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Pharmacologie générale
Cuprins
Objectifs du cours de pharmacologie 3éme année:................................................................................ 2
Informations générales ........................................................................................................................... 3
Introduction en pharmacologie............................................................................................................... 3
1. Définition de la pharmacologie ....................................................................................................... 3
2. Définition du médicament............................................................................................................... 4
Les dénominations des médicaments ................................................................................................. 4
Pharmacodynamie................................................................................................................................... 7
Les mécanismes moléculaires d’action des médicaments .................................................................. 9
1. 1 Définitions, caractéristiques des mécanismes moléculaires .................................................... 9
1.2 Les récepteurs : Structure et classification des superfamilles des récepteurs ....................... 10
1.3 Les canaux ioniques – cibles des médicaments ...................................................................... 13
1.4 Les transporteurs – des cibles de médicaments ..................................................................... 13
1.5 Les enzymes – médicaments et cibles de médicaments ......................................................... 14
1.6. L’étude des mécanismes moléculaires d’action des médicaments : ..................................... 14
2. Les mécanismes cellulaires d’action des médicaments ................................................................ 18
3. Modulation des effets des médicaments .................................................................................... 19
3.1 Variation de la réponse (désensibilisation et tolérance) ........................................................ 20
3.2 Mécanismes d’adaptation à l’administration chronique des médicaments ........................... 20
3.3 Les effets en fonction du temps : le début de l'effet .............................................................. 20
3.4 Les effets en fonction du temps : Durée de l'effet .................................................................. 20
3.5 Effets observés à l'arrêt ou à l'élimination du médicament.................................................... 21
Pharmacocinétique ............................................................................................................................... 22
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 22
1.1 La notion de compartiment pharmacocinétique ................................................................... 22
1.2 Le passage transmembranaire des médicaments ................................................................... 23
L’ABSORPTION ................................................................................................................................... 25
Définition, généralités et phases de l’absorption ......................................................................... 25
1.2 Facteurs qui influencent l’absorption ..................................................................................... 26
1.3 VOIES D'ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS ..................................................................... 26
Biodisponibilité .............................................................................................................................. 34
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
L’objectif principal est de fournir aux futurs praticiens les bases rationnelles pharmacologiques
de la thérapeutique par les médicaments. De cet objectif dérivent les suivants :
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Informations générales
Ce cours est destiné aux étudiants de 3éme année des études médicales donc au début des études
cliniques. Il e tourné vers ce qu’un médecin doit connaître ou comprendre pour mieux utiliser les médicaments.
Chef de la discipline : Prof. Dr. Anca-Dana Buzoianu
Enseignants de la section en francais : dr. Octavia Sabin, conf. Dana Gosa, dr.Claudia Militaru, dr. Sebastian
Armean
En ce qui concerne l’apprentissage de la pharmacologie, il est recommandable de lire en plus:
• Sur support papier, les meilleurs ouvrages généraux sont en langue anglaise :
o RANG&DALE’S Pharmacology, Elsevier Churchill Livingstone, 7th ed. 2012ou 8 th ed. 2016
o GOODMAN & GILMAN’S. The pharmacological basis of therapeutics. McGraw-Hill, 13e
édition (le plus complet, mais pour un travail approfondi) Ou GOODMAN & GILMAN’S.
Manual of Pharmacologi and Therapeutics 2th ed (plus adapté pour les étudiants) disponible
on-ligne gratuitement dans le réseau UMF a accesspharmacy.mhmedical.com
o R. HARVEY. Pharmacology (Lippincott's Illustrated Reviews Series), Lippincott, 5e édition
(plus adapté pour les étudiants)
En français (se trouve à la bibliothèque UMF) :
• Bon usage des médicaments
• Y. COHEN. Pharmacologie. Masson, 6e édition
Les données des médicaments (Pour faire les fiches de médicaments) : les RCP des médicaments (site :
http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr), des répertoires des médicaments du site ANSM, le
dictionnaire Vidal, Le guide thérapeutique Dorosz (disponible au département)
- Les informations écrites dans ce cours sont la base de connaissances fondamentales de pharmacologie
nécessaires pour valider l’examen de la 3ème année. Pour marquer l’importance d’une certaine partie,
au parcours des cours j’utilise quelques signes :
o = il est très important
o Texte encadré en carré noir
o Les mots-clés écrits en gros (ex. antagoniste)
- Les informations détailles sont écrits en caractères plus petites ou encadrés en carré pointu
o Attention ! Les QCM au examen peuvent contenir des questions de ces parties détailles !
o Les objectifs du cours et autres informations auxilieres (recommandations de revisions,
references ou liaison vers differents sites, etc) sont marques en bleu
Introduction en pharmacologie
1. Définition de la pharmacologie
= la science des effets et du devenir dans l’organisme des médicaments.
NB : Elle se différencie de la pharmacie qui fabrique et dispense le médicament.
La pharmacologie se subdivise en spécialités multiples :
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
• pharmacogénétique : l'influence des gènes sur l'activité des médicaments sur l'organisme
• les pharmacologies spécialisées aux classes pharmaco-thérapeutiques de médicaments : cardio-
vasculaire, gastro…
2. Définition du médicament
« On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout
produit pouvant être administré à l'homme ou à l'animal en vue d'établir un diagnostic médical
ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions organiques ».
(Directive de l’Union Européenne 2001/83/CE, modifiée par la directive 2004/27/CE)
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file:///C:/Users/User/Downloads/Ansm_Rapport-Generiques_Decembre2012-v2.pdf www.ansm.sante.fr
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Les médicaments biosimilaires. Etat des lieux. Rapport septembre 2013 (26/09/2013) www.ansm.sante.fr
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
qu’ils s’attaquent à la cause même de celui-ci. Dans certains cas - ils diminuent
seulement la douleur ou la fièvre et dans d’autres cas, ils stimulent ou inhibent un
organe ou un système dont le fonctionnement est respectivement déficient ou exagéré
(Ex : Ils accélèrent ou ralentissent le cœur, le péristaltisme intestinal, etc.)
c. Selon la base du mécanisme moléculaire de son action sur une ou plusieurs cibles
(les classes pharmacologiques)
Ex : les agonistes, antagonistes d’un certain récepteur, les inhibiteurs d’une enzyme,
etc
d. Selon la base de son action pharmaco-thérapeutique (les classes thérapeutiques)
✓ Ex : les analgésiques, les antipyrétiques, les hypnotiques, les anti-inflammatoires, les
modificateurs cardiaque, les antihypertenseurs etc
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Pharmacodynamie
« Comment fonctionnent les médicaments ? »
La pharmacodynamie décrit les effets qu'un principe actif (médicament) produit sur l'organisme.
L’effet d’un médicament est initié par sa liaison à une macromolécule de l’organisme (appelé
cible moléculaire). Le mécanisme d’action le plus courant est l'interaction du médicament avec les
récepteurs situés dans les membranes cellulaires ou dans le liquide intracellulaire. Un grand nombre
de médicaments agissent en modifiant la synthèse, le stockage, la libération, le transport, ou le
métabolisme des ligands endogènes (ex les neurotransmetteurs, les hormones, les autacoides et
d'autres médiateurs intercellulaires). Autres médicaments agissent sur les processus
extracellulaires en ciblent les enzymes et les molécules qui contrôlent la thrombose, l'inflammation
et les réponses immunitaires ou en affectant le milieu ionique du sang, de l'urine et du tractus
gastro-intestinal. Les cibles dans ce cas sont des pompes ioniques ou transporteurs, dont beaucoup
sont exprimés uniquement dans des cellules spécialisées du rein et du système gastro-intestinal.
(autres exemples - table 1)
Les effets pharmacologiques d'un médicament peuvent être surveillée et quantifiée à plusieurs
niveaux, y compris au niveau moléculaire, si le récepteur ou la cible est connue3, à un niveau
cellulaire in vitro, dans un tissu ou un organe in vitro ou in vivo (ex : contraction d’artère isolée,
relâchement des centaines muscles lisse etc), ou au niveau de l'organisme (ex : diminution de la
pression artérielle). Les critères utilisés pour mesurer l'effet du médicament peuvent être différents à
chaque niveau. Au niveau des tissus, organes ou organismes, l'effet global des médicaments
pourrait être la somme des effets multiples et de la réponse physiologique adaptative au
médicament. Un médicament provoque un ou plusieurs effets pharmacodynamiques, pour des doses
qui peuvent être différentes. Un médicament possède un effet principal, utilisé en thérapeutique, et
des effets secondaires.
