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Polycopié
Equipements électriques et régulation industrielle
1
Chapitre I
Régulation Industrielle
1. Introduction et Généralité
1.1. Signal de transmission
Le signal analogique est représenté par la tension (V) ou le courant (I). La norme la plus
utilisée pour la transmission en courant est 4-20mA (protocole HART, Highway Addressable
Remote Transducer), dont 0 mA indique un défaut.
Le signal numérique est représenté par des nombres binaires. Ainsi, un convertisseur
Analogique/Numérique (Analog/Digital, A/D) doit être utilisé, ou la sortie du capteur doit avoir
directement un signal numérique. Une fois converti vers numérique, plusieurs avantages sont
énumérés: stockage des données, transmission du signal sans pertes, moins de consommation de
puissance, commande de plusieurs variables avec flexibilité et simple changement de programme
de commande. La sortie du système numérique doit être convertie en analogique pour qu’elle
soit lue par l’actionneur en utilisant un convertisseur numérique/analogique (DA).
Signal pneumatique (pression), ce mode a été utilisé pour la transmission des données avant
les signaux électriques, et en reste dans les conditions où de grands bruits électriques vont
affecter le signal électrique, ou lorsque le système est susceptible de subir un choc électrique
entraînant une explosion. L’intervalle le plus commun pour les données pneumatiques est de 3 à
15 psi (20-100kPa en SI), avec 0 psi représente un défaut.
a. Calibrage et câblage de transmetteur
La norme 4-20 mA est la norme la plus utilisée actuellement puisque :
N’est pas affectée par les chutes ohmiques de tension;
Assure une transmission sur une distance supérieure à 1 km;
Bonne immunité contre les bruits et les interférences électromagnétiques (EMI);
Economique, puisque deux fils par instrument suffisent;
Valeur 4 mA différentie le zéro de mesure et la rupture de transmission;
Admet une conversion rapide au signal numérique (binaire).
(a) (b)
Figure I.3. (a) Schéma de principe d’un transmetteur intelligent, (b) Courbe de calibrage.
5
⇔ . Donnant : .
Figure I.9. Pont AC en utilisant des impédances avec des éléments résistifs et capacitifs.
Due à la grande sensibilité aux petites variations de résistance, les ponts sont extrêmement
utilisés en instrumentation avec les jauges de contrainte et les éléments magnéto-résistifs. Les
ponts peuvent être utilisés avec l’alimentation AC non seulement pour la mesure de résistance
mais aussi pour mesurer la capacité, l’inductance et l’impédance.
Le principe de base d’un pont DC peut être étendu à un pont AC, les éléments résistifs sont
remplacés par des impédances, comme il est montré par la figure I.9. Ce pont peut être utilisé
7
pour détecter de petites variations de capacité dans, par exemple, les capteurs de pression
capacitifs. La différence de tension à travers S est donnée par :
On aura :
(a) (b)
Figure I.11. Effet d’induction électromagnétique.
B. Induction électromagnétique
Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction électromagnétique, il est le siège
d’une force électromotrice (electromotrice force, EMF) proportionnelle au flux couplé par unité
de temps, donc de sa vitesse de déplacement. De même, lorsqu’un circuit fermé est soumis à un
flux d’induction variable du fait de son déplacement ou de celui de la source de l’induction
(aimant par exemple), l’EMF dont il est le siège est égale à la vitesse de variation du flux
d’induction. La mesure de l’EMF permet de connaître la vitesse de déplacement qui est à son
origine, voir la figure I.11.
Lorsqu’un aimant permanent tourne autour d’un arbre avec une bobine de fil placée à côté
d’un champ magnétique tournant. Ainsi, le champ magnétique tournant de la bobine change
constamment entre les pôles nord et sud. Ce mouvement de rotation du champ magnétique
entraîne l’induction d’une EMF alternative dans la bobine, comme défini par la loi de Faraday.
L’amplitude de l’induction électromagnétique est directement proportionnelle à la densité de flux
(β), le nombre de boucles donnant une longueur totale du conducteur (l) en mètres et la vitesse
(Ω) à laquelle le champ magnétique change dans le conducteur en m/s, donné par l’expression :
C. Effet Hall
Un matériau, généralement semi-conducteur (élément de Hall) et sous forme de plaquette, est
parcouru par un courant I, soumis à un champ d’induction B faisant un angle θ avec le courant. Il
apparaît, dans une direction perpendiculaire de l’induction et au courant, une tension qui a
pour expression :
9
Avec ⁄ est la variation fractionnelle de résistance, et ⁄ est la variation fractionnelle de
longueur. Une jauge de contrainte à base de semi-conducteur est plus sensible qu’à celle avec
résistances, en utilisant l’effet pièzo-résistif. Avec des dimensions minimes (0.5 x 0.25mm), ils
sont disponibles en mode intégré avec amplificateur et circuit pont pour le conditionnement de
signal et l’amélioration de sensibilité, voir la figure I.14.
B. Elément piézoélectrique
C’est un alliage entre les propriétés électriques et mécaniques. Si un potentiel est appliqué
dans un matériau piézoélectrique, on observe un changement mécanique. Ceci, est dû à la
distribution de charge non uniforme dans la structure cristalline du matériau. Lorsque ce
matériau est exposé à un champ électrique, les charges tentent de s’alignées avec ce champ,
causant une variation de la forme du cristal. La même polarisation cause le développement d’une
tension à travers le cristal en réponse d’un mouvement mécanique, ce qui rend l’élément
piézoélectrique adapté à la mesure de force, mouvement, vibration, pression et autre, voir la
figure I.15.
Quelques cristaux exhibent l’effet piézoélectrique, comme Quartz, Sel de la Rochelle, Sulfate
de Lithium, Céramique Tourmaline. Un autre groupe important est les céramiques
piézoélectriques, comme Titanate de Zirconate de Plomb (PZT), Titanate de Plomb, Zirconate de
Plomb, et Titanate de Baryum. PZT due à ces propriétés, il est le plus performant autant que
transducteur.
(a) (b)
Figure I.18. Accéléromètre (a) petite variation de C1, (b) grande variation de C1.
La figure I.18 montre le principe de fonctionnement d’un accéléromètre à base de variation de
capacité pour détecter une force, telle qu’une force de Coriolis. Tandis que la figure I.19 illustre
un circuit intégré MEMS incluant un gyroscope, accéléromètre et magnétomètre pour plusieurs
fins, notamment la mesure précise des angles, inclinaison (accéléromètre) et azimut
(magnétomètre), et de position.
11
1.6. Capteur intelligent
Le progrès des dispositifs informatiques et électroniques a entraîné de profonds changements
dans l’instrumentation des processus. Le système distribué possède un µp intégré au capteur,
voir la figure I.20 qui montre un accéléromètre intelligent.
Figure I.21. Diagramme bloc d’un capteur intelligent afin d’assurer un mixage des fluides.
Capteur intelligent est le nom donné à l’intégration de capteur avec de convertisseur A/D et
D/A, µp de régulation PID, etc. La figure I.21 illustre un capteur intelligent utilisé pour le
mixage de deux liquides avec un rapport fixe, les débits des deux liquides étant contrôlés à l’aide
de capteurs de pression différentielle (DP). Les températures des liquides sont également
surveillées pour corriger les débits en fonction des changements de densité et des variations
éventuelles de la sensibilité des cellules DP. Tous les capteurs de cet exemple peuvent être des
dispositifs MEMS (Micro-Electro-Mechanical-Sensor). L’électronique du capteur intelligent
contient tous les circuits nécessaires pour assurer l’interfaçage et appliquer une action PID.
Lorsque l’utilisation varie, les signaux des capteurs sont sélectionnés en séquence par le
multiplexeur (Mux), puis convertis par le convertisseur A/D en format numérique pour le
processeur interne. Après évaluation du signal par le processeur, les signaux de commande sont
générés et les convertisseurs D/A sont utilisés pour reconvertir le signal en un format analogique
directement lisible par l’actionneur. La communication entre l’ordinateur de commande central
et les périphériques distribués s’effectue via un bus série commun. Le bus série, ou bus de
terrain, est une paire de dérivations torsadées utilisées pour envoyer les consignes aux unités
périphériques et pour surveiller l’état de ces dernières. Cela permet au processeur du capteur
intelligent de recevoir des informations mises à jour sur les consignes. En outre, pour envoyer
des informations d’état et de diagnostic à l’ordinateur central.
13
gamme de matériaux peut être utilisée comme couche : du caoutchouc au plastique pour les
basses pressions, au silicium pour les pressions moyennes et à l’acier inoxydable pour les
pressions élevées. Lorsqu’une pression est appliquée sur le diaphragme, la couche se déforme ou
devient légèrement sphérique et peut être détectée à l’aide d’une jauge de contrainte, voir la
figure I.25, une technique piézoélectrique, ou par modification de la capacité.
(a) (b)
Figure I.24. (a) Pressostat dédié à protéger le compresseur, (b) schéma de commande et de raccordement.
(a) (b)
Figure I.25. Section transversale de (a) PT µ-usiné à base des éléments piézo-résisitifs, (b) PT à base de
diaphragme et capacités.
La position du diaphragme est détectée à l’aide de technique capacitive et la mesure peut être
effectuée à l’aide d’un pont AC. La capacité côté basse pression augmente tandis que la capacité
côté haute pression diminue, notons que :
avec, C est la capacité entre les deux conducteurs, A est la zone de chevauchement entre les
conducteurs, ε est la permittivité diélectrique du milieu isolant et d est la distance séparant ces
conducteurs. Ces techniques sont précises et permettent d’obtenir une bonne corrélation linéaire
entre la pression et l’amplitude du signal de sortie. Les diaphragmes de silicium sont maintenant
d’usage très courant. Comme le silicium est un semi-conducteur, une jauge de contrainte pièzo-
résistive et amplificateur électronique peuvent être intégrées à la surface de la structure en
silicium, voir la figure I.26 (a). Ces dispositifs ont une sensibilité élevée, donnant une tension de
sortie élevée (5V), précis (<±2% FSD), fiables, et avec une bonne marge de fonctionnement de
température (-50°C à 120°C). Ils sont disponibles pour les pressions manométriques,
différentielles et absolues jusqu’à 1.5 MPa (200 psi). Cette plage peut être étendue en utilisant
des diaphragmes en acier inoxydable à 70 MPa (10000 psi). Les dimensions des éléments de
détection sont très petites et la puce est emballée dans un boîtier en plastique (environ 0.2 in
d’épaisseur x 0.6 in de diamètre). Le tableau I.2 présente certain constructeurs et modèles de
capteur de pression.
Tableau I.2. Certain constructeurs et modèles de capteur de pression.
Constructeur Model Technologie du capteur
ABB/Bailey PTSP Piézo-résistif (Jauge de contrainte)
Fowboro IDP10 Piézo-résistif
Honeywell ST3000 Piézo-résistif
Rosemount 1151 Capacitif
15
fermée pour convertir le mouvement du pivot (pression) en un signal électrique et pour le
maintenir en position neutre dans un système d’équilibrage des forces. En cas de changement de
pression, le mouvement du pivot est détecté par le transformateur différentiel variable linéaire
(LVDT) ou un capteur de position. Le signal est amplifié, ensuite il entraîne un électroaimant
pour ramener le pivot dans sa position neutre. Le courant nécessaire pour commander
l’électroaimant est alors proportionnel à la pression appliquée, et l’amplitude du signal de sortie
est proportionnelle au courant de l’électroaimant. L’avantage du système de commande en
boucle fermée est que toute non-linéarité du système mécanique est pratiquement éliminée. Cette
configuration fournit une grande sortie, une résolution élevée, une bonne précision et une
stabilité. Le courant envoyé à l’électroaimant peut être DC variable ou un courant modulé en
largeur d’impulsion (PWM) pouvant facilement être converti en un signal numérique.
