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Réalise par :
Anass Saber
Brouk Ahmed
Mohamed Zouhiri
Said Ouardi
Foad Motawakil
Depuis ses premiers jours, le Protectorat a cherché à introduire son droit pénal et
à en imposer l’application aux Marocains. Il a rapidement compris qu’il ne
pouvait le faire d’un seul trait et qu’il lui fallait, pour préparer le terrain,
fragiliser les liens de solidarité noués et renforcés à travers les âges entre
normativité pénale islamique et coutume. Donc l’autorité du protectorat fait
introduit plusieurs lois. Les dahirs qui, dès 1912, ont introduit progressivement
au Maroc le Code pénal, le Code d’instruction criminelle et les lois pénales
particulières ne concernaient que les ressortissants français.
Pour la première fois dans toute l’histoire du pays, le droit pénal allait devenir
national et avoir vocation à s’appliquer, par l’effet de la loi, sur toute l’étendue
du territoire. Finie la division du Maroc en zones Sud, Nord et internationale.
Fini aussi le pluralisme juridique et judiciaire né de ce que chaque zone avait ses
propres règles pénales et ses propres juridictions répressives. Et pour la première
fois aussi dans l’histoire du pays, le droit pénal allait devenir étatique.
La décision n’était pas non plus provisoire, car elle s’incrustait chaque jour
davantage dans l’ordre juridique national : rythme soutenu de la réorganisation
de l’ordre judiciaire, création de la Cour suprême, promulgation des trois dahirs
sur les libertés publiques. Ces actes, additionnés les uns aux autres, prouvent
qu’au lieu d’essayer de revivifier, en les modernisant et en les ordonnant au
besoin, les solutions dont la tradition juridique nationale regorge, les pouvoirs
publics ont préféré se lancer dans l’édification d’un ordre pénal nouveau
entièrement dépendant de celui alors en vigueur en France. Avec la
promulgation en 1959 du Code de procédure pénale et en 1962 du Code pénal
(entre en application en 1963), le Royaume du Maroc a choisi sa voie.
Donc la question qui se pose quelles sont les principales réformes qui introduit
dans le code pénal marocain.
Chapitre 1 : Les ré formes du code pé nal marocain du
1962 jusqu’à 2002 :
Les articles 13, 138, 139, 140, 408, 418, 459 (1er alinéa), 461 (1er alinéa), 475
(1er alinéa), 491, 497, 502 et 503 du code pénal sont modifiés comme suit :
Sont applicables aux mineurs délinquants les règles spéciales prévues au livre III
de la loi relative à la procédure pénale.
Article 138 -Le mineur de moins de douze ans est considéré comme
irresponsable pénalement par défaut de discernement.
Il ne peut faire l'objet que des dispositions du livre III de la loi relative à la
procédure pénale.
Article 139 -Le mineur de douze ans qui n'a pas atteint dix-huit ans est,
pénalement, considéré comme partiellement irresponsable en raison d'une
insuffisance de discernement.
Article 140 -Les délinquants ayant atteint la majorité pénale de dix-huit ans
révolus, sont réputés pleinement responsables.
Article 408 -Quiconque volontairement fait des blessures ou porte des coups à
un enfant âgé de moins de quinze ans ou l'a volontairement privé d'aliments ou
de soins au point de compromettre sa santé, ou commet volontairement sur cet
enfant toutes autres violences ou voies de fait à l'exclusion des violences légères,
est puni de l'emprisonnement d'un an à trois ans.
Article 418 -Le meurtre, les blessures et les coups sont excusables s'ils sont
commis par l'un des époux sur la personne de l'autre, ainsi que sur le complice, à
l'instant où il les surprend en flagrant délit d'adultère.
Article 461 (1er alinéa) -Quiconque expose ou délaisse en un lieu non solitaire,
un enfant de moins de quinze ans ou un incapable hors d'état de se protéger lui
même à raison de son état physique ou mental.
Article 475 (1er alinéa) -Quiconque, sans violences, menaces ou fraudes, enlève
ou détourne, ou tente d'enlever ou de détourner, un mineur de moins de dix-huit
ans.............
Toutefois, lorsque l'un des époux est éloigné du territoire du Royaume, l'autre
époux qui, de notoriété publique, entretient des relations adultères, peut être
poursuivi d'office à la diligence du ministère public.