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Il y a des médicaments qu’ont des effets cellulaire/tissulaire/thérapeutiques bien démontrés, sans connaitre en détail le
mécanisme moléculaire. Ces situations sont très rares.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Tabel 1 Exemples de cibles moléculaires des médicaments. Une liste complète avec les récepteurs
et les cibles connus est disponible sur le site IUPHAR -International Union of Basic and Clinical
Pharmacology (http://www.guidetopharmacology.org/targets.jsp )
Les cibles (les recepteurs pharmacologiques) des médicaments
Acetylcholinesterase Neostigmine
Autres Exemples
immunophilines cyclosporine
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2. Autres protéines-cible :
a. Des canaux ioniques voltage-dépendants : Ex : bloquants de canaux du calcium
b. Des enzymes : ex inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine par les IEC
c. Des protéines de transport : elles permettent le transport des ions et petites
molécules à travers les membranes cellulaires (ex : transporteur du glucose, des ions
Na+, la glycoprotéine P) Ex : inhibition de la H+/K+ ATPase par les inhibiteurs de la
pompe à protons tels que l’oméprazole
d. Autres protéines cibles - Liaisons d’autre type ou autres éléments: Résine chélatrice
des sels biliaires ou des ions, les anticorps monoclonales complexant une cytokine ou
un facteur de croissance tumoral etc.
Observations:
(1) Les médicaments qui agissent sur les agents pathogènes tels que les bactéries, les
virus, les champignons, les parasites, se lient aussi aux cibles spécifiques tels que des
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Le terme "récepteur" est parfois utilisé pour désigner toute molécule cible avec laquelle une molécule de
médicament (c'est-à-dire un composé étranger plutôt qu'un médiateur endogène) doit se combiner afin de
produire son effet spécifique. Par exemple, le canal sodique voltage-dépendant est parfois appelé «récepteur»
pour les anesthésiques locaux ou l’enzyme dihydrofolate réductase en tant que «récepteur» pour le
méthotrexate. Le terme cible de médicament est préférable dans ce contexte.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
L’interaction entre le médicament et son site d’action implique une reconnaissance mutuelle des
2 protagonistes, le médicament doit avoir une certaine affinité pour son site d’action. L'intensité et la
durée des effets pharmacologiques sont directement proportionnelles à la concentration du
médicament à son site d'action. (Voir chapitre pharmacodynamie 1.6.1). La formation du complexe
ligand-cible est obtenue en établissant des liaisons le plus souvent labiles, réversibles (liaisons
ioniques, Van der Walls, ponts hydrogène). Rarement, il y a une liaison covalente suffisamment forte
pour former des complexes irréversibles.
= recepteurs ionotropes
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Type Médicaments/toxines
Canaux de Ca L Bloques par nifedipine,
voltage-dépendants verapamil
N Bloqué par ω-conotoxin
T mibefradil
Canaux de Na Bloqué par lidocaine, anti
arythmiques classe I,
anticonvulsivants
Canaux de K ATP dependant Bloqué par glibenclamide
Voltage-dep dendrotoxine
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Elle est caractérisée par la concentration du ligand occupant 50 % des récepteurs (constante de
dissociation : Kd) sur une préparation de membranes (une méthode d’étude de ce propriété).
La détermination du Kd nous permis savoir avec quelle affinité un ligand va se fixer sur un type
de récepteur. La comparaison des différentes affinités d’un ligand pour différents récepteurs permit
de prédire le profil pharmacologique d’un nouveau ligand et de choisir en fonction de l’objectif fixé le
ligand qui correspond. L'occupation d'un récepteur par un ligand peut ou non entraîner l'activation
du récepteur. Les médicaments de forte puissance ont généralement une grande affinité pour les
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
récepteurs et ils occupent ainsi une proportion significative des récepteurs, même à de faibles
concentrations (soit agoniste ou antagoniste – voir en suite).
La théorie de l’occupation des récepteurs, se base sur l’analogie entre les courbes concentration-réponse
(Fig. 1) et les courbes de concentration ligand-occupation des récepteurs (Fig.6). Selon cette théorie, basée sur
la loi d’action de masse, l’effet pharmacologique serait proportionnel au pourcentage de récepteurs occupés et
l’effet maximal serait obtenu pour 100 % de récepteurs occupés.
En fait l’expérience a montré que cette théorie n’est pas exacte puisque l’effet maximal peut être obtenu
sans occuper tous récepteurs disponibles. En général, l’occupation d’une faible proportion de récepteurs suffit
pour obtenir l’effet maximum. Les récepteurs non impliqués dans l’effet pharmacologique sont dits récepteurs
de réserve.
Liaison %
100
{récepteurs de
80 réserve
60
40
20
0
0 200 400 600 800
Fig. 6 La courbe concentration-reponse (dose- Fig. 5 La courbe concentration-occupation
reponse)
Agonistes
Les agonistes sont les substances qui en se fixant sur un récepteur entraînent une réponse
cellulaire par modification de la conformation moléculaire, effet comparable à celui du médiateur
naturel (effet mimétique). La liaison entre l’agoniste et le récepteur est due à des forces de faible
intensité donc, elle est labile et réversible.
La courbe dose-action (dose réponse) d’un agoniste permet de définir :
• L’efficacité : l’effet maximal = Emax : c’est la hauteur du plateau. L’effet maximal dépend de
l’activité intrinsèque de l’agoniste. Un agoniste entier peut produire l’effet maximal alors
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
qu’un agoniste partiel ne peut pas produire l’effet maximal enregistré par les agonistes
entiers de ce même récepteur.
• La DE50 (dose efficace 50) : dose d’agoniste qui permet d’obtenir 50% de son effet maximum.
C’est le paramètre qui permet de quantifier l’effet d’un agoniste. La DE50 caractérise la
puissance de l’agoniste. Plus la DE50 d’un agoniste est faible, plus l’agoniste est puissant. (ce
caractéristique est, en général, dépendante de l’affinité pour le récepteur (voir 1.6.1 )
Antagoniste
L’antagoniste est la substance qui se lie à un récepteur spécifique sans provoquer d’effet
(l'efficacité est nulle), mais qui peut ainsi bloquer l’action du médiateur endogène en se fixant soit au
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
niveau du site d’action de la substance endogène (antagoniste compétitif), soit au niveau d’un site
différent (antagoniste non compétitif).
L’antagoniste n’ayant pas d’effet propre, pour évaluer l’effet d’un antagoniste il faut réaliser
des courbes dose-réponse de l’agoniste avec des concentrations croissantes d’antagoniste.
Un antagoniste compétitif déplace parallèlement vers la droite la relation dose effet d’un
agoniste. Donc, en présence de l’antagoniste compétitif, il est nécessaire d’augmenter la dose
d’agoniste pour obtenir la même réponse qu’en son absence. (Autres types des relations antagonistes sont
faites dans le chapitre Interactions médicamenteuses)
L’antagoniste non compétitif se lie au niveau du récepteur sur un site distinct du site de
liaison de l’agoniste (site allostérique) et entraîne des modifications conformationnelles du récepteur
avec diminution de l’affinité du récepteur pour son agoniste ; l’association de l’antagoniste non
compétitif au récepteur est pratiquement irréversible. Dans ce cas on observe une diminution de
l’efficacité de l’agoniste (n’importe pas la dose d’agoniste, l’effet 100% est jamais obtenu)
Un agoniste partiel a une double potentialité d’agoniste et d’antagoniste (on utilisent le nom
de agoniste-antagoniste pour certain médicaments)
Lorsque le médiateur endogène est absent ou présent en quantité très faible au niveau du
récepteur, l’agoniste partiel va se lier au récepteur et exercer son effet d’agoniste partiel. Lorsque le
médiateur endogène (qui est un agoniste entier) est en concentration plus élevée ou lorsqu’un
agoniste entier est aussi présent, la substance considérée va être en compétition avec le médiateur
endogène ou l’agoniste entier. Si la substance considérée a une affinité suffisante pour déplacer le
médiateur endogène ou l’agoniste entier, l’agoniste partiel va agir en tant qu’antagoniste.
Un agoniste inverse se lie au récepteur et il stabilise le récepteur dans une conformation
différente de sa conformation constitutive. L’agoniste inverse ou antagoniste négatif s’oppose aux
effets de l’agoniste et induit une réponse propre du récepteur alors que l’antagoniste s’oppose aux
effets de l’agoniste sans provoquer d’effet propre.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
La spécificité de ligands et des sites de liaison, qui donne lieu à des propriétés bien précises de
reconnaissance moléculaire des protéines, est un élément central pour expliquer la plupart des
phénomènes de la pharmacologie. Son importance pour la compréhension de l'action des
médicaments sera un thème récurrent de ce cours. Il faut souligner qu'aucun médicament n’agit avec
une spécificité complète. Ainsi les antihistaminiques H1 (antiallergiques) agissent en bloquant les récepteurs
H1, mais ils sont connus pour produire d'effets secondaires (par exemple, sécheresse de la bouche, effet
sédatif) liée à leur capacité à bloquer des récepteurs différents (récepteurs cholinergiques). En général, moins
la puissance du médicament (donc un plus de dose nécessaire pour obtenir un effet), plus il est
probable que il a d’autres actions sur autres sites secondaires. Sur le plan clinique, c‘est souvent
associée à l'apparition d'effets secondaires indésirables.
