pas simple;
présent n’est pas indicatif; il n’a de futur qu’au condi-
son pré
tionnel. » Platon dans le Phèdre, à propos de la passion,
disait: « Je voudrais être le ciel, an d’être tout eux pour
te regarder » ...
très souvent
L’amour passion, c’est l’amour premier, et trè
vécu consciemment ou inconsciemment.
le premier amour vé
il ébranle, consomme
Sentiment ou sensation volcanique, il
et consume à la fois, pour laisser tôt ou tard, des cendres
froides, séquelles de l’incandescence débridée d’hier. La
relation entre les deux amants est inique
relation inique de par elle-même.
elle-même.
Le sujet aimant, incendiaire,
incendiaire, et l’autre,
l’autre, son objet, « aimé »,
incendié sans pitié
incendié pitié et sans son consentement! La relation
incontrôlée parce qu’incon-
est essentiellement houleuse, incontrô
trôlable, car l’aimant s’évertue, mais en vain, à posséder ce
supposé « tr
l’être, l’autre, son supposé
qui ne peut l’ê tréésor, son coucou,
son bébé, son chouchou, son bonbon, son biscuit... enn »,
à lui dévolu par mérite naturel. L’autre, l’objet, n’existe
pour être possé
plus que pour possédé et par lui seul
seul évidemment, en
toute exclusivité,
à la fois, pourraitcar
tropcebriller
précieux présent,quelqu’un
et attirer diamant etd’autre.
cristal
L’aimant, à défaut de pouvoir le cacher, se doit de le « pro-
téger » en tous lieux et de toutes ses forces, ignorant que
« l’amour sans liberté
liberté est un nœud si serré
serré qu’il ne peut
que l’étrangler ». Il en résulte une jalousie maladive, de la
suspicion qui donne au mental des ailes d’orfraie; de la
violence, au début difcilement camouée, par la suite
ostentatoire et justiée. L’amant ignore que l’aimant qu’il
est ne recherche en l’autre que sa propre image, son propre
reet,
l’autre,dans
dansune négation permanente
l’ignorance et absolue
la plus obscure.
obscure. de soihyper-
Égo ïsme
ïsme et de
trophiéé d’
trophi d’éégotisme!!! L’amour passion est donc le plan
orageux de l’amour, où le déséquilibre incontrôlé conduit
inexorablement la relation à la déréliction. Au cas où les
deux amants sont tous les deux dévorés par ce volcan, la
réciproque, doublement intense et plus rapi-
destruction est ré
dement dramatique. Les deux roses, hier encore rutilantes,
aujourd’hui
aujourd’hui hélas fanées, usent de leurs épines vénéneuses
vénéneuses
détruire l’une l’autre, avec comme seule et derniè
pour se dé dernière
consolation, ô com
combi
bien
en mai gree et amère, celle de se
aigr
retrouver anéanties ensemble, dans la haine...
Mais fort heureusement, il est un autre plan où se mani -
amitiéé. Dans l amour de l ami
feste l amour, c est celui de l amiti
L’AMOUR 101
tié,
tié, contra
contraire
ireme
ment nt à la relat
relation
ion passi
passionn
onnel
elle
le excl
exclusi
usive,
ve, les
les
deux protagonistes sont tous les deux sujets. Il s’établit par
consééquent un
cons un équilibre des diff érences, les qualité
qualités de l’un
pouvant suppléer aux carences de l’autre, ou alors, multi-
pliées par celles de l’autre, atténuer ainsi leurs limites réci-
proques. Cette relation est d’ordre analogique et non plus
hiéérarchique. L’un a besoin de l’autre comme compagnon de
hi
route, de vie. La connaissance de l’autre devient une exi-
gence. C’est le plan de la conance, de la condence, du
respect, de l’estime, du partage sans calcul, de la compas-
solidarité et de l’attachement. La relation engendre
sion, de la solidarité
intérieure inestimable, dont l’abondance dé
une richesse inté débor-
dante s’investit au-delà de soi et de l’autre, jusqu’à envahir
les proche
proches,
s, voire
voire l’huma nitéé entière. L’amiti
l’humanit ’amitiéé, mul
multip liéée
tipli
par elle
par elle-m
-mêm
ême,
e, n’es
n’est-
t-el
elle
le pas
pas frat
frater
erni
nité
té?.
?...
.. La dif
différe
férenc
ncee
exclut l’identité et engendre une réciprocité ingénieuse...
Enn, au-dessus et au-delà de ces deux amours, il en
existe un troisième: c’est l’amour de l’Amour. Cet Amour
est une énergie vibratoire d’une innie subtilité, dotée d’une
inestimable puissance, au-delà de toute raison, de tout senti -
ment, de toute considération empirique. Il constitue la subs-
tance essentielle de toute cohésion naturelle de l’univers,
dan
da ns les mond ndes
es ni et in nnni, dan
anss un
unee per
erm
manenent
ntee et
parfaite harmonie. Il est une des manifestations premières
ê
de
quel’Essence cosmique,
celle de ses propresetprojections,
dont la constitution
avec cetteestdifférence
la m me
que son taux vibratoire est extrêmement élevé. Cet Amour
régi
gitt to
tout
ut l’un
l’univ
iver
ers,
s, et tout
tout dans
dans l’un
l’univ
iver
ers.
s. L’a
’amo
mourur pas-
pas-
sionnel et l’amour de l’amitié n’en sont que de tr ès pâles
reets parmi tant d’autres. C’est l’amour dans le sens le plus
plat
platon
oniqique
ue du te term
rme,
e, c’ c’es
est-
t-à-
à-di
dire
re pr prin
inci
cipe
pe d’
d’ha
harm
rmononie
ie
absolue, dont l’Homme a le privilège d’appréhender l’exis-
tence, par une prise de conscience progressive et la connais-
sance des lois naturelles. Cet Amour est la sublime mélodie
par laquelle l’Univers exprime la perfection de son harmo-
nie...
Et pourtant, dans tout amour vé vécu par l’Homme, ces
trois amours se doivent toujours de se conjuguer. Il faudrait
uns et des
l’Amour
l’Amou autres,
r dont pour
nité adécouvrir,
l’humanité
l’huma à an
tant besoin, la n,
de l’amour
connaîtrede
connaître et
légitimit
de partager en toute lé gitimitéé le bonheur secrè rêvé,
secrètement rê
qui attend d’être exploité et vécu gratuitement par chacun
d’entre nous, sans exception...
En toute amitié, avant de conclure ce chapitre, j’ai le
plaisir de partager avec vous une petite histoire d’amour
vécu :
L’AMOUR 103
poids elle l’a toujours porté, léger, comme son intime sac
à main... pour me nourrir...
... Puis un jour, entourée de tous ces fusils, mitraillettes
et kalachnikovs menaçants en bandoulière, elle a tangué
d’émotion, et son genou droit de violence sur le macadam
a échi. Hiératique, elle est restée droite, stoïque, silen-
cieuse...
... Aujourd’hui, ce genou arbore une cicatrice en déco -
ration: image symbolique de toute une saga, celle d’un
“panier”, le panier de la vie, le panier de l’amour trinitaire
d’amitié, d’amour sublime! Ce genou, c’est
de passion, d’amitié
celui d’une dèle et complice compagne, aimée et aimante
à la fois, au mthique visage de Janus, et de prénom...
Genevièève, ma chè
Genevi chère pouse! À elle, je dédie avec émo-
re épouse!
tion, en hommage gratiant pour son amour, ce chapitre
de l’amour
femmes et à de
tousl’Amour; et àaux
ces hommes travers elle,anonmes,
visages à toutes ces
qui
par amour, se sacrient dans le silence, ignorés de tous,
bien-aimés de ... taulards... »
pour soutenir leurs bien-aimé
En co
con
nclu
clusio
sion, ave
avec un peu
peu de pas
assi
sio
on, be
beaauco
ucoup
d’amitié, et en parfaite résonance d’amour d’Amour, je
viens de nouveau partager avec vous, ces quelques
réexions qui pourraient faire l’objet d’introspection dans
vécu...
votre royaume de l’amour vé
« Qu’est-ce qu’aimer?
