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RADIOGRAPHIE N II
Manuel d'accompagnement
FORMATION CND
Mr Rouba Miloud
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Sommaire
CHAPITRE 1 ................................................................................................................................................................................ 4
RADIOSCOPIE 95
MICRORADIOGRAPHIE ........................................................................................................................................................................ 98
STÉRÉORADIOGRAPHIE ....................................................................................................................................................................... 99
XÉRORADIOGRAPHIE .......................................................................................................................................................................... 99
TOMOGRAPHIE 99
RADIOGRAPHIE ÉCLAIR..................................................................................................................................................................... 100
CHAPITRE 12 .......................................................................................................................................................................... 101
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
L'utilisation de la radiographie comme outil important d'essai non destructif a été bien établie en 1940. De grandes
améliorations ont été faites dans les sources et détecteurs de rayonnements qui sont maintenant disponibles pour
diverses applications. Ce manuel porte sur les méthodes couramment appliquées et les techniques utilisées
quotidiennement dans les domaines de fabrication tels que la construction navale, les récipients sous pression, les
pipelines, les ouvrages d’art et les constructions en mer.
On a conçu des appareils pour qu'ils émettent des rayons X, afin de vérifier à partir d'une image radiographique,
l'intégrité de structures ou de composants, on appelle cette technique radiographie non destructive ou radiographie
industrielle. On utilise trois types de rayonnement ionisant en radiographie industrielle :
1. les rayons gamma émis par des substances radioactives comme l'iridium 192(192Ir), le césium 137(137Cs) et
le cobalt 60(60Co), on parle dans ce cas de gammagraphie.
3. les neutrons produits dans des réacteurs ou par d'autres moyens (accélérateurs, isotopes radioactifs), on
parle dans ce cas de radiographie par neutron ou de neutronographie;
HISTORIQUE DE LA METHODE
Les rayons X ont été découverts en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Conrad Roentgen lorsqu'il étudiait
les rayons cathodiques émis par un tube de Crookes, vers un écran de platino-cyanure de baryum dont ils
excitaient la fluorescence.
Ayant recouvert le tube émetteur d'un carton noir pour mieux observer l'extrémité du tube sur laquelle se
projetaient les rayons cathodiques, Roentgen constata la brillance de l'écran disposé au-delà du carton.
Il s'aperçut rapidement qu'un rayonnement inconnu, qu'il appela X, pouvait traverser des matières plus denses et
plus lourdes que le carton, et il ne lui fallut ensuite que quelques semaines pour réussir à « photographier » le
squelette de sa main, de celle de sa femme, l'intérieur d'une boîte en bois contenant des poids cylindriques, et
même son fusil chargé, dans lequel on voit les cartouches garnies de leurs plombs.
Cette innovation s'est répandue comme une traînée de poudre, et a trouvé en l'espace de cinq années l'essentiel
de ses applications courantes: la radiographie médicale (dès 1896), et le contrôle industriel.
Seulement trois mois après la découverte des rayons X, A. Toepler, un ami de Roentgen habitant Dresde compare
les transparences respectives de pigments métalliques et de pigments organiques. La première radiographie de
tableau a été réalisée en 1896, en Allemagne, par W. König, puis une œuvre de Dürer a été examinée par
radiographie en 1897, à Londres.
Au cours de la première guerre mondiale, des médecins français ont observé des tableaux grâce à la radioscopie,
et l'intérêt manifesté envers les radiographies des œuvres d'art n'a jamais diminué. De nombreuses institutions
dans le monde étudient les œuvres de musée au moyen de la radiographie; pour n'en citer que quelques unes en
Europe : British Museum (Londres), Institut Royal du Patrimoine Artistique (Bruxelles), Doerner Institute (Münich),
etc...
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Rapport entre l'intensité (I0) d'un faisceau étroit de rayonnement incident d'un côté d'un absorbeur et l'intensité
transmise (I) pour une épaisseur d'absorption (t); s'exprime sous la forme I = I0< exp (-< t).
Collimateur
Dispositif en matériau absorbant comme le plomb ou le tungstène conçu pour limiter et définir la direction et la
section transversale du faisceau de rayonnement.
Collimation
Limitation de la forme d'un faisceau de rayonnement de dimensions requises à l'aide de diaphragmes en matériau
absorbant.
Conteneur pour source de rayonnement gamma
Conteneur en matériau dense, dont l'épaisseur de paroi est suffisante pour réduire fortement l'intensité du
rayonnement émis par la source et permettre de manipuler celui-ci en toute sécurité.
Contraste
Voir «Contraste-image», «Contraste rayonnement », «Contraste objet» et «Contraste visuel».
Contraste image
Différence relative de densité optique entre deux zones adjacentes d'une image radiographique.
Contraste objet
Différence relative de transmission du rayonnement entre deux zones données de l'objet irradié.
Contraste rayonnement
Différences d'intensité de rayonnement résultant d'une variation de l'opacité de celui-ci à l'intérieur de l'objet irradié.
Contraste visuel
Différence visible de densité entre deux zones adjacentes d'un radiogramme éclairé.
Courant anodique
Courant passant dans un tube radiogène.
Courbe caractéristique (d'un film)
Courbe représentant la relation entre le logarithme décimal de l'exposition, log K, et la densité optique, D.
Courbe de décroissance
Courbe de l'évolution de l'activité d'une source radioactive en fonction du temps, généralement relation log/
linéaire.
Débitmètre de dose
Appareil permettant de mesurer le débit de dose de rayonnement X ou gamma.
Définition de l'image
Netteté des contours d'un détail d'image radiographique.
Densité de voile
Terme général dénotant la densité optique d'un film traité par autre chose que l'action directe du rayonnement
formant l'image. Il peut s'agir du voile de vieillissement, du voile chimique, du voile dichroïque, du voile d'exposition
ou du voile interne.
Densitomètre
Appareil mesurant par transmission et/ou par réflexion la densité optique d'un film radiographique ou d'un papier.
Développement (d'un film ou d'un papier)
Procédé chimique ou physique qui transforme une image latente en image visible.
Diaphragme du tube
Dispositif normalement fixé sur la gaine ou la tête pour limiter la largeur du faisceau de rayons X émergent.
Diffusion Compton
Forme de diffusion résultant de l'interaction d'un photon de rayonnement X ou gamma avec un électron et
provoquant une diminution de l'énergie, le rayonnement diffusé étant émis sous un angle différent de celui du
rayonnement incident.
NOTA : Dans la plage 100 keV à 10 MeV, c'est le facteur principal d'atténuation du rayonnement.
Dimension de source
Dimension d'une source de rayonnement gamma.
Dimension du foyer émissif
Dimension du foyer d'un tube radiogène, mesurée parallèlement au plan du film ou de l'écran fluorescent.
Distance film-objet
Distance séparant le côté irradié de l'objet contrôlé de la surface du film, mesurée le long de l'axe central du
faisceau de rayonnement.
Distance foyer-film (d.f.f.)
Plus petite distance entre le foyer émissif d'un tube radiogène et un film positionné pour une exposition
radiographique.
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Perte de netteté de l'image due à une perte de définition de celle-ci, résultant d'une combinaison du flou
géométrique, du flou interne et du flou cinétique.
Flou cinétique
Perte de netteté de l'image radiographique ou radioscopique due à un déplacement relatif de la source de
rayonnement, de l'objet ou du détecteur.
Flou géométrique
Perte de netteté d'une image radiographique due à la dimension finie de la source de rayonnement. Sa grandeur
dépend également des distances source-objet et objet-film (également appelé pénombre).
Flou interne
Perte de netteté d'une image radiographique causée par le rayonnement délogeant des électrons de l'émulsion
photographique qui permettent le développement des grains d'halogénure d'argent.
Fluoroscopie
Production par des rayons X d'une image visible sur un écran fluorescent pour observation directe sur l'écran.
Fonction de transfert par modulation
Réponse en fréquence spatiale d'un système d'imagerie.
Foyer émissif, foyer optique
Zone de l'anode d'un tube radiogène, vue de l'appareil de mesure, qui émet des rayons X.
Gaine du tube
Enveloppe d'un tube radiogène qui limite à une valeur donnée les fuites de rayonnement.
Gammagraphie
Production de radiogrammes à partir d'une source de rayonnement gamma.
Gradient du film (G)
Pente de la courbe caractéristique d'un film à une valeur spécifiée de densité optique D.
Gradient moyen
Pente de la droite tracée entre deux points spécifiés de la courbe sensitométrique.
Granularité
Fluctuations stochastiques de densité optique du radiogramme qui se superposent à l'image de l'objet.
Granulation
Aspect visuel de la granularité.
Grossissement projectif
Degré d'agrandissement de la taille de l'image.
Image latente
Image invisible produite par le rayonnement dans le film et pouvant être convertie par le traitement du film en
image visible.
Indicateur de qualité d'image (IQI)
Appareil qui comporte une série d'éléments d'épaisseur graduée qui donne une mesure de la qualité d'image à
obtenir. Les éléments des IQI sont généralement des fils ou des gradins percés.
Indicateur de qualité d'image (I.Q.I.) duplex à fils
I.Q.I. spécialement conçu pour estimer le flou global d'une image radiographique, qui se compose d'une série de
fils doubles en métal à haute masse volumique.
Indice de qualité d'image
Mesure de la qualité d'image requise ou obtenue.
Intensificateur d'image, Amplificateur de luminance
Appareil électronique conçu pour améliorer la luminance de l'image produite sans autre assistance par le faisceau
de rayons X sur un écran fluorescent.
Latitude de pose
Plage des expositions radiographiques correspondant à la plage utile de densité optique de l'émulsion.
Masquage
Application d'une matière qui limite la surface irradiée d'un objet à la surface devant subir le contrôle
radiographique.
Matériau de blocage
Matériau utilisé pour réduire l'effet du rayonnement diffusé sur le film ou le détecteur d'image.
Matériau de blocage des bords
Matériau, par exemple fine grenaille de plomb, disposé autour d'un échantillon ou à l'intérieur de cavités pour
obtenir une absorption plus uniforme, réduire le rayonnement diffusé parasite et éviter les surexpositions locales
(voir aussi matériau de blocage.