Les stéréoisomères5 (énantiomères) diffèrent par leur configuration et donc peuvent avoir des
effets dynamiques différents (mais pas forcément). La plus part des médicaments sont une mixture
racémique de énantiomères. L’administration d’un seul énantiomère est utile si :
1. L’énantiomère dépourvu d’effets bénéfiques participe aux effets indésirables
2. Les deux énantiomères ont des effets bénéfiques différents
3. L’un des énantiomères est seul porteur d’un effet indésirable
Donc, il est faux de définir la thérapeutique actuelle comme « allopathe ». Les principes actuels qui
gouvernent le traitement sont les principes de la médecine factuelle (Evidence Based Medicine) qui forment la tel
dite „médecine conventionnelle” (un terme qui peut aussi tromper). Les moyens thérapeutiques tels dits « traditionnels »
sont réunis dans l’encadre de la médecine traditionnelle ou alternative (Exemples : la médecine chinoise, médecine
indienne- avuyeda, l’homéopathie, etc.) Ces alternatives thérapeutiques n’ont pas, en majorités des cas, des principes
scientifiques actuels pour les expliquer ou des preuves scientifiques qu’elles sont plus efficaces que le placebo.
Essentiel récepteurs:
-L’affinité du récepteur pour un médicament détermine la concentration nécessaire
pour obtenir un effet pharmacologique
-Les récepteurs sont responsables pour la sélectivité d’un médicament
-Les récepteurs sont essentiels pour l’action des agonistes et antagonistes
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Stéréoisomérie : décrit des structures de même constitution qui diffère par leur arrangement spatial
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
2.1 L’étude des mécanismes d’action des médicaments : Evaluation qualitative dose-réponse
(étude fonctionnelle)
L’étude de la courbe dose - effet (chapitre 1.6.2) est la première étape dans l’étude des effets
d’un médicament, suivie par des études fonctionnelles. L’effet moléculaire positive ne garantie pas
un effet thérapeutique final (et un médicament efficace) parce il y a des limites à cause de la
variabilité inter-individuelle qui modifie les doses (pas tous répond à la même dose), à cause des
mécanismes adaptatives cellulaires/tissulaire qui changent l’effet final ou à cause des autres effets
pharmacologiques qui déterminent des effets indésirables.
Dans les études des effets pharmacologiques (avant mettre un nouveau médicament sur
marché) la prochaine étape est l’évaluation qualitative au niveau des cellules, tissues, organes (par
la courbe dose-effet de type quantale) si l’effet pharmacologique est 1/0 (tout/rien par ex :
prévention des arythmies, convulsion, décès). Ces études sont faites sur une population, chez un
grand nombre d’animaux (les études précliniques) ou de patients (clinique) et il est étudié le
pourcentage de la population qui a un tel effet (thérapeutique ou toxique) à une telle dose.
DE50 : dose médiane efficace = dose produisant un effet pharmacologique chez 50% des
animaux
DL50 : dose létale médiane = dose tuant 50% d’un groupe d’animaux
• DL50 /DE50 : index thérapeutique = estimation de l’utilité d’un médicament dans les
études précliniques
L’index thérapeutique (marge thérapeutique)
Index thérapeutique grande = 12
Index thérapeutique faible = 2 Exemples : anticoagulants, digitaliques, aminosides
Les médicaments a IT faible nécessitent d’ajustements rigoureux de la dose, une surveillance
du traitement, des dosages sanguins du médicament, de détection des sujets à risque comme les
métaboliseurs lents, les insuffisants rénaux, hépatiques.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
structurelles). L'effet direct du médicament sur sa cible produit des réponses aiguës aux niveaux
biochimique, cellulaire ou physiologique, mais il conduit en plus à des effets retardés à long terme,
tels que la désensibilisation ou la régulation des récepteurs, l'hypertrophie, atrophie ou le
remodelage des tissus, la tolérance, la dépendance. Les effets thérapeutiques peuvent être fondés
sur les réponses aiguës (par exemple l'utilisation de bronchodilatateurs pour traiter l'asthme) ou des
réactions retardées (par exemple antidépresseurs).
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Pharmacocinétique
Objectifs éducatifs:
• énumérer et décrire les types de passage transmembranaire
• décrire les principales voies d’administration des médicaments, leurs avantages et inconvénients
• définir l’absorption, la biodisponibilité et énumérer les principaux facteurs qui influencent ces processus
• expliquer le processus de distribution, la notion de compartiment pharmacologique et la notion de
barrière
• définir les principaux processus d’élimination du médicament (biotransformation et excrétion)
• expliquer les principales réactions de la phase de biotransformation des médicaments
• décrire les principaux facteurs pouvant influencer le métabolisme
• décrire les principaux processus d’excrétion et les facteurs pouvant influencer cette étape
• définir et caractériser les principaux paramètres pharmacocinétiques.
INTRODUCTION
Pharmacocinétique = l’étude du devenir d’un médicament dans l’organisme.
La détermination des paramètres pharmacocinétiques d’un médicament apporte les
informations qui permettent de choisir les voies d’administration et d’adapter les posologies pour
son utilisation future.
On peut distinguer schématiquement 4 étapes dans la pharmacocinétique d’un médicament = La
pharmacocinetique qualitative :
✓ l’absorption
✓ la diffusion dans l’organisme
✓ son métabolisme (biotransformation)
✓ l’élimination de l’organisme
La pharmacocinetique quantitative utilise la mesure des parametres pharmacocinetiques et des
modeleles mathematique pour estimer le devenir.
Avant décrire les 4 étapes pharmacocinétiques il faut définir quelques notions nécessaires pour
comprendre les mécanismes
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Ainsi, le médicament doit être hydrosoluble pour diffuser en phase aqueuse alors que pour
diffuser d’un compartiment à l’autre, il doit être liposoluble. La liposolubilité est l'un des
déterminants les plus importants des caractéristiques pharmacocinétiques d'un médicament, et des
nombreuses propriétés du médicament telles que la vitesse d'absorption de l'intestin, la pénétration
dans les différents tissus et le degré de l’élimination rénale, peuvent être prédite à partir de la
connaissance de la solubilité lipidique.
Pour comprendre le passage des médicaments est important à réviser quelques
aspects biochimiques. : 1. acides et bases faibles – l’équation Henderson-Hasselbach,
la relation entre le pH et l’ionisation des acides ou bases faibles
2.la lipophilie des médicaments
3. les molécules polaires et non polaires
a. Diffusion passive
La diffusion passive se produise:
• Pour les molécules liposolubles
• Sans consomme d’énergie
• Selon le gradient de concentration
C’est le mécanisme le plus fréquent. La diffusion passive se fait en suivant le gradient de
concentration et jamais contre un gradient de concentration. C’est à dire que le médicament va du
milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré.
Ce mécanisme n’est pas saturable et est non spécifique : il n’y a pas de compétition entre les
molécules.
L’état d’ionisation comme facteur qui influence le passage :
L’eau est un solvant polaire et les molécules dissoutes dans l’eau sont ionisées. Seule la
forme non ionisée d’un médicament (si elle est suffisamment liposoluble) est capable de passer par
diffusion passive la membrane cellulaire.
L’état d’ionisation dépend du
• pKA de la molécule. Le pKA est défini comme le pH pour lequel un acide se présente à
50% sous forme non ionisée et 50% sous forme ionisée
• pH du milieu.
Le rapport forme ionisée/non ionisée est défini par les équations d’Henderson-Hasselbach.
Base faible : pH = pKa + log [B]/[BH+]
Acide faible : pH = pKa + log [A-]/[AH]
Par conséquent, selon le pH du milieu où se trouve le médicament, (plasma : pH 7,4 ;
estomac : pH 2,0; jéjunum : pH 8,0) son rapport fraction ionisée / fraction non ionisée varie et donc la
vitesse de passage.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Le passage à travers les membranes cellulaires peut être influencé par les changements du
pH local dans les muqueuses. Sont accessibles tels changements au niveau de la muqueuse gastrique
et surtout au niveau rénal.
