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MÉDITATIONS DE PRISON
(Yaoundéé, Cameroun)
(Yaound
© É
Éditions
ditions
Karthala, 2012
ISBN : 978-2-8111-0627-0
Titus Edzoa
Méditations
de prison
(Yaoundé, Cameroun)
Échos de mes silences
Préface
d’Odile Tobner, é pouse de feu Mongo Beti
Présidente de « SURVIE-FRANCE »
Éditions Karthala
22-24,
22-24, boulevard
boulevard Arago
Arago
75013 Paris
Pour magn
Pour magniier
er leur
leur dign
dignit
ité,
é, à tout
toutes
es ces
ces
femmes, à tous ces hommes qui, quelque part
dans
da ns le monde
onde,, pou
pour quelq
uelque
ue rais
raiso
on ou de
quelque manière que ce fût, ont été privés de
leur liberté...
Remerciements
8 MÉDITATIONS DE PRISON
é
Pr face
bienEnau-delà
art ende ce qu’elles
effet la litotedisent.
– l’understatement , dit l’an-
glais – est la pratique la plus difcile, tant, spontanément,
on a tendance à en faire trop. Et c’est ce qui était le plus
attendu dans une situation qui prêtait à l’hperbole. Mais,
dans une situation si excessive que toute hperbole aurait
été faible pour la signier, le grand art est de recourir à la
litote: dire le moins pour signier le plus, faire comprendre
l’indicible.
qualités qui en ré
Les qualité résultent sont aussi les plus rares et
les plus précieuses, celles qui se résument plutôt à l’ab-
sence des défa faut
utss les
les plus
plus comm
commununss : au
aucu
cun
n ba
bava
vard
rdag
agee
oiseux mais la densité d’un langage d’une extrême simpli-
cité qui n’exprime que l’essentiel; aucun ego envahissant
vanité du moi;
sincère de qui conna î t la vanité
mais la modestie sincè
aucu
aucune
ne enu
enure
re redo
redond
ndan
ante
te mais
mais la disc
discré
réti
tion
on voir
voiree le
murmure
murmure avec lequel
lequel on articule
articule les plus grandes choses.
Et le propos est en effet très ambitieux. Comment oser
parler de la vie, de la mort, de l’amour, du destin, du temps,
sans courir le risque majeur d’être inférieur à son sujet
et, nalement, ridicule? Titus Edzoa affronte ce risque,
comme il a affronté sa situation et il faut bien dire qu’il en
triomphe.
10 MÉDITATIONS DE PRISON
Avant-propos
« Adh
Adhucuc sub ju
judic
dicee lis est »
(le procès est encore devant le juge).
Horace
Bagnar
Bagn ard,
d, chio
chiour
urme
me,, taul
taular
ard
d ! Pr osaa ïqu
Pros ques
es syno
synony
nyme
mess
d’attributs dont seules savent s’habiller la dé décadence et la
déch
chééance socié
sociétales, avec un brin d’hypocrisie et d’acri-
monie.
Bagnard,
Bagna rd, chiourme,
chiourme, taulard ! Particulièère race, humaine
Particuli
même, aussi universelle qu’hé
tout de mê qu’hétéroclite. Une sous-
espèèce qui a perdu tous ses droits, fors celui de racheter sa
esp
propre dignité. Et à quel prix? Et pour cause? Qu’im -
porte!
Bagnard, chiourme, taulard! Tous se ressemblent; ils
ê
Dans le subconscient
partagent tous le m menébuleux
monde, unde monde
la collectivité, ils sont
hors du monde.
tous des ordures dans la poubelle. Sous l’inuence fati -
dique et maléque des divinités chtoniennes, ces divinités
régissent le monde sous-terrain des gnomes si redouté
qui ré redout és !
Ils ont indûment joué les Rocambole et les Rambo; en
méritent le malheur, le châtiment, la malé
retour ils mé malédiction
éternelle..., avec comme seule consolation, celle des dam-
nés de se savoir ensemble...
À ce pandé accède par tous les moyens, sauf
pandémonium, on accè
par la grâce. La « justice humaine », orgueilleuse de son
cara
caract
ctèr
èree théa
théand
ndri
riqu
que,
e, s’af
s’afc
che
he avec
avec mépr
mépris
is en un art
art
consommé, doublé d’une
consommé d’une pseu
pseudo
do-s
-sci
cien
ence prétendument
ce pré
12 MÉDITATIONS DE PRISON
en Do
Dois
is-j
-jee vous
apparence vous fair
fairee pres
presse
si contraires,sent
ntir
ir que
queavoir
peuvent les
les deux
deux mond
mondes
vocation à es,
se,
rejoindre sur le chemin de l’ascèse humaine? Et si cette
herméti
barrière, qui se veut hermé
barriè tiqu
que,
e, se fais
faisai
aitt quel
quelqu
quee pe
peu
u
pore
po reus
usee et os
osmo
moti
tiqu
que,
e, octr
octroy
oyan
antt ainsii au téméra
ains rair
iree une
une
prise de conscience, la prison ne pourrait-elle pas devenir
liberté, la vraie, celle construite par et dans
une porte de la liberté
une souffrance toute particulière, ferment prodigieux de
l’âme ? Pourquoi ne deviendra
deviendrait-ell
it-ellee pas un socle, un block-
starting, sur lequel le vrai Homme en soi dé d écouvert pren-
AVANT-PROPOS 13
sérénit
plus de recul et de sé problèmes quotidiens qui le
nitéé, les problè
taraudent?
