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Haute Ecole Léonard de Vinci

Clos Chapelle-aux-Champs 43 – 1200 BRUXELLES

Physique 2 et Electronique
BBMV1100 ; BCHV1100 ; BMIV1120
Travaux pratiques
BBMV1100-C-a ; BCHV1100-C-a ; BMIV1120-C-a

Bachelier en Imagerie Médicale- Bloc 1


Bachelier en Biologie Médicale - Bloc 1
Bachelier en Chimie- Bloc 1

Année académique 2022-2023


Table des matières

Formulaire TP Physique 2 et Electronique

Introduction théorique sur les courants alternatifs

TP N°1 Courants alternatifs : étude des condensateurs et des selfs


TP N°2 L’oscilloscope à rayons cathodiques (ORC) et circuits RLC
TP N°3 Magnétisme et électromagnétisme
TP N°4 Optique géométrique
TP N°5 Ondes : étude de la lumière et étude des ondes ultrasonores
TP N°6 Etude des condensateurs en CC et des diodes

ATTENTION !
Selon votre section (BBM/BCH ou BIM) vous ferez les TPs dans des
ordres différents :
BBM BCH BIM
TP1 AC TP1 AC
TP2 ORC TP2 ORC
TP3 B TP3 B
TP4 optique TP6 diodes
TP6 diodes TP4 optique
TP5 ondes TP5 ondes

Version 2022-2023 2
Formulaire à la disposition des étudiants

(2d semestre)
Magnétisme et électromagnétisme

Dans un solénoïde :
B 1
=
B (1 + (d / l ) 2 )1 / 2
Puissance : P = U I

Décharge d’un condensateur : Uc = U e-t/RC

Charge d’un condensateur : Uc = U (1 - e-t/RC)

1
Courants alternatifs Réactance d’un condensateur : XC =
2fC

Réactance d’une self : X L = 2fL

Oscilloscope à Rayons Cathodiques

2A
Figures de Lissajous : Déphasage :  = arcsin
2B

fH nbre de points de tg verticaux


Mesures de fréquences : =
f V nbre de points de tg horizontau x

Optique
Diffraction : ni sin(i) = nr sin(r)

1 1 1
Equation de Rydberg : = RH  2 - 2 
  n1 n 2 

Réseau de diffraction : n.λ = d. sin θ

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Version 2022-2023 4
Courant alternatif : éléments de théorie
Objectifs globaux
• Acquérir des compétences d’auto-apprentissage d'une matière non encore vue au cours
théorique

• Se familiariser avec les notions de base des courants alternatifs (AC) (AC venant de
l’expression anglosaxone : Alternatif Current).
Objectifs spécifiques
• Comprendre et être capable d’appliquer ces concepts à l’étude de circuits électriques en courants
alternatifs simples dont les éléments, résistance, self, condensateur, sont placés en série et en
parallèle.

Théorie
Pré requis:
Etude des circuits en (DC) (DC venant de l’expression anglosaxone : Direct Current) : générateurs
DC, tension, courant, résistance, capacité, étude de circuits comprenant des résistances en série et
en parallèle, association de condensateurs.
Etude de la charge et de la décharge d’un condensateur.
Les fonctions oscillantes harmoniques.

Information complète
Ces notions ont été vues au cours. Livre de référence : Hecht

Remarque
Nous adoptons les notations du Hecht sauf pour la différence de potentiel. Comme pour les
courants continus, Hecht utilise la lettre V indifféremment pour les potentiels ou les différences
de potentiel (ddp). Nous utiliserons V (potentiel constant) ou v (potentiel variable au cours du
temps) pour les potentiels et U (ddp constante) ou u (ddp variable) pour les différences de
potentiel.

Approche théorique

Trois remarques :
Première remarque : Dans les circuits en courant continu (DC) les tensions, les différences de
potentiel et les courants étaient des fonctions continues du temps, c'est-à-dire des constantes.
Dans les circuits en courant alternatif (AC), les tensions, les différences de potentiel et les
courants sont des fonctions oscillantes harmoniques. Les valeurs des ddp et courants instantanés
en fonction du temps t sont par exemple données par les équations du type :

u = Um . sin  t (1)
i = Im .sin ( t +) (2)
dans lesquelles :
u : grandeur instantanée de la ddp ou élongation pour la ddp
i : intensité instantanée ou élongation pour le courant
Um : amplitude (valeur maximale de la ddp ou ddp de crête)
Im : amplitude (valeur maximale du courant ou courant de crête)
  pulsation égale à 2 f où f est la fréquence en Hertz.
 : différence de phase entre la ddp et le courant
Version 2022-2023 5
Dans ce qui suit, nous allons expliquer l’origine de cette différence de phase entre la tension et le
courant.
Deuxième remarque : Dans les circuits en courant continu, nous avons essentiellement étudié
l’effet d’une résistance dans le circuit. Nous avons aussi vu que si on insérait une capacité dans
le circuit, elle bloquait la circulation du courant (une fois la situation de régime établie).
Dans les circuits en courant alternatif, on utilisera non seulement des résistances, mais aussi des
capacités et également des bobines de fil (fil de cuivre bobiné) appelées self.
Les symboles utilisés pour ces éléments sont les suivants :

Image d’une bobine Symboles d’une bobine

Symbole d’un condensateur

Image d’un condensateur

Dans ce qui suit, nous allons expliquer le rôle de ces éléments dans un circuit

Troisième remarque : Lors des différents TP avec les circuits en AC, nous serons amenés à
mesurer les ddp et les courants avec les multimètres. Les valeurs mesurées sont appelées valeurs
efficaces des ddp et des courants. Ce sont des valeurs constantes, des «moyennes» évaluées par
l'appareil de mesure puisque les ddp et les courants sont oscillants. On utilisera des lettres
majuscules pour les représenter. Elles s'expriment en fonction des amplitudes des fonctions
U I
oscillantes : U eff = m I eff = m
2 2

Préparation:
➢ Sur le même graphique représentez les équations (1) et (2) ci-dessus (évolution de la ddp et du
courant en fonction du temps) si le courant est en retard d'une phase  = 30° sur la ddp et si la
fréquence vaut 50 Hz. Graduez l'axe des temps. Considérez que l'amplitude de la ddp est de 20
V et que l'amplitude du courant est de 50 mA. Graduez l'axe des ordonnées (2 échelles). Que
valent les valeurs efficaces des ddp et courant ?
➢ Faites le diagramme de Fresnel représentant le courant et la tension au temps t = 0 s.

Afin d'étudier le rôle que jouent les résistances, les condensateurs et les selfs dans les circuits,
nous allons procéder systématiquement en considérant d'abord
1. le rôle d'une résistance seule dans un circuit, ensuite
2. le rôle d'un condensateur seul, enfin
3. le rôle d'une self seule.
4. Nous synthétiserons alors l'ensemble des considérations.

1. Tension sinusoïdale appliquée à une résistance

Si on applique une ddp u = Um sin t à une résistance ohmique, on a d’après la loi d’Ohm :

Version 2022-2023 6
u = U m sin t
u
i=
R
U
i = m sin t
R
i = I m sin t

u et i s'expriment selon la même fonction oscillante. Ils oscillent en phase. Seules les
amplitudes diffèrent. Sur le diagramme de Fresnel, ils sont représentés par des vecteurs
parallèles.

Im
Um

2. Tension sinusoïdale appliquée à un condensateur


Q
Rappel de l'expression de la ddp aux bornes d'un condensateur chargé : U C =
C
dq
Rappel de la définition du courant : I =
dt
Lors de la charge ou de la décharge d'un condensateur la quantité de charges à ses bornes varient
q
en permanences ainsi que la ddp à ses bornes. On écrira : uC =
C
Si on applique une tension sinusoïdale à un condensateur, l’inversion
périodique des polarités de la différence de potentiel a pour effet de
changer, à intervalles réguliers, le courant de charge i.
u
C Vu de l’extérieur, tout se passe comme si le condensateur était
parcouru par un courant.
Dans l’intervalle de temps dt, la charge du condensateur varie. En
reprenant la définition du courant, on peut écrire : dq = i dt

La loi d’ohm u = Ri, valable pour un circuit avec une résistance, devrait s’écrire pour ce circuit,
u = 0 puisqu’il n’y a pas de résistance.
Mais on doit considérer, outre la tension fournie par le générateur, la tension qui apparaît aux
bornes du condensateur. Elle s’oppose à la tension du générateur :

u − uc = 0 Pour la suite, on laisse tomber


q l’indice m qui indiquait la
Usint − = 0 valeur de crête. On notera
C simplement U et I plutôt que Um
q
= Usin t et Im
C
q = CUsin  t

Et en dérivant :
Version 2022-2023 7
dq d(CUsinω t)
=
dt dt
i = ω CUcos ω t
π π
i = ω CUsin ( ω t + ) = I sin (ω t + )
2 2
La loi équivalente à la loi d’Ohm (valable pour les circuits avec une résistance) devient pour ce
circuit contenant un condensateur :

U U 1 1
= = = = XC
I ω CU ω C 2 π f C

X C est appelée réactance capacitive du condensateur. Cette grandeur a les unités d’une
résistance et s’exprime donc en Ohm (Volt / Ampère).

Les fonctions oscillantes u et i s’expriment comme des fonctions sinus. Le courant i et la ddp u
sont en quadrature de phase. Le courant est en avance de /2 par rapport à la tension. On
pourrait également dire que la ddp est en retard de /2 par rapport au courant.
Sur le diagramme de Fresnel, ils sont représentés par des vecteurs orthogonaux.

I Ou bien
U I

Selon que l’on prendra la ddp ou le courant comme référence.

3. Tension sinusoïdale appliquée à une bobine appelée self ou inductance.

Si on essaie de modifier le courant circulant dans une bobine, par exemple en changeant la valeur
d’une résistance variable (résistance à curseur), la bobine s’oppose à cette variation d’intensité
de courant. Cela se manifeste par l’apparition d’une ddp induite aux bornes de la bobine. Cette
ddp fait circuler un courant induit dans le circuit. Le courant induit tente de contrecarrer l'effet de
la modification imposée.
Exemple : Dans le circuit suivant alimenté par un générateur DC, le courant I circule dans le sens
horlogique. On se propose de diminuer la résistance variable donc on veut augmenter le
courant. Le courant induit généré par la bobine va circuler dans le sens anti-horlogique pour
s’opposer à l’augmentation que l’on veut imposer.

Courant
Résistance induit
variable

Version 2022-2023 8
Dans ce même circuit si on augmente la résistance variable donc si on diminue le courant, le
courant induit généré par la bobine circulera dans le même sens que le courant initial pour
s’opposer à la diminution que l’on veut imposer.

La ddp induite qui provoque la circulation du courant induit s’appelle force électromotrice
induite même si cela n’a rien à voir avec une force.
Cette force électromotrice est proportionnelle à la variation du courant di/dt. Dans les circuits qui
nous concernent, il s’agira bien d’un courant alternatif i et donc on note petit i. Le facteur de
proportionnalité s’appelle coefficient de self inductance et se note L. Ce facteur L s’exprime en
Henry (H), il est dépendant des caractéristiques de la bobine (sa taille, le nombre d’enroulements
du fil, …).
di
La force électromotrice induite s’écrit mathématiquement u induit = − L
dt
Le signe négatif signifiant qu’il y a opposition de la ddp induite par rapport à la ddp initiale que
le générateur impose.

Pour le circuit suivant contenant une self seule, La loi d’ohm u = Ri, valable pour un circuit avec
une résistance, devrait s’écrire, u = 0 puisqu’il n’y a pas de résistance.
Mais outre la tension fournie par le générateur, on doit également considérer la ddp induite par la
bobine, qui s’oppose à la tension du générateur :

u + u induit = 0

di
Usinωt - L = 0
dt
u L
di u
L = Usinω t
dt
di U
= sinω t
dt L

U
di = sinω t dt
L
Et en intégrant

U
 di =  L
sinω t dt

U
i = − cos ω t

U π
i = sin(ω t − )
Lω 2

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π
i = I sin(ω t − )
2
La loi équivalente à la loi d’Ohm (valable pour les circuits avec une résistance) devient pour ce
circuit contenant une self seule:

U U Lω
= = L ω = 2 π f L = XL
I U

X L est appelée réactance inductive de la self. Cette grandeur a les unités d’une résistance et
s’exprime donc en Ohm (Volt / Ampère).

Les fonctions oscillantes u et i s’expriment comme des fonctions sinus. Le courant i et la ddp u
sont en quadrature de phase. Le courant est en retard de /2 par rapport à la ddp. On pourrait
également dire que la ddp est en avance de /2 par rapport au courant.

Sur le diagramme de Fresnel, ils sont représentés par des vecteurs orthogonaux.

U Ou bien
U
I

Selon que l’on prendra le courant ou la ddp comme référence (horizontale).

4. Synthèse de l'ensemble des considérations.

4.1 Cas général : circuit série


Circuit contenant une résistance R un condensateur C et une self L en série. Le circuit est
représenté ci-dessous.

C
R


Le circuit est alimenté par une source alternative de type u = Usin ωt pour entretenir les
oscillations malgré la résistance qui dissipe l’énergie.

Prendra-t-on le courant ou la ddp aux bornes des différents éléments comme référence pour le
diagramme de Fresnel ? Etant donné que dans le circuit série, c’est le même courant i oscillant
qui parcourt tous les éléments, il servira de référence (il sera représenté sur l’axe des cosinus) et
les différentes tensions figureront sur le schéma, déphasées par rapport au courant.

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Pour rappel : Pour R : u et i sont en phase
Pour C : u est en retard de /2 sur le courant
Pour L : u est en avance de /2 sur le courant

On représente alors le diagramme suivant :

UL

UL-UC UTOTALE

UR
I en phase avec U dans la résistance

UC
UL et UC sont colinéaires et opposés. On peut représenter leur différence.
Dans le cas ci-dessus, l’effet de la self est plus important que celui de la capacité, UL-UC est
dirigé vers le haut. La somme de ce vecteur avec UR permet de déterminer la tension totale dont
l’expression oscillante est : u = Usinω t . La tension totale est en avance d’une phase  sur le
courant :

u = Usinω t , le courant, s’il est en retard d’une phase  , s’écrira


Si u s’écrit
i = Isin(ω t −  )
Selon Pythagore, la somme des vecteurs UL-UC et UR, vecteurs orthogonaux, s’écrit :

UTOTALE = (UL − UC )² + U R ²

En divisant par I, on peut faire les diagrammes vectoriels en fonction des réactances et de la
résistance :

U TOTALE (U L − U C )² + U R ²
= = (X L − X C )² + R² = Z
I I²

Z est appelée l’impédance du circuit. Z a les mêmes unités que la résistance et s’exprime donc en
Ohm.
XL

XL-XC Z

Diagramme vectoriel : 
R
I en phase avec U dans la résistance

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XC

A partir de ce diagramme, on déduit par calcul vectoriel les relations suivantes :

U
I=
1 2
R² + (L − )
C

1
ωL −
tg = Cω
R

1 2
Z = R² + (L − ) est donc l’impédance du circuit ().
C

1 est la réactance du circuit ().


X = ωL −

1 est la réactance capacitive du circuit,


XC =

X L = ωL est la réactance inductive du circuit.

Dans un tel circuit, Z est minimum quand les réactances inductive et capacitive sont égales :

XL = XC  Z = R

Quand Z vaut R le circuit est à la résonance et on peut exprimer la fréquence de résonance :

1
XL = XC  f =
2π LC

4.2 Cas général : circuit parallèle

Circuit contenant une résistance R un condensateur C et une self L en parallèle. Le circuit est
représenté ci-dessous.

~
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Le circuit est alimenté par une source alternative de type u = Usin ωt pour entretenir les
oscillations malgré la résistance qui dissipe l’énergie.

Prendra-t-on le courant ou la ddp aux bornes des différents éléments comme référence pour le
diagramme de Fresnel ? Etant donné que dans le circuit parallèle, c’est la même ddp aux bornes
de tous les éléments du circuit, elle servira de référence (elle sera représentée sur l’axe des
cosinus) et les différents courants figureront sur le schéma, déphasés par rapport à la tension.
Pour rappel : Pour R : i et u sont en phase
Pour C : i est en avance de /2 sur la tension
Pour L : i est en retard de /2 sur la tension
On représente le diagramme suivant
IC

IC-IL ITOTAL

IR
U en phase avec I dans la résistance

IL

IC et IL sont colinéaires et opposés. On peut représenter leur différence.

Dans le cas ci-dessus, l’effet de la capacité est plus important que celui de la self, IC-IL est dirigé
vers le haut.
La somme de ce vecteur avec IR permet de déterminer le courant total dont l’expression
oscillante est : i = Isin(ω t +  ) .

Le courant total est en avance d’une phase  sur la tension qui s’écrit u = Usinω t

Le courant, s’il est en retard d’une phase  , s’écrira i = Isin(ω t −  )


Selon Pythagore, la somme des vecteurs (IC-IL) et IR , vecteurs orthogonaux s’écrit :

ITOTAL = (IC − IL )² + IR ²

En divisant par U, on obtient l’inverse de l’impédance : I TOTAL 1


=
U Z

On peut faire les diagrammes vectoriels en fonction des inverses des réactances et de l’inverse de
la résistance :

Version 2022-2023 13
1 I TOTALE (I C − I L )² + I R ² I I 1 1 1 2 1
= = = ( C − L )2 + = ( − ) +
Z U U² U U R² XC XL R²

1/ XC

(1/XC)-(1/XL) 1/Z

Diagramme vectoriel : 
1/R

1/ XL

A partir de ce diagramme, on déduit par calcul vectoriel les relations suivantes :

1 1

X XL 1 1 1
tg = C = R( − ) = R ( ωC − )
1 XC XL ωL
R

1 1 1 2 1 est donc l’inverse de de l’impédance du circuit (1/).


= ( − ) +
Z XC XL R²

1 1 est l’inverse de la réactance du circuit (1/).


( − )
XC XL

1 est l’inverse de la réactance capacitive du circuit,


= Cω
XC

1 1 est l’inverse de la réactance inductive du circuit.


=
XL ωL

Dans un tel circuit, 1/Z est minimum quand les réactances inductive et capacitive sont égales :
XL = XC  Z = R
Quand Z vaut R le circuit est à la résonance et on peut exprimer la fréquence de résonance :

1
X L = XC  f =
2π LC

Version 2022-2023 14
TP N°1 : Courants alternatifs :
Etude des condensateurs et des selfs

Objectif général :
Revoir les circuits électriques et se familiariser avec des circuits électriques alimentés avec
une tension alternative.

Objectifs spécifiques :
• Etudier les propriétés d’un condensateur et d’un bobinage (self) et l’influence de leur
insertion dans un circuit alimenté par une tension alternative.
• Etudier leurs associations en série et en parallèle
• Etudier les propriétés d’un circuit RC ou RL en série et en parallèle.

