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N°129 / 6277 - Lundi 28 novembre 2022 p 2/23

Interview

Stéphane Sitbon-Gomez (France Télévisions) :


« Le grand chantier du début 2023 est la refonte de notre offre
culturelle. »
Satisfait de l’audience des chaînes de France Télévisions, le directeur des antennes et des programmes du
groupe public se réjouit également des résultats du numérique, dont il fait sa priorité en 2023 dans une
stratégie d’omnicanalité. Les autres chantiers, le renouvellement de l’offre culturelle, le renforcement de
l’ancrage régional de France 3 et l’accent mis sur l’environnement et le climat se feront dans un budget de
programmes contraint qui rognera encore sur les émissions de flux et les achats.

Stéphane Sitbon-Gomez, 35 ans, a rejoint France Télévisions en juin 2015, peu après la nomination de Delphine Ernotte Cunci à la tête du groupe public.
Photo © Delphine Ghosarossian/FTV

Satellifacts Magazine : Quel bilan France 3 redresse ses soirées. France 5 monde de football sur TF1. En termes
faites-vous de la rentrée pour les est très dynamique sur ses talk-shows, d’impact également, la rentrée est
antennes de France Télévisions ? C à vous, C dans l’air et C ce soir. France 4 excellente, avec des émissions comme
Stéphane Sitbon-Gomez : Le bilan est retrouve des couleurs en journée auprès L’Evénement, Histoire d’une nation
très satisfaisant. Pour la première fois des enfants, notamment avec le succès ou Aux arbres citoyens, qui ont eu un
depuis plusieurs années, l’audience est d’Okoo-koo, et franceinfo continue de fort impact sur le public. Enfin, notre
en hausse sur toutes les chaînes. A date, progresser. A fin 2022, l’audience de plateforme numérique, france.tv, a
France 2 est à 14,9 % de pda, France 3 France Télévisions aura progressé sur gagné 6 millions de visiteurs uniques sur
à 9,8 % et France 5 à 3,6 %. France 2 un an, dans une année sans JO d’été sur l’année, passant de 21 millions en jan-
continue de progresser en journée et le groupe public et avec une Coupe du vier à 27,5 millions aujourd’hui.   

Satellifacts – Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris – Tél. : + 33 1 40 29 47 48 – redaction@satellifacts.com – www.satellifacts.com
Administration : 01 40 29 47 48, office@satellifacts.com – 28e année de publication. Reproduction interdite © 2022 Fréquences
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   Nous sommes dans une belle


dynamique.

Parmi les nouveautés de la rentrée,


quels sont les succès et les échecs ?
SSG : J’observe trois succès sur France 2.
Le plus significatif, c’est Quelle époque !
le samedi en deuxième partie de soi-
rée. Succédant à Laurent Ruquier, Léa
Salamé a tout de suite imprimé un ton
et une modernité qui ont accroché le
public. On a largement passé le million
de téléspectateurs en moyenne, et avec
14,9 % de pda, c’est le meilleur score sur
la case depuis quatre ans. Notre coup
de cœur, Les Rencontres du Papotin, fait
l’événement le samedi. Enfin, le maga-
zine de Frédéric Lopez, Un dimanche à
la campagne, s’est installé rapidement
le dimanche après-midi.

Concernant les déconvenues, nous


n’avons pas réussi à moderniser
la marque MasterChef et, de fait, à
convaincre le public, même si nous
avons capté les actifs et les moins de
50 ans, et observé une forte consomma-
tion en replay. Au final, le programme
n’était peut-être pas assez puissant ni
Produit par Winter Productions (Régis Lamanna-Rodat) et Marinca Prod (Léa Salamé), Quelle époque ! a succédé à
différenciant. l'émission coanimée par Laurent Ruquier et Léa Salamé le samedi soir en deuxième partie de soirée sur France 2. Pour
Stéphane Sitbon-Gomez, c'est l'un des succès de la rentrée. Photo © Gilles Gustine/FTV

« Depuis la rentrée, on L’émission de Laurent Ruquier en France Télévisions s’est engagé à