Figure I.27. Capteur de pression à capsule avec commande électronique en boucle fermée.
Un manomètre piézoélectrique est illustré par la figure I.28. Les cristaux piézoélectriques
produisent une tension entre leurs faces opposées lorsqu’une force ou une pression est appliquée
sur le cristal. Cette tension peut être amplifiée et ainsi utilisée comme capteur de pression.
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Figure I.30. Plusieurs applications du capteur ultrasonique.
Une méthode couramment utilisée pour mesurer indirectement un niveau de liquide consiste à
mesurer la pression hydrostatique au fond du récipient. Le niveau peut être déduit à partir de la
pression et du poids spécifique du liquide, voir la figure I.31. Le niveau de liquide peut être
mesuré à l’aide de sondes capacitives, de bulles, de rubans résistifs ou de mesure de poids.
La pression (P) est donnée par :
avec, est le poids spécifique et h est la profondeur. Il est parfois nécessaire de monter le
capteur de pression au-dessus ou au-dessous du niveau zéro du liquide. Dans ce cas, un réglage
du point zéro est nécessaire. Des valves d’arrêt doivent être utilisées pour la maintenance et le
remplacement, et le nettoyage des solides.
Figure I.31. Capteur de pression (a) au-dessous du fond du réservoir, (b) au-dessus du fond du réservoir.
Un plongeur avec détection de force est illustré par la figure I.32. Il utilise le changement de
force de flottabilité sur un objet pour mesurer les changements de niveau de liquide. Une jauge
de contrainte mesure l’excès de poids du plongeur. La force de flottabilité exercée sur le
plongeur cylindrique est donnée par :
avec, est le poids spécifique du liquide, d est le diamètre du plongeur, L est la longueur du
plongeur émergé.
𝜇
avec, Ca , est la capacité sans liquide, est la constante diélectrique du liquide entre les plaques, r
est la longueur des plaques, et d est la profondeur ou le niveau du liquide entre les plaques. Il
existe de grandes variations de constante diélectrique avec la température, de sorte qu’une
correction de température peut être nécessaire.
La sonde capacitive représentée par la figure I.33 est utilisée pour mesurer le niveau dans un
liquide conducteur et non conducteur. La capacité est mesurée entre les deux plaques à l’aide
d’un circuit pont de capacité.
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section du réservoir et le poids spécifique du matériau, il est possible de calculer le volume et/ou
la profondeur du contenu. Le niveau (profondeur) dépend de la densité du matériau. Le volume
(V) du matériau dans le conteneur est donné par :
avec, r est le rayon du conteneur et d la profondeur du matériau. Le poids (W) du conteneur est
donné par :
Dans les applications ON/OFF, la détection en un point peut être utilisée avec des sondes
conductrices, des sondes thermiques et à diapason métallique, …,etc.
(a) (b)
Figure I.34. (a) Principe de fonctionnement du capteur Reed (b) Capteur Reed sous forme de flotteur.
Un capteur Reed, voir la figure I.34, est composé de deux feuilles de contacts plates
hermétiquement scellées dans un tube de verre rempli de gaz protecteur. Lorsqu’une force
magnétique est générée parallèlement au commutateur Reed, il sera mis en champ magnétique.
Certains paramètres influent sur le choix du capteur de niveau, tels que la pression sur le
liquide, la température du liquide, la turbulence, la volatilité, la corrosivité, le niveau de
précision requis, la mesure en un point ou continue, la présence de particules dans un liquide,
matières solides à écoulement libre, etc. Le tableau I.4 compare les caractéristiques des capteurs
de niveau.
Lors du choix du capteur de niveau, les effets de la température doivent avoir une
considération majeure.
Tableau I.4. Comparaison entre certains capteurs de niveau.
Type Continu/Point Liquide/Solide Température Pression Précision Niveau
PT (DP) P,C L 650°C 6000 psi ±0.25 in Illimité
Capacitif P,C L,S -3 – 980°C 5000 psi ±1.0 % 20 ft
Résistif P L -3 – 80°C 3000 psi ±0.12 in 100 ft
Ultrasonique P,C L,S -25 – 150°C 100 psi ±1.0 % 3-150 ft
Figure I.37. (a) Tube de Venturi, (b) Buse d’écoulement, (c) Tube de Dall et (d) Coude.
La plaque à orifice est un simple diaphragme métallique percé d’un trou de constriction,
comme indiqué par la figure I.36. Un PT est utilisé pour mesurer la différence de pression entre
les deux orifices, et qui peut être calibré en débit. Le débit Q est donné par :
( ) √
21
avec, K est le coefficient de débit constant, dS st le diamètre de l’orifice, dP est le diamètre du
pipe, h est la différence de hauteur entre PH et PL.
La figure I.37 illustre des débitmètres de Tube de Venturi, Buse d’écoulement, Tube de Dall
et Coude, fonctionnant avec quasiment le même principe qu’un débitmètre à plaque d’orifice, c.-
à-d. en se basant sur la mesure de pression différentielle.
(a) (b)
Figure I.41. Débitmètre ultrasonique, (a) avec deux transmetteurs, (b) avec un seul transmetteur.
Dans les débitmètres ultrasoniques, on peut trouver une forme dont deux transmetteurs avec
récepteurs sont montés diamétralement opposés, et inclinés à 45° par rapport à l’axe du tuyau,
voir la figure I.41. Chaque transmetteur envoie un faisceau ultrasonore à une fréquence
d’environ 1 MHz, produit par un cristal piézoélectrique. Le temps de transit de chaque faisceau
est différent en raison du débit de liquide. La différence de temps de transit des deux faisceaux
est utilisée pour calculer la vitesse moyenne du liquide. Une autre forme, comme illustré par la
figure I.41(a), dont un seul transmetteur et récepteur sont montés à 45° de l’axe du tuyau. Ils ne
doivent pas être placés à moins de 10 m les uns des autres pour éviter les interférences.
Les débitmètres Coriolis peuvent être utilisés pour mesurer le débit massique, pouvant être
sous forme de tube droit ou de boucle. Dans les deux cas, le dispositif est forcé en résonance
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perpendiculairement à la direction du flux. La force de Coriolis résultante produit un mouvement
dans le tuyau ou la boucle qui peut être mesurée et lié au débit massique, voir la figure I.42. La
boucle a une plage de fonctionnement plus large que le tube droit, est plus précis à faible débit et
peut être utilisée pour mesurer à la fois le débit massique et la densité.
(a) (b)
Figure I.46. Montage de RTD, (a) à trois fils, (b) à quatre fils.
Les thermocouples sont formés par deux métaux différents réunis pour créer une jonction. La
réunion des autres extrémités des métaux différents pour former une seconde jonction complète
un circuit électrique. Un courant circulera dans le circuit si les deux jonctions sont exposées à
des températures différentes. La tension mesurée est proportionnelle à la différence de
température entre les deux jonctions. Si une jonction est maintenue à une température de
25
référence, la tension entre les jonctions du thermocouple donne une mesure de la température de
la seconde jonction, voir la figure I.47.
(a) (b)
Figure I.49 (a) Potentiomètre, (b) LVDT avec un noyau mobile et trois enroulements.
Les capteurs capacitifs peuvent être utilisés pour mesurer un déplacement angulaire ou
linéaire. La capacité entre deux plaques parallèles est donnée par :
avec, K est le diélectrique du matériau entre les plaques, A est la surface des plaques en (m2) et d
la distance entre les plaques en (m).
Détecteur de proximité à semi-conducteur, c’est un dispositif qui détecte la présence d’un
objet sans contact physique, voir la figure I.50.
27
les applications où des matériaux ferreux sont utilisés, tels que la détection de la rotation d’une
roue dentée.
Figure I.51. Capteur de proximité inductif. Figure I.52. Capteur de proximité capacitif.
29
Figure I.56. Mesure avec une génératrice tachymétrie pour une commande en feedback.
2.6. Mesure de Force ou de Poids
Les dispositifs hydrauliques et pneumatiques peuvent être utilisés pour mesurer la force. En
commandant la pression dans un cylindre lorsque la force est appliquée sur un piston, voir
la figure I.57(a). La relation entre la force (F) et la pression (P) est donnée par :
(a) (b)
Figure I.57 (a) Mesure de pression pour mesurer la force, (b) jauge de contrainte mise en circuit pont résistif.
Figure I.58. Jauge de contrainte pour mesurer la force (a) vue en dessus; (b) vue de côté.
Les jauges de contrainte sont des capteurs résistifs utilisés pour mesurer le poids ou la force.
Quatre éléments sont normalement configurés en pont de Wheatstone, voir la figure I.57(b), et
intégrés à l’électronique de conditionnement. Le changement de résistance dans un élément de
jauge de contrainte est proportionnel au degré de flexion, de compression ou de tension. Par
exemple, si la jauge était attachée à un pilier métallique, la figure I.58, et soumise à une force de
charge ou de compression, la variation de résistance de la jauge de contrainte fixée au pilier est
alors proportionnelle à la force appliquée. La résistance de l’élément de jauge de contrainte étant
sensible à la température, un élément de jauge de contrainte de référence (dummy) est également
ajouté, pour compenser l’effet de la température.
31
avec, est l’angle de rotation (°), est le moment d’inertie polaire (m4), est le module de
rigidité (Pa) et est la longueur d’arbre (m). Les jauges de contrainte sont le moyen le plus
courant de mesurer le couple appliqué à un arbre, voir la figure I.61. Lors de la mesure du couple
dynamique sur un arbre rotatif, des bagues collectrices, une télémétrie sans fil et/ou des
transformateurs rotatifs doivent être utilisés pour alimenter le pont de jauge de contrainte et
recevoir le signal.
Figure I.61. Capteur de couple à base de jauge de contrainte monté sur un arbre de rotation.
Une autre approche pour mesurer le couple utilise des capteurs de proximité et de
déplacement. Ces capteurs détectent le couple en mesurant le déplacement angulaire entre les
deux extrémités d’un arbre. En fixant deux roues dentées identiques à l’arbre à distance l’une de
l’autre, le déplacement angulaire provoqué par le couple peut être mesuré. Des capteurs de
proximité ou photocellules situés au niveau de chaque roue dentée produisent des tensions de
sortie dont la différence de phase augmente à mesure que le couple tord l’arbre.
avec, I, est exprimé en valeur de niveau de gris (GLV), c’est bien l’intensité des rayons gamma
incidente sur le détecteur après atténuation de son milieu ; I0, également exprimée en GLV, est
l’intensité des rayons gamma incidents sur le détecteur après atténuation par air ; μ est le
coefficient d’atténuation massique du milieu homogène (cm2/g), ρ est la densité du milieu
homogène (g/cm3) et d est l’épaisseur du milieu (cm).
Figure I.62. (a) Densimètre à rayon gamma, (b) Position du densimètre à rayon gamma.
La densité des liquides peut être détectée en mesurant la flottabilité (Buoyancy) d’une masse
connue, par des techniques de vibration, en mesurant la pression à des profondeurs connues ou
en mesurant l’absorption de rayonnement.
Les hydromètres inductifs sont utilisés pour convertir le poids spécifique ou la densité d’un
liquide en un signal électrique. Dans ce cas, un volume fixe de liquide fixé par le tube plein est
utilisé dans l’installation présenté par la figure I.63(a). Le dispositif de déplacement comporte un
noyau en fer doux ou en un métal similaire. Le noyau est placé dans une bobine qui fait partie
d’un circuit pont. À mesure que la densité du liquide change, la force de flottabilité sur le
dispositif de déplacement change. Ce mouvement peut être mesuré par la bobine et sera converti
en une lecture de densité.