Mais c’est un long voage, un périlleux voage. Tantôt
dans un désert ogre, omnivore, impitoable, où le feu
mythique de l’épreuve brûle et la gorge et la peau et les
eux; et où, comme breuvage d’apaisement passager, l’on
doit quelquefois choisir entre l’amertume et la ciguë...
Tantô
Tant ôt dans un océ
océan ivre
ivre de va
vagu
gues
es houl
houleu
euse
ses,
s, qu
quii
fracassent avec une extrême violence la coque phsique et
mentale de votre récif, entourée de requins déjà repus de
sang, mais paradoxalement encore avides de haine et de
vengeance...
Tantô
Tant forêt touff
ôt dans une forê touffue,
ue, inh
inhosp
ospitalièère, abyssa
itali abyssall
labrinthe, où les animaux prédateurs, animés d’une èvre
obsidionale, hurlent à tue-tête leur folie et leur férocité...
Et pourtant, paradoxe
paradoxe!! Il peut s’ cacher
cacher une voie paral-
lèle; celle qui conduit vers un jardin, un merveilleux jardin,
euri de pétales rutilantes de roses, aux parfums de fra-
grance enivrante, de gardening aux couleurs apaisantes,
dans une parfaite harmonie; où le ls roal se drape de
son manteau hiératique; où des touffes d’anémones, d’au-
briètes, de jacinthes, d’hélénies et d’orchidées bordent des
rivières sinueuses aux reets d’argent, dans une ambiance
féerique... Les contraires n’existent-ils pas pour se rencon -
trer dans une fusion cré troisième entité
créatrice d’une troisiè entité sup
supéé-
rieure?
Pour apprécier la paix, il faut avoir connu l’éruption
volcan
volcaniqu intéérieure ; pour vibrer de béat
iquee int atit
itud
ude, s’êêtre
e, s’
douché des raons ardents de l’enfer. Deux états de cons-
cience qui se côto
toie
ient
nt pour
pour ensu
ensuit
itee se supe
superp
rpos
oser
er,, que
que
dis-je, se fondre l’un dans l’autre, déchirant ainsi ce voile
illusoire de la séparation des deux mondes.
La prison? Une barrière! Ma barrière. Notre barrière.
vôtre! Elle m’attendait avec impatience, pour
Mais aussi la vô
être escaladée pour vous, à défaut de le faire avec vous,
an
an dede vous
échos vous multiples
mes fair
fairee tout
toutsilences...
simp
simple
leme
ment
nt déco
découv
uvri
rirr quel
quelqu
ques
es
PROLOGUE
L’onde
’onde de cho
chocc !
(20 avril 1997)
La pens
dénir ée, deune
comme parextraordinaire
son essence transcendante, pourraitsta-
force, une énergie se
concentrée; mais une fois mise en mouvement, elle
tique concentré
déployer en une puissance
est susceptible de se dé puissance étonnante
parr de
pa dess effe
effets
ts tout
tout auss
aussii surp
surpre
rena
nants, dès lors que sont
nts,
réunies certaines conditions spatiales et temporelles pour
sa manifestation.
De cette énergie potentielle, je me suis fais une arme
redoutable, mais exclusivement bienfaisante, en la subju-
guan
guantt au se
serv
rvic
icee d’un
d’unee nobl
noblee ca
caus
use,
e, au se
serv
rviice d’u
d’une
société exsangue, en permanence terrorisée, à moitié ense-
velie dans un ténébreux et profond hpogée glacial, après
qu’elle ait été meurtrie d’une d
dééliquescence cyniquement
16 MÉDITATIONS DE PRISON
PROLOGUE 17
semaines
muniquer et mois
avec à venir,
clart
clartéé et enjedé
dprendrai le soin de
étail le contenu de leur
moncom-
pro-
gramme.
18 MÉDITATIONS DE PRISON
1
Mon rubicon
« Ale
Aleaa jacta
jacta est
est »
(Le sort en est jeté).
César
Jules Cé
20 MÉDITATIONS DE PRISON
2
Première lettre à la nation
22 MÉDITATIONS DE PRISON
LETTRE À LA NATION
PREMIÈRE LETTRE À 23
3
Une nuit particulière
« Delenda Carthago »
détruire Carthage).
(il faut dé
Caton l’Ancien
s’éclipse, et en silence,
Furtif, mon corps s’é
Mon âme puriée, légère et patiente,
Attend déjà, alerte, le jour de lumière,
Aprèès cette terrible nuit aussi vide que lourde de noir.
Apr
dérob
La terre s’est dé robéée sous mes pieds;
tangué, vacillé
J’ai tangué vacillé, sans honorer la chute tant atten-
due.
Sa fermeté j’ai dompté, et sans vacarme, de sa force,
développ
J’ai développéé la puissance de mon arme pour toutes
qu’ épaisses de noir.
ces nuits futures aussi vides qu’é
26 MÉDITATIONS DE PRISON
Et de se
sess embr
embrun
unss apa
apaisa
isants,
nts, doux
doux s’es
s’estt fait
fait mon
mon
grabat
grab at,, pour
pour tout
toutes
es ces
ces nuit
nuitss futu
future
ress auss
aussii vide
videss
qu’éécrasa
qu’ crasantes
ntes de noir
noir !
Le ventdésormais,
Mais, en terrible
terrible tempête
tempêt
il s’este apaisé,
a souféle; roseau toujours
debout;
Comme une berceuse, j’ai entendu son carillon loin-
tain.