Les articles 36, 158, 282, 299, 330, 404, 436,446, 470,484, 485 et 486 du code
pénal précité sont complétés comme suit :
6. Tous les délits commis à l'encontre des enfants de moins de dix-huit ans
grégoriens.
2 …………………moyennant un enjeu.
(2e alinéa ajouté) -Les peines sont portées au double lorsque des enfants de
moins de dix-huit ans sont attirés dans les lieux visés au présent article.
Article 299 -Hors le cas n'a pas aussitôt averti les autorités.
Les peines sont portées au double lorsque la victime du crime ou la victime de la
tentative du crime est un enfant de moins de dix-huit ans.
Sont exceptés des dispositions des alinéas précédents les parents et alliés du
criminel jusqu'au quatrième degré inclusivement, sauf en ce qui concerne les
crimes commis ou tentés sur des mineurs de moins de dix-huit ans.
Article 330 -Le père, la mère, le tuteur testamentaire, le tuteur datif, le kafil ou
l'employeur et généralement toute personne ayant autorité sur un enfant ou qui
en assure la protection qui livre, même gratuitement l'enfant, le pupille, l'enfant
abandonné soumis à la kafala ou l'apprenti âgé de moins de dix huit ans à un
vagabond ou à un ou plusieurs individus faisant métier de la mendicité, ou à
plusieurs vagabonds est puni de l'emprisonnement de six mois à deux ans.
La même peine est applicable à quiconque livre ou fait livrer l'enfant, le pupille,
l'enfant soumis à la kafala ou l'apprenti, âgés de moins de dix-huit ans, à un ou
plusieurs mendiants ou à un ou plusieurs vagabonds, ou a déterminé ce mineur à
quitter le domicile de ses parents, tuteur testamentaire, tuteur datif, kafil, patron
ou celui de la personne qui assure sa protection, pour suivre un ou plusieurs
mendiants ou un ou plusieurs vagabonds.
Article 404 -Quiconque volontairement porte des coups ou fait des blessures à
l'un de ses ascendants, à son kafil ou à son époux, est puni :
Article 436 (4e alinéa ajouté) -La peine prévue au 3e alinéa ci-dessus est
applicable lorsque la personne ayant commis l'acte est l'une des personnes
exerçant une autorité publique ou l'une des personnes prévues à l'article 225 du
présent code si l'acte est commis pour atteindre un objectif ou satisfaire des
envies personnels.
Article 446 -Les médecins et d'une amende de mille deux cent à vingt mille
dirhams.
Toutefois, les personnes énumérées ci-dessus n'encourent pas les peines prévues
à l'alinéa précédent :
- S'il est établi d'une amende de mille deux cents à cent mille dirhams ou de
l'une de ces deux peines seulement.
(4e alinéa ajouté). -La peine prévue au premier alinéa du présent article est
portée au double, lorsque l'auteur est un ascendant de l'enfant, une personne
chargée de sa protection, ou ayant une autorité sur lui.
Article 484 -Est puni de l'emprisonnement de deux à cinq ans, tout attentat à la
pudeur consommé ou tenté sans violence, sur la personne d'un mineur de moins
de dix-huit ans, d'un incapable, d'un handicapé ou d'une personne connue pour
ses capacités mentales faibles, de l'un ou de l'autre sexe.
(2e alinéa) -Toutefois si le crime a été commis sur la personne d'un enfant de
moins de dix-huit ans, d'un incapable, d'un handicapé, ou sur une personne
connue pour ses capacités mentales faibles, le coupable est puni de la réclusion
de dix à vingt ans.
Concerne la section du code relative aux abus d'autorité commis par les
fonctionnaires contre les particuliers et à la torture. Modifie l'article 231 et
insère les articles 231-1 à 231-8.
Section 2 : La loi n° 07-03 complé tant le code pé nal en ce qui concerne
les infractions relatives aux systè mes de traitement automatisé des
donné es (11 novembre 2003) :
Les sanctions prévues varient selon que l’intrusion a eu ou non une incidence
sur le système en cause.
