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REPUBLIQUE DU BENIN

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UNION DES EGLISES EVANGELIQUES DU BENIN (UEEB)

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INSTITUT BIBLIQUE DE SOUDE /SINENDE (IBS)

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DEPARTEMENT DE L’EDUCATION CHRETIENNE (DEC)

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COURS : Introduction de l’Ancien Testament

EXPOSÉ :
SOPHONIE

Étudiant : Enseignant :

SIDI I. M. Zorobabel Past. BAPARAPE Issiaka

Mai 2022
PLAN

Introduction

I. Résumé

A. Auteur

B. Date

C. Contexte

D. Contenu

E. Thèmes théologiques

II. Autres informations

III. Actualités

Conclusion

1
INTRODUCTION

Sophonie est le neuvième des douze petits prophètes de la Bible ; il vécut pendant le
règne de Josias, roi de Juda, et fut un contemporain du prophète Jérémie au VII e siècle av. J.-
C. et fait partie du Tanakh ou Ancien Testament. En effet, sa prophétie consiste à annoncer la
venue du Jour du jugement de Dieu pour le peuple d'Israël qui a adopté des dieux païens et
commis des mauvaises actions. Les nations voisines sont aussi menacées, en particulier les
Philistins, le royaume de Moab, les Ammonites, la Nubie et la ville de Ninive, capitale de
l'Assyrie. Seuls les humbles et les modestes resteront vivants et seront en sécurité sous la
protection de Dieu. Alors, dans cet exposé, nous nous tâcherons de parler de l’auteur et la date
dans le résumé et les autres informations.

I. RÉSUMÉ

A. Auteur

Nous disposons de peu d’informations sur Sophonie, dont trois autres personnages de
l’A.T. portent le nom. Il fait remonter sa généalogie, quatre générations plus haut, jusqu’au roi
Ézéchias (vers 715-686 av. J.-C.) et est le seul prophète d’ascendance royale (1 :1). Son
origine familiale devait lui gagner l’attention du roi de Juda Josias, dont il était contemporain.

Quelques critiques rationalistes ont constaté l’authenticité de 2.4-15 et 3.18-20,


supposant que ces passages dataient d’après l’exil. Leur critère essentiel pour proposer cette
date est une théorie particulière du développement de la pensée religieuse hébraïque à travers
les différentes étapes d’une évolution progressive. Eissfeldt et d’autres ont opté pour une date
postexilique du jugement contre Moab et Ammon (2.8-11), à cause des ressemblances entre
ce passage et Abdias (qui, selon eux, remonte au début de l’exil). Mais, ainsi que l’indique
Moeller, ce texte concorde fort bien avec la condamnation de Jérusalem et de Judas à laquelle
il se juxtapose. Pour nous, nous croyons que Sophonie est l’auteur de ce livre.

B. Date

Il est probable qu’il proclame son message dans les débuts du règne de Josias, sans
doute avant le réveil de av J.- C. Les conditions morales et religieuses prévalant alors étaient
encore peu favorables, séquelles de l’influences néfaste des règnes de Manassé et Amon (3.1-
3,7).

2
Deux repères chronologiques aident à situer la prophétie de Sophonie dans l’histoire.
Conformément à une pratique courante, il nomme le roi de son époque, Josias (1.1), qui régna
de 640 à 609. Une deuxième précision, « il fera de Ninive une désolation » (2.13), le place
avant la destruction de la capitale de l’Empire assyrien en 612. Sophonie assiste donc, vers la
fin de l’hégémonie des Assyriens, à l’apparition de nouvelles ambitions impérialistes.
Nabopolassar, père de Nabuchodonosor, fonde en 626 l’Empire néo-babylonien. Vers la
même époque, les Mèdes et les Perses, deux peuples proches, cherchent à s’étendre vers la
Mésopotamie, et les Scythes, guerriers nomades, opèrent des razzias à grande échelle qui les
amènent, selon l’historien grec Hérodote, à traverser toute la région jusqu’à la frontière
égyptienne. Les conséquences des conflits armés et le nouvel ordre politique qui résulte de ces
confrontations apparaissent clairement dans le volet de son livre que le prophète consacre aux
nations grandes et plus modestes de la région (2.4-15) ; c’est un reflet du déclin qui marque la
fin du règne du dernier roi assyrien puissant, Assourbanipal (669-626), qui avait imposé sa
dure loi à toute la région, réduisant Juda à l’état d’un simple vassal.