La solubilité dans les lipides des formes non-ionisées (B ou AH), dépend de la nature
chimique du médicament; pour de nombreux médicaments, les formes non-ionisées sont
suffisamment solubles dans les lipides pour permettre la pénétration rapide des membranes, mais il
y a des exceptions (par exemple, les antibiotiques aminosides) où même la molécule non ionisée est
insuffisamment liposoluble pour traverser suffisamment les membranes.
b. Diffusion facilité = le passage dans le sens du gradient mais par une vitesse supérieure, non
proportionnelle au gradient de concentration, facilités par un transporteur soumis au
phénomène de saturation et compétition. Cependant, la molécule ne traverse pas
directement la membrane, elle doit utiliser une protéine transmembranaire de transport :
• les protéines de canal (canaux ioniques) : elles ne doivent pas changer de forme pour
permettre le passage. Ce transport est très spécifique, extrêmement rapide et
régulé, les protéines de canal ont la capacité de se fermer.
• les transporteurs : ils changent de forme pour déplacer des molécules d'un côté à
l'autre d'une membrane
c. Le transport spécialisé
Transport actif= le passage d’une substance à travers une membrane contre un gradient de
concentration
Le système de transport forme un complexe avec la molécule à transporter sur l’une des
faces de la membrane et sa dissociation sur l’autre, libérant ainsi la molécule transporté (donc la
diffusion facilité peut être considéré une forme de transport spécialisé)
Le transport actif
• nécessite de l’énergie (par ex. de l’ATP)
• plus lente que la diffusion passive
• spécifique d’une substance ou d’un type de substance, (par ex. le transport des
acides aminés, le glucose).
• permet l’entrée ou la sortie d’une molécule dans une cellule
• mécanisme saturable
• il est inhibé et soumis à une compétition entre les molécules transportées
(médicaments et substances endogènes, médicaments entre eux) ce qui entraîne
une possibilité d’interactions médicamenteuses.
• ne dépend pas non plus de l'hydrophobicité des substances déplacées
Les acides aminés, les bases pyrimidiques, les monosaccharides, les vitamines utilisent ce
mode de transport. Parmi les médicaments, les molécules proches des molécules physiologiques
peuvent bénéficier de ce type de transport – la methyl dopa utilise les transporteurs des acides
aminés ; l’anticancéreux 5-fluoro-uracile utilise le transporteur d’uracile. Les transporteurs sont
divisés en 2 superfamilles, les SLC et les ABC. Le polymorphisme génétique de ces transporteurs
contribue à la variation génétique individuelle en réponse aux différents médicaments. La P-
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
glycoprotéine (P-gp) est un exemple de transporteur ABC (ATP-dépendant) et que l’on trouve dans
les tissus comme le foie, le placenta, l’intestin ou la barrière hémo-encéphalique où elle contribue
aussi bien à limiter la diffusion de certains médicaments ou à augmenter leur élimination. La protéine
est impliquée dans le phénomène de multi résistance des cellules cancéreuses aux agents chimio
thérapeutiques conventionnels.
L’ABSORPTION
http://www.sirius-analytical.com/science/log-p/log-p-validations
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
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P – coefficient de partition est le rapport entre la concentration de la substance dans le solvant de partition
(octanol) et la concentration dans l’eau. Log P- le logarithme de P
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
faible, à ce pH sont non ionisés donc sont facilement absorbés. Les médicaments base faible se
dissocie et ne sont pas absorbés. Au lieu de cela, ces médicaments peuvent passer du sang dans la
cavité gastrique, un phénomène connu sous le nom «piège des bases". (voir le chapitre 2.4 a)
Les peptides et les esters sont généralement inactivés par l'acide gastrique.
Chez les nouveau-nés l’acidité gastrique est réduite. Aussi, avec l'âge, l’acidité diminue de façon
significative.
Les médicaments absorbés par la muqueuse de l'estomac sont drainés par la veine porte dans le
foie. Ils sont absorbés par la muqueuse de l'estomac, par une proportion importante, les acides
faibles, l'éthanol et le dioxyde de carbon.
3. Muqueuse intestinale
• action locale : substances qui ne sont pas absorbées par la muqueuse ; elles agissent soit sur
celle-ci, soit sur le contenu intestinal (Exemples : les médicaments anti inflammatoires
intestinaux comme le 5-ASA)
• action générale : la muqueuse intestinale est une voie essentiale d'administration des
médicaments.
Pour arriver au ce niveau la voie d’administration commune est la voie orale (ou la voie
gastroentreale quand le médicament est administre par une sonde). Par cette voie on peut
administrer des formes solides (comprimés, gélules, etc) ou des formes liquides (solutions,
suspensions, sirop, etc).
La muqueuse de l’intestin grêle a une surface d'environ 200 m2, répartis sur une longueur
considérable. Le pH est environ 5,3 au niveau d’épithélium (plus au niveau du lumen)
Les médicaments peuvent la traverser par trois mécanismes :
1. diffusion passive - la muqueuse intestinale se conduit comme une barrière lipidique ; le pH à
sa surface est différent de celui du contenu intestinal et égal à 5,3. Par la théorie de l’état
d’ionisation (voir le chapitre 2.4 a), les acides et des bases faibles avec un pKa entre 3 et 8
traversent l'épithélium intestinal (Notez que une fraction significative du médicament est
absorbé, même dans des proportions de 0,01% forme non ionisée, à cause de la grande
surface d’absorption et d’un temps de contact avec la muqueuse plus longue que dans
l’estomac).
En plus que le pKa et la liposolubilité du médicament (voir chapitre 2.4), l’absorption
intestinale est dépendante de plusieurs facteurs :
• Le temps de transit intestinal et le temps de vidange gastrique.
• Le contenu intestinal (enzymes, sels biliaires, les bactéries)
• Interactions avec d'autres substances : aliments, médicaments, composés
endogènes.
• La circulation sanguine et lymphatique dans la paroi intestinale.
• Les changements physiologiques : Age, grossesse ; et changements pathologiques.
Certains facteurs influencent seulement la vitesse l’absorption, sans modifier la quantité
totale de médicament résorbé
2. accessoirement, certains ions (ex. : ammoniums quaternaires) peuvent passer la muqueuse
intestinale grâce à une diffusion facilitée ; mais ce processus est lent et partiel
3. quelques rares médicaments sont absorbés par transport actif ; il s'agit surtout de molécules
voisines de substances physiologiques qui bénéficient de mécanismes de ce type.
A l’inverse, les cellules intestinales peuvent constituer une barrière active à la pénétration dans
l’organisme de certains médicaments par deux mécanismes :
a. les cellules intestinales peuvent métaboliser partiellement, certains médicaments utilisant
d’enzymes microsomales de la famille du cytochrome P450 (voir chapitre Métabolisation)
b. le système de la P-glycoprotéine constitue un mécanisme de transport actif capable de
rejeter dans la lumière intestinale soit le principe actif lui-même, soit ses produits de
dégradation.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Le flux sanguin est un facteur limitant dans le maintien de l'absorption intestinale du gradient de
concentration du médicament. Comme les vaisseaux gastriques, les veines sont tributaires du
système portal. L’effet du premier passage, réalisé et à ce niveau donne des différences significatives
dans la biodisponibilité des médicaments après l’administration orale.
4. Muqueuse du colon
Elle peut être atteinte par voie orale ou surtout par voie rectale (formes pharmaceutiques :
suppositoires, mouse rectale, gel rectal, etc) :
• action locale : utilisée en cas d’affections rectales ou anales.
• action générale : la muqueuse du gros intestin se conduit comme celle du grêle.
L’avantage est le court-circuitage partiel du barrage hépatique : les veines hémorroïdales inférieures
sont en effet tributaires de la veine cave inférieure. Due au contenu relativement solide du côlon,
ainsi que la population microbienne importante du colon, l'absorption de médicaments est réduite
significativement à ce niveau et elle peut être variable, mais outille en cas des vomissements ou
quand n’est pas possible à donne par voie orale. Les enzymes bactériennes peuvent décomposer
certains médicaments mais, inversement, les pro-médicaments peuvent être activés par les
réductases bactériennes (les anti-inflammatoires intestinales)
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
exploités en dialyse péritonéale. Le péricarde, la synoviale et les méninges ont une capacité
limitée d’absorption. Ces voies d’administration pour les médicaments sont exceptionnelles.
• L'absorption du médicament au niveau tissulaire : D’habitude il est un absorbtion directe ou
immédiate parce que le médicament est introduit dans un milieu qui l'accepte passivement
o Intramusculaire : la meilleurs absorption est pour les médicaments à bas poids
moléculaire, la vitesse d’absorption est rapide dans ce cas. Les solutions huileuses et les
suspensions sont absorbées lentement. Les substances de poids moléculaire élevé
passent dans la lymphe.
o Sous-cutanée. L'absorption de médicaments du tissu sous-cutané est plus lente que du
tissu musculaire. Le médicament est le plus souvent sous forme de solution aqueuse qui
diffuse passivement autour du point de dépôt.