Parmi les actes réprimés dans la loi n°07-03, on trouve en premier lieu l’accès
frauduleux. Cette infraction résulte de l’article 607-3 du code pénal qui dispose
dans sa rédaction de 2003 : « le fait d’accéder, frauduleusement, dans tout ou
partie d’un système de traitement automatisé des données est puni d’un mois à
trois mois d’emprisonnement et de 2.000 à 10.000 dirhams ou de l’une de ces
deux peines seulement ». Dès lors que le maintien ou l’accès frauduleux entraîne
une altération du système, la loi marocaine prévoit un doublement de la peine.
En effet, l’article 607-3, al. 3 du Code pénal dispose « La peine est portée au
double lorsqu’il en est résulté soit la suppression ou la modification de données
contenues dans le STAD, soit une altération du fonctionnement de ce système ».
L’accès au STAD peut se faire :
Depuis l’extérieur du système: ainsi, un pirate qui pénètre dans un ordinateur
connecté à l’internet tombe sous le coup de la loi.
Depuis l’intérieur du système : un salarié qui, depuis son poste, pénètre dans une
zone du réseau de l’entreprise à laquelle il n’a pas le droit d’accéder pourra être
poursuivi.
Les atteintes au STAD ont tendance à devenir de plus en plus fréquent de nos
jours. Le législateur marocain a prévu des incriminations de ces délits dans le
cadre de la loi n°07-03. Il a en outre, envisagé la possibilité où ces actes
malveillants touchent le système lui-même (atteintes au fonctionnement) mais
également le cas où ce sont les données contenues par le système qui sont
victimes de ces actes (atteintes aux données).
Enfin, il convient de signaler que pour tous ces délits, que ce soit pour les
intrusions (accès et atteinte frauduleux au STAD) et pour les atteintes (atteintes
au fonctionnement et atteintes aux données d’un STAD), la tentative est punie
des mêmes peines. En effet, l’article 607-8 du code pénal dispose « La tentative
des délits prévus par les articles 607-3 à 607-7 ci-dessus et par l’article 607-10
ci-après est punie des mêmes peines que le délit lui-même ».
Section 3 : La loi 03-03 relative à la lutte contre le terrorisme (20 Mai
2005) :
Sur le plan interne, depuis le 5 février 2003 deux projets de lois sont présentés
au parlement, l’un relatif à la lutte contre le terrorisme, et l’autre concernant
l’entrée et le séjour des étrangers au Maroc. Les deux projets de lois sont
adoptés par le gouvernement à la même date et soumis simultanément aux deux
chambres.
La loi anti-terroriste est adoptée au lendemain du 16 mai 2003 et elle est publiée
au Bulletin Officiel le 29 mai, soit quinze jours après les attentats, ce qui est un
exploit en lui-même. Cette loi inspirée, du reste, par des dispositions de la
législation anti-terroriste française, introduit plusieurs nouvelles dispositions
dans le Code pénal et le Code de procédure pénale, ce dernier qui vient pourtant
d’être adopté quelques mois auparavant. Le Maroc a opté pour une telle loi, eu
égard à ses engagements internationaux, sur la base des conventions et traités
auxquels il a souscrit et qu’il a ratifié, de même que pour pallier les
insuffisances et vide juridique du code pénal et du Code de procédure pénale.
Ainsi, l'article 218-1, du chapitre premier bis, additif au livre III du titre premier
du code pénal (et qui intègre la loi 03-03) présente 12 infractions qui
« constituent des actes de terrorisme, lorsqu'elles sont intentionnellement en
relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de
troubler l'ordre public par l'intimidation, la force, la violence, la frayeur ou la
terreur ». A la tête de ces infractions, on trouve « l'atteinte à la sûreté intérieure
et extérieure de l'Etat », suivie de « l'atteinte volontaire à la vie des personnes
ou à leur intégrité, ou à leur liberté, l'enlèvement ou la séquestration des
personnes », « la contrefaçon ou la falsification des monnaies ou effets de crédit
public, des sceaux de l'Etat et des poinçons, timbres et marques, ou le faux ou la
falsification ». Dans la liste, on retrouve aussi les destructions, les dégradations
ou les détériorations, a fabrication, la détention, le transport, la mise en
circulation ou l'utilisation illégale d'armes, d'explosifs ou de munitions ; Entrent,
bien entendu, dans la liste des infractions qualifiées de terroristes.