Aimer, c’est savoir davantage partager ce que l’on est
que ce que l’on a.
Aimer, c’est donner dénitivement, sans jamais rien
exiger en retour
retour..
Aimer, c’est d’abord se conna î tre soi-même, avant de
tre soi-mê
prétendre connaître l’autre, et perdre son temps à vouloir
l’éduquer ou le mé
l’é métamorphoser.
Aimer, c’est apprendre à donner en secret, par respect
et considération pour celui qui reçoit.
Aimer, c’est savoir accepter un don, quelque petit qu’il
paraisse.
Aime
Ai merr, c’es
c’estt d’ab
d’abor
ord
d savo
savoir
ir se ta
tair
iree gent
gentim
imen
entt pour
pour
prééserver l’autre, avant d’entreprendre de le consoler.
pr
Aime
Aimerr, c’es
c’estt serv
servir
ir pour
pour le serv
servic
icee lui-même
lui-m me,, sans
sans
jamais tenir compte des bienfaits éventuels qui en résulte-
raient.
Aime
Ai c’estt déci
merr, c’es cide
derr de s’a
s’armer
rmer de cour
courag
agee, pou
pour
défendre le plus faible et le plus fragile.
Aimer, c’est savoir apprécier, à travers un défaut, une
qualité caché
qualité cachée qui
qui s’ig
s’igno
nore
re,, et qui
qui n’at
n’atte
tend
nd que d’être
que d’ê
découverte par celui ou celle qui pré
prétend aimer.
Aimer, c’est accepter de se réréconcilier sans condition
prééalable, mê
pr même si l’on a la certitude d’avoir raison.
Aimer, c’est être disposé à pardonner préventivement
toute offense, sans que jamais cette attitude intérieure soit
révélée au préalable à qui que ce soit...
Au bout de cette quêquête, aimer n’a plus qu’une seule
d’être : Aimer
raison d’ê Aimer,, Aimer
Aimer tout
tout simp
simplement.. »
lement
19
« Dieu »
« ... Sphè
Sphère cosmique dont le centre est par-
périph
tout et la pé riphéérie nulle part » .
è é
Herm s Trism giste
pensé int
J’ai pensé intééressant et utile de vous conduire avec pré
pré-
caution et modestie dans ces quelques espaces de la philo-
sophie orientale, dont l’approche, apparemment diff érente
de cell
cellee occi
occide
dent
ntal
alee habi
habitu
tuel
elle
leme
ment
nt ad
admi se et débattue,
mise
aboutit à une sphère analogue dans la quête divine de
l’Homme.
Dans
Da ns le
less reli
religi
gion
onss trib
tribal
ales
es et prim
primit
itives de la région
ives
gangéétique du Nord de l’Inde, berceau du bouddhisme et
gang
du jaïnisme, caractérisé par un puissant développement du
msticisme, contrairement à la région de l’Indus à l’Est,
védisme et du brahmanisme, la socié
matrice du vé société, bien des
siècles avant Jésus-Christ, prend déjà conscience d’une
cléri-
transcendance. Par la suite, elle se dote d’une classe clé
orient ée, stade secon-
cale qui introduit une notion morale orienté
daire d’une doctrine progressivement codiée.
sièècle
En effet, les Veda ont été écrits à partir du XVe si
avantt Jésu
avan sus-
s-Ch
Chri
rist
st.. La rela
relati
tion
on entr
entree les
les homm
hommeses et les
les
dieux était entretenue par des actes sacriciels. Les brâh-
sièècle avant Jé
mana, textes ultérieurs, du Xe au VIIIe si Jésus-
Christ, prolongeront les Veda, pour expliquer d’une façon
plus approfondie
approfondie et élaborée
élaborée cette relation,
relation, mais toujours
toujours à
dominés par des interpré
travers des rites dominé interprétations supersti-
tieuses. Et des brâhmana, dériveront les upanishad, à partir
siècle avant Jé
du VIIe siè Jésus-C
sus-Christ
hrist:: ces derniers privilégieront
derniers privilé
é é
l’analyse
complexes, parréservées
des sp culations thérudite,
à une élite oriquesde
et la
philosophiques
relation entre
créateur Brahman et la cré
le cré création...
v édique au
Du stade primitif et primaire de la relation vé
stade hautement spéculatif upanishadique, où la recherche
est ntérieu
est inté rieure
re et indi
indivi
vidu
duel
elle
le,, l’Ho
l’Homm
mmee es
essa
saie
ie de co
com-
m-
prendre, d’analyser et de s’analyser, en contradiction avec
spontanée des religions de ré
l’approche spontané révélation, tels que
le Zoroastrisme, le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, où
la révélat
lation premièère est
ion premi est issu
ssue d’
d’un
un Pr
Prop
ophhète ou d’un
Avatar.
Il ap
appa ra î t l’i
para dée d’un créate
’id ateur
ur,, Bra
Brahm
hman,
an, dis
disti
tinct
nct et
supéérieur au monde créé
sup créé,, et dont les divinité
divinités créé
créées
es par
Lui, lui sont inf érieures, tout en contenant une partie de
« DIEU » 107
« DIEU » 109
Dieu
Dieu,, c’es
c’estt cett
cettee inn
innit
itud
udee secr
secrèt
ètem
emen
entt insc
inscri
rite
te en
l’Homme, pour en faire, non seulement son image et son
miroir, n’en déplaise à Voltaire, mais une réalité vivante
découverte constitue la raison essentielle de son
dont la dé
existence!..
20
Miscellanées
Épars et varié
variés, des mots en quelques phrases, issus de
part
partou
outt et de null
nullee part
part,, quel
quelqu
quef
efoi
oiss st
stru
ructuréés en apho-
ctur
rismes,
faire pour
partie dessebagages
faire plus expressifs.
de vos multiplesVoilà qui d’intros-
voyages pourrait
pection, de réexion, dans le silence, loin du tumulte, loin
frénésie destabilisatrice de la vie quotidienne!...
de cette fré
• Le mental
mental
Lorsque vous avez acquis un mental de fer ou d’acier, il
faut sans se lasser jamais, continuer par le détachement à
l’entretenir, an qu’il ne se rouille point.
• Le savoir
savoir
Le plus important n’est pas de savoir, mais de savoir ce
que l’on doit en faire.
• La non-violence
La non-violence, c’est la violence que l’on accepte soi-
même de subir, pour l’épargner aux autres: ce n’est point
passivité, mais plutô
de la passivité plutôt un authentique acte d’amour.
• Le succès
succès
Pour le succès d’une initiative, la pensée doit toujours
même temps que l’encadrer
préécéder son actualisation, en mê
pr
après...
dans
aprè sesson avènement.
effets.
avè Cela exige de la maîtrise avant, pendant et
• De la foi et de la raison
intérieurement ré
La foi est une certitude inté révélée. La raison
est un outil de dédémonst
monstratio
rationn de l’intell
l’intelligibilitéé des lois
igibilit
universelles. Les deux sont des instruments complémen-
nécessaires pour naviguer en parfait
taires, parce que né parfait équi-
l’océan de la Connaissance, l’une et l’autre se
libre dans l’océ
faisant le relais d’une même divinité, gardienne jalouse et
sévère de la porte de la V érité.
• La volonté
volonté
Elle est la capacité de la conscience à actualiser, par un
intéérieu
effortt int
effor rieurr sout
souten
enu,
u, le cont
conten
enu
u de la penspenséée. Si ce
erroné, la volonté
contenu est erroné volonté a beau para î tre
tre intense, elle
n’est qu’opiniâtreté qui mène à des résultats destructeurs.
La volonté doit toujours être l’instrument d’une pensée
généreuse, pé
riche et gé pétrie de connaissance.
MISCELLANÉES
MISCELLANÉ 113
• La connaissance
Est illusoire toute connaissance qui exclut toute ouver-
ture de pensée; constituée de notions supercielles sans
autre réf érence que soi-même, elle n’est que savoir pédant
dess sa
de salo
lons
ns,, orig
origin
inee dang
danger
ereu
euse
se de l’
l’ob
obsc
scur
uran
anti
tism
sme,
e, et
matrice de fanatisme et de violence.