Théorie
Pré-requis : courant alternatif : introduction aux courants alternatifs de ce syllabus, cours
théorique + Hecht p. 870-875

A. Caractéristique d’un condensateur et d’une self


A.1 Réactance d’un condensateur

Un condensateur est caractérisé par une grandeur appelée capacité (notée C) qui dépend de ses
caractéristique physiques et géométriques. L’unité de capacité est le Farad (F) ; un Farad égale
un coulomb par volt (1F= 1C/1V). La réactance d’un condensateur XC caractérise son influence
sur le courant dans un circuit fonctionnant en courant alternatif (oscillant à la fréquence f).
Elle s’exprime en  et se calcule par la formule :
1
XC = []
2 f C
où f est la fréquence du signal alternatif [Hertz ou s-1] et C [Farad] est la capacité du condensateur.
1000000
La figure ci-contre donne la variation de XC avec la
Réactance capacitive [Ohm]

100000
fréquence pour une capacité de 1 10-6F. Remarquez que
10000 l’échelle verticale est logarithmique.
1000 Quand la fréquence f augmente, XC diminue. Lorsque f
100 vaut 0 (correspondant à une tension continue), XC devient
10 infinie ce qui signifie qu’un condensateur ne laisse pas
1
passer le courant continu et se comporte comme un
0 5000 10000 15000 interrupteur ouvert.
fréquence [Hertz]

Mesure de la réactance d’un condensateur dans un circuit :


Considérons un circuit électrique constitué d’un générateur de tension alternative
(u = U sin (t)), d’un condensateur, d’un ampèremètre et d’un voltmètre.

Si UC représente la tension mesurée aux bornes du


condensateur, la loi équivalente à la loi d’Ohm s’énonce :
u V Uc = Ic Xc
Uc = I Xc Cette formule est utilisée pour le calcul de XC

A
Version 2022-2023 15
Déphasage entre la tension u et le courant i dans un circuit comprenant un condensateur

Dans un condensateur, l’intensité de courant est en avance de 90° sur la tension (voir
l’introduction aux courants alternatifs de ce syllabus).

A.2 Propriétés d’une self (ou bobine ou bobinage)


a) Inductance et réactance d’un bobinage
L’inductance L d’un bobinage caractérise son influence dans un circuit en courant alternatif
et s’exprime en Henry. C’est une constante propre à chaque bobinage, dépendant des
caractéristiques de la bobine (taille, nombre d’enroulements du fil, perméabilité magnétique
du milieu, …)
La réactance XL d’un bobinage est la « résistance » qu’il présente au courant alternatif; elle
s’exprime en Ohm. XL dépend de l’inductance et varie avec la fréquence f du courant
alternatif. Elle vaut :
XL = 2  f L [Ω]

Remarquons que lorsque la fréquence f est nulle (correspondant à une tension continue), la
réactance de la self est nulle ; la self (pure) se comporte alors comme un simple fil sans
résistance.
Evolution de XL en fonction de f pour L = 8H
10000
8000
6000
XL

4000
2000
0
0 50 100 150 200
f

Si UL représente la tension mesurée aux bornes d’une self pure (RL =0 Ω), la loi équivalente
à la loi d’Ohm s’énonce : UL = IL XL [V = A Ω]

b) Résistance d’un bobinage


Une bobine est constituée d’un certain nombre de spires de fil enroulé autour d’un noyau. Ce
fil (voir loi de Pouillet) s’oppose au passage du courant et présente une résistance ohmique,
RL. La bobine sera donc caractérisée par 2 grandeurs : son inductance L (associée à sa
réactance XL) et sa résistance interne RL.
On peut représenter schématiquement un enroulement (une bobine) d’inductance L et de
résistance RL par un circuit équivalent comprenant une inductance pure L en série avec une
résistance interne RL .
L
RL

RL peut être mesurée avec un ohmmètre, cette valeur est généralement faible.
La bobine présentera une « résistance totale » au passage du courant alternatif équivalente à
un circuit R-L en série (voir intro p.8) appelée impédance de la bobine (ou self),
ZL = X L2 + R L2 [Ω].

Version 2022-2023 16
La tension mesurée au voltmètre aux bornes de la bobine est notée U’L , U’L= ZL. IL

Rappelons que ni UL, ni URL ne sont accessibles à la mesure, un voltmètre connecté sur une
self dans un circuit AC mesure U’L. Actuellement, on réalise également des composants
électroniques qui présentent un coefficient de self inductance L avec une résistance RL
négligeable.

c) Détermination expérimentale de XL
d)
Soit le montage de la figure A :
RL Sous l’action de la tension sinusoïdale u d'amplitude U,
u
L un courant i traverse le montage. Pour ce circuit
L contenant une self seule, la loi équivalente à la loi d’Ohm
permet d’écrire que la tension mesurée aux bornes de la
bobine : U’L = IL . ZL.
A
Ici, IL = I, le courant circulant dans le circuit série.
Figure A
i L'amplitude I du courant peut se déterminer soit avec un
RL ampèremètre (valeur efficace), soit en intercalant une
résistance R connue dans le circuit (fig.B), en série avec L.
u L En mesurant UR, on calcule I par I = UR / R.

On peut alors déterminer ZL en mesurant U’L :


ZL = U’L /I
Connaissant ZL, et RL, on peut calculer XL car ZL =
R
X L2 + R L2
Figure B

Rappel: les appareils de mesure donnent la valeur efficace des ddp et des courants et non
U I
leur amplitude maximale : U eff = m I eff = m
2 2
U ef f U
mais = m
I eff Im

B. Associations de condensateurs ou de selfs

B.1 Association de condensateurs (en série et en parallèle)


Soit le circuit ci-dessous où C1 et C2 sont en parallèle

La tension u est la même pour les 2 condensateurs.


u Le courant total it est partagé en i1 et i2 entre les 2
C1 C2 condensateurs : it = i1 + i2
La capacité totale Ctotal théo s’exprime par :
Ctotal théo = C1 + C2

Dans le cas où C1 et C2 sont en série, le courant i est le même pour les 2 condensateurs.

Version 2022-2023 17
La capacité totale Ctotal théo s’exprime par
C1
u 1 1 1
C2 = +
Ctotalthéo C1 C 2

On peut déterminer la réactance totale XCt et en déduire Ctotal par la formule :


1
C totalexp =
2 π f X Ctotal
XCt se détermine en mesurant le courant total I et la tension totale UC (=U) et en faisant le rapport
Uc/I.
Remarque : Dans un circuit où des condensateurs sont en série, la tension aux bornes de
l’ensemble est égale à la somme des tensions de chaque condensateur. Une association de
condensateurs en série est donc un diviseur de tension dit « capacitif ».
B.2 Association de selfs (en série et en parallèle)
Comme des résistances et des condensateurs, les selfs peuvent aussi être reliées en série et en
parallèle. On peut adopter aux selfs le même type de raisonnement que pour les condensateurs
et démontrer que :
-pour deux selfs (d’inductance L1 et L2) placées en série, l’inductance équivalente sera
déterminée par : Léq = L1+ L2

-pour deux selfs (d’inductance L1 et L2) placées en parallèle, l’inductance équivalente sera
1 1 1
déterminée par : 𝐿é𝑞 = 𝐿1 + 𝐿2
.
C. Circuit série R-C ou R-L
C.1 Propriétés d’un circuit série R-C (impédance et déphasage)
Soit un circuit constitué d’une résistance et d’un condensateur en série :
i
Dans la résistance le courant et la tension sont en phase ; par
u contre, dans le condensateur, ils sont déphasés de 90° ( i est en
R avance de 90° sur u).
Dans un circuit série, l’intensité de courant est la même dans
tous les éléments du circuit et est donc prise comme référence
pour établir le diagramme vectoriel des tensions.
C
U R, en phase avec I, est mis sur l’axe de référence tandis que UC en retard de 90° par rapport à I
et donc par rapport à UR est placé à 90° de l’axe de référence.
La tension totale U est la somme vectorielle de UR et UC et donc l’hypoténuse d’un triangle
rectangle construit sur UR et UC. Le déphasage  entre U et I se déduit du diagramme vectoriel :

UR I UC UC
sinθ exp = tgθ exp =
 U UR
UC U UR
cosθ exp =
U

Version 2022-2023 18
Si l’on divise chaque tension par I (qui est la même dans chaque élément du circuit), on peut tracer
un diagramme vectoriel équivalent avec :
sur l’axe horizontal de référence : UR / I = R, la résistance,
à 90° (sur l’axe vertical) : UC / I = XC , la réactance du condensateur,
sur l’hypoténuse : U / I = Z, l’impédance du circuit qui vaut :

Z= R 2 + XC
2

R
 L’angle de déphasage peut donc également se déduire de ce
XC Z diagramme :

cos  théo = R / Z sin  théo = XC / Z tg  théo = XC / R

C.2 Réponse fréquence d’un circuit RC série

Une variation de fréquence du générateur de tension influence l’impédance, le courant et l’angle


de déphasage d’un circuit R-C.

Préparation : Comment évoluent XC, Z, I et  quand la fréquence augmente ?

C.3 Circuit série R-L

Préparation :
A partir de l'introduction générale sur les circuits alternatifs et en adaptant la théorie ci-
dessus, faire le diagramme vectoriel des tensions et des impédances, donner les équations
permettant de déterminer l’impédance d’un circuit R-L en série, l’angle de déphasage entre
le courant et la tension totale ainsi que l’influence de la fréquence sur ces grandeurs.

D. Circuit parallèle R-C ou R-L


D.1 Circuit R-C parallèle
Soit un circuit comprenant un générateur, un condensateur et une résistance.
Un courant d’amplitude IR = U / R traverse la résistance et
itot iR un courant d’amplitude IC = U / XC déphasé traverse le
iC condensateur.
u La tension aux bornes des 2 éléments est à tout moment la
C R même (montage parallèle) et est portée sur l’axe de référence.
IR, en phase avec U est porté sur le même axe tandis que IC, en
avance de 90° est porté sur l’axe vertical.

Itot est la somme vectorielle des 2 intensités :


Itot
IC
I tot = I R + IC
2 2

 IR L’angle de déphasage  se détermine à partir du diagramme


vectoriel.
U L’impédance du circuit vaut Z = U / Itot.

Version 2022-2023 19
D.2 Circuit parallèle R-L

i tot iR Si U est l'amplitude de la tension appliquée aux bornes du


u iL circuit, la résistance est traversée par un courant d'amplitude
R L IR = U / R et la bobine par un courant d'amplitude IL = U /
XL(la RL est négligée).

Préparation :
Pour le circuit parallèle R-L, faire le diagramme vectoriel des courants, donner les équations
permettant de déterminer le courant total, l’angle de déphasage entre la tension et le courant
total.

Partie expérimentale

A. Condensateurs – Associations de condensateurs – Circuits R-C

Matériel :
- générateur de tension alternative à fréquence fixe (50Hz) réglable de 0 à 220 V
- générateur de tension alternative à basse fréquence (GBF) réglable de 0 à 7 V.
- condensateurs de différentes capacités
- résistance à décades
- deux multimètres

A.1 Etude de la réactance d’un condensateur et circuit série R-C

Objectif : Etudier la réactance d’un condensateur, l’impédance d’un circuit R-C série, le
courant et l’angle de déphasage dans un tel circuit et l’influence de la fréquence du signal sur
ces paramètres.

Montage et manipulations :

Régler la fréquence à 300 Hz et U à 5 V


Régler ensuite la fréquence à 600 Hz.
R=2200 Ω
u Mesurer UR et UC
R C=0,1 F

Analyse :
• A partir des valeurs mesurées : calculer I, Z, Utot et  expérimentaux.
• A partir des caractéristiques du circuit (R, C et fréquence), calculer XC, Z et .
• Pour la fréquence de 300 Hz :
- tracer le diagramme vectoriel (à l’échelle) sur papier millimétré à partir des tensions UC
et UR mesurées.
- A côté (sur le même papier millimétré) tracer, le diagramme vectoriel sur base de R et de
XC théorique.
Version 2022-2023 20
- Déterminer sur les 2 graphiques, l’angle de déphasage  et comparer à théo.

• Comment évoluent XC, Z, le déphasage et I en fonction de la fréquence ?

A.2 Association de condensateurs (en série et en parallèle)

Objectif : Déterminer la capacité et la réactance capacitive équivalente d’associations de


condensateurs (pratiquement, seule l’association en parallèle sera faite).

Montage et manipulation : Condensateurs en parallèle :


A C1 = 0,47 µF
i
u C2 = 0,047 µF ou 1 µF
C1 C2 U = 6,3 V à la fréquence du secteur (50 Hz)
Mesurer I et UC.

Analyse : Calculer XCtotal(équivalent) et Ctotal (équivalent). Conclure.

A.3 Circuit parallèle R-C

Objectif : Etudier les courants et l’impédance d’un circuit R-C parallèle

Montage et manipulations :

A R = 5000  C = 0,47 µF
Régler U à 60V (50 Hz)
Fermer S1 (seule R est en circuit), mesurer IR.
u R Ouvrir S1, fermer S2 (seul C est en circuit) et
V C
mesurer IC.
Fermer S1 (R et C sont en circuit), mesurer Itot.
S2
S1

Analyse : Calculer Z et vérifier la relation entre les courants

B. Selfs – Associations de selfs – Circuits R-L

Matériel :
- générateur de tension alternative à fréquence fixe (50Hz) réglable de 0 à 220 V
- générateur de tension alternative à basse fréquence (GBF) réglable de 0 à 7 V
- selfs : 8 H et 12 H
- résistance à décades
- deux multimètres

B.1 Propriétés d’une self (inductance) et circuit série R-L

Version 2022-2023 21
Objectif : Etudier les propriétés d’une self, l’impédance, le courant et l’angle de déphasage
dans un circuit R-L série.

Montage et manipulations :

Mesurer avec l’ohmmètre la résistance ohmique (RL) de la self. Pour cela, brancher la self
directement (hors circuit) sur l’ohmmètre.
Montage :
self
L = 8 H et R = 22 k
RL
L
ou L = 12 H et R = 33 k
f =  z
u
V Régler l’alimentation pour avoir I = 1,5 mA.
R Mesurer U=Ugénérateur, UR et U’L.

Calculer le %tage d’écart entre la valeur de R+ RL et la valeur de R, cela donne une idée de
l’erreur faite si on néglige RL dans les équations. Calculer Z en négligeant RL et sans le
négliger, comparer les valeurs (%tage d’écart)
Pour la suite on néglige RL (poser : RL = 0 Ω), alors : U’L = UL

Analyse :

- A partir des valeurs mesurées, calculer les valeurs de XL et Z.


- Tracer le diagramme vectoriel des tensions et en déduire le déphasage.
- A partir des caractéristiques du circuit (R, L, fréquence), calculer XL, Z et .
- Comparer et conclure.

B.2 Association d’inductances

Objectif : Associer de selfs et retrouver la relation permettant de déterminer la réactance


équivalente lors de leurs associations.

Montage et manipulations :
Remarque : dans cette manipulation, on néglige les résistances ohmiques RL des selfs

R
R = 10 k
u U = 6,3 V à la fréquence du secteur (50 Hz)
2 selfs de 8 H et/ou 12H
L1 Insérer les deux selfs en série dans le circuit.
L2 Mesurer les différences de potentiel UR et UL12.
Mesurer ensuite UL1, UL2

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Analyse :

• Calculer I, XL12exp et en déduire L12exp.

• A partir des résultats obtenus, vérifier la relation entre L12exp, et L1 et L2.

• Calculer le pourcentage d’écart avec L12théo

• Afin d’identifier l’origine de l’écart important , déterminer les valeurs de L1exp et L2exp à
partir des mesures de UL1 et UL2

Version 2022-2023 23
TP N°2 :
L’oscilloscope à rayons cathodiques (ORC) et les circuits RLC

Objectifs
- Acquérir les connaissances de base nécessaires à une utilisation correcte d’un oscilloscope
(compréhension + utilisation)
- Etre capable de choisir judicieusement les échelles d’affichage et de déterminer des grandeurs
physiques telles que forme et amplitude du signal, période, déphasage, temps de montée des
signaux…
- Etudier les caractéristiques (impédance et déphasage) de circuits RLC en série
- Etudier ces circuits à la fréquence de résonance
- Etudier une application pratique de ces circuits : les filtres passifs.

Théorie
A. L’oscilloscope à rayons cathodiques
Pré-requis: Introduction sur les courants alternatifs de ce syllabus et la matière vue au cours
concernant ces mêmes courants, l’oscilloscope et les superpositions de signaux oscillant
perpendiculairement l’un par rapport à l’autre (figures de Lissajous).

Introduction
L’électronique étudie essentiellement la génération et la manipulation de signaux électriques de
formes diverses. Les appareils de mesure utilisés en électricité (ampèremètres, voltmètres, …)
mesurent des valeurs continues en courant continu (DC) et des valeurs efficaces dans le cas d’un
signal en courant alternatif (AC). Ces appareils ne donnent jamais une indication sur la variation de
ces grandeurs en fonction du temps.
L’oscilloscope à rayons cathodiques (ORC) rend ce type d’observations et de mesures possible; il
donne des informations très complètes sur le signal étudié : présence d’une tension, sa grandeur,
ses variations éventuelles, sa période, …. L’ORC est donc un outil de base pour l’étude et le
développement de l’électronique et de ses circuits.
De plus, comme de nombreuses grandeurs physiques ainsi que leurs variations (Ex : t°, pression,
force, intensité lumineuse…) peuvent être transformées en tensions électriques ou en variations de
tension, l’utilisation de l’ORC ne se limite pas à la physique ou à l’électronique mais est aussi
employé dans des domaines très divers comme la médecine, la géologie….

L’oscilloscope peut être considéré comme un voltmètre perfectionné :


• voltmètre parce qu'il mesure une différence de potentiel (ou tension) entre 2 points d'un circuit.
Il se place donc en parallèle sur le circuit aux 2 points considérés.
Par exemple, sur le schéma ci-dessous, l'oscilloscope permet d’observer et de mesurer les
caractéristiques de uAB.

Version 2022-2023 24
• perfectionné parce qu'il permet de visualiser l’évolution de cette tension en fonction du temps
sur un écran et de mesurer des paramètres comme l'amplitude ou la période du signal si cette
tension est périodique. Dans ce cas, il fonctionne en mode Y-temps (tension en Y en fonction
du temps), qui est le mode le plus courant.
Cependant, l'oscilloscope permet aussi de représenter une tension en fonction d'une autre; il
fonctionne alors en mode X-Y.

Les différents constituants de l’ORC et leur fonctionnement


Le cœur de l’oscilloscope est constitué du tube cathodique (une grosse ampoule de verre, vide d'air)
qui est formé essentiellement de 3 parties : un canon à électrons (filament, anode et lentilles), une
unité de déflexion constituée de deux groupes de deux plaques parallèles (Y'Y et XX’) et un écran.

