I. Introduction
1) Généralités
Pharmacologie : science qui étudie les médicaments. Étude des substances qui interagissent avec des
organismes vivants par des processus chimiques en se fixant sur des molécules et en activant ou inhibant le
processus. Étude des mécanismes d’action.
2 parties :
û Pharmacocinétique : ce que fait le corps sur le médicament. (Éviter l’accumulation des médicaments
dans le corps).
û Pharmacodynamique : ce que fait le médicament sur le corps. (Mécanisme d’action des
médicaments).
Médicament : préparation qui contient une ou plusieurs drogues, administré dans l’intention d’avoir un effet
thérapeutique.
Diagnostiquer, traiter, atténuer ou prévenir une maladie, un désordre ou un état physique anormal.
Drogue : Substance chimique de structure connue qui produit un effet biologique lorsqu’elle est administrée
à un organisme vivant.
Principe actif : partie responsable de l’effet d’un médicament.
Plusieurs effets (thérapeutique, secondaire).
2) Historique
Religieuse
Période philosophique
À l’origine, les apothicaires étaient des épiciers. Les épiciers préparaient des concoctions. Et ils sont
les ancêtres des pharmaciens.
3) Recherche pharmaceutique
Les progrès thérapeutiques sont en partie liés aux progrès de la chimie. Cela a permis l’isolation des
principes actifs et de développement de médicaments synthétiques.
La majorité des nouveaux médicaments sont des molécules naturelles ou des dérivés de molécules
naturelles.
II. La pharmacodynamie
1) Les cibles thérapeutiques
Le médicament agit comme un ligand. Selon chaque cible le signal est différent.
- Récepteurs
- Enzymes
- Canaux ioniques
- Transporteurs membranaires
2) Les récepteurs
Localisation Intermédiaire
Membrane cytoplasmique
Structure Aucun intermédiaire (le ligand se fixe tout de suite)
Effecteur
Canal ionique de type sélectif (ex : canal ionique pour les ions
chargé positivement)
Second messager
Effets
Localisation Intermédiaire
Structure
Effecteur
Adénylate cyclase Phospholipase C Canaux ioniques.
(AC) (Gs/Gi) (PLC) (Gq) (Sous-unité α, ß, et
Gs)
Second messager
AMP cyclique DAG et IP3 Aucun second
messager
Effets
Activation de PKA DAG : Activation Passage sélectif des
Phosphorisation de d’une protéine ions.
- Une seule sous-unité : monomère pour former un récepteur canaux ioniques kinase PKC (même
fonctionnel. effets que PKA).
(ouverture et
- 7 passages transmembranaires IP3 : augmentation
fermeture.
- Boucles intracellulaires et extracellulaires Ca2+ canaux ioniques.
- IL3 a plus d’affinité avec la protéine G. Réponse
Seconde, minute
Effecteur 1 : Adénylate cyclase (Gs/Gi) Effecteur 2 : Phospholipase C (Gq) Effecteur 3 : Canal ionique
1. Fixation du ligand sur le récepteur. 1. Fixation du ligand sur le récepteur. Le plus souvent activé grâce au complexe bêta-
2. Activation de la protéine Gs (partie α). 2. Activation de la protéine Gq (partie α). gamma.
3. GDP GTP (GDP revient à sa position 3. GDP GTP (GDP revient à sa position
initiale). initiale). Suractivation des récepteurs métabotropiques
4. α et GTP se fixent sur l’AC : ATP AMPc. 4. α et GTP se fixent sur la phospholipase C. peut entraîner leur désensibilisation selon
5. Activation de PKA (vers les thréonines et les 5. Clivage de PiP2 en DAG et IP3. deux mécanismes :
sérines). 6. DAG active PKC qui va phosphoryler.
6. PKA va ensuite phosphoryler en ajoutant des 7. IP3 permet la libération de Ca2+ au niveau - Hétérologue : kinase non spécifique – courte
groupements phosphates sur des acides des protéines contractiles (au niveau des durée – Découplage entre le récepteur et la
aminés (canaux ioniques : activation ou muscles). protéine G
inhibition, phosphorisation d’enzymes).
- Homologue : kinase spécifique – longue durée –
Phosphodiestérase (PDE) : C’est une enzyme qui récepteurs couplés au protéines G (GRK) – Site
dégrade l’AMPcyclique afin de limiter la durée de haute affinité pour les arrestines –
d’action. En effet, lors de la création d’AMPc, sa Dégradation du récepteur
concentration augmente fortement et il faut la
diminuer.
Résumé
1. Fixation du ligand 1. Fixation ligand
2. Gs ou Gi 2. Gq
3. GDP GTP 3. GDP GTP
4. AC 4. Clivage PiP2 en DAG et IP3
5. ATP AMPc 5. DAG : PKC phosphorisation
6. Activation PKA 6. IP3 : libération Ca2+
7. Phosphorisation
C) Les récepteurs kinases à activités enzymatique
Localisation Intermédiaire
Réponse
Heure
D) Les récepteurs nucléaires
Localisation Intermédiaire
Structure Effecteur
Interaction entre les doigts de zinc et l’ADN (élément de
réponse)
Second messager
Activation
- Monomère Effets
- Interaction entre les doigts de zinc et l’ADN.
- Transcription de gènes.
Transcription de gènes.
- Activation ou inhibition de la transcription d’un gène.
Réponse
Heure
3) Les canaux ioniques
4) Les enzymes
5) Les transporteurs
Réponse cellulaire (ex : contraction, sécrétion, métabolisme…) comment mesurer cette réponse ?