• La patience
La patience, c’est souffrir en silence, avec la certitude
compensatrice que l’objectif pour lequel l’on souffre sera
atteint.
• La misère
Qu’elle soit mentale et ou matérielle, la misère est l’une
des plus
des plus ho
hont
nteu
euse
sess ca
calamittés de l’H
lami umanité, car elle
’Hu
dépouille l’Homme de ce qu’il a de plus digne en lui: sa
dignité.
propre dignité
• Le bonheur
Un bononhe
heur
ur cons
consttrui
ruit sur
sur le mal alh
heur
eur des
des aut
autres
res est
est
essentiellement fragile, voire éph
phéémère, car tô
tôt ou tard, il
se retrouve liquéé dans l’illusion dont il aura été lui-même
l’artisan.
• La calomnie
La calomnie est une èche empoissonnée, dont l’arc de
na ïf,
soutien est un public na ï f, la victime la cible, et le tireur, un
faible d’esprit.
• Le pouvoir
Le pouvoir est une épée redoutable dont ne doit se servir
que le chevalier du Bien, du Beau et du Vrai, c’est-à-dire
un adepte de l amour et de la justice.
• La tristesse
tristesse
La tristesse est cette torpeur brumeuse qui enveloppe
pu être
l’âme, tel un voile blafard, recouvrant tout ce qui a pu
beau dans le passé, interdisant dans le même temps tout ce
qui peut l’être à l’avenir. Elle sait entretenir, anonme, une
nonchalance permanente et destructrice, dont le reet apa-
thique ternit, affadit et paralyse. Et pourtant notre âme est
lumièère, et d’un seul de ses rayons de puissance bienfai-
lumi
sante, elle possède le secret de la dissolution à tout instant,
comme le vent balaant un nuage. Il suft de le désirer
intensément, et... hop! Vive le miracle de la joie explosive
instantanément, gué
qui, instantané guérit!!!
• Le rêve et l’illusion
rêve et l’illusion se cô
Dans la vie quotidienne, le rê côtoient
si souvent que la tendance à les
les identier est chose
courante. Cela est une méméprise, car tandis que l’illusion est
désirs insatisfaits et refoulé
le mirage des dé refoulés du passé
passé, le rê
rêve
l’écriture volontaire de la ré
est l’é réalit
alitéé invisible dans le futur.
• La colère
La colère est une déagration vibratoire puissante et
violente de l’énergie en soi. Elle vide l’âme de sa substance
et ébr
bran
anle
le le corp
corpss et son
son envi
enviro
ronn
nnememen
ent.
t. Le me
meil
ille
leur
ur
moen de s’en guérir, c’est de toujours prévenir son déclen-
chement. En cas d’échec, il faut aussitôt injecter de fortes
vibrations d’amour en soi et autour de soi, an d’anéantir
délétères.
ainsi ses effets hautement dé
• L’obésité du mensonge
Tout mensonge pèse toujours deux fois son propre poids,
car le menteur,
mentir avant de mentir aux autres, doit d’abord s e
à lui-même...
21
L’Auteur
Il no
nous
écouter. us est do
donn
nnéé d’
d’en
ente
tend
ndrere,, il faut
faut appr
appreendre
ndre à
Il nous est donné de sentir, il faut apprendre à airer.
Il nous est donné de toucher, il faut apprendre à perce-
voir.
Il nous est donné de goûter, il fau
faut apprendre à
déguster.
Il nous est donné de parler, il faut apprendre à se taire.
... Il nous est donné de naître, il faut apprendre à mourir.
Il nous est donné de vivre, il faut apprendre à exister.
Il nous est donné de faire, il faut apprendre à créer.
Il nous est donné de savoir, il faut apprendre à
conna î tre.
tre.
Il nous est donné de recevoir, il faut apprendre à par-
tager.
22
en
La invectives ordurières,
dite magistrature, le temps
depuis a mis à nu
l’infortune, la supercherie.
avait été aussitôt
aussitô
prise en otage, se réduisant à des comparses dignes de véri-
métamorphosant en une obscure et gros-
tables pantins, se mé
désormais dé
sière cagoule d’individus dé
siè démasqu
masquéés. Naguè
Naguère
ère de ses missions, elle s’en est honteusement récusée,
s’aplati
s’apla tissant déca
ssant cati sur un « parquet » résol
tiee sur solume
ument
nt mal
ciréé. Non, de grâce, la Justice ne saurait devenir une auge
cir
de boue, encore moins un abysse cloacal! Je vous prie de
m’ente
m’e ntendr
ndree !
– Quant à ces manœuvriers cagoulés (entendez les
cagoulards), une certaine élite les a qualiés de Tartarins
de sa
sallon
on,, hy
hyp
pocri
ocrittes et mal
alha
hab
bil
iles
es dans
dans le
leu
urs basse
assess
manœuvres ostentatoires. Que m’importent ces attributs!
LETTRE À LA N
DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À NAATION 121
décid
J’ai tout simplement retenu qu’ils avaient dé cidéé de faire
de moi Ixion, me rivant en permanence à une roue
enammée d’horreur et de terreur (rouleau compresseur
oblige!).
la J’ai brûlé,
dure épreuve, mais jamais
le Phénix divinneenme suis consumé!
chacun Par
de nous m’a
ressuscité plus
ressuscité plusie
ieur
urss fo
fois
is de mes
mes cend
cendre
res,
s, tr
tran
ansf
sfor
orma
mant
nt
miraculeusement mon enfer en Royaume de Luz. MalgréMalgré
leur éphémère triomphe, je vis!
D’au
D’ autr
tres
es les
les ont
ont pris
pris pour
pour des
des Tartu
artufffes,
fes, vrai
vraiss faux
faux
dévots de la Principauté, tandis qu’ils déiaient de préfé-
rence leurs amulettes. Que m’importe leur foi! Ils ont
voulu
voul u fair
fairee de moi
moi Tanta
antale
le,, m’en
m’ente
terra
rrant
nt vi
viva
vant
nt da
dans
ns un
affamé et assoiff é pendant tant
ergastule sous terrain infect, affamé
d’ann même un é
d’annéées: pas mê un étouffe-chr
touffe-chréétien pour simulacre, ni
la tiédeur trompeuse d’une éponge de pinacre pour mouiller
le bout de mes lè plutôt gavé
lèvres! Ils m’ont plutô gavé d’amertume et
harcèlement, en attendant de me faire ingurgiter la ciguë
de harcè
pour l’anéantissement nal. Cœurs de pierre, ogres insatia-
bles, ils se sont disqualiés à jamais de leurs supposées
missions régaliennes! Et pour se gargariser à la n, ils ont
pillé, avec lâcheté, mes biens, se les revendant à eux-
mêmes à l’encan, sans état d’âme, ni le respect de la loi,
an d’assouvir leur rapacité et leur convoitise. Heureuse -
même sans
ment, mê sans être un fervent adepte de Diogè
Diogène, il y a
fort
au délongtemps
triment de que
cellej’ai
de privilégié
l’avoir! la philosophie de l’être
Enn, d’aucuns les ont qualiés de dangereux gangsters
réduire
d’État, parce qu’ils auraient eu l’outrecuidance de ré
d’É
en valeurs répu
publ
blic
icai
aine
ness leur
leurss im
impu
puls
lsio
ions
ns pr
prim
imai
aire
ress de
violence, de mensonge, de gabegie, d’intimidation... Que
m’impo
m’im port
rten
ent,
t, enco
encore
re une
une fois
fois,, to
tous
us ce
cess attr
attrib
ibut
utss ! Sans
Sans
simulation aucune, ils ont voulu faire de moi Janus, ce dieu
à deux têtes; et pourtant, je n’en ai qu’une, comme tout
être humain; et celle-là, ils me l’ont déjà tranchée et
exhi
exhibé
béee avec
avec tr
trio
iomp
mphe
he sur
sur un plat
platea
eauu d’in
d’infa
fami
miee pour
pour
conspuation méritée, à l’opinion nationale et internatio-
nale. Mais, comme par miracle, ils n’ont pas réussi à me
décérébrer. L’on peut fort bien asphxier une existence,
nécessaires,
Thogarantes
Que, par Thot de la justice,
t et par Maat, Dieu nousde la
lesvérité et de
protège!
protège la méri
! Ils paix.-
tent un jour d’être célébrés
célébrés par la nation tout
tout entière!
entière !