Moutonnement de diffraction
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Perturbation se superposant à l'image radiographique due à la diffraction du rayonnement incident par la structure
de la matière.
Négatoscope
Appareil composé d'une source lumineuse et d'un écran translucide, utilisé pour observer les radiogrammes.
Période radioactive
Temps nécessaire pour que l'activité d'une source radioactive tombe à la moitié de sa valeur initiale.
Plage de densité utile
Plage de densité optique utilisable sur un radiogramme pour l'interprétation de l'image. La limite supérieure est
fonction du négatoscope et la limite inférieure de la perte de sensibilité aux défauts.
Porte-source
Dispositif support ou fixation permettant de raccorder la source de rayonnement gamma (source scellée) au
conteneur d'exposition ou à la tête d'une télécommande.
Produit de contraste
Substance appropriée, solide ou liquide, appliquée sur un objet à radiographier pour améliorer tout ou partie du
contraste rayonnement.
Qualité d'image
Caractéristique d'une image radiographique qui détermine le degré de détail.
Qualité (d'un faisceau de rayonnement)
Pouvoir de pénétration du rayonnement, souvent mesuré sous forme d'une épaisseur de demi-absorption
Radiogramme
Image visible après traitement produite par un faisceau de rayonnement ionisant pénétrant sur un film ou un papier
radiographique. Le terme est également utilisé pour les images produites par les neutrons, électrons, protons, etc.
Radiographie
Production de radiogrammes sur un support permanent d'image.
Radiographie microfocale
Radiographie utilisant un tube radiogène ayant un foyer optique de très petite dimension utile (moins de 100 < m),
communément utilisée pour l'agrandissement géométrique direct de l'image par projection.
Radio-isotope
Isotope d'un élément qui a la propriété d'émettre spontanément des particules ou des rayonnements gamma ou X.
Radiologie industrielle
Science et application des rayons X, rayons gamma, neutrons et autres rayonnements pénétrants, aux essais non
destructifs.
Radioscopie
Production, sur un détecteur du type écran fluorescent, par ionisation d'un rayonnement d'une image visuelle
affichable sur l'écran d'un moniteur de télévision.
Rayonnement diffusé
Rayonnement qui, durant son passage dans la matière, a subi un changement de direction associé ou non à une
variation d'énergie.
Rayonnement gamma
Rayonnement électromagnétique ionisant émis par certaines substances radioactives.
Rayonnement primaire
Rayonnement se propageant directement en ligne droite de la source vers le détecteur.
Rayonnement rétrodiffusé
Partie du rayonnement X ou gamma diffusé dont la direction de propagation fait un angle supérieur à 90< avec
celle du faisceau incident.
Rayonnement X, rayons X
Rayonnement électromagnétique pénétrant, dont la longueur d'onde est comprise approximativement entre 1 nm
et 0,0001 nm, produit par l'impact d'électrons à haute vitesse sur une cible métallique.
Repère de pression
Variation de la densité d'un radiogramme causée par une pression locale sur le film et qui peut être d'aspect clair
ou sombre selon les circonstances.
Résolution spatiale
Distance séparant deux détails pouvant être différenciés sur une image.
Sensibilité au contraste (à l'épaisseur)
Plus petite variation d'épaisseur de l'échantillon qui entraîne une variation observable de la densité optique d'une
image radiographique (ou radioscopique) exprimée généralement en pourcentage de l'épaisseur totale de
échantillon.
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1
a n
an
d/ Puissance fractionnaire
n
a m m a n
e/ Opérations sur les puissances
Puissance : (an)m = anxm
Multiplication : an x am = an+m
n
Division :a a nm
am
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f/ Puissance de dix
Grâce à des puissances de 10, nous allons pouvoir écrire simplement de très grands nombres ou, à l'inverse, de
très petits nombres.
Exemple :
101 = 10 10-1 = 0,1
2
10 = 100 10-2 = 0,01
104 = 10 000 10-4 = 0,0001
L'exposant (positif) indique le nombre de zéros après le premier chiffre.
L’exposant (négatif) indique le nombre de zéros avant le premier chiffre.
Exprimons les nombres 5000 et 0,00012 d'une autre manière :
5000 = 5 x 1000 0,00012 = 12 x 0,00001
= 5.103 = 12.10-5
Facteur Préfixe Symbole
1012 soit mille milliards téra T
109 soit un milliard giga G
106 soit un million méga M
103 soit un millier kilo k
100 soit 1 /
10-3 soit un millième milli m
10-6 soit un millionième micro
10-9 soit un milliardième nano n
10-12 soit un millième de milliardième pico p
RACINE CARREE
On appelle racine carrée, la valeur particulière d'un nombre qui, multiplié par elle-même donne le nombre initial (au
signe près).
La racine carrée d'un nombre a est notée : a
avec : a a a a a a2
Exemples :
4 = 2 car 2 x 2 = 4
9 = 3 car 3 x 3 = 9
542 = 23,2
RELATIONS DANS UN TRIANGLE RECTANGLE a/
Théorème de Pythagore
c2= a2 + b2
b/ Relations trigonométriques
côté opposé a
sin = =
hypoténuse c
côté adjacent b
cos = =
hypoténuse c Figure 1 relation dans un triangle rectangle
côté opposé a
tan = =
côté adjacent b
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+ c² - 2 bc cos
* On définit la fonction Exponentielle notée ex comme étant la fonction inverse de la fonction logarithme
Népérien.
* On définit la fonction 10x comme étant la fonction réciproque à la fonction logarithme décimal.
On en déduit :
elnx = x 10Log x = x
x
ln e = x Log 10x = x
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CHAPITRE 2
RESSUAGE
2.2.1 PRINCIPE
Cette méthode permet de déceler des défauts débouchants sur tout type de matériaux non poreux. C'est une
technique simple à mettre en œuvre et peu coûteuse mais qui nécessite tout de même une qualification des
opérateurs de contrôle.
Le ressuage exploite les propriétés de capillarité des produits utilisés.
Figure 4 : Examen par ressuage
Méthodologie :
Nettoyage de la surface à
examiner
Application du pénétrant
coloré ou fluorescent
Elimination de l'excès de
pénétrant
Application du révélateur
Examen sous lumière
blanche ou U.V.
Remise en état de la
pièce.
2.3. MAGNETOSCOPIE
Aussi appelé "examen par
aimantation", ce procédé ne Figure 6 : Examen par magnétoscopie
s'applique qu'aux matériaux
ferromagnétiques : les aciers (sauf
austénitiques), les fontes, le nickel, le
cobalt. La magnétoscopie permet de
déceler des défauts débouchants,
voire même légèrement sous-jacents.
2.3.1 PRINCIPE
Magnétisation jusqu’à
saturation
Application d'un révélateur
magnétique
Visualisation des indications
perpendiculaires au champ
magnétique par accumulation du
révélateur au droit de ces
défauts.
2.3.2 DOMAINE
D’APPLICATION
ULTRASONS
DOMAINE D’APPLICATION a/
Matériaux contrôlables
Si tous les matériaux sont susceptibles de propager des vibrations mécaniques, leurs structures et notamment
l'amortissement interne, l'hétérogénéité et l'anisotropie qu'elles induisent peuvent réduire les possibilités d'utiliser
les méthodes de contrôle ultrasonore.
Les aciers non alliés et faiblement alliés ne présentent pas ces inconvénients. De par l'étendue de leurs emplois
comme constituant de structure, ils font l'objet de la majorité des recherches de défauts dans les soudures.
Le contrôle des alliages légers, des fontes, des alliages cuivreux, des aciers alliés et plus particulièrement des
aciers inoxydables austénitiques est délicat en raison de la structure grossière de ces matériaux. L'emploi de
techniques et de matériel spécifique est souvent nécessaire.
Les matériaux composites sont difficilement contrôlables de par l'hétérogénéité de leurs constituants.
CHAPITRE 3
LE PRINCIPE DE LA RADIOGRAPHIE
La radiographie est une méthode d'essai non destructif qui permet d'analyser et de visualiser les défauts internes
d'une pièce.
L'intensité du rayonnement incident issu d'un générateur de rayons X ou d'un radioélément artificiel est modifiée
lors de son passage à travers un matériau par les discontinuités qu'il renferme ; ce phénomène est appelé
"absorption différentielle".
Un récepteur radiographique placé Figure 9 : Principe de la radiographie
sous l'objet examiné fixe le
rayonnement émergent, ce qui se
traduit par une différence de
noircissement (densité) sur le film
développé par voie chimique. Cette
différence de densité fixe le contraste
de l’image radiographique. Ce contraste
permet à l'interprète de distinguer les
zones d’absorption différentes et d’en
déduire la présence ou non de défauts.
La qualité d'image radiographique est
prépondérante pour la détection des
défauts.
Remarque :
Pour des applications bien spécifiques,
le film peut être avantageusement
remplacé par un système convertissant
le rayonnement X émergent en une
image vidéo ; cette technique s'appelle
la radioscopie.
LE DOMAINE D'APPLICATION
Le contrôle radiographique par rayons X ou Gamma s'applique à toutes sortes de matériaux de nature très
différente (papier, matières plastiques, matériaux métalliques). Il permet de déceler les défauts de compacité
volumiques ainsi que les défauts plans orientés favorablement par rapport au rayonnement incident.
Les paramètres qui influent sur la probabilité de la détection des discontinuités dans la matière sont principalement:
l'épaisseur et la forme du matériau radiographié,
la nature de ce matériau,
la forme et la nature des discontinuités affectant le matériau,
la position de ces défauts dans l'épaisseur contrôlée,
la nature de la source de rayonnement (énergie) et le type de film utilisé,
les conditions opératoires d’orientation du faisceau et de distance focale.
Lorsqu'un défaut est mis en évidence par radiographie, il est possible d'en déterminer la nature ainsi que la
dimension apparente sur le film.
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En revanche, l'appréciation de la profondeur du défaut constitue une opération longue et délicate. Ainsi, les
techniques usuelles ne permettent pas de mesurer la hauteur des défauts qui est l'un des paramètres caractérisant
leur nocivité.
L'utilisation des rayonnements ionisants ne peut être confiée, au regard de la réglementation, qu'à du personnel
apte médicalement et titulaire du CAMARI (Certificat d'Aptitude à Manipuler les Appareils de Radiographie et de
Radioscopie Industriels).