observe une vraie difficulté prime time est également une décep- maintenir son enveloppe minimale de
tion, non ? 500 millions d’euros dans la création,
sur les programmes de flux
SSG : Depuis la rentrée, alors que la sur quels programmes les économies
en prime time. » fiction confirme un énorme succès, on vont-elles se faire ?
observe une vraie difficulté sur les pro- SSG : Delphine Ernotte Cunci a sanctua-
grammes de flux en prime time. 100 % risé l’information et la création en 2023.
De fait, pourquoi avoir remis une logique a été un très beau succès qui Les économies budgétaires demandées,
vieille marque privée au goût du nous a permis de montrer qu’il est pos- soit 45 M€, seront réparties à trois tiers
jour, et pensez-vous toujours que la sible de rassembler un public plus large entre une dynamique de nos recettes
cuisine a toute sa place sur le service avec des programmes singuliers. Mais à commerciales, une réduction des coûts
public, alors même que les chaînes part celui-là, on est globalement en des- de structure et le programme. C’est donc
privées multiplient les émissions sur sous des performances espérées. En ce une baisse limitée à 15 M€ que nous
la thématique ? qui concerne Hier, aujourd’hui, demain devons faire. Cela portera le programme
SSG : Partout dans le monde, [Laurent Ruquier, ndlr], je pense que le national à un niveau historiquement
MasterChef est diffusé sur le service public n’a pas compris la raison d’être bas. Comme les années précédentes,
public. Il n’y a guère qu’en France qu’il du programme. Sketch Story [Laurence nous allons augmenter les rediffusions,
a été programmé sur une chaîne privée, Boccolini, ndlr] n’a pas convaincu non réduire les achats et le budget du flux.
TF1 en l’occurrence. Après, peut-être y plus. La difficulté est d’être fort tout en Nous avons déjà prévenu les produc-
a-t-il trop de programmes autour de la maintenant sa singularité. Je persiste à teurs de flux.
cuisine, mais je ne renonce pas à trou- penser qu’il faut prendre des risques.
ver le bon format. La thématique est ...qui estiment que toutes les écono-
populaire. Elle représente l’art de vivre Delphine Ernotte Cunci a annoncé un mies possibles ont d’ores et déjà été
à la française. budget 2023 très contraint et des éco- réalisées…
nomies qui ne pourraient être faites SSG : Je partage leurs craintes. Mais
« que sur les programmes ». Comme nous n’avons pas le choix. Le   

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 budget du programme national pour tester de nouveaux formats et des


de France Télévisions était de 1 075 M€ en territoires vierges. Notre pari est de faire
« La force du média TV
2017, il est de 921 M€ en 2022. Et même de france.tv le leader du streaming gra-
si l’arbitrage budgétaire pour 2023 sera tuit et, pour y arriver, nous nous servons est d’amplifier là où celle
connu en décembre, nous sommes de nos antennes linéaires. Ce n’est donc du digital est de spécifier.
contraints à un exercice complexe. pas un budget contre l’autre. La force de Quand on marie les deux, on
France Télévisions dans le numérique
peut être l’émetteur le plus
est la même que dans le linéaire : être un
média universel et en même temps sin- puissant dans la conversation
« Nous avons fait des
gulier. L’exemple de Drag Race, dont la nationale. »
économies sur la structure saison 2 est élaborée pour une diffusion
et les programmes tout en numérique et linéaire, est symbolique.
doublant, dans le même Le programme est né sur le numérique, Les publics diffèrent beaucoup d’un
mais il est devenu universel grâce à sa canal à l’autre. Comment les réunir et,
temps, nos investissements diffusion sur France  2. Celui de l’excel- surtout, comment freiner le vieillisse-
dans le numérique, qui lente série de la BBC, Normal People, en ment des antennes linéaires ?
s’établissent à 200 M€ par est un autre. Diffusée sur france.tv, elle SSG : Aujourd’hui, la logique des
a touché un public plus large et plus chaînes privées est de cibler et d’affiner
an. » les publics. Celle du service public est
âgé quand elle a été programmée sur
France 5. de rassembler. Comme il n’est pas dans
une logique de rendement commercial,
Gagner le leadership sur le numérique
Vous allez accentuer cette politique il n’a pas vocation à catégoriser les
est un de vos objectifs. Mais comment
de double programmation linéaire/ publics, mais plutôt à investir en même
faire de france.tv la première plate-
numérique ? temps sur tous les publics – le tout en
forme française sans investir plus
SSG : Oui, c’est une stratégie d’omni- tenant compte du vieillissement du
dans des programmes spécifiques ?
canalité, favorisant les programmes média TV, qui est une réalité mondiale et
SSG : Ces dernières années, nous avons
qui ont vocation à être diffusés sur globale. Aujourd’hui, en prime time, un
fait des économies sur la structure et
tous les canaux en même temps. Cela téléspectateur sur deux a plus de 60 ans.
les programmes tout en doublant, dans
ne nous empêche pas de renforcer Personne n’est en mesure d’inverser
le même temps, nos investissements
Slash, qui continue de s’adresser aux cette tendance. En revanche, grâce à
dans le numérique, qui s’établissent à
jeunes adultes avec son ton spécifique. la diversité de nos programmes et à la
200 M€ par an. Nous allons poursuivre
Plus globalement, on est en train de multiplicité de nos canaux, nous pou-
dans cette voie. Depuis cette année,
repenser notre stratégie sur les réseaux vons aller chercher d’autres publics. La
nous utilisons le linéaire pour faire la
sociaux. force du média TV est d’amplifier là où
promotion de nos programmes numé-
celle du digital est de spécifier. Quand
riques et nous utilisons le numérique
on marie les deux, on peut être l’émet-
teur le plus puissant dans la conversa-
tion nationale.