Autres tissues : intracardiaque, intra-osseuse, intrarachidienne, intra articulaire, etc. Une injection
intraosseuse se fait dans la moelle osseuse qui permet un passage passive vers le système vasculaire
(avantage : en urgence, lorsque la voie veineuse n'est pas accessible ; il est très utile surtout chez les
enfants)
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
L’injection d'un
Intradermique
médicament par voie
Intradermal use
cutanée
L’injection d'un médicament
Intradisque*
dans le disque
Intradiscal use
intervertébral
L'administration d'un
médicament directement
Intralésionnelle
dans la lésion, par
Intralesional use
injection ou par tout
autre moyen.
Injection d'un médicament
Intralymphatique*
dans un vaisseau
Intralymphatic use
lymphatique.
-effet rapidité -technique -Suspensions
« intermédiaire » -seulement aqueuses
quantité précise médicaments -Solutions aqueuses
Injection d'un -possible pour stériles, apyrogènes et huileuse
Intramusculaire
médicament dans le tissu solutions non -risques locaux
Intramuscular use
musculaire miscibles (fibrose, lésions
-permet nerveuses)
préparations retard -troubles de
résorption
L’administration d'un
médicament dans les yeux;
le terme "intraoculaire" est
utilisé uniquement lorsque
Intraoculaire* le terme spécifique (par
Intraocular use exemple intravitreux ...) ne
peuvent pas être utilisés;
sont exclus les voies
oculaires et sous-
conjonctivale.
Intrapéricardique* L’injection d'un médicament
Intrapericardial use dans la cavité péricardique
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
L’injection d’un
Intraplèvre*
médicament dans la cavité
Intrapleural use
pleurale
L’injection d’un
Intrasternale*
médicament dans la moelle
Intrasternal use
osseuse du sternum
L’injection d'un médicament
Intrathécal* à travers du dura-mater
Intrathecal use dans la cavité sous-
arachnoïdienne
Intratumorale*
-
Intratumoral use
L’administration d'un
Intra-utérins*
médicament dans la cavité
Intrauterine use
utérine.
-Rapidité d’action Voie traumatisante, Préparations
-Sans résorption irritation injectables :
-Utilisation possible sensibilisation au site solutions /
en cas de d’injection émulsions en
vomissement, Personnel qualifié ampoule, ampoule-
d’obstruction GI ou Difficultés bouteille ou flacon
d’urgence d’administration de verre
L’injection d’un -Utilisation possible Risques techniques Préparations pour
Intraveineuse
médicament dans une chez les patients Risques infectieux perfusion : solutions
Intravenous use
veine inconscients ou non Risques toxiques / émulsions en
coopérants (surdosage potentiel) flacon de verre ou
-meilleur contrôle Coût de plastique ou en
des posologies poche plastique
-Seule voie possible Poudre pour
pour certaines préparation
molécules injectable : poudre
lyophilisée
Intravésicale* L’administration d'un
Intravesical use médicament dans la vessie.
L’administration d'un
Intravitréenne*
médicament dans le corps
Intravitreal use
vitré.
L’administration d'un
Laryngopharyngée médicament dans
Laryngopharyn-geal laryngopharinge pour
use obtenir un effet local
(anesthésique).
Gavage d'un médicament Gouttes
pour obtenir un effet Aérosols
local ou systémique ; est Pommades
Nasale
exclu le traitement par Mèches imprégnées
Nasal use
inhalation pour des voies
respiratoires inférieures,
voir inhalation.
Administration d'un Collyres
Ophtalmique médicament sur le globe Solutés d’irrigation
Ocular use oculaire et/ou sur la Pommades
conjonctive. ophtalmiques
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Administration d'un
Oropharyngée médicament dans
Oropharyngeal l'oropharynx (gorge),
use pour obtenir un effet
local.
L’injection d’un
Périnerveux
médicament directement
*Perineural use
dans un ou plusieurs nerfs
Pas de destruction Résorption souvent Suppositoires
digestive incomplète et (action locale ou
Rapidité d’action variable générale)
Administration d’un
Facilité Médicaments tolérés Pommade (action
médicament dans le
Rectale d’administration en Ne permet pas locale)
rectum afin d'obtenir un
Rectal use cas de d’éviter Lavement (action
effet local ou
vomissements complètement le locale ou générale)
systémique.
premier passage hep
Inutile en cas de
diarrhée
Sous-
L’injection d'un
conjonctivale
médicament sous la
Subconjunctival
conjonctive
use
effet rapid résorption tributaire Suspensions
quantité précise, de la vascularisation aqueuses
L’injection d’un préparations retard Solutions huileuse
Sous-cutanée
médicament directement possibles
Subcutaneous use
sous la peau utilisable quand le
malade ne peut
avaler
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Biodisponibilité
= le rapport entre la quantité de médicament qui atteint le plasma et la quantité administrée.
Il est une méthode d’évaluation de l’absorption du médicament, mais également, d’autres processus
comme la dégradation dans la lumière intestinale, le métabolisme au niveau des entérocytes et le
premier passage hépatique.
Lorsque le médicament a une forte affinité pour l’hépatocyte et les enzymes hépatiques, une
fraction de la dose absorbée est captée et métabolisée lors du premier passage, c’est à dire avant
même d’atteindre la circulation générale. La quantité de médicament retrouvée dans la circulation
systémique est alors diminuée. C’est l’effet de premier passage hépatique.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
La fraction liée constitue un dépôt et entre ces deux fractions existe un équilibre dynamique.
Le plasma étant un milieu aqueux, pour s'y dissoudre
le médicament, il doit être hydrosoluble. Seule la Exemples des médicaments avec un degré
fraction plasmatique libre est diffusible, active et important de liaison à l'albumine : les AINS, les
éliminable. anticoagulants oraux et les sulfamides
La liaison à l'albumine dépend de : hypoglycémiants.
• la concentration du médicament Exemples des médicaments qui restent libres dans
le plasma : Les substances polaires (ex. les
• l'affinité pour les sites de liaison
aminosides)
• de la concentration sérique
d'albumine (le nombre de sites de
liaison)
La liaison est un processus saturable et non-linéaire.
Des interactions médicamenteuses à cause de compétition pour l’albumine sont une
conséquence de la fixation aux protéines plasmatiques. L'albumine se trouve dans des concentrations
de 4% g (0,6 mmol/L) et au moins deux types de sites de liaison dans la molécule. De cette façon, ils
peuvent se lier au moins 1,2 mmol/L de médicaments. La liaison forte aux protéines ralentit
l'élimination du médicament (métabolisme et/ou la filtration glomérulaire). Comme la plupart des
médicaments atteignent des niveaux thérapeutiques moins de cette concentration, ça signifie que la
capacité de liaison de l'albumine n'est pas saturée et l’augmentation disproportionnée de la fraction
libre n’est pas possible. L’interaction se produit si deux médicaments entrent en compétition pour le
même site de fixation et le médicament avec l’affinité plus faible est défixé. Lorsqu’il est défixé un
médicament fortement fixé aux protéines plasmatiques est soit éliminé soit distribué vers les tissus. Si
les voies de métabolisme sont efficaces, cette défixation n’aura le plus souvent aucune conséquence.
Le dégrée de la liaison peut également être affectée par des facteurs liés à la maladie. Par
exemple, l’hypoalbuminémie secondaire à la cirrhose hépatique ou syndrome néphrotique réduisent
la fraction liée et augmentent la fraction libre. De même, les conditions résultant de la réponse de la
réaction de phase aiguë (par exemple, le cancer, l'arthrite, l'infarctus du myocarde, la maladie de
Crohn) conduisent à des niveaux élevés de glycoprotéine acide 1 et une liaison accrue de certains
médicaments.
En pratique, la fixation protéique n’est à considérer que si elle est élevée (> 90 %) et si le
médicament a une marge (ou un index) thérapeutique étroite (concentration toxique proche de
concentration efficace).
Les médicaments qui sont susceptibles de présenter ce type d’interaction avec des conséquences
graves sont par exemple :
• les antivitamines K
• les sulfamides hypoglycémiants
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Le nom de barrière pour la barrière placentaire n’est pas très correct car par elle, passent en
règle tous les produits d'un poids moléculaire compris entre 500 et 1000 et les grosses molécules
(héparine, insuline, curares) ne passent pas (est comme un filtre). En pratique, il faut considérer que,
sauf exceptions démontrées, tous les médicaments traversent le placenta. Concernant la diffusion
(passive) vers le lait, elle sera faible si le poids moleculaire est plus de 1000 kDa (exception pour le
colostrum), si la liaison aux proteines est plus de 80%, forte ionisation de la molecule (donc l’influence
de pKa et pH), et faible liposolubilit’e.