CHAPITRE 4
RAYONNEMENTS ET ATTENUATION
L'ATOME
L'atome, système solaire miniature est composé d'un noyau
autour duquel gravitent des électrons (noté e-), répartis en Figure 10 : L’atome
couches (ou niveaux d'énergie) successives K, L, M... Le
nombre d'électrons maximal par couche répond à la relation
2n2, n étant le numéro d'ordre de la couche.
K : 2 électrons maxi
L : 8 électrons maxi
M : 18 électrons maxi
Le noyau contient un ensemble de charges électriques
positives, équilibrées par autant de charges négatives dont
sont porteurs les électrons.
Sur l'orbite qui lui est propre, un électron donné est lié au
noyau par une énergie dite énergie de liaison. Elle prend
une valeur négative, le signe négatif exprimant la liaison. Il
semble évident que l'électron le plus proche du noyau sera
également le plus fortement lié. Pour que l'électron quitte
son orbite, il faudra donc lui communiquer une énergie
extérieure naturellement supérieure à l'énergie de liaison.
Les composants du noyau portent le nom de nucléons. Il y
a deux types de nucléons : les protons et les neutrons.
La cohésion du noyau est assurée par la force forte ou force
nucléaire. Le vecteur de cette interaction est une particule virtuelle appelée Méson .
L'atome étant électriquement neutre, comporte autant de protons (charge électrique positive) que d'électrons
(charge électrique négative).
Dans le cas où cet équilibre
Figure 11 : Composition de la matière
n'existe plus, l'atome
s'appellera ion.
Ioniser un atome consiste soit à
lui retirer un électron, auquel
cas, on se trouve en présence
d’un ion positif (cation); soit à
lui rajouter un électron, auquel
cas, l’ion est négatif (anion).
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En résumé :
Particule Masse en kg Charge en Coulomb
Electron 0, 91 .10-30 - 1,6.10-19
Proton 1,673. 10-27 + 1,6.10-19
Neutron 1,674. 10-27 0
A
X avec X : Symbole chimique
Z Z : Numéro atomique = nombre de charges
A : Masse atomique = nombre de nucléons
Exemple :
59
Co Co signifie Cobalt
27 Cet atome comporte : 27 électrons
27 protons
32 neutrons (59 - 27)
LES RAYONNEMENTS ELECTROMAGNETIQUES
Les rayonnements électromagnétiques se distinguent entre eux par leur
origine et leur énergie. Parmi eux, nous pouvons citer : Figure 12: Expérience de Young
les ondes hertziennes ou ondes radio
la lumière blanche composée de 7 couleurs : violet, indigo, bleu,
vert, jaune, orange, rouge
les ultraviolets, les infrarouges
les rayons X et Gamma.
4.2.1 ASPECT ONDULATOIRE DE LA LUMIERE
Une onde électromagnétique est composée d'un champ électrique
associé à un champ magnétique en régime sinusoïdale se déplaçant en
même temps et à la même vitesse.
Elle se propage dans le vide à la célérité c = 3.108 m/s.
L'aspect ondulatoire de la lumière se manifeste le plus clairement dans
l'expérience de Young. Young divise, au moyen de deux fentes
microscopiques, un faisceau lumineux issu d'une source ponctuelle.
L'éclairement sur l'écran d'observation passe par des minima et des
maxima. Ces franges d'interférence s'interprètent facilement si l’on considère que la lumière est une onde :
- Opposition de phase Annulation des ondes, donc pas d’éclairement.
- En phase Superposition des ondes donc éclairement
On peut représenter cette onde en fonction
Figure 13 : Amplitude de l’onde en fonction du temps du temps ou de la distance.
L'onde est caractérisée par la longueur
d'onde : distance séparant deux points en
un même état.
On appelle T la période : temps mis par une
particule pour parcourir une longueur d'onde
à la célérité c.
d’où c =
T
1
or la fréquence =
T
ainsi la fréquence est reliée à la longueur
c
d’onde par =
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EXPOSITION (X)
C'est la quantité de rayonnement nécessaire pour produire dans 1 kg d'air sec, un nombre d'électrons portant une
charge globale de 1 Coulomb. L'exposition est une grandeur facilement mesurable.
Unité Système International : Coulomb/kg (C/kg)
Unité Hors Système : Roëntgen (R)
1 R = 2,58.10-4 C/kg
Débit d’exposition ( X )
Unité SI : C/kg.s = A/kg
Unité HS : R/h
L'exposition et le débit d'exposition ne figurent pas dans le décret 82203 du 26 février 1982.
DOSE ABSORBEE(D) OU KERMA
C'est l'énergie fournie par des rayonnements ionisants à la matière. Cette quantité d'énergie dépendra du
rayonnement incident et de la nature du milieu.
Unité SI : Gray (Gy) avec 1 Gy = 1 J/kg
Unité HS : rad
1 Gy = 100 rads
Débit de dose D
Unité SI : Gy/s ou W/kg
Unité HS : rad/h
La mesure de la dose absorbée est très délicate à effectuer ; de ce fait, on la détermine à partir de la mesure de
l'exposition.
D = Fa.X On admet que le facteur de conversion Fa = 1 dans l'air et ceci dans une très large bande
d'énergie.
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Il rend compte des effets biologiques des rayonnements chez l'homme. Il dépend du type de
rayonnement. Unité SI : Sievert (Sv)
Unité HS : rem
1 Sv = 100 rems
Débit d'équivalent de dose :
Unité SI : Sv/s
Unité HS : rem/h
A dose absorbée égale, tous les rayonnements ne provoquent pas les mêmes effets dans l'organisme. Ces effets
sont quantifiés grâce au facteur de qualité FQ ; ce dernier étant fonction de la densité linéique d'ionisation, c'est à
dire de la capacité d'un type de rayonnement d'arracher des électrons sur une distance donnée.
Ainsi H = FQ . D avec FQ = 1 pour rayons X et
FQ = 10 pour neutrons
FQ = 20 pour rayonnements
CONCLUSION
Dans l'air, à une exposition de 2,58.10-4 C/kg (1 R) correspond une dose absorbée de
10-² Gy (1 rad) et un équivalent de dose absorbée de 10-2 Sv (1 rem) pour les rayons X et .
Les rayonnements x et peuvent communiquer tout ou partie de leur énergie à des électrons. Si cette énergie est
supérieure à l’énergie de liaison, l’électron quittera son orbite. L’atome se retrouvera alors à l’état d’ion positif.
Les rayonnements X et sont dits rayonnements ionisants. Nous allons voir à présent suivant quels processus
s'effectuent ces ionisations. Il est à noter que le type d'interaction ne pourra se prévoir que de façon statistique.
L'interaction Rayonnement/Matière est un phénomène
probabiliste. Il y aura toujours des rayonnements Figure 14 : Effet photoélectrique
directement transmis, n’ayant subi aucune interaction.
a/ Effet photoélectrique
Le photon X ou incident communique toute son énergie
à un électron orbital.
Ce dernier, se trouvant en excédant d'énergie est éjecté
dans une direction aléatoire.
Un électron d'une couche plus externe viendra prendre
place dans la lacune créée. La différence entre les
énergies de liaison donnera naissance à un photon X dont
l'énergie, dans notre cas est égale à :
l EK - EL l
Ce photon s'appelle rayonnement X caractéristique ou
rayonnement X de fluorescence.
Remarque :
Il peut arriver qu'un photon X de fluorescence rencontre
sur son parcours un électron plus externe et appartenant au même atome ; si son énergie est suffisante pour lui
permettre de l'expulser, un autre effet photoélectrique pourra alors se produire.
Ce phénomène est appelé EFFET AUGER.
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c/ Effet de paires
Ce phénomène ne peut avoir lieu que pour des photons d'énergie initiale supérieure ou égale à 1,02 MeV.
Le photon incident, pénétrant dans le champ électrique existant à proximité du noyau, peut disparaître totalement
en donnant naissance à deux particules élémentaires : un électron e- et un positon e+.
Le positon est une particule instable. Dès qu'il va perdre son énergie cinétique, il va se combiner avec un électron.
Les deux vont s'annihiler pour donner naissance à deux photons d'énergie égale à 0,511 MeV émis dans deux
directions opposées.
Il est à noter que parmi les radioéléments d'usage courant seul le cobalt est susceptible d'entraîner ce phénomène.
Loi d’atténuation
D0
D D ex D ex
t 0 . (1) 0 . , pour x =X1/2 cette relation s’écrit:
2
1 X1/2
e
2
or, In 1 - In 2 = -.x1/2
In2
d’où =
X1/ 2
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105
Dt Do T
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L2
2
D1 L22
2
D2 L1 L1
Comme S1 = r1 et S2 = 2r
2 2
alors
D1 r
2
2
D
2
r 1
. 2
D1 L22L
Ainsi : . 2 2
D2 L1 L1
Le débit de dose absorbée varie en fonction inverse du rapport des distances au carré.
Cette notion s'applique aussi bien aux rayons X qu'aux rayons .
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CHAPITRE 5
LES RAYONS X
LE PRINCIPE D'EMISSION/PRODUCTION
Les rayons X résultent de la brusque décélération
d'électrons préalablement accélérés sur une cible.
Figure 24 : Emission des rayons X
RAYONNEMENT DE FREINAGE
RAYONNEMENT CARACTERISTIQUE
GENERATEUR DE RAYONS X
TUBE RADIOGENE
Les électrons sont émis à l'intérieur d'une ampoule (de céramique ou de verre), où règne un vide poussé, et ceci,
pour éviter que les électrons ne soient arrêtés. Cette ampoule porte le nom de tube de Coolidge.
Les électrons, accélérés grâce à une différence de potentiel très importante, vont venir heurter à grande vitesse
une cible généralement en tungstène.
L'énergie émise et résultant de cet impact, apparaîtra sous deux formes distinctes :
99 % sous forme d'énergie calorifique
1 % sous forme de rayons X
Ceci explique la nécessité d'un refroidissement efficace de l'appareil, d'une part, d'autre part, d'utiliser une cible à
point de fusion élevé.
