On s’intéresse à l’évolution couplée de deux populations : des chouettes et des souris.
On note respectivement Cn et Sn le nombre, en milliers, de chouettes et de souris au 1er juin de l’année 2017 + n, où n ∈ N. Les scientifiques modélisent la prédation entre ces deux espèces de la manière suivante : Pour tout n ∈ N ® Cn+1 = 0, 5Cn + 0, 4Sn Sn+1 = −0, 104Cn + 1, 1Sn
Les coefficients 0, 5 et 1, 1 indiquent la croissance de chaque espèce en isolation.
Les chouettes disparaissent sans nourriture tandis que les souris augmentent sans prédateurs. Les deux autres nombres 0, 4 et −0, 104 mesurent la conséquence de la prédation : positif pour les chouettes et négatif pour les souris. En 2017, on comptait 3 000 chouettes et 2 000 souris.
On se propose d’étudier l’évolution de ces populations à long terme.
Partie A – Expérimentation avec un tableur
1. Réaliser la feuille de calcul ci-contre.
Que remarque-t-on ? Quelle conjecture peut-on émettre quant à la pro- portion de chaque espèce à long terme ?
2. L’évolution est-elle influencée par les conditions ini-
tiales ?
Partie B – Justification avec l’outil matriciel
Å ã Cn On note Un la matrice colonne . Sn 1. Montrer que, pour tout n ∈ N, Un+1 = AUn , où A est une matrice carrée d’ordre 2 que l’on déterminera. A s’appelle la matrice «proie - prédateur». 2. En déduire une relation liant Un et U0 (on ne demande pas de preuve dans cette question, et faites attention à l’ordre dans lequel vous multipliez les matrices !). Å ã Å ã 10 5 1, 02 0 3. On donne les matrices P = et D = . 13 1 0 0, 58 Démontrer que P DP −1 = A, puis que pour tout n ∈ N : An = P Dn P −1 . 4. En déduire les coefficients de la matrice Un en fonction de n. Å ã Sn 5. Déterminer la limite de chacune des suites (Cn ), (Sn ) et . Cn On attend dans cette question des justifications rigoureuses. 6. Répondre au problème posé et vérifier la cohérence avec les conjectures émises sans la partie A.