écran
écran

Le canon à électrons est constitué d'une cathode métallique chauffée d'où sont extraits des électrons
par l'attraction électrique exercée par une anode. Les électrons émis sont concentrés en un fin
faisceau qui sort du canon, traverse le tube à très grande vitesse et vient percuter la partie opposée
du tube qui constitue l'écran. Une peinture fluorescente déposée sur le verre de l’écran émet de la
lumière lorsqu'elle est frappée par les électrons.
Pour attirer les électrons, la partie interne conductrice de l'écran (couche de graphite) est reliée à
une forte tension positive (plus de 10 000V).
A l'intérieur du tube de l'oscilloscope, les deux plaques métalliques parallèles et horizontales (Y'Y)
peuvent être reliées à un générateur externe (la tension que l’on veut observer par exemple) qui
entraîne une différence de potentiel entre les deux plaques. La plaque au potentiel le plus élevé

Version 2022-2023 25
attire le faisceau d’électrons qui est ainsi dévié vers le haut ou le bas ; les électrons subissent alors
à chaque instant les fluctuations de la tension externe (mouvement vertical). La tension à étudier
est donc appliquée à l'entrée Y (chanel 1: CH1) qui est reliée aux plaques de déviation
verticale par l'intermédiaire d'un amplificateur. On peut régler le gain de cet amplificateur en
tournant le commutateur de sensibilité verticale (cette sensibilité est indiquée par exemple en
V/division de l’écran ou V/cm). Ceci permet de visualiser le signal de façon plus ou moins étendue
selon l’axe vertical (choix de l’amplitude du signal visualisé à l’écran). Remarquons que sur certains
oscilloscopes, comme ceux que vous utiliserez, on a la possibilité d’observer simultanément 2
signaux différents ; il y a donc 2 entrées pour brancher les signaux externes : CH1 et CH2.
Pour visualiser l’évolution du signal à l’entrée de l’ORC en fonction du temps, le faisceau d’électron
doit être aussi dévié horizontalement ; il doit alors balayer l’écran de gauche à droite
périodiquement. Ce sont les deux plaques parallèles et verticales (X et X’) qui permettent de dévier
le faisceau d’électrons vers la gauche ou la droite. Ces plaques de déviation horizontale sont
reliées à une base de temps qui provoque le déplacement à vitesse constante du spot de gauche à
droite; il s’agit d’un signal en dent de scie. C’est un signal périodique interne à l’ORC. Quand la
tension de ce signal est minimale, le spot d’électrons est dévié à gauche de l’écran et quand la
tension est maximale, le spot d’électrons est dévié à droite de l’écran. La durée de balayage est
réglable. En réglant le temps de défilement de cette tension, on permet donc un balayage de l’écran
de gauche à droite qui se répète périodiquement. La durée de balayage est indiquée sur un
commutateur de réglage (en ms/division ou ms/cm par exemple). Ceci permet de visualiser le signal
de façon plus ou moins étendue selon l’axe horizontal (choix du nombre de périodes à visualiser).
Remarque : il est également possible de visualiser à l’ORC une tension en fonction d’une autre
tension. L’oscilloscope fonctionne alors en mode X-Y, c’est-à-dire que la base de temps interne de
l’ORC est alors court-circuitée. Le signal appliqué en CH1 produit la déflexion verticale (axe Y) et
le signal appliqué en CH2 produit la déflexion horizontale (axe X). Ce mode est notamment utilisé
pour visualiser les figures de Lissajous (voir plus loin).

Les différentes commandes d’un ORC.


Quel que soit le modèle d’ORC utilisé, ils possèdent tous les mêmes commandes de base qu’il est
indispensable de repérer sur l’appareil employé.
Pour plus de détails sur les commandes, vous pouvez consulter le manuel d’utilisation de
l’oscilloscope que vous utilisez. Remarquons que les boutons ou les potentiomètres de sélection ne
se situent pas au même endroit d’un oscilloscope à l’autre. Les noms (présentés ci-dessous)
identifiants les boutons ou commandes peuvent également varier d’un oscilloscope à l’autre.
Quelques essais et un peu d’habitude vous permettront de les repérer.

Les commandes générales :


• POWER (ON-OFF): Bouton d’allumage.
• Une lampe témoin est allumée si l’appareil est sous tension.
• FOCUS : Réglage de la netteté de la trace sur l’écran.
• INTENSITY : Réglage de l’intensité lumineuse de la trace sur l’écran; il est inutile (et néfaste
pour l’appareil) de tourner ce bouton au maximum.

Les entrées.
L’ORC permet de visualiser simultanément deux tensions différentes via deux canaux d’entrées
nommés CH1 et CH2. L’ORC possède donc 2 blocs de commandes similaires (1 pour chaque
canal).

• INPUT : Borne de connexion du signal à visualiser.

Version 2022-2023 26
• ↕ POSITION : déplacement dans le sens vertical du signal apparaissant à l’écran.
• AC-GD-DC :
en position GD : le signal entré est court-circuité; on mesure dès lors une tension nulle à
l’entrée.
en position AC : seule la composante alternative du signal (AC) est visualisée à l’écran.
en position DC : les 2 composantes (continue et alternative : AC + DC) sont visualisées.

• ATTENUATEUR vertical : sélecteur de sensibilité de l’axe vertical (en V ou mV / div)


Atténuateur variable : réglage de la visualisation à l’écran de l’amplitude du signal:
en position CAL : sensibilité calibrée à la valeur indiquée par l’atténuateur principal.
autre position : sensibilité intermédiaire à ne pas utiliser si des mesures de grandeurs
précises doivent être effectuées !

• CH2 INV : permet d’inverser le signe de la tension entrée sur CH2.

• Outre ces blocs de commandes propres à chaque canal, l’ORC possède une commande
MODE qui permet le choix du mode de fonctionnement de base :
• CH1 : visualiser le signal CH1 seul
• CH2 : visualiser le signal CH2 seul
• DUAL ou ALT : visualiser les 2 signaux simultanément (multiaffichage)
• ADD : pour obtenir la somme algébrique des 2 signaux présents aux deux entrées.

La base de temps et le mode de déclenchement.

• ATTENUATEUR horizontal : sélecteur de la sensibilité horizontale (temps / div).


Atténuateur variable : réglage de la visualisation à l’écran de la période du signal:
en position CAL : sensibilité calibrée à la valeur indiquée par l’atténuateur principal.
autre position : sensibilité intermédiaire à ne pas utiliser si des mesures de grandeurs
précises doivent être effectuées !
•  POSITION : ajustement de la position horizontale de la trace du signal sur l’écran.
• LEVEL ou NIVEAU : permet la synchronisation entre le signal interne de l’ORC (dent de
scie en X) et le signal entré en CH1 ou CH2 afin de stabiliser la trace sur l’écran. Elle
commande le déclenchement de la dent de scie lorsque le signal passe par un niveau de
tension Vy donné. Si l’utilisateur ajuste LEVEL trop haut, il ne verra pas de signal et pourrait
conclure à une erreur.
• SLOPE ou PENTE : permet de choisir un début de signal sur pente positive ou négative.
• X-Y : l’ORC fonctionne alors en mode X-Y, c’est-à-dire que la base de temps interne de
l’ORC est court-circuitée. Le signal appliqué en CH1 produit la déflexion verticale (axe Y)
et le signal appliqué en CH2 produit la déflexion horizontale (axe X).
• TRIGGER MODE : elle possède habituellement 3 positions :
NORMAL : Si le LEVEL est mal ajusté, l’écran est noir.
AUTO : L’appareil synchronise la dent de scie avec le signal entré même si la condition
(LEVEL) n’est pas atteinte. Cela est en général le mode à utiliser mais il peut amener
le spot d’électrons à décrire une ligne horizontale indiquant que l’ORC fonctionne
mais que le signal n’est pas perçu.
PEAK : le déclenchement se fait automatiquement sur le maximum d’une sinusoïde.
LEVEL et SLOPE ne servent alors à rien.

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Modes de visualisation d’un signal

La commande AC-GD-DC permet trois types de visualisation.

A. en position GD
L’entrée est court-circuitée càd que tout se passe comme s’il n’y avait aucun signal à l’entrée ce
qui correspond à un signal continu de 0V ; une ligne horizontale apparaît sur l’écran. Sa position
peut être réglée à l’aide du potentiomètre ↕ POSITION. Celle-ci correspondra donc à une
amplitude de 0V.

B. en position AC ou DC
Si le signal est un signal alternatif pur, il n’y aura aucune différence entre ces deux sélections.
Par contre, si le signal est composé d’une composante continue et d’une composante alternative,
les visualisations en AC et DC vont différer.
en position AC : seule la composante alternative du signal (AC) est visualisée à l’écran ;
l’insertion d’un condensateur supprime la composante DC.
en position DC : les 2 composantes, continue et alternative (AC + DC), sont visualisées.

Par exemple, le signal x1 = VDC + A1 sin ( t) = 3 + 0,5 sin (2000 t) donne lieu à ces deux
visualisations :

Visualisation DC Visualisation AC

Le choix entre les deux modes de visualisation dépendra de ce que l’on veut déterminer.
Remarque : pour toute mesure d’amplitude sur le signal AC, il faudra changer l’échelle verticale
(V/div) sur l’ORC afin d’obtenir des mesures plus précises.

Version 2022-2023 28
L’ORC comme appareil de mesure.

A. Mesure de l’amplitude et de la période d’un signal.

L’écran de l’ORC présente deux axes X et Y. Généralement, le signal à étudier est appliqué en Y
et le balayage horizontal (axe X) est obtenu à partir du générateur base de temps de l’appareil. Si
les amplificateurs et atténuateur Y sont calibrés (s’ils sont en position CAL), on peut mesurer avec
précision l’amplitude du signal étudié. En utilisant l’axe horizontal calibré en temps, on peut
mesurer avec précision des intervalles de temps Δt et donc en déduire, par exemple, la période du
signal étudié.
2
Exemple : Le signal externe est périodique (sinusoïdal): x = Am sin ( t) = Am sin( t) .
T
Ce signal est connecté à l’entrée CH1 de l’oscilloscope et y est donc visualisé.
L'amplitude Am et la période T peuvent être mesurées sur l'écran de l'oscilloscope (voir schéma ci-
dessous).
Mesure de la période du signal
L’échelle de calibrage (ou base de temps) du signal de balayage (axe X) (ou commutateur de la
base de temps) s’étend de quelques μs par division (μs/div) à plusieurs s/div.
Si la base de temps est réglée sur le calibre 1 s / div, cela veut dire qu’une division (un carré)
horizontale à l’écran correspond à un temps de 1 s.
Pour déterminer un intervalle de temps (une période) il faut alors déterminer le nombre de divisions
couvertes sur l’écran par cet intervalle de temps et regarder quel est le calibre sélectionné pour la
base en temps.

Le commutateur de la base de temps (Time/div) permet de


modifier la visualisation horizontale du signal. On choisit la
position du commutateur telle que la lecture – qui se fait en
nombre de divisions couvertes sur l’écran – soit la plus
précise possible (signal « étiré » au maximum). Il faut
cependant qu'une période entière soit visible sur l'écran.
Sur la figure ci-contre,
T = 7,7 divisions
Si le commutateur Time/div est sur la position 20 s/div,
T = 7,7 . 20 s = 154 s

Mesure de l’amplitude Am du signal


Pour avoir une plus grande précision de la mesure, on mesure en général l'amplitude crête à crête (ou
pointe à pointe : pàp ou encore peak to peak) qui vaut le double de l’amplitude du signal : Apàp = 2
. Am.
Le commutateur Volts/div permet de modifier la visualisation verticale du signal, on choisit la
position du commutateur telle que la lecture, qui se fait en divisions, soit la plus précise possible
(signal « étiré » au maximum).
On peut également :

Version 2022-2023 29
•• à l'aide du bouton Position, déplacer la trace
A verticalement pour amener le bas du signal au
niveau d'une division,
Aeff
• à l'aide du bouton Level, amener le maximum du
signal au centre de l'écran pour profiter des petites
graduations.
On mesure alors : Apàp = 6,8 divisions.
Si le commutateur Volts/div est sur la position 5 mV/div,
Apàp = 6,8 . 5 mV = 34 mV,
Am = Apàp /2 = 34 / 2 = 17mV.
Rappel 1 : Les indications en V / cm ou V / div ne sont correctes que si le vernier (atténuateur
vertical) est tourné à fond vers la droite en position CAL.

Rappel 2 : on peut bien sûr mesurer d’autres paramètres que le temps et l’amplitude du signal en
utilisant les mêmes techniques comme par exemple le temps de montée d’un signal, la fréquence f
du signal (f = 1/T), le déphasage entre deux signaux ....

B. Mesures du déphasage entre deux signaux de même fréquence.

Dans le cas d’un « multi-affichage » (utilisation des deux entrées CH1 et CH2 de l'oscilloscope),
le décalage des deux signaux, exprimé en temps et comparé à la période des signaux, permet de
mesurer le déphasage entre les deux signaux de même fréquence.
Il est donc possible de mesurer le déphasage  entre deux sinusoïdes de même fréquence, en
mesurant le Δt (en seconde ou en nombre de divisions Xdiv) séparant deux points analogues des
sinusoïdes (voir figure). Considérons deux signaux :

x1= A1 sin ( t) et
x2 = A2 sin ( t + )

x1
x2

X div
Pdiv

1 div

1 div

Comment calculer le déphasage ?


Une période correspond à un déphasage de 360°.
Une période T est mesurée par un certain nombre de division sur l’écran (Pdiv).

Version 2022-2023 30
Si on mesure le nombre de divisions (Xdiv) qui correspondent au déphasage des deux signaux
(nombre de divisions entre les maxima des signaux par exemple), on peut alors déterminer la valeur
en degré du déphasage par une simple règle de trois :

nbre de div(cm) pour une période nbre de div(cm) pour Δt


=
360  

Pdiv (écran) Xdiv (écran)


=
360  

nbre de div pour Δt ( Xdiv)


 = 360 .
nbre de div pour une période (Pdiv)

Dans l’exemple de la figure ci-dessus :


Une période couvre 5 divisions (Pdiv) et Δt couvre 1,3 divisions (Xdiv).
Le déphasage entre les deux signaux vaut donc :  = 360° 1,3 divisions / 5 = 93,6°

C. Les figures de Lissajous ; application de la superposition de deux signaux oscillant


perpendiculairement l’un par rapport à l’autre

Pour visualiser la figure de Lissajous (voir cours théorique) formée par deux signaux sinusoïdaux
perpendiculaires, la base de temps de l’oscilloscope doit être mise hors-circuit (en sélectionnant le
mode X-Y sur l’ORC) et on applique un signal sur l’entrée CH1 et l’autre sur l’entrée CH2. On
obtient une figure de LISSAJOUS qui permet de mesurer le déphasage entre les deux signaux ou
encore la fréquence d’un des deux signaux, lorsque la fréquence de l’autre est connue.

Mesure de déphasage entre deux signaux perpendiculaires de même fréquence.

Le signal observé sur l’écran résultant de la superposition de deux signaux oscillant


perpendiculairement l’un par rapport à l’autre et appliqués en CH1 et CH2 (2 sinusoïdes dans ce
cas) peut être une droite inclinée, une ellipse ou un cercle.
Si les signaux appliqués aux deux entrées sont en phase, on observe une droite. L’angle
d’inclinaison de la droite dépend des amplitudes des signaux et des sensibilités respectives des
canaux à l’ORC.

Pour un déphasage compris entre 0° et 90°, le résultat est une ellipse inclinée à 45° si les amplitudes
et les sensibilités (réglages à l’ORC) sont les mêmes.

Application
Considérons deux signaux :

Version 2022-2023 31
x1= A1 sin ( t + 1) = 3 sin ( t + 135) et x2 = A2 sin ( t + 2 ) = 3 sin ( t + 90)
Le déphasage entre ces deux signaux vaut  = 1 - 2 = 45°.
En mode Y-temps sur l’ORC, les signaux se présenteraient comme ci-dessous :

x1 x2

En mode X-Y et en entrant sur CH1 le signal x1 et sur CH2 le signal x2, on obtiendrait la figure de
Lissajous suivante où x1 est représenté sur l’axe vertical et x2 sur l’axe horizontal.
La valeur du déphasage  entre x1 et x2 peut être calculée à partir de la figure de Lissajous.

Version 2022-2023 32
x1(t
2 )
1 ’

2 2A A B
B
1
2 Temps

x2 (t)
Pour information, vous trouverez ci-dessous des
explications concernant la méthode permettant
de déterminer un déphasage en utilisant la figure
de Lissajous (ne sera pas fait au labo).

Au temps t = 0s :
x1(0) = A1 sin 1 = 3 sin (135)
x2 (0) = A2 sin 2 = 3 sin (90) = 3

→  = 1 - 2

= arc sin (x1(0) / A1) - arc sin (x2(0) / A2)

= arc sin (x1(0) / A1) - arc sin (A2 / A2)


Temps = arc sin (x1(0) / A1) - 90

Les amplitudes x1(0) et A1 correspondent sur


l’écran de l’ORC aux longueurs A et B
respectivement (voir figure).

→  = arc sin (A / B) - 90

Les mesures de A et B permettent donc de déterminer le déphasage entre les deux signaux au
"signe" près (sin 135° = sin 45°)

→  = arc sin (A / B)

Cependant pour avoir plus de précision, on mesure plutôt les longueurs 2A et 2B sur l’écran de
l’ORC.
2A 4,2
 m esuré = arcsin = arcsin = 44,4
2B 6

Lorsque le déphasage vaut exactement 90°, la résultante est un cercle : A1 = A2 →  = 90°


La pente de l’ellipse est négative pour des déphasages compris entre 90° et 180°. L’angle calculé
doit alors être augmenté de 90°.
Version 2022-2023 33
B. les circuits RLC

Pré-requis : Introduction générale sur les courants alternatifs de ce syllabus.


Circuits RL et RC, impédance et déphasage (voir TP N° 1)
Hecht p.875-881

Les filtres passifs


Une utilisation importante de circuit ou partie de circuit constitué de condensateurs et de selfs est
d’exploiter la propriété de tels circuits d’avoir une réponse variant avec la fréquence du signal
d’entrée.
La réactance d’un condensateur varie avec la fréquence : pour de petites fréquences, elle est très
élevée et tend vers l’infini, le condensateur se comporte alors comme un circuit ouvert ; pour des
hautes fréquences, elle diminue et tend vers zéro et le condensateur se comporte alors comme un
court-circuit.
Préparation : faire le même type de raisonnement pour une self.
Des circuits constitués de condensateurs et de selfs permettent de filtrer la tension d’entrée en fonction
de la fréquence.
Un filtre est une partie de circuit dont la réponse (la tension) de sortie varie en fonction de la
fréquence du signal (tension) d’entrée.
Les filtres constitués par des condensateurs et/ou des selfs sont dits passifs car il n’y a pas d’apport
d’énergie interne et pas d’amplification du signal d’entrée, par opposition aux filtres actifs.
Il existe trois types de filtres :
- des filtres passe-bas ne laissant passer que les basses fréquences,
- des filtres passe-haut ne laissant passer que les hautes fréquences,
- des filtres passe-bande ne laissant passer qu’une certaine bande de fréquences.

Les filtres sont caractérisés par un coefficient d’atténuation et une (ou des) fréquence(s) de coupure.
Le coefficient d’atténuation (ou gain) vaut G = Usortie / Uentrée . Il doit rester constant pour une gamme
de fréquences données (par exemple les basses fréquences pour un filtre passe-bas). La valeur du gain
G est toujours comprise entre 0 et 1. Dans ce dernier cas, la tension de sortie est à son maximal et
vaut la tension d'entrée.

La fréquence de coupure (fc) est la fréquence pour laquelle le coefficient d’atténuation ne vaut plus
que 0,707.Gmax (70.7 % de Gmax). Elle se calcule théoriquement en fonction des éléments du circuit
ou se détermine expérimentalement sur un graphique G = f (fréquence).
Les graphes idéaux de G = f(fréquence) pour les différents filtres sont les suivants :

G Filtre passe-bas G G Filtre passe-bande


Filtre passe-haut

fc f fc f fc1 fc2 f

Version 2022-2023 34
Pratiquement, la coupure n’est pas aussi verticale et dépendra de la qualité du filtre et
les graphes obtenus auront l’allure suivante :
G
G Filtre passe-bas G Filtre passe-haut Filtre passe-bande

0,707 Gmax
0,707 Gmax
0,707 Gmax

fc f fc f fc1 fc2 f

Des circuits simples, R-L ou R-C en série, peuvent être utilisés comme filtre passe-bas ou passe-haut.

Des filtres plus complexes tels que vus au cours théorique présentent des graphes presque idéaux.

Résonance dans un circuit RLC


Les réactances du condensateur (XC) et de la self
(XL) dépendent toutes les deux de la fréquence. Il
existe une fréquence particulière, dite « fréquence
de résonance », f0, pour laquelle XC = XL. La
valeur de cette fréquence peut se déduire de cette
égalité.