Le phénomène de redistribution
La répartition entre le plasma et les tissus est réglé par le gradient de concentration. Pour
certains médicaments liposolubles, la distribution tissulaire peut être si rapide et intense dans certains
organes à fort débit sanguin, que l’on assiste à une inversion du gradient de concentration avec des
concentrations plus élevées dans le tissu que dans le plasma. Il en résulte une redistribution de ces
médicaments vers le plasma. Ex : En raison d’une très forte liposolubilité le thiopental (utilisé pour
l’anesthésie générale) va diffuser très rapidement dans le système nerveux central et induire une
anesthésie rapide mais en créant un gradient de concentration tel que cette situation va rapidement
s’inverser et le thiopental va être éliminé du cerveau, donc l’effet anesthésique passe (l’action est très
courte)
La notion de volume apparent de distribution (voir aussi le chapitre de pharmacocinétique
quantitative)
Il est difficile de quantifier la distribution d’un médicament compte-tenu de l’impossibilité de
mesurer les concentrations tissulaires, seul le secteur plasmatique étant facilement accessible.
La relation entre la quantité totale de médicament présente dans l’organisme et la concentration
observée au niveau plasmatique s’exprime par le volume de distribution.
Le volume de distribution a le sens de l'espace qui contienne le médicament, avec une
concentration uniforme et égale à la concentration plasmatique. Dimensions classiques du volume de
distribution peut être beaucoup plus élevé que le volume réel du corps est en réalité un volume
apparent.
Si une substance est fortement fixée au niveau tissulaire, la concentration plasmatique sera
faible et le volume de distribution grand et réciproquement.
Une des conséquences cliniques de cette caractéristique pharmacocinétique est qu’en cas
d’intoxication par surdosage, il sera vain de faire une épuration extra-rénale par dialyse pour les
molécules à grand volume de distribution : le dialyseur n’ayant accès qu’à des quantités circulantes
très faibles, l’efficacité de l’épuration sera insignifiante.
La diffusion tissulaire est donc dépendante de
• Caractéristiques physico-chimiques du médicament (lipophilie)
• Les médicaments insolubles en lipides sont distribues au niveau plasmatique et
liquide interstitiel et ne passent pas dans le SNC
• Les médicaments liposolubles sont distribues en toutes compartiments et ils
peuvent même s’accumuler dans le tissu adipeux
• Capacité du médicament à passer les parois vasculaires et cellulaires
• La fixation protéique (sanguine et tissulaire)
• Le débit sanguin tissulaire
4.1 Définition
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
• Les réactions de réduction sont beaucoup moins fréquentes et moins bien explorées. La réduction
n’intervient pas exclusivement au niveau hépatique, mais également dans l’intestin par la flore
bactérienne.
• Les réactions d’hydrolyse interviennent
Isoformes du cytochrome P450 et médicaments
dans le foie, dans différents tissus et même
métabolisés par (exemples)
dans le plasma. Les enzymes de type des • CYP-2C9 : phénytoïne, sulfamides
estérases sont le plus souvent non hypoglycémiants, ibuprofène, diclofénac, losartan,
spécifiques. • CYP-2C19 : oméprazole, diazépam
Les cytochromes CYP appartiennent • CYP-2D6 : codéine, certains antidépresseurs,
à la superfamille de mono-oxygénase, ce neuroleptiques, bêta-bloquants
sont des protéines à noyau hème. Il existe • CYP-3A4 : testostérone, cortisol,
un grand nombre d’isoenzymes du progestérone, nifédipine, ciclosporine, érythromycine,
cytochrome P450 (18 familles et 43 sous- lidocaïne, statines (simvastatine, lovastatine, etc.), ,
familles, 57 gènes). Les cytochromes P450 amiodarone, terfénadine, éthyniloestradiol, midazolam,
sont présents dans les microsomes clozapine, antagonistes des canaux calciques
hépatiques mais aussi dans l’intestin, le rein,
le poumon.
Le système CYP 450 est impliqué dans la biotransformation de la majorité des xénobiotiques. Un
médicament peut être transformé successivement par plusieurs enzymes CYP 450. D'autre part, une
seule enzyme CYP peut métaboliser un certain nombre de substrats. Sur les 18 familles présentes
chez l'homme, le CYP 1, CYP 2 et 3 dominent le processus de biotransformation. Parmi les
médicaments utilisés en thérapie, 70 -80% du métabolisme de phase I est effectuée par les familles
1-3. En fait chez l'homme, 12 enzymes ont un rôle important dans la biotransformation : CYP 1A1,
CYP 1A2, CYP 1B1, le CYP 2A6, CYP 2B6, le CYP 2C8, CYP 2C9, CYP 2C19, CYP 2D6, CYP 2E1, CYP 3A4,
CYP 3A5. Les plus actifs sont sous-familles 2C, 2D et 3A (le CYP 3A4 transforme approximatif 50% des
médicaments utilisés aujourd’hui).
B. Réactions de phase II
Les métabolites issus des réactions de phase I peuvent être ensuite conjugués (la réaction de
phase II). C’est l’union des médicaments ou de leurs métabolites avec un agent conjuguant
provenant du métabolisme physiologique (acide glucuronique, glycocolle, sulfate, acétyl). Le produit
formé, appelé conjugué, est d’habitude inactif et facilement éliminé par voie rénale.
1. Glucuroconjugaison. La conjugaison avec l’acide glucuronique est la conjugaison la plus
fréquente, formant un glucuronide. Elle est catalysée par le système enzymatique de la
glucuronyl-transférase (UGP-glucuronyltransférase) et concerne les molécules possédant un
groupement hydroxylé, carboxylé ou aminé. Ces enzymes sont actives dans le foie, mais aussi
dans les reins, l'intestin, du poumon et d'autres organes. Les glucuronides sont très
hydrosolubles ce qui explique la facilité avec laquelle ils sont éliminés dans l’urine et la bile. Les
glucuronides peuvent être dégradés par betaglucuronidase, une enzyme présente dans
pratiquement dans tous les tissus, mais surtout dans la muqueuse intestinale et dans les
bactéries. Le médicament conjugué peut alors être hydrolysée dans la lumière intestinale et
réabsorbée, rendant la circulation entérohépatique. La glycurono-conjugaison peut être
déficiente dans deux circonstances :
• chez le nouveau-né le foie est immature et le taux d'acide glycuronique et de glycuronyl-
transférase est bas. Les substances (endogènes, comme bilirubine ou exogènes) qui doivent
normalement d’être conjuguées pour être éliminées, s’accumulent dans l'organisme et il
peut s'ensuivre une intoxication (ex. intoxication avec chloramphénicol due à la
métabolisation déficitaire – grey baby syndrome)
• en pathologie dans les hyperbilirubinémies constitutionnelles à bilirubine non conjuguée,
l'accumulation de la bilirubine responsable de l'ictère est due à un déficit héréditaire en
glycuronyl-transférase (le déficit total= maladie de Crigler-Najar).
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
2. Sulfo-conjugaison Dans la sulfo-conjugaison, l'agent conjuguant est l'acide sulfurique. Les félines
utilisent cette voie de métabolisation pour des médicaments que, à d’autres espèces, sont
glucuro-conjugués.
3. Acétylation L'acétylation est la conjugaison avec une molécule d'acide acétique (sous forme
d'acétate). Elle intéresse les amines secondaires. C'est un processus important car de nombreux
médicaments sont porteurs de cette fonction. La sulphanylamide, d’abord testé sur des chiens, a été
considérée sûre à utiliser chez hommes mais, plus tard a produit la précipitation des cristaux dans les tubes
rénales et insuffisance rénale aiguë (c’est à cause de la différente voie de conjugaison, parce que les
humains, contrairement aux chiens, acétylent les sulfamides = un autre exemple de différence entre les
espèces). Il y a aussi des variations génétiques entre individus qui déterminent l’état d’acétylateur
lente ou rapide, donc des différences de métabolisation.
4. Méthylation La méthylation est la fixation d'un radical méthyle (celui-ci provient d'un donneur, la
méthionine) ; la réaction est catalysée par les méthyltransférases. Exemple : La méthylation des
catécholamines par COMT.
5. Glutathion-conjugaison L'agent conjuguant est la N–acétyl–cystéine qui dérive du glutathion.
Cette conjugaison a un siège hépatique et a une capacité limitée. Elle est dépassée en cas d'afflux
massif de métabolites à conjuguer. Ceux-ci restent alors libres et peuvent léser le foie. L’exemple
principal est celui de l’intoxication aiguë par le paracétamol. Le paracétamol est essentiellement
métabolisé par le foie en métabolites non toxiques par glucuruno- et sulfo-conjugaison. En cas
d’excès de paracétamol, le paracétamol emprunte une deuxième voie de métabolisation qui produit
un métabolite réactif la N acétyl-parabenzoquinone-imine. En absence d’une réserve suffisante de
glutathion endogène qui neutralise normalement ce métabolite réactif formé, le métabolite induit
une cytolyse hépatique. La N-acétylcystéine, composé à groupe -SH comme le glutathion, à condition
d’être administrée dans les 24 premières heures après l’intoxication, est un bon antidote.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Inducteurs enzymatiques
Médicaments: Rifampicine, Phénobarbital, Imipramine, Phénylbutazone, Chlorpromazine,
Halopéridol, Méprobamate, Testostérone, Cortisone
Des plantes médicinales : l’herbe de Saint Jean (millepertuis)
Facteurs alimentaires: régimes riches en protéines, viandes grillées au barbecue,
régime à base de choux, Alcool
Polluants chimiques: insecticides (DDT), hydrocarbures chlorés
(paradichlorobenzène) ou polycycliques (fumée de tabac, goudrons), nicotine
Cet effet est utilisé pour induire l’enzyme glycuronyl-transférase au nouveau-né avec
hiperbilirubinemie, pour augmenter la conjugaison de la bilirubine.