La production des électrons résulte d'un phénomène appelé effet thermoïonique. Un filament de tungstène
alimenté en basse tension, est chauffé lorsqu'il est traversé par un courant de quelques ampères. La chauffe du
filament aura pour conséquence de produire un nuage électronique et ce sont ces électrons qui, focalisés et
accélérés serviront à la production des rayons X.
ISOLATION ELECTRIQUE
Elle est assurée par la gaine (qui assure également la protection contre les chocs et les rayonnements de fuite)
dans laquelle on peut trouver soit de l'huile minérale, soit du gaz (SF6).
La réglementation en vigueur demande une mise à la terre pour l'ensemble de l'appareillage.
REFROIDISSEMENT
- Par convection, c'est l'anode en cuivre et l'isolant électrique qui vont dissiper les calories. Ce mode de
refroidissement étant limité, il faut utiliser l'appareil par intermittence (facteur de marche de 50 %).
- Forcé, c'est à dire par adjonction d'une circulation d'un fluide ou d'un gaz (eau, air) ce qui autorise un
rythme de travail environ deux fois plus élevé.
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1 BLOC RADIOGENE
11 Isolant (gaz ou huile)
12 Collimateur Figure 27 Système auto-redressé directionnel monobloc
2 POSTE DE COMMANDE
21 Fiche d'alimentation
22 Clé pour marche-arrêt
23 Kilovoltmètre
24 Réglage de la haute tension
25 Milliampèremètre
26 Réglage du débit
27 Minuterie
28 Voyant de mise sous tension
29 Voyant d'émission de
rayonnement X
210 Voyant d'anomalie
4 BALISE CLIGNOTANTE
5 DIAPHRAGME
6 TUBE A RAYONS X
61 Filament
62 Cupule de concentration
63 Anode en cuivre
64 Cible en tungstène
65 Faisceau d'électrons
8 TRANSFORMATEUR
Dès que la température de l'isolant atteint sa valeur de consigne (60-70°C), une sécurité thermique interrompt
l'émission. La durée nécessaire pour remettre l'appareil en service peut atteindre une heure.
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5.3.1 DEFINITION
LE FOYER OPTIQUE
DEFINITION
Figure 31 : Le foyer optique
Le foyer optique est la projection dans un plan
perpendiculaire au faisceau de rayonnements X émis du
foyer thermique. Quant à ce dernier, c'est la surface
d'impact du faisceau d'électrons sur la cible.
MESURE DU FOYER OPTIQUE PAR LA
METHODE DU STENOPE (SELON NORME NFC
74.100)
a/ Domaine d’application
La recommandation est applicable à tous les tubes à
rayons X dont la tension nominale d’emploi est
inférieure ou égale à 400 kV de crête.
b/ Film à utiliser
Tout film radiographique à grains fins sans écran peut
être utilisé. Pour autant que les dimensions du film
dentaire satisfassent l’opérateur, le film dentaire sans
écran semble tout indiqué.
c/ Développement
La nature du révélateur, la durée du développement et la température des bains seront celles indiquées par les
notices du fabricant du film utilisé.
Après préparation du bain, on traite 0.2 m² de film par 10 litres de révélateur ; le film est exposé pour donner une
densité optique voisine de deux. Le révélateur est alors laissé au repos pendant 24 heures avant d’être utilisé pour
des essais sensitométriques.
L’activité du révélateur n’est pas entretenue, mais la durée de son utilisation est limitée à deux semaines.
PANORAMIQUE
Figure 34 : Anode panoramique plate et anode panoramique pointue
ANODE LONGUE
Ces appareils délivrent également un faisceau panoramique. La cible se trouve à l'extrémité de l'anode. Ces
appareils peuvent être introduits dans des tubes de faibles diamètres et permettent une irradiation panoramique.
La radiographie de matériaux légers (alliages légers, plastiques...) nécessite l'utilisation d'un rayonnement mou (<
100 kev) pour obtenir un bon contraste radiographique sur le film. La partie molle du spectre doit alors sortir
librement. Dans ce cas, la partie du tube en verre située sur le trajet du faisceau utile est remplacée par un disque
en béryllium, matériau très peu absorbant. La fenêtre de béryllium est alors le seul obstacle entre la cible et
l'extérieur.
Il est à noter que le béryllium est un corps toxique. Ainsi, ce type de poste sera obligatoirement installé dans un
local ventilé et les opérateurs devront éviter tout contact avec les fenêtres en béryllium.
APPAREILS SPECIAUX a/
Tube à microfoyer
Cet appareil s'apparente aux tubes à anode longue, à émission panoramique. Il s'en différencie toutefois par la très
faible dimension de son foyer optique (quelques dizaines de microns). Ce type d'appareil est intéressant lorsqu'une
très haute résolution est nécessaire.
b/ Appareil intratube
Véhicule automoteur endotubulaire à rayons X pour radiographie de canalisation 16" à 48" mis au point par le
groupe Institut de Soudure.
ALIMENTATION ELECTRIQUE
APPAREILS AUTO-REDRESSES
Les appareils d'usage courant sont dits : appareils Figure 37 : Appareil auto redressé
monobloc auto-redressés.
"Monobloc" signifie que tous les organes
se trouvent réunis en un seul bloc : tube de
Coolidge, transformateur, disjoncteur thermique,
isolant...
"Auto-redressé" signifie que l'appareil est
alimenté sous une tension alternative, mais de
par son principe même de fonctionnement
l'émission de rayons X ne peut se faire que d'une
manière périodique.
Le rendement d'une telle installation est donc
faible.
Pour les appareils à très haute tension, il y a
risque d'échauffement excessif de la cible, celle-ci
pourrait alors devenir émettrice d'électrons. Ainsi,
la mise en place d'une diode dans le circuit
empêche d'une part une circulation inverse du
courant d'autre part un bombardement du
filament.
105
CIRCUIT GRAETZ
Figure 39 : Circuit Graëtz
a/ Production d’électrons
Les deux électrodes (1 et 4) sont placées dans un gaz isolant.
Elles forment un système de capacité déterminée et sont chargées au
moyen d’un ruban isolé (8) tournant à grande vitesse. Le ruban (8) est
chargé par une série de tiges formant un peigne (1a) dont la différence de
potentiel par rapport à l’électrode (2) est de l’ordre de 10 à 100 kV.
La charge négative est emportée par le ruban (8) qui se décharge sur
l’électrode (4) par l’intermédiaire d’un autre peigne (3).
b/ Emission d’électrons
Les électrons sont ensuite émis par la cathode (6), qui subissent une forte
accélération rendue possible par le vide régnant dans le tube (5). Ces
électrons percutent l’anticathode (7) et engendrent le rayonnement X.
c/ Caractéristiques
Niveau d’énergie du rayonnement : de 1 à 2 MeV
Intensité du faisceau d’électrons : de 1 A à 100 A
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APPAREILLAGE CLASSIQUE
Exemple :
Pour une épaisseur radiographiée de 50 mm d’acier, la norme recommande l’utilisation, d’une tension maximale de
500 kV.
OBJECTIF
MATERIEL Poste
à rayons X.
Chambre d'ionisation (Babyline)
Ensemble de matériel nécessaire à la radioprotection.
PRISES DE MESURES
On réalise trois essais identiques, et on effectuera la moyenne pour avoir une valeur la plus juste possible.
Paramètres :
U = 100 KV.
I = 5 mA.
t = 5 secondes.
On place la Babyline directement dans la fenêtre d'utilisation à une distance de 500.
MESURES :
ETUDE
CONCLUSIONS
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CHAPITRE 6
LE PRINCIPE D'EMISSION
LA RADIOACTIVITE
C'est le phénomène de radioactivité qui induit l'émission de rayons . Découverte en 1896 par Henri Becquerel, la
radioactivité naturelle (de l'uranium) allait conduire Frédéric et Irène Joliot-Curie à la réalisation en 1934 de
radioéléments artificiels.
La radioactivité est un état d'instabilité du noyau de l'atome qui, par des émissions successives de rayonnements
, et , aboutit à un noyau stable. Ces émissions sont le résultat de transformations nucléaires désignées sous le
terme général de désintégration. Dans l'exposé qui suit, nous aborderons uniquement l'émission de rayons .
Des éléments stables à l'état naturel peuvent être rendus "actifs" par modification du nombre de leurs nucléons.
59
Ainsi, on active du Cobalt stable 27
Co en le bombardant par un flux de neutrons ; la réaction commence :
59
Co 1neutron 60
Co* (capture neutronique)
27 27
60 60 *
Il résulte : 27 Co28 X X* correspond à du nickel excité
Enfin, la désexcitation du noyau du nickel s'accompagne d'une émission de deux photons d'énergie 1,17 MeV et
1,33 MeV
60 * 60
On a : 28 Ni 28 Ni 2Photons
* Signifie noyau instable ou excité.
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6.2. L’ACTIVITE
On définit l'activité d'un radio élément comme étant la quantité de désintégrations par unité de temps.
Unité SI : le Becquerel avec 1Bq = 1 désintégrations / s
Unité HS : le Curie avec 1 Ci = 37.109 désintégrations / s
(Un Curie est le nombre de désintégration se produisant en une seconde dans 1 g de radium 226)
1 Ci = 37 GBq
1 TBq = 27 Ci
Remarque :
On utilise parfois la notion d'activité spécifique : activité divisée par la masse du radio élément.
At = Ao . e-t
Avec Ao: activité initiale
At : activité au temps t
t : temps écoulé
: constante de désintégration
Figure 46 : Décroissance radioactive
spécifique à un radio élément donné
Il est à noter que l'exponentielle n étant
jamais nulle, l'activité ne sera jamais
égale à 0.
La constante étant très difficile
d'emploi, on définit la période
radioactive.
Période T : c'est le temps au bout
duquel l'activité a chuté de moitié.
On peut donc écrire au bout de T :
A0
A , comme A = A - e-t (1)
t t o
2
A0 -T
alors = Ao - e
2
1
donc 2 = Ao - e-T
-t
soit ln 1-ln2= - T At = A0 . e
ln 2
d’où =
T
t/T
Ainsi At = Ao.0,5
Citons quelques exemples de période radioactive
192 169
Ir (Iridium) = 74 jours Yb (Ytterbium) = 31 jours
60 170
Co (Cobalt) = 5,3 ans Tm (Thulium) = 127 jours
137 238
Cs (Césium) = 30 ans U (Uranium) = 4,25.109 années.