Dans un circuit RLC série, à cette fréquence, les fo


tensions UC et UL sont égales, maximales et en
opposition de phase ; elles peuvent être plus
grandes que la tension appliquée au circuit, ce qui
représente un cas pratique intéressant
d’amplification de tension.
L’impédance (Z) du circuit est minimale et égale à
R et le courant I est maximum.

Dans un circuit LC parallèle, pour autant que la


résistance ohmique de la self soit négligeable, à la
fréquence de résonance, l’intensité du courant est
la même dans les 2 branches du circuit. Cependant,
ces courants sont en opposition de phase et
l’intensité totale dans le circuit est donc très faible fo
alors que l’impédance est maximale.

Version 2022-2023 35
Préparation :

Pour les circuits ci-dessous :

1) Filtres passe-haut
R = 1000 Ω, C = 0,47 μF

1
Montrez que pour ce circuit : G =
R Uout 1
1+
Ui (2 π f CR) 2
nnt

C Calculez G= Uout/ Uin pour f = 10, 300 et 10000 Hz

2) Filtres passe-bas

R = 1000 Ω, C = 0,47 μF

1
R Montrez que pour ce circuit : G =
1 + (2π f CR) 2
Ui
nnt Calculez G= Uout/ Uin pour f = 10, 300 et 10000 Hz
C Uout
Calculez la fréquence de coupure fc (valeur de f lorsque G
= 0,707.Gmax).
Indication prenez G max =1 et isolez fc de l’équation
1 1
0,707 𝐺𝑚𝑎𝑥 = 𝑠𝑖 𝐺𝑚𝑎𝑥 = 1 ∶ 0,707 =
√1 + 4 2 𝑓𝑐2 𝐶 2 𝑅 2 √1 + 4 2 𝑓𝑐2 𝐶 2 𝑅 2
Vous devriez obtenir une valeur de l’ordre de 300 Hz
Attention : vous aurez besoin de la valeur de la fréquence de coupure pendant le laboratoire.

3) Circuit RLC résonant

Comprendre et savoir expliquer les allures des courbes les graphiques « Évolution du de R, XL,
XC et Z en fonction de la fréquence dans un circuit RLC » et « Évolution du courant en fonction
de la fréquence dans un circuit RLC » de la page précédente, et identifier la fréquence qui est la
fréquence de résonnance.

Version 2022-2023 36
Partie expérimentale
A. L’oscilloscope à rayons cathodiques
Matériel

- un ORC
- un générateur AC basse fréquence aussi appelé GBF (fréquence variable)
- un générateur AC (fréquence = 50 Hz)
- un générateur DC
- multimètres

1. Familiarisation avec l’appareil à utiliser

- Allumer l’ORC et le laisser chauffer quelques minutes.


- Repérer les différentes commandes de l’oscilloscope telles que décrites dans la partie
théorique.
- Régler la netteté et l’intensité de la trace en utilisant les réglages FOCUS et INTENSITY.
- Visualiser successivement les signaux correspondant au CH1 et au CH2 en sélectionnant l’un
puis l’autre canal et en faisant varier la position du zéro avec la commande ↕ POSITION (
AC- GD – DC en position GD : l’entrée est court-circuitée, mise à la terre : V = 0 V).
- Régler la vitesse de balayage du spot au moyen de l’atténuateur horizontal (TIME / div) pour
que la trace obtenue soit une droite homogène.
- Vérifier avant toute mesure que la ‘masse’ de l’appareil est correctement connectée.

2. Mesure d’une tension continue

- Régler grâce à votre multimètre (en DC) l’alimentation DC à une valeur de tension au choix
(quelques V).
- Appliquer cette tension à l’entrée du CH1 de l’ORC et la mesurer sur l’ORC (la borne négative
doit être connectée sur la masse – borne noire – de l’ORC). Pour ce faire :
→ Sélectionner la trace CH1.
→ Régler le zéro du CH1 en position centrale.
→ Régler l’atténuateur vertical sur un calibre permettant de visualiser la trace sur l’écran.
→ Mesurer la tension appliquée (commande AC-GD-DC en position DC ; atténuateur
variable en position CAL).
Refaire les mêmes manipulations sur le canal 2.
→ Actionner en plus la touche CH2 INV.
Qu’observez-vous ?

3. Mesure d’une tension sinusoïdale

- Régler le générateur AC (GBF) sur f = 1200 Hz ;


forme du signal : sinusoïde ; amplitude : entre 5 et 10 V (à vérifier sur le multimètre)
- Appliquer cette tension à une des entrées de l’ORC (Attention : les connexions « masse » du
GBF et de l’ORC doivent être reliées ensemble).
- Régler l’ORC pour afficher 1 ou 2 périodes du signal

- Mesurer cette tension sur l’ORC :


→ Sélectionner le canal adéquat.

Version 2022-2023 37
→ Régler le zéro du canal utilisé en position centrale.
→ Régler la sensibilité verticale pour pouvoir visualiser correctement le signal sur l’écran
(Atténuateur variable en position CAL).
→ Régler la sensibilité horizontale pour avoir 1 ou 2 périodes sur l’écran (Atténuateur
variable en position CAL).
→ Stabiliser si nécessaire le signal au moyen de la commande LEVEL.
→ Dessiner le signal obtenu dans le rapport.
Noter les valeurs de sensibilités verticales et horizontales utilisées.
→ Mesurer la tension crête-à-crête (en déduire l’amplitude du signal), la période et la
fréquence de la tension appliquée.
Comparer et interpréter les mesures de l’amplitude du signal mesurée à l’ORC et avec le
multimètre.

4. Utilisation de quelques commandes de l’ORC

Régler le signal du GBF à 1 Volt et 500 Hz.

A. Commande AC-GD-DC

Le potentiomètre appelé « DC OFFSET » ou « décalage » du GBF permet d’ajouter en série


avec la tension sinusoïdale une tension continue réglable de – 10 V à + 10 V.
- Le potentiomètre DC OFFSET du GBF étant en position centrale (tension DC = 0),
appliquer une tension sinusoïdale de 1V à l’ORC
(sens. vert. = 1 V / div).
- Stabiliser le signal, la commande AC-GD-DC étant en position DC.
- Actionner le potentiomètre DC OFFSET du GBF et tourner le dans un sens et puis dans l
autre.
Que constatez-vous ? Dessinez la trace vue sur l’écran de l’ORC
- Mettre la commande AC-GD-DC de l’ORC en position AC et refaire la même variation du
potentiomètre du GBF.
Que constatez-vous ? Dessinez la trace vue sur l’écran de l’ORC.

B. Commande LEVEL-SLOPE

- En appliquant la même tension que précédemment, l’ORC étant réglé en AC, changer le
réglage de la commande LEVEL ( NIVEAU). Qu’observez-vous ?
- Actionner le bouton SLOPE (pente). Que constatez-vous ?

Version 2022-2023 38
C. Commande MODE

- Appliquer la même tension sinusoïdale d’amplitude égale à 2 div


(sensibilité : 2 V / div) sur les 2 canaux de l’ORC.
- Visualiser le signal du CH1.
- Visualiser le signal du CH2.
- Visualiser les 2 signaux simultanément.
- Utiliser la fonction ADD de manière à visualiser un signal résultant de la somme des 2
tensions.
- En utilisant la fonction ADD, actionner simultanément la commande CH2INV.
- Comparer

5. Mesures de déphasage.

But de la manipulation :

Soit un circuit RC série comme ci-dessous, déterminer expérimentalement le déphasage entre


la tension totale U=URC (aux bornes du circuit R-C) et la tension Uc par les 2 méthodes décrites
précédemment.
Attention : ce même circuit sera utilisé pour la manipulation suivante ; faites bien attention à
connecter correctement la masse de l’oscilloscope pour les deux canaux.

Montage :

R CH1 ORC
R = 1000 Ω
C = 0,47 μF
C CH2 ORC

Masse ORC pour les deux canaux(gnd)

Régler la tension de sortie du GBF à Ueff = 2V, f = 250 Hz.


On visualise donc à l’écran Uc et U.

A. Détermination théorique du déphasage au moyen d’un diagramme vectoriel


Préparation dans les feuilles de rapport:
Représenter le diagramme vectoriel (R, XC et Z) à l’échelle et calculer le déphasage théorique
entre U et I (θA) et également le déphasage théorique entre Uc et U (θB) . Vous aurez besoin
de ces valeurs au laboratoire.

Version 2022-2023 39
B. Détermination expérimentale du déphasage à l’ORC (à partir de 2 sinusoïdes de même
fréquence)

Réglage du GBF : Ueff au choix

Réglage de l’ORC :
- MODE VERT : ALT (ou DUAL)
- SENS HORIZ: assurez-vous d’avoir au moins l’entièreté d’une période
visible à l’écran mais pas plus de deux.

- Dessiner l’affichage obtenu.


- Mesurer Δt (nombre de divisions horizontales séparant 2 points correspondants des 2
sinusoïdes).
- Mesurer T (nombre de divisions horizontales couvertes par une période)
- Calculer la valeur du déphasage (θB exp).
- Comparer à la valeur théorique θB.
- Conclure.

C. Observation des figures de Lissajous

Réglage ORC : MODE X-Y


Sensibilité : 1V ou 2 V / div pour les 2 canaux

- Dessiner la figure de Lissajous observée. On pourrait aussi à partir de celle-ci mesurer le


déphasage mais vous ne le ferez pas durant le TP.

B. les circuits RLC


Matériel
- un ORC
- un générateur AC basse fréquence aussi appelé GBF (fréquence variable)
- un générateur AC (fréquence = 50 Hz)
- multimètres
- Des résistances, des condensateurs et une self

6. Filtres passifs
Objectif : réaliser un filtre
Utiliser le circuit RC précédent (5 : Mesures de déphasages)
Régler Uentrée à 2 V sur le GBF en mesurant cette amplitude avec l’oscilloscope.
Mesurer Usortie (mesure sur l’oscilloscope) sur C (UC) pour f = 40, 100, 200, 300, 320, 340, 360,
400, 2000 et 10000 Hertz.
Pour chaque mesure, calculer G et le porter en graphique en fonction de la fréquence (utiliser
du papier semi-logarithmique, il vous sera fourni).
Déterminer la fréquence de coupure expérimentale à partir du graphique et la comparer à la
valeur théorique calculée lors de votre préparation (joindre les détails de calcul au rapport).
Interpréter et conclure.

Version 2022-2023 40
7. Circuit RLC série

Montage :

U = alimentation alternative réglée à 15 V. (f = 50 Hz).


L
R = 20 k
L = 8 ou 12 H U C
C = 0,1 µF
R
NB : Pour cette partie, on néglige RL ( UL= U’L)

• Calculer I , XC, XL,


Z et  (à partir de R, XL, XC).
• Avec un voltmètre (on n’utilise plus l’ORC), mesurer UR, UC, et UL.
• Tracer le diagramme vectoriel des tensions à l’échelle et y déterminer φ.
• Calculer Uexp (en utilisant les valeurs de UR, UC, et UL).
• Calculer Iexp (à partir de la valeur de UR).
• Calculer Z (en utilisant Uexp et Iexp).
• Le circuit est-il inductif ou capacitif ?
• La tension totale est-elle en avance ou en retard sur le courant ?
Comparer et conclure.

Version 2022-2023 41
TP N°3 : Magnétisme et Electromagnétisme.
Objectifs
A. Montrer qu’un aimant permanent ou qu’un conducteur parcouru par un courant électrique
créent un champ magnétique.
Déterminer les lignes de champ et étudier l’influence de différents facteurs (intensité de
courant, distance par rapport au conducteur, forme du conducteur, type de milieu).

B. Montrer qualitativement qu’une charge en mouvement ou un conducteur parcouru par un


courant subissent l’influence d’un champ magnétique selon la relation :

C. Montrer qualitativement qu’une variation de flux du champ magnétique crée une force
électromotrice induite.

Théorie
Pré requis : livre Hecht p.785 à 838

L’appareil de mesure : le Teslamètre


Le teslamètre est un appareil qui permet de mesurer la grandeur d’un champ magnétique, , appelé
aussi champ d'induction magnétique. Son principe de fonctionnement est basé sur l'effet HALL.
Considérons un conducteur rectiligne ayant la forme d'une plaque rectangulaire, parcourue par un
courant I et placé dans un champ magnétique externe constant. Ce champ d'induction magnétique
B exerce une force sur le courant I (c’est-à-dire sur les électrons libres qui se déplacent dans le
sens opposé au sens conventionnel du courant). Le sens de la force est déterminé selon la règle de
la main droite.

Exemple : si le champ d'induction, perpendiculaire à la plaque, pénètre


 dans le plan de la plaque (voir dessin), la force exercée sur les électrons
F . est dirigée vers le haut ; ce qui implique que les électrons migrent vers
.I le haut ; ceci entraîne un manque d'électrons au bas de la plaque, et donc
une différence de potentiel entre les extrémités supérieure et inférieure.
.
Pour une intensité de courant déterminée, cette différence de potentiel sera proportionnelle au
champ d'induction magnétique. La mesure de cette différence de potentiel peut donc servir de
mesure du champ d'induction magnétique. Une telle plaque, qui peut être de petite dimension est
appelée sonde de Hall.

Il existe deux types de sonde :


- la sonde axiale dans laquelle l'élément sensible est situé à l'extrémité de la sonde,
perpendiculairement à l'axe.
- la sonde tangentielle où l'élément sensible est placé parallèlement à l'axe de la sonde.

Version 2022-2023 42
La sonde doit toujours être placée de manière à ce que la composante du champ que l'on veut
mesurer soit perpendiculaire à l'élément sensible de la sonde. Les lignes de champ doivent être
perpendiculaires à la circulation du courant dans l’élément sensible. Les deux types de sonde
peuvent donc être utilisés pour la plupart des mesures à condition de les orienter convenablement.

Partie expérimentale
A. Production d’un champ d’induction magnétique.

1. Aimant permanent :

Mise en évidence qualitative des lignes de champ


Saupoudrer de limaille de fer une feuille de papier placée sur un aimant permanent. Observer les
spectres magnétiques et dessiner ces spectres.

2. Conducteur parcouru par un courant.

2.1. Conducteur rectiligne parcouru par un courant.

Montage :
A
I de 10 à 0 A

Préparation

Enoncer la règle donnant le sens des lignes de champ autour du conducteur rectiligne et faire
un schéma les représentant.

Comment détermine-t-on la direction et le sens du vecteur B en un point?
Que représentent les lignes de champ magnétique ?
Donnez l’expression du champ produit.

Facteurs influençant la grandeur du champ produit :

a) L'intensité :
Régler I =10 A
A l’aide d’un statif et d’une noix, fixer la sonde à mi-hauteur du conducteur rectiligne à
une distance de 0,5 cm de celui-ci et orienter la sonde du teslamètre de manière à ce qu’il
indique une valeur maximale.
Faire varier I de 10 à 0 A (ΔI =2A) et noter chaque fois la valeur du champ correspondant.
Faire le graphique B = f(I) afin d'observer l'allure de la courbe.

b) La distance :
Régler I à 10 A et faire varier la distance d sonde - conducteur de 0 à 2 cm (Δd = 0,5 cm).
Ne pas modifier l’orientation de la sonde par rapport au conducteur.
Comment le champ évolue-t-il en fonction de la distance ?
Interprétations et conclusions.
Version 2022-2023 43
2.2. Bobine (Solénoïde).

Un solénoïde est constitué d'un ensemble de spires enroulées autour d'un axe commun. Trois
paramètres le définissent : sa longueur L, sa densité d'enroulement N/L où N représente le
nombre de spires et son diamètre d.
Un solénoïde parcouru par un courant se comporte comme un barreau aimanté : il présente une
face Nord et une face Sud, que l'on peut identifier en approchant un pôle connu d'un aimant.
On dit que le solénoïde est un électroaimant : « un conducteur parcouru par un courant se
comporte comme un aimant ».

Préparation : Donner l’expression générale du champ au centre d’une bobine parcourue par
un courant. Dans quel cas se simplifie-t-elle ?

Facteurs influençant la grandeur du champ produit.

a) L'intensité :

Comme pour tout conducteur parcouru par un courant électrique, B est influencé par l’intensité
du courant. Comment ?

b) Le rapport L/d :

On peut montrer que l'induction B au centre d’un solénoïde (N spires, longueur L, diamètre d)
peut se calculer par :

 NI 1 1  NI
B d/l = = B où B  =
L 1 + (d / L) 
2 1/ 2
1 + (d / L)  2 1/ 2 L

On peut montrer que l'induction B tend vers une limite B (l’indice ∞ signifiant ici une
longueur L du solénoïde suffisamment grande et donc un rapport d/L tendant vers 0) à partir
d'une certaine valeur du rapport L/d, en utilisant une bobine de longueur réglable (longueur
totale maximale de 75 cm, le diamètre est noté sur la face avant de la spire).
- Faire circuler un courant de 2 A dans la bobine en l’insérant dans un circuit en utilisant une
borne fixe et le curseur de la bobine.
- Tout en maintenant l'intensité constante, faire varier la longueur de la bobine. Mesurer B au
centre de la partie mise en circuit pour les valeurs indiquées dans le tableau de la feuille de
rapport.
Graphique : B = f (L/d).
?
B d/l 1
Les résultats vérifient-ils la relation :
B = 1 + (d / L)  2 1/ 2

Interprétations et conclusions : l’expérience est-elle concluante ? A partir de quelle longueur


peut-on considérer le solénoïde comme étant « infini » (la valeur de B ne dépendant plus de la
longueur L) ? …

c) Le milieu :

B est proportionnel à l'intensité de courant (I) et à la densité de l'enroulement (N/L);


le facteur de proportionnalité est la perméabilité magnétique du milieu µ.

Version 2022-2023 44
1° Détermination de µ0, la perméabilité du vide:
Calculer µ0 à partir de la relation : B = µ0 (N/L) I et des valeurs de N,L et B obtenues à
l’expérience précédente pour la dernière mesure (Lmax).
Comparer avec μ0 théorique :  0 = 4 10 (unité S.I)
-7

Interpréter et conclure (n’oubliez pas les unités de μ0).

2° Influence du milieu (noyau de fer doux)

Faire passer un courant de 1 A dans la bobine de 1200 spires dont l'intérieur est vide.
Mesurer B à proximité d'un noyau de fer doux.
Introduire le noyau de fer dans la bobine (une face du fer doit être tangente au bord de la bobine)
Mesurer B au bord de la bobine.
Retirer le noyau de fer doux de la bobine et mesurer B au même endroit que précédemment.
Déterminer la perméabilité relative du fer.
Interpréter et conclure.

2.3. Montages particuliers : 2 spires parallèles ayant un axe commun

2.3.1. Montage de HELMHOLTZ : 2 spires reliées en série, éloignées d’une distance égale
à leur rayon.

Lorsqu'un même courant traverse 2 spires identiques, parallèles, situées sur un axe commun et
séparées par une distance égale à leur rayon, le champ d'induction magnétique produit dans
l'espace compris entre les spires est homogène et peut être comparé à celui produit par le
passage du courant dans un solénoïde.

Montage :

Placer les 2 spires parallèlement à une distance égale à leur rayon (20 cm) et les relier en série
de manière à ce que le courant passe dans le même sens dans les 2 spires.
Régler I à 2A.

a) Mesures suivant l'axe commun (axe z)


Mesurer l’induction suivant l’axe perpendiculaire aux 2 spires en commençant 8 cm à
l’extérieur des spires et en terminant 8 cm après la 2° spire (Δz = 4 cm).
Graphique : B = f(z)
Indiquer-y clairement la position des spires.

b) Mesures suivant le diamètre des spires.