Et de sa vitalité, je me suis revivié, après cette nuit
aussi vide que lourde de noir.
Au bout
bout de mes
mes long
longue
uess nuit videss et épai
nuitss vide paisse
ssess de
noir,
L’aurore, enn, apparaît à l’horizon! Mais je ne puis
encore la voir.
Mon âme, grisonnante mais de neuf vêtue, s’apprête à
prendre son envol,
Apaiséée dans une ascendante spirale,
Apais
Projetée en parfaite fu
fusi
sioon avec la lumière des
lumières.
lumiè
Ô nuit noire, secrè
secrète gardienne de ma lumiè
lumière !
Ô myst
mystéérieuse nuit, la plus longue de ma vie,
Matrice protectrice de l’innocence et de la justice,
Tu demeures ma dèle demeure, complice silencieux
rêves! »
de mes rê
4
La prison, ma prison
« Carcere duro »
(dur cachot).
La
Ce prison,
sont cesma prison,journées avares de soleil,
longues
imbibées d’obscurité
Ces longues nuits imbibé d’obscurité.
À force de m’ essaer, j’ai ni par faire
De ma solitude, ma meilleure amie,
Et du silence, mon dèle compagnon.
Mes journées se sont transformées en lumière apaisante,
Et mes nuits en rêves reviviants...
La prison, ma prison,
C’est cet épais brouillard qui de tout mon être s’est
accaparéé,
accapar
S’évertuant à me faire croire que la vie ne valait plus
la peine d’être vécue.
Avec mon épée intérieure, j’ai ni par la dompter,
28 MÉDITATIONS DE PRISON
La prison, la prison,
hélas, une arme aveugle
C’est aussi, hé
humanité retardataire contre elle-mê
D’une humanité elle-même,
Enivréée de dé
Enivr l’ être!
détruire, d’annihiler ce qui ne peut l’ê
Hont
Ho nteu
euse
se pleu
pleutreriee ! ! ! »
treri
Sphinx
Sphin
La xprison
de ta tombe » !, seulement
n’est pas comme le stipulait Victor
Victorde
une privation Hugo.
libert é.
liberté
réelle suspension dans l’espace et le temps,
Elle est une ré
entre la vie et la mort. On apprend à vivre, on apprend
à mourir. Tout ce qui la précède doit un peu mourir; tout ce
quii lui su
qu ccèède doit
succ doit tota
totale
leme
ment
nt rena
rena î tre,
tre, ressus
ressuscit
citer
er des
cendres du passé, comme le mthique Phénix qui nous
apprend à assimiler la loi alchimique de l’immortalité,
revêtue, en l’occurrence, d’un voile éph
revê phéémère des appa-
rences triviales.
La prison enn, c’est s’inviter soi-même à tout sus-
pendre, à se mettre en résonance avec son Soi, pour décou-
caché de l’Univers et les arcanes de ses
vrir le biorythme caché
particulière opportunité
lois. Elle offre une particuliè opportunité de queste che-
valeresque, qui requiert non seulement beaucoup de cou-
détermination, mais surtout une inestimable
rage, de foi, de dé
réserve d’Amour.
doit être le verrou du passé
La prison, elle doit même
passé et, en mê
temp
temps,
s, la clé
clé d’or
d’or,, qui
qui ouvr
ouvree l’
l’av
aven
enir
ir lumi
lumine
neux
ux d’un
d’unee
liberté retrouv
nouvelle liberté retrouvéée... De dé
désolante mé
mésaventure, il
faut s’exercer
s’exercer à en faire un précieux
précieux privilège
privilège !...
5
Le silence brisé de mes nuits
décor froid de dé
... Dans un dé dépouillement total, quelque-
ennuyées de leur silence; elles se
fois mes nuits se sont ennuyé
aliénées sans mon pré
sont alié préalable consentement, de compa-
amènes, dans un thé
gnons peu amè théâtre surré
surréaliste, sans toute-
caractère ludique.
fois perdre leur caractè
Tantô
Tant ôt de minu
minusc
scul
ules
es sour
souris
is auss espièègl
aussii espi gles
es que
que gr
gra-
a-
cieuses de leurs petites oreilles pointues constamment aux
d’orgueil, ôtpelage
aguets, tantau de gros rats impavides
hirsute et m
répugnant.
et ré éprisants,
Leur farcis
intelligence
a déé ma témérité, donnant lieu à des combats nocturnes
épiques, avec des victoires et des dé
défaites alternativement
des deux camps.
Tantôt des cafards, aussi résistants à l’anéantissement
que leurs nes pattes sont dévoreuses de matière plastique,
dans un bruissement nocturne aussi dé délétère que des coups
d écouvrir que
de tonnerre dans un ciel serein. Ils m’ont fait dé
les cafards aussi se cachaient pour mourir!
Le mousti
moustiqu
quee ! Le mousti
moustiqu Aussi frêle qu’agile, aussi
quee ! Aussi
téméraire que nuisible; courageux et implacable guerrier,
il vous fonce à l’oreille, muni de son dard et de son radar,
30 MÉDITATIONS DE PRISON
éveill
éveiller
er en moi la volont
des circonstances volontéé d’app
particuli désesp
d’apprendre
rendre
èrement érées, rphoser
à métamo la détr
métamorphos er, , en
esse
en bonheur
bonheur......