Le prophète situe lui-même son ministère pendant le règne de Josias (av. J.-C.). Les
conditions morales et spirituelles décrites dans le livre (Sop 1:4-6 ; eSop 3:1-7) plaident pour
une rédaction antérieure aux réformes de Josias, à un moment où Juda se vautrait encore dans
l’idolâtrie et la méchanceté.

C. Contexte

D. Contenu

E. Thèmes Théologiques

II. AUTRES INFORMATIONS

La recherche critique traditionnelle s’est préoccupée de séparer les paroles originales


et authentiques du prophète des ajouts et gloses ultérieurs le critère selon lequel les matériaux
ajoutés sont repérés varient selon les exégètes, et donc les résultats obtenus ne sont pas
cohérents. Les oracles de salut de 3.14-20 ont généralement été considérés comme les ajouts
ultérieurs ; d’autres retranchent aussi 2.7-9a, 10-11, 15 ; 3.14, et d’autres sections ou
fragments. Langohr (1976) résume l’histoire de la recherche et fournit un exemple récent de
cette approche. Les trois principaux arguments qui sont utilisés pour considérer ce matériau
comme secondaire sont : la perspective postexilique de 3.4-20 ; le langage et les concepts
analogues à Ézéchiel et à la seconde partie de Esaïe ; et le caractère apocalyptique de l’attente

3
eschatologique (Childs, IOTS, p. 458). Childs (p. 461) considère ces ajouts secondaires
comme des exemples illustrant le processus canonique, dans lesquels les générations
successives d’Israélites réinterprétèrent les paroles de Sophonie à la lumière des circonstances
historiques de leur temps. D’autres ont noté la logique et l’ordre du mouvement de la pensée
du livre et soulignent que Sophonie constitue une unité soigneusement construite. Le prophète
annonce le jugement universel (1.2-3 ; 3.8) puis détaille ses effets sur Juda (1.4-2. ; 3.1-7) et
les nations (2.4-15) ; puis vient une annonce de bénédiction universelles et de ses effets sur
Juda et les nations (3.9-20). Ball (1987) considère le livre comme une unité résultant du
développement rhétorique de 2.1-7 et insiste sur l’intégrité de l’œuvre. House (1988) observe
l’alternance entre le discours divin à la première personne et les discours du prophète à la
troisième personne ; il conclut que le livre est une pièce de théâtre prophétique qu’il divise en
scènes et en actes. Bien qu’elle ne soit en fin de compte pas concluante, la façon dont House
applique une approche littéraire au livre met en lumière plusieurs caractéristiques rhétoriques
intéressantes.

Beaucoup ont perçu la similitude de structure de Sophonie et des autres livres


prophétiques. Esaïe, Ézéchiel, la Septante de Jérémie et Sophonie (1) commencent tous par un
ensemble d’oracles liés à la situation historique immédiate de Juda, puis (2) passent à des
oracles contre les nations étrangères, et (3) s’achèvent par des oracles de bénédiction
eschatologique future.

Sophonie cite plusieurs traits ou vestiges graves de cet abandon de la vie ordonnée par
la Loi transmise par Moïse, que l’on retrouve jusque dans les rangs du sacerdoce (1.4 ; 3.4),
de la hiérarchie politique (3.3) et des prophètes (3.4). Les plaintes et les invectives qui
marquent les étapes de la prédication de Jérémie suggèrent, toutefois, que le roi ne parvient à
gagner qu’une adhésion superficielle pour ses réformes, en sorte qu’il n’est pas facile de situer
le moment précis des invectives de Sophonie. Les propositions des commentateurs offrent un
éventail de choix qui inclut les options suivantes :

1. Certains d’entre eux préfèrent dépasser le cadre du règne de Josias. Hyatt (JNES,
1948, p. 27) estime que la description de la scène internationale correspond aux années
du règne de Yéhoyaqim (609-597). L.P. Smith et E.L. Lacheman (JNES, 1950, p. 137-
42) n’hésitent pas à prendre le livre pour un pseudépigraphe composé vers 200 !

2. Patterson (p. 275-7) opte pour une date antérieure aux grandes réformes (636-30) en
raison des coutumes et d’autres traits de la vie décrite dans l’ouvrage.