Les conséquences ou les participations matérielles ou par la propagande, la
publicité ou l'apologie d'un acte constituant une infraction de terrorisme sont
aussi qualifiées d'« infractions terroristes ». L'introduction dans l'atmosphère, sur
le sol, dans le sous-sol ou dans les eaux, y compris celles de la mer territoriale
d'une substance de nature à mettre en péril la santé de l'homme ou des animaux
ou le milieu naturel, constitue aussi un acte terroriste. Les faits qualifiés dans les
articles 218-1 et suivants sont punis de dix à vingt ans de réclusion. Cette peine
atteint la perpétuité quand les faits ont entraîné une infirmité permanente, et la
peine capitale quand ils ont entraîné la mort d'une ou de plusieurs personnes.
S’y ajoutent toutes les formes d'aide directe ou indirecte fournies à ceux qui,
intentionnellement, commettent un acte terroriste sont elles-mêmes qualifiées
d'actes terroristes, avec des sanctions spécifiées pour les personnes morales de 5
à 20 ans de réclusion et une amende de 500.000 à 2.000.000 dirhams, pour les
personnes physiques d'une amende de 1 à 5 millions de dirhams, sans préjudice
des peines que risquent leurs dirigeants ou agents impliqués dans les infractions.
Quand les infractions ont donné lieu à l'utilisation de facilités que procure
l'exercice d'une activité professionnelle, en bande organisée ou en cas de
récidive, les peines de prison vont de 10 à 30 ans et l'amende est doublée.
De manière générale, les dispositions de loi 03-03 aggrave les peines prévues
dans le code pénal et durcit aussi les sanctions contre la non-révélation
d'infractions constituant des actes de terrorisme, tout en accordant le bénéfice
d'une « excuse absolutoire » pour les auteurs, co-auteurs ou complices qui
dénoncent l'infraction, avant que les actes ne soient commis et des réductions de
peine lorsque la dénonciation intervient après. Ce durcissement prévu par la loi
entraîne par conséquence, l'introduction d'exception dans la procédure pénale à
l'encontre des personnes concernées.
En outre, l’abandon de l’obligation du secret professionnel, principe protégé par
le code pénal, contredit manifestement le principe de présomption d’innocence
consacré par le code de procédure pénale.
Les sanctions prévues sont très lourdes, ainsi l’article 218-7 est rajouté au Code
pénal : la mort lorsque la peine prévue est la réclusion perpétuelle ; la réclusion
perpétuelle lorsque le maximum de la peine prévue est de 30 ans de réclusion ;
le maximum des peines privatives de liberté est relevé au double, sans dépasser
30 ans ; lorsque la peine prévue est une amende, le maximum de la peine est
multiplié par cent, sans être inférieure à 100.000 dirhams.
Cette la loi 79-03 contient des dispositions relatives aux peines applicables en
cas de corruption et de trafic d'influence ainsi qu'aux peines applicables à tout
magistrat et à tout fonctionnaire en cas de détournement.
Article 267-1
Est puni d'un emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 10.000
à 100.000 dirhams quiconque porte outrage, par un des moyens visés à l'article
263 ci-dessus ou par quelque autre moyen que ce soit, à l'emblème et aux
symboles du Royaume, tels que prévus à l'article 267-4 ci-dessous.
Les coupables peuvent, en outre, être frappés pour un an au moins et dix ans au
plus, de l'interdiction d'exercer un ou plusieurs des droits visés à l'article 40 du
présent Code. Ils peuvent également être frappés d'interdiction de séjour pour
une durée de deux à dix ans.
Article 267-2
Article 267-3
Sont punis d'une amende de 50.000 à 500.000 dirhams tout emploi, sans
autorisation de l'administration, de l'emblème du Royaume dans une marque
déposée ou non, ainsi que la détention dans un but commercial ou industriel, la
mise en vente ou la vente des produits de quelque nature que ce soit, portant
comme marque de fabrique, de commerce ou de service une reproduction de
l'emblème du Royaume, dont l'emploi n'a pas été autorisé.
Est en état de récidive toute personne qui commet une infraction de qualification
identique dans un délai de 5 ans suivant la date à laquelle une première
condamnation est devenue irrévocable.