75
Se (Selenium) = 120 jours
PAGE
CONSTANTE SPECIFIQUE
Le débit de dose absorbée se calcule facilement à l'aide de la constante spécifique du radioélément : c'est le débit
de dose absorbée à 1 m pour 1 TBq exprimé en mGy / h. Elle est notée .
La constante spécifique est fonction du nombre de photons émis par atome désintégré et également de l'énergie
de ces photons.
Exemple de calcul : le cobalt
= 0,54 . E . A
E : énergie en MeV
A : activité de 1 Ci
= (0,54 x 1,17 x 1) + (0,54 x 1,33 x 1) = 1,35 Rad/h
En réalité, du fait de certaines approximations, cette valeur est un peu surévaluée ; nous considérons pour le
cobalt = 1,31 Rad/h à 1 m pour 1 Ci soit = 353,7 mGy/h à 1 m pour 1 TBq.
Dans le tableau page suivante, nous citons les constantes spécifiques des autres radioéléments. Le débit de dose
absorbée à 1 m, D1m d'une source d'activité A est égal :
D1m=. A .
169
Radioéléments 192
77 Ir 60
27 Co 170
69 Tm 70 Yb 137
55 Cs 75
34 Se
Période 74 jours 5.3 ans 127 jours 31 jours 30 ans 120 jours
en mGy/h à
135 353.7 0.675 38.75 94.5 54.8
1 m pour 1 TBq
1 raie de 84 kev et 6 raies de 7 raies de
Principales 7 raies de 295 à 2 raies de 1.17 1 raie de
spectre continu de 63.1 à 308 66 à 400
raies 613 keV et 1.33 MeV 630 keV
freinage keV keV
Domaine
d’application
Ne figure 10 à 40
selon EN 1435 20 à 100 mm 40 à 200 mm < à 5 mm 1 à 15 mm
pas mm
classe A (acier)
6.7. APPAREILLAGE
Projecteur portatif de type GAM (GGA-CEGELEC) et ses accessoires d'éjection (cliché GGA)
Source intratube motorisée autonome (équipement Institut de soudure) pour radiographier des soudures de
canalisations de 8'' à 24''
1 Câble de télécommande
2 Gaine de télécommande
Demi-raccord terminal
3
de télécommande
Embase de raccordement
4
de télécommande
Réceptacle à boule de
5
porte source
6 Verrou de porte source
7 Bouchon de transport
8 Signalisation à voyant
9 Voyant asservi au n°17
10 Automatisme de fermeture
11 Porte source
Massif de protection
12
biologique
13 Commande d’obturateur
14 Timonerie d’obturateur
15 Obturateur
16 Canal de transfert
17 Serrure de sécurité à clé
18 Demi-raccord d’éjection
19 Volet protecteur
20 Accessoire d’irradiation
21 Levier de sécurité
CHAPITRE 7
LE SYSTÈME FILM
7.1. SENSITOMETRIE / COURBE CARACTERISTIQUE
7.1.1 DÉFINITION
La sensitométrie consiste à étudier les effets de
l'exposition (ou encore lumination) sur une émulsion. Figure 51 : Expression de la densité optique
Une émulsion ayant subi différents degrés
d'exposition présentera après développement des
plages de densité variables en fonction de l'exposition
appliquée.
L'étude des résultats se fait à partir d'une courbe
représentative d'un film dite courbe caractéristique.
Remarques :
Il serait plus correct d'utiliser la grandeur dose
absorbée plutôt qu'exposition ; la mesure de
l'exposition dont le résultat est donné en C/kg est une
mesure électrique (chambre d'ionisation).
Ainsi, la NF EN 584.1 et le CODAP 2000
utilise la grandeur dose absorbée (ou Kerma)
exprimée en Gray.
NF A 09-211 (juin 1984).Détermination au moyen de
l'Iridium 192 de la sensibilité et du contraste moyen
des systèmes récepteurs d'images à base de films,
utilisés dans la gamme d'énergie 300 keV à 1,25
MeV. D = log10 I0 / It
NF EN 584.1 (novembre 1994).Classification des
systèmes films pour radiographie industrielle.
* Le degré de noircissement ou la densité
optique D d'un film est définie comme étant :
lo
D log10
lt
avec Io = quantité de lumière incidente sur le film
It = quantité de lumière transmise par le film
D = 1 signifie que le film transmet 1/10 de la lumière incidente
D = 2 signifie que le film transmet 1/100 de la lumière incidente
D = 3 signifie que le film transmet 1/1000 de la lumière incidente
Des appareils appelés densitomètres permettent de chiffrer la densité optique.
Rappelons que ce sont des variations de densité qui nous permettront de déceler les défauts de compacité lors de
l’interprétation du cliché.
PAGE
La courbe caractéristique s'obtient en appliquant sur une série de plages d'une émulsion, des expositions
croissantes (X = i x t) à l'aide de rayons X (AGFA : U = 200 Kv ; KODAK : U= 250 kV). Chacune des expositions
étant égale à la précédente, multipliée par une constante. Après développement (manuel ou automatique), on
mesure les densités optiques obtenues :
AGFA
Remarque :
Un film AA 400 et un film rapide par rapport au film M
Les valeurs de K (coefficient d'exposition relative ou coefficient de sensibilité des films) sont utilisables pour
l'iridium 192. Elles sont données à titre indicatif, car elles peuvent fluctuer en fonction des lots de films.
En rayons X, il est nécessaire de disposer d'abaques de temps d'exposition pour chaque type de film du fait de la
variation de K en fonction de l'énergie.
Remarque :
La NF EN 584-1 définit 6 classes de système film à partir des valeurs limites du gradient (Classification reprise par
le RCCM 95 et le CODAP 2000).
Log X2 – Log X1 = k
Log X2 = k
X1
X2 = 10k
X1
d'où :
X2 = X1 . 10k
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L'EMULSION
PHOTOGRAPHIQUE
Figure 56 : L'émulsion photographique
L'émulsion est formée de grains ou
de cristaux d'halogénure d'argent (ou
bromure d'argent).
La molécule de bromure d'argent,
+ -
désignée par Ag Br résulte d'une
liaison ionique : l'argent cédant un
électron au brome.
Les halogènes d'argent cristallisent
dans le réseau cubique à faces
centrées. Les cristaux formés par
l'assemblage des cubes ont la forme
d'un triangle auquel on aurait coupé
les sommets.
Dans les cristaux, on trouve des
+
imperfections : lacunes, dislocations, impuretés (sulfures) ainsi que des ions Ag interstitiels (libres).
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+ -
Lorsqu'un photon X ou percute un Br
Ag
la réaction s'amorce :
b/ Phase ionique
Du fait de sa charge négative, l'électron va attirer à lui un ion Ag+ libre formant ainsi autour du germe de sensibilité
un atome Ago métallique.
+
Ag + 1e- Ago
Pendant l'exposition d'autres Ago ainsi formés viendront s'agglutiner aux germes de sensibilité. Ce site est appelé
image latente.
Remarques : Figure 58 : Phase ionique
L'image latente est
instable dans le temps.
En effet, elle peut se
détruire selon le
processus :
+
1) Ag Ag + 1
o
-
e
2) Bro + 1 e-
-
Br
Ce risque de destruction
de l'image latente est
favorisé par :
le temps : des
films irradiés ne
devront pas être
stockés de
manière inconsidérée durant des périodes supérieures à 24 heures
la température : si un stockage important s'impose avant traitement, les films irradiés devraient, dans la
mesure du possible, être conservés à basse température.
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a/ Révélateur
+ - + -
Pendant l'irradiation, la réaction Ag Br + 1 photon Ag + + Br
+
1e 0
Le rôle du révélateur est de transformer l'ion Ag en argent métallique Ag ; ce dernier va migrer sur les germes de
0
sensibilité, du fait de l'existence à ce niveau, d'une image latente résultant de l'exposition. Au fur et à mesure du
traitement, les sites d'image latente se chargeront en Ag°, pour finalement devenir visibles.
L'atome de brome, quant à lui, va passer en solution dans le révélateur. Le temps et la température favorisent la
migration des atomes d'argent, les paramètres moyens conseillés sont de 5 min à 20°C. Il est possible de
remédier à de petits écarts de températures : une correction de ± 30" par °C dans les limites raisonnables de
température (18 à 24 °C).
Il est à noter qu'à une température de 20°C le temps de développement peut être prolongé jusqu'à 8 min tout en
entraînant une augmentation du contraste film.
Temps de développement :
excessif : trop court:
- augmentation de voile de base - diminution du contraste film
- augmentation de la granulation
Température:
excessive : trop faible
- augmentation de la granulation - diminution du contraste
- augmentation du voile de base
- risque de décollement de gélatine
- risque de réticulation
- oxydation plus rapide du bain
Régénération du bain à raison de 400 ml/m2 de films traités, jusqu'à concurrence de 4 l de régénérateur par litre de
bain original.
b/ Bain d'arrêt
Avant de procéder au fixage du film développé, il doit être plongé pendant 30 secondes dans un bain composé de
30 ml d'acide acétique par litre d'eau ; le but étant de neutraliser tous les agents chimiques.
Cependant, un film rincé à l'eau pendant 2 min est possible et même suffisant.
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c/ Fixateur
Le but de fixage est de dissoudre des cristaux d'halogénures d'argent non ionisés pendant l'exposition et d'assurer
la conservation de l'image développée.
Le temps préconisé est de 10 minutes.
d/ Rinçage
Son but est d'éliminer tous les produits chimiques contenus dans l'émulsion. Le lavage se fait sous l'eau courante
pendant 20 à 30 minutes en évitant des températures supérieures à 25°C.
e/ Agent mouillant
Il est conseillé après rinçage de plonger les films dans une solution aqueuse à quelque 10 % d'agent mouillant (1
minute environ) de sorte que le risque de taches de séchage soit réduit à un minimum.
f/ Séchage
Plusieurs possibilités pour réaliser cette opération :
à l'air libre, dans une atmosphère sèche et exempte de poussière
dans une armoire sécheuse conçue pour mener à bien cette opération
dans une sécheuse automatique à rouleaux. Un tel équipement exige un très grand soin dans le nettoyage
des rouleaux. De plus, il ne faudra pas oublier d'ajouter au fixateur un agent tannant.