Figure I.63. Capteur de densité: (a) hydromètre inductif, (b) densimètre à U-tube.
33
Les accéléromètres sont une autre méthode de mesure de la densité d’un fluide, comme
illustré par la figure I.64. Le fluide passe à travers un U-tube avec une monture flexible, qui peut
vibrer lorsqu’il est entraîné par une source extérieure. La fréquence des vibrations diminue à
mesure que le poids spécifique ou la densité du fluide augmente.
La pression peut être utilisée pour déterminer la densité du liquide, si la pression à la base
d’une colonne de liquide de hauteur connue (h) peut être mesurée pour déterminer la densité
d’un liquide, donnée par:
Le poids (en utilisant une cellule de charge) d’un volume connu du liquide peut être utilisé
pour déterminer la densité, si un récipient de volume connu peut être rempli d’un liquide, et il est
pesé en plein et à vide. La différence de poids donne le poids du liquide, à partir duquel la
densité peut être calculée par :
avec, est le poids du récipient + liquide, est le poids du récipient, V est le volume du
récipient.
La densité du gaz est normalement mesurée en détectant la fréquence de vibration d’une aube
dans le gaz ou en pesant un volume de gaz et en le comparant au poids du même volume d’air.
Lors de la mesure de la densité d’un liquide, il devrait y’avoir une certaine agitation pour assurer
une densité uniforme dans tout le liquide (par exemple, pour éliminer les gradients de
température).
𝜇
avec, est la lecture de torque dans le cardon à une vitesse N.
Le viscosimètre peut également être utilisé pour déterminer les paramètres rhéologiques tels
que la viscosité plastique et la limite d’élasticité (yield point) qui décrivent le comportement des
fluides non newtoniens. La viscosité plastique (𝜇 ) est normalement calculée par :
𝜇
La limite d’élasticité ( ) en [lbf/100 ft2] est donnée par :
𝜇 𝜇 𝜇 𝜇
2
La limite d’élasticité réelle ( ) en [lbf/100 ft ] pour les fluides plastiques ou Bingham est
donnée par :
Exercice : Un échantillon de boue dans un viscosimètre de Stormer donne une lecture de cadran
de 45° à 600 rpm et une lecture de cadran de 27° à 300 rpm. Calculez la viscosité apparente de la
35
boue à chaque vitesse du rotor, ensuite calculer la viscosité plastique, la limite d’élasticité et la
limite d’élasticité réelle ?
Correction :
𝜇 cp
𝜇 cp
𝜇 cp
𝜇 lbf/100-ft2.
lbf/100-ft2
(a) (b)
Figure I.66. (a) Viscosimètre à disque rotatif (Stormer).
Pour les fluides de Bingham, la résistance initiale du gel (gel strength, GS) et la valeur de la
limite de plasticité réelle sont identiques. La résistance du gel peut être mesurée à l’aide de
viscosimètre. Après une stabilité de la boue pour un certain temps (10 sec), le rotor est réglé à
une vitesse lente (3 rpm) et la déviation (en °) est notée. La même procédure est répétée après
que la boue soit en statique pendant 10 min. Les deux gels sont mesurés dans les mêmes unités
que la limite d’élasticité. La mesure de la résistance du gel donne une indication de la quantité de
gélification qui se produira après l’arrêt de la circulation et la boue reste statique. Plus la boue se
gélifie pendant les périodes d’arrêt, plus la pression de la pompe sera élevée pour relancer la
circulation. La résistance du gel apparaît généralement sur le rapport de boue sous forme de deux
chiffres (exemple: 18/26). Le premier chiffre indique le gel initial de 10 sec (18) et le second
indique le gel de 10 min (26).
Figure I.67. Enregistrement des mesures utilisées pour déterminer les propriétés du réservoir.
Figure.I.68 Mesures de rayons gamma, de résistivité, de porosité et de densité pour identifier les formations de
sable et de schiste ainsi que la présence de gaz, du pétrole et de l’eau salée à une profondeur de 300 ft.
37
La lithologie fait référence à l’identification des propriétés physiques macroscopiques des
formations rocheuses, telles que la couleur, la texture, la granulométrie ou la composition, et en
les calcifiant en différentes couches rocheuses.
La minéralogie est l’étude de la chimie et les propriétés physiques, telles que la densité, des
minéraux qui existent dans les formations de roches.
Les tailles et les formes de la géométrie des pores dans une formation rocheuse jouent un rôle
important dans l’identification et l’optimisation des fluides de forage et de complétion pour
contrôler respectivement la perte et l’invasion du liquide. Un exemple d’une combinaison
courante de mesures de diagraphie est illustré par la figure I.68.
A. Résistivité électrique
La résistivité est mesurée en Ω-m, elle est inversement proportionnelle à la conductivité. Les
boues d’eau fraiche ont généralement une résistivité élevée et les boues d’eau salée ont une
faible résistivité (grande conductivité). Un système de mesure de résistivité de la formation est
fixé à l’extrémité inférieure du drill string durant les opérations de forage.
(a) (b)
Figure I.69. Mesure de résistivité électrique. (a) Instrument Latérologue dont les électrodes M et N sont placées à
l’intérieur du puits et sous l’électrode A pour mesurer le gradient de tension conduisant à une mesure de résistivité
plus profonde. (b) Instrument latérologue focalisé dont le courant émis par l’électrode source A 0 est focalisé par A1
et A2 dans la formation. La mesure de la tension entre l’ensemble supérieur, M 1 et M1’ ou inférieur, M2 et M2’, avec
la connaissance de l’amplitude de la source, permet le calcul de la résistivité de la formation.
La diagraphie de résistivité peut en principe être utilisés pour faire la distinction entre les
zones aquifères (portant de l’eau) et les zones d’hydrocarbures, puisque l’eau trouvée dans les
formations possède des ions de sel et elles sont donc conductrices et avec une faible résistivité,
alors que les hydrocarbures non conducteurs ont une résistivité relativement plus élevée.
Lorsqu’elles sont combinées avec la porosité, les mesures de résistivité sont utilisées pour
obtenir la saturation en eau dans un réservoir, qui à son tour est utilisée pour évaluer le potentiel
de production du réservoir. Les instruments modernes sont capables de mesurer la résistance de
la section d’une formation envahie par les fluides de forage (appelée la zone flushed) et la
section non envahie.
Il existe deux méthodes principales de mesures de résistivité : (i) Latérologue et (ii) Inductif.
Dans un instrument latérologue, comme illustré par la figure.I.69.a, l’électrode N est placée près
de l’électrode M et elles sont situées à quelques ft sous l’électrode A, tandis que l’électrode B est
sur la surface. Cette configuration mesure le gradient de tension entre M et N et fournit une
mesure de résistivité plus profonde en augmentant l’espace entre l’électrode A et les électrodes
M et N.
L’instrument latérologue focalisé illustré par la Figure I.69.b constitue la base des
instruments de résistivité latérologue actuellement disponibles. Il existe 7 électrodes, dont A est
l’électrode source, A1 et A2 sont des électrodes de focalisation, M1, M1’ sont des électrodes de
détection supérieures et M2, M2’ sont des électrodes de détection inférieures.
(a) (b)
Figure I.70 (a) Instrument de diagraphie induisant des courants de Foucault dans les formations rocheuses en
transmettant un champ magnétique. Un récepteur détecte le champ magnétique secondaire des courants de
Foucault, qui est proportionnel à la conductivité de la formation. (b) Instrument de résistivité LWD dont les
atténuations et les déphasages des champs électromagnétiques transmis par les émetteurs sont mesurés entre les
deux récepteurs et transformés en lectures de résistivité.
Les électrodes de focalisation émettent un courant pour focaliser le courant de la source dans
la formation. Par conséquent, M1 et M1’et M2 et M2’ mesurent la même différence de potentiel.
La mesure de la tension entre l’ensemble supérieur ou inférieur d’électrodes de détection et avec
la connaissance de l’amplitude du courant de source, permettent le calcul de la résistivité de la
formation. Les instruments latérologues ont une plage dynamique de 0.2 à 20 000 Ω-m.
Les instruments inductif sont utilisés dans les puits contenant des fluides de forage fortement
résistifs. La figure I.70(a) montre un instrument inductif avec un émetteur et une bobine
réceptrice. Un courant AC, à des fréquences typiquement entre 10 et 40 kHz, appliqué à
l’émetteur génère un champ magnétique induisant des courants de Foucault qui circulent autour
de la formation rocheuse. Ces courants de Foucault produisent un champ magnétique secondaire
qui induit un courant dans le récepteur. Les courants de Foucault et l’amplitude du champ
39
magnétique secondaire sont proportionnels à la conductivité de la formation, de sorte qu’un
signal plus élevé au niveau du récepteur indique une formation plus conductrice.
Les instruments de résistivité LWD actuels utilisent généralement des champs
électromagnétiques avec des fréquences comprises entre 100 kHz et 2 MHz pour mesurer la
résistivité de propagation dans les formations. La figure I.70(b) montre un instrument de
résistivité de propagation avec deux récepteurs pris entre une paire d’émetteurs supérieure et
autre inférieure également espacés. Chaque émetteur transmet alternativement un champ
électromagnétique dans la formation. Les atténuations et les déphasages mesurés entre les deux
récepteurs sont transformés en mesures de résistivité. Le déphasage fournit une mesure de
résistivité au niveau de la zone flushed (envahie) de la formation tandis que l’atténuation fournit
une mesure de résistivité au niveau de la zone non envahie de la formation.
B. Propagation électromagnétique
Les instruments de propagation électromagnétique mesurent les propriétés diélectriques des
formations rocheuses, telles que la constante diélectrique et la conductivité. La constante
diélectrique est le rapport de la permittivité de la formation rocheuse à la permittivité de l’espace
libre, dont la permittivité d’une roche est une mesure de son degré de résistance pour permettre
le développement d’un champ électrique.
Les mesures de propagation diélectrique sont effectuées entre 20 et 200 MHz, tandis que des
mesures similaires effectuées à des fréquences supérieures à 200 MHz jusqu’à 1 GHz sont
appelées diagraphies de propagation électromagnétique. Alors que les diagraphies de
propagation diélectrique à basse fréquence ont l’avantage de profondeurs d’investigation plus
importantes, atteignant ainsi la zone non envahie d’une formation.
(a) (b)
Figure. I.71. (a) Mesure des propriétés diélectriques d’une formation rocheuse, (b) Mesure du potentiel
spontané du puits.
Alors que les mesures de résistivité sont capables de différencier les hydrocarbures et l’eau
salée dans les pores de formation, elles ne parviennent pas à faire cette distinction avec précision
lorsque les pores sont remplis de l’eau fraiche. Les porosités sont généralement dérivées de la
teneur en eau et, en général, la permittivité diélectrique augmente avec l’augmentation de la
teneur en eau et l’augmentation de la porosité de la roche saturée en saumure.
La figure I.71(a) montre un dispositif de propagation électromagnétique avec deux émetteurs
et deux récepteurs. Les émetteurs transmettent des ondes électromagnétiques qui se propagent à
travers une formation et sont détectées par les récepteurs. Les mesures de base au niveau du
récepteur sont le déphasage et l’atténuation des ondes électromagnétiques transmises.
C. Potentiel spontané
La mesure du potentiel (polarisation) spontané (SP) est une mesure de tension entre une
électrode mobile dans le puits et une autre fixée à la surface, comme illustré par la figure I.71(b).