–
– Co
Comm
mmee autr
autree impo
import
rtan
antt acte
acteur
ur,, l’
l’op
opin
inio
ion
n pu
publ
bliq
ique
ue
nationale: accrochée désespérément à la rumeur, l’opinion
a été
été sst
sstém
émat
atiq
ique
ueme
ment
nt priv
privée
ée de tout
toutee réfé
référe
renc
ncee à la
moindre vérication. Par un cnisme prémédité, elle a été
abreuvée, en
abreuvé ivrrée de scoops mé
eniv média
diatiq
tiques
ues de per
persis
sistan
tante
te
hystérie collective. Des montages
diabolisation, frisant une hysté
ctifs de rumeurs les plus accablantes
accablantes ont fait de l’honnête
l’honnête
citoen que je suis, l’instrument pervers par lequel le cour-
roux d’entités sataniques devait s’actualiser, pour détruire
un prét
préten
endu
du rêve
rêve prom
promététhé
héen
en,, grat
gratui
uite
teme
ment
nt révé
révélé
lé aux
aux
préétendus
pr élus
tendus é bont é et la grâce divines.
lus de la Nation par la bonté
LETTRE À LA N
DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À NAATION 123
présidentielle: leurs
tions jusqu’alors dieuxenavaient
vaines, exaucéà leurs
me poussant supplica
la faute; et les-
preuv
preuves
es du crime
crime hâti
hâtive
vemen
mentt conso mmées
consomm es,, le chât
châtim
imenentt
devait être exemplaire
exemplaire et sans appel ! L
L’on
’on connaît la suite...
suite...
Mais le mensonge a beau faire le tour du monde, la
vérité a toujours le temps de lacer ses chaussures, dit un
déploiement de la conspi-
vieil adage. Progressivement, le dé
ration et son implacable exécution se sont liquéés dans
leur propre saumure, dé singulièrement une horreur
dévoilant singuliè
grat
gratuite et répul
uite pulsiv
sive.
e. La consci
conscienc
encee collec
collectiv
tivee venait
venait de
découvrir
décou vrir avec étonnement
étonnement le pot-aux-ros
pot-aux-roses
es : l’enseveliss
l’ensevelissee-
ment d’un honnête citoen, un exil “sui generis” de des-
truction préméditée. Victime? Que nenni! Pour un homme
de principe, assumer, c’est tout simplement honorer non
dignité, mais aussi et surtout celle des
seulement sa propre dignité
autres!
– Et l’acteur principal que je suis : à la fois sujet et objet
de cette saga, personnage smbolique de tous les paradoxes
et contradictions judiciaires, désormais spectre encombrant
après
de hantise les couloirs des Cours de Justice, il n’est aprè
tout
tout qu
qu’u
’un
n ordi
ordina
nair
iree cito
citoye
yen,
n, si
singuliière
ngul reme
ment
nt ho nnêête !
honn
Condamné à deiltrès
et mémorable y a lourdes peines
treize ans, il seaprès un procès
retrouve bidonné
concomitam-
ment en dédétention pré
préventive de mê durée, pour de plu-
même duré
rielles inculpations fantaisistes, dont le nombre est d’ail-
leurs sujets aux uctuations d’humeur hpochondriaque
des fossoyeurs (l’infernale machine du rouleau compres-
seur se serait-elle grippée par ses propres turpitudes?). Car
intéressant de signaler une curieuse et suspecte sous-
il est inté
traction d’un explosif du cocktail: l’inculpation avec man-
dat de dépôt à tête chercheuse d’il a treize ans, pour une
supposéée imitation de signature du Pré
suppos Président de la Ré
Répu-
blique par le Secrétaire Général à la Présidence de la Répu -
blique qu’il était alors. Quantité rime rarement avec qua-
lité! Même une cervelle de linotte aurait mieux réussi à
– Enn,
sans comment
me référer, avecaurais-je pu parfaire
tout le respect et lacette déclinaisonà
considération
dévolus, au personnage incontournable, incarnation des
lui dé
Institutions Républicaines: le Président de la République?
En tant que Pré Président du Conseil Supé
Supérieur de la Magis-
trat
tratur
ure,e, es
est-il réell
t-il elleme
ement informéé de ce
nt inform cett
ttee infa
infama
mant
ntee et
macabre kermesse? Certains séides autoproclamés de son
entourage l’incrimineraient, avec lâcheté, d’être lui-même
l’ar
l’arti
tisa
san,
n, la main
main invi
invisi
sibl
ble,
e, do
dont
nt ililss ne se
sera
raie
ient
nt qu
quee de
simples exécutants pour le moins rigoureux. Jamais je n’ose-
rais croire! Serait-ce de la naïveté de ma part? A moins
que ces longues années de dur labeur n’aient réussi à écor-
cher tant soit peu ses lumineuses convictions de naguè naguère,
lui dont les Camerounais avaient fait leur ic
icôône de ré
réf é-
LETTRE À LA N
DEUXIÈME ET DERNIÈRE LETTRE À NAATION 125
réf érence de la Vertu ré
rence, ré républicaine, réréf érence de la
Libertéé, de la Vé
Libert Vérit
ritéé et de la Justice...
En conclusion, comment pourrait-t-on ne pas se poser
é
cett
cettee qu
prenantques
àesti
tion
on,, quel
témoin qu elqu
quee citoen:
chaque rh totori
riqu
que
e qu
qu’e
’ell
“Est-il lle
e para
jamaisparais
isse
se,,tard
trop en
pour rectier une injustice?
Merci pour m’avoir entendu! »
23
Président,
Monsieur le Pré
Il est fort possible, même si je n’ose croire, que ma
lettre, tel un
que maniè
mani re alizé
ère tumultueux
ébranler, ou toutetau
capricieux, vienne de
moins perturber quel-
la quié
qui é-
tude des ots aux doux embruns de votre « démocratie
apaisée » , am
apaisé ambi
biti
tion
on pour
pour laqulaquel
elle
le vous
vous av
avez
ez tant uvréé
tant œuvr
c’en était le cas, ce serait bien dommage,
depuis 29 ans. Si c’en
car telle n’est pas mon intention. Mais d’un autre cô c ôté,
qu’on ne se mé méprenne point! Ce n’est pas non plus une
na ï
ïve
ve,, la
lang
ngou
oure
reus
usee et mono
monoco rdee mélop
cord lopéée, ni un triste
prétendu coupable miserere, de la part d’une
refrain d’un pré
supposée victime, à la recherche désespérée d’une compas -
sion condescendante... Pour toutes ces raisons, j’impose à
ma plume autant de respect que de douceur, honorant ainsi
ma propre dignité de beaucoup de pudeur, et l’afigeant en
même temps d’une stricte circonspection...
Président,
Monsieur le Pré
Tenez! Seulement deux jours après ma démission de
votr
votree Gouv
Gouver
erne
neme
ment
nt et ma cons
consti
titu
tuti
tion
on en cand
candid
idat
at à
é é
l’ le
lect
ctio
ion
déchaînée n pr side
sident
de vos ntie
iell
llee de
cognes aux1997
1997,, bras
gros un
unee prêts
ho
hord
rdeeà casser
sauv
sauvag
agee la
de et
castagne, alliée à une justice aux allants de basoche, a
fondu avec une rare f érocit honnête et ordi-
rocitéé sur le citoyen honnê
naire que je suis. Et depuis, inlassablement, les uns comme
les autres, n’ont cessé de me faire subir une terriante
retéé, sous votre regard
grossièret
torture, avec hargne, haine et grossiè
pass
passif
if et aton
atone, mais ô combie
e, mais combien
n sci
scinti
ntilla
llant
nt de com
compla
plai-
i-
sance: embastillement dans des conditions inqualiables,
harcèèle
harc leme
ment
nt et acha
acharn
rnem
emen
entt perm
perman
anen
ents
ts,, de
dest
stru
ruct
ctio
ion
n et
consc
con scat
atio
ionn de mes
mes bien
biens,
s, inti
intimid
midat
atio
ions
ns et tr
trac
acas
asse
serie
riess
judiciaires et policières, subtiles et ostentatoires menaces
de mort, et que sais-je encore... Ah! Que ne m’aurait-il pas
d’être
valu d’être un Alf
Alfre
red
d Drey
Dreyfu
fuss ou un Ju
Jule
less Dura
Durand
nd to
tout
ut
court? Allusion prétentieuse, n’est-ce pas? Et pourtant je
n’en demandais pas tant!