ECRANS RENFORÇATEURS
La sensibilité d'une émulsion est
maximale lorsqu'elle est exposée
Figure 61 : Ecrans renforçateurs métalliques
avec des photons de l'ordre de 50
keV ; cette sensibilité décroît
rapidement dès que l'énergie
augmente. Compte tenu des
énergies couramment mises en jeu
en radiographie industrielle, le film
est pris en "sandwich" entre deux
écrans renforçateurs dans le but
d'augmenter le rendement de
l'opération de prise de vue c'est à
dire pour diminuer les temps
d'exposition.
Il existe trois grandes familles d'écrans : les écrans métalliques, les écrans fluorescents, les écrans
fluorométalliques.
Ils sont constitués de sels de tungstate de calcium (Ca W04) ou de sulfure de zinc (ZnS). Ces cristaux
convertissent les rayons X en lumière dans les domaines de l'ultraviolet et du bleu ; ils sont inadaptés à la
gammagraphie.
Le facteur de renforcement (de l'ordre de 10 à 100) est fonction de l'épaisseur de l'écran. En revanche, la qualité
d'image est d'autant plus mauvaise que l'écran est épais du fait de la diffusion de lumière. Ces écrans fragiles et
chers, trouvent très peu d'applications industrielles.
PAGE
Ils sont constitués d'une fine couche de tungstate de calcium, étendue sur une feuille de plomb.
Les électrons émis par le plomb iront interagir avec la pellicule de tungstate de calcium entraînant ainsi la
production de lumière dans les domaines de l'ultraviolet et bleu, auxquels le film est sensible.
Ce système permet une amélioration sensible de qualité d'image par rapport aux écrans fluorescents, car il permet
de réduire l'épaisseur de la couche de sel et donc de limiter la dispersion de la lumière produite.
Le facteur de renforcement est de l'ordre de 10.
1) Des classes de systèmes films supérieures peuvent également être utilisées (C5 C4 ou C3 par exemple).
2) Des films prêts à l’emploi avec écran antérieur de 0,03 mm max peuvent être utilisés si l’on place un écran supplémentaire en plomb de
0,1 mm entre l’objet et le film
3) En classe A, on peut également utiliser des écrans en plomb de 0,5 à 2 mm
FILTRATION
DÉFINITION
Lors d'une prise de vue, le faisceau de rayonnement X ou traversant l'objet en examen va subir certaines
modifications suivant les effets précédemment décrits : effet photoélectrique et surtout Compton. Les photons,
ayant changé de longueur d'onde, sont dits photons diffusés. Leur présence est gênante, car ils vont impressionner
le film de manière anarchique entraînant d'une part, la création d'un flou uniforme (flou diffusé) et d'autre part une
baisse du contraste objet.
De plus, la totalité de l'environnement de l'objet en examen (mur, plafond, sol...) peut générer du rayonnement
diffusé ou rétrodiffusé vers le film.
Ainsi, pour atténuer l'effet néfaste du rayonnement diffusé, on utilise des techniques de filtration.
Filtration additionnelle
Principalement utilisée en radiographie X, elle a pour rôle de
durcir le rayonnement. En effet, le spectre des rayons X est
Figure 65 : Filtration additionnelle constitué d'une proportion de rayonnement de grande
longueur d'onde, de laquelle découlera une forte proportion de
diffusé.
Dans ce cas, le filtre (le plus souvent en cuivre) est disposé à
la sortie de la fenêtre du tube. Cette technique devra toutefois
être employée avec modération, car une filtration trop
importante peut appauvrir de manière excessive le spectre et
réduire inévitablement le contraste radiographique.
b/ Limiteur de faisceau
Il peut être constitué par un diaphragme disposé juste à la
sortie de la fenêtre du tube à rayons X. Il a pour rôle de
réduire le volume irradié et donc la quantité de rayonnement
diffusé.
CONSTITUTION DE LA POCHETTE :
TECHNIQUE DOUBLE FILM
On s'arrangera pour que l'écran
Figure 68 : Technique double film intermédiaire (support en carton sur
lequel est plaquée, de chaque côté, une
feuille de plomb) fasse au total la même
épaisseur que l'écran antérieur.
Cette technique présente plusieurs
intérêts :
Réduction du temps d'exposition
Levée de doute concernant les défauts
de films et d’écrans, car de tels défauts
ne pourront exister que sur un seul film.
Meilleure perception des défauts fins
(interprétation dynamique)
Obtention de deux films identiques dont
un servira à l'archivage.
Dans ce cas, le temps de pose ne sera pas modifié par rapport à un simple film.
Augmentation de la latitude d'exposition. En effet, cette technique peut également permettre l'interprétation en une
seule exposition, d'une pièce présentant des variations d'épaisseurs : la partie la plus épaisse sera interprétée en
double film, l'autre en simple.
Une technique parallèle pour ce genre de prise de vue consiste à utiliser des films de rapidité différente en
choisissant judicieusement les sensibilités en fonction des épaisseurs.
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OBJECTIF
MATERIEL UTILISE
On réalise deux prises de vues, une avec un filtre et l'autre sans filtre.
MESURES
Après développement, on regarde la qualité d'image selon le numéro de fil de l'IQI vu sur chaque film
Cas 1 N° fil vu :
Cas 2 N° fil vu :
CONCLUSIONS
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Types d'écrans à disposition : ³Ecrans métalliques au plomb (épaisseurs :0.05 ;0.1 et 0.25)
Choisir :
³ La source de rayonnement.
³ Le type de film.
³ Les épaisseurs. des écrans
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S
ANNEXE A
NF EN 444 : Classe exigée : Classe B
1) Des classes de systèmes films supérieures peuvent également être utilisées (C5 C4 ou C3 par
exemple).
2) Des films prêts à l’emploi avec écran antérieur de 0,03 mm max peuvent être utilisés si l’on place un
écran supplémentaire en plomb de 0,1 mm entre l’objet et le film
3) En classe A, on peut également utiliser des écrans en plomb de 0,5 à 2 mm
ANNEXE B
Domaine d'application selon EN 444( Appareillage classique)
Radioéléments
192 60 170 169 137 75
77 Ir 27 Co 69 Tm 70 Yb 55 Cs 34 Se
Période 74 jours 5.3 ans 127 jours 31 jours 30 ans 120 jours
ANNEXE C
Figure 69 : Classification des films
KODAK
AGFA
CHAPITRE 8
Dt D0.e
Rappelons que = f (3, Z3, )
Dt
ainsi ln . x
D0
-x
ln Dt = - x + ln D0 Dt = D0 . e
L'équation finale est une fonction de type y = ax + b, représentée graphiquement par une droite.
Soit à radiographier un objet avec deux valeurs d'énergie de rayonnement telles que E1 < E2 toutes conditions
égales par ailleurs.
Les coefficients d'absorption linéique sont tels que :
1 = f ( 3, Z3, )
1
avec 1 > 2
=f(
2
, Z , )
3
2
3
PAGE
a/ Représentation graphique
La pente de la droite correspond au
Figure 71 : Coefficient d'absorption linéique rayonnement d'énergie E1 est la plus
importante du fait que µ1 > µ2
Nous constatons que :
Le contraste sera d'autant plus élevé
que le coefficient d'absorption est
élevé. Aussi le contraste objet
augmente que lorsque l'énergie du
rayonnement diminue (la longueur
d'onde augmentant).
Pour un rayonnement donné, le
contraste objet sera d'autant plus
faible que x est faible (et
inversement).
Dans ce qui précède, nous avons
volontairement négligé le Built up factor B.
Or, le rayonnement diffusé ayant un rôle
capital en ce qui concerne la qualité d'image, il
importe donc de l'inclure dans notre
raisonnement.
-x
La loi d'absorption s'écrit : Dt B. D0.e
En final, le facteur B se retrouve donc en coefficient multiplicateur de l'abscisse à l'origine. Cette abscisse se
retrouvera toujours (B ≥ 1) plus ou moins décalée vers la droite d'où un effet contrastant plus faible.
.x
Contraste objet = f
B
Figure 72 : Détection des défauts
b/ Conclusion
pour radiographier des matériaux lourds (cuivre, acier...),
on disposera d'une large bande d'énergies aboutissant
toutes à des résultats convenables, le coefficient µ étant
déjà élevé au départ.
pour radiographier des matériaux légers (aluminium...),
il faudra jouer sur la longueur d'onde pour obtenir un
coefficient suffisant en utilisant des rayons X de faible
énergie ( 100 keV).
la détection de défauts volumiques (soufflures, inclusions)
sera aisée, car on observe le plus souvent des différences
de masse volumique et de numéro atomique Z notables
conduisant à une variation du rayonnement transmis
élevée.
les défauts plans devront être favorablement orientés par
rapport à la direction des rayons x ou pour en assurer la
détection. Ainsi, dans le cas du soudage, des défauts très
nocifs tels que des manques de fusion ou des fissures à
froid risquent de ne pas pouvoir être mis en évidence (x
0)
les techniques de filtration auront un effet favorable sur la qualité du radiogramme (à condition d'être
utilisées à bon escient).
PAGE
CONTRASTE FILM
L'effet contrastant de l'émulsion est lié au gradient, c'est à dire la pente de la courbe caractéristique. Il varie en
fonction du type de film, de la densité optique et des conditions de développement.
La prise de vue réalisée, le film présentera un certain contraste que l'on qualifiera de contraste image ou contraste
radiographique défini comme étant la différence de densité entre deux zones adjacentes d'un radiogramme.
Le contraste radiographique n'est autre que la synthèse du contraste objet et du contraste film. Le contraste objet
se trouve amplifié grâce au pouvoir contrastant de l'émulsion, à condition que la densité obtenue se trouve dans le
domaine du gradient maximal de la courbe caractéristique.