La tension entre les deux électrodes, généralement de l’ordre du mV, varie en fonction des
interactions physico-chimiques entre les fluides de forage. Les diagraphies SP ne peuvent être
enregistrées qu’avec des fluides de forage conducteurs. Si la concentration ionique du fluide de
forage est inférieure à la concentration ionique du fluide de la formation, la diagraphie SP sera
négatif, et dans le cas contraire, positif. Les instruments SP fonctionnent généralement avec des
instruments à rayons gamma pour fournir une indication plus précise sur la perméabilité, la
porosité et le volume de schiste.
D. Rayon Gamma
La base des mesures GR est les éléments radioactifs naturels, qui comprennent l’uranium, le
thorium, le radium et le radon, dans les formations rocheuses. Des instruments de détection GR
mesurent cette radioactivité naturelle issue des formations à l’aide de détecteurs sensibles et de
l’électronique associée qui compte le nombre de rayons gamma par unité de temps.
La figure I.72(a) montre un instrument de détection GR avec un détecteur contenant un cristal
de scintillation, qui est généralement de l’iodure de sodium. Lorsqu’un rayon gamma frappe le
cristal de scintillation, un seul photon de lumière est libéré, son intensité dépend de l’énergie du
GR. Le photomultiplicateur détecte ce photon et délivre une impulsion électrique d’amplitude
proportionnelle à l’intensité de la scintillation.
(a) (b)
Figure. I.72. (a) Instrument GR qui mesure la dose de GR dans les formations rocheuses par un capteur à
scintillation et un photomultiplicateur. (b) Instrument GR avec une source d’émission de GR dans une formation
rocheuse et des détecteurs qui mesurent leur atténuation après avoir traversé la formation. Le signal GR mesuré au
niveau des détecteurs fournit une indication sur la densité de la formation.
41
L’interprétation des diagraphies GR fournit des informations sur la lithologie et la
minéralogie des formations rocheuses qui reflètent leurs propriétés mécaniques et pétro-
physiques. Par exemple, les éléments radioactifs ont tendance à se concentrer dans les formations
riches en argile, de sorte que les diagraphies GR montrent des valeurs élevées pour ces
formations tandis que les formations propres étant moins radioactives montrent des valeurs
relativement faibles.
Les instruments GR complètent fréquemment les diagraphies SP et sont utilisés comme
substitut des diagraphies SP si les puits sont forés avec des fluides de forage salins ou à base
d’huile.
Les instruments de mesure de densité modernes se composent généralement d’une source
radioactive focalisée, généralement du césium 137 ou du cobalt 60, qui émet de GR dans une
région d’énergie moyenne comprise entre 0.2 et 2 meV, et d’un détecteur proche et lointain.
Les GR émis par la source pénètrent dans la formation et agissent comme des particules à
grande vitesse entrant en collision avec les électrons dans la formation et perdent de l’énergie
dans le processus. Après chaque collision, un GR perd progressivement de l’énergie au profit de
l’électron et continue avec une énergie réduite (diffusion). Le flux atténué de GR finit par
atteindre les détecteurs proches et lointains. Les formations à forte densité apparente ont une
densité d’électrons plus élevée, ce qui se traduit par des taux de GR plus faibles au niveau des
détecteurs.
Les outils GR spectraux ont la sophistication supplémentaire de pouvoir trier les impulsions
électriques issues du photomultiplicateur, qui est proportionnelle à l’impulsion lumineuse
produite par le détecteur. Cette méthode de segmentation, connue sous le nom d’analyse
spectrale de hauteur d’impulsion, est ensuite utilisée pour créer un spectre d’énergie du GR
entrant des formations. Les spectres des éléments GR naturels sont généralement utilisés pour
générer des informations sur la concentration en KUT (Potassium Uranium-Thorium) de la
roche. L’obtention des concentrations de KUT permet une meilleure identification des argiles et
la détection de l’eau déplacée par le taux de mesure de U.
E. Neutron-porosité
Les instruments de porosité neutronique exploitent la présence d’atomes d’hydrogène dans les
formations pour déterminer la porosité. La quantité d’hydrogène dans une formation peut être
corrélée à la teneur en fluide, eau et/ou hydrocarbure dans les pores de la formation.
La figure I.73 montre un instrument de porosité neutronique avec une source de neutrons et
un détecteur proche et lointain. La source de neutrons, typiquement du carbone 12, un mélange
d’une source de rayonnement alpha telle que le radium, le plutonium ou l’américium et le
béryllium-9, est utilisée pour bombarder en continu la formation avec des neutrons de haute
énergie.
Les neutrons entrent en collision avec les noyaux dans la formation et se dispersent, perdant
ainsi de l’énergie et produisant des GR à haute énergie. Les GR et les neutrons thermiques
ralentis sont détectés par les détecteurs proches et lointains. La perte d’énergie d’un neutron par
collision est liée à la masse du noyau. Lorsqu’un neutron entre en collision avec un noyau de
masse plus élevée, il ne perd pas trop d’énergie, mais lorsqu’il entre en collision avec un noyau
de masse égale, il perd beaucoup plus d’énergie et rapidement ralentit.
Le noyau de l’atome avec lequel il entre en collision gagne également de l’énergie,
notamment lorsque le neutron et le noyau ont des masses similaires. L’hydrogène a une masse
similaire aux neutrons, donc dans les formations à forte teneur en hydrogène, un neutron est très
rapidement ralenti jusqu’à sa vitesse thermique et détectée par les noyaux d’hydrogène. Par
conséquent, le taux des électrons thermiques ou des GR sera faible et la porosité de la formation
rocheuse est élevée.
43
Figure. I.74. Configuration de diagraphie RMN, dont les aimants produisent un champ magnétique statique
pour orienter les atomes d’hydrogène dans les formations rocheuses dans la même direction que le champ. Ensuite,
une impulsion d’excitation RF à 90° produite par l’émetteur-récepteur bascule les noyaux hors du champ, en suite
une autre impulsion à 180° est appliquée. La polarisation et la désintégration d’un noyau entraînent des signaux
d’écho, qui sont détectés par l’émetteur-récepteur RF. Dans les pores entièrement saturés d’eau, des pores de
grande taille indiquent des temps de relaxation longs et des pores plus petits des temps de relaxation courts.
Figure. I.75. Diagraphie acoustique, une forme d’onde sonore est transmise par l’émetteur arrive aux détecteurs
proches et lointains à des moments différents (intervalle sonique), ceci est le temps mis par l’onde pour parcourir
l’intervalle de formation, il permet à déterminer la pression, la lithologie et les propriétés géo-mécaniques.
F. Acoustique
Les mesures obtenues par des instruments acoustiques sont basées sur l’atténuation et le
temps mis par les ondes sonores, transmises par une source acoustique, pour traverser les fluides
de forage, les formations rocheuses et y revenir jusqu’à un détecteur.
La figure I.75 montre un instrument sonique avec un émetteur, un dispositif piézoélectrique
ou électromécanique qui convertit un signal électrique en une forme d’onde, et un détecteur
proche et lointain, qui sont des dispositifs piézoélectriques mais convertissent les ondes reçues
en signaux électriques.
La forme d’onde sonore, généralement est autour de 20 kHz, transmise par l’émetteur arrive
aux détecteurs proches et lointains à des moments différents, et la différence entre ces moments,
le temps de transmission de l’intervalle sonique, est le temps nécessaire à l’onde pour parcourir
l’intervalle de la formation.
Les propriétés élastiques des formations rocheuses peuvent être dérivées des vitesses de
propagation des ondes S et P, utilisées pour l’identification des fractures. Les solides fournissent
en général un milieu de propagation plus rapide pour les ondes P que les fluides. À mesure que
les solides deviennent plus compacts, le son s’y propage plus rapidement. Des instruments
acoustiques sont également utilisés pour évaluer la qualité de ciment après la cimentation pour
isoler une section de formation. Une analyse hautement qualitative de l’interface ciment-
formation peut être fournie par une analyse de la forme d’onde, connu sous le nom de diagraphie
de la densité variable (VDL).
G. Imagerie
L’imagerie du wellbore est un outil de visualisation virtuelle qui fournit au foreur des images
haute résolution des formations rocheuses, telles que la taille et l’orientation des fractures dans
les formations, afin d’optimiser le processus de forage.
Un Dipmètre, comme illustré par la figure I.76(a), se compose des capteurs de micro-
résistivité indiquant l’orientation structurelle des couches rocheuses. Des images sont créées en
convertissant les données du signal de micro-résistivité en pixels.
(a) (b)
Figure.I.76 (a) Dipmètre fournissant des données de géométrie structurelle d’une formation rocheuse. Ces
données sont projetées pour obtenir une image virtuelle de la formation, (b) Transducteur ultrasonique envoie une
impulsion et le rapport de l’onde transmise à l’onde réfléchie par la formation rocheuse est utilisé pour obtenir des
informations sur la formation.
45
Une autre méthode consiste à utiliser des instruments ultrasoniques pour obtenir des images
de la formation. Des impulsions ultrasonores à haute fréquence transmises au puits par un
émetteur-récepteur dans la plage de 100 à 600 kHz, traversent le fluide de forage et entrent en
contact avec le puits. Au point de contact, la majeure partie de l’énergie est réfléchie et retourne
à l’émetteur-récepteur tandis que le reste est réfracté à travers la paroi du puits dans la formation,
comme illustré par la figure I.76(b). Les instruments ultrasoniques utilisent une technique
connue sous le nom d’impulsion-écho, pour cartographier l’amplitude de l’onde réfléchie.
Cependant, la présence de gaz, de gros grains et une forte concentration de solides dans le fluide
de forage ont de forts effets sur la qualité des diagraphies ultrasoniques. Les derniers outils
d’évaluation du ciment utilisent des instruments ultrasoniques pour des mesures plus précises.
47
Les mesures de pression et de température dans les puits fournissent des informations sur les
gradients de pression et de température au fond du trou, qui peuvent être utilisées pour
sélectionner des instruments de forage et de diagraphie en fonction de leurs tolérances de
température/pression, calibrer les mesures de diagraphie et développer et affiner des recettes
pour la conception de fluides de forage, de ciment et d’employer d’autres produits chimiques
pour équilibrer les pressions de la formation, améliorer la résistance de la paroi du puits de
forage et résoudre d’autres problèmes de construction du puits de forage.
Les données de pression et de température de la formation peuvent être obtenues
respectivement par des capteurs de pression à quartz ou à jauge de contrainte et des
thermistances. Ces données peuvent ensuite être utilisées pour estimer les gradients de
température et de pression pour l’ensemble du puits avec des considérations pour différents types
de formations. La plupart des problèmes de fond de trou rencontrés lors du forage sont associés
au fonctionnement en dehors des limites basse/haute de pression, qui sont définies par les
pressions de pore et de fracture de la formation.
La mesure de la pression et de la température au fond du trou devient très importante lorsque
la marge entre la pression de la formation et le gradient de fracture, appelée fenêtre de forage, est
très petite. Les instruments de pression pendant le forage (PWD), comme illustré par la figure
I.78, ont des capteurs de type quartz ou jauge de contrainte montés à l’intérieur et à l’extérieur du
drill string. Ils peuvent mesurer une pression allant jusqu’à 20000 psi avec une résolution de 1
psi. Le PWD est utilisé dans presque tous les puits dans le cadre d’un ensemble MWD standard,
en particulier dans les puits en eau profonde dont les formations sont sujettes à des changements
de pression imprévisibles et de grandes fractures naturelles entraînent une perte de circulation
des fluides de forage.