Monsieur,
Eh bien, souffrez un petit instant que je me pince avec
d’annéées de silence d’une
après tant d’ann
un peu de violence, aprè
lâche captivité, pour dénoncer avec véhémence, à haute et
intelligible
camerounaise voix, prenant
tout solennellement
entière,
entiè à témoin la et
l’opinion internationale, nation
tous
ceux qui de par le monde, sont sensibles à la défense des
droits humains, et crier à votre intention: « 14 ans de tor-
ture, Monsieur, ça suft! »
J’ai été honteusement réié en un vulgaire otage de
votre vitrine politique. Ma liberté m’a été consquée sans
rais
raison
on.. Que
Que votr
votree rais
raisoon veu
veuille
ille bien
bien me la rest
restit
itue
uerr !
désormais blafarde et tant écorn
L’image dé cornéée du Cameroun
en bénécierait à coup sûr en raonnement, de l’intérieur
comme à l’extérieur...
A la n, que sont-elles
sont-elles devenu
devenues
es mes convictions
convictions et mes
opinions politiques, artices qui m’ont gratié de cette
lourde infortune en 1997? Eh bien, elles n’ont pas changé
« 14 ANS DE
DE TOR
TORTUR
TURE,
E, ÇA SUFFIT!
SUFFIT! » 129
d’une virgule
virgule ; bien au contraire, par mon combat silencieux,
mais pas pour autant moins té téméraire, elles se sont raffer-
mies, densiées, voire pétriées, toujours à la recherche
é é é é
d’un
d’un id al partag
peuple qui le pour l’ bien...
mérite
mé mancipation et l’ panouissement
Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer l’expres-
sion de ma trètrès hahaut
utee cons idééra
consid rati
tion
on,, et de bi
bien
en vo
voul
uloi
oirr
accepter la sincérité de mes vœux de paix et de santé, à
l’occasion de votre anniversaire...
Professeur Ti
Titus
tus EDZOA
En séquestration politique
au Secrétariat d’État
à la Défense Gendarmerie Nationale
à yaoundé
24
« Al
Alors
ors qui m’
m’ac
accu
cuse
se ? »
Adresse aux magistrats du TGI de Yaoundé
16 décembre 2011
Mesdames et Messieurs,
Honorable
Honorabless Membres Collégialit
Membres de la Collé gialitéé,
séparation.
après sept mois de sé
Retrouvailles heureuses aprè
Séparation volontaire ou involontaire? Si volontaire, par
qui et pourquoi? Questions pas du tout d’ordre shakespea-
réponses seraient d’une simplicité
rien, car les ré simplicité étonnante.
Mais qu’importe!
Retenons tout simplement que la séséparation a
a été relati-
vement longue, au risque de me faire oublier les dé d élices
secrets d’un box désormais complice de ma captivité. Un
box, mon ultime tribune, somme toute plus indulgente que
mon sévère cachot, malgré la rudesse de son banc, malgr é
l’âpreté des angles de son exiguïté, un box où ma voix,
vérit
soutenue par la puissance de la vé ritéé, peut encore se faire
défendre, reconqué
entendre, pour dé reconquérir, ressusciter ma liberté
liberté
décapit
indûment dé capitéée depuis si longtemps...
Mais avant de prendre notre envol, et pour cristalliser
nos retrouvailles
la Collégialité, tantplaise
qu’il attendues, Honorables
à chacun Membres
d’entre vous de
de bien
vouloir se laisser investir de ma déférence, à laquelle j’as -
nitéé. Pour ce que vous êtes, et
aménit
socie ma chaleureuse amé
représentez, permettez encore une fois de
pour ce que vous repré
plus que je vous honore avec la même courtoisie que je l’ai
dernière fois.
fait la derniè
A toutes les autres parties qui nous accompagnent, à ma
gauche, comme à mon extrême-droite (allusion géo-spa-
géopolitique ou idé
tiale bien-entendu et pas du tout gé idéolo-
gique), je réitère tous mes compliments, que je charge
d’une note vibratoire particulièrement irénique, an que
débats, quelle qu’en soit l’intensité
nos dé l’intensité contradictoire, se
déro
roul
ulen
entt dans la sérénit
dans nitéé, la probité
probité intell
intellect
ectuel
uelle
le et le
réciproque des plus absolus.
respect ré
Président,
Madame le Pré
Honorable
Honorabless Membres Collégialit
Membres de la Collé gialitéé,
Il me revient encore aujourd’hui d’écrire avec vous une
nouvelle page de cette interminable saga:
Oui, une interminable saga, véritable épopée, où des
chimères
acccusat
ac ionnense
usatio liasses
seronndet millions
sero éver tuééeset àde tr
évertu milliards
tra
ansfo
nsform ctifs
rmer
er le pour
pou-
pou-
voir judiciaire, prestigieuse institution républicaine, en une
prosaïque épicerie, une vulgaire quincaillerie juridiction-
nelle, où comme une marchandise périmée, une denrée
dévaluée, mon destin devait être liquidé à vil prix... pour
l’éternit
l’é ternitéé.
Oui, une interminable saga, véritable légende, où des
fantasmes en bouquets fanés de mensonges étris par le
temps auront pris en otages les uns et les autres, imposant
sans vergogne leurs obscurs dédales, aux dépens des voies
lumineuses de la vérité...
véritable saga, vé
Oui, une vé véritable tragé
tragédie par laquelle,
vé tab e saga, vé
Ou , u e vé vé tab e t agé
agéd e pa aque e,
comme un veau cachectique, exténué par le temps, je
« 14 ANS DE
DE TOR
TORTUR
TURE,
E, ÇA SUFFIT!
SUFFIT! » 133
déclin
1) Outils dé clinéés en trois volets:
– Le style
– Une métaphore
métaphore
– Deux références
références de mes afrmations
Le style : mon
mon styl
stylee sera
sera pa
part
rticuliièrement éclectique,
icul
c’est-à-dire bref et incisif, quelquefois puissant dans ses
détails,
tails, évitant au demeurant les
les évasions et les maré
marécages
éristiques de controverse oiseuse, inutile, susceptible d’of-
fusquer l’accouchement, que je voudrais maïeutique, de la
é é
v rit
Une... métaphore : un mât de cocagne. Il vous souvient il
a environ sept mois, je vous conduisais au sommet de la
partie visible d’un iceberg, pour un rendez-vous avec la
vérit
ritéé. Ce fut mon bonheur. Je pense, le vôtr tree auss
aussi.
i.
Aujourd’hui, j’ai choisi l’image d’un mât de cocagne des
kermesses foraines
kermesses foraines : un poteau planté tout droit en hauteur,
poteau planté
endu
enduit
it de ma tièère gras
mati grasse
se pour
our le rend
rendrere gli
glissan
ssantt, et au
sommet duquel sont suspendus des pré présents d’une valeur
certaine. Eh bien, notre mât qui nous concerne aujourd’hui
mètres, chaque mè
est haut de quinze mè mètre symbolisant une
année de garde à vue; il est enduit de cambouis (une huile
usée des moteurs et des machines), symboli-
noire, sale et usé
sant l’opprobre poisseux dans lequel a été plongé tout mon
être, corps et âme; et au sommet duquel est suspendu un
présent d’une valeur inestimable, plus précieux que l’or et
le diamant réunis: j’ai nommé la vérité...