Par ce mécanisme apparaissent des interactions cliniquement importantes. Ex : la rifampicine et
la rifabutine à une dose de 300 mg / jour a réduit la concentration plasmatique maximale et t ½ de
contraceptifs (éthinyl estradiol et norethyndione) environ 60% et 30%. Traitement à long terme avec
la rifampicine réduit la biodisponibilité orale de (S)-vérapamil par 96%.
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
L'élimination des médicaments est le passage des substances de l'organisme dans l'extérieur,
empêchant le stockage dans le corps.
Le processus d’élimination d’un médicament englobe les phénomènes d’excrétion
(essentiellement rénale et biliaire) et de métabolisme (qu’aide à l’élimination). Les poumons,
l'épithélium digestif et d'autres organes participent aussi à ce processus. Les composés polaires sont
préférentiellement éliminés, sauf pour le poumon qu’éliminent les gaz et les substances volatiles.
Les médicaments sont excrétés inchangées et/ou sous forme de métabolites. Un
médicament peut être éliminé dans de nombreuses façons, dont l'un peut être prédominant.
Certains médicaments et des métabolites peuvent avoir une activité pharmacologique dans le
compartiment à éliminer (ex dans les reins) ou des effets indésirables (ex la toxicité rénale des
certains métabolites). L'élimination des médicaments respecte les mêmes principes qui régissent le
passage par les membranes biologiques.
Le paramètre qui permet de quantifier le processus d’élimination est la clairance-chapitre 6.1
43
Pharmacologie III sem I 2019-2020
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
a. le débit plasmatique rénal et le taux de filtration glomérulaire sont modifiés par les
médicaments vasoactifs. Les vasodilatateurs, augmentent le taux d'excrétion urinaire des
médicaments qui passent par l'ultrafiltration glomérulaire.
b. la sécrétion tubulaire active. Les médicaments anioniques concourent pour les
transporteurs spécifiques. Ex :
• Le probénécide diminue l'excrétion urinaire de la pénicilline
• Dans l’insuffisance rénale, les acides gras endogènes concourent avec les diurétiques
(furosémide) donc des doses plus élevées sont nécessaires pour produire la diurèse.
c. Interaction en changeant la réabsorption tubulaire. Ce phénomène est utilisé pour
l'augmentation de l'excrétion urinaire des bases (amphétamines) et de certains acides
(salicylates) en cas de surdosage et d'intoxication par ces médicaments.
Le rôle des reins dans l'élimination des médicaments est très important; la durée et l'intensité de
l'effet pharmacologique de certains médicaments dépendent du statut de la fonction rénale.
Généralement, si un médicament est éliminé par plus de 40% par le rein, une altération de la fonction
rénale entraîne une modification de la posologie.
L'ajustement posologique dépend :
- du degré de dysfonction rénale
- de la proportion de médicament excrété par le rein
- du potentiel toxique du medicament
Les ajustements posologiques sont effectués en prolongeant l'intervalle entre les doses, en
réduisant la dose d'entretien ou les deux.
Le degré de dysfonction rénale est mesuré par un parametre biologique, la clairence de la
creatinine. La clairence se calcule en fonction de créatinine plasmique, créatinine urinaire et volume
urinaire. Celui permet d'évaluer la fonction de filtration rénale, car la créatinine est une molécule stable, qui ne
peut être éliminée que par le rein, la quantité épurée correspond à la quantité filtrée et elle n'est pas réabsorbée
ni sécrétée par le tubule rénal, la quantité excrétée correspond à la quantité épurée.
La clairence de la creatinine peut être :
• calculee : Cl Cr= Ucreat × V/Pcreat
o “Ucreat” concentration creatinine urinaire (mmol/L) mesure en urine collecte (au
moins 1 h)
o ”V” le volume urinaire (mL per unite de temps)
o “Pcreat” creatinine serique (mmol/L)
• Estim’e par des formules (MDRD, CKD-EPI, Cockroft) qu’ont été développés pour des
patients stables présentant une insuffisance rénale chronique. Ils ne doivent pas être
utilisés chez des patients en état critique dont la créatinine serique est fréquente normale
malgré une altération du filtration glomerulaire
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Après excrétion dans la bile, les médicaments se retrouvent dans la lumière intestinale ou ils
peuvent ensuite :
• soit être éliminés dans les selles directement ; c'est le cas des substances les plus
fortement polaires
• soit être réabsorbées lorsqu’elles remplissent les conditions de l’absorption intestinale.
C’est le cycle entéro-hépatique. L’existence d’un cycle entéro-hépatique augmente la
durée de l’élimination et donc la durée d’action d’un médicament.
Les premiers études pharmacocinétiques avant AMM sont fait sur des animaux de laboratoire
et après, dans les études cliniques sur les volontaires humains sains. De ça découle le choix de la voie
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
d’administration, le choix d'un schéma posologique standard amenant une majorité de patients dans
la zone thérapeutique requise pour entraîner un effet thérapeutique sans avoir de toxicités.
Les paramètres importants qui caractérisent le devenir du médicament dans l’organisme sont
resumés dand le tableau suivant et expliqués au parcours de ce chapitre. Deux notions, la
biodisponibilité et le volume de distribution sont decrits ci-dessus.
Dose d’entretien
Css
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La capacité globale de l’organisme à éliminer une molécule est la clairance, définie comme le
volume de plasma totalement épuré par unité de temps ; elle est exprimée comme un débit en ml/min.
La clairance totale est égale à la somme des clairances de chaque organe susceptible d’intervenir dans
l’élimination du médicament (métabolisation + excrétion) : clairance rénale, hépatique, intestinale,
pulmonaire et autres.
La clairance est égale au produit du débit sanguin dans l’organe par le coefficient d’extraction
de l’organe :
Cl = Q x E
où Cl = la clairance, Q le débit sanguin et E le coefficient d’extraction
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
• la fixation aux protéines plasmatiques, puisque seule la fraction libre peut être captée par
l’hépatocyte ;
• la clairance intrinsèque, c’est à dire la capacité du foie à métaboliser le médicament, qui
dépend de l’activité de(s) enzyme(s) responsable(s)
• du coefficient d’extraction hépatique
On peut alors distinguer 2 situations :
• Lorsque le foie extrait fortement un médicament (Eh > 0,7), l’élimination métabolique est dite débit-
dépendent. La clairance hépatique est proche du débit sanguin qui devient le facteur limitant
l’extraction hépatique du médicament. Tous les facteurs qui influenceront le débit modifieront donc
l’élimination de ce médicament. Pour ces médicaments, la biodisponibilité peut être influencée par un
premier passage hépatique.
• Lorsque le foie extrait faiblement un médicament (Eh < 0,3), l’élimination dépend de la clairance
métabolique (fraction libre du médicament et clairance intrinsèque) Pour ces médicaments, un effet
de premier passage hépatique n’est pas susceptible d’être important.
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B. Administration orale
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troubles du rythme cardiaque avec des médicaments tels que l'amiodarone ou de la digoxine ou
début de l'anticoagulation par l'héparine.
Elle est suivie de doses d’entretien (calculée en fonction de la concentration Css, l’interval de
temps entre doses, clairance totale et la biodisponibilité du médicament)
3. Additivité
A+B →EAB EAB = EA + EB
• pas d’interaction entre A et B. B ne modifie pas l’effet de A et réciproquement.
• fréquemment utilisé en pratique - l'addition sur l'effet principal, tandis que les effets
secondaires et indésirables sont indépendants.
• La même efficacité peut être obtenue avec des doses moindres de chacun des
constituants, ce qui améliore la tolérance.