Figure.I.78 Unité de mesure de vibrations, chocs, WOB, TOB, RPM, pression et température, montée à
proximité du trépan.
Une méthode pour forer dans ces conditions difficiles, qui présentent des fenêtres de forage
très étroites, est le forage à pression contrôlée (MPD), qui utilise un équipement de surface pour
gérer les pressions de fond. Un afflux de fluides de formation dans le puits entraînera une
augmentation de la pression de fond dans l’espace annulaire, et dans une telle situation, un
instrument PWD fournit des enregistrements de pression en temps réel à la surface afin que le
foreur puisse immédiatement utiliser un étranglement (choke) pour équilibrer l’augmentation
soudaine de la pression annulaire.
Des capteurs de température sont généralement intégrés à l’instrument PWD pour surveiller la
température à l’intérieur de l’ensemble de drill string et à l’extérieur de l’espace annulaire. Les
capteurs de température sont capables d’enregistrer une température maximale de 230°C avec
une résolution de 0.5°C. Alors que la prédiction précise de la température de fond de trou
contribue à une opération de forage efficace comme le fait un capteur de pression, elle joue
également un rôle important lors de la conception des recettes de ciment, en optimisant les temps
d’épaississement du ciment, la résistance à la compression, les propriétés rhéologiques et les
recettes de temps de prise, pour sceller en permanence le tubage à un puits de forage. De plus, la
température de fond de trou est un paramètre clé pour concevoir des recettes de circulation
perdue à base de résine, qui commencent sous forme de liquides visqueux et durcissent avec la
température, pour boucher les fractures dans une formation rocheuse.
J. Micro-puce de forage
La micro-puce de forage est un dispositif mobile intelligent avec des capteurs intégrés qui
peuvent être injectés dans les puits puis récupérés pour obtenir des mesures de température et de
pression dans les puits en temps quasi réel. La micro-puce se compose d’une batterie, de capteurs
de température/pression, d’un microcontrôleur, d’une mémoire et d’un module de transmission
de données encapsulé pour protéger les composants de l’environnement difficile du fond de trou.
Les progrès de la technologie MEMS ont ouvert la voie à la construction de ces dispositifs à
l’échelle mm/micro/nano, puis à leur intégration pour créer des micro-puces intelligentes à faible
coût. Les micro-puces sont utiles dans les applications de fond de trou car elles peuvent être
déployées dans un puits avec un flux de fluide de forage pour s’écouler jusqu’au fond d’un puits
et remonter à la surface, fournissant ainsi un profil complet du puits de forage. Le tableau I.7
montre les avantages de la micro-puce par rapport à la diagraphie MWD/LWD et la télémétrie
filaire.
Tableau.I.7. Comparaison des méthodes d’acquisition de données de fond de trou existantes.
49
Comme le montre la figure. I.79(a), une fois tombés directement dans l’ensemble de drill
string, les micro-puces descendent vers le trépan, où elles sortent ensuite par les buses du trépan
et remontent de l’espace annulaire jusqu’à la surface.
Figure.I.79(a) Déploiement de la micropuce depuis la surface, dans l'ensemble de train de tiges, hors de
l'espace annulaire et retour sur la surface pour mesurer la température de l'ensemble du profil du puits. b
Micropuces de première et deuxième génération, la dernière ayant un capteur de température ou de pression et la
première ayant les deux capteurs dans une seule puce
Figure I.80 Résultats expérimentaux montrant une amélioration significative du niveau de bruit dans les puces
de 2eme génération (deux graphes à gauche) par rapport aux puces de 1ère génération (deux graphes à droite).
51
Figure. I.81 (a) Résultat du test de température de la micro-puce de 2eme génération. (b) Mesure de
température des sections 1 - 4.
La température chute dans la section 3 à mesure que les micro-puces remontent dans l’espace
annulaire, mais une diminution continue n’a pas été observée très probablement en raison de la
conduction thermique du boîtier en acier.
Le débit et la surface sont utilisés pour calculer T2–4 pour les sections 2–4. Alors que T2 et
T3 étaient d’accord avec les temps théoriques, T4 était plus long, ce qui était très probablement
dû aux déblais de la formation rocheuse réduisant la vitesse d’écoulement des micro-puces
lorsqu’elles remontaient l’espace annulaire. Des travaux supplémentaires sont actuellement en
cours pour améliorer la méthode de récupération par des méthodes alternatives à la méthode de
récupération actuelle et pour rendre les micro-puces plus petites afin qu’elles puissent passer à
travers une grande variété de buses de trépans.
53
transmission pneumatique étaient normalisées dans une plage allant de 20 à 100 kPa (3 à 15 psi)
et de 40 à 200 kPa (6 à 30 psi). La plage de 3 à 15 psi est la plus préférée.
Un dispositif (transducteur) de conversion d’un signal électrique (4-20mA) vers un signal
pneumatique (3-15 psi) est illustré par la figure I.82, dans lequel le ressort tend à maintenir le
clapet (flapper) fermé, ce qui donne une sortie haute pression (15 psi), et le courant est au
maximum (20 mA). La pression d’air de sortie est réglée à 3 psi lorsque le courant dans la
bobine est de 4 mA. Il existe une relation linéaire entre le courant et la pression, comme le
montre la caractéristique du transducteur présentée par la figure I.82(b). Tandis que la figure I.83
montre le dispositif de conversion de signal pneumatique/électrique muni par un LVDT et un
soufflet.
Les signaux analogiques peuvent perdre en précision si les lignes de signal sont longues et à
haute résistance. Les signaux peuvent être sensibles au décalage de terre, au bruit de
radiofréquence (RF) et EMI (Interférences électromagnétiques) des transformateurs et des
moteurs, etc. Pour réduire ces problèmes, les précautions suivantes doivent être prises :
Alimentation en DC du transmetteur est générée à partir de la ligne de tension AC via un
transformateur isolateur et des régulateurs de tension, afin de minimiser le bruit provenant de
l’alimentation;
Fils de mise à la terre sont une paire torsadée blindée ;
Filtrage pour supprimer les fréquences non souhaitées et le bruit.
Figure I.82. Conversion du signal: (a) transducteur courant/pression, et (b) caractéristique du transducteur.
55
Figure I.86. Testeur de qualité et des pertes optiques.
Figure I.89. Communication avec le protocole SERCOS, utilisé par Allen Bradley.
57
Figure I.91. Exemples de symboles de pression.
59
câblage et de re-câblage est moins économique et plus pénible, voir la figure I.93. Il est petite
taille et peu coûteux par rapport aux systèmes de contrôle à base de relais conventionnel.
Figure I. 93. Tableau de distribution :(a) à base de relais, (b) à base de PLC.
La figure I.94 un ensemble des PLC fabriqués par plusieurs sociétés leaders dans ce domaine.
(a) (b)
61
(a) (b)
Figure I.96. (a) Section de module de CPU d’un PLC, (b) Module de CPU typique.
La mémoire est l’élément de stockage des données et des programmes dans un PLC. Les
données sont stockées dans des emplacements de mémoire par un processus appelé écriture
(writing). Les données sont récupérées de la mémoire par l’opération de lecture (reading).
(a) (b)
Figure I.97. Mémoire; (a) un bit, octet et mot et (b) Concept d’E/S.
La taille de mémoire est exprimée, souvent, en nombre de mots pouvant être stockés dans le
système; Si la taille d’une mémoire est de 256 mots, elle peut stocker 256 x 8 = 2048 bits, pour
des mots de 8 bits, et elle peut stocker 256 x 16 = 4096 bits, pour des mots de 16 bits. Le terme
octet (byte) est utilisé pour désigner un mot de 8 bits. La taille de mémoire est souvent indiquée
en fonction du nombre d’emplacement disponibles. 1K présente le nombre 210, c.-à-d. 1024. Une
mémoire de 4K mots peut enregistrer 4096 mots, et une mémoire de 50K mots enregistre 51200
mots. La taille de la mémoire varie entre 1 K pour les petits systèmes et 32 M pour les grands
systèmes. 1 K de mémoire permettrait alors de stocker un programme contenant 1000 bobines et
contacts en mémoire (en programme Ladder). Les types de mémoire sont :
ROM, Read Only Memory, enregistre les principaux programmes dont les données ne peuvent
pas être modifiées après la fabrication de la puce de mémoire ;
RAM, Random Access Memory, est conçue pour que les données puissent être écrites ou lues
dans la mémoire. Elle est utilisée comme une zone de stockage temporaire de données pouvant
être modifiée, et elle est volatile;
EPROM, Erasable Programmable Read-Only Memory, elle est conçue pour que les données
stockées puissent être lues, mais pas facilement modifiées sans équipement spécial. Exemple,
EPROM UV (Ultraviolets) ne peuvent être effacées qu’avec une lumière ultraviolette;
EEPROM, Electrically erasable programmable read-only memory, c’est une mémoire non
volatile qui offre la même flexibilité qu’une RAM. Elle peut être écrasée électriquement avec de
nouvelles données au lieu d’être effacée avec de la lumière ultraviolette;
Carte mémoire EEPROM, elle est similaire à une EEPROM. La différence principale vient
dans la mobilité et la rapidité d’enregistrement et de récupération de données, voir
la figure I.98.
(a) (b)
Figure I.98. Mémoire de stockage ; (a) EEPROM et (b) Carte mémoire mobile.
(a) (b)
Figure I.99. Unité d’alimentation générant la puissance DC aux modules branchés au rack, (b) Backplane (fond
de panier).
L’unité d’alimentation convertit la tension d’alimentation AC en une basse tension DC (5V),
elle alimente en DC le PLC et les modules branchés au rack, voir la figure I.99.
6.2. Modules d’E/S
Ils sont intégrées dans le PLC de deux manières: fixe ou modulaire, comme il montré par
la figure I.100. Les E/S fixes sont typiquement pour des petits PLC dont les bornes (terminaux)
des E/S sont fixes. L’inconvénient des E/S fixes est leur manque de flexibilité. En outre, pour
certains modèles, si une partie de l’unité tombe en panne, l’unité entière doit être remplacée. Les
modules E/S modulaires sont mis en compartiments dans lesquels des modules séparés peuvent
être branchés. Cette fonctionnalité augmente considérablement les options et la flexibilité de
l’unité. Lorsqu’un module est mis dans un rack, il établit une connexion électrique avec une série
de contacts appelés fond de panier (backplane) situés à l’arrière du rack. Le CPU est également
connecté au fond de panier et peut communiquer avec tous les modules du rack.
63
(a) (b)
Figure. I.100. Configuration des modules des E/S (a) fixes, (b) modulaires.
(a) (b)
Figure I.101(a) Rack des modules d’E/S, (b) rack distant contenant des modules d’E/S.
La section E/S d’un PLC est la section avec laquelle tous les dispositifs de terrain sont
connectés et fournit l’interface entre eux et le CPU. La figure I.101 illustre une section d’E/S
dans un rack composée de modules d’E/S individuels. Un PLC classique peut accueillir plusieurs
modules d’E/S, ce qui permet de les personnaliser pour une application particulière en
sélectionnant les modules appropriés. Chaque emplacement du rack peut accueillir un module
d’E/S.
Un rack distant (remote) lorsqu’il est éloigné du module de CPU. Pour communiquer avec le
µp, le rack distant utilise un réseau de communication spécial. Les racks distants sont reliés au
rack local via un module de communication. Si un câble à fibres optiques est utilisé entre le CPU
et le rack d’E/S, il est possible d’utiliser des E/S à distance supérieure à 30 km sans chute de
tension. Le câble coaxial permet d’installer des E/S à distance supérieure à 3 km avec moins de
bruit.