Même montage que précédemment
Mesurer l'induction suivant le diamètre horizontal situé dans le plan médiateur des 2 spires
Interpréter et conclure

2.3.2. Montage de MAXWELL : production d’un gradient de champ avec 2 spires


parcourues par des courants circulant en sens opposés.

Lorsque les courants traversant les spires circulent en sens opposés et que l’interdistance d entre
les 2 spires vaut 3 . R , il y a création d’un gradient de champ dans l’espace entre les 2 spires.

Version 2022-2023 45
Mesures suivant l'axe commun.
d
Alimenter les spires en série comme indiqué sur la figure
I I I z ci-contre (I = 2A) et mesurer le gradient de champ
produit le long de l’axe z (Δz = 4 cm), en partant d’une
des spires (z = 0) jusqu’à l’autre spire.
! Attention au signe du champ
Porter en graphique : B = f (z)
Interpréter et conclure

Remarque : Les montages de MAXWELL et de HELMHOLTZ sont utilisés en imagerie par


résonance magnétique (IRM). Le montage de HELMHOLTZ garantit la génération d’un champ
magnétique constant et celui de MAXWELL, la génération d’un gradient de champ magnétique
homogène utile pour la sélection en coupe.

B. Création d’une force électromotrice induite par la variation du flux du champ magnétique

Observation de l’induction magnétique

Relier une bobine, par exemple de 1200 spires, à un ampèremètre digital.

Introduire rapidement un aimant permanent dans la bobine et observer les déviations sur
l’ampèremètre (signe et valeur du courant).

Introduire l’autre pôle de l’aimant et observer.

Introduire l’aimant plus rapidement ou plus lentement et observer.

Laisser l’aimant dans la bobine et observer.

Représenter sur les schémas des feuilles de rapport : le vecteur champ magnétique B créé par
l’aimant au niveau de la bobine, le sens du courant induit i dans la bobine, le vecteur champ
magnétique Bi induit par le courant induit.

Interpréter et conclure (quelle ‘loi’ caractérise ces observations ?).

Version 2022-2023 46
TP N°4 : Optique géométrique
Objectifs
- Comprendre et appliquer les concepts d’optique géométrique.
- Approfondir la compréhension des notions de base liées au comportement de la lumière :
réflexion, réflexion totale, réfraction et indice de réfraction
- Approfondir la compréhension des appareils d’optique gaussiens

Objectifs spécifiques

- Vérifier les lois de réflexion et de réfraction


- Vérifier les lois de l'optique géométrique pour des miroirs sphériques et des lentilles minces
(étude de la formation de l’image d’un objet, détermination de la distance focale)
- Réaliser un système composé de deux lentilles.
- Observer la variation de l’indice de réfraction d’un prisme en fonction de la longueur d’onde et
la dispersion des composantes de la lumière par réfraction

Théorie
Pré-requis et références : cours théorique (optique), livre Hecht (partie optique géométrique)

Introduction
L'optique géométrique s'intéresse à des effets macroscopiques tels que la propagation, la réflexion et
la réfraction de la lumière. Les dimensions des systèmes optiques sont en général beaucoup plus
grandes que la longueur d’onde des rayonnements électromagnétiques dans le domaine du visible, les
phénomènes de diffraction sont alors négligeables et l’on peut associer la lumière à des rayons
lumineux se propageant en ligne droite.
L'optique géométrique a pour objet l'étude de la propagation des rayons lumineux dans des milieux
transparents. Nous nous limiterons dans notre étude au cas de milieux homogènes séparés par des
lentilles (dioptres) ou limités par des miroirs. Il existe des lois qui régissent le comportement d'un
rayon à la surface d'une lentille ou d'un miroir et il faut se référer à certaines conventions pour les
appliquer.

A. Réflexion, Réfraction et Dispersion

A1. Réflexion sur une surface réfléchissante

Un rayon lumineux arrivant sur une surface réfléchissante (ex : miroir) est réfléchi (retourne dans
le milieu d’où il vient) selon la loi de réflexion.
Normale au
miroir au point
Rayon d’incidence Rayon
incident réfléchi

1 1’

Version 2022-2023 47
miroir
Lois de la réflexion :
-Au contact d’une surface réfléchissante séparant 2 milieux, le rayon lumineux est renvoyé dans le
même milieu.
-Le rayon incident, la normale à la surface de séparation au point d’incidence et le rayon réfléchi sont
situés dans un même plan.
-L'angle formé par le rayon incident et la normale à la surface (1) est égal à l'angle formé par le rayon
réfléchi et la normale (1') : 1 =1'

Préparation (vous aurez besoin de ces valeurs pour le TP) :


Pour un rayon lumineux frappant un miroir, que valent les angles de réflexion 1' pour des angles
d’incidence 1 valant 30° et 60°.

A2. Réflexion et réfraction en changeant de milieu

Un rayon lumineux arrivant sur une surface de séparation entre deux milieux (ex : air-verre) est soit
réfléchi (retourne dans le milieu d’où il vient), soit en partie réfléchi et en partie réfracté (passe du
milieu initial vers l’autre milieu). On peut déterminer quels sont les angles de réflexion et de réfraction
grâce aux deux lois de l’optique géométrique.
Rayon normale Rayon
incident réfléchi

1 1’
Milieu 1 : n1

Milieu 2 : n2
Lois de la réflexion : cfr ci-dessus (A1)

2
Rayon
réfracté

Lois de la réfraction (loi de Snell-Descartes) :


La réfraction est le changement de direction que subit un rayonnement lumineux lorsqu’il passe d’un
milieu dans un autre.

- Le rayon incident, la normale à la surface de séparation au point d’incidence et le rayon réfracté


sont situés dans un même plan.
- Le rapport du sinus de l’angle d’incidence (1) dans le milieu d’indice n1 au sinus de l’angle de
réfraction (2) dans le milieu d’indice n2 est constant pour 2 milieux déterminés et est appelé n21
indice de réfraction du milieu 2 par rapport au milieu 1.

𝑛2 sin 1 𝑐1 1
𝑛21 = = = =
𝑛1 sin 2 𝑐2 2

ci étant la vitesse de la lumière dans le milieu d’indice de réfraction ni et i étant la longueur d’onde
de l’onde lumineuse dans le milieu d’indice de réfraction ni.

Version 2022-2023 48
n1 sin 1 = n2 sin 2
Cas particuliers :
• Lorsque l’indice de réfraction du milieu incident est plus grand que celui du milieu où le rayon
va se réfracter (ex : un rayon passant du plexiglas vers de l’air), il existe un angle particulier,
appelé angle critique (c) pour lequel la réfraction se fait à 90°.
On a alors (uniquement avec n1 > n2) :

𝑛1 sin 𝑐 = 𝑛2 sin 90°

𝑛1 sin 𝑐 = 𝑛2
𝑛2
𝑐 = arcsin ( )
𝑛1
Si le rayon incident vient frapper la surface de séparation entre les deux milieux avec un
angle (1) supérieur à c, le rayon ne sera pas réfracté mais sera uniquement réfléchi. Il
s’agit du phénomène dit de réflexion totale. Si le rayon incident vient frapper la surface de
séparation entre les deux milieux avec un angle (1) inférieur à c il subira à la fois de la
réflexion et de la réfraction.

Préparation (vous aurez besoin de ces valeurs pour le TP) :

En considérant que le milieu d’incidence est du plexiglass dont l’indice de réfraction vaut
1,51 et que le milieu de réfraction est de l’air dont l’indice de réfraction vaut 1, calculer la
valeur de l’angle critique c.

• Si le rayon incident vient frapper la surface de séparation entre les deux milieux avec un angle
d’incidence nul (1= 0°) l’angle de réfraction 2 sera également nul

Normale à l’interface

n1 sin 0° = n2 sin 2
Milieu 1 : Rayon incident
𝑖𝑚𝑝𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑒 2 = 0° indice n1

Rayon réfracté

Milieu 2 :
indice n2

Version 2022-2023 49
• Si on utilise un demi cylindre en plexiglass placé dans l’air, un rayon arrivant
perpendiculairement à l’interface de forme circulaire formera donc un angle de 0° avec la
normale à l’interface au point d’incidence et ne sera pas dévié par réfraction (qu’il entre ou
sorte du demi cylindre). Cependant, un rayon entrant ou sortant par la surface plane sera dévié
selon un angle que l’on peut déterminer à partir de la loi de Snell-Descartes. Au final un rayon
traversant le demi cylindre en plexiglass subit 2 réfractions, une en entrant et une en sortant
du plexiglass, à l’interface circulaire il n’est pas dévié mais il est dévié à l’interface plane.
Double réfraction : à
Double réfraction : à l’interface
l’interface plane air-
circulaire air-plexiglass (non dévié)
plexiglass (dévié) et à
et à l’interface plane plexiglass-air
Réfraction à l’interface Réfraction à l’interface l’interface circulaire
(dévié)
circulaire air-plexiglass circulaire plexiglass-air plexiglass-air (non dévié).
Rayon réfracté

Rayon
Rayon réfracté
incident
Rayon
Rayon Rayon réfracté Rayon incident
incident réfracté
Rayon Rayon incident

angle
d’incidence 1

Angle de
réfraction 2

n1sin1= n2 sin2 n1sin1= n2 sin2


ici le changement de direction du rayon est à l’interface ici le changement de direction du rayon est à l’interface

plexiglass-air (du plexiglass vers l’air). Donc : air-plexiglass (de l’air vers le plexiglass). Donc :

nplexiglass sin1= nair sin2 nair sin1= nplexiglass sin2

Version 2022-2023 50
Préparation (vous aurez besoin de ces valeurs pour le TP) :

1.En considérant que le changement de direction (par réfraction) du rayon se fait à l’interface
plexiglass-air (du plexiglass vers l’air) et que le rayon incident fait un angle 1 de 30 °, calculer
la valeur de l’angle de réflexion 1’ et de l’angle de réfraction 2 . Considérer que l’indice de
réfraction du plexiglass vaut 1,51 et que celui de l’air vaut 1.

2. En considérant que le changement de direction (par réfraction) du rayon se fait à l’interface


air-plexiglass (de l’air vers le plexiglass) et que le rayon incident fait un angle 1 de 30 °,
calculer la valeur de l’angle de réflexion 1’ et de l’angle de réfraction 2 . Considérer que
l’indice de réfraction du plexiglass vaut 1,51 et que celui de l’air vaut 1

Remarquons que l’indice de réfraction d’un milieu n’est pas une constante, il varie avec la longueur
d’onde du rayon lumineux qui traverse le milieu.
Un rayonnement lumineux polychromatique (composé de plusieurs longueurs d’onde différentes)
passant d’un milieu à un autre est donc décomposé par réfraction ; les rayons correspondant à des
longueurs d’onde différentes sont déviés suivant des angles différents.
Les indices de réfraction donnés dans les tables comme caractéristiques des différentes substances
sont en général donnés pour la raie D du sodium ( λ = 589,6 nm).

A3. Réflexion et réfraction en passant par un prisme


Déviation à travers un prisme :
Nous utiliserons la réfraction à travers un prisme et la diffraction par un réseau (au TP5) pour
décomposer les rayonnements lumineux émis par des éléments excités par une décharge électrique.

Avec un prisme on peut observer les caractéristiques d’un faisceau lumineux monochromatique
(composé de rayons ayant tous la même longueur d’onde).
Considérons dans un premier temps uniquement la réfraction d’une lumière monochromatique sur
un prisme « équilatéral » (angles des sommets du prisme égaux).

G Un rayon lumineux arrivant sur un prisme


A subit 2 fois la réfraction ; en entrant et en
normale sortant du prisme (une partie du rayon est aussi
normale
C réfléchie).
i E D
r’
L’angle D formé par la direction du rayon
B
incident BCG et la direction du rayon
F émergeant EF est appelé "angle de
déviation".

Si l’angle d’incidence i varie, l’angle D change également

Dispersion des couleurs :

Si on envoie un faisceau de lumière blanche (ou un faisceau constitué de plusieurs longueurs d’ondes
différentes) sur un prisme, on constate qu'il se produit une dispersion des couleurs lors du processus
de réfraction. Ce phénomène est lié au fait que l'indice de réfraction d'un milieu varie en fonction de
la longueur d'onde du rayonnement électromagnétique qui le traverse (n = f() : cette relation

Version 2022-2023 51
s’appelle la relation de dispersion. Comme, dans le domaine du visible, l'indice de réfraction d'un
matériau diminue quand la longueur d'onde augmente, un prisme déviera avec des angles différents
les rayons lumineux de longueurs d'onde différentes. Une radiation violette sera plus déviée qu'une
radiation rouge (car λrouge > λviolet ). Ceci est expliqué au cours théorique. A titre d’exemple, vous
trouverez la variation de l’indice de réfraction en fonction de la longueur d’onde pour quelques
substances sur la figure 25.18 du livre Hecht (p 947).

B. Appareils optiques gaussiens


Lentilles minces
Une lentille sphérique est un système centré formé par un milieu transparent homogène (d’indice de
réfraction n) et isotrope limité par deux surfaces sphériques de rayons de courbure respectifs R 1 et
R2. Chaque interface air-milieu transparent (ex : verre-air) est appelée dioptre. Sur le schéma ci-après,
si la lumière vient de gauche on a un premier dioptre air(verre de rayon de courbure R 1 et un second
verre)air de rayon de courbure R2. Une lentille est aussi caractérisée par une distance focale f (un
foyer objet Fo et un foyer image Fi) et un centre optique O. Les foyers objet et image sont situés à une
distance f de la lentille. Une lentille est considérée comme mince si son épaisseur e est négligeable
devant les rayons de courbure des surfaces sphériques càd si e << R1 et e << R2. Toutes les lentilles
utilisées lors des travaux pratiques sont des lentilles minces. L’image d’un objet à travers une lentille
est obtenue par réfraction de la lumière qui traverse la lentille (double réfraction). Il existe des lentilles
convergentes et divergentes. Si l’image d’un objet situé d’un côté de la lentille (d’où vient la lumière)
se forme de l’autre côté de la lentille, on parle d’image réelle, sinon on parle d’image virtuelle. Une
image virtuelle ne peut pas être captée (visualisée) sur un écran.

Préparation: représenter les rayons de courbure R1 et R2 sur le schéma ci-dessus

Version 2022-2023 52
Rem : sur les constructions géométriques, une lentille mince convergente est représentée par le

symbole alors qu’une lentille mince divergente est représentée par le symbole

Formation de l’image d’un objet à travers une lentille mince convergente

Pour construire géométriquement l’image d’un objet à travers une lentille mince convergente, il suffit
de considérer trois comportements simples des rayons qui traversent la lentille:
• tout rayon partant du sommet de l’objet et passant par le centre optique (O) de la lentille n'est
pas dévié en traversant la lentille

• tout rayon partant du sommet de l’objet et entrant dans la lentille parallèlement à son axe
optique en ressort selon une droite qui passe par son foyer image.

• tout rayon passant par le foyer objet avant d’entrer dans la lentille en ressort parallèlement à
son axe optique.
Pour construire l’image il suffit de dessiner deux de ces trois rayons particuliers partant du sommet
de l’objet. L’intersection de ces rayons donnera l’image du sommet de l’objet. L’objet étant
perpendiculaire à l’axe optique, l’image sera également perpendiculaire à l’axe optique. Exercez-
vous à refaire chacune des constructions présentées ci-dessous.

objet Fi : foyer image

axe optique

Fo : foyer objet image


f f

So Si

S0 est la distance lentille-objet, S1 est la distance lentille-image et f est la distance focale.

Version 2022-2023 53
Formation de l’image d’un objet à travers une lentille mince divergente

Pour construire géométriquement l’image d’un objet à travers une lentille mince divergente, il faut
appliquer les mêmes principes de construction que pour une lentille convergente. Il faut cependant
remarquer que le foyer objet (négatif) se situe dans l'espace objet virtuel et que le foyer image se situe
quant à lui dans l'espace image virtuelle.

objet
axe optique

F’=Fi : foyer image Fo : foyer objet

Formation de l’image d’un objet à travers une lentille


Le type et la position de l’image vont dépendre du type de lentille et de la position de l’objet par
rapport à la lentille (So) et plus précisément de la valeur de So par rapport à la valeur de la distance
focale f (voir tableau 26.3 du Hecht p981). Si l’objet est à l’infini (ou si So >> f ) l’image se forme au
niveau du foyer image (Si = f).
Exemples :
1er Cas : ∞ > So > 2f, l’objet est réel et l’image est réelle.

2ème cas : f > So > 0, l’objet est réel, l’image est virtuelle :

Version 2022-2023 54
Loi des lentilles minces
Dans le cas de lentilles minces, il existe une relation entre la distance focale f, la position de l'objet
S0 et celle de l'image formée par la lentille Si.
1 1 1
Cette relation s'écrit : = +
f So Si
Le grandissement GT (avec un signe positif si l’image à le même sens que l’objet ou négatif si
l’image est inversée par rapport à l’objet) est le rapport entre la grandeur orientée de l’image (Yi) et
la grandeur orientée de l’objet (Yo). Par exemple si la flèche qui représente l’objet est vers le haut,
Yo est positif et si la flèche qui représente l’image est vers le vas, Yi est négatif, le grandissement
sera alors négatif.
Y
GT = i
Yo
- Si
il peut aussi se calculer par le rapport : G T = (Si l’image est réelle, Si est positif mais l’image à
So
le sens opposé de celui de l’objet, le grandissement est donc bien négatif).

La loi des lentilles minces est valable pour des lentilles convergentes comme divergentes, mais il faut
respecter un certain nombre de règles sur les signes des grandeurs (voir tableau 26.2 de la page 977
du Hecht.) :
1. Pour des lentilles minces divergentes, la distance focale doit être prise négative, alors que pour
des lentilles convergentes elle doit être positive.
2. La distance objet est prise positive si l'objet est situé du côté de la lentille d'où la lumière vient
(objet réel). Négative autrement.
3. La distance image est prise positive si l'image est située du côté de la lentille d'où la lumière
ne vient pas (espace image réel); négative autrement. La distance image d'une image réelle
est ainsi positive et négative pour une image virtuelle.
4. Les hauteurs objet ou image sont positives si elles sont au-dessus de l'axe optique et négatives
si elles sont au-dessous.
Systèmes de lentilles
Lire le paragraphe 26.7 du livre Hecht p988 et 989.

Version 2022-2023 55
Miroirs sphériques
Un miroir sphérique est une surface réfléchissante dont la forme est une calotte sphérique de rayon
de courbure R. Un tel miroir est aussi caractérisé par son centre de courbure C (centre de la sphère
dont fait partie le miroir), sa distance focale f (un foyer F). La distance focale du miroir est égale à la
moitié du rayon de courbure. L’image d’un objet par un miroir est obtenue par réflexion de la lumière
sur le miroir. Il existe des miroirs concaves et convexes. Si l’image d’un objet situé d’un côté du
miroir (d’où vient la lumière) se forme du même côté du miroir, on parle d’image réelle, sinon on
parle d’image virtuelle. Une image virtuelle ne peut pas être captée (visualisée) sur un écran.

1 2

Préparation: représenter les rayons de courbure du miroir concave R2 et du miroir convexe R1 sur
le schéma ci-dessus.
Rem : sur les constructions géométriques, un miroir concave est représenté par le

symbole alors qu’un miroir convexe est représentée par le symbole

Formation de l’image d’un objet à travers un miroir concave.