4. Synergisme
A+B →EAB EAB > EA + EB
• L’effet de l'association est supérieur à ce de chacun des constituants pris séparément
• On peut améliorer les résultats thérapeutiques sans augmenter les doses
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
5. Antagonisme réciproque
A+B →EAB EAB < EA + EB
• Effet inférieur à la somme des effets de chacun des constituants pris séparément
• c'est un cas défavorable qu'il convient d'éviter
A. Interactions pharmacocinétiques
1. Absorption- Le médicament B peut modifier soit la quantité de médicament résorbé soit
la vitesse d’absorption du médicament A
En cas de modification de la quantité du médicament résorbé, on observe, au plan
pharmacocinétique, un t½ et un Tmax inchangés mais des Cmax différents. En cas de baisse
importante de la résorption, on risque d’obtenir des concentrations plasmatiques inférieures aux
concentrations thérapeutiques.
En cas de modification de la vitesse de résorption, on
observe une variation de Cmax et de Tmax, même si les Déjà discutés dans le
biodisponibilités restent identiques. 1er cours
Les facteurs qui modifient l’absorption donnent aussi des
interactions :
• le pH : un médicament qui supprime l’acidité gastrique peut modifier la résorption d’un
autre
• la motilité gastro-intestinale : la vidange gastrique est retardée par les opiacés et anti
cholinergiques
• les liaisons chélatrices : tétracyclines et sels de calcium ou de fer forment un composé
insoluble non résorbé;
• les interférences avec un transport actif : la L-Dopa est résorbée grâce à un transport actif
d’acides aminés. En cas de surcharge en acides aminés, il peut apparaître une compétition avec
diminution de l’absorption de la L-Dopa
• interactions entre substrats de la P-glycoprotéine et inhibiteurs de la P-glycoprotéine ou
entre les enzymes de métabolisation intestinale et les inhibiteurs enzymatiques (ex. jus de
pamplemousse, vérapamil) : nifedipine + jus de pamplemousse = augmentation des concentrations
plasmatiques
2. Fixation aux protéines plasmatiques
Voir le cours 2 - distribution
3. Métabolisme
Voir le cours 2 – métabolisation- Les inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
4. Elimination
Le médicament B peut faciliter ou diminuer l'élimination de A. Dans le premier cas, il y a
antagonisme, dans le second, potentialisation.
Exemples : l'alcalinisation ou l’acidification des urines selon le cas, permet l'élimination
plus rapide des médicaments au cours d'une intoxication ; le probénécide empêche
l'élimination urinaire des pénicillines.
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B. Interactions pharmacodynamiques
Elles peuvent être liées à :
1. des actions simultanées sur des mêmes récepteurs ou des voies de signalisation
intracellulaires communes : ex. les bétabloquants - antagonisme pharmacologique au niveau
des récepteurs adrénergiques
• interaction compétitive : sur le même récepteur – (voir la définition de l’antagoniste
compétitif dans ce cours)
• interaction allosterique (non- compétitive)
• Interaction par blocage irréversible des récepteurs – des toxiques qui bloquent de
cette manière
2. des effets sur une même fonction physiologique ou des fonctions compensatrices
• antivitamines K et antiagrégants plaquettaires : augmentation du risque
hémorragique
• les dépresseurs du système nerveux central (opioïdes, barbituriques, antidépresseurs
sédatifs, benzodiazépines): effet dépresseur central majoré.
3. des modifications de l’équilibre ionique
• médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants…) +
digoxine : toxicité de la digoxine majorée par l’hypokaliémie
Notez que pas toutes les interactions détectées (ou détectables) sont cliniquement
significatives (l’interaction est considérée comme cliniquement significative si l’activité
thérapeutique ou la toxicité du médicament est suffisamment modifiée pour qu’une modification
de la posologie ou une autre intervention médicale soit justifiée)
Les interactions sont classées selon la gravité et la fréquence :
• Contre-indication absolue
• Association déconseillée : il s’agit d’une contre-indication relative.
• Précautions d’emploi : il s’agit du cas le plus général : l’association est possible en respectant
les recommandations brièvement décrites
• A prendre en compte : à attirer l’attention sur le risque de l’interaction.
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L'effet placebo = l'écart positif constaté entre le résultat thérapeutique observé lors de
l'administration d'un médicament et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données
strictes de la pharmacologie.
L’effet nocebo = effet indésirable observé chez quelqu’un qui prend le placebo
• soit d’un événement intercurrent, indépendant de la situation,
• soit d’un événement qui survient du fait de l’interaction entre le malade et
le médecin, effet psychogène
Les mécanismes conduisant à un effet nocif sont :
1. Doses excessives = effet toxique : par des erreurs et accidents d’administration ou la volonté
2. À doses usuelles = effet indésirable (rapportés aux centres de pharmacovigilance)
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
Les fabricants ont l’obligation de mentionner dans le résumé des caractéristiques du produit
(RCP) tous les faits notés pendant les essais cliniques quelles que soient leurs fréquences
d'apparitions. Les professionnels de la santé (médecin, pharmacien, vétérinaire, infirmière) doivent
rapporter les effets indésirables qu'ils observent durant leur pratique quotidienne à un Centre
Régional/National de Pharmacovigilance.
Classification des effets indésirables se fait selon :
- Fréquence :
o fréquent ( >10%), occasionnel (1-10%), rare (<1%), très rare (<0,1%) ou
inquantifiable (des cas isolés)
- Nature et moment d’apparition :
o Réaction aiguë, subaigüe ou chronique ;
o Précoce ou tardive
- Mécanisme de survenue
- Prévisibilité
- Gravité
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Pharmacologie III sem I 2019-2020
• L’idiosyncrasie est une réactivité anormale à une substance chimique qui est propre
à un individu donné. La réponse idiosyncrasique peut prendre la forme d'une
extrême sensibilité à de faibles doses. Réaction ressemble à une d’hypersensibilité,
mais souvent n’implique pas un mécanisme immunologique, le mécanisme n’est pas
toujours claire. Les réactions idiosyncrasiques peuvent résulter de polymorphismes
génétiques qui causent des différences individuelles dans la pharmacocinétique des
médicaments, des facteurs pharmacodynamiques tels que les interactions
médicament-récepteur, ou de la variabilité dans l'expression de l'activité
enzymatique et ils peuvent avoir de mécanismes immunologiques, toxicité sur un
organe ou effet genotoxique. (ex. agranulocytose par AINS, hépatite par halothane –
imprévisible, très rare)
III. Type C (prise Chronique) : augmentation de la fréquence d’une maladie spontanée
survenant après une prise chronique d’un médicament. Dans ce cas, la relation de cause à
effet est souvent difficile à établir, ils sont nécessaires des études de cohorte pour la
détection. D’habitude la chronologie d’apparition par rapport à la prise du médicament est
retardée et le mécanisme précis souvent indéterminé.
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DRESS Syndrome pour Drug Reaction (ou Rash) with Eosinophilia and Systemic Symptoms ou DiHS pour Drug-
induced Hypersensitivity Syndrome se manifeste par éruption cutanée généralisée, fièvre, des troubles
hématologiques (éosinophilie, lymphocytose), une atteinte viscérale (hépatite, néphrite, pneumonie,
péricardite et myocardite) et parfois une réactivation du virus herpetique dans les semaines qui suivent le
début d'un traitement pharmacologique
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Les effets tératogènes Une substance dite « tératogène » est susceptible de provoquer des
malformations chez les enfants dont la mère a été traitée pendant la grossesse. Les malformations
congénitales sont mises en évidence à la naissance chez environ 3 %. La cause précise ou le
mécanisme du défaut peuvent être mis en évidence dans moins de 50 % des cas. Certaines
substances, certains organismes et agents physiques sont connus pour être en mesure d’altérer le
développement embryofoetal (surtout l’organogenèse), mais les effets produits par les médicaments
peuvent être prévenues. Les médicaments pris sans avis médical pendant la grossesse ou sans
reconnaissance de l’état gravidique par la patiente peuvent être tératogènes. Parfois les
médicaments sont indispensables au traitement des pathologies graves ou dangereuses survenant
ou préexistant à la grossesse et c’est un risque assumé.
Tératogènes connues:
Acide valproïque : Effets : anomalies du tube neural (spina bifida), anomalies faciales mineures, 1 % de défauts
ouverts quand l’exposition est précoce, avant la fermeture du tube neural.
Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ( énalapril, captopril) : Effets : dysplasie rénale,
oligoamnios, insuffisance rénale néonatale, troubles de l’ossification crânienne, hypodéveloppement foetal.
Coumariniques (warfarine) : Effets : hypoplasie nasale et anomalies des extrémités épiphysaires, mains
grandes et courtes avec phalanges raccourcies, anomalies oculaires, hypodéveloppement foetal, retard de
développement, anomalies du cou et du SNC
Thalidomide :Effets : défauts bilatéraux des membres, anotie et microtie, anomalies cardiaques et gastro-
intestinales
En cas d’observation d’un effet indésirable grave ou inattendue, il est nécessaire d’en
informer le Centre Régional de Pharmacovigilance (ou le Centre Nationale)
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