Une adresse est une étiquette qui indique dont se trouve un certain élément dans la mémoire
d’un PLC. Tout comme l’adresse de votre domicile indique où vous habitez dans votre ville.
Exemple, adressage selon la notation des PLC d’Allen-Bradley SLC 500, voir la figure I.102.
65
(a) (b)
Figure I.104. (a) Photocoupleur et (b) photocoupleur d'entrée 24 V et Sortie 5V.
67
(a) (b)
Figure I.108. (a) Composants des Modules d’E/S Discrets, (b) module d’E/S analogiques pour mesurer et
afficher le niveau.
L’instruction SCP (Scale with Parameters) dans RSLogix 5000 d’Allen Bradley est utilisée
pour produire une valeur de sortie mise à l’échelle qui est une relation linéaire entre les valeurs
d’entrée et les valeurs mises à l’échelle. Elle permet de prendre une entrée analogique d’un
capteur et de l’adapter aux unités de sortie désirées. La figure I.109 illustre une application
typique impliquant une mesure de température avec la configuration de l’instruction SCP pour
calculer la valeur de température mise à l’échelle en °C.
Figure I.109. Mesure de température adaptée par un module d’E/S analogique avec une instruction SCP.
Nombreux types de modules d’E/S ont été développés pour répondre à des besoins
spécifiques. Ceux-ci inclus :
Module compteur à grande vitesse, utilisé souvent pour compter (mesurer) les impulsions,
voir la figure. I.110, provenant des capteurs, des encodeurs et des commutateurs qui
fonctionnent à des vitesses très élevées. Il contient les éléments électroniques requis pour
compter indépendamment du µp du PLC. Il peut compter de 0 à 100kHz, (jusqu’à 100000
impulsions par seconde) ;
(a) (b)
Figure I.110. (a) Module de comptage à grande vitesse, (b) module de commande d'un moteur pas à pas.
Module de commande d’un moteur pas à pas, il fournit des trains d’impulsions à un moteur
pas à pas en vue de commande, voir la figure I.136(b). Les instructions de commande sont
déterminées par le programme développé dans le PLC ;
Module PID, il est utilisé dans les applications de commande de processus qui intègrent des
algorithmes PID. La fonction de base de ce module est de fournir l’action de commande requise
pour maintenir une variable de processus telle que la température, le débit, le niveau ou la
vitesse, torque, etc.;
Module de commande de mouvement et de position, appelé aussi servo-module, il est utilisé
dans des applications impliquant des opérations précises d’usinage à grande vitesse. Ce module
permet la commande des moteurs pas à pas et les servomoteurs. Il nécessite un étage
d’électronique de puissance qui traduit les signaux du module en signaux requis par le moteur,
voir la figure I.111.
(a) (b)
Figure I.111. (a) Module PID, (b) servo-module.
Les fabricants fournissent des informations sur la façon dont un dispositif d’interface doit être
utilisé correctement et en toute sécurité.
- Tension d’entrée nominale : la tension d’entrée nominale (5, 24, 220V) doit être spécifiée (AC
ou DC), un module est typiquement conçu pour fonctionner dans un intervalle de ±10% de la
tension nominale. En plus du Courant nominal ; Intervalle de température ambiante ; Temps de
réponse ; cycle de ON/OFF souvent de 9 à 25 ms ; Tension de Sortie ; Courant de sortie ;
Protection contre le court-circuit ; Nombre de points supportés par module ; Alimentation du
Backplane.
69
Figure I.112. Logiciel RS Logix 5000 d’Allen Bradley.
Figure I.114. Exemple de configuration des E/S dans RSLogix SLC 500.
La figure I.114 montre la configuration d’un PLC avec ses périphériques avec le logiciel RS
Logix 500, dont on définit la référence du CPU. La figure I.113 illustre la configuration des
modules d’E/S avec leur propriété (Sourcing ou Sinking), ainsi que le mode de connecteur
(Triac, Transistor ou Relais), et la tension d’alimentation et le nombre des points de connexion.
Un outil de programmation est nécessaire pour entrer et modifier un programme d’un PLC.
Les fabricants des PLC utilisent deux principaux types de dispositifs de programmation. Un
programmateur portable, voir la figure I.115(a), ou un PC muni par un logiciel approprié, voir la
figure I.115(b). Le programme peut être inséré en utilisant un des différents langages de
programmation, comme le langage LADDER (langage à contacts), qui est le plus utilisé. Les
fabricants des PLC possèdent des logiciels particuliers à leurs produits.
(a) (b)
Figure I.115. Outil de programmation : (a) portable et (b) PC muni d’un logiciel approprié.
71
Avant, l’interface de commande d’un système se composait d’un panneau avec des
commutateurs, des boutons-poussoirs, des LED, des jauges, des compteurs analogiques, etc.
Avec le développement des systèmes numériques, les grands panneaux câblés ont été remplacés
par un écran d’ordinateur avec des commandes graphiques entrées via un clavier la figure I.143.
L’interface homme machine (HMI) permet à l’opérateur de visualiser l’opération en temps réel
avec des outils graphiques intéressants grâce à un programme graphique développé par
l’opérateur en utilisant un logiciel adéquat. Cette interface permet notamment une supervision et
un diagnostic de défauts. Pour développer une HMI, il faut :
- Installer une communication entre l’écran de visualisation et le PLC (configuration et logiciel) ;
- Créer une base de données qui décrit le comportement du système ;
- Animation du système, en insérant des objets graphiques dans l’écran.
(a) (b)
Figure I.117. Interface Homme Machine : (a) Exemple d’installation d’une HMI et (b) Structure Générale de
communication.
6.3. Rappel sur les systèmes numériques
Le système binaire se fonde uniquement sur un chiffre avec deux états : 0 et 1, appelés bits
(binary digits).
Le bit de poids faible est dénommé LSB (Least Significant Bit), tandis que le bit de poids fort
est dite MSB (Most Significant Bit). Exemple, pour le nombre binaire 1010, le LSB est 0 et le
MSB est 1 (à l’extrême gauche) voir la figure I.118.
(a) (b)
Figure I.118 (a). Exemple d’un mot, (b) forme d’une mémoire de 1 K mots.
Les ordinateurs utilisent les nombres binaires car les deux états (0 et 1) sont faciles à
manipuler dans les circuits de commutation dont ils peuvent représenter les états marche (ON
pour 1) et arrêt (OFF pour 0). Cependant une petite valeur en binaire nécessite un grand nombre
de chiffre. Exemple, le nombre décimal 9, qui utilise un seul chiffre, a besoin de 4 chiffres sous
sa forme binaire 1001. C’est pour cette raison que des nombres octaux ou hexadécimaux sont
parfois employés. Une mémoire de 1K mot peut enregistrer 16384 bits (1024 x 16).
Une méthode de représentation d’un nombre binaire en tant que valeur positive ou négative
consiste à utiliser un chiffre supplémentaire, ou un bit de signe, du côté MSB du nombre binaire,
0 indique que le nombre est positif et 1 indique un nombre négatif (tableau I.12).
Puisque les êtres humains ont tendance à manipuler des nombres décimaux et les ordinateurs
des nombres binaires, le problème de conversion se pose en permanence. Par conséquent, le
système décimal codé en binaire (BCD, Binary Coded Decimal) est souvent employée. Exemple.
Pour le nombre décimal 15 : 5 correspond à 0101 et 1 correspond à 0001 en binaire. Donc, le 15
décimal correspond à 0001 0101 en BCD. Le plus grand nombre décimal que l’on peut
représenter en BCD est 9 (1001). Le nombre BCD 0011 1001 donne 39 en décimal. Une roue à
molette (Thumbwheel) est un décodeur du décimal au BCD, elle est souvent utilisée pour
l’interfaçage avec un PLC, comme il illustré par la figure I.145.
(a) (b)
Figure I.145 (a). Roue à molette BCD en interface avec un PLC, (b) conversion de nombre
dans un PLC d’Allen Bradley.
(a) (b)
73
Figure 1.146. (a) Tableau des chiffres binaires et ses valeurs en code Gray, (b) encodeur
optique utilisant code Gray à 4-Bits pour détecter la variation de position angulaire.
Le code Gray est un type particulier de code binaire. Il est configuré de sorte qu’on passe d’un
nombre à l’autre avec le changement d’un seul bit, voir la figure I.146. Ce type de codage est
utilisé pour certain capteurs, comme les capteurs de position angulaire. Dans cet exemple, le
disque de l’encodeur est attaché à un arbre rotatif et émet un signal en code Gray numérique qui
est utilisé pour déterminer la position de l’arbre, des photodiodes détecte la lumière réfléchie
provenant des cellules. En fonction de la lumière réfléchie, chaque cellule émettra une tension
correspondant à un binaire 1 ou 0.
6.4. Données d’un PLC
La plupart des PLC fonctionnent avec des mots de 16 bits. Cela permet d’obtenir des nombres
positifs dans l’intervalle de 0 à +65535 (1111 1111 1111 1111) (216) ou des nombres négatifs
dans l’intervalle de -32768 à +32767. Ces nombres signés sont des entiers et le symbole INT
(integer) est utilisé dans les programmes pour les entrées et les sorties sur 16 bits. Le symbole
SINT (small integer) désigne des nombres entier courts pour lesquels seuls 8 bits sont utilisés ;
ces nombres sont dans l’intervalle de -128 à +127. Le symbole DINT (double integer) est
employé pour les nombres entiers doubles qui sont codés sur 32 bits et se trouvent dans
l’intervalle de -231 à +231 - 1. LINT (long integer) correspond aux nombres longs, qui sont codés
sur 64 bits et se trouvent dans l’intervalle de -263 à 263 - 1. Lorsque les nombres ne sont pas
signés, les symboles UNIT, USINT, UDINT et ULINT sont employés pour les entiers, les entiers
courts, les entiers doubles et les entiers longs. Les fractions décimales sont appelées nombres à
virgule flottante, et ils sont représentées par le symbole REAL. Ils sont composés de deux mots
de 16 bits. Le symbole LREAL est utilisé pour les nombres réels longs codés sur 64 bits. Le
symbole BOOL est employé pour les données booléennes, comme les données TOR (ON/OFF),
qui sont représentées par un seul bit. Les durées sont représentées selon la norme CEI par les
symboles d (day) pour les jours, h pour les heures, m pour les minutes, s pour les secondes et ms
pour les millisecondes. Exemple : T#12d2h5s3ms ou TIME#12d2h5s3ms correspond à 12 jours,
2 heures, 5 secondes et 3 millisecondes.
6.5. Rappel sur les principes de base de la logique
- Porte logique ET (AND), voir la figure I.147 :
Figure I.149. Porte logique NOT : (a) circuit électrique semblable, (b) Table de vérité et (c)
représentation logique.
Figure I.150 Utilisation de porte AND et NON pour indiquer une basse pression selon le signal
d’un Pressostat.
La figure 1.150 montre deux portes logiques (AND et NOT) pour indiquer une basse pression
selon le signal d’un Pressostat. La figure I.151 illustre la porte logique NAND et NOR.
(a) (b)
Figure I.151. Formes et tables de vérité : (a) NAND, et (b) NOR.
- Porte logique OU exclusive (XOR), présentée par la figure I.152 :
75
Figure I.152. Porte logique OU exclusive (XOR) : formes et tables de vérité.