Pour construire géométriquement l’image d’un objet réfléchi sur un miroir concave, il suffit de
considérer trois comportements simples des rayons qui sont réfléchis sur le miroir:
• tout rayon passant par le foyer en se dirigeant vers le miroir est réfléchi parallèlement à son axe
principal.

• tout rayon se dirigeant vers le miroir parallèlement à son axe principal est réfléchi en passant
par son foyer.

• tout rayon passant par le centre de courbure (C) du miroir est réfléchi sur lui-même après avoir
atteint le miroir
Pour construire l’image il suffit de dessiner deux de ces trois rayons particuliers partant du
sommet de l’objet. L’intersection de ces rayons donnera l’image du sommet de l’objet.
Exemple :

objet réel
image réelle, agrandie
objet
et renversée
axe
principal C F
image

f
So
Version 2022-2023 Si 56
Le type et la position de l’image vont dépendre de la position de l’objet par rapport au miroir (S o) et
plus précisément de la valeur de So par rapport à la valeur de la distance focale f (voir tableau 26.5
du Hecht p 1002). Si l’objet est à l’infini (ou si So >> f ) l’image se forme au niveau du foyer (Si = f).
Formation de l’image d’un objet à travers un miroir convexe.
Pour construire géométriquement l’image d’un objet réfléchi sur un miroir convexe, il faut appliquer
les mêmes principes de construction que pour un miroir concave. Dans le cas d’un miroir convexe,
l’intersection des rayons réfléchis ne peut pas se faire dans l’espace image réelle. Il faut donc
prolonger les rayons dans l'espace image virtuel du miroir où l’intersection pourra être déterminée;
l’image est donc toujours virtuelle (voir exemple ci-dessous et tableau 26.5 du Hecht p 1002).
lumière
objet réel
image virtuelle, plus petite et
objet droite
axe
principal image F C
So
f

Si

Relation de conjugaison pour les miroirs sphériques


Il existe une relation entre la distance focale f, la position de l'objet S o et celle de l'image S1 formée
par le miroir.
1 1 1
Cette relation s'écrit : = +
f So Si
Le grandissement GT se définit comme pour les lentilles. C’est le rapport entre la hauteur orientée de
l’image (Yi) et la hauteur orientée de l’objet (Yo) :
Y -S
G T = i il peut aussi se calculer par le rapport : G T = i
Yo So
La relation de conjugaison est valable pour les miroirs concaves comme convexes, mais il faut
respecter un certain nombre de règles sur les signes des grandeurs (voir tableau 26.4 de la page 1001
du Hecht.) :
1 Pour des miroirs concaves, la distance focale doit être considérée positive, alors que pour des
miroirs convexes elle doit être négative (le foyer est dans l'espace image virtuelle).
2 La distance objet So est prise positive si l'objet est situé du côté du miroir d'où la lumière vient
(objet réel); négative autrement.
3 La distance image Si est prise positive si l'image est située du côté du miroir d'où la lumière
vient (image réelle); négative autrement.
4 Les hauteurs objet ou image sont positives si elles sont au-dessus de l'axe principal et
négatives si elles sont au-dessous.
5 Le rayon de courbure doit être positif pour un miroir concave et négatif pour un miroir
convexe (le centre de courbure est dans l'espace image virtuelle).

Version 2022-2023 57
Partie expérimentale Attention, vous allez travailler avec un pointeur laser. Celui-ci
n’est pas un jouet, il est interdit de l’utiliser à d’autres fins que
celles demandées pour les manipulations.

A1. Etude de la réflexion sur un miroir plan


Matériel
1 pointeur laser
1 miroir plan
1 feuille graduée pour la mesure des angles

Dispositif expérimental

Réalisez le montage ci-dessous en positionnant à deux reprises le pointeur laser de telle sorte que
les angles d’incidence 1 valent 30° et 60° (bien aligner le laser sur l’axe correspondant).

Miroir plan

Pointeur
laser

Mesures et analyse
Mesurez les valeurs des angles de réflexion 1' pour chaque angle d’incidence 1.
Comparez-les (pourcentage d’écart) avec les valeurs attendues déterminées dans votre
préparation.

A2. Réflexion et réfraction en changeant de milieu


Matériel
1 pointeur laser
1 demi cylindre en plexiglass (nplexiglass= 1.51)
1 feuille graduée pour la mesure des angles

1) Réfraction avec un demi cylindre : changement de direction (par réfraction) du rayon


se faisant à l’interface air-plexiglas

Dispositif expérimental
Réalisez le montage ci-dessous en positionnant le pointeur laser de telle sorte que l’angle
d’incidence 1 valle 30°. Bien aligner le laser sur l’axe correspondant. Pour cela vérifiez que
l’angle de réflexion 1’ vaut bien aussi 30°.

Version 2022-2023 58
Mesures et analyse
Mesurez la valeur de l’angle de réfraction 2.
Comparez-la (pourcentage d’écart) avec la valeur attendue calculée dans votre préparation.
En utilisant la loi de Snell-Descartes et les valeurs expérimentales de 1 et de 2, calculez la
valeur expérimentale de l’indice de réfraction du plexiglass.
Comparez-la (pourcentage d’écart) avec la valeur attendue (1,51).

2) Réfraction avec un demi cylindre : changement de direction (par réfraction) du rayon se


faisant à l’interface plexiglass-air

Dispositif expérimental
Réalisez le montage ci-dessous en positionnant le pointeur laser de telle sorte que l’angle
d’incidence 1 valle 30°. Bien aligner le laser sur l’axe correspondant, pour cela vérifiez que
l’angle de réflexion 1’ vaut bien aussi 30°.

Mesures et analyse
Mesurez la valeur de l’angle de réfraction 2.
Comparez-la (pourcentage d’écart) avec la valeur attendue calculée en guise de préparation.

3) Réfraction avec un demi cylindre : réflexion totale

Dispositif expérimental et mesures


Réalisez le montage ci-dessous en bougeant le pointeur laser jusqu’à ce que le rayon réfracté soit
à 90° (ou disparaisse). Le laser est alors positionné à l’angle correspondant à l’angle critique c.
Mesurez cet angle. Positionnez ensuite le pointeur laser successivement à 10° de plus (1+) et de
moins (1-) que ce c. Qu’observe-t-on dans les deux cas (réflexion ? réfraction ? les deux ?)

Analyse
Comparez l’angle critique (pourcentage d’écart) avec la valeur attendue calculée dans votre
préparation.

Version 2022-2023 59
Qu’observez-vous en termes de rayons réfléchi ou réfracté pour les deux positions du pointeur
laser positionné à 10° de plus (1+) et à 10° de moins (1-) que le c.
Justifiez votre réponse.

4) Double réfraction sur un prisme équilatéral

Centrer le prisme sur la feuille.


Envoyer le laser avec un angle 1 de 60°
sur le point A. 
Repérer le point B où le rayon quitte le prisme
après la première réfraction en plaçant une B
feuille blanche contre la face du prisme
(pas avec vos yeux !)  rapporteur
Placer un rapporteur contre cette même face
du prisme et centrer le rapporteur au point B. A
Mesurer l’angle de la seconde réfraction 3 par
rapport à la normale à la surface au point B . 
Comparer 3 avec la valeur calculée 3 théo
(%tage d’écart)

Préparation : calculer l’angle 2 théo de la


première réfraction, puis déterminer les angles
a, b et c (géométrie) et

enfin l’angle 3 théo de la seconde
réfraction. B
Utiliser n=1,5 pour le prisme,
n=1 pour l’air c
 b

A a



Version 2022-2023 60
A3. Réflexion et réfraction en passant par un prisme
Matériel
1 lampe polychromatique
1 un prisme en verre
1 goniomètre
2 écrans

Dispositif expérimental
Le dispositif suivant est installé : on envoie un faisceau de lumière polychromatique (faisceau
constitué de plusieurs longueurs d’ondes différentes) : lampe au mercure (Hg) sur un prisme, on
constate qu'il se produit une dispersion des couleurs lors du processus de réfraction mais pas lors de
la réflexion. Observez ces phénomènes.

Mesures et analyse
Expliquez en français, en utilisant les lois de la réflexion, pourquoi le rayon réfléchi est unique
(pas de dispersion des couleurs)
Expliquez en français, en utilisant les lois de la réfraction et la relation de dispersion, pourquoi,
par rapport à la direction du rayon incident dans les rayons réfractés, le rouge est-il moins dévié
que le vert (préparation : voir cours) .

B1. Formation de l’image d’un objet par un miroir concave

Matériel
1 ampoule (alimentation 5 V-5 A)
son filament constitue l’objet dont on cherche à capter l’image sur un écran
1 miroir concave; la distance focale est indiquée sur le miroir
1 écran

Version 2022-2023 61
image
Dispositif

objet
So
Si
- Choisir 3 positions de l’objet So par rapport au miroir telles que :
• distance 1 : ∞ > So > 2f
• distance 2 : 2f ≥ So > f
• distance 3 : f > So > 0

- En déplaçant l’écran, rechercher la position de l’image produite; cette position


correspond à une vision nette du filament sur l’écran. Mesurer Si et déterminer les
caractéristiques de l’image.

- Comparer les résultats expérimentaux pour la position et les caractéristiques de l’image


avec les résultats attendus (voir tableau 26.5 du Hecht p1002).

Préparation : dessiner sur une seule feuille la construction géométrique de l’image pour
les trois cas (à joindre au rapport). Il est impératif que ces constructions soient faites
avant de venir au TP. Pour les cas où So = 2f et So = f , prévoir la position des images en
utilisant la relation de conjugaison.

B2. Détermination de la distance focale f du miroir concave.


Matériel et dispositif : similaires à ceux de l’expérience précédente
1° méthode, à partir des résultats de l’expérience précédente
- Reprendre les mesures du point B1. et calculer pour les 2 premières mesures la valeur de
la distance focale f en utilisant la relation de conjugaison pour les miroirs (justifier le
signe des grandeurs).
-Expliquer la raison pour laquelle le calcul n’est pas pertinent pour le cas de la distance 3.
2° méthode
- Mesurer la distance focale du miroir en choisissant un objet situé le plus loin possible du
miroir (par ex : un bâtiment situé à quelques dizaines de mètres à l'extérieur du local: S0 ≈
). Chercher où placer l'écran pour obtenir une image nette de cet objet. A cet endroit se
trouve le foyer du miroir. Mesurer la distance de cette position au miroir, il s’agit de f.

Analyse
- calculer la moyenne des distances focales obtenues par les 2 méthodes
- comparer avec la valeur théorique.

Version 2022-2023 62
valeur théo − valeurexp
Donner le pourcentage d’écart : .100 (en %)
valeur théo

B3. Formation de l’image d’un objet avec un miroir convexe


Matériel
1 ampoule : son filament constitue l’objet dont on cherche à capter l’image sur un
écran
1 miroir convexe; la distance focale est indiquée sur le miroir
1 écran

- Choisir 1 position de l’objet So par rapport au miroir telle que : distance : 2f ≥ So > f

- A quelle distance du miroir se forme l'image (à calculer théoriquement) ? En déplaçant


l’écran autour de cette valeur, tenter d'y visualiser l’image produite.
- Conclure
- Pouvez-vous vous voir dans ce même miroir (faites le test) ? Pourquoi ? Si vous vous
voyez, où apparait votre image par rapport au miroir ? Qualifier cette image (plus grande
ou plus petite que l’objet, droite ou inversée, réelle ou virtuelle ?)

B4. Formation de l’image d’un objet avec une lentille convergente

Matériel
1 ampoule : son filament constitue l’objet dont on cherche à capter l’image sur un
écran
1 lentille convergente de distance focale : fthéo = 15 ou 20 cm au choix
1 écran

So
Si

- Choisir 3 positions de l’objet So par rapport à la lentille telles que :


• distance 1 : ∞ > So > 2f
• distance 2 : 2f ≥ So > f
• distance 3 : f > So > 0

- En déplaçant l’écran, rechercher la position de l’image produite; cette position


correspond à une vision nette du filament sur l’écran. Mesurer Si et déterminer les
caractéristiques de l’image.

Version 2022-2023 63
- Comparer les résultats expérimentaux avec les résultats attendus.

Préparation : dessiner sur une seule feuille la construction géométrique de l’image pour
les trois cas (à joindre au rapport). Il est impératif que ces constructions soient faites
avant de venir au TP Pour les cas où So = 2f et So = f , prévoir la position des images en
utilisant la relation de conjugaison pour les lentilles minces.

B5. Détermination de la distance focale f d’une lentille convergente.


Matériel et dispositif : Les mêmes que pour l’expérience précédente
1° méthode
- Reprendre les mesures du point B4. et calculer pour les 2 premières mesures la valeur de
la distance focale f en utilisant la loi des lentilles minces (justifier le signe des grandeurs)
2° méthode
- Mesurer la distance focale de la lentille en choisissant un objet situé le plus loin possible
de la lentille (par ex : un bâtiment situé à quelques dizaines de mètres à l'extérieur du
local : So ≈ ). Chercher où placer l'écran pour obtenir une image nette de cet objet. A cet
endroit se trouve le foyer de la lentille. Mesurer la distance de cette position à la lentille,
il s’agit de f.
Analyse
- calculer la moyenne des distances focales obtenues par les 2 méthodes
- comparer avec la valeur théorique.
valeur théo − valeurexp
Donner le pourcentage d’écart : .100 (en %)
valeur théo

B6. Application d'une lentille : la loupe.

Manipuler une loupe; préciser les caractéristiques de celle-ci et expliquer son utilisation
(type de lentille, où placer l'objet, quel objet avez-vous observé, caractéristiques de
l'image, comment la capter). Justifier par une construction géométrique.
Dans l’exercice B4, vous avez analysé 3 positions de l’objet So par rapport à la lentille.
Pour la loupe, vous êtes dans quel cas ? Distance 1 ? Distance 2 ? Distance 3 ?

Version 2022-2023 64
B7. Etude d’un système constitué de deux lentilles.

Objectif

A l’aide de deux lentilles convergentes, il faut obtenir une image droite et agrandie
de l’objet.

Matériel
1 rail d'optique avec une lampe
1 objet : 1 plaque percée représentant le chiffre 1
2 lentilles convergentes de distance focale f1 = 16 cm et f2 = 5 cm
1 écran

Manipulations

- Réaliser le dispositif présenté dans le livre Hecht p 989


- Placer l'objet contre la lampe
- Disposer la lentille n°1 à 28 cm de l'objet
- Rechercher la position de l'image en déplaçant l'écran sur le rail.
- Mesurer Si1 et Yi1
- Donner les caractéristiques de cette image et calculer le grandissement dû à la
première lentille (G1 = Yi1/Y0).
- Disposer la lentille n°2 à 45 cm de la lentille n°1. La distance d entre les lentilles
est alors telle que : d > (f1 + f2). L’image de l’objet initial par la première lentille est
alors l’objet de la seconde lentille.
- En déplaçant l'écran sur le rail, rechercher la position de l'image créée par la
seconde lentille. Mesurer Si2 (distance par rapport à la lentille n°2) ou donner un
intervalle dans lequel l’image vous semble nette. La valeur théorique de Si2 se
trouve-t-elle dans cet intervalle ?
- Mesurer Yi2.
- Donner les caractéristiques de cette image et calculer le grandissement dû à la
seconde lentille (G2 = Yi2/Yi1).
- Calculer le grandissement total de deux manières différentes : GT= Yi2/Y0 et GT=
G1 . G2. Comparer.

Préparation :
Dessiner sur une feuille la construction géométrique de l’image lorsque les deux
lentilles sont placées (à joindre au rapport). Il est impératif que cette construction
soit faites avant de venir au TP.

Version 2022-2023 65
TP N° 5 : ondes : étude de la lumière et étude des ondes ultrasonores

Objectifs globaux
Approfondir la compréhension des notions de base liées au comportement de la lumière ou
d’une onde sonore : absorption et émission, décomposition, diffraction et interférence. Etudier
certaines caractéristiques des ondes (fréquence, longueur d’onde, célérité) et leur comportement
quand elles rencontrent une surface séparant deux milieux physiquement différents
(comportement aux interfaces) : réflexion, diffraction, réfraction, absorption, interférences.

Objectifs spécifiques
• Etudier le spectre d’émission de certains gaz issu de la décomposition d’une lumière par
un réseau de diffraction.
• Etudier le spectre de l’hydrogène pour déterminer la longueur d’onde, la fréquence et les
différences d’énergie des différentes raies.
• Déterminer expérimentalement la constante de Rydberg et l’énergie d’ionisation de
l’atome d’hydrogène.
• Etudier des ondes ultrasonores.
• Mettre en évidence la nature ondulatoire d'un ultrason.
• Montrer la directivité des ultrasons, définir la notion de rayon sonore et de cône sonore.
• Vérifier la loi de la réflexion et l'influence des phénomènes d'absorption des ultrasons.
• Etudier les interférences des ultrasons.

Pré requis
Les ondes : cours théorique et livre de référence Hecht ; réflexion, réfraction ; spectre
d’émission (cours de chimie : raies de Balmer; Mc Quarrie chapitre 9)

Théorie

A. Spectre d’émission et réseau de diffraction


Introduction
Un rayonnement lumineux (onde électromagnétique) est caractérisé par

-son amplitude ( Emax) [J]


-sa longueur d’onde (λ) [m]
-sa fréquence (ν) qui est égale au nombre de vibrations qui se produisent en un point par unité
de temps [Hertz ou s-1] .

Ces 2 dernières grandeurs sont reliées entre elles par la relation :

ν=c/λ où c est la vitesse de la lumière. Dans le vide, elle vaut 3.108 m/s.

L’énergie associée au rayonnement électromagnétique est reliée à la fréquence de l’onde lumineuse


par la relation de Planck :

E=hν où h est la constante de Planck qui vaut 6,63.10-34 J.s.

Version 2022-2023 66
La lumière blanche (qui contient toutes les ν associées aux couleurs dans le domaine visible) produite
par un filament chauffé peut être décomposée; toutes les couleurs apparaissent et on ne distingue pas
vraiment les couleurs correspondant à des fréquences proches. On obtient un spectre continu
(exemple : arc-en-ciel).
Si la source lumineuse est constituée de gaz ou de vapeur excité par un moyen approprié, il se produit
une émission de lumière qui, après décomposition, fournit un spectre de raies.
En effet, seules certaines couleurs (fréquences) bien définies sont représentées.
Chaque élément chimique est caractérisé par un spectre de raies qui lui est propre.

Absorption et Emission de lumière

Lors de l’excitation des éléments chimiques dans un filament ou un gaz par un moyen approprié
(décharge électrique par exemple), les atomes de l’élément absorbent de l’énergie ; c’est à dire que
certains électrons de l’atome passent d’un niveau énergétique fondamental vers un niveau énergétique
plus élevé. Ces niveaux d’énergie différents correspondent à des orbitales différentes ; ils sont
quantifiés.
Lors de la désexcitation (ou relaxation), ils retombent à un niveau énergétique plus faible et l’excès
d’énergie est émis sous forme de rayonnement lumineux à une certaine fréquence.

E3
h’
E2

Excitation h Désexcitation = émission d’un photon : h ν = E2 – E1


h ν’ = E3 – E1
E1

Déterminer la longueur d’onde d’un rayonnement lumineux émis par un élément chimique excité
permet donc de connaître la différence d’énergie entre 2 niveaux électroniques permis de l’élément.

Spectre de l’hydrogène

Si l’on soumet de l’hydrogène sous faible pression à une décharge électrique et que l’on décompose
la lumière émise, on repère plusieurs séries de raies dont la plus remarquable est celle de
« BALMER » observable dans le visible.
 (m -1)
1.52 106 m-1

....
.