Mais pour votre confort durant l’escalade, pour vous
éviter de vous salir de notre cambouis, ce qui serait irré
irrévé-
rencieux de ma part, j’ ai adjoint une large échelle de
année de
quinze larges marches, chacune symbolisant une anné
détention préventive...
références consolidant mes afrmations : je me
Deux références
préésente devant ce pré
pr prétoire sans document aucun. Ce n’est
point pour frimer en intellectuel
intellectuel dand;
dand ; soixante-six
soixante-six coups
de cloches de mes printemps ont sonné à mon horloge;
mon âge ne me le permettrait donc pas. C’est pour une
simple et une unique raison: j’ai été privé de ma liberté,
n’ait été port
avant qu’aucune accusation n’ait portéée contre moi! Je
n’ai donc jamais eu l’opportunité de consulter quelque
archive ou document que ce soit. En revanche, ce qui don-
nera plus de puissance et de pertinence à mes références,
ces dernières relèvent, l’une du Ministère Public lui-même,
l autre du Cabinet
Cabinet d Instruction Jud
Judiciaire
iciaire de votre Tribunal
Tribunal
(Tribunal de Grande Instance). Ces deux documents sont
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 135
1) Rapport
regrett d’experti
d’expertise
ée mémoire)
regretté datése
daté de dé
e de dMonsieur
Monsieur 2004.
écembre Luc Paul Njock (de
2) L’ordonnance de non-lieu partiel du cabinet d’Infor-
matio
mationn judi
judici
ciair
airee (TGI
(TGI),
), issu
issuee du dossi
dossier
er N°23
N° 234/
4/SO
SOG/0
G/07/
7/54
54
du 23 octobre 2008.
Observations
Observations:: Rapport
Rapport d’expertise
d’expertise..
B) L’ordonnateur
’ordonnateur de l’expertise
C) Accusations
32 Qu’à
Sommet de l’OUA.
ce jour, la destination réservée à ces fonds demeure
inconnue (volume 1 p2) n de citation...
A ces comptes bancaires, j’ajoute celui ctif dont la
création m’est attribuée et la gestion à Monsieur Atangana
Abega Michel Thierr concernant la TSPP (Taxe spéciale
pétroliers).
des produits pé
Il s’ag
s’agitit là d’un
d’unee chou
choucr
crou
oute
te indi
indige
gest
stee de comp
compte
tess
bancaires, dont une clarication exhaustive du Rapport
d’Expertise ordonnée par le Ministère Public lui-même
sera faite, détruisant d’une façon tonitruante cet amalgame
indécent...
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 137
Armes de ma défense:
déclinées en trois volets:
– Le
– Le temps.
– La
– La douceur.
– L’infrastructure
– L’infrastructure architecturale de mon argumentaire.
temps,
temps, m’acco
m’accompa
mpagne
gne encore
encore aujour
aujourd’h
d’hui
ui devant
devant vous,
vous,
revêtue de toute sa dignité
revê dignité, mais sans acrimonie aucune.
qu’après quinze ans, cela
Vous en conviendrez avec moi, qu’aprè
é
ne vade
arme pas de soi. D’aucuns
destruction. J’en useont us du
comme temps
une arme comme
de vé ritééune
v érit ...
brève devinette
La douceur : Si vous le permettez, une brè
anecdo
anec doti
tiqu
quee dont
dont je vous
vous révè
révèle
le la pert
pertin
inen
ence
ce par
par ces
ces
trois
trois questio
questions
ns rhétor
rhétoriqu
iques
es : Que veulent
veulent dire
dire : Aksha
Aksha mala
mala ?
Sebhaa? Chapelet des chrétiens catholiques?
Eh bien, Aksha mala, c’est un mot d’une vieille langue
sacrée dite sanskrit et
orientale sacré désigne le rosaire des
et qui dé
religions hindouiste ou boudhiste.
– Sebhaa, correspondant
correspondant instrument
instrument musulman : le rosaire
musulman.
– Chapelet: constituant le rosaire chrétien catholique.
Eh bien, ce sont des instruments sacré sacr és ou consacré
consacrés
malgré leur éventuelle et diff érente interpré
qui, malgré interprétation ou
intéégration dans des gestes cultuels paradigmatiques préé
int préé--
tablis, relè assurément de la sphè
relèvent assuré sphère spirituelle, voire
divine, pour des objectifs d’élévation humaine. Quel n’a
pas été mon ahurissement de découvrir à mes dépens, ex
nihilo, un « rosaire judiciaire » aux allants maléques de
détruire, ané
anéantir, dé honnête et inno-
déchirer en charpies un honnê
cent citoen. Devant ce Tribunal, à défaut de pousser des
cris
cris esco
Horr d’or
d’orfr
Horresco frai
aie,
e, par
pa
s :r c’est-à-dire
referens
referen déce
décenc
ncee je, enclam
cldénonçant
amee avec
avec cette
véhé
véhéme
menc
ncee :,
horreur,
horreur
mon être frémit d’effroi. Mais à cette terriante violence, à
cette brutalité mortifère, je m’en vais opposer, comme
arme, la douceur; mais alors une glaciale douceur, à l’ar-
rière-goût aigre-doux, aigre comme le plus acide des vinai -
gres; doux, suave, melliue comme la plus roale des
gelées royales, mysté
gelé mystérieuse et miraculeuse ambroisie, dont
privilège de se nourrir des reines des abeilles.
seules ont le privilè
De cette
cette parti
particu
culiè
lière
re douc
douceu
eurr jail
jaillir
liraa non
non seul
seulem
emen
entt
l’étincelle, mais le tonnerre de la vé
l’é vérit
ritéé...
L’infrastructuree architecturale
L’infrastructur argumentairee :
architecturale de mon argumentair
socle que je bâtis ferme comme le roc, dur comme du gra
échafaud
nit, é
nit, chafaudéé qu’il est sur quatre supports que voici:
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 139
Un apho
aphori
rism
smee : (d’u
(d’un
n sag
sage mag
agis
isttrat
rat de l’
l’A
Antiquité
ntiqui
romaine) « justitia sui generis ad hominem » (justice d’un
même de l’ad-
orientée contre la personne mê
genre insolite, orienté
versaire)... irrégularit
De toutes les irré gularitéés insolites de ce procè
procès depuis
quinze ans, j’en relève à ce point une des plus essentielles,
en référence à l’article 157 du code pénal:
pénal : « Toute
Toute personne
prétend lé
qui se pré lésée par un crime ou par un dé
d élit, peut, en
portant plainte, se constituer partie civile devant le Juge
compétent. La plainte avec constitution de la
d’Instruction compé
ministère public » .
partie civile met en mouvement le ministè
Caisse d’avance
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 141
par le « Con
Consen
sensus
sus de Washing ton » . Mal
ashington gréé cel
algr cela, au
31e Sommet à Addis-Abeba du 13 au 15 juin 1994, le
Came
Camero
rounun sign
signer
eraa l’ac
l’acco
cord
rd pour
pour or
orga
gani
nise
serr le proc
procha
hain
in
sommet àetyaoundé.
matique C’est une victoire, un triomphe diplo-
politique notoire!
Crééation de l’instrument ou organe ré
Cr réglementaire: par
Décret pré N° 95/084/4/5/95, dont voici une brè
présidentiel N° brève
lecture: volume 7, article 1, 2, 3, ordonnance de non-lieu
partiel, p.5 et 6.
Financement
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 143
Japon, de provenance
ma propre d’une
initiative. Le banque
compte japonaise
SCB/CL sera obtenu
ditéé,par
crédit
cré au
lieu de neuf-cent-trente-cinq millions-neuf-cent-vingt mille
(935
(9 3592
920
0 00
000)
0) fran
francs
cs CFA
CFA plut ôt de neu
plutô neuf-c
f-cent
ent-qu
-quara
arante
nte--
sept millions quatre-cent-quatre-vin
quatre-cent-quatre-vingt-huit-mille
gt-huit-mille-sept-cent-
-sept-cent-
dix-neuf (947488719) francs CFA.
Origine des fonds : Une société de la place dont je tais
réserve. C’est la solution que
le nom par droit et devoir de ré
j’avais préconisée mais en dimension réduite.