Souvenirs, souvenirs, souvenirs de mes silences bris briséés
singulières ! Une animati
de mes nuits singuliè animation toutee « sui
on somme tout « sui
generis » , aussi curieuse que ludique, qui constituera une
belle page de mon vivant chapitre. Certainement ils m’ac-
compagneront toujours, en témoignage de mes silences
brisés, avec un brin de nostalgie...
brisé
C’est aussi cela la prison, ma prison, avec mes souris,
mess ra
me rats
ts,, me
mess ca
cafa
fard
rds,
s, mes
mes mo
moususti
tiqu
ques
es et mes
mes ch
chie
iens
ns..
....
compagnons inconscients de leur chaleureuse délité... à
leur
leur faç
façon,
on, bien
bien ente
entend
nduu ! ! ! Sans
Sans évid
évideemmen
mmentt jama
jamais
is
oubl
ou blie
ierr mon
mon coq
coq de lign
lignée
ée prin
princi
cièr
ère,
e, notr
notree mst
mstér
érie
ieux
ux
Ambroise, dont le souvenir aura scellé à jamais une mer-
captivité...
secrète de ma captivité
veilleuse page secrè
L’illustre Socrate, avant de boire la ciguë, à la suite
d’une
d’une con
condam
damnat
nation
ion inique
inique,, n’avai
n’avait-i
t-ill pas interpelléé son
interpell
élève en lui disant: « Criton, nous devons un coq à Asclé-
pios. Paez cette dette, ne soez pas négligents!? » Notre
Ambroise, sans rien exiger en retour, nous a gratiés de
son
son imme
dans im nsee générosit
mens
l’impersonnalité laé,plus
avan
avantt de di
disp
absolue. araa î extraordinaire
spar
Une tre incognito
tre incognito,,
leçon de la vie, n’est-ce pas?...
6
La torture
bourdonner.
de tr
trois, de Des
ois, nombcliquetis
nombre
reus
uses secs,
es clé
clés quagressifs,
quii to
tour
urne
nent d’une,
nt,
, br
brui deent,
uiss
ssendeux,
t, se
retournent dans de multiples palâtres. Et mes oreilles de se
froisser. Mon cœur de brunir, de saigner, à défaut de se
s’arrêter.
briser et de s’arrê
Un bruit sourd, puis un autre, un autre encore. De lourds
portails
porta blindés s’
ils blind s’ab
abat
atte
tent
nt l’un aprrès l’
l’un ap l’au
autr
tre,
e, cont
contre
re des
des
murs ocres et brunis de bé béton. Et mon âme de grincer,
avant de se lover sur elle-même, en réexe d’auto-défense
désespoir.
et de dé
Un rituel démentiel et pernicieux; le matin comme le
soir, de jour comme de nuit; et à l’ouverture comme à la
Malgré sa récurrence, le geste
fermeture: torture oblige! Malgré
34 MÉDITATIONS DE PRISON
dephysique,
le la victime,le dans unetheurt
mental déagrant
le psychique deprogrammé
derni ècontre
cette derniè re...
C’est un acte cnique délibéré d’atrocité, exigeant au
moins deux protagonistes: le sujet et son objet. Le tortion-
naire, sujet dominant et à souhait dominateur, s’anime
toujours d’une euphorie hstérique et irrationnelle. La vic-
time, son objet, doit à priori tout subir dans l’humiliation et
la rési
sign
gnat
atio
ion.
n. Ains
Ainsi,
i, la tort
tortur créée-
uree cr e-t-
t-el
elle
le une
une rerelalati
tion
on
surrééaliste qui, progressivement, glisse dans une né
surr nébuleuse
contrôle. Elle nous fait accé
sans contrô accéder au rè la « sous-
règne de la
humanité », bien inférieur à celui de l’animalité. Car l’ani-
mal peut agresser; mais quelque f éroce qu’il soit, il est
dr ôle d’ani-
incapable de torturer. En revanche l’homme, ce drô
mal, est la seule espèce capable, non seulement de planier
la torture, mais de se réjouir d’en être l’auteur.
Le tortionnaire ou son mandataire est en fait un être
faible et fragile, victime de ses propres turpitudes, carences
intérieures. Fort incapable de se dominer,
et contradictions inté
il s’évertue en vain à parfaire l’anéantissement, la destruc-
tion de l’autre. Il se méprend de sa propre image, rééchie
et projetée avec une extrême violence sur la victime. En
d écidant d’annihiler
lui-même. Son combatl’autre, inconsciemment
intérieur d ésagr
il se qu’il
perdu d’avance, ège-
exté
cruauté, le dé
riorise par la cruauté défait, le dé
détruit lui-mê
lui-même : « Vita
LA TORTURE 35
36 MÉDITATIONS DE PRISON
LA TORTURE 37
À la
n, permettez-moi de vous murmurer en toute
condence ceci: « À travers force péripéties, j’ai réussi à
faire de ma torture l’une des plus belles décorations
sacr ée. En
secrèètes de mon âme » . La vie d’un Homme est sacré
secr
toutes circonstances, elle mérite le respect le plus absolu
autant des bandits inconscients de la rue que « des tout
prétendument protecteurs de l’é
puissants » pré l’évolution de ce
monde...
7
Le Gendarme
40 MÉDITATIONS DE PRISON
détruire et ané
Mais aussi tout dé anéantir, par le mensonge et
la manipulation.
8
La justice
42 MÉDITATIONS DE PRISON
LA JUSTICE 43
44 MÉDITATIONS DE PRISON
LA JUSTICE 45
46 MÉDITATIONS DE PRISON
sans
sans la
laqu
quel
elle
le ri
rien
en de soli
solide peut être bât
de ne peut bâti dan
anss un
unee
société! Il est dangereux de la coner à des délinquants,
quelle que soit la splendeur apparente et trompeuse de leurs
oripeaux...
