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̅̅̅𝑖
𝜕𝑢 ̅̅̅𝑗
𝜕𝑢 2
̅̅̅̅̅̅̅
𝜏𝑡 = −𝜌𝑢′ ̅
𝑖 𝑢′𝑗 = 𝜇𝑡 (𝜕𝑥 + 𝜕𝑥 ) − 3 𝜌𝑘 𝛿𝑖𝑗 2.25
𝑗 𝑖
Avec :
: L’énergie cinétique moyenne du champ turbulent par unité de masse ou
1 1 ̅̅̅̅
l’énergie cinétique turbulente : 𝑘̅ = 2 ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑢′𝑘 𝑢′𝑘 = 2 (𝑢′ 2 + ̅̅̅̅
𝑣′2 + ̅̅̅̅̅
𝑤′2 ) 2.26
1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
𝛿𝑖𝑗 : Le symbole de Kronecker : 𝛿𝑖𝑗 = {
0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
2
Le terme − 3 𝜌𝑘̅𝛿𝑖𝑗 fait que la somme des contraintes normales est égale à 2𝑘̅ pour vérifier
l’équation (Eq 1.28).
Les équations RANS deviennent :
̅̅̅𝑖
𝜕𝑢
=0
𝜕𝑥𝑖
{ 𝐷𝑢̅̅̅ 𝜕𝑝 𝜕𝜏 2.27
𝜌 𝐷𝑡𝑖 = 𝐹𝑖 − 𝜕𝑥 + 𝜕𝑥𝑖𝑗
𝑖 𝑗
On suppose ici qu'un morceau de fluide d'une certaine couche est déplacé sur une distance d’un
mètre dans la direction transversale. Alors la différence de vitesse de ce morceau de fluide
(tourbillon) sera différente de celle de son environnement d'une quantité définie par l’équation
(Eq 1.29). La contrainte de cisaillement turbulente qui en résulte est donnée par :
̅
𝜕𝑢 2 ̅ 2
𝜕𝑢
𝜏𝑡 = 𝜇𝑡 𝜕𝑦 = 𝜌𝑙𝑚 (𝜕𝑦 ) 2.30
Il reste maintenant à donner des valeurs à lm. Cette grandeur a été déterminée dans plusieurs
configurations fréquemment étudiées.[12]
Ecoulement Longueur de mélange lm L
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Modélisation hydraulique et d’affouillement en 3D d’un évacuateur de crues à seuil latéral
Couche limite :
Sous-couche visqueuse
épaisseur et région k[1 − exp(−𝑦 + /26)]
logarithmique Épaisseur de la couche limite
Couche limite : 0,09L
Partie supérieure (y/L ≥ 0,
22)
Tableau 1: Longueurs de mélange dans le cas d’écoulements bidimensionnels[12]
Ce modèle est simple et économique vis-à-vis du calcul numérique. Cependant, il est très
spécifique et doit être adapté à chaque situation d’écoulement. Ce problème est aggravé par la
difficulté de spécifier la longueur de mélange dans le cas des écoulements complexes.
Tout cela rend le modèle de longueur de mélange inapplicable dans une modélisation générale
de la turbulence. Il sera donc nécessaire de l’insérer dans des modèles plus complexes pouvant
traiter par exemple les régions proches de la paroi.
iii. Modèle à une équation de transport :
On distingue dans cette classe deux types de modèles, celui de Bradshaw et al. (1967), basé sur
la résolution d’une équation de transport pour la tension de cisaillement, et les modèles basés
sur l’approche de la viscosité turbulente.
On hydraulique le modèle le plus utilisé est celui de Prandtl-Kolmogorov développé ci-
dessous :
Modèle de Prandtl-Kolmogorov :
Prandtl a proposé un modèle à une équation, dite de transport, de l’énergie cinétique basé sur
le concept de viscosité turbulente. Cette dernière est obtenue à travers le schéma de Prandtl-
Kolmogorov[13] :
𝜇𝑡 = 𝜌𝐶𝜇 √𝑘𝑙 2.31
Avec :
𝜇𝑡 : La viscosité dynamique turbulente ;
𝜌 : La masse volumique du fluide ;
𝐶𝜇 : Une constante déterminée expérimentalement ;
𝐾 : L’énergie cinétique turbulente ;
l : Une longueur de référence (où l’écoulement est turbulent) ;
L’équation de transport de l’énergie cinétique est obtenue à partir des équations de Navier
stokes et l’équation de l’énergie cinétique turbulente :
Avec
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Cette approche est très largement utilisée aujourd’hui grâce à la facilité de la mettre en place.