Gestion : Qui a géré les fonds? Le compte SCB /CL
N° 31-904308-3716-R
31-904308-3716-R étant cré
crédit
ditéé des fonds de la caisse
d’av
d’avan
ance
ce,, la gest
gestio
ion
n sera
sera fait
faitee par
par le gest
gestio
ionn
nnai
aire
re de la
Secrétaire Gé
caisse d’avance, le Secré Général de la Pré Présidence de
la République et son RéRégisseur, le Directeur des Affaires
Générales de la Pré
Présidence de la RéRépublique (DAG/PRC),
Monsieur Jean -Jacques Massot Priso.
NB : Monsieur Atangana
Atangana n’a jamais signé aucun chèque
chèque
de ce compte et, par conséquent, il n’a rien à voir avec sa
gestion.
Comment le compte a-t-il été géré? Bien. Il y a eu
quatre quitus: du Contrôleur Financier (deux jours seule-
ment après
du Juge le truction,
Sommet
d’Instructio
d’Ins de l’OUA).
n, de l’Expert Ce
l’Expert qui était
commis pardéjà suspect,
le Magistrat
Magistrat
Ministère Public lui-mê
Instructeur, du Ministè lui-même...
NB:: Conc
NB Concererna
nant
nt le Mini stèère public qui a donné le
Minist
quitus de la gestion de ce compte par un réquisitoire dé-
nitif du 14 août 2008 2008,, il doi
doit annu
annule
lerr l’acc
’accus
usatatio
ionn de
« te
tent
ntativee de détou
ativ tourne
rnemen
mentt de cinqua
cinquante
nte-ne
-neuf
uf mimilli
lliard
ardss
(59 000 000 000) de fr francs
ancs CFA,
CFA, pour
pour avoir an nuléé l’accusa-
annul
tion de neuf-cent-quarante-sept millions quatre-cent-quatre-
ving
vingt-
t-hu
huit
it mille
mille sept
sept-c
-cen
ent-
t-di
dix-
x-ne
neuf
uf (947
(94748
4888 719)
719) fr
fran
ancs
cs
CFA.
gean
ge t, Autrement
ant, car cea serait
car « sublat
sublata causa,untolli
causa, oxmore
tollitur
tur effectus » , pdésobli
juridique
effectus our une-
annulée, ses effets s estompent automatiquement...
cause annulé
d élit;
En effet, l’ouverture du compte constitue le corps du dé
« ALORS
ALORS QUI
QUI M’ACCU
M’ACCUSE
SE?? » 145
Conclusion
Président,
Madame le Pré
Honorable
Honorabless Membres Collégialit
Membres de la Collé gialitéé,
Voilà le détourneur inculpé de détournement et de tenta-
détournement de fonds publics, qui, non seulement
tive de dé
gère avec rigueur les fonds publics, mais enrichit en plus
l’État de sa propre initiative de onze millions cinq-cent-
l’É
soixante-huit mille sept-cent-dix-neuf (11568719) francs
CFA.
Est-il
Est-il ce mérit
méritee qui m’amè
m’amène
ne devan
devantt vous
vous ? A moi
moins
ns que
que
ce ne so
soit
it l’ap
l’appl
plic
icat
ation de la « Ji
ion Jius
usti
tizi
ziaa Sui
Sui ge
gene
neri
riss ad
hominem? ». Et je viens de vous démontrer par le deu-
xième support de mes armes: « Tout ce qui compte n’est
pas toujours compté et tout ce qui est compté n’est pas
toujours ce qui compte ». Mais lorsqu’il m’a été demandé
de compter, je l’ai fait dans le respect scrupuleux de la
réglementation en vigueur sur les Finances publiques...
Et avant de clôturer ma déclaration, je vous prie, Hono-
é é
rables Membres
cette pensé
pens de la Coll
ée : « L’unique gialitau-dessus
Valeur , de partager aveccemoi
des lois, ne
sont ni les hommes, ni les institutions, mais la Vé V érit
ritéé... »
Je vo
vous
us re
rememercrcie
ie de m’av
m’avoioirr ente
entend
ndu
u av
avec
ec auta
autantnt de
bienveillance et d’attention...
Professeur Titus
Titus EDZOA,
Yaoundé,
TGI (Tribunal de Grande instance) de Yaoundé
16 décembre 2011.
25
Le temps
Qui
tant, s’hpertrophie,
le temps! Enigmeimmense dans
des énigm
des é nigmes sonJ’ai
es !... expansion.
essayéé deL’ins
essay com--
prendre, plongeant dans le silence de mon être, emporté
emporté
dans la nuit des temps...
« Ô
Ô temps, ternitéé !
l’Éternit
temps, gardien sublime de l’É
Hier, aujourd’hui, demain,
as étté, tu es, tu seras
Tu as é
sacré de l’Univers
Le vigile sacré
Toujours égal à toi-même!
Ô temps, je brûle, je brûle
De découvr
couvrir
ir le secret
secret de ton imperturbabilitéé,
imperturbabilit
Permanence des permanences... »
L’instant!
(être!), ni de Je n’ai pasoùconscience
l’instant je suis. Il de
estl’instant
fugace que je suis-
en perma
nence. Je ne ma î trise précède, ni ce qui le
t rise pas ce qui le pré
suit; il m’échappe, aussi désarmé que je suis. Enigme des
LE TEMPS 149
meEn silence,
réveille de je
mam’ engouffre,
profonde le temps
torpeur. d’un instant;
Je m’évertue à l’hail-
pensées dérisoires, de mes propres limites; il
biller de mes pensé
m’entraîne sur son chemin, laissant déler pour le cons-
truire, mon passé, et inexorablement pour l’avaler, mon
devenir d’il y a quelques instants et dédésormais disparu.
Cet instant, l’Instant, induit en moi une illusion salu-
taire: il est, il devient, il perdure; il n’est plus, alors qu’il
est toujours; il se contracte, se concentre en un point, le
point où tout se fond sans pour autant se confondre. Il
m’entraîne dans son sein, dans cet épicentre lumineux et
obscur à la fois, l’origine de tout et le devenir de tout. Mon
d écouvrant le...
âme, de par ma conscience, se fond en lui, dé
Subl
Sublim
imee ?, comm
commee une
une gout
goutte
te d’ea
d’eau,
u, cons
consci
cien
ente
te d’el
d’elle
le--
l’Océan universel...
même, dans l’Océ
L’in
’insta
stant,
nt, c’est
c’est cette porte étr
cette porte troi
oite mystééri
te et myst rieu
euse
se qui
qui
s’ouvre vers l’immensité innie de l’éternité! Le temps est
en dénitive ce gratuit présent, attribut illusoire, mais ô
nécessaire, de ma conscience limité
combien né limitée. Le temps!
Il m’a
m’aura
ura acc
accom
ompag
pagn né, concé
concédé, pa
pati
tien
entt et indu
indulg
lgen
entt de
mon impatience, de mes doutes, tout le long de ma capti-
vité, ouvrant
témérit
de ma té
ainsi grande la porte de l’inni à la fragilité
ritéé.
Au Temps, avec toute ma gratitude, à ce vigile compa -
gnon, au maître le plus patient de tous les temps: j’ai coné
tout mon temps!
26
Yaoundé,
mon amie, malgré tout...
« Yaound
Yaoundéé !
Ville lumineuse,
Malgréé ta robe terne de poussiè
Malgr poussière roug
rougee ;
généreuse de tradition,
Ville gé
Malgréé tes ruelles é
Malgr ruelles étroites, défonc
troites, sinueuses et dé foncéées.
Yaoundéé !
Yaound
Ville aux sept collines verdoantes et mstérieuses!
Ville charmante et chaleureuse,
à laquelle j’ai tant donné:
Mes amours,
amours, mes passions,
passions, ma vie !
Yaoundéé !
Yaound
“Ville cruelle”!
Tu as consqué
consqué ma liber
liberté,
té, tu m’as trahi!
trahi !
Mais yaoundé, je ne puis te haïr.
À travers toi, j’ai aimé mon pas,
À trave
travers
rs mon pays, l’Afrique
l’Afrique ;
À travers l Afrique, l Humanité
Humanité tout entiè
entière.
Yaoundéé ! Mon amie!
Yaound
ÉPILOGUE
Toi et moi...
vers la liberté !
« Ô
Ô Soleil, mystérieuse boule de feu!