9
La politique
En »son
ticus ôle d’esp
... drnom, ècecontradictions,
que de ! de heurts, de guerres ,
de tortures, de dédéfaites, de victoires!... Le bonheur des uns
faisant le malheur des autres.
Tantôt instrument pour servir, tantôt une n en soi, se
véritables religions la ï
transformant en de vé la ïques,
ques, avec leurs
cohort
coh ortes
es de pseudo
pseudo-ar
-archo
chonte
ntes,
s, ent ouréés de thurif éraires
entour
exaltés et de force séides fanatisés. « Tous les arts ont pro-
génies; sauf l’art de gouverner qui n’a produit
duit leurs gé
que des monstruosité
monstruositéss », martela
martela un jour Saint Just... Peut-
êtree excessi
êtr excessiff ! Mais tout
tout de même
même !
Et pourtant il revient à l’Homm
l’Homme, e, et à l’Homme seul, de
donner à cette nébuleuse mthique, une forme, une fonc-
tion, une adresse, une direction bien dénie. Apparemment
48 MÉDITATIONS DE PRISON
révolue l’é
l’époque épique
poque é idéologies, l’Homme politique
pique des idé
doit d’abord dénir avec précision, un Idéal, rêve ou utopie
néces
cessai
saire, pensée philosophique qui induit un sens
re, une pens
(entendu comme signication et direction à la fois), moteur
d’une action dans le manifesté quotidien, actualisé dans un
projet de société clair, tendu et réalisable en des pro-
grammess bien dénis dans le temps. Ainsi l’Idéal
gramme l’Idéal engendre
engendre
et guide-t-il l’Action qui, à son tour, peut rectier, de temps
même Idé
en temps, ce mê Idéal, dans une dynamique plastique et
puissante, où la préoccupation essentielle et première se
réserve la promotion et l’é
l’épanouissement de l’ê
l’être dans sa
totalité, c’est-à-dire sur les plans matériel, pschique et
spir
spirit
itue
uel,
l, da
dans
ns un envi
enviro
ronn
nnem
emen
entt na
natu
ture
rell
llem
emen
entt et en
permanence hostile à toute tentative de soumission et de
maîtrise...
ce rêve pa Le
part génie
rtag
agé quidoit
é qui se toujours
cris
crista
talliseeprécéder,
llis dans
dans l’ avant
l’ac
action,, de
tion po créer
pour
ur le
développement et l’é
l’épanouissement de chacun... «
chacun... « Un Idéal
Un Idé
n’est pas une sorte de perfection inaccessible, mais une
énergie, qui à la fois, nous attire et nous guide », stipule
James Redeld.
méthodes proposé
Les mé proposées ou imposé
imposées ont
ont été innombra-
bles dans l’Histoire des peuples. « Malgr
Malgréé son imperfec-
démocratie reste le seul ré
tion bourgeoise, la dé régime, au fond,
des États
qui avoue, proclame que l’Histoire des É doit être
tats est et doit ê tre
écrite non en vers, mais en prose » (Raymond Aron). Et
selon Platon, le Sage, « la parfaite f élicité d’un royaume
est qu’un prince soit obéi de ses sujets, que le prince
obéisse à la loi, et que la loi soit droite et toujours dirigée
au public ». Après vingt cinq siè l’Humanité est encore
siècles, l’Humanité
bien loin d’avoir intégré
intégré cette sagesse. Quel dommage!
dommage !
Étonnant de savoir que de nombreux hommes d’État
dans le mon
dan onde
de,, en part
partiicul
culier
ier en Afriq
frique
ue,, pr vilégient
priivil
l’opuscule « De Principatibus » (le
comme livre de chevet, l’opuscule
Prince) de Machiavel, interprétant d’une façon honteuse et
égoïstee des principes ponctuels,
égoïst ponctuels, en dehors
dehors de leur contexte
contexte
hist
histor
oriq
ique
ue et soci
socio-
méconnaissance duo-po
poli
liti
génie tiqu
quee : igno
de ignora
ranc
cet audacieux abusée d’une
ncee abus
précurseur de la
Rena
Renais
issa
sanc
ncee ore
orent
ntin
ine,
e, Nicc
Niccol
olòò Mach
Machia
iave
vell
lli,i, dont
dont la
LA POLITIQ
POLITIQUE
UE 49
50 MÉDITATIONS DE PRISON
LA POLITIQ
POLITIQUE
UE 51
52 MÉDITATIONS DE PRISON
10
Le silence
54 MÉDITATIONS DE PRISON
peut être
tout ce qui peut ê tre dit se tait. Le silence, c’est un plan, en
même temps qu’un point. Un point qui se place dans le
carré et dans le triangle.
cercle, qui se trouve dans le carré triangle. « Si
sauvés, tiré
vous trouvez le point, vous êtes sauvé tirés de peines,
d’angoisses et de dangers », révèle une Maxime des com-
pagn
pagnon
ons.
s. Stru
Struct
ctur
uréé par
par une
une tech
techni
niqu
quee épro
éprouv
uvée
ée,, où le
malgré sa permanente activité
mental, malgré activité, est ignoré
ignoré, le silence
devient le creuset où le ni cède la place à l’inni, comme
une étincelle
une é l’océan...
tincelle dans le feu, une goutte d’eau dans l’océ
s’établit alors le langage puissant du non-dit, doué
Il s’é doué de
mille révélations jusque-là tenues secrètes, car à la n le
silence est, par excellence, l’appel intérieur de traduction
de l’Énergie cosmique dans ses expressions. On en per-
cevra autant que son moi intérieur est exercé, sur fond de
la musique des
érieuses
mysté
myst sphères, dont
ondulations les nuances
de parfaite s’identient à de
harmonie.