4
3. Robertson (p. 253-7), démontrant l’impact du langage du Deutéronome sur Sophonie,
associe la prophétie à la découverte du « livre de la Loi » en 622.

4. Gloaguen (p. 16-7) recule la date jusqu’à la fin du règne de Josias, estimant que « les
fils du roi » (1.8), souvent identifiés à un conseil de régence exerçant le pouvoir
pendant la minorité du roi, seraient à interpréter littéralement, c’est-à-dire les trois fils
de Josias qui lui succéderont sur le trône jusqu’à la catastrophe finale en 587.
Sophonie sait que même un Josias ne peut renverser le courant d’infidélité au sein du
peuple de Dieu.

5. Achtemeier (p. 61) est de ceux qui refusent toute date bien ciblée et étendent la
prophétie à tout le règne. Cette option a l’avantage de correspondre à deux dimensions
du livre. D’une part, Sophonie ne se contente pas d’un discours trop flou pour être
percutant ; il s’attaque à des maux dont ses auditeurs sont les témoins. D’autre part, il
prend de la hauteur en dénonçant des égarements caractéristiques qui se prolongent
tout au long de l’histoire nationale ; ce registre plus vaste constitue l’assise et la raison
d’être du jugement général qui introduit l’ouvrage (1.2-6).

Car les qualités littéraires de l’auteur, parfois mal appréciées, sont bien réelles. Chary
lui reconnaît « une originalité indéniable, un souffle poétique » et Macchi (p. 434) « une
écriture […] à la fois sophistiquée et subtile ». Le contenu est consistant. Le « silence »
ordonné par Habacuc (Ha 2.20) est le point de départ d’un développement aussi varié
qu’éloquent (1.7-18). Le prophète reprend la métaphore du banquet sacrificiel d’Esaïe (Es
34.6) de manière à lui donner une nouvelle vie. Son vocabulaire est riche. Il sait concevoir des
formules frappantes, en particulier dans sa description des mœurs de la Jérusalem de son
époque (1.7-13). Sa métaphore de l’Éternel qui fouille à l’aide d’une lampe (1.12) est restée
célèbre pendant de longs siècles. Il reprend les jeux de mots de ses prédécesseurs sur les noms
cités, surtout les noms étrangers du volet central (2.4-15), pour faire passer son message,
jouant sur les deux sens possibles des consonnes MLCM, qui peuvent désigner la divinité
païenne Milcom tout en signifiant « leur roi » en hébreu. Sophonie maîtrise en outre toute une
gamme de figures rhétoriques, surtout la synecdoque (1.6 ; 2.11,13,14 ; 3.6). Mais conscient
de l’importance de l’écriture pour la bonne transmission de ses oracles, il reste, malgré son
empressement de fustiger une société infidèle, le maître d’un rythme qui évite la précipitation
dans le souci de marteler avec le maximum d’effet la certitude des sanctions à venir : « La
démarche est lente mais inexorable » (Keller, p. 187).

5
III. ACTUALITÉS

CONCLUSION

En conclusion, retenons que Sophonie exerça son ministère, en prophète de la onzième


heure. Il eut sans aucun doute une influence déterminante sur les vastes réformes de Josias.
Toutefois, l’empreinte laissée par 55 années d’autorité impie était telle que Juda ne se releva
jamais pleinement. La parole de Dieu n’est pas tributaire des réflexions humaines, mais
l’homme qui cherche à la sonder peut, pourrait-on déduire l’exemple de Sophonie, aller de
découverte en découverte au lieu de se contenter de ressasser une leçon apprise une fois pour
toutes.

BIBLIOGRAPHIE

 Biblia Universalis, deuxième version

 Gleason L. Archer, Introduction à l’Ancien Testament, Ed. Saint-Légier (Suisse),


Emmaüs, 1984, 640 p.

 John F. Walvoord (sous dir.), Commentaire Biblique du chercheur rév., Ed. Rue
Lupien, Impact,1979, 2124p.

6
 John MacArthur, La Sainte Bible avec commentaire, Ed. Société Biblique de Genève,
1979, 2302p.

 Dillard, Raymond & Tremper Longman sous la dir. de Donald Mckim, Introduction à
l’Ancien Testament, Tom III, Ed. Excelsis, France, 2008, 529p.

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