 (nm) 656 486 434 365


410

Version 2022-2023 67
Toutes ces raies répondent à une équation générale :

1  1 1 
=  = RH  2 − 2 
  n1 n2 

dans laquelle  est le nombre d'onde, l'inverse de la longueur d'onde [ m-1]


RH est une constante caractéristique de l’hydrogène, appelée constante de Rydberg qui
vaut 1,09.107 m-1
n1 et n2 sont des nombres entiers appelés nombres quantiques principaux
avec n2 > n1

Ces raies correspondent à l’émission d’un photon lors du passage d’un électron d’un niveau d’énergie
supérieur vers un niveau inférieur. La série converge d’ailleurs vers 365 nm ; ce qui correspond à n2
= ∞ , état dans lequel l’électron est expulsé de l’atome ( H° → H+ + e- ) ce qui correspond à l’ionisation
de l’atome.

Pour la série de Balmer, n1 = 2 car les électrons retombent au niveau d’énergie E2 de la couche
électronique L. Les autres transitions électroniques possibles (voir figure ci-dessous) s’accompagnent
de radiations hors du visible.
n

7
6
5
Transitions, dans un atome d'hydrogène, des
niveaux d'énergie supérieurs vers des niveaux
4 N
Série de d'énergie inférieurs. Chaque transition se traduit
Brackett par l'émission d'un photon. Les diverses séries de
En E4
3 M raies sont appelées :
Série de
Paschen la série de Lyman (de n>1 vers n =1)
E n E3
la série de Balmer (de n>2 vers n=2)
la série de Paschen (de n>3 vers n=3)
2 L
Série de la série de Brackett (de n>4 vers n=4)
Balmer
En E2

1 K
Série de Lyman
En E1

Dans la molécule d’hydrogène, H2, dans des atomes plus complexes ou des molécules plus
importantes, les transitions électroniques permises sont plus nombreuses et donc le nombre de raies
d’absorption ou d’émission sont plus nombreuses et dans ces cas on aura un spectre polychromatique
ou même continu.

Version 2022-2023 68
Diffraction et Interférences

Tous les processus ondulatoires donnent lieu, lorsque les ondes rencontrent un obstacle, au
phénomène de diffraction, c'est à dire la propagation des ondes en dehors du domaine prévu par la
propagation rectiligne des ondes. Ce phénomène est interprété en disant que tout point atteint par
l'onde devient lui-même la source d'une nouvelle onde élémentaire.

L'importance (l'observation) de cette diffraction dépend de la longueur d'onde de l'onde et de la taille


de l'obstacle. Pour que les phénomènes de diffraction deviennent observables, il faut que la longueur
d'onde et la dimension de l'obstacle soient comparables.
- Si la longueur d'onde est beaucoup plus grande que l'obstacle, l'onde est diffractée et contourne
l'objet presque comme s’il était absent; l'obstacle se comporte alors comme une source ponctuelle
omnidirectionnelle.
- Si la longueur d'onde est comparable à la dimension de l'obstacle, l'onde est diffractée et
contourne l'objet, elle est déformée.
- Par contre si la longueur d'onde de l'onde est plus petite que la taille de l'obstacle ou de la largeur
d’une fente, on observe des phénomènes de diffraction.

Avec des ondes lumineuses dans le domaine du visible (380 nm< λ < 750 nm), il faut donc des
obstacles très petits pour observer des phénomènes de diffraction.

Un réseau de diffraction est une plaque de verre sur


laquelle ont été gravées un grand nombre de fentes
parallèles également espacées et distantes d'une
grandeur d appelée période ou constante du réseau (d ≈
λ ).
Si de la lumière rencontre un tel réseau, on remarquera
sur un écran placé derrière celui-ci ce que l'on appelle
des figures de diffraction, c'est à dire une alternance de
zones claires et sombres qui correspondent
respectivement à des interférences constructives et
destructives.

Les maxima d'interférence se développent symétriquement par rapport au maximum central


(appelé maximum d'ordre 0).

Explication de l'interférence :

Considérons 2 rayons lumineux issus de 2 fentes du réseau de diffraction. Pour qu'il y ait interférence
constructive (zone claire), il faut que la différence de trajet ( d sin θ ) parcouru par les 2 rayons issus
des fentes 1 et 2 soit égale à un nombre entier ( n ) de longueur d'onde.

Il faut donc que : d . sin θ = n . λ n est appelé l'ordre de la frange.

La connaissance de d, de θ et de n permet alors de déterminer la longueur d'onde de l'onde.


Interférence de 2 sources cohérentes : Expérience des fentes de Young

Version 2022-2023 69

d sin

Superposition des phénomènes d'interférence et de diffraction :

A ce phénomène d'interférence pur, se superpose le phénomène de diffraction (interférence de l'onde


avec elle-même), puisque chaque point de la fente devient lui-même une source d'ondelettes. Cette
diffraction va moduler l'intensité de chaque frange d'interférence (l'intensité des maxima va diminuer
d'autant plus que l'on s'éloigne du maxima d'ordre 0)

Version 2022-2023 70
Si la source lumineuse est polychromatique (constituée de différentes longueurs d'onde), on observera
en plus une dispersion des différentes longueurs d'onde avec des valeurs de θ d'autant plus grandes
que la longueur d'onde est grande (le rouge est plus dévié que le bleu).

B Ultrasons

Voir cours de physique générale sur les ondes


Voir livre Hecht : ch 12 (description des infrasons et des ultrasons) ch.13.

Partie expérimentale

A. Décomposition par un réseau de diffraction


Matériel
- une lampe spectrale polychromatique : H
- une alimentation 5 kV
- un réseau de diffraction
- une latte graduée
- un mètre
Description du matériel utilisé
- Lampes spectrales :
Une décharge électrique à potentiel relativement élevé dans un tube contenant la substance
permet l’excitation des électrons. L’énergie de la décharge est suffisante pour produire une
dissociation de certaines molécules et permet ainsi l’observation du spectre atomique se
superposant au spectre moléculaire.

- Réseau de diffraction :
Le nombre de traits par mm du réseau utilisé est donné par le fabricant (600 traits/mm à
contrôler au laboratoire). Calculer la période d du réseau.

Montage expérimental
lampe En se plaçant derrière le réseau, l’œil voit 2 images I1 et I’1
issues de la diffraction et de l'interférence des ondes
x x
I1 I0 I’1 lumineuses de la source lumineuse I0 (lampe), décalées d’un
angle θ par rapport à I0.

La mesure de a (distance entre la lampe et le réseau) et la


mesure de x, distance entre I0 et I1 (ou pour plus de précision
a
2x), permet de déterminer le sinus de l’angle θ.
θ
La longueur d’onde de chaque raie peut dès lors être
calculée par la relation :

λ = d.sin θ (pour une image de 1° ordre)

Réseau
oeil

Version 2022-2023 71
Mesures

- Placer la lampe d’hydrogène sur le support et raccorder l’alimentation (faire vérifier par un
professeur). Faire attention à la haute tension appliquée.
- Allumer l’alimentation.
- Observer les différentes raies du spectre à travers le réseau de diffraction.
Les raies dues à la molécule d’hydrogène forment un fond continu sur lequel se détachent
nettement 3 raies de la série de Balmer (rouge - bleu-vert – violette) du spectre de l’atome
d’hydrogène.
- mesurer les distances 2x et a pour chaque raie. En déduire la longueur d’onde de ces 3 raies.
- Eteindre l’alimentation.
- Calculer la fréquence (en Hertz) et l’énergie associée à ces raies (en Joules et en eV).
- Pour chacune des raies, déterminer la valeur expérimentale de la constante de Rydberg RH.
Calculer sa valeur moyenne et comparer à la valeur théorique.
Puisqu’on observe la série de Balmer, dans l’expression de la constante de Rydberg n 1=2.
A chaque raie de couleur est associée une longueur d’onde différente caractérisant le fait que
chaque raie est produite lors de désexcitations à partir des différents niveaux d’énergie ni de
l’atome vers le niveau n1=2. Les raies observées sont issues des niveaux n2 = 3, 4 et 5. Le
rayonnement le plus énergétique étant créé à partir du niveau de plus haute énergie, associer la
bonne valeur de n2 à chaque raie observée pour pouvoir calculer la constante RH.
- Déterminer la limite de convergence (lorsque n2 = ). Revoir cette notion en guise de préparation.

B Mise en évidence de la nature ondulatoire d'un ultrason


Matériel
1. Alimentation stabilisée DC (R15F5) et réglée à 15 V.
2. Emetteur 1 (222027) : Emetteur principal à ultrasons muni d'une étiquette de repérage (trait
blanc). La fréquence d'émission est réglable autour de 40.000 Hz. L'émission peut être soit
continue, soit par salves de fréquence voisine de 100 Hz.
Il doit être relié à l’alimentation DC.
3. Emetteur 2 (223009) : Emetteur secondaire à ultrasons qui, pour fonctionner, doit être relié à
l'émetteur principal.
4. Deux récepteurs d'ultrasons (222028) munis d'une étiquette de repérage.
5. Un rail double (223005) pour les déplacements en ligne droite des récepteurs.
6. Un plateau en PVC en deux parties (223008) dont une partie permet le déplacement angulaire des
émetteur et/ou récepteur sur des arcs de cercles de rayons de 15 et 30 cm, gradués en degrés.
7. Un oscilloscope à rayons cathodiques.
8. Des câbles adaptateurs.
9. Un réflecteur-absorbeur pour l'étude des réflexion et absorption des ultrasons.

Remarque : pour chaque partie, on vous donne les sensibilités verticales et horizontales pour
un pré-réglage de l’oscilloscope (pour voir les signaux) , ces valeurs doivent ensuite être
adaptées pour faire des mesures précises.

B.1. Mesure de la période, fréquence

Matériel : - émetteur 1 relié à l’alimentation


- récepteur.

Emetteur : le commutateur Marche-Arrêt est placé dans la position Marche


l'inverseur Continu-Salve sur Continu.

Version 2022-2023 72
Récepteur : Le placer dans l'axe de l'émetteur et relier sa sortie à l'entrée verticale d'un oscilloscope
(réglage de niveau : sensibilité verticale = 100 mV/div ; sensibilité horizontale : 5 s/div).
Expérience
Ajuster le bouton de réglage de l’émetteur pour obtenir le maximum d'amplitude du signal capté par
le récepteur.
Le signal visualisé sur l’ORC est quasi sinusoïdal. La mesure de la période sur l'écran donne, par
déduction, la fréquence de l'ultrason.

B.2. Mesure de la vitesse d'un ultrason

Matériel : Emetteur 1 et 2 récepteurs disposés sur le rail double rectiligne.


(voir figure ci-dessous)

Emetteur : dans son logement de gauche, relié à l’alimentation.


Le commutateur Marche-Arrêt est placé dans la position Marche
L’inverseur Continu-Salve sur Salve.

Récepteurs A et B dans les glissières, positionnés par leur index en face des zéros des graduations et
reliés aux canaux de l’oscilloscope
(sensibilité sur chaque canal : 20 mV/div et durée de balayage : 2 ms/div).
Les deux récepteurs sont donc au départ à la même distance de l'émetteur.

Expérience

On ajuste le bouton de réglage de fréquence de l'émetteur pour obtenir, sur l'écran de l'oscilloscope,
le maximum d'amplitude des salves captées par les deux récepteurs.
L'écran de l'oscilloscope a l'aspect ci-dessous.

Les salves sont reçues à des temps identiques. Elles sont


pratiquement superposables par translation verticale des courbes.

Le dispositif d'ensemble est représenté ci-dessous :

Mesures

Dès qu'on déplace l'un des récepteurs (A par exemple, vers la droite), le signal correspondant se
déplace également vers la droite de l'axe des temps (à condition de bien choisir la voie de
synchronisation). Le récepteur déplacé A reçoit le signal émis avec un retard ∆t qui dépend de la
distance ∆d le séparant du récepteur B, comme le montre le schéma ci-dessous.

Version 2022-2023 73
La mesure de la durée t sur l'écran de l'oscilloscope et de la distance d sur la règle graduée des rails
donnent une mesure directe de la vitesse du son dans l'air :
v = ∆d / ∆tt.
aaer t

La mesure de la durée t est meilleure si on choisit un point de


repère anguleux du signal de salve (comme le point M de la figure
ci-contre) et si on amplifie le signal (sensibilité sur l’ORC)
correspondant au récepteur A qui s'éloigne de l'émetteur pour
compenser l'affaiblissement du signal dû à la distance.

Manipulation

Pour 4 valeurs de t, déterminer la distance d, en utilisant les graduations de l'axe des temps de
l'oscilloscope et les graduations du rail.
Déduire la célérité moyenne du son et comparer à la valeur théorique (Hecht p.498).

B.3. Mesure de la longueur d'onde

Matériel : Emetteur 1 et deux récepteurs disposés sur le rail double.

Emetteur : dans son logement de gauche, relié à l’alimentation.


Le commutateur Marche-Arrêt est placé dans la position Marche
L'inverseur Continu-Salve sur Continu.
Récepteurs A et B dans les glissières, positionnés à l'aide de leur index en face des zéros des
graduations, reliés aux entrées verticales d'un oscilloscope
- Sensibilité horizontale sur chaque canal : 5 s/div
- Sensibilité verticale : 200 mV/div.
Expérience

On ajuste le bouton de réglage de l'émetteur pour obtenir, sur l'écran de l'oscilloscope, le maximum
d'amplitude des signaux captés par le récepteur. Après avoir au besoin rectifié la position du zéro de
l'un des récepteurs, les deux signaux captés ont l'allure ci-dessous sur l'écran de l'oscilloscope : ils
sont superposables.

Les points situés au niveau des capteurs des récepteurs sont dans le
même état vibratoire :
ils sont en phase.

On déplace alors doucement le récepteur A vers la droite ; le signal


correspondant défile à l'écran également vers la droite et il est
possible pour de multiples positions de A de l'obtenir en phase avec
celui capté par B.

Version 2022-2023 74
Manipulation

On déplace le récepteur A, B restant fixe. On mesure la distance d qui sépare A et B lorsque les
signaux sur l'écran sont n fois de suite en coïncidence.
On en déduit  = d / n.
On obtient une valeur voisine de 8,5 mm.
v
Les valeurs connues de v et f donnent une valeur théorique de λ = qui est très voisine de la mesure
f
précédente.

B.4 Directivité des ultrasons

Notion de direction sonore ou de "rayon sonore"


On appelle "rayon sonore" la direction d'émission, de l'émetteur au récepteur, qui correspond au
maximum d'amplitude du signal reçu par le récepteur. On traite l'onde sonore comme un rayon en
prenant la direction normale au front d'onde.

L'angle du cône sonore est l'angle pour lequel l'amplitude du signal sonore décroît à la moitié de sa
valeur maximale.

Matériel : émetteur 1, un récepteur et plateau en PVC en 2 parties.

Montage : Réaliser le montage ci-dessous


Emetteur : relié à l’alimentation de 15 V, réglé au maximum d'émission,
L'inverseur Continu-Salve sur Continu.
Il est placé au centre 0 de l'empreinte en forme d'arc de cercle et il émet des ultrasons vers
le zéro de la graduation.

Récepteur : placé dans l'empreinte circulaire la plus proche de l'émetteur (le rayon est 15 cm) où il
peut se déplacer. Il est relié par un câble blindé à l'entrée verticale de l'oscilloscope.

Manipulations

Recherche du maximum de réception :


Il est obtenu en recherchant la position du récepteur sur l'arc de cercle qui donne la plus grande
amplitude du signal capté.
Indiquez les réglages utilisés pour l'oscilloscope : - la sensibilité verticale,
- la sensibilité horizontale.

Version 2022-2023 75
Faites le schéma de ce qu'on voit sur l'écran de l'oscilloscope.
Pour quelle valeur de l'angle obtient-on le maximum d'amplitude du signal capté ?

Cône d'émission sonore :


Les ultrasons sont émis par l'émetteur dans une région angulaire que l'on cherche à déterminer.
Notez dans le tableau les valeurs A de l'amplitude du signal reçu pour les valeurs  de l'angle qui
repère la position du récepteur d'ultrasons ( est négatif à gauche du zéro de la graduation et positif à
droite).
Faites la représentation graphique des résultats : A = f (θ). Déduire sur le graphique l’angle du cône
d’émission sonore.

Incertitude de la mesure : Estimation de la précision dans la recherche du maximum.


Pour cela, déterminez la plage angulaire que vous pouvez balayer en estimant obtenir la valeur
maximum de l'amplitude.

Conclusion : exploitation des résultats

Les ultrasons sont-ils directifs ? Comparez avec la lumière.

Quel est l'angle du cône d'émission sonore d'un émetteur ?

Représentez sur le schéma du rapport le cône d’émission et le rayon sonore.


B.5. Réflexion des ultrasons

La réflexion des ultrasons sur le réflecteur s'accompagne d'un phénomène de diffraction du signal
réfléchi. Cependant, le maximum central est très net et les maxima secondaires ne gênent pas la
mesure.

On observera également l'influence du phénomène d'absorption sur les ondes ultrasonores.

Matériel : émetteur 2 relié à l’émetteur 1 lui-même relié à l’alimentation, un récepteur, plateau en


PVC en 2 parties et réflecteur

Montage : Réaliser le montage ci-dessous

réflecteur

- L’émetteur 2 est relié à l'émetteur 1 principal. Celui-ci est alimenté par une alimentation de 15 V et
ses interrupteurs sont placés en positions Continu pour l'un et Arrêt pour l'autre (son élément
émetteur est alors coupé et l'émetteur 2 est seul alimenté). Il est placé dans l'empreinte circulaire la
plus proche du réflecteur (de rayon 15 cm).

Version 2022-2023 76
- Le récepteur est placé dans la même empreinte circulaire et relié à un canal de l’ORC.
- Le plan réfléchissant à semelle magnétique est placé au centre des empreintes en arcs de cercles.

Remarque : On pourrait utiliser l'émetteur principal mais sa base, trop grande, ne s'ajuste pas dans
l'empreinte du support moulé de PVC. Il est préférable d'utiliser l'émetteur 2 complémentaire qui a la
taille convenable, au détriment d'un montage un peu plus encombrant.

Schéma du montage :

Complétez le schéma proposé dans le rapport en vous aidant des définitions ci-dessous.
Sur ce schéma, on appelle :
- On la normale au réflecteur
- θi l'angle d'incidence, entre le rayon sonore incident EO et la normale au réflecteur On
- θr l'angle de réflexion, entre le rayon sonore réfléchi OR et la normale au réflecteur On.

Manipulations

Donner à θi différentes valeurs en déplaçant l'émetteur dans sa glissière et chercher la position à


donner au récepteur pour obtenir la direction du rayon réfléchi sur le miroir (Rechercher le 1°
maximum).
Indiquez les réglages utilisés pour l'oscilloscope : - la sensibilité verticale,
- la sensibilité horizontale.
Indiquez comment vous procédez pour réaliser une mesure.

Remarque : on constate l'existence d'autres maxima (d'amplitudes plus faibles). Ceci est dû à des
phénomènes de diffraction.

Exploitation des résultats et conclusion :


Faites la représentation graphique de θr = f (θi)
Notez la loi de la réflexion qui peut être déduite des mesures réalisées.

B.6 Absorption des ultrasons : Expérience complémentaire


Retourner le réflecteur de façon à présenter la surface recouverte de mousse au faisceau d'ultrasons
provenant de l'émetteur.
Essayer, pour quelques valeurs de l'angle θi, d'obtenir des valeurs de θr correspondantes.
Que constatez-vous quant au signal capté par le récepteur ?
Comparez les amplitudes en incidence 0° et en incidence rasante.