Il faut signaler que, comme le modèle précédent, il nécessite de prescrire l’échelle de longueur
en tout point, ce qui reste difficile pour des géométries complexes.
iv. Modèles à deux équations de transport
L’échelle de longueur dans les modèles précédents dépend uniquement de la distance à la paroi.
Cette approximation ne représente pas correctement les fluctuations de la turbulence dans des
régions situées à la même distance de la paroi.
W.P.Jones et B.E.Launder ont proposé ce modèle à deux équations en 1972 [14], le deuxième
paramètre choisi est le taux de dissipation de l’énergie cinétique 𝜀. La viscosité turbulente s’écrit :
𝑘2
𝜇 𝑇 = 𝜌𝐶𝜇 2.36
𝜀
Nous constatons qu’on n’écrit plus la viscosité turbulente en fonction de l’échelle de longueur.
Néanmoins, on peut faire réapparaitre ce terme par analogie avec le model de Prandtl-Kolmogorov
présenté ci-dessus. On rappelle l’expression de la viscosité turbulente dans ce modèle :
𝜇𝑡 = 𝜌𝐶𝜇 √𝑘𝑙𝑚 2.37
A partir de (2.36) et (2.37), et en supposant l’égalité des coefficients, on conclut :
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𝑘 3/2
𝑙𝑚 = 2.38
𝜀
𝜕𝜀 𝜕𝜀 𝜕 𝜈 𝜕𝜀 𝜀
+ 𝑢̅𝑗 𝜕𝑥 = 𝜕𝑥 [(𝜈 + 𝜎𝑡 ) 𝜕𝑥 ] + 𝑘 (𝐶1𝜀 𝑃𝑘 − 𝐶2𝜀 𝜀) 2.40
𝜕𝑡 𝑗 𝑗 𝜀 𝑗
Avec :
𝑃𝑘 : désigne la production de l’énergie cinétique turbulente définie dans l’équation
(Eq 2.37) à partir du gradient de vitesse moyenne, et des effets de la pesanteur.
𝐶1𝜀 , 𝐶2𝜀 : sont des constantes.
𝜎𝑘 𝑒𝑡 𝜎𝜀 : sont appelées nombre de Prandtl pour k et 𝜀.
Les valeurs les plus universelles pour les différents termes du model sont présentées dans le
Tableau 2 avec les configurations de référence dans lesquels elles étaient déterminées :
Le modèle k-𝜀est un bon compromis entre universalité et économie pour les problèmes
d'ingénierie. Cependant, il nécessite une modification pour les régions proches des parois car il
est insensible aux conditions aux limites des écoulements libres. Le modèle souffre d'une
mauvaise performance pour les écoulements avec un changement soudain du taux de
déformation.[12]
L’utilisation de lois de paroi est alors une solution pour tenir compte de la présence des effets
visqueux. Une alternative à l’utilisation de ces lois de paroi a été mise en place par la
modification des équations de transport de k et 𝜀 en intégrant des facteurs d’amortissement pour
tenir compte des effets de paroi.