Sur la fiction, qu’en est-il de vos


envies de sitcom et de feuilleton en
streaming annoncées lors du Festival
de la fiction de La Rochelle ? Aller vite
et pas cher, aviez-vous dit…
SSG : Nous travaillons sur les deux. Le
feuilleton en streaming (40 x 35’), dont
le tournage est imminent, est produit
par france.tv studio et Black Sheep. Il
va suivre pendant une année les élèves
d’une classe d’un lycée agricole en
Bretagne. Sur la sitcom, que nous des-
tinons plutôt à France 2, nous consul-
tons les producteurs pour une mise à
l’antenne en 2023.

Sur quelle case ?


SSG : Nous ne savons pas encore.
Les Rencontres du Papotin (8 x 30'), adaptation TV du journal Le Papotin, a été produit avant de trouver une case dans la grille Aujourd’hui, nous devons   
de programmation de France 2. Photo © Elise Llinares/FTV

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 être capables de vouloir des premier pas. Mais l’idée est de faire plus. Français. J’ai demandé à Michel Field de
programmes, puis de leur donner la Nous devons mieux traiter les questions l’animer, il fera ainsi son grand retour à
meilleure stratégie d’exposition et d’environnement et de climat sur toutes l’antenne avec Camille Diao, et ils nous
d’éditorialisation possible, dans une nos antennes, et faire monter la préoc- feront partager la passion de la lecture.
logique de transversalité qui vise une cupation climatique. Nous avons un On travaille aussi sur une nouvelle émis-
complémentarité des publics. Des pro- devoir de pédagogie et de mobilisation sion de cinéma. Je crois que le public
grammes comme Les Rencontres du sur ces questions. attend des émissions plus anglées
Papotin ou Un dimanche à la campagne que les grandes émissions culturelles
ont été produits avant de leur trouver Jusque dans les récits de vos fictions ? généralistes. On va retravailler aussi sur
une case. C’est un vrai bénéfice de la SSG : Dans nos fictions, nous voulons Culturebox. La chaîne est née pendant
réorganisation des dernières années et explorer le monde de demain. Il ne le confinement, mais il faut aujourd’hui
de la transversalité. s’agit pas faire du catastrophisme, mais lui donner plus d’ampleur.
plutôt d’imaginer un autre futur, que ce
Dès 2023, sur la tranche de Plus belle soit dans le travail, dans l’amour, dans Vous qui venez de la politique, à quel
la vie, dont la diffusion s’est achevée la vie en société. Tout est en train de se niveau le nouveau mode de finance-
le 18 novembre, France 3 va proposer réinventer. ment de l’audiovisuel public, par la
un nouveau programme présenté par TVA, vous inquiète-t-il ?
Carole Gaessler dédié aux JO de Paris SSG : Le paysage audiovisuel actuel est
2024. Pouvez-vous nous en dire plus ? « A nous de faire la preuve bouleversé, et dans ce paysage chahuté,
SSG : Le but est d’embarquer les l’audiovisuel public représente le pôle
téléspectateurs dans la préparation de l’indispensable utilité de stabilité pour tous les créateurs, les
de ce grand événement à travers des du service public à la bonne producteurs, mais aussi pour les publics,
histoires, des portraits de champions, santé démocratique et car il est une garantie de neutralité, de
mais aussi des anonymes qui œuvrent qualité de l’information et de plura-
à la préparation des jeux Olympiques
culturelle d’un pays. » lisme. Ce pôle de stabilité est essentiel
et Paralympiques. L’émission durera à la vie démocratique. Tous les pays qui
26 minutes, elle commencera au cours l’ont affaibli ont vu l’ensemble de leur
Quelles seront les autres nouveautés
du premier semestre jusqu’aux JO. Nous audiovisuel perdre en qualité. Dans ce
de 2023 ?
l’élaborons aujourd’hui avec france.tv contexte, la vraie question n’est pas son
SSG : Le grand chantier du début 2023
studio et le comité d’organisation des mode de financement, mais sa raison
est la refonte de notre offre culturelle.
JO. Des premiers pilotes seront réalisés d’être : croit‑on encore que l’audiovisuel
On fait déjà beaucoup, mais on doit
d’ici quelques semaines. public est indispensable à la société ?
être plus exigeants. A Noël, on va faire,
Je suis persuadé que le gouvernement
sur France 2, le premier prime time
Et après les JO, quel type de pro-
dédié à la lecture avec Le Livre favori des
gramme envisagez-vous pour la case ? 