Ainsi, le contraste radiographique est fortement influencé par la nature du rayonnement X ou et plus précisément
le spectre de rayonnement. Une grande variété d'énergie dans le faisceau conduit à augmenter les probabilités
d'interaction rayonnement/matière et de ce fait, le contraste radiographique
LA DEFINITION RADIOGRAPHIQUE
GRANULATION
La granulation résulte de la distribution inégale des grains de l'émulsion. Elle est directement proportionnelle à la
rapidité (sensibilité) du film radiographique donc, accroître la rapidité du film, entraîne plus de granulation donc
moins de définition, c'est à dire une perte de détail.
Il est à noter que l'énergie des photons incidents et la granulation varient dans le même sens et que les conditions
de développement ont une influence sur la granulation.
a/ Le flou géométrique
Le flou géométrique
détermine la taille de la zone
de pénombre existant autour
d'un défaut du fait de la non
ponctualité des sources de
rayonnement.
Soit :
F :distance source-
film
d :dimension source
a :distance défaut-
film (plus grande
projection possible)
f : flou
géométrique
PAGE
f da
Fa
d a
F = a
f
Choix de la dimension de la source d selon NF A 89 550
IRIDIUM 192
€ dans le cas d'une émission directionnelle : Figure 74 : IRIDIUM 192 - Choix de la
la hauteur "h" du cylindre si celui-ci est parallèle au plan dimension
du film
le diamètre "ø" du cylindre si celui-ci est perpendiculaire
au plan du film
€ dans le cas d'une émission multidirectionnelle
la plus grande des deux valeurs "h" ou "ø"
RAYONS X
Ce choix est fonction de la forme du foyer
optique
Figure 75 : Rayons X
Dans les normes NF EN 444, la notion de flou
géométrique n'existe plus, un abaque permet
de déterminer la distance source objet
minimale (voir ci-après).
ab
d
2
db
b/ Flou interne
En pénétrant dans l'émulsion radiographique, les rayonnements X ou interagissent avec celle-ci et libèrent des
électrons qui se dirigent dans toutes les directions affectant les grains d’halogénures d'argent.
Le flou interne correspond au parcours moyen de ces électrons dans l'émulsion.
Le flou interne est essentiellement fonction de l'énergie du rayonnement et ne varie que très légèrement avec le
type de film.
c/ Flou diffusé
Le faisceau de rayonnement traversant l'objet à radiographier va subir certaines modifications. En effet, suite à
différentes interactions purement probabilistes, une partie des photons X ou vont voir leur trajectoire et leur
longueur d'onde changer : c'est le rayonnement diffusé. Sa présence a un rôle doublement néfaste ; tout d'abord, il
diminue le contraste, ensuite, il crée par impression anarchique du film, un voile uniforme appelé flou diffusé.
PAGE
105
d/ Flou d’écran
Figure 76 : Flou interne et flou diffusé
En l'absence d'un bon
contact film-écran
renforçateur, on
constate une diffusion
d'électrons entraînant
d'une part la création
d'un voile sur le film
appelé flou d'écran, et
d'autre part, une perte
de définition.
e/ Flou cinétique ou
de mouvement
C'est un flou dû à un
mouvement relatif et
accidentel de la source,
de la pièce en examen
ou du récepteur.
8.2.3 REMARQUES
En terme de qualité d'image, il peut Figure 77 Abaque pour la détermination de la distance minimale Source objet
être intéressant de définir les notions fmin. en relation avec la distance objet/film et la dimension de la pièce
de :
Résolution : c'est l'aptitude que
possède un film à séparer les unes
des autres les images des détails fins
de l'objet.
Sensibilité de détection de défauts :
c'est l'aptitude d'un radiogramme à
détecter des anomalies de faibles
dimensions et/ou d'épaisseurs.
Latitude d'exposition : c'est la zone
interprétable compte tenu des
impositions de densité ; elle
représente la gamme d'épaisseur
radiographiable en une seule
exposition. Il est à noter que la
latitude d'un cliché sera d'autant plus
grande que le contraste est faible (et
inversement).
Notons toutefois que la norme EN
444 ne définit pas de valeur de flou
géométrique, mais la distance source
objet. Ce dernier paramètre est
déterminé par une formule ou par un
abaque.
PAGE
¢
V du temps
de révélation :
5' à 20°C
passé à
7' à 20°C
(sans
modifier
l'énergie)
PAGE
Radiographie Niveau 2 74
Norme EN 444 :
Principes généraux de l'examen radiographique à l'aide de rayons X et Gamma des matériaux métalliques.
Cette norme limite l'épaisseur maxi à 1,1 x e radiographiée pour la classe B et 1,2 x e radiographiée pour la classe
A.
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3): La solution pour ne pas dépasser les valeurs de la norme est d'augmenter la distance source film. Calculez F
permettant de vérifier 1,1 x e en utilisant la trigonométrie dans les triangles ci-dessous :
Conclusion :
2ème Partie :
Si on dispose d'une pièce de 6 m et que le flou est correct à F = 300 mm (f 0.3 mm).
Si on prend F = 6 m on obtient t = 36 h avec un film de 6 m.
Quel serait le temps de pose en réalisant 7 prises de vues (recouvrement compris) en se plaçant à 1 m.
Conclusions :
PAGE
S
CHAPITRE 9
DESIGNATION
La désignation écrite d'un IQI doit comprendre le symbole IQI, le numéro de la présente norme européenne, le
numéro du fil le plus épais, le symbole du matériau et la longueur du fil.
Exemple : IQI EN 462 - W 10 FE - 25
La désignation complète peut être abrégée : W 10 FE
Dans les tableaux ci contre, sont donnés les numéros des fils ainsi que les diamètres correspondants pour l'IQI
acier.
Tableau 2 : Classification des IQI selon EN 462-1
W 1 FE W 6 FE W 10 FE W 13 FE
n° fils en n° fils en n° fils en n° fils en
fils mm fils mm fils mm fils mm
W1 3,20 W6 1,00 W10 0,40 W13 0,20
W2 2,50 W7 0,80 W11 0,32 W14 0,16
W3 2,00 W8 0,63 W12 0,25 W15 0,125
W4 1,60 W9 0,50 W13 0,20 W16 0,100
W5 1,25 W10 0,40 W14 0,16 W17 0,080
W6 1,00 W11 0,32 W15 0,125 W18 0,063
W7 0,80 W12 0,25 W16 0,100 W19 0,050
POSITIONNEMENT
Lors de l'examen radiographique, l'IQI doit être placé sur la surface de la partie contrôlée côté source de
rayonnement à un endroit où l'épaisseur est aussi uniforme que possible. Si cela n'est pas possible, l'IQI peut être
placé côté film ; une lettre "F" doit alors être placée au voisinage immédiat de l'IQI.
Dans ce cas, certaines spécifications ou codes (par exemple le CODAP 2000) imposent un essai devant être
effectué sur une pièce représentative pour laquelle il est possible de placer un IQI côté film et un autre côté source
afin d'effectuer une éventuelle correction de lecture.
Le numéro de fil correspondant au plus petit fil clairement visible sur le radiogramme doit être pris comme
l'indice de qualité d'image. L'image d'un fil est considérée comme visible si l'on peut voir une longueur continue
d'au moins 10 mm dans une région de densité optique uniforme.
9.3.1 DESCRIPTION
DESIGNATION
Figure 79 Indicateurs de qualité d'image à trous et à gradins NF EN 462.2
Elle est définit sur le même
modèle que l'IQI à fils
Exemple : IQI EN 462 - H5 FE
Dans les tableaux ci contre,
sont donnés les numéros et
diamètres des trous ou
épaisseurs des gradins pour
l'IQI acier :
POSITIONNEMENT
Lors de l'examen
radiographique, l'IQI doit être
placé sur la surface de la partie
contrôlée côté source de
rayonnement à un endroit où
l'épaisseur est aussi uniforme
que possible. Si cela n'est pas
possible, l'IQI peut être placé côté film ; une lettre "F" doit alors être placée au voisinage immédiat de l'IQI.
Dans ce cas, certaines spécifications ou codes (par exemple le CODAP 2000) imposent un essai devant être
effectué sur une pièce représentative pour laquelle il est possible de placer un IQI côté film et un autre côté source
afin d'effectuer une éventuelle correction de lecture.
Le numéro du plus petit trou visible sur le radiogramme doit être pris comme l'indice de qualité d'image. Lorsque le
gradin est percé de deux trous, les deux trous doivent être visibles.
Il suffira de comparer ce diamètre avec ce que préconise la spécification.
Tableau 3 : Classification des IQI selon EN 462-2
H 1 FE H 5 FE H9 FE H 13 FE
n° trous n° trous n° trous n° trous
trou = ép trou = ép trou = ép trou = ép
H1 0,125 H5 0,32 H9 0,80 H13 2,00
H2 0,160 H6 0,40 H10 1,00 H14 2,50
H3 0,200 H7 0,50 H11 1,25 H15 3,20
H4 0,250 H8 0,63 H12 1,60 H16 4,00
H5 0,32 H9 0,80 H13 2,00 H17 5,00
H6 0,40 H10 1,00 H14 2,50 H18 6,30
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Radiographie Niveau 2 79
L'indice de qualité d'image est une mesure de la qualité d'image requise ou obtenue.
Le choix de l’indice de qualité d’image sera réalisé en fonction de la technique de prise de vue, des
caractéristiques de l’assemblage et des codes et normes.
Pour tous les codes, l’acceptation de la qualité d’image se fait par la lecture de l’indice de qualité d’image. A titre
indicatif, les tableaux ci-contre donnent l’indice de qualité d’image selon arrêté du 24 mars 1978, coefficient 0,85
(modifié par arrêté du 12 août 93) et selon EN1435.
POSITION DE L’IQI
Les IQI sont placés chaque fois que possible côté source. En cas d’impossibilité, ils peuvent être placés côté film
avec au voisinage immédiat une lettre F en plomb. Dans ce cas, des essais comparatifs sont faits sur une pièce
représentative afin de déterminer des correspondances.
Lorsqu’un IQI à fils est utilisé, celui-ci est disposé à travers la soudure.
Dans le cas d’une exposition panoramique, les dispositions de l’exposition individuelle sont à appliquer sur au
moins 2 emplacements sensiblement opposés ou 3 répartis à 120°. Dans le cas de joints soudés entre matériaux
de nature ou épaisseurs différentes, les IQI doivent être placés sur le côté le plus absorbant.