Article 267-4
- le Drapeau du Royaume et l'Hymne national tels que fixés par dahir 85;
Par la loi 43-05, le législateur marocain s’engage résolument à garantir toutes les
dispositions liées à la préservation du secret professionnel et à la protection des
personnes assujetties à des poursuites judiciaires émanant de l’exécution de leurs
obligations. Y sont soumis, notamment, les établissements de crédit et les
sociétés holdings offshore ainsi que les personnes exerçant une profession
juridique indépendante au moment où elles concluent, au nom et au compte de
leurs clients, des transactions financières ou immobilières.
Section 7 : La loi n° 48-07 complé tant le chapitre III du titre I du livre III
du code pé nal, promulgué e par le dahir n° 1-08-68 du 20 chaoual 1429
(20 octobre 2008) :
Cette loi complété la section VII comme suit :
A partir de 2015 jusqu’à nos jours quatre loi sont adoptées modifiant et
complétant le code pénal , la loi 103.13 qui n’est pas entrée en vigueur (prévu le
12 septembre 2018 ) .
L’etat vient de renforcer son arsenal juridique pour la lutte contre le terrorisme
avec l’adoption de la loi 86.14 modifiant et completant le code penal et le code
de la procedure penale .
Les auteurs de ces actes seront punis de la réclusion de cinq à quinze ans et
d’une amende de 50.000 à 500.000 dirhams , si l’auteur est une personne morale
, il est puni d’une amende de 250.000 à 2500.000 dirhams en prononçant à son
encontre la dissolution .
Article premier ;
Les dispositions du chapitre premier bis du titre premier du livre III du code
pénal approuvé par le dahir n° 1-59-413 du 28 joumada II 1382 (26 novembre
1962) sont complétées comme suit :
Article 218-1-1:
Les actes précités sont punis de la réclusion de cinq à quinze ans et d'une
amende de 50.000 à 500.000 dirhams.
Toutefois, lorsque l'auteur de l'infraction est une personne morale, il est puni
d'une amende de 250.000 à 2.500.000 dirhams en prononçant à son encontre la
dissolution ainsi que les deux mesures de sûreté prévues à l'article 62 du présent
code, sous réserve des droits des tiers et sans préjudice des sanctions qui
pourraient être prononcées à l'encontre de ses dirigeants ou agents ayant
commis ou tenté de commettre l'infraction. »
Article 2 :
Les dispositions de l'article 218-2 du code pénal précité sont complétées par le
deuxième alinéa suivant :
Est puni de la même peine, quiconque fait, par l'un des moyens prévus au
premier alinéa du présent article, la propagande, l'apologie ou la promotion des
entités, organisations, bandes ou groupes, terroristes.
Article 3 :
Les dispositions de l'article 218-5 du code pénal précité sont modifiées comme
suit :
Article 218-5 :
Quiconque, par quelque moyen que ce soit, persuade, incite ou provoque autrui
à commettre l'une des infractions prévues par le présent chapitre, est puni de la
réclusion de cinq à quinze ans et d'une amende de 50.000 à 500.000 dirhams.
Article 4 :
Article 711-1 :
Nonobstant toute disposition légale contraire, est poursuivi et jugé devant les
juridictions marocaines compétentes tout Marocain ou étranger qui, hors du
territoire du Royaume, a commis comme auteur, co-auteur ou complice, une
infraction de terrorisme qu'elle vise ou non à porter préjudice au Royaume du
Maroc ou à ses intérêts.
Toutefois, lorsque les actes de terrorisme ne visent pas à porter préjudice au
Royaume du Maroc ou à ses intérêts et lorsqu'ils sont commis hors du territoire
du Royaume par un étranger comme auteur, coauteur ou complice, il ne pourra
être poursuivi et jugé selon les dispositions de la loi marocaine que s'il se trouve
sur le territoire national.
La poursuite ou le jugement de l'accusé ne peut avoir lieu s'il justifie avoir été
jugé à l'étranger pour le même fait par une décision ayant acquis la force de la
chose jugée et, en cas de condamnation, avoir subi sa peine ou s'il justifie la
prescription de celle-ci.
Elle dispose qu’il est puni d’emprisonnement de six mois à deux ans et d’une
amende de 20.000 à 200.000 dirhams quiconque porte outrage à la religion
musulmane , à la monarchie , ou incite contre l’integrité territoriale du royaume .