« Le silence est la teneur secrè
secrète des paroles de valeur.
Une âme vaut par la richesse de ses silences. On veut donc
non pas un silence qui endort, mais un silence qui restruc-
ture », conrme Sertillanges.
J’ai eu le privilège d’en connaître quelquefois l’expé-
rience
rience.. En effe
effett :
Oui,
ui, leuniverselle,
l’Énergie si
sile
lenc
ncee est
esde
t cet
ce t écho scosmique,
l’Énergie ecret de ràéso
sona
la nanc
ncee de
portée de
chacunn et en toute permanence
chacu permanence!! Quel privilège malheureu
malheureu-
LE SILENCE 55
11
Le mysticisme:
occultisme ou sorcellerie?
particulièrement
Boire tout frais du sang humain, c’est particuliè
excitant pour les caprices des démons; lassé des langou-
reuses divines sirènes, trop exigeantes et jalouses, l’on se
virginit é des nymphettes
fait incube, pour priver de leur virginité
aussi lascives que naïves: cela procure de la jouvence à
perpétuité; pratiquer comme rituel de purication et d’allé-
geance l’homosexualité, c’est une haute distinction discri-
l’honorabilité de la confré
minatoire pour l’honorabilité confrérie supposé
supposée pres-
tigieu
tigieuse
se ; eng
engage
agerr en astral
astral des combat
combatss noctur
nocturnesnes épiques
et suicidaires sur des « avions-tapis volants » , bourré
bourrés de
redouté ne s’é
missiles incendiaires, l’ennemi redouté s’éliminant que
de nuit; déguster de la chair humaine faisandée à l’étouffée,
c’est de l’ambroisie pour l’éternité; livrer en sacrice à la
confrérie et, tour à tour, le plus aimé de ses proches, c’est
solidarité et la respectabilité
renforcer la solidarité respectabilité du groupe; orga-
niser des messes sabbatiques, très noires en couleur, pour
déer le Dieu tout puissant entouré de sa cohorte de saints,
de bienheureux
bienheureux et consor
consorts
ts ; pactiser avec Lucifer
Lucifer,, le diable
58 MÉDITATIONS DE PRISON
LE MySTICISME:
MySTICISME : OCCULTISME
OCCULTISME OU SORCELLERI
SORCELLERIE
E? 59
60 MÉDITATIONS DE PRISON
fr
fras
asqu
ques
es.. Leur
Leur extrê
extrême
me et inla
inlass
ssab
able
le viol
violen
ence
ce est
est auss
aussii
surprenante
surprenante que suspecte : l’att
l’attrait
rait permanent
permanent que susci
suscite
te le
monde illusoire charlatanesque assécherait inexorablement
théories de leurs chapelles de plus en plus parsemé
les thé parsemées.
Unee at
Un atti
titu
tude
de qu
quii prend résol
prend solume
ument
nt l’a
l’allu
llure
re d’un
d’un comcombat
bat
d’hégémonie, bien loin de la charité
sans merci d’hé charité rédemp-
trice et oblative, psalmodiée par ces exaltés dangereux. Ce
groupe est au moins aussi nuisible que le premier.
Le troisièème et le dern
troisi dernie
ierr gro
groupe
upe : c’
c’es
estt cett
ette mas
asse
se
fragilisés par les dures
ces êtres fragilisé
anonyme, englobant tous ces
expériences de la vie, plongés quelquefois dans l’abîme du
désarroi et du dé
dése
sesp
spoi
oirr, et qui
qui cher
cherch
chen
entt des
des so
solu
luti
tion
onss
facile
faciles,
s, voir
voiree mira
miracu
cule
leus
uses
es à leur
leurss pr
prob
oblè
lème
mes.
s. Soum
Soumis
is
depuis leur enfance à cet environnement malsain, hpocrite
et ignorant, leur imbibé
progressivement mental
imbib é de schèmeséd’horreur,
empoisonn
schè et déséquilibr é s’est
de peur, se
faisant esclave de fantasmes et otage d’une dé déconcertante
supe
su perc
rche
heri
rie.
e. Il
Ilss sont
sont des
des vi
vict
ctim
imes
es priv iléégi
privil giéées autant du
premier que du deuxième groupe, une clientèle rentable à
fort prix, au mépris de leur dignité et de leur naïve sincé -
ritéé...
rit
Voilà ce que le msticisme ne peut pas être!
Voilà ce que le msticisme n’est pas!
12
Le mysticisme
dans son authenticité
« Gn
Gnôôthi seauton » ...
