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ature 1958, «CHAMPION eK “Beg terri CYCLISTE A 66 ANS @aprés Litt Foupes «condensé» de LIFETIME LIVING IRE QUE GusTAF Haa- KANSSON a gagné, en 1951, la plus Tons cycliste _qui_ait_ lieu_en_Suéde, serait pré- senter cette histoire de fa- con trop simpliste. Ce sont, en effet, les étranges cir- constances dans lesquelles il a gagnée qui ont fait de lui l'idole d’une nation. Un jour, un vieux chauf- feur de camion, agé de 66 ans et nommé Haakansson, prétend prendre part a la course, —Allez retrouver vos Rantoufles! lui conseille-t- fous avez dépassé de ‘Vingt-six ans la limite d’age. Lépreuve . atin tt fatigante. Le course s’étendait sur parcours 1,750_kilométres, depuis Haparanda, situé un peu au sud du cercle arctique, jusqu’a Ystad, la ville la plus méridionale de la Sué- Le quotidien de Stock- holm qui patronnait la course et offrait le Grand Prix de 5.000 couronnes, ‘ePatronnait: protégeait, accordait son ‘patronage 4. Fauteuil & bascule avait recommandé aux Cy- clistes de ne s’engager dans cette compétition que sils se trouvaient dans les meil- leures conditions physi- ques. Sur un millier de can- didats, les organisateurs choisirent 50 jeunes athlé- tes et les firent transporter par Je train 4 Haparanda. La, ils bénéficiérent, pen- dant les jours précédant le départ, de repas scienti- fiquement réglés et d’un ré- gime alimentaire spéciale- ment énergétique. Mais personne n’offrit & Haakansson de lui payer le voyage en chemin de fer. © Compétition: concurrence, concours = Vélo (fam): bicyclet eet icyclette Tl enfourcha donc son vélo et parcourut Jes quelques 1.600 kilometres qui le sé- paraient de Haparanda. Peu apres le départ des 50 concurrents, Haakans- son. démarrait en « touriste rentier », S2 barbe neigeuse ondoyant 4 la brise. Son_ équipement se composait une gourde, d’un imper- méable et d’un compteur kilométrique. Comme les organisateurs ne Wu ayer pas donné_de numéro, 1 portait un énorme zéro sur la_poitrine. On lui avait interdit de prendre part a Ja course, mais on ne pou- yait pas l'empécher de pé- daler sur la route. Haakansson avait pat- couru 150 kilométres envi- ron quand la presse Je dé- couvrit. Dans la paisible petite ville de gamin de 10 ans Enfourcher: se placer sur quelque chose en enjambant ui vit de ses rentes, sans _8e8 rentes, sans travailler recipient circulaire conten : # Pédaler: actionner les want une boisson CHAMPION CYCLISTE A 66 ANS ; | Nicolas en short et en béret passer comme une fléche. — Regardez, s’écria le petit gargon, voila Staalfar- far! Ce qui peut se traduire par «un super-grand-pa- pa», car en suédois staal- man (homme d’acier) a le sens de surhomme, avec une nuance ironique, et, far- far signifie grand-pére. Un photographe de presse sur- prit la remarque de l’en- fant, prit un instantané du vieux coureur et envoya la stupéfiante histoire 4 son journal. Elle se répandit comme une trainée de pou- dre et les journaux consa- crérent des pages entiéres a la biographie de « super- grand-papa ». Sept jours durant, le fa- buleux exploit physique de ce conducteur de camion chassa les nouvelles inter- nationales de la premiére git a TI epee Ty ete a £ lnstantané: photo prise en un instant ( ‘{¢ Stupéfiant: qui laisse stupéfait Tht de outro ‘s pe: parcours: ** Somme (fam.); sommeil 37'Sarhomme: homme au-dessus de la commune MATS A ies court xplosif répandu a terre que lon enflamme Bane page des journaux suédois. Une nation de sept millions dindividus, généralement pondérés, s’était transfor- mée en une masse d’en- thousiastes fanatiques. Aprés I’étape quotidien- ne, les 50 jeunes concur- rents goiitaient une bonne nuit de repos. Quant a grand-papa, il_pédala trois jours et trois nuits de suite sal er Toeil, La pre- miére fois quill s’arréta, il se contenta d’un somme de trois heures sur un bane de bois, devant le poste de Poche police d’un village. Il_ ne prenait aucun repas régu- Tier, mais acceptait en che- min, de ses admirateurs, du café, des giteaux et des_ai- elles, qu'il consommait de- bout prés de sa bicyclette. ‘Une des feuilles les plus sérieuses de Suéde, deman- da & Haakansson un article quotidien sur sa randon- née, I] accepta, Entre deux villages, il s’asseyait sur Yherbe, sortait son calepin et notait ses réflexions. ‘Le quatrigme jour de la So course, avec un total de cing heures de sommeil derriére Lui, il écrivait: « De ma vie je ne me suis senti mieux. Comment pourrait- on étre fatigué alors qu’on est accueilli partout avec tant de cordialité? Les gens sont merveilleux dans ce pays. Et quelles jolies fil les! J’ai du plaisir a les re- garder. Je pourrais étre Jeur grand-pére a toutes ». ‘Au milieu du parcours, il consentit enfin a se laisser examiner par un médecin. Le pouls et le cceur étaient en parfait état: aucun symptéme de fatigue. Six jours quatorze heu- res et vingt minutes aprés le départ, devancant les autres de vingt-quatre heu- res au moins, super-grand- papa franchissait la ligne @arrivée ayant dormi en tout dix heures en cours de route. A Ystad, des milliers Tongue marche ou longue oS eee CHAN dep frénc que mar foul fleur sa fi Puis phe polic des | ple cade des douz lui p enfin La per-g duit limo ot I dienc Bir $2 Limous °* Audien: CHAMPION CYCLISTE A 66 ANS de personnes l’acclamérent frénétiquement. La musi- - que des pompiers joua des marches triomphales et la 7 i sous les indis qu'il serrait femme dans ses bras. is on le porta en triom- commissariat de graphes. Le peu- le combla de grand-papa» n’a pas eu droit au Grand Prix de 5.000 couronnes. Mais des fabricants de bicyclettes et d’automobiles ont payé une petite fortune le droit d’u- tiliser pour leur publicité son nom et sa photogra- phie. Ses admirateurs l'inon- dent de lettres, dont beau- coup sont simplement adressées 4 Staalfarfar sans autre nom ni adresse. Celle quwil préfére entre toutes lui a été écrite par un habi- tant d’Upsal: «J'ai votre S- q ENT. Meee aera intés sans ordre. ee ao sue pes ni ois oolonnes, PSsenes es pegpectifa. Rendez 8 chaae pays jes ot de ‘oe qui lui ‘La France (6) Pars, 1) Francais] ae La Yougoslavie eS 2 tah 3 Tatlens i ‘oe Sete om a as 12) Berlin ‘m) Hollandais 13) Londres ‘n) Suédois: = =. #2, NOMS ET VERBES CORRESPONDANTS Voici, sur la premiare colonne. des noms et des, verbes empruntés 2 pe ONE sete sig Ghrcher dans la duxieme colonne les ners o¥ To verbe de décei nts. » né & la por ape (4) gagnant, gain) a 1) courir maison de Pp Se ag ei pesca faubourg de prendre ees Bee mn tait ’école d ae 3 esis rigée parune ¢ SFaubourg: quartic

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