B.7. Interférences des ultrasons


But de la manipulation : réaliser une expérience d'interférences avec des ultrasons et comparer les
mesures expérimentales obtenues aux résultats théoriques déduits du modèle ondulatoire.
Matériel : Emetteurs 1 et 2, un récepteur et plateau en PVC en 2 parties.
Montage : Réaliser le montage ci-dessous

Version 2022-2023 77
- L’émetteur 1 est relié à l’alimentation de 15 V ; ses interrupteurs sont placés en position Continu
pour l'un et Arrêt pour l'autre (son élément émetteur est alors coupé et l'émetteur 2 est seul alimenté).
- L’émetteur 2 est relié à l'émetteur principal. Il est placé sur un support magnétique incliné à 45°.
Cette position particulière est nécessaire pour atteindre des distances faibles entre les deux
émetteurs. De cette manière, ils se touchent pour leur plus faible écartement (2 cm).
- Le récepteur est placé à la graduation zéro dans l'empreinte circulaire la plus proche de l'émetteur
(de rayon 15 cm) et est relié par un câble à un canal de l'oscilloscope.
Schéma du montage :
Complétez le schéma proposé dans le rapport.
Tracez les 2 rayons sonores qui atteignent un point M quelconque en supposant les 2 sources S1 et
S2 actives.

Manipulation
Réglage préliminaire des émetteurs
• L'émetteur principal est supposé réglé au maximum d'émission. Il est relié à l'émetteur 2.
• Les deux émetteurs, alimentés par le même générateur de signaux, constituent des sources
synchrones. Il est cependant nécessaire, pour leur donner la même amplitude, de procéder aux
réglages suivants :
1. Mettre les deux émetteurs en place sur l'empreinte magnétique du support moulé de PVC.
Leur donner un écartement de 2 cm par exemple (le plus faible). Placer un récepteur dans une
des empreintes en arc de cercle, en face de la valeur d'angle 0 (le récepteur est alors placé sur
la médiatrice du segment qui joint les deux émetteurs et il est équidistant de chacun d'eux) et
le relier à l'entrée verticale d'un oscilloscope.
2. Débrancher l'émetteur 2 et observer le signal émis par l'émetteur principal et capté par le
récepteur. Noter la valeur de l'amplitude. Brancher l'émetteur 2 et placer le commutateur de
l'émetteur principal sur la position Arrêt (dans cette position, le composant émetteur est coupé
mais pas le générateur qui continue à fournir le même signal sur la prise BNC et donc à
l'émetteur 2), seul l'émetteur 2 est alors actif. A l'aide du potentiomètre qu'il porte, régler
l'amplitude du signal reçu à la même valeur que celle relevée précédemment.
3. Basculer le commutateur de l'émetteur principal dans la position Marche : les deux émetteurs
fonctionnent alors en même temps et ont la même amplitude. Ceci se traduit par un maximum
capté par le récepteur (un léger ajustement de sa position est alors parfois nécessaire pour
l'obtenir, de 1 à 2 degrés). Si c’est un minimum qui est capté, basculer le commutateur de
l’émetteur 2.

Version 2022-2023 78
Mesures
• Quels sont les réglages de l'oscilloscope pour l'amplification verticale et le balayage horizontal ?
• Choisissez la distance d entre les 2 émetteurs et le rayon D de l'arc de déplacement du récepteur
• Déplacez le récepteur et observez les maxima et les minima de l'amplitude du signal capté par le
récepteur et observé sur l'écran de l'oscilloscope.
• Quelle explication donnez-vous à cette observation ?
Procédure à suivre pour obtenir une mesure correcte :
- Placez l'émetteur en face de la graduation, 0°, on se trouve alors au niveau d'un maximum
d'amplitude.
- Déplacez lentement le récepteur vers les valeurs croissantes de  (ex : vers la droite).
- Arrêtez-vous dès que vous observez le passage de l'amplitude du signal capté sur un premier
maximum. Notez la valeur de l'angle.
- Poursuivez jusqu'à la position extrême du récepteur.
- Recommencez vers la gauche.
- Recommencez pour les minima.
- Notez les écarts entre les maxima et les minima consécutifs.
Quelle variation de l’angle , d'un maximum à son voisin (de même que d'un minimum au minimum
suivant) mesurez-vous ?
Calculer la valeur moyenne de cet écart (moyenne des 5 mesures des écarts)
Afin de vérifier la condition d’interférence constructive, déterminer la valeur de  à l’aide de
l’expression ci-dessous :

d sin  = n 

avec n = 1 : ordre 1
d : distance entre les deux sources
 : angle moyen entre deux maxima voisins

Comparer le  obtenu ci-dessus avec ceux de la partie B.3.

Version 2022-2023 79
TP N° 6: Etude des condensateurs en CC et des diodes
Objectifs globaux
• Etudier le comportement d’un condensateur placé dans un circuit alimenté par une tension
continue

• Vérifier expérimentalement le fonctionnement d’une diode semi conductrice utilisée pour le


redressement simple et double alternance d’un signal alternatif

• Vérifier expérimentalement le filtrage par des condensateurs d’un signal redressé. Le


filtrage sert à réduire les variations d’amplitudes du signal redressé.

• Vérifier expérimentalement le fonctionnement d’une diode Zéner utilisée en polarisation


inverse comme générateur de tension pour transformer le signal redressé et filtré en signal
parfaitement continu.

• Pour les étudiants qui ont déjà vu le cours : Réviser les concepts vus au cours théorique.

• Pour les étudiants qui n’ont pas encore vu le cours : Auto apprentissage des notions sur les
semi-conducteurs et les diodes.
Objectifs spécifiques
• Etudier la décharge d’un condensateur
• Mesurer à l’oscilloscope le signal alternatif redressé par une diode semi-conductrice en simple
et double alternance
• Mesurer à l’oscilloscope le signal alternatif redressé, filtré par un condensateur, en fonction
des valeurs des éléments du circuit de filtrage (valeurs de R et de C du circuit RC de filtrage)
• Mesurer la caractéristique inverse de la diode Zéner.
Pré requis:
Courants et circuits en DC et en AC.
Cours de physique 1 ; livre de référence : Hecht
Diodes :
Pour les étudiants qui ont déjà suivi le cours : Cours sur les semi-conducteurs et les diodes.
Pour les étudiants qui doivent préparer le TP en auto apprentissage il y a plusieurs possibilités :
Soit :
Syllabus d’électronique : lire ELO II 22-37
Lire pages 888 à 892 du livre de Hecht. Bonne introduction du redressement et du filtrage
mais ne présente pas le pont de Graetz pour le redressement double alternance et ne
présente pas la Zéner donc l’information n’est pas complète.
l’information se trouve sur divers sites :
▪ http://alain.canduro.free.fr/diodes.htm Site très simple expliquant le
fonctionnement de base de la diode, de la Zéner et des LED (diodes
électroluminescentes)
▪ http://www.sciences.univ-
nantes.fr/sites/genevieve_tulloue/Elec/Fourier/fourier1.php Site expliquant
le filtrage et simulation

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Théorie

A. Condensateur relié à une source de tension continue; charge et décharge


Un condensateur est caractérisé par une grandeur appelée capacité (notée C) qui dépend de ses
caractéristique physiques et géométriques. L’unité de capacité est le Farad (F) ; un Farad égale un
coulomb par volt (1F= 1C/1V). Etudions le comportement d’un condensateur dans un circuit
électrique alimenté par une tension continue.

Quand on ferme l'interrupteur S du circuit ci-contre, des


électrons quittent la borne négative de l'alimentation U
et s'accumulent sur l'armature inférieure du
condensateur. Simultanément, des électrons quittent
l'armature supérieure du condensateur et retournent à la
borne positive de l’alimentation. Du courant circule
donc dans le circuit et il se crée dès lors une ddp UC aux
bornes du condensateur. Cette opération consiste à
charger le condensateur. Ce processus se poursuit jusqu'à ce que le condensateur soit
complètement chargé c.à.d. quand la différence de potentiel entre les armatures du condensateur est
égale à U; plus aucun courant ne circule alors dans le circuit et le condensateur pourrait alors
être remplacé par un interrupteur ouvert. Le condensateur ne se charge pas instantanément, ce
temps de charge dépend de différents facteurs notamment de sa capacité C (voir plus loin). La
différence de potentiel sur le condensateur subsiste, même si on l’isole de l’alimentation (si on le
retire du circuit) et ce, jusqu'à ce qu’il soit placé dans un circuit fermé où il peut se décharger.

Si on connecte, par exemple, une résistance avec le


condensateur, il va se décharger : les électrons en excès sur
l'armature négative quittent celle-ci et traversent la
résistance jusqu'à l'armature positive. La ddp UC aux
bornes du condensateur diminue; le condensateur se
décharge. Cette décharge se poursuit jusqu'à ce qu’il n’y
ait plus de différence de potentiel entre les armatures du condensateur. Le condensateur ne se
décharge pas instantanément, ce temps de décharge dépend de différents facteurs notamment de sa
capacité C (voir ci-dessous).

A.1. Charge du condensateur de capacité C et constante de temps d’un circuit RC

Quand on ferme l'interrupteur S1, le condensateur se charge, la


tension UC augmente au fur et à mesure de la charge. On peut
démontrer mathématiquement l’expression de la variation de la
tension aux bornes du condensateur en fonction du temps
présentée ci-dessous.

Charge d’un condensateur : Uc(t) = U (1 – e-t/RC)

La quantité  = RC est appelée constante de temps du circuit; son unité est la seconde.

Version 2022-2023 81
Le graphique de UC en fonction du temps est une courbe
croissante qui a l’allure présentée ci-contre.

Au temps t = RC, la tension UC vaut : UC(t) = U (1 – e-1) = U (1 - 0,368) = 0,632 U

La constante de temps  indique donc le temps mis par le condensateur pour atteindre 63,2 % de la
tension appliquée.
En pratique, on considère qu'un condensateur est complètement chargé après 5 constantes de temps
(pour t = 5 ). Après ce temps, on peut considérer qu’il n’y a plus de courant qui circule dans le
circuit.

Préparation : compléter le tableau ci-dessous en remplaçant dans l’expression de Uc le terme t par


la valeur demandée.

t Uc(t)
0
RC UC = U (1 – e-1) = U (1 - 0,368) = 0,632 U
5RC

A.2. Décharge du condensateur et constante de temps d’un circuit RC.

Si on ouvre S1 et si on ferme S2 (le générateur de tension n’est


plus dans le circuit), le condensateur se décharge à travers la
résistance R. La tension diminue aux bornes du condensateur
comme indiqué dans la figure ci-dessous et se calcule
par l’expression :

Décharge d’un condensateur : Uc(t) = U e-t/RC

UC

Le graphique de UC en fonction du temps est une exponentielle


(voir aussi figure 20.17 à la page 765 du livre Hecht.)

Au temps t = RC, la tension UC vaut Uc(t) = U e-1 = 0,368 U


Version 2022-2023 82
La constante de temps  = RC indique donc le temps mis par le condensateur pour atteindre 36,8 %
de la différence de potentiel initiale (UC) qui était présente à ses bornes.
En pratique, on considère qu'un condensateur est complètement déchargé après 5 constantes de
temps.

Préparation : compléter le tableau ci-dessous en remplaçant dans l’expression de Uc le terme t par


la valeur demandée.

t Uc(t)
0
RC Uc(t) = U e-1 = 0,368 U
5RC

B. Diodes
Préparation
Vous devez savoir, à partir du site :
http://www.econologie.info/share/partager3/13190520222fvBd8.pdf (pages 1-3)
Comment vérifier une diode avec un multimètre digital.
Comment retrouver l’anode et la cathode d’une diode à l’aide d’un ohmmètre.
Vous devez savoir, à partir du site : http://alain.canduro.free.fr/diodes.htm
Déterminer la cathode et l’anode sur un schéma de diode et corréler aux zones P et N.
Placer une diode dans un circuit DC pour qu’elle soit passante ou bloquante.

En résumé :
B1. Diode semi-conductrice et redressement

Grâce à sa jonction P-N, une diode semi-conductrice laisse passer le courant électrique lorsqu’elle
est en polarisation directe mais elle ne conduit pas le courant en polarisation inverse (sens
bloquant).

Préparation :
- Représenter une diode en polarisation directe et inverse.
- Connecter cette diode à une alimentation alternative et fermer le circuit avec une résistance (RL),
appelée résistance de charge (L pour LOAD = charge en anglais).
- Représenter l’évolution de la tension en fonction du temps aux bornes de la résistance.

L’association d’une diode et d’un condensateur dans un circuit (résistance de charge = RL) permet
de redresser une tension alternative en une tension continue.
La qualité de ce redressement est quantifiée par le taux d’ondulation. Il se définit par
U R L (en AC)
r= . 100 (en %)
U R L (en DC)

où URL est la tension aux bornes de la résistance RL.


L’ondulation est la composante alternative résiduelle indésirable.

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Le résultat de ce redressement sera meilleur si on utilise un pont de diodes afin de récupérer les 2
alternances de la tension alternative.

B2. Diode Zéner

Les diodes Zéner sont des diodes au silicium généralement utilisées pour la régulation de tension,
la suppression des pointes de tension.
Dans le sens direct, elles fonctionnent exactement comme les diodes semi-conductrices. La
fonction principale d'une diode Zéner polarisée en sens bloquant est de maintenir une tension
constante à ses bornes. Ce sont des diodes stabilisatrices de tension.
Dans le sens bloquant, le courant est très faible (nul pour une Zéner idéale) tant que la tension
reste inférieure à la tension Zéner (VZ). Pour une tension bloquante supérieure à la tension Zéner,
le courant inverse augmente fortement, la diode devient donc passante.

Partie expérimentale
A. Condensateur relié à une source de tension continue (DC); étude de la décharge d’un
condensateur
Matériel
- un condensateur
- une source de tension continue (DC)
- un multimètre
- un chronomètre
Objectif
- mesurer et porter en graphique l’évolution de la tension aux bornes d’un condensateur
lors de sa décharge.

Pour cette expérience, un condensateur est d’abord relié à une source de tension continue
grâce à la fermeture d’un interrupteur S, le condensateur va alors se charger. Ensuite en
ouvrant l’interrupteur S, on supprime le générateur du montage. On va alors observer la
décharge du condensateur dans une résistance qui sera la résistance interne du voltmètre de
votre multimètre.

1. Mesurer à l’ohmmètre la résistance interne Ri (calibre 20 V) du voltmètre que vous allez


utiliser.
2. Réaliser le montage suivant et réglant U à une valeur approximative de 19V.

C = 1 µF

R = 20 k Ω

3. Fermer S pour charger le condensateur et réajuster U pour avoir UC = 19V.


4. Calculer la valeur théorique de la constante de temps  théo (= Ri C).
5. Décharger le condensateur :
Ouvrir S et déclencher simultanément le chronomètre. Le montage se réduit alors au
circuit suivant

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Le condensateur se décharge à travers la résistance interne du
Voltmètre.
Noter la tension UC(t) aux bornes du condensateur pour les temps
qui sont des multiples entiers de RC
(t1 = 0, t2 = , t3 = 2 , .....).

6. Tracer la courbe Uc mesuré en fonction du temps.


7. Calculer les valeurs théoriques de UC(t) (au temps 0, UC = 19 V)
pour t = 0, , 2, 3 , 4  et 5  et comparer celle correspondant à t=3 
avec la valeur expérimentale correspondante

B1. Diode semi-conductrice

Objectifs : Vérifier la qualité du redressement et du filtrage d’une tension AC par une ou des
diodes et un condensateur en déterminant le taux résiduel d’ondulation.

Matériel : - un générateur AC
- une diode semi-conductrice, un pont de 4 diodes ou 4 diodes
- une résistance à décades
- un oscilloscope et des voltmètres
- des condensateurs de 0,47 μF et 100 μF.
B1.1 Redressement alternance simple
Schéma du montage :

 V V
RL ORC
AC DC
DC

- Régler la tension de sortie du générateur à 6 V alternatif (mesurer au voltmètre) et à 50 Hz,


visualiser le signal sur l’ORC (entrée 2).
- Visualiser également le signal aux bornes de la résistance sur l’entrée 1 de l’oscilloscope
(ORC en DC).
- Donner la relation entre la tension mesurée au voltmètre et la tension de crête lue sur
l’oscilloscope et la vérifier numériquement.
- Régler la résistance de charge (RL) successivement aux valeurs 100,1 k, 2,1 k et 100 Ω et,
pour chacune de ces valeurs, mesurer avec un voltmètre, la ddp à ses bornes en AC et en DC,
observer l’oscillogramme aux bornes de RL (ORC en DC).
- Calculer dans chacun des cas le taux résiduel d’ondulation.

B1.2 Redressement alternance simple et filtrage par un condensateur


Schéma du montage :

 C RL ORC
1

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Reprendre les mesures du point précédent en intercalant un des condensateurs et pour chacun
des cas, calculer le taux d’ondulation.
Observer et dessiner sur une feuille de papier millimétré, dans chaque cas, l’oscillogramme
obtenu aux bornes de RL.
Remarque : ORC toujours en DC, toujours sur le même calibre pour comparer l’évolution du
signal.

B1.3 Redressement alternance double

Lors de l’alternance positive, le courant traverse les diodes (1); lors des alternances négatives,
le courant traverse les diodes (2) : le sens du courant dans RL est indiqué sur le schéma.
Schéma du montage :

(1) I
(2)


RL ORC
ORC 1
2

(2) (1)

Reprendre les mêmes mesures et calculs que pour l’alternance simple.

B1.4 Redressement alternance double et filtrage par un condensateur


Schéma du montage :


C ORC
1
RL

Reprendre les mêmes mesures et calculs que pour l’alternance simple et le filtrage.
Interprétations des résultats et conclusions.

Comparer les résultats obtenus dans les différents cas et tirer des conclusions quant au but
poursuivi dans ce montage

B2.Diode Zéner

Objectifs : Relever la caractéristique IZ = f (UZ) d’une diode Zéner (en polarisation inverse) et
vérifier son aptitude à réguler une tension en fonction de la tension d’entrée et du
courant débité.

Version 2022-2023 86
Matériel : - une alimentation DC
- une diode Zéner
- des résistances
- deux multimètres

B2.1Relevé de la caractéristique en polarisation inverse.


Important : Une diode qui fonctionne normalement présente une résistance faible en
polarisation directe et une résistance très élevée en polarisation bloquante. Si nécessaire,
mesurer la résistance de la diode avec un ohmmètre pour déterminer sa polarité.

Montage :

IZ Faire varier UZ (en modifiant la ddp à


A l’alimentation) par pas de 3 V jusqu’à 9V (tant
que I=0A) puis plus lentement jusqu’à obtenir
UZ un courant maximum de 9 mA.
Pour chaque valeur de UZ, mesurer IZ
et calculez RZ.
Faire le graphique : IZ = f ( UZ).
Déterminer graphiquement la valeur de la
180 Ω tension Zéner VZ. Interpréter et conclure.

B2.2 Application : diode Zéner comme régulateur de tension

Etude de Usortie en fonction de Uentrée


Montage :

Faire varier la tension d’entrée de 0 à 11V


Usorti (ΔV = 1V) et de 11 à 15 V (ΔV = 0,5V) et
Uentrée e mesurer les tensions de sortie
700Ω
correspondantes.
Faire le graphique : Usortie = f (Uentrée).
Interpréter et conclure.
100 Ω

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