« Conna î s-toi toi-même
s-toi toi-mê
tras l’univers entier » .
et tu conna î tras
Devise de Socrate
Qu’est-ce
Qu’est-ce donc le mysticisme
mysticisme??
de
La cette Sagesse
Tradition se trouveest
Primordiale dans la Tradition
donc Primordiale.
la forme premiè
premi ère que
revêt la Sagesse pour se manifester à l’intelligence. Cette
62 MÉDITATIONS DE PRISON
LE MYSTICISME
MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC
AUTHENTICITÉ
ITÉ 63
dévoiler leurs dé
par dé sincère, té
dédales au chercheur sincè téméraire
patient. « Pour
et patient. « en être
Pour commander la Nature, il faut en ê tre l’es-
clave », a afrmé jadis un Sage. De même, « cherchez le
roaume des cieux et tout vous sera donné par surcroît », a
recommandé le Sage parmi les Sages. Et cette recherche se
discrétion, voire dans le secret le plus
vit dans la plus totale discré
absolu, intuitivement guidé par ses propres efforts, précieux
outils grâce auxquels l’on chemine progressivement vers la
sublime. « L
Sagesse sublime. « L’’ésot
sotéérisme est une attitude de l’esprit
qui consiste à poser des questions sur le mstère et au
mystère lui-mê
mystè réponses,
lui-même » . Et les ré ponses, écloses, ne peuvent
être qu’inté
qu’intérieures et individuelles...
64 MÉDITATIONS DE PRISON
Le mysticisme
est une queste spirituelle permanente
LE MYSTICISME
MYSTICISME DANS SON AUTHENTIC
AUTHENTICITÉ
ITÉ 65
66 MÉDITATIONS DE PRISON
13
Les mystères des nombres
« Toute
oute légen
gende
de tradit
tradition
ionnel
nelle
le n’est
n’est qu’une
qu’une
expression allégorique de la Connaissance. »
L’Auteur
ti
tion
on de la Conn
Coexige
Connaissance nnai
aiss
ssan
ance
ce vis-
vis-à-
toujours à-vi
devis
s d’el
d’elle
le-m
l’effort -mêm
ême,
pour e, laisser
se car
car la
conna î tre. linéaire, requé
tre. Ce parcours est rarement liné requérant des
68 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau I
Torah Hiéroglyphes
arab
arabees son
sont les
les chif
hiffres
fres:: puis
puissa
sant
ntee coll
collus
usio
ionn de deux
deux
complémentaires et mutuellement enrichissantes,
cultures complé
démontrant l’inanité
l’inanité d’une pré délétère collision
prétendue et dé
de deux civilisations, thèse malheureusement entretenue
encore aujourd’hui dans certains milieux.
Tableau II (corr
(correspondance
espondance : nombre (chiffre)-lettr
(chiffre)-lettre)
e)
1 2 3 4 5 6 7 8 9
a b c d e f g h i
1 k l m n o p q r
s t u v w x z
70 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau III
Océan Primordial
ATOUM (ATUM) RA
SHOU TEFNOUT
SEB NOUT
HORUS
revient
À ceà point,
ceci (voir ci-contre).
calculons avec patience l’addition théoso-
phique de chaque dieu inscrit, ce qui revient comme ci-des-
sous
sous : pa
parr co
conv
nven
enti
tion
on,, l’Oc
l’Océa
éan
n Pr
Prim
imor
ordi
dial
al ét
étan
antt ég
égal
al à 0
(zéro),
ATUM = 1 + 2 + 3 + 4 = 10 = 1 + 0 = 1
RA = 9 + 1 = 10
10 = 1 + 0 = 1
SHOU = 1 + 8 + 6 + 3 = 18 = 1 + 8 = 9
TEFNOUT
TEFNOU T = 11 = 1 + 1 = 2
SEB = 1 + 5 + 2 = 8
NOUT = 5 + 6 + 3 + 2 = 9 + 7 = 16 = 1 + 6 = 7
OSIRIS = 6 + 1 + 9 + 9 + 9 + 1 = 8
SETH = 1 + 5 + 2 + 8 = 16 = 7
ISIS = 9 + 1 + 9 + 1 = 20 = 2 + 0 = 2
NEPHTyS = 5 + 5 + 7 + 8 + 2 + 7 + 1 = 8
HORUS = 8 + 6 + 9 + 3 + 1 = 9
72 MÉDITATIONS DE PRISON
Tableau IV
résulte des ré
Il en ré résonances entre les noms et les chiffres
d’une é
d’une étonnante
tonnante correspondance.
L’Océéan Primordial a pour symbole O: loin de repré
L’Oc repré-
senter le nénéant, il dé
désigne plutô
plutôt l’obscurité
l’obscurité originelle, le
trou noir cosmique, où n’existe aucune forme; c’est l’es -
sence inéluctable, la source primordiale de toute existence,
d’où surgit toute expression d’énergie, de lumière et de vie.
C’est le NOUN de la philosophie égyptienne, la circonf é-
Trismégiste dont «
d’Hermès Trismé
rence cosmique universelle d’Hermè dont « le
le
cen
centr
tree es
estt partoutt et la périph
partou riphééri
riee null part » . C’est la
nullee part
Réceptacle sacré
Vierge Noire ou Ré sacré des Alchimistes, identi-
ée jadis à la « Grande Mère » par Platon. Le Zohar en fait
le Lévi
viat
atha
han,
n, le gran
grandd serp
serpen
entt ento
entour
uran
antt l’
l’un
univ
iver
erss en se
mangea
man geant
nt lui-mêême
lui-m me,, l’
l’Ou
Ourorobo
boroross de
dess anci
ancienenss Grec
Grecs,s, le
placenta universel...
ATUM (1)-RA (1): émergé de l’inni sans forme, c’est
le Dieu, l’Un, l’Unique, l’Unicité Inconnaissable, l’Indé -
nissable, l’Indescriptible. Tout est en Lui. Il est en tout et
peut être appré
rien n’est sans Lui. Il ne peut appréhend
hendéé que par ses
manifestations, aussi bien dans le monde invisible que dans
manifesté, le Soleil (RA)
le monde visible. Dans ce monde manifesté
métaphore privilé
est sa mé privilégi
giéée...