(ii) Modèle K-𝜺 chien :
Ce modèle a été développé par Chien en 1982, afin d’améliorer la prédiction des écoulements
proches des parois du modèle k-𝜀 standard, il est particulièrement adapté aux écoulements peut
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turbulents grâce à l’introduction des facteurs d’amortissements fµ, f1 et f2 aux coefficients Cµ,
𝐶1𝜀 et 𝐶2𝜀 respectivement. Les deux équations de transport de k et 𝜀 deviennent :
𝜕𝑘 𝜕𝑘 𝜕 𝜈 𝜕𝑘
+ 𝑢̅𝑖 𝜕𝑥 = 𝜕𝑥 [(𝜈 + 𝜎𝑡 ) 𝜕𝑥 ] + 𝑃 − 𝜀 + 𝜒 2.41
𝜕𝑡 𝑖 𝑖 𝑘 𝑖
𝜕𝜀 𝜕𝜀 𝜕 𝜈 𝜕𝜀 𝜀 𝜀2
+ 𝑢̅𝑖 𝜕𝑥 = 𝜕𝑥 [(𝜈 + 𝜎𝑡 ) 𝜕𝑥 ] + 𝐶1𝜀 𝑓1 𝑘 𝑃 − 𝐶2𝜀 𝑓2 +𝜉 2.42
𝜕𝑡 𝑖 𝑖 𝜀 𝑖 𝑘
𝑪𝝁 𝒇𝝁 𝒌𝟐
La viscosité turbulente est donnée par : 𝝂𝒕 = 2.43
𝜺
Les fonctions χ et ξ sont des corrections qui permettent d’avoir de bons comportements à la
paroi. Plusieurs auteurs ont contribué à la calibration des fonctions d’amortissement afin de
s’approcher le plus possible des résultats expérimentaux.
Le facteur 𝑓1 est généralement pris égale à l’unité. La fonction 𝑓2 est une fonction d’ajustement
permettant de régler le rapport production/destruction en proche-paroi. Sa détermination, tout
comme celle de la constante 𝐶2𝜀 se fait par référence à la décroissance de la turbulence de grille,
de telle sorte que le modèle s’accorde à l’expérience. La fonction d’amortissement 𝑓𝜇 , joue un
rôle très important dans le modèle k-𝜀. Car elle influence directement la viscosité turbulente qui
est le seul lien permettant de coupler les équations de quantité de mouvement. Elle agit pour
diminuer l’effet de la dissipation turbulente près de la paroi ainsi que pour représenter la
diminution du cisaillement par la pression fluctuante via la corrélation pression-
cisaillement.[15]
Selon [12], ces fonctions sont formulées comme suit :
𝒇𝝁 = 𝟏 − 𝒆𝒙𝒑(−𝟎. 𝟎𝟏𝟏𝟓𝒚+ )
{ 𝒇𝟏 = 𝟏 2.44
𝑹𝒆𝟐𝒕
𝒇𝟐 = 𝟏 − 𝟎. 𝟐𝟐𝒆𝒙𝒑 [ 𝟑𝟔 ]
𝐤𝟐 𝐮𝛕 𝐲
Avec : 𝐑𝐞𝟐𝐭 = ; 𝐲+ =
𝛆𝛎 𝛎
La première version du modèle k-ω a été proposé par Kolmogorov en 1942 avec deux équations
de transport, une pour l’énergie cinétique turbulente et l’autre pour une fréquence de la
turbulence ω (son unité est 𝑠 −1 ) qui est plus précisément la fréquence caractéristique de la
dissipation de l'énergie cinétique k. Elle est définie par :
𝛆
𝛚 = 𝛃∗𝐤 2.45
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𝜕𝜌𝜔 𝜕𝜌𝜔 𝜔 𝜕𝑢 𝜕 𝜕𝜔
+ 𝑢̅𝑖 = 𝛾 𝑘 𝜏𝑖𝑗 𝜕𝑥 𝑖 − 𝛽 ∗ 𝜌𝜔2 + 𝜕𝑥 [(𝜇 + 𝜎𝜇𝑡 ) 𝜕𝑥 ] 2.48
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑖 𝑗 𝑖 𝑖
̅̅̅
𝜕𝑢 ̅̅̅𝑗
𝜕𝑢 2
Rappelons que : 𝜏𝑖𝑗 = 𝜇𝑡 (𝜕𝑥 𝑖 + 𝜕𝑥 ) − 3 𝜌𝑘̅𝛿𝑖𝑗 2.49
𝑗 𝑖
√𝑘
Notons qu’on peut écrire l’échelle de longueur comme suit : 𝑙= 2.50
𝜔
Ici, le choix de ω comme paramètre pour la deuxième équation de transport semble intuitif. En
fait, la détermination de 𝑙 à partir de la résolution des équations de transport des deux variables
qui définissent l’échelle de longueur permet de prédire plus correctement la turbulence surtout
dans les régions proches des parois.