Un nouveau feuilleton quotidien est-il


envisageable ?
SSG : Je ne pense pas. Partout en
Europe, le genre s’essouffle. Nous ne
cessons de faire évoluer France 3 en ren-
forçant son ancrage régional, il faudra
donc que le programme soit cohérent
avec cet ADN.

Vous avez annoncé, avec le lancement


d’une case hebdomadaire centrée sur
l’environnement le lundi sur France 5,
le début d’un « engagement fort de
France Télévisions » sur la théma-
tique. Comment cela va-t-il se concré-
tiser dans les programmes ?
SSG : Comme nous sommes satisfaits,
en termes d’audience et d’impact, de
l’émission d'Hugo Clément Sur le front,
une fois par mois sur France 5, nous al-
lons régulariser un rendez-vous autour
de l’environnement avec d’autres ma-
gazines et des documentaires. C’est un A Plus belle la vie, dont la diffusion s’est achevée le 18 novembre, va succéder un nouveau programme présenté par Carole
Gaessler dédié aux JO de Paris. Photo © Olivier Martino/FTV

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Salto affiche 800 000 abonnés et élargit le public des groupes fondateurs, TF1, M6 et France Télévisions.
© Capture d'écran

   trouvera les moyens de faire vivre mettre en valeur l’information de proxi- alors même que France Télévisions
le service public. mité. Nous sommes en ce moment dans avait indiqué vouloir se retirer de la
le calendrier social. La mise à l’antenne plateforme si fusion il y avait ?
Donc vous n’êtes pas inquiet sur son est prévue en septembre 2023. SSG : Salto est un succès malgré le
financement ? boycott de nombre de distributeurs de
SSG : Ce qui m’inquiète, pour peu que France Télévisions s’était satisfait de porter cette offre. Car 800 000 abonnés
quelque chose m’inquiète, c’est que la fusion annoncée entre TF1 et M6. en pur OTT, ce n’est pas rien. De plus,
notre métier s’étant beaucoup com- Comment réagissez-vous mainte- Salto élargit le public de nos chaînes :
plexifié en quinze ans, il est plus diffi- nant qu’elle n’est plus d’actualité ? il est plus populaire et plus jeune. Un
cile aujourd’hui de faire les bons choix. SSG : Le risque, c’est le retour d’une vrai actif a été créé autour de la plate-
Or, c’est en faisant les bons choix que guerre fratricide entre les chaînes fran- forme. Aujourd’hui, elle a un problème
l’audiovisuel public sera bien financé. çaises. Or, ce n’est pas là que se situe d’actionnaires plus que de modèle.
A nous, donc, de faire la preuve de l’in- la concurrence. Notre erreur serait de C’est pourquoi, après la volonté de TF1
dispensable utilité du service public à s’empailler dans notre village gaulois et M6 de se retirer, nous étudions une
la bonne santé démocratique et cultu- plutôt que de surveiller l’avancée des vente. Il faut tout faire pour préserver
relle d’un pays. France Télévisions est Romains. Nous ne devons pas perdre cet actif au service de la diversité et de
le poumon de la culture audiovisuelle. de vue que l’important est de conso- la création françaises. Si on laisse aux
lider nos alliances, de solidifier nos plateformes américaines le monopole
accords. du streaming et de la SVOD en France,
« Je veux balayer les on s’en mordra les doigts dans dix ans.
craintes : Tempo n’est pas du Vous êtes à la tête des antennes et des
« Salto a un problème
tout un projet d’économies. » programmes de France Télévisions
d’actionnaires plus que depuis un peu plus de deux ans main-
de modèle. C’est pourquoi tenant. De quoi êtes-vous le plus fier ?
Où en êtes-vous du projet Tempo, qui après la volonté de TF1 et M6 SSG : Ce dont je suis le plus fier, c’est
doit mener à la suppression des jour- de mon équipe. En deux ans, nous
naux télévisés nationaux de France 3, de se retirer, nous étudions avons réussi à attirer des talents et à
et qui ne fait pas du tout l’unanimité une vente. » mettre France Télévisions en position
au sein des rédactions ? de conquête, sortant des guerres de
SSG : Je comprends les résistances chapelle que ce groupe a pu connaître
en interne, mais je veux balayer les Comment maintenir Salto, dont dans le passé. 
craintes : Tempo n’est pas du tout un l’avenir semble de plus en plus Propos recueillis
projet d’économies. L’ambition, c’est incertain depuis que TF1 et M6 ont par Carole Villevet
de déparisianiser l’information et de confirmé vouloir s’en désengager, et

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