ATUM enge engend
ndre
re la dual itéé SH
dualit SHOU et TEFNOUT
9 + 2 = 2 : dade éphémère par essence, contenue dans
l’Unicité
rit toujours
ritéés opposées
oppos prête
es,, mais
ma à mpl
is comp
co se manifester
léme
ment
ntairessà; travers
aire c’es deux
c’estt un pola
état de
-
ténue, fragile,
tension té fragile, en permanente
permanente atte
attente
nte de fusio
fusion.
n. Ces
deux polarités s’effacent l’une pour l’autre, l’une dans
l’autre, procré troisième entité
procréant une troisiè entité : c’est l’é
l’étreinte cos-
mique,
miq ue, sub
subli
lime
me symbol
symbolee de l’Amo
l’Amourur,, cri
cristallissé par Isis
stalli
(2), la mère aimée et toujours aimante, matrice protectrice
et f écon
conde,
de, inc
incarn
arnati
ation
on de la fertilitéé et de la f éminit
fertilit minitéé...
Toute femme est Isis...
ATUM-
TUM-RARA,, SHOU
SHOU et et TEFN
TEFNOU
OUTT = 1 + 9 + 2 = 3 : c’es
c’estt le
trinité. À ce deuxième stade de la genèse, le
symbole de la trinité
UN se déploie en trois, l’Unité s’inscrit dans le multiple.
Puissant signe cosmique, il se manifeste par le Nekhakha,
le bâton-sacré à trois branches, sceptre d’Osiris, smbole
divin et roal du Pharaon; il s’exprime également dans
l’étoile Sirius annonçant la nouvelle vie de Lumière et dans
l’épée Excalibur du Chevalier de la Table Ronde. Il dévoile
son pouvoir dans le signe « MESS » à trois branches,
smbole de l’enfantement d’un triple raonnement à partir
Lumière Cosmique
de la Lumiè primordiale : « vé
Cosmique primordiale véritable symbole
ternaire osirien » . C’est la loi de la manifestation parfaite
dans les mondes visible et invisible. Enn, c’est la méta
phore du Divin Trident du dieu Poséidon, la fourche à trois
-
dents, symbole de la Sagesse et de la Connaissance abso-
74 MÉDITATIONS DE PRISON
lues, dis
lues, dissim uléées da
simul dans
ns le Sai
Saint Gra
Graal de la Chev
Cheval
aler
eriie
templièère et du Mysticisme chré
templi chrétien...
Au troisième stade, l’addition des cinq (5) dieux donne
« 9 » : le « 5
le « 5 » est « la
est « cr éatrice qui
la grande matrice, la force cré
reno
re nouvuvelelle
le l’
l’un
univiver
erss en perm
perman
anen
ence plan médi
ce ; le plan dian
an de
l’univers primordial, le ré réceptacle qui transforme les cré
créa-
ture
tu ress ininan
animiméées en corps animés : c’est la porte des
mondes » 3. Il est aussi l’écho de la rose à cinq pétales, du
pentacle de Vénus et du pentagramme, gure constitutive
du dodécaèdre, dont les propriétés extraordinaires ont été
révélées naguè
naguère par Platon et par Lé Léonard de Vinci...
quatrième stade, les 4 enfants: Osiris, Isis, Seth et
Au quatriè
chiffre « 4 » est le premier nombre du monde
Nephtys. Le chiffre
manifestéé, symbole de la base, de la stabilité
manifest stabilit é, de la solidité
solidité
de
de toute construction
justesse. géoml’eau,
Le feu, l’air, étrique, symbole
la terre d’harmonie et
ne constituent-ils
pas les 4 éléments fondamentaux de l’équilibre de l’uni-
vers? Par une particulière disposition géospatiale de ses
constituants, en horizontal et en verticale, il constitue la
croix, smbole de l’épreuve et de la souffrance, au centre
de laquelle se cultive un jardin à l’humus fétide, où vient
s’éépanouir l’âme en rose rutilante et parfumé
s’ parfumée...
En procédant à l’addition des 9 dieux, la réduction est
égale à « 7 ». C’est le chiffre souverain, car il n’est le pro-
duit d’aucun autre chiffre, ni ne produit lui-mê lui-même aucun
autre: c’est le chiffre royal par essence. Dans le Talmud, le
« sept » est le chiffre de la royauté
royauté, et « sept » a donné
donné
« sceptre » , symbole du pouvoir royal et divin, comme le
sceptre osirien qu’arboraient les Pharaons, le bâton-sacré,
le bâton-serpent d’Adam, de Mo ïse... C’est le chiffre de la
Grande Ennéade primordiale d’Héliopolis, expression énig-
matiq
mat ique
ue de l’homm
l’homme-e-di
dieu
eu,, intermédia
interm diaire
ire et interlo
interlocutcuteur
eur
privilégié entre le monde invisible et le monde visible...
Au même stade, le smbole 8 s’identie à Osiris: le
chiffre « 8 » est en effet formé de deux cercles superposés
l’un sur l’aut
l’autre, continuité de l’un avec l’autre, méta-
re, ou en continuit
76 MÉDITATIONS DE PRISON
14
Le nombre d’or
« Et Dieu gé
géom
oméétrisa... »
Sagesse ancienne
tout aussi
parfaite permanent.
harmonie L’éternité
d’alternance est à ce prix, dans une
innie...
78 MÉDITATIONS DE PRISON
LE NOMBRE D’OR 79
80 MÉDITATIONS DE PRISON