Pour la formulation à Reynolds élevé, les constantes du modèle sont récapitulées dans le
Tableau 4.
Dans la version bas Reynolds, les coefficients du modèle sont obtenus à partir des relations
suivantes :
2.51
Les constantes sont récapitulées dans le Tableau 5 :
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Proposé par Menter en 1992, le model « k omega Base Line » apporte des modifications aux constantes
du modèle k oméga ainsi qu’une fonction qui permet d’alterner entre la formulation k-𝜀 et k-ω selon la
proximité aux parois.
En observant les deux modèles k-ω et k-𝜀, nous constatons que :
• L’équation de transport de l’énergie cinétique est la même pour les deux modèles ;
• Les deux équations de transport de 𝜀 et ω peuvent être combinés en une seule
équation, grâce à une fonction 𝐹1 que Menter a introduit.
La combinaison des deux équations est possible grâce au fait que ω et 𝜀 sont liés par la relation
suivante :
𝜀
𝜔 = 𝛽∗ 𝑘 Avec 𝛽 ∗= 0.09 2.52
̅𝑘
𝜕𝜌 ̅𝜔
𝜕𝜌 𝛾 𝜕𝑢 𝜕 𝜕𝜔 2 𝜕𝑘 𝜕𝜔
+ 𝑢̅𝑖 = 𝜈 𝜏𝑖𝑗 𝜕𝑥𝑗 − 𝛽𝜌̅ 𝜔2 + 𝜕𝑥 [(𝜇 + 𝜎𝜔 𝜇𝑡 ) 𝜕𝑥 ] + (1 − 𝐹1 )𝜌̅ 𝜎𝜔 𝜔 𝜕𝑥 2.54
𝜕𝑡 𝜕𝑥𝑗 𝑡 𝑖 𝑗 𝑗 𝑗 𝜕𝑥𝑗
𝝈𝒌𝟐 𝝈𝝎𝟐 𝜷𝟐 𝜷∗ 𝜅 𝜸𝟐
0,5 0,5 0,075 0,09 0,41 𝜷𝟐 𝝈𝝎𝟏 𝑲𝟐
−
𝜷∗ √𝜷∗
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Un an après, Menter a proposé le modèle k-ω-SST « Shear Stress Transport » qui est identique
à la version Base Line sauf que :
✓ Les constantes φ1 sans modifiées ;
✓ L’expression de la viscosité turbulente est modifiée.
𝝈𝒌𝟏 𝝈𝝎𝟏 𝜷𝟏 𝜷∗ 𝜅 𝜸𝟏
0,85 0,5 0,075 0,09 0,41 𝜷𝟏 𝝈𝝎𝟏 𝑲𝟐
−
𝜷∗ √𝜷∗
Tableau 8: Coefficients 𝝋𝟏 utilisés pour le calcul des nouvelles coefficients 𝝋du modèle k-𝝎-SST
∣ 𝑅𝑖𝑗 ∣ est la norme du tenseur de vorticité moyenne, remplacée généralement par le tenseur de
déformation [12].
Avec :
𝐹2 : une fonction donnée par : 𝐹2 = 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝑎𝑟𝑔24 ) 2.58
√k 500ν
arg 2 = max [0.009ωy ; y2 ω ]
Les équations de Navier-Stokes utilisées pour modéliser le comportement d’un fluide sont des
équations aux dérivées partielles dont on ne connaît pas de solution analytique. Il est donc usuel
de recourir à la simulation numérique pour calculer des solutions approchées de ces équations.
Nous verrons dans ce qui suit comment obtenir une approximation numérique des équations de
Navier-Stokes par les méthodes des éléments finis, différences finies et volumes finis. Ces
méthodes transforment le problème continu en un problème discret.
1. Les différences finies :
La méthode des différences finies consiste à approximer les dérivées des équations de la
physique au moyen des développements de Taylor et se déduit directement de la définition de
la dérivée. Elle est due aux travaux de plusieurs mathématiciens du 18ème siècle (Euler, Taylor,
Leibniz...).[16]
Soit φ(x; y; z; t) une fonction de l'espace et du temps. Par définition de la dérivée, on a :
3.1
Si Δx est petit, un développement de Taylor de 𝜑(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) au voisinage de x donne :
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