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SEITE
Radiographie Niveau 2 80
CHAPITRE 10
RAYONS
FORMULE GENERALE:
Figure 80 : Influence du filtre antérieur
e
K 34 F D 2
2 1,42 13
t
A
Avec :
t = Temps d'exposition (minutes).
K = Coefficient de rapidité du film.
F = Distance source film (m).
D = Densité recherchée.
E = épaisseur totale traversée
(mm).
13 = épaisseur de demi
atténuation de l’acier pour
l’iridium.
A = Activité de la source (Ci).
FORMULE SIMPLIFIEE:
X Kd K
t
A
Avec :
t = Temps d'exposition (minutes).
X = Temps d’exposition donné pour un film AA400 ou D7 disposé entre écrans renforçateurs au plomb d’épaisseur
0,1 mm, une densité visée de 2,5 , une activité de 37 GBq (1 Ci), et pour un développement manuel.
La valeur de X dépend de l’épaisseur traversée et de la distance source film, (voir tables).
A = Activité de la source (Ci).
K = Coefficient de rapidité du film .
Kd = Coefficient de densité : Kd = 1,3 pour une densité visée de 3 Kd = 1,6 pour une densité visée de 3,5
INFLUENCE DU FILTRE ANTERIEUR
Soit une pièce d'épaisseur 45 mm et un filtre en plomb de 1 mm.
L'épaisseur à prendre en considération pour le calcul du temps de pose est :
e = 45 + 6 = 51 mm
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mA.min
PAGE
CHOIX DE LA TENSION
DIAGRAMMES PRELIMINAIRES
Il s'agit de radiographier une cale à gradins dont les épaisseurs varient de 2 mm en 2 mm, de 2 à 40 mm.
Les radiographies seront effectuées à différentes tensions, par exemple 100 kV, 120, 150, 200 (on se limitera à
une tension mini égale au 1/3 de la tension maxi d'utilisation).
Cette série de films sera réalisée à exposition constante, par exemple 8 mA. min. On
répétera la même opération en faisant varier l'exposition, à cette fois 16 mA. min.
Puis, les résultats seront reportés sur des systèmes d'axes :
DIAGRAMME INTERMÉDIAIRE
Grâce aux données des diagrammes préliminaires, il est à présent possible de tracer 2 courbes : U (en kV) = f(e),
(e en mm) , pour une densité donnée que l'on choisit au préalable, par exemple D = 3.
Sur les diagrammes préliminaires, on trace une parallèle à l'axe des abscisses, à partir de la densité choisie (D =
3).
Aux points d'intersection, on abaisse des perpendiculaires, puis on reporte les valeurs sur le système d'axes.
CHAPITRE 11
TECHNIQUES SPECIALES
a/ Première méthode
On réalise deux expositions sur le même film. Chaque exposition est faite avec un temps de pose moitié du temps
de pose normal. De la mesure de D (distance entre les deux projections du défaut), on calcule la profondeur p du
défaut.
Cette méthode simple Figure 86 : Première méthode
s’applique à des
défauts très nettement
visibles. Elle ne permet
pas de positionner le
défaut suivant x.
PAGE
b/ Deuxième méthode
Un repère en plomb est placé sur la pièce côté source. On réalise deux expositions sur le même film avec un
temps de pose de moitié. De la mesure de D1 et D2, on calcule la profondeur p du défaut.
Cette technique permet avec un calcul complémentaire en connaissant la position du repère en plomb de
déterminer la position suivant x du défaut.
11.2. RADIOSCOPIE
11.2.1 PRINCIPE
La radioscopie est un procédé dans lequel les signaux obtenus sont numérisés et traités.
La radioscopie est basée sur le même principe que la radiographie, mais le film est remplacé par un amplificateur
de brillance suivi par une chaîne de télévision en circuit fermé à très haute définition.
Les applications de la radioscopie permettent, par une lecture instantanée du moniteur, l’examen en statique ou en
dynamique des pièces à contrôler et supprime le temps de développement des films radiographiques en chambre
noire donc autorise une décision immédiate.
La radioscopie est associée à des équipements complémentaires permettant d’accroître la luminance des images,
leur contraste, leur résolution par divers traitements rendus possibles grâce aux développements de l’informatique.
PAGE
105
Définition (*)
0,05 mm 0,25 mm
Sensibilité radiographique Sr
(d’après DIN) 0,5 % 1,5 %
* Les valeurs indiquées correspondent à des cas courants, sans mise en œuvre de techniques
d’agrandissement.
PAGE
Pénombre = S x d L
MICRORADIOGRAPHIE
RAPPELS
Du fait de la taille finie de la source de rayonnement, l’ombre d’un objet est bordée par une zone de pénombre (=
flou géométrique) dont la largeur donne l’ordre de grandeur du plus petit détail décernable.
En radiographie industrielle (traditionnelle), le diamètre de la source varie de 1 mm à 3 mm, le rapport l/d est de
l’ordre de 20. La résolution varie donc de 0,05 mm à 0,15 mm.
Pour améliorer le pouvoir séparateur, il faut diminuer le rapport d/l en rapprochant autant que possible l’objet du
film et/ou en s’éloignant de la source.
C’est ce que l’on fait en microradiographie.
METHODE
En microradiographie, on peut atteindre une résolution géométrique d’environ 10 microns, en respectant une
procédure bien définie.
C’est le grain de l’émulsion photographie qui devient le facteur limitant ; il existe des émulsions à grains très fins,
ou même sans grain, mais elles ont l’inconvénient d’avoir une sensibilité très inférieure à celle des émulsions
ordinaires pour rayons X. Il faut, bien entendu, agrandir optiquement le cliché direct. Le meilleur pouvoir de
résolution est atteint par des films de certains plastiques, que l’irradiation X rend solubles : après attaque par le
solvant, l’image est en relief et on la visualise au microscope électronique à balayage.
Il est indispensable d’opérer avec des rayons de grandes longueurs d’onde : les contrastes sont ainsi augmentés
et d’autre part, comme dans l’émulsion le parcours des photoélectrons est alors très court, l’image photographique
n’est pas détériorée par rapport à l’image géométrique.
La microradiographie a une résolution comparable à celle de la microscopie optique ; elle n’exige pas
d’appareillages compliqués ou coûteux. L’image fournira l’avantage d’être en rapport direct avec la répartition de la
masse par unité de surface si la substance est homogène, ou la répartition des éléments chimiques dans ce cas.
PAGE
STEREORADIOGRAPHIE
Il est parfois utile pour effectuer certaines réparations de connaître la position du défaut en profondeur.
La technique consiste à faire deux radiographies de la zone défectueuse, en décalant la source d’environ 60 mm,
distance moyenne entre les yeux.
L’examen se fera à l’aide d’une lunette stéréoscopique, les deux films étant examinés simultanément ; la
profondeur du défaut se fera graphiquement ou par le calcul.
XERORADIOGRAPHIE
C’est un procédé à sec nécessitant une plaque métallique de 2 mm d’épaisseur recouverte d’une couche de
sélénium de 20 à 100 microns.
Elle est sensibilisée par le déplacement d’une grille parcourue par un courant à haute tension.
L’image électrostatique est ensuite formée par exposition aux rayonnements.
Un révélateur en poudre est ensuite projeté sur la plaque, et attiré par les zones chargées électrostatiquement. Sa
répartition forme l’image radio de la pièce examinée.
Ce procédé est bien adapté aux pièces de faibles épaisseurs examinées en Rayons X basse énergie.
Les durées d’expositions sont plus faibles que sur le film ou papier.
CHAPITRE 12
INSTRUCTION A UN NIVEAU 1
INTRODUCTION
L’instruction à un niveau 1, rédigée par un contrôleur de niveau 2 ou 3, permet à l’opérateur de niveau 1
d’effectuer les contrôles en suivant les consignes de l’instruction à la lettre, sans avoir recours à une autre
procédure ou norme.
L’instruction suit les lignes directrices pour la mise en œuvre de la méthode, de la préparation de la pièce à
examinée jusqu’aux résultats transcrits sur une cartographie.
ARCHITECTURE DE L’INSTRUCTION
L’instruction à un niveau 1est structurée en différents chapitres qui renseignent l’opérateur sur la totalité de sa
mission.
B) PERSONNEL
C) APPLICATION A UTILISER
D) ECHANTILLON A CONTROLER
MODELE D’INSTRUCTION
ORDRE DE MISSION :
Noms des intervenants :
Date :
Lieu d'intervention :
Personne à contacter :
DOCUMENTS DE REFERENCE :
NF EN 1435 : Contrôle par radiographie des assemblages soudés.
NF EN 462.1 : Qualité d’image des radiogrammes, IQI à fils.
NF EN 462.2 : Qualité d’image des radiogrammes, IQI à trous et à gradins.
Spécification
REFERENCE DE LA PIECE :
Repère :
Schéma :
MODE OPERATOIRE :
1. Source de rayonnement :
En fonction de la source de rayonnements utilisée, noter les informations nécessaires.
- Rayons X : - Désignation de l’appareil :
- Dimension du foyer :
- Tension maxi :
- Intensité maxi :
2. Différents marquages :
Marquage sur la pièce :
Repère de la soudure :
Repère du tir : A et B (pour localiser les défauts).
3. Film :
Format : 1040 (ou 1020,1030),
5 Constitution de la pochette :
Double film :
Ecran renforçateur
Pochette, cassette antérieur
(Filtre antérieur)
Ecran renforçateur
intermédiaire
Films
Blocage
Ecran renforçateur
postérieur
Epaisseurs écrans (Pb) :
Antérieur :
Intermédiaire :
Postérieur :
Position de l’IQI :
Il doit être placé côté source en contact étroit avec la surface de l’objet.
Le marquage de l’IQI ne doit pas être projeté sur le cordon, il sera placé en opposition avec la source de
rayonnement.
7. Densité :
Les valeurs de densité vont dépendre de la spécification
F'
F
e
F
es
Film
C
Flou géométrique :
f 0,3 mm
Fixateur : 10 min
Rinçage : 20 min
Le rinçage s’effectuera à l’eau courante.
Séchage :