La peine privative de liberté est relevée à une durée comprise entre deux à cinq
ans , et l’amende de 50.000 à 200.000 dirhams si le crime est commis par
discours tenus dans les lieux publiques , ou lors de réunions publiques , ou en
placardant affiches , tracts ou par d’autres moyens , dont des écrits dans la
presse .
Article premier
Le titre premier du livre III du code pénal approuvé par le dahir n° 1-59-413 du
28 joumada II 1382 (26 novembre 1962) est modifié et complété comme suit par
l'intitulé de la section 1 bis du chapitre IV et par la section I bis du chapitre V et
les articles 267-5. 299-1 et 431-5 :
Article 267-5.
Est puni d'un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de
20.000 à 200.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque
porte atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou incite à porter
atteinte à l'intégrité territoriale du Royaume.
La peine encourue est portée à deux ans à cinq ans d'emprisonnement et une
amende de 50.000 à 500.000 dirhams ou à l'une de ses peines seulement lorsque
les actes visés au premier alinéa ci-dessus sont commis soit par discours, cris
ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, ou par affiches
exposées aux regards du public soit par la vente. la distribution ou tout moyen
remplissant la condition de publicité y compris par voie electronique sur papier
et par voie audiovisuelle .
Article 299-1 :
Article 431-5 :
Article 2 :
Est puni d'un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de
20.000 à 200.000 dirhams ou de l'une de ces deux peines seulement quiconque
commet une diffamation, injure ou offense envers la personne du Roi ou la
personne de l'Héritier du Trône ou une violation du respect dû au Roi.
La peine visée aux deux alinéas ci-dessus est portée au double lorsque la
diffamation, l'injure ou l'offense envers
soit par la vente, la distribution ou par tout moyen qui remplit la condition de
publicité y compris par voie électronique, sur papier et par voie audiovisuelle.
Cette loi comporte aussi des dispositions relatives aux mesures institutionnelles
pour la lutte contre ce phénomene et la création d’une commission consultative
auprès du chef du gouvernement relatives aux questions de la lutte contre la
traite des etres humains , tout en veillant à présenter les mesures nécessaires
pour appuyer les projets des associations d’aide aux victimes .
Article premier
Les dispositions du chapitre VII du titre premier du livre III du code pénal
approuvé par le dahir n°1-59-413 du 28 joumada II 1382 (26 novembre 1962)
sont complétées par la section VI ci-après:
Article 448.1
On entend par traite des êtres humains, le fait de recruter une personne, de
l’entraîner, de la transporter, de la transférer, de l’héberger, de l’accueillir ou le
fait de servir d’intermédiaire à cet effet, par la menace de recours à la force, le
recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, d’enlèvement, de fraude,
de tromperie ou d’abus d’autorité, de fonction ou de pouvoir ou l’exploitation
d’une situation de vulnérabilité, de besoin ou de précarité, ou par le fait de
donner ou de percevoir des sommes d’argent ou d’avantages pour obtenir le
consentement d’une personne ayant autorité sur une autre personne aux fins
d’exploitation.
Il n’est pas nécessaire qu’il soit fait appel à l’un des moyens prévus au premier
alinéa ci-dessus pour que l’on considère que le crime de la traite des êtres
humains est commis à l’égard des enfants âgés de moins de 18 ans, dès lors qu’il
s’avère que le but poursuivi est l’exploitation desdits enfants.
On entend par travail forcé au sens de la présente loi tout travail ou service exigé
d’une personne sous la menace et pour l’exécution duquel elle ne s’est pas
portée volontaire. Ne relèvent pas de la notion de travail forcé les travaux exigés
pour l’exécution d’un service militaire obligatoire, des travaux exigés en
conséquence d’une condamnation judiciaire ou tout travail ou service exigé en
cas de déclaration de l’état d’urgence.
Article 448.2
Sans préjudice de dispositions pénales plus sévères, est puni de
l’emprisonnement de cinq ans à dix ans et d’une amende de 10.000 à 500.000
dirhams quiconque commet l’infraction de traite des êtres humains.