Propriétés d’algèbre de Boole :
*) Commutative : A B B A ;
*) Associative : ( A B) C A ( B C ) ;
*) Distributive : A ( B C ) ( A B) ( A C ) ; A ( B C ) ( A B) ( A C ) ;
*) Identité : A 1 A ; A0 A;
*) Compliment : A A 0 ; A A 1 ;
*) Loi de DeMorgan : A B A B ; A B A B;
6.6. Logique Câblée et Logique Programmée
La logique câblée peut être implémentée en utilisant des schémas à relais (LADDER). Ce
schéma est tracé entre deux lignes d’alimentation verticales, tous les composants sont placés
entre ces deux lignes, reliant les deux lignes électriques à ce qui ressemble à des barreaux
d’échelle d’où le nom schéma LADDER à relais. La figure I.153 montre un schéma LADDER
typique d’une commande d’arrêt/démarrage (ON/OFF) d’un moteur avec des indicateurs
lumineux. La figure I.154 montre un schéma relais et son correspondant en LADDER de deux
interrupteur de fin de course pour la commande d’une électrovalve. Tandis que la figure I.155
présente un schéma relais et son correspondant en LADDER de deux interrupteurs de fin de
course connectés en parallèle et un pressostat en série pour commander un témoin lumineux. La
figure I.156 illustre un schéma relais et son correspondant en LADDER d’un circuit de
commande d’un moteur avec des boutons poussoirs (PB) ON et OFF. Lorsque l’un des PB de
démarrage est activé, le moteur tourne, et en reste lorsque le PB de démarrage est relâché.
Chaque PB d’arrêt arrête le moteur lorsqu’il est activé. Le contacteur M est dénommé,
contacteur de maintien, qui maintient le moteur en fonctionnement tant que le BP d’arrêt n’est
pas activé.
Figure I.153. Programme LADDER d’une commande ON/OFF d’un moteur avec des indicateurs
lumineux.
Figure I.154. Deux interrupteurs de fin de course connectés en série pour commander une
électrovalve.
Figure I.155. Deux interrupteurs de fin de course connectés en parallèle et en série avec un
pressostat pour commander un témoin lumineux.
Figure I.156. Circuit de commande d’un moteur avec des boutons marche/arrêt.
La figure 157 montre le statut Bit de l’entrée selon l’état, du contacteur représentant l’entrée,
NO (normalement Ouvert) ou NC (normalement fermé). Dans ce sens, il faut distinguer entre les
entrées Hard et les entrées Soft (programmé dans le logiciel du PLC).
- Si l’entré Hard ‘A’ est NO (--| |--) et son entrée Soft est NO (--| |--) : le statut Bit est de 0 si
l’entrée Hard ‘A’ n’est par activée (0) ; si ‘A’ est activée alors le statut Bit devient 1.
- Si l’entré Hard ‘A’ est NC (--|/|--) et son entrée Soft est NO (--| |--) : le statut Bit est de 1 si
l’entrée Hard ‘A’ n’est par activée (0) ; si ‘A’ est activée (1) alors le statut Bit devient 0.
- Si l’entré Hard ‘A’ est NO (--| |--) et son entrée Soft est NC (--|/|--) : le statut Bit est de 1 si
l’entrée Hard ‘A’ n’est par activée (0) ; si ‘A’ est activée alors le statut Bit devient 0.
- Si l’entré Hard ‘A’ est NO (--|/|--) et son entrée Soft est NO (--|/|--) : le statut Bit est de 0 si
l’entrée Hard ‘A’ n’est par activée (0) ; si ‘A’ est activée alors le statut Bit devient 1.
Figure I.157. Statut Bit de l’entrée selon l’état du contacteur (NO ou NC).
77
Figure. I.158. Distinguer entre l’action d’entrée Hard et l’entrée Soft du PLC.
Pour valider une instruction d’un langage d’API, on doit affecter une adresse à chaque
instruction. Cette adresse indique quelle entrée du PLC est connectée à quel périphérique
d’entrée et quelle sortie Soft va piloter quel périphérique de sortie, voir la figure I.158.
(a) (b)
Figure I.161. Selon la notation d’Allen Bradley : (a) Instruction XOU, (b) Instruction NON.
6.7. Principe de Base de Programmation d’un PLC
Le concept fondamental de la programmation d’un PLC est commun pour tous les fabricants.
La différence consiste dans l’organisation de la mémoire, l’adressage des E/S et le jeu
d’instructions. Au sein du même fabricant, différents modèles peuvent ne pas être directement
compatibles à cause du mode d’adressage. Les fichiers programme sont les zones de la mémoire
du µp où la programme LADDER est stockée. Ils peuvent inclure, (voir la figure I.162) :
• Fichier de système (fichier 0), ce fichier est toujours inclus, il contient divers informations
relatives au système, telles que le type de processeur, la configuration des E/S, le nom du fichier
du µp et le mot de passe ;
• Fichier réservé (fichier 1), c’est un autre fichier de système réservé pour le µp :
• Fichier du programme principal (fichier 2), il est toujours inclus et contient des instructions
programmées par l’utilisateur définissant le fonctionnement principal du contrôleur ;
• Fichiers de sous-programme (fichiers 3-255), ils sont créés par l’utilisateur et activés
conformément aux instructions du sous-programme qui se trouvent dans le fichier du programme
principal.
79
Les fichiers de données sont organisés en fonction du type de données qu’ils contiennent et
peuvent inclure :
• Fichier de statut (fichier 0), il stocke l’état de fonctionnement du contrôleur, il est utile pour la
réparation et la maintenance du contrôleur;
• Fichier des entrées (fichier 1), il stocke l’état des points d’entrée pour le contrôleur ;
• Fichier des sorties (fichier 2), il stocke l’état des points de sortie du contrôleur ;
• Fichier de Bit (fichier 3), il est utilisé pour le stockage logique du relais interne ;
• Fichier de temporisateur (fichier 4), il stocke les données des temporisateurs ;
• Fichier de compteur (fichier 5), il stocke les données des compteurs ;
• Fichier de contrôle (fichier 6), il stocke les données des registres à décalage et des
séquenceurs ;
• Fichier d’entier (fichier 7), il stocke tous les données de valeurs entières ou des données sur les
bits ;
• Fichier de la virgule flottante (fichier 8), il stocke les données numériques fractionnaires ou des
valeurs numériques supérieures à 32 767.
Figure I.162. Organisation des fichiers des données du PLC SLC 500 d’Allen Bradley.
6.8. Langages de programmation d’un PLC
Selon le standard IEC 61131, il existe cinq (5) types de langage de programmation d’un PLC :
• Langage à contacts (LADDER, LD), une représentation symbolique des instructions disposées
en échelle, similaire aux schémas électriques ;
• Diagramme de blocs fonctionnels (FBD), une représentation graphique du comportement du
processus à l’aide de blocs interconnectés ;
• Diagramme de fonctions séquentielles (SFC), une représentation graphique des étapes, des
actions et des transitions d’interconnexion (GRAFCET) ;
• Liste d’instructions (IL), langage basé sur des textes utilisant des instructions mnémoniques ;
• Texte structuré (ST), langage basé sur des textes, tel que BASIC, C ou PASCAL.
Figure I.163. Déclaration en langage LADEER selon la notation de : (a) Mitsubishi, (b)
Siemens, (c) Allen Bradley et (d) Télémécanique.
Le langage LADDER est le langage PLC le plus couramment utilisé et est conçu pour imiter
la logique de relais. Il définit les actions de contrôle en termes de contacts de relais (entrées) et
de bobines (sorties), et les autres fonctions en tant que bloc d’instructions. La figure I.163
présente plusieurs types d’adressage selon différents constructeurs.
81
(a) (b)
Figure I.166. (a) Programme LADDER et son programme en ST, (b) programme en SFC
(GRAFCET).
(a) (b)
Figure I.169. (a)Adressage d’un relais interne, (b) programmation d’un relais interne de
commande pour réduire le nombre de relais mis en série.
83
La lettre M indique fréquemment un starter de moteur, tandis que CR est utilisé pour les relais
de contrôle. Les contacts normalement ouverts (NO) sont définis comme les contacts ouverts
lorsqu’aucun courant ne circule dans la bobine mais qui se ferment dès que la bobine est sous
tension ou excitée. Les contacts normalement fermés (NC) sont fermés lorsque la bobine est
désactivée et ouverte lorsque la bobine est sous tension. Les contacts de relais de commande ne
sont généralement pas conçus pour supporter des courants forts ou des tensions élevées. Les
contacts sont généralement évalués entre 5 et 10A, avec une tension d’excitation de la bobine de
120V AC. La figure I.172 montre un programme LADDER utilisant un relais de contrôle pour
commander deux témoins lumineux.
Figure I.172. Relais de contrôle utilisé pour commander deux témoins lumineux.
C. Contacteurs
Un contacteur est un type spécial de relais conçu pour manipuler des charges de puissance
importantes dépassant la capacité des relais de contrôle. La figure I.173 montre un contacteur
magnétique tripolaire utilisé en conjonction avec un PLC pour commander la puissance de la
pompe entraîné par un moteur électrique. Contrairement aux relais, les contacteurs sont conçus
pour créer et couper des circuits plus puissants sans être endommagés, dont la couleur en bleue
montre la ligne de commande et en rouge la ligne de puissance.
(a) (b)
Figure I.174. (a) Contacteur et relais de surcharge et (b) commande d’un moteur par PLC.
E. Interrupteurs
Il inclue les interrupteurs à bascule (toggle), les boutons poussoirs, les interrupteurs à couteau,
les interrupteurs DIP et les sélecteurs, voir la figure I.175. Le bouton poussoir break-make
permet les deux formes (NO ou NC) selon le câblage.
85
de contrôle, les starters moteur, les alarmes, les chauffages, les solénoïdes, etc. La figure I.176
présente plusieurs Symboles des dispositifs de contrôle de sortie.
(a) (b)
Figure I.177. (a) Relais de verrouillage (b) opération de verrouillage et de déverrouillage de
sortie.
(a) (b)
Figure I.178. (a) Procédé utilisé pour contrôler le niveau d'un fluide dans un réservoir, (b)
Installation des éléments de contrôle du niveau dans un API SLC 500 d’Allen Bradley.
La figure I.178 montre un procédé utilisé pour contrôler le niveau d’un fluide dans un réservoir.
Tandis que la figure I.179 illustre le programme LADDER avec des relais de verrouillage pour
commander le processus montré par la figure I.178.
Figure I.179. Programme LADDER pour contrôler le niveau de fluide dans un réservoir.
Exercice : La figure I.180 montre le schéma d’une opération de remplissage continu. Ce
processus exige que les boîtes se déplaçant sur un convoyeur soient automatiquement
positionnées et remplies. La séquence de fonctionnement pour l’opération de remplissage
continu est la suivante :
• Démarrez le convoyeur lorsque le bouton de démarrage est momentanément enfoncé ;
• Arrêtez le convoyeur lorsque le bouton d’arrêt est momentanément enfoncé ;
• Activer le voyant de fonctionnement en cours lorsque le convoyeur est activé ;
• Activer le voyant d’état de mise en veille lorsque le convoyeur (moteur) est arrêté ;
• Arrêtez le convoyeur (moteur) lorsque la boite est en position, détecté par le photo-capteur ;
• Avec la boîte en position et le convoyeur arrêté, ouvrez le solénoïde et laissez la boîte se
remplir. Le remplissage devrait s’arrêter lorsque le capteur de niveau est activé ;
• Activer le témoin de lumière de plein (full) lorsque la boîte est pleine.
87
Figure I.180. Processus de remplissage continu des boites.
Correction :
(a) (b)
Figure I.182. Circuit de temporisation On-delay : (a) utilise des contacts NOTO et (b) utilise des
contacts NCTC.
(a) (b)
Figure I.183. Circuit de temporisation Off-delay : (a) utilise des contacts NOTO et (b) utilise des
contacts NCTC.