L’effet d’un médicament est lié à son interaction avec sa cible. (Pourquoi je n’ai plus de douleur : le
médicament s’est fixé sur une cible).
Il doit reconnaître le site actif (avoir une affinité) et être sélectif.
L’effet pharmacologique sera mesuré par des courbes dose-réponse et son effet thérapeutique par
des essais cliniques.
1) Liaison à la cible
La liaison peut être irréversible : liaison covalente (L’aspirine se lie de manière covalente).
La majorité des médicaments se lient sur le site actif de leur cible de manière non-covalente, soit :
- En effectuant une interaction ionique ;
- En formant des ponts hydrogènes ;
- En effectuant des interactions hydrophobes.
Liaison spécifique : lorsqu’il y a un caractère d’exclusivité au mode d’action (un seul effet). Aucun
médicament n’agit avec une complète spécificité et l’augmentation de la dose augmente les risques
d’effets secondaires. Liaison spécifique : responsable de l’effet thérapeutique.
Médicaments sélectifs, c’est-à-dire qu’ils ont une affinité préférentielle pour des sous-types de
récepteurs. Il existe plusieurs niveaux de sélectivité. S’il se lie à plusieurs sous-types de récepteurs, il
est non sélectif.
Mesure la proportion des récepteurs qui peuvent être occupé par un médicament.
Agoniste : a une efficacité et une affinité.
[A]
PA (proportions des médicaments liés :
[ A ] + Ka(DE 50)
À partir d’un homogénat tissulaire ou d’une préparation cellulaire ou membranaire contenant le récepteur à
étudier et une concentration d’un ligand radiomarqué, il possible de mesurer Ka (la concentration d’agoniste
nécessaire pour occuper 50% des récepteur = constante caractérisant l’affinité du médicament pour son
récepteur). Plus Ka est faible, plus l’affinité est élevée.
Lors de la mise en contact avec le ligand, ce dernier va interagir avec son récepteur spécifique mais va
également pouvoir se fixer sur d’autres structures de nature protéique, lipidique…interférant avec la liaison
réceptorielle. Cette liaison non-spécifique sur d’autres structures est gênante pour étudier l’interaction
ligand-récepteur. De plus, cette liaison « parasite » est non saturable, c’est-à-dire qu’elle augmente avec la
concentration de ligand de façon linéaire.
1) Tube dans des conditions identiques (L*). Un ajout de ligands froids non marqués en excès qui ne
peut se lier qu’aux récepteurs spécifiques. Les récepteurs spécifiques sont alors occupés par les
ligands non marqués.
2) Étape de centrifugation.
3) Mesure de la radioactivité des L*(liés sur les récepteurs non spécifiques).
1. Affinité
2. Saturabilité
3. Réversibilité
4. Stéréospécificité
5. Effet pharmacologique
2) Courbes dose-réponse
- En général, une faible proportion des récepteurs occupés suffit pour fournir l’effet maximal.
- Les récepteurs non-impliqués dans l’effet pharmacologiques sont dits « récepteurs de réserve ».
Analyse de la courbe :
Index thérapeutiques :
Relation entre les doses réponses pour les effets indésirables et les doses réponses pour les effets
thérapeutiques : capable de mesure un index thérapeutique (index thérapeutique étroit : aux doses qui vont
avoir un effet thérapeutique très près des doses pour les effets indésirables).
Médicament sécuritaire : index thérapeutique grand.
Efficacité VS puissance :
Efficacité : Emax
Puissance : DE50%
Ici tous les médicaments ont le même effet thérapeutique : soulager la douleur.
À gauche, les deux médicaments n’ont pas la même efficacité ni la même puissance. La mépéridine a un effet
maximal supérieur à la pentazocine. Même en augmentant la dose, la pentazocine ne pourra pas être aussi
efficace que la mépéridine. (Emax plus élevé).
À droite, l’effet maximal de la mépéridine est le même que celui de la mépéridine. Dans ce cas-ci, les deux
médicaments ont la même efficacité. Ils n’ont pas la même puissance. Pour déterminer la puissance,
déterminer quelle est la dose avec une efficacité de 50 % (DE50). Plus la DE50 est petite, plus le médicament
va être puissant.
3) Agoniste, antagoniste inverse :
Affinité Efficacité
Agoniste = Ligand naturel Capables d’activer la cible lorsqu’ils vont s’y fixer.
Parfait Efficacité maximale qui ne peut pas être
dépasser par un autre médicament.
α=1
Partiel 0<α<10
Agoniste inverse : possible seulement pour les récepteurs qui ont une activé basale (un peu activé sans avoir
de ligand). Efficacité négative (inférieure à 0).
4) Variabilité de la réponse :
À l’état physiologique
Aux interactions médicamenteuses
À la sensibilité réceptorielle individuelle
À des effets propres au médicament comme la tolérance.
Tolérance :
Le système nerveux central (SNC), de concert avec le système endocrinien, est responsable de la
coordination des fonctions biologiques avec l’environnement et les différentes parties du corps.
- Somatique (mouvement volontaire : muscle squelettiques)
- Autonome (mouvement involontaire : battement du cœur)
Parasympathique
Sympathique
Le calcium permet la contraction d’un muscle par suite d’une phase de dépolarisation.
Neurotransmetteur : acétylcholine
Récepteurs : nicotinique
Libération d’acétylcholine, fixation du ligand sur le récepteur. Contraction des muscles squelettiques grâce
au calcium.
Sympathique :
Récepteur : adrénergique
Neurotransmetteur : noradrénaline et adrénaline.
Parasympathique :
Récepteur : muscarinique
Cours 3 :
Cours 3 et 4