Soleil, mysté
précède ta lueur blafarde,
Chaque matin, elle te pré
Avant de révéler avec majesté la lente éclosion
De tes raons victorieux de la nuit obscure,
m ère la Terre.
Sur toute la surface de notre mè
Ô Soleil, éternelle
Soleil, é ternelle boule de vie!
Un matin, les bras tendus
tendus vers toi, je rêve déjà
déjà!!
d’être envahie
Comme Osiris, mon âme est assoiff ée d’ê
Par matin-là,
Ce une seule é tincelle
j’en suis de
sûr,tonj’honorerai
sein ardent.dans la splen-
deur mon rendez-vous avec toi.
Enn, aurore
aurore dorée, aurore sacr
sacrée,
ée, j’ai soif de toi !
Remerciem
Remerciements...
ents.......
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
...... 7
Préface.
Pré face.....
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
.... 9
Avant-propos.........
vant-propos ..................
...................
...................
...................
...................
................
....... 11
Prologue.
Prologue. L’onde
’onde de choc
choc ! (20 avril avril 1997)....
1997)....... ......
......
......
..... 15
1. Mon rub
rubico
icon
n ......
.........
......
......
......
......
......
......
.....
.....
......
......
......
.....
.....
......
......
......
... 19
2. Première lettre à la nation ...
......
......
......
......
......
......
.....
.....
......
......
......
... 21
3. Une nui
nuitt particuliière
particul re...
......
......
......
......
.....
.....
......
......
......
.....
.....
......
......
......
... 25
4. La pri
prison
son,, ma prison
prison...
......
......
......
......
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......
......
......
.....
.....
......
......
......
... 27
5. Le si
sile
lenc briséé de mes
ncee bris mes nui
nuits
ts...
......
......
......
......
......
......
......
......
......
... 29
6. La tortu
torture
re ........
............
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........
........
........
.... 33
7. Le Gen
Gendar
darme
me ......
.........
......
.....
.....
......
......
......
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.....
......
......
......
.....
.....
......
......
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... 39
8. La just
justic
icee ........
............
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........
........
........
........
........
........
........
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........
........
........
.... 41
9. La poli
politiqu
tique.....
e.........
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........
........
........
........
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........
.... 47
10. Le silen
silence......
ce..........
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........
........
........
........
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......
.. 53
11. Le mstici
msticisme
sme:: occu
occultis
ltisme
me ou sorcel
sorceller
lerie
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12. Le mysti
mysticism
cismee dans
dans son authenticitéé ....
authenticit ......
....
....
....
....
....
....
.. 61
13.. Le
13 Less mystères des nombre
myst nombress ...
.....
.....
......
......
......
.....
.....
......
......
......
......
... 67
14. Le nom
nombre
bre d’or
d’or ......
........
.....
......
......
......
......
.....
.....
......
......
.....
.....
......
......
......
.....
.... 77
15. Le desti
destin
n ........
............
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
...... 83
16. La vie et la mort..
mort.....
......
......
......
......
.....
.....
......
......
......
.....
.....
......
......
......
......
.....
.. 87
17. L’ar
’argen
gentt et le bonheu
bonheurr .....
.......
.....
......
......
......
......
.....
.....
......
......
.....
.....
......
... 93
18. L’amou
’amourr ....
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
......
.. 99
19. « Dieu » .........
...................
...................
..................
...................
...................
...............
...... 105
20.. Mi
20 Misc
scel
ellanées .........
lan ..................
..................
...................
...................
..................
......... 111
21. Épipha
piphanie
nie d’un visage
visage ........
............
........
........
........
........
........
........
........
.... 115
22. Deuxième
Deuxième et dernièr
dernièree lettre
lettre à la nation...
......
......
......
......
... 119
23. « 14
14 ans
ans de torture
torture,, ça
ça suf
suftt ! »....
........
........
........
........
........
.......
... 127
24.. « Alor
24 Alorss qui
qui m’ac
m’accu
cusese?? » ....
........
........
........
........
........
........
........
........
...... 131
25. Le temp
tempss ....
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
........
...... 147
26.. Yaoun
26 dé, mon amie, malgré
aound malgré tout
tout.........
.............
........
........
.......
... 151
ÉDIT
DITION
IONS
S KAR
KARTHA
THALA
LA
Collection M é
éridiens
r
idiens
LAfriqu
Afriquee du Sud, Georges
Sud, Georges Lory
LArgentine,
Argentine, Odina
Odina Sturzenegger-Benoist
Le Bénin,
nin, Philippe
Philippe David
La Biélorussie,
lorussie, Philippe
Philippe Marchesin
La Bolivie, Christian
Bolivie, Christian Rudel
Le Botswana, Marie
Botswana, Marie Lory
Faso, Fr éd éric Lejeal
Le Burkina Faso, Fr
Le Cambodge, Soizick
Cambodge, Soizick Crochet
Le Chili, Christian
Chili, Christian Rudel
Le Costa Rica, Christian
Rica, Christian Rudel
La Côte dIvoire,
Ivoire, Philippe
Philippe David
Cuba,
Cuba, Maryse
Maryse
Djibouti, Andr éRoux
Djibouti, Andr Laudouze
Les É mirats arabes unis, Frauke
unis, Frauke Heard-Bey
LÉquateur,
quateur, Christian
Christian Rudel
Le Groenland, Jacqueline
Groenland, Jacqueline Thevenet
La Guinée, Muriel
e, Muriel Devey
Hawaii, Alain
Hawaii, Alain Ricard
LIndonésie,sie, Robert
Robert Aarsse
LIrak,
Irak, Pierre
Pierre Pinta
La Libye, Pierre
Libye, Pierre Pinta
Malte, Marie
Malte, Marie Lory
La Mauritanie, Muriel
Mauritanie, Muriel Devey
Mayotte,
Mayotte, Guy
Guy Christian
FontaineRudel
Le Mexique, Christian
Mexique,
La Mongolie, Jacqueline
Mongolie, Jacqueline Thevenet
Le Mozambique, Daniel
Mozambique, Daniel Jouanneau
La Nouvelle-Calédonie,
donie, Antonio
Antonio Ralluy
Le Portugal, Christian
Portugal, Christian Rudel
La Roumanie, Miha
Roumanie, Mihaï E.
E. Serban
São Tomé et Pr íncipe,
ncipe, Dominique
Dominique Gallet
Seychelles, Jean-Louis Guébourg
Les Seychelles, Jean-Louis
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La Turquie, Jane
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Une ca
cata
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roph
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Niger, L. Rivaill é et P.M. Decoudras
é
Contes
Contes moundang
mystérieuxdu duTchad, Madi
Tchad, Madi
mafa, Tchazab
pays mafa, Godula
Godula Louafaya
Kosack
Contes du nord de la Guinée, G
e, G érard Meyer
Contes du pays badiarank é (Guinée),e), G
Gérard Meyer
Contes du pays des Moose
des Moose.. Burkina Faso, Alain
Faso, Alain Sissao
Contes du pays malink é (Gambie, Guinée, Mali), G
Mali), Gérard Meyer
Contes du pays nzakara (Centrafrique), Anne
(Centrafrique), Anne Retel-Laurentin
Contess du pays tammari
Conte tammari (B énin),
nin), Sylvain
Sylvain Prudhomme
Contes peuls du Nord-Cameroun, Dominique
Nord-Cameroun, Dominique Noye
Contess du sud du Cameroun, S
Conte Cameroun, S éverin C écile Abega
Contes tamouls, S.
tamouls, S. Madanacalliany
Contes tshokwé dAngola,
Angola, A.
A. Barbosa et M. Cl. Padovani
Contes wolof du Baol, J.
Baol, J. Copans et Ph. Couty
Les dits de la nuit (Sénégal),gal), Marie-Paule
Marie-Paule Ferry
Les nuits de Zanzibar, Henry
Zanzibar, Henry Tourneux
R écits é piques toucouleurs, G
toucouleurs, Gérard Meyer
Soir ées au village, Gabriel
village, Gabriel E. Mfomo
Sur les rives du Niger, K
Niger, K él étigui Mariko
Composition :
Michel SOULARD
35250
35250 Andouillé-Neuville
Andouill
michel-soulard@orange.fr