Article 448.3
Article 448.4
L’infraction de la traite des êtres humains est punie de l’emprisonnement de 20
ans à 30 ans et d’une amende de 200.000 à 2.000.000 de dirhams dans les cas
suivants :
2- Lorsque l’infraction est commise à l’égard d’une personne dans une situation
difficile du fait de son âge, d’une maladie, d’un handicap ou d’une faiblesse
physique ou psychique ou à l’égard d’une femme enceinte que sa grossesse soit,
apparente ou connue de son coupable ;
Article 448.5
Sans préjudice des dispositions pénales plus sévères, l’infraction de traite des
êtres humains est punie de l’emprisonnement de 20 à 30 ans et d’une amende de
1.000.000 à 6.000.000 de dirhams, lorsqu’elle est commise en bande organisée
ou à l’échelle transnationales, ou si le crime a entraîné la mort de la victime.
Article 448.6
Article 448.7
Article 448.8
Article 448.9
On entend par victime de la traire des êtres humains toute personne physique,
qu’elle soit marocaine ou étrangère, qui subit un préjudice matériel ou moral
avéré résultant directement de la traite des êtres humains, conformément à la
définition donné à la traite des êtres humains qui est prévue par la présente loi.
Article 448.10
La peine est portée au double si la victime de la traite des êtres humains est une
personne mineure âgée de moins de 18 ans.
Article 448.11
Article 448.12
Bénéficie d’une excuse absolutoire des peines prévues à la présente section celui
des coupables qui a pris l’initiative de porter à la connaissance des autorités
compétentes les éléments d’information dont il dispose en ce qui concerne
l’infraction de la traite des êtres humains, et ce avant toute exécution ou
commencement d’exécution de cette infraction ou en permettant d’en empêcher
la consommation.
Sous réserve des droits des tiers de bonne foi, sont confisqués au profit du
Trésor les fonds et les objets qui ont servi ou devaient servir à la commission de
l’infraction de la traite des êtres humains, ou qui sont le produit de la
commission de cette infraction.
Article 448.14
La victime de la traite des êtres humains n’est pas tenue responsable pénalement
ou civilement de tout acte commis sous la menace, lorsque cet acte est lié
directement au fait qu’elle est personnellement victime de la traite des êtres
humains, à moins qu’elle n’ait commis une infraction de sa propre volonté sans
qu’elle soit sous la menace.
cette nouvelle loi définie la violence à l’égard des femmes sous différentes
formes, qu’elles soient physiques, sexuelles, psychologiques ou encore
économiques. En d’autres termes, la violence contre les femmes se traduit donc
par des pratiques de harcèlement sexuel ou moral, d’agression ou d’abstinence
basée sur le genre, que cela soit dans la rue, au travail ou à la maison.
Cette loi a pour objectif de combattre tous les types d’harceleurs, notamment
dans les lieux publics et ceux utilisant les nouvelles technologies à des fins de
violence. En effet, un accusé risque un à six mois de prison et des amendes
allant de 2.000 à 10.000 dhs. A noter que les peines peuvent atteindre 5 années
de prison ferme lorsqu’il s’agit d’une victime mineure.
Autre point important: un durcissement des peines peut être recouru lorsque la
victime est mariée, divorcée ou enceinte. D’autre part, cette nouvelle loi permet
d’empêcher les harceleurs de contacter ou de s’approcher de la victime tout en
les soumettant à un traitement psychologique. Seul bémol, le viol conjugal n’est
pas inclus dans cette nouvelle loi. Chose qui a été dénoncée par de nombreuses
associations.
Des peines pourront etre prises à la suite de propos à caractere sexuel , qu’ils
soient vehiculés par des SMS , des messages vocaux ou des photos . les
sanctions seront meme durcies , dans le cas ou le harcelement serait commis par
un collègue ou une personne chargée du maintien de l’ordre .
Le texte parle aussi de la répudiation , une clause prévoit la prise en charge , par
la juridiction du retour e la femme expulsée au foyer conjugal , avec son enfant
dont elle a la garde . l’époux accusé est éligible à une peine de prison de un à
trois mois , et une amende de 2.000 à 5.000 dirhams .
la loi 103.13 consacre un chapitre à la prise en charge des victimes souvent
isolées et impuissantes face aux agressions , à travers la création d’entités et de
mécanismes dédiés qui dépendront du ministère et des pouvoirs publics . une
coordination entre les parties impliquées dans la protection des femmes sera
mise sur pied et inclura les pouvoirs judiciaires , la sécurité nationale et la
gendarmerie royale , ainsi que les départements gouvernementaux concernés ( la
justice et la famille ) .