Figure I.184. Temporisateur ON-Delay (a) Affectation des bits, (b) Principe de temporisation et
(c) bloc d'instruction selon la notation d'Allen Bradley (TON).
89
- Numéro du Temporisateur : il provient du fichier de temporisation. Par exemple, T4:0, ce qui
représente le fichier numéro 4, le temporisateur 0. L’adresse de ce temporisateur doit être propre
à lui seulement ;
- Base de temps (base time) : toujours exprimée en secondes, il peut-être de la base 1.0 ou 0.01 s.
par exemple, la base de temps est 1.0 signifie 1s ;
- Valeur prédéfinie (preset) : elle peut être comprise entre 0 et 32 767. Par exemple, la valeur
prédéfinie est 15s ;
- Valeur accumulée (Accumulated) : elle peut être comprise entre 0 et 32 767. Par exemple, la
valeur accumulée est de 0. Le temporisateur devient 0 à chaque réinitialisation (reset) ;
- Bit d’activation (EN, enable) : il est vrai (1) lorsque l’instruction de temporisation est vraie.
Lorsque l’instruction de temporisation est fausse, ce bit est faux (0) ;
- Bit de temporisation (TT, Timer Timing) : il est vrai (1) chaque fois que la valeur accumulée du
temporisateur change, ce qui signifie que le temporisateur est entrain de temporiser. Lorsque le
temporisateur ne temporise pas, la valeur accumulée ne change pas, le bit de temporisation est
faux (0) ;
- Bit de fin (DN, Done) : il est vrai (1) lorsque la valeur accumulée atteint la valeur prédéfinie,
autrement il est faux (0).
(a) (b)
Figure I.185. Exemple d’utilisation du temporisateur ON-Delay (TON), (a) Programme en
Ladder d’activation de trois sorties, (b) le comportement des paramètres du TON.
B. b. Instruction de Temporisation Off-Delay (TOF)
La figure I.186 présente un récapitulatif du comportement de l’instruction de temporisation
OFF-Delay (TOF).
- Bit d’activation (EN) : il est vrai (1) lorsque l’instruction de temporisation est vraie. Lorsque
l’instruction de temporisation est fausse, ce bit est faux (0) ;
- Bit de temporisation (TT) : il est vrai (1) lorsque EN est (0) et lorsque la valeur accumulée
atteint la valeur prédéfinie. Autrement, il est faux (0) ;
- Bit de fin (DN) : il est vrai (1) lorsque EN est (1) et il est faux (0) lorsque la valeur accumulée
atteint la valeur prédéfinie, autrement il est faux (0).
Le temporisateur rémanent accumule du temps chaque fois que le dispositif est alimenté, et il
maintient au temps actuel si l’alimentation est retirée. Il n’a pas besoin de complètement finir le
temps prédéfini pour qu’il soit réinitialisé. Il peut l’être à tout moment pendant son
fonctionnement en utilisant un switch reset. La figure I.187 présente le comportement des
paramètres de l’instruction RTO (Temporisateur rémanent ON-Delay).
Figure I.186. Temporisateur OFF-Delay (a) Affectation des bits, (b) Principe de temporisation
et (c) bloc d’instruction selon la notation d’Allen Bradley.
Figure I.187. Exemple de programme d’un temporisateur rémanent On-delay pour commander
une sortie.
Exemple : Ecrire un programme en LADDER qui réalise les fonctions suivantes : Il y’a une
machine avec un arbre en acier supporté par des roulements. Cet arbre est couplé à un moteur
électrique. Les roulements ont besoin d’une lubrification qui est fournie par une pompe à huile
entraînée par un petit moteur électrique. Le fonctionnement du programme peut être résumé
comme suit :
• Pour démarrer la machine, l’opérateur allume SW ;
• Avant que l’arbre du moteur commence à tourner, les roulements sont alimentés en huile par la
pompe pendant 10 secondes ;
• Roulements reçoivent également de l’huile lorsque la machine est en marche ;
91
• Lorsque l’opérateur éteint SW pour arrêter la machine, la pompe à huile continue à fournir de
l’huile pendant 15s ;
• Temporisateur rémanent (RTO) est utilisé pour suivre la durée totale de fonctionnement de la
pompe. Lorsqu’elle est de 3 heures, le moteur est arrêté et une veilleuse est allumée pour
indiquer que le filtre et l’huile doivent être changés ;
• Bouton de reset est fourni pour réinitialiser le processus après que le filtre et l’huile aient été
changés.
Correction :
On a deux entrées (SW et reset) et trois sorties (Moteur, pompe et témoin lumineux), dans
cette application il est possible d’utiliser trois type de Temporisateur : TON pour actionner le
moteur ; TOF pour actionner la pompe ; et RTO pour compter le temps de fonctionnement
effectif de la pompe.
93
• Lorsque une voiture quitte le garage, le capteur de sortie déclenche l’instruction du compteur
Down, et il réduit la valeur accumulée par 1 ;
• Puisque les deux compteurs ont la même adresse, C5:1, la valeur accumulée sera la même dans
les deux instructions ;
• Chaque fois que la valeur accumulée est égale à la valeur prédéfinie de 150, le DN des deux
compteurs est activée allumant ainsi la veilleuse pour indiquer que le garage est complet ;
• Bouton de reset est présent pour réinitialiser la valeur accumulée.
95
(a) (b)
Figure I.194. Principe de fonctionnement (a) de l’instruction JMP, (b) de l’instruction JSR.
Figure I.195. Système de transport de matériaux avec une veilleuse clignotante en tant que sous-
programme.
La figure I.195 montre un programme en Ladder d’un système de transport de matériaux avec
une veilleuse clignotante en tant que sous-programme, en utilisant l’instruction JSR.
J. Manipulation des Données
L’instruction MOV est utilisée pour copier une valeur ou un mot d’un registre à un autre,
comme il est montré par la figure I.196.
Une instruction MVM fonctionne comme une instruction MOV, sauf qu’un mouvement
masqué permet de filtrer les données qui ne doivent pas être déplacées, voir la figure I.196(b).
La figure I.197 montre l’utilisation de l’instruction MOV avec l’instruction TON pour
modifier la valeur de preset du TON automatiquement.
(a) (b)
Figure I.196. Principe de fonctionnement de (a) l’instruction MOV, de l’instruction MVM.
Figure I.197. Instruction MOV utilisée pour modifier la valeur preset d’un temporisateur.
Les instructions EQU, NEQ, GRT, GEQ, LEQ et LES comparent entre la source A et la
source B, comme il est montré par la figure I.204. Lorsque A est égale à B, EQU est vraie (1);
sinon elle est fausse (0). Si A est différente de B, NEQ est vraie; sinon c’est faux. Lorsque A est
supérieure à B, GRT est vraie; sinon c’est faux. Lorsque A est inférieure à B, LES est vraie;
sinon c’est faux. Lorsque A est supérieure ou égale à B, GEQ est vraie; sinon c’est faux. Lorsque
A est inférieure à B, LEQ est vraie; sinon c’est faux.
97
Figure I.198. Principe de fonctionnement des instructions EQU, NEQ, GRT et LES.
La figure I.199 montre un programme en Ladder d’une application de déclenchement de
plusieurs sorties conditionnées. Dont, la 1ère sortie d’active lorsque la valeur accumulée est
inférieur à 10, la 2ieme sortie s’active lorsque la valeur accumulée est égal à la valeur de 20, et la
3ieme sortie s’active lorsque la valeur accumulée est supérieur à 30. Ceci en utilisant un CTU et
des comparateurs (LES, EQU et GET). Tandis que la figure I.200 présente un programme en
Ladder de séquencement entre plusieurs sorties (solénoïdes) en utilisant un TON et deux GEQ.
L’instruction LIM possède deux limites (Min, Max), selon ces limites la sortie est activée. Par
exemple si l’intervalle est [5, 10], alors si la une valeur quelconque est dans cette intervalle alors
la sortie sera vraie si non la sortie est fausse (0), voir la figure I.201.
Figure I.199. Déclenchement des sorties en fonction de la valeur accumulée d’un CTU.
Figure I.200. Séquencement entre plusieurs sorties en utilisant TON et des comparateurs.
99
Dans le programme de commande ON/OFF de température de la figure I.202, le PLC doit
permettre une commande ON/OFF simple des éléments de chauffage électrique comme suit :
• Four doit maintenir une température de consigne moyenne de 600°F (Fahrenheit, 315.56°C)
avec une variation d’environ 1% entre les cycles d’ON/OFF ;
• Chauffage électrique est allumé lorsque la température du four est inférieure ou égale à 597°F
et restent allumées jusqu’à ce que la température atteigne 603°F ou plus. Ils restent éteints
jusqu’à ce que la température chute à 597°F, moment auquel le cycle se répète ;
• Chaque fois que l’instruction LEQ est vraie, une condition de basse température existe et le
programme allume le chauffage ;
• Chaque fois que l’instruction GEQ est vraie, une condition de haute température existe et le
programme éteint le chauffage ;
• Si la température est de 595°F, LEQ et B3:0/1 seront toutes deux vraies et la sortie du
chauffage sera allumée ;
• Une fois la température est augmentée à 598°F, l’instruction LEQ passe à l’état faux, mais le
chauffage reste allumé jusqu’à ce que la température atteigne 603°F ;
• Au point 603°F, l’instruction GEQ et B3:0/2 seront toutes les deux vraies et le chauffage sera
éteint.
K. Instructions arithmétiques et calibrage
L’instruction CPT est utilisée pour implémenter une formule permettant par exemple de
convertir la valeur de température (du °F au °C), voir la figure I.203. Les instructions ADD,
SUB et MUL permette respectivement des opérations arithmétique d’addition, soustraction et
production entre le contenu de deux sources A et B, voir la figure I.204. La figure I.205 montre
un programme en Ladder permettant de commander la température en ON/OFF avec ajustement
automatique du pourcentage de zone morte (hystérésis).
Figure I.203. Principe de fonctionnement des instructions CPT (utilisée pour convertir l’unité de
température du °F au °C) et ADD (additionner le contenu de A avec le contenu de B).
Les instructions SCL ou SCP sont des instructions de calibrage, SCL utilise la formule :
y = rate . x + offset. Avec, y est sortie et x est l’entrée. Dans notre exemple, 100 est la valeur
d’entrée, elle est multipliée par 25000/10000, puis additionnée avec 127 (offset) ce qui donne
377 qui sera enregistrer dans la destination N7:1. Tandis que l’instruction CLR est utilisée pour
surprime le contenu d’une adresse (le rendre 0).
La figure I.206 montre un exemple d’entrée analogique calibrée par l’instruction SCP :
• Transducteur de pression de jauge de contrainte est connecté à l’entrée I:1.0 ;
• La Jauge mesure la pression de 0 à 1000 psi et fournit une sortie analogique de 0 à 10V ;
• La plage est comprise entre 0 et 32767 et la sortie est chargée dans N7:20 ;
• Lorsque SCP est vraie, elle place un nombre compris entre 0 et 1000 dans N7:20 en fonction du
signal d’entrée (0 à 10 V).
Figure I.204 Programme de commande ON/OFF de température en utilisant MUL, ADD et SUB
pour assurer un cycle de ON/OFF de 1%.
Figure I.205 Principe de fonctionnement des instructions CLR (clear, rendre la destination 0) et
SCL (scale) pour calibrer une certaine entrée.
Figure I.209. Principe de commande PID de niveau d’un fluide par un PLC.
Figure I.210. Principe de commande PID de pression dans un